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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

religion

Une leçon d'humilité par Guru Har Krishan

11 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Sikhisme, #Inde, #Moghols, #Religion

Ô mon âme, tu es l'étincelle de la Suprême Lumière,
Connais ton Essence.
 
Guru Nanak
Peinture miniature du gourou Har Krishan (le huitième gourou sikh) écoutant du kirtan, vers 1800-1840.

Peinture miniature du gourou Har Krishan (le huitième gourou sikh) écoutant du kirtan, vers 1800-1840.

Guru Har Krishan (Gurmukhi : ਗੁਰੂ ਹਰਿ ਕ੍ਰਿਸ਼ਨ, prononciation : [ɡʊruː həɾ kɾɪʃən] ; 7 juillet 1656 - 30 mars 1664) était le huitième des dix gourous sikhs. À l'âge de cinq ans, il devient le plus jeune gourou du sikhisme le 7 octobre 1661[1], succédant à son père, Guru Har Rai. Il contracte la variole en 1664 et meurt avant d'avoir atteint son huitième anniversaire. On dit qu'il est mort parce qu'il a contracté la variole en soignant avec succès ses disciples.

Il est également connu sous le nom de Bal Guru (Child Guru) et parfois orthographié dans la littérature sikhe comme Hari Krishan Sahib. La tradition sikhe se souvient de lui pour avoir dit "Baba Bakale" avant de mourir, ce que les Sikhs ont interprété comme identifiant son grand-oncle Guru Tegh Bahadur comme le prochain successeur[2][3]. Guru Har Krishan a eu le règne le plus court en tant que Guru, durant seulement deux ans, cinq mois et vingt-quatre jours.

(...)

Les gourous sikhs sont connus pour avoir donné des leçons d'humilité au cours de leur vie. L'un de ces incidents célèbres, noté par Macauliffe dans Sikh Religion - Vol 4, est tiré de la vie de Guru Har Krishan. Alors qu'il se rendait à Delhi depuis le Pendjab, Guru Har Krishan séjournait à Panjokhara, près de l'actuelle Ambala. Le Gurudwara Panjokhra Sahib se trouve aujourd'hui à cet endroit. Un pandit très érudit du nom de Lal Chand, remarquant que le nom du gourou était similaire à celui du Seigneur Krishna, lui rendit visite avec l'intention de le tester sur la connaissance de la Bhagavad Gita en lui demandant la signification de quelques shlokas. Le gourou, dans l'intention de le guérir de son orgueil, lui dit que Lal Chand n'avait pas besoin du gourou pour cette tâche et que n'importe qui pouvait le faire. En entendant cela, Lal Chand amena un porteur d'eau muet et ignorant nommé Chhajju. Le gourou plaça son bâton sur la tête de Chhajju. Macauliffe écrit : "Le brahmane et le porteur d'eau commencèrent alors à discuter, et le porteur d'eau donna des réponses si savantes que le brahmane resta dans un silence étonné devant le gourou". Il demanda donc pardon à Har Krishan pour son erreur et devint le disciple du gourou.

Traduit de l'anglais

Source: https://en.wikipedia.org/wiki/Guru_Har_Krishan

Sur le Sikhisme: https://fr.wikipedia.org/wiki/Sikhisme

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Le chiisme alaouite (d'après Wikipedia)

8 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Chiisme alaouite, #Religion, #Syrie

Zulfikar, la représentation stylisée de l'épée d'Ali, est un symbole crucial pour les alaouites et les musulmans chiites

Zulfikar, la représentation stylisée de l'épée d'Ali, est un symbole crucial pour les alaouites et les musulmans chiites

Les alaouites ou alawites (arabe : علويّ (ʿalawīy), alaouite ; alawite), également appelés noseïris ou nusayris (arabe : نصيريّ (nuṣayrī), nosaïrite), ou ansariyas, sont un groupe ethnique et religieux issu du djébel Ansariya au nord de la Syrie. Ils pratiquent une forme de chiisme duodécimain.
Au début du XXIe siècle, ils forment entre 10 % et 12 %1,2 de la population de la Syrie (12 % à 14 % selon une autre source), et des communautés alaouites existent au Liban et en Turquie, en particulier à proximité de la frontière syrienne (dans l’ancien sandjak d'Alexandrette).
Les trois quarts des alaouites syriens vivent dans la région de Lattaquié, où ils représentent près des deux tiers de la population.
Les présidents Hafez el-Assad, chef de l’État de 1970 à sa mort en 2000, et Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le 17 juillet 2000, sont alaouites.

Aspects spirituels et religieux

Doctrine alaouite

La doctrine religieuse des Alaouites repose sur la croyance en une triade composée d'Ali dit le Sens ou l'Essence (ma'na), de Mahomet qui serait son Nom (ism) ou son Voile (hijāb) et de Salman le Perse qui serait sa Porte (bāb). Selon les Alaouites, Ali a créé Mahomet qui lui-même a créé Salman le Perse. Ainsi, Mahomet a un rôle secondaire au sein de l'alaouisme ; il n'est que celui qui professe une version limitée et simpliste de la religion s'adressant aux masses ignorantes, la vraie foi n'étant réservée qu'aux seuls initiés.
La religion alaouite se transmet, à l'image des cultes juif et druze, essentiellement de façon héréditaire, les conversions étant très difficiles.
L'initiation est réservée aux hommes, fils de deux parents alaouites, âgés entre 16 et 20 ans. Les femmes ne sont pas initiées, car elles sont jugées « naturellement élevées », contrairement aux hommes qui doivent eux apprendre à être perspicaces.
Les spécialistes identifient dans la doctrine alaouite des restes de néoplatonisme et de gnose préislamique. Habituellement assimilée à une variation de l'islam chiite, elle s'en distingue néanmoins par des différences importantes : l'absence de mosquées, d'imams, ses particularités doctrinales, d'où sa position aux marges du monde musulman.
La doctrine alaouite professe la croyance de la bénédiction de l'Esprit saint dans la succession des imams chiites. Leur livre saint est le Coran, dont ils tirent toutefois une interprétation particulière, jugée non conforme à l'Islam (notamment concernant le principe islamique fondamental d'unicité divine ou « Tawhid ») par la majorité de la communauté musulmane.
La cosmogonie alaouite est dialectique : au début des temps, les âmes des croyants sont des lumières autour de Dieu et le louent, puis se révoltent en doutant de Sa divinité. Elles sont alors précipitées sur terre où elles sont enfermées dans des corps matériels condamnés à la métempsycose. Mais elles ont une chance de se racheter : en effet, Dieu leur apparaît dans l'histoire pour les contraindre à l'obéissance.
La succession : par exemple les prophètes sont Adam, Noé, Jacob, Moïse, Salomon, Jésus, et Mahomet, les successeurs sont Abel, Seth, Joseph, Josué, Asif ibn Barkhiya, saint Pierre, et Ali.
Celui qui reconnaît le mâ'na est sauvé, libéré du cycle, son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept cieux vers le ġâya, le « but », c'est-à-dire la contemplation (mu'âyana) de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition.

La doctrine mystique alaouite est fondée sur le sens caché (bâtin), la masse des fidèles ignorant le sens profond du message divin, réservé aux seuls initiés. Ici, les interprétations divergent.
Il existe une soixantaine de groupes alaouites qui se réunissent en deux tendances : les haidariés, présents principalement en Turquie (Antioche, Alexandrette, Adana), et les kalaziés, essentiellement syriens. Les haidariés se subdivisent entre les chamaliés (« du Nord » en arabe) et les ghaibiés (« occultés »). Les haidariés chamaliés pensent qu'Ali a pour demeure le soleil que représente Mahomet, alors que les haidariés ghaibiés assimilent plutôt Ali au soleil et Mahomet à la lune. À l'inverse, les kalaziés identifient Ali à la lune et Mahomet au soleil.
Comme les alévis, les alaouites donnent un attribut divin à Ali.


Fêtes et pratiques

Le ramadan est pratiqué par certains et on célèbre l'Aïd el-Fitr. De plus, comme les autres chiites, ils célèbrent l'Achoura, qui commémore le martyre de Hussein à Kerbala et ils célèbrent le Ghadir Khumm. Ils célèbrent également de nombreuses fêtes chrétiennes : Noël, l'Épiphanie, Pâques29.
Le culte des saints, comme souvent, est une autre trace de piété. Le 21 mars, les alaouites fêtent également Norouz, la fête zoroastrienne kurdo-perse du printemps.
Il leur est interdit de manger certains aliments, à savoir l'anguille, le poisson noir, le lièvre, le chameau, ainsi que les animaux qui furent mal abattus.
Les alaouites sont-ils considérés comme des musulmans ?
Comme pour les Druzes et les Alévis, il n'y a pas d'unanimité parmi les théologiens sunnites quant à l'appartenance des alaouites à l'islam. Certains alaouites se revendiquent musulmans, d'autres non.
Le frère de l'ancien président syrien Hafez el-Assad maria un de ses fils avec une sunnite issue de la famille régnante saoudienne, pourtant wahhabite. Assad obtint aussi de juristes libanais tant sunnites que chiites, tels Moussa Sadr, des fatwas reconnaissant les alaouites comme musulmans, la présidence de la République de Syrie ne pouvant constitutionnellement être assumée que par un musulman. Néanmoins, pour la majorité des théologiens sunnites, les alaouites sont des hérétiques.
Le culte alaouite, du moins dans sa « face visible », se rattache au chiisme à travers sa reconnaissance du 11e imam chiite descendant d'Ali Hasan al-Askari, mais s'éloigne du chiisme duodécimain par sa non-reconnaissance du 12e imam. Selon les alaouites, Hasan al-Askari aurait transmis l'essentiel de leur doctrine religieuse à Nuçayr, fondateur officiel de l'alaouisme.
Les alaouites rejettent le pèlerinage à La Mecque, qui relève à leurs yeux de l'idolâtrie, et ne se préoccupent pas d'aumône. Le vin est vénéré, car il est un symbole solaire et divin.[Information douteuse]


Relations inter-religieuses

Les alawites ont été particulièrement mal considérés et très longtemps maltraités par la majorité sunnite, entretenant à l'inverse des relations plutôt cordiales avec les autres minorités du Proche-Orient, à la notable exception de leurs voisins ismaéliens. En effet, ils n'hésitent pas, après une période d'affrontement et de résistance, à nouer des rapports amicaux avec les Croisés30. Leur traitement est particulièrement rigoureux sous l'ordre mamelouk, et leur condamnation s'appuie essentiellement sur une fatwa ayant fait date à leur égard. Ibn Taymiyya (1263-1328), jurisconsulte traditionaliste et référence du wahhabisme et du salafisme, écrit à leur sujet au XIIIe siècle :
« Les Nusayris sont plus infidèles que les juifs et les chrétiens, plus infidèles encore que bien des idolâtres. Ils ont causé plus de préjudices à la communauté de Muhammad que les infidèles belligérants comme les Francs, les Turcs et d'autres encore. Aux musulmans ignorants ils se présentent comme chiites, bien qu'en réalité ils ne croient pas en Allah, en son prophète et son livre. Chaque fois qu'ils le peuvent, ils font couler le sang des musulmans (…). La Guerre et le châtiment contre eux, conformément à la loi islamique, sont parmi les plus grands actes de piété et les obligations les plus importantes. Il est agréable à Allah qu'on mène la guerre sainte contre eux ! »
Outre cette hostilité générale, une animosité pluriséculaire oppose les Alaouites à leurs voisins immédiats, ismaélites en rivalité pour le contrôle de certains points stratégiques comme la forteresse de Qadmûs.
Avec les sunnites, les Alaouites (sous la conduite de leur philosophe Zaki al-Arsûzi), ont contribué par la suite à l'émergence du nationalisme et du socialisme pan-arabe, de même qu'avec des Arabes chrétiens (comme Michel Aflak). Ensemble sunnites, chiites, ismaélites, druzes et chrétiens se retrouvent dans le parti Baas (de même en Irak, pays voisin).
Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011 plusieurs individus et familles alaouites se sont engagés dans des initiatives interconfessionnelles et intercommunautaires dans le but de surmonter les craintes et préjugés réciproques, notamment avec des représentants de la communauté sunnite en Syrie.

Source de cette citation: https://fr.wikipedia.org/wiki/Alaouites

Carte de la Syrie publiée par l'UPR à l'occasion de l'entretien de Adnan Hazzam (à droite sur l'image) avec François Asselineau. Capture d'écran de la vidéo.

Carte de la Syrie publiée par l'UPR à l'occasion de l'entretien de Adnan Hazzam (à droite sur l'image) avec François Asselineau. Capture d'écran de la vidéo.

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Râmakrishna (1836-1886): Krishna et Jésus

8 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Râmakrishna, #Religion, #Inde, #Hindouisme, #Christianisme

In: Jean Herbert: L'enseignement de Râmakrishna.

In: Jean Herbert: L'enseignement de Râmakrishna.

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Mircea Eliade: L'enseignement de la Bhâgavad-Gitâ.

7 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Inde, #Hindouisme, #Mircea Éliade, #Philosophie, #Religion

Mircea Eliade: L'enseignement de la Bhâgavad-Gitâ.
Mircea Eliade: L'enseignement de la Bhâgavad-Gitâ.
Le chat peut être un "upaguru". Râmakrishna citait souvent les chats dans ses paraboles...

Le chat peut être un "upaguru". Râmakrishna citait souvent les chats dans ses paraboles...

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Mahābhārata. Sauti parle de l'étude du Bharata

31 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Hindouisme, #Inde, #Mahâbhârata, #Religion

Sauti récite les slokas du Mahabharata. Artistes moghols. - Extrait du Birla razmnama daté de 1605.

Sauti récite les slokas du Mahabharata. Artistes moghols. - Extrait du Birla razmnama daté de 1605.

Dans cette miniature, l'artiste a raconté l'épisode d'ouverture de l'épopée, dans lequel le Mahabharata a été récité pour la première fois par le rishi Vaisampayana et le maharishi Saunaka à l'occasion du Sarpa Yajna ou sacrifice de serpent pour le roi Janamajeya dans la forêt de Naimesha. L'artiste a également écrit le test en quatre lignes dans l'espace supérieur de la peinture. L'ensemble de la peinture est divisé en trois parties. Dans l'espace supérieur, un motif floral a été réalisé dans une boîte, après quoi l'artiste a écrit le texte relatif à l'épisode. Dans l'espace central du tableau, l'artiste a raconté la récitation de l'épopée Mahabharata par les sages. Dans un espace octogonal, quinze sages sont représentés en train de discuter de l'épopée. Deux sages récitent le texte, l'un d'entre eux, Sauti, est assis sur un trône décoré et l'autre porte un turban. Saumaka est assis sur une peau de cerf à ses côtés. Cet espace octogonal est entouré de quinze huttes au toit de chaume qui doivent être les lieux de vie des sages. Au premier plan, cinq brahmanas et un noble portant un turban sont en train d'accomplir un Yajna dans une fosse de sacrifice, au bord de la rivière.

Sauti a dit : "Krishna Dvaipayana* a composé une Upanishad sacrée. L'étude du Bharata** est un acte tellement saint que même si l'on ne lit qu'une seule ligne d'un shloka, tous les péchés du lecteur sont détruits. Ici sont loués les auteurs d'actes purs, les dieux, les devarshis, les brahmarshis immaculés, les yakshas et les grands nagas. Le Seigneur éternel Vasudeva a été loué ici. C'est lui qui est la vérité, l'immortalité, la pureté et la sainteté. Il y est décrit l'éternel suprême, qui est la lumière constante et éternelle et dont l'action divine est décrite par les érudits. Il est la source de l'existant et du non-existant, le principe de l'extension et du retrait. En lui a été décrit l'esprit suprême qui prend les attributs des cinq éléments et des trois qualités et auquel on ne peut appliquer des mots comme ne peuvent s'appliquer. Et ceux qui sont libres, grâce aux pouvoirs de la méditation et du yoga, perçoivent également les éléments qui sont établis en eux-mêmes comme des reflets dans un miroir. Celui qui est toujours fidèle et qui suit toujours le chemin de la de la justice, un tel homme est libéré de tout péché à la lecture de ce chapitre. Le croyant qui écoute toujours ce chapitre introductif de Bharata depuis le début est libéré de tout péché. Celui qui prononce de façon répétée n'importe quelle partie du chapitre introductif le matin ou le soir est libéré de tous les péchés accumulés pendant la journée ou la nuit. Dans le corps de Bharata, ce chapitre est comme la vérité et l'ambroisie, comme le beurre parmi le lait caillé et les brahmanas parmi les bipèdes, comme l'océan est le meilleur des lacs et la vache est le meilleur des quadrupèdes. C'est ainsi qu'ils sont les meilleurs, il en est de même pour Bharata. Celui qui fait écouter à un brahmana un verset d'un shloka lors d'une cérémonie funéraire, ses offrandes de nourriture et de boisson à ses ancêtres deviennent inépuisables. Les Védas doivent être soutenus par itihasa*** et les Puranas. Mais les Védas ont peur de ceux qui ont peu de connaissances, de peur que ces connaissances ne soient blessées. Cependant, si un homme érudit récite ce Veda de Krishna, il y gagnera. Sans aucun doute, le péché de tuer un embryon est également détruit. Je pense qu'un homme pur qui a lu ce chapitre avec révérence à chaque changement de lune a lu le Bharata complet. L'homme qui écoute chaque jour avec révérence ces versets sacrés, on dit qu'il atteint une longue vie, la gloire et qu'il monte au ciel. Dans les temps anciens, les dieux et les sages se réunissaient et plaçaient sur une balance les quatre Védas, et Bharata de l'autre côté. En termes de grandeur et de poids, Bharata était plus lourd. À cause de la supériorité de sa substance et de son contenu, il fut connu sous le nom de Mahabharata et celui qui en connaît la véritable signification est libéré de tous les péchés. L'ascétisme n'est pas un péché, l'étude n'est pas un péché, les règles naturelles des Védas ne sont pas des péchés et la recherche de la richesse n'est pas un péché. Ils deviennent des péchés lorsqu'ils sont utilisés de manière abusive.

Le Mahābhārata, Première section, Anukramanika Parva (chapitre final).

* Krishna Dvaipayana (sanskrit : कृष्णद्वैपायन, romanisé : Kṛṣṇadvaipāyana), plus connu sous le nom de Vyasa (/ˈvjɑːsə/ ; sanskrit : व्यासः, romanisé : Vyāsaḥ, lit. " compilateur ") ou Vedavyasa (वेदव्यासः, Veda-vyāsaḥ, " celui qui a classé les Védas "), est un sage vénéré dépeint dans la plupart des traditions hindoues. Il est traditionnellement considéré comme l'auteur de l'épopée du Mahabharata. Vyasa est également considéré par de nombreux hindous comme une incarnation partielle (aṃśa-avatāra) du dieu Vishnu et comme le compilateur des mantras des Védas en quatre Védas, ainsi que comme l'auteur des dix-huit Puranas et des Brahma Sutras. Il est l'un des sept Chiranjeevis immortels, ce qui implique qu'il est toujours en vie dans l'actuel Kali yuga.

** Le Mahabharata (en sanskrit महाभारत / Mahābhārata ou Mahâbhârata, « La Grande Guerre des Bhārata » ou « Grande Histoire des Bharata »)

*** L'Itihasa (sanskrit : इतिहास, litt. "récits traditionnels d'événements passés")désigne l'ensemble des descriptions écrites d'événements importants dans l'hindouisme. Il comprend le Mahabharata, les Puranas et le Ramayana. Le Mahabharata comprend l'histoire de la guerre de Kurukshetra et préserve les traditions de la dynastie lunaire sous la forme de récits intégrés. Les Puranas racontent l'histoire universelle - les livres abordent en profondeur les thèmes de la cosmogonie, des mythes, des légendes et de l'histoire. Le Ramayana contient l'histoire de Rama et est accessoirement lié aux légendes de la dynastie solaire. Une histoire est considérée comme itihasa uniquement lorsque l'auteur de l'histoire a lui-même été témoin ou fait partie de l'histoire. Vyasa, qui a écrit le Mahabharata, est lui-même un personnage de l'histoire. De même, Valmiki, qui a écrit le Ramayana, était également un personnage de l'histoire. De nombreux poètes indiens classiques tirent les intrigues de leur poésie et de leur théâtre de l'Itihasa. La tradition de l'itihāsa est généralement considérée comme développée par la tradition bardique des Sūtas et des Cāraṇas, dont les fonctions consistaient à composer des éloges royaux.

Source de la note: https://en.wikipedia.org/wiki/Itihasa

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Si la France avait un guide spirituel et que ce guide spirituel s'adressait au peuple français comme l'Ayatollah Khamenei au peuple iranien, alors la France serait sur le chemin du salut

31 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Catholicisme, #France, #Iran, #Islam, #Chiisme, #Religion

Ce qui suit est le texte intégral du message publié le 21 mars par l’Ayatollah Khamenei, Leader de la Révolution islamique, à l’occasion de Norouz, le Nouvel An iranien [20 mars 2023 – 19 mars 2024.]

« Au nom d’Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître, Muhammad, et à sa Lignée pure !

Ô Toi qui fais évoluer les cœurs et les regards !
Ô Toi qui administres l’alternance du jour et de la nuit !
Ô Toi qui transformes les circonstances et les états d’âme !
Change notre état en le meilleur des états !

Je félicite toute la nation iranienne, en particulier les familles des martyrs, des vétérans, des invalides de guerre et de ceux qui rendent service au peuple, ainsi que les autres nations qui honorent et célèbrent le Norouz. Que Dieu vous bénisse tous en ce jour saint.

[...]

Je prie Dieu le tout-puissant de nous accorder à tous le succès. J’adresse mes salutations, ma dévotion et ma sincérité à l’Âme de l’univers, au trésor de Dieu sur terre [l’imam Mahdi] (que nos âmes soient sacrifiées pour lui). Je demande à Dieu tout-puissant d’élever le statut de notre magnanime Imam [Khomeini] et les âmes pures de nos chers martyrs aux plus hauts niveaux. Et je prie Dieu tout-puissant d’accorder à la nation iranienne prospérité et bonheur.

Il y a d’autres choses que, si Dieu le veut, j’aborderai dans mon discours [du Nouvel An à Machhad].

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent » !

 

Source et message complet: https://french.almanar.com.lb/2577841

l'Imam Mahdi suivi de Issa (Jésus)

l'Imam Mahdi suivi de Issa (Jésus)

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Le temps (Mahābhārata)

31 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Inde, #Hindouisme, #Mahâbhârata, #Religion

Le roi aveugle Dhritarashtra écoute le narrateur visionnaire Sanjaya raconter les événements de la bataille entre les clans Kaurava et Pandava.

Le roi aveugle Dhritarashtra écoute le narrateur visionnaire Sanjaya raconter les événements de la bataille entre les clans Kaurava et Pandava.

Sanjaya dit ,

Ô roi des hommes ! Tu connais la chance et l'infortune du destin. Tu connais les sentiments extrêmes auxquels tu as succombé en protégeant tes fils. Tu ne dois pas te désoler de ce qui devait arriver. Les sages ne s'apitoient pas sur le sort. Même avec la plus grande sagesse, ce qui est ordonné arrivera. Personne ne peut transgresser le chemin qui a été tracé. Le temps apporte l'existence et la non-existence, le plaisir et la douleur. Le temps crée tous les éléments et le temps détruit tous les êtres. Le temps brûle tous les sujets et c'est le temps qui éteint le feu. Seul le temps est éveillé quand tout est endormi. Le temps ne peut être conquis. Le temps marche dans tous les éléments, omniprésent et impartial. Sachant que tout, passé, présent et futur, est créé par le temps, il n'est pas approprié que tu sois consumé par le chagrin".

Le Mahābhārata, Première section, Anukramanika Parva.

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Le Mahābhārata, adaptation au cinéma par Peter Brook (1988)

29 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Hindouisme, #Inde, #Mahâbhârata, #Bhagavad-Gita, #Religion

Le Mahabharata a, selon la légende, été rédigé par Ganesha (le dieu à tête d'éléphant) sous la dictée du sage Vyāsa.. À droite, le jeune garçon, spectateur. Capture d'écran.

Le Mahabharata a, selon la légende, été rédigé par Ganesha (le dieu à tête d'éléphant) sous la dictée du sage Vyāsa.. À droite, le jeune garçon, spectateur. Capture d'écran.

Les cinq fils du roi Pandû, les Pandava, engendrés par les dieux Dharma, Vayu, Indra et les dieux jumeaux Ashvins (capture d'écran)

Les cinq fils du roi Pandû, les Pandava, engendrés par les dieux Dharma, Vayu, Indra et les dieux jumeaux Ashvins (capture d'écran)

Visionnez le Mahābharata, adapté au cinéma par Peter Brook en 1988.

Version complète (5h 22).

https://www.youtube.com/watch?v=qlsmROjcLBk

Pour le public occidental, c'est sans doute la meilleure introduction à la lecture, à l'étude, à la méditation et à la prière de cette grande épopée religieuse indienne, trésor immortel de l'Humanité, dont la Bhagavad-Gita fait partie.

Sur le Mahabharata et le roi Pandû qui tua à la chasse un ermite changé en gazelle, sur ce blog:

https://pocombelles.over-blog.com/2023/03/le-mahabharata-comment-le-roi-pandou-tua-a-la-chasse-un-ermite-change-en-antilope-et-fut-puni-de-ce-crime.html

Une gravure de Ravi Varma Press représentant les frères Pandava - Yudhishthira (au centre), Bhima (en bas à gauche), Arjuna (en bas à droite), Nakula et Sahadeva (tous deux debout à côté du trône) - avec leur épouse commune, Draupadi.

Une gravure de Ravi Varma Press représentant les frères Pandava - Yudhishthira (au centre), Bhima (en bas à gauche), Arjuna (en bas à droite), Nakula et Sahadeva (tous deux debout à côté du trône) - avec leur épouse commune, Draupadi.

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Attar: La Conférence des oiseaux

27 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Attar, #Islam, #Iran, #Soufisme, #Spiritualité, #Religion, #Poésie

La Conférence des oiseaux peinte par Habib Allah.

La Conférence des oiseaux peinte par Habib Allah.

HUPPE : La rose ne sourit pas. A chaque nouveau printemps, la rose se rit du Rossignol. Choisis un amour qui ne meure pas.

***

MOINEAU : Moi aussi j’abandonne. Je sens que j’abandonne.
HUPPE : Mais pourquoi?
MOINEAU : Pourquoi? Tu me demandes pourquoi? Je ne t’ai pas dit: Je suis de caractère efféminé et inconstant. Je ne fais que sauter d’une branche à l’autre. Un jour libertin, un jour abstinent. Tu sais, je ne suis pas sincère.
HUPPE : Cela arrive à tout le monde. Vole, et nettoie la rouille de ton cœur.

***

HUPPE : Allons oiseaux aux ailes rapides. Rassemblez votre cœur et partons, car le vent du bonheur se lève. Allons oiseaux pleins de paresse et de curiosité!

***

HÉRON : Mon enfant, le jeu de l’amour est nécessaire à la sagesse. L’amour te tue. Mais à chaque instant il te prête sa force. Ne te regarde pas avec mépris, car rien n’est au-dessus de toi. Quelque chose qu’aient faite les anges, ils l’ont faite pour toi.

***

HUPPE : Allons, Colombe! En avant! COLOMBE : Juste un instant! Tu as vu la beauté de ces pierres? HUPPE : Viens. Que rien ne t’arrête. Si une chose t’arrête, elle devient ton idole.

***

ASTROLOGUE : Écoute. Si tu voyais un monde entier brûlé jusqu’au cœur par le feu, tu n’aurais encore qu’un songe. Même si tout tombait dans le néant, depuis le poisson jusqu’à la lune, on trouverait encore au fond d’un puits la patte d’une fourmi boiteuse. Et tout pourrait recommencer. Quand même les deux mondes seraient tout-à-coup anéantis, il ne faudrait pas nier l’existence d’un seul grain de sable de la terre. S’il ne restait aucune trace, ni d’hommes, ni de génies, fais attention au secret de la goutte de pluie.

***

FAUCON : Regardez!
Ils se remettent en marche.
Sur une planche, apparaissent divers objets en cire, un palmier, un scorpion et un homme que l’un des astrologues vient de disposer. Les oiseaux s’approchent.
FAUCON : Un palmier, un scorpion et un homme.
L’astrologue les désigne un après l’autre, comme pour leur poser une question. Ils essayent de deviner.
MOINEAU : Quelle différence y a-t-il entre ces trois choses?
L’astrologue approuve, désigne d’autres oiseaux.
PREMIER OISEAU EXOTIQUE : Je ne sais pas. DEUXIÈME OISEAU EXOTIQUE : Moi non plus. HÉRON : Moi je vois. C’est tout le contraire.
Il commence à pétrir les objets en cire, qui ne forment à la fin qu’une boule.
HÉRON : Regarde le secret de la cire. Quoique tu voies beaucoup d’individus, il n’y a en réalité qu’un petit nombre. Il n’y en a qu’un seul. C’est la vallée de l’unité.
FAUCON : Et le scorpion a disparu.
HUPPE : Le scorpion? Il est en toi, très bien caché. On dirait qu’il est endormi. Mais Si tu le touches tant soit peu, il aura la force de cent dragons. Et il te mordra violemment, sous la poussière même du tombeau.

***

HÉRON : Je suis glacé de peur. Est-ce la vallée de la Mort?
HUPPE Oiseaux tourmentés, écoutez-moi. Ce dernier pas est le plus difficile. Un être est nourri au milieu des soins. Il grandit. Puis la mort vient tout effacer. Il devient la poussière du chemin. Mais à cet instant, il apprend mille secrets qu’il ignorait.

***

La Conférence des oiseaux (en persan : منطق الطیر, Mantiq at-Tayr) est un grand poème en persan écrit par le poète soufi Farid al-Din Attar en 1177. Cette allégorie masnavi d'un maître soufi conduisant ses élèves à l'illumination est constituée d'environ 4 500 distiques, et son auteur déclare: « Chercheur de vérité, ne prends pas cet ouvrage pour le songe éthéré d’un imaginatif. Seul le souci d’amour a conduit ma main droite […]. »

Attar: La Conférence des oiseaux
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"Chacun pour Dieu" (Georges Bernanos: Dialogues de Carmélites)

25 Mars 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Bernanos, #Catholicisme, #Religion

Madame de Croissy, Prieure des Carmélites, à Blanche de la Force (5:49 du film et 2e Tableau, scène 1 de la pièce):

 

Notre affaire est de prier, comme l'affaire d'une lampe est d'éclairer. Il ne viendrait à l'esprit de personne d'allumer une lampe pour en éclairer une autre. Chacun pour soi, telle est la loi du monde, et la nôtre lui ressemble un peu: "chacun pour Dieu!"

[...]

Non, ma fille, nous ne sommes pas une entreprise de mortification ou des conservatoires de vertus, nous sommes des maisons de prière, la prière seule justifie notre existence, qui ne croit pas à la prière ne peut nous tenir que pour des imposteurs ou des parasites. Si nous le disions plus franchement aux impies, nous nous ferions mieux comprendre. Ne sont-ils pas forcés de reconnaître que la croyance en Dieu est un fait universel ? N'est-ce pas une contradiction bien étrange que les hommes puissent tout ensemble croire en Dieu, et le prier si peu et si mal ? Ils ne lui font guère que l'honneur de le craindre. Si la croyance en Dieu est universelle, ne faut-il pas qu'il en soit autant de la prière ? Eh bien, ma fille, Dieu a voulu qu'il en soit ainsi, non pas en faisant d'elle, aux dépens de notre liberté, un besoin aussi impérieux que la faim ou la soif, mais en permettant que nous puissions prier les uns à la place des autres. Ainsi chaque prière, fût-ce celle d'un petit pâtre qui garde ses bêtes, c'est la prière du genre humain.

Court silence.

Ce que le petit pâtre fait de temps en temps, et par un mouvement de son coeur, nous devons le faire jour et nuit. Non point que nous espérions prier mieux que lui, au contraire. Cette simplicité de l'âme, ce tendre abandon à la Majesté divine qui est chez lui une inspiration du moment, une grâce, et comme l'illumination du génie, nous consacrons notre vie à l'acquérir, ou à le retrouver si nous l'avons connu, car c'est un don de l'enfance qui le plus souvent ne survit pas à l'enfance... Une fois sorti de l'enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une autre aurore. Suis-je redevenue enfant ?...

 

Dialogues de Carmélites est une œuvre théâtrale de Georges Bernanos, d'après une nouvelle de Gertrude von Le Fort et un scénario du R.P. Bruckberger et de Philipe Agostini (Les Cahiers du Rhône, Éditions du Seuil, Paris, 1949).

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