religion
Bienheureux Père Miguel Pro SJ (Mexique, 1891-1927): "Dieu parle-t-il à nos âmes ?..."
Photographie du Bienheureux P. Miguel Pro sj, lors de son exécution, les bras en croix, le 23 novembre 1827
"Le 23 novembre, des soldats escortent le P. Michel Pro, qui ne se doute de rien, jusque sur la cour de la prison. Quand il voit les spectateurs et le peloton d’exécution, il demande un peu de temps pour prier, et refuse ensuite de se laisser bander les yeux. Tenant son chapelet dans la main, il se met devant le mur déjà plein de traces de balles et étend les bras en forme de croix. Quand vient l’ordre de tirer, il cria « Vivo Cristo Rey ! Vive le Christ Roi ! ». Son frère Humberto est exécuté plus tard ce matin-là, mais Roberto est épargné à la dernière minute. Luis Segura est aussi exécuté cette même matinée. Le père du P. Michel Pro réclame le corps de son fils et organise une veillée dans sa maison. Des milliers de travailleurs et de soldats viennent saluer le corps du martyr.
Le P. Michel Pro est béatifié le 25 septembre 1988 par le pape Jean-Paul II."
Dieu parle-t-il à nos âmes ?… Oui, et avec les mots les plus doux. Il parle et l’âme comprend sa voix. Je le sais d’expérience, et je te le confesse : je n’ai pas les dons que tu possèdes pour saisir de telles paroles ; bien plus, tout au contraire, j’ai tout ce qui s’y oppose, embarrassé par des obstacles de toutes sortes, et cela non pour des causes ne dépendant nullement de moi, mais en raison de manières d’être qui s’opposent à ces paroles. Mais, dans son infinie miséricorde, Dieu a jeté ses yeux sur cet arbre sec et stérile qu’est ma vie ; voyant d’avance la statue qu’il en pourrait ensuite tirer par sa vertu, il a daigné m’appeler et me tirer, malgré moi, du monde corrompu dans lequel je végétais, en sorte que s’accomplissent ces mots admirables du psalmiste : Du fumier il relève le pauvre pour qu’il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple.
Pendant toutes les années de ma vie religieuse je n’ai trouvé d’instrument plus rapide et plus efficace pour vivre dans une étroite communion avec Jésus que la sainte Messe… En elle tout est vu d’un autre regard, tout se situe dans un horizon plus large, tout est ressenti d’une manière plus noble et plus spirituelle. Bien plus, tu te sentiras transformé par elle ; il y a comme quelque chose de plus divin qui inonde ton âme et te transforme totalement en quelqu’un de différent ; ce n’est rien d’autre que le caractère qui doit être imprimé, rien d’autre que la plénitude de l’Esprit-Saint qui, devant consumer tout ce qu’il y a d’humain, fera naître en toi la vie divine, te faisant plus étroitement participer à la nature divine.
Ce que je découvre en moi, que je n’avais jamais ressenti jusque-là et qui fait que je vois tout différemment, ne vient ni des études ni de notre sainteté, aussi grande ou aussi faible qu’elle soit, bien plus ne procède de rien qui soit personnel, de rien qui soit humain. C’est, en effet, le sceau qu’imprime l’Esprit Saint, ce que nous appelons le caractère sacerdotal ; il nous donne une participation plus intime à cette vie divine qui nous élève et même nous divinise ; c’est une force si puissante que devient facile ce que nous souhaitions et désirions et que nous n’avions jamais pu réaliser jusque-là.
Je n’aurais pas pris conscience de ce changement s’il ne m’avait pas été donné d’être en contact avec les âmes… J’ai immédiatement compris qu’il avait plu à Dieu de se servir de moi comme de son instrument pour répandre ses biens. Combien sont nombreuses les âmes que j’ai remplies de sa consolation ! Que de peines et d’afflictions j’ai écartées ! Que d’allégresse j’ai pu donner à certains pour qu’ils s’avancent plus courageusement sur le rude chemin de la vie ! Ce sont deux hommes qui, bien que persuadés d’être appelés par Dieu, s’étaient pourtant séparés de lui et qui revinrent à lui ; et encore quelqu’un qui pensait sérieusement à s’en aller du séminaire et qui y est encore maintenant et y persévère dans une recherche ardente de la volonté de Dieu. N’est-il pas évident que tout ce que j’ai fait, c’est par la grâce du sacerdoce que je l’ai fait, conduit par l’Esprit-Saint, lui qui n’a rien d’humain et dont je n’ai commencé à sentir l’action qu’à partir de mon ordination sacerdotale ? …
(...)
(Sources : Antonio Dragon, s.j., Vida intima de Padre Pro , ed. Obra Nacional de la Buena Prensa, A.C., México, D.F. 1952, 3 ème éd., pp. 177-178 ; 112 ; 113 ; 130 ; 139-140 ; 136).
Sous le monogramme IHS, qui représente le Christ, le croissant de lune flanqué de deux étoiles qui symbolisent la Vierge Marie et les saints.
(Le Coran): Le destin des alliés de Satan
Allah ne se contenta pas de reporter uniquement les menaces de Son ennemi, mais clôtura ce verset en disant :
Celui qui prend le Chaytân (Satan) comme allié en dehors d’Allah aura perdu d’une perte manifeste.
Et dit dans les versets suivants, (S : 4/A : 120 et 121)
Il leur fait des promesses et les remplit de faux espoirs. Or, le Chaytân ne leur promet que des mensonges. (121) Ceux-là, leur demeure finale sera l’Enfer et ils ne trouveront aucune issue pour en échapper.
Les dernières paroles d’Iblîs, lorsqu’il aura rejoint la place qu’Allah lui aura réservée dans l’Enfer, furent aussi rapportées dans le Coran. Allah, soubhânah, dit, (S : 14/A : 22)
Et quand tout sera accompli, le Chaytân dira : « Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité ; tandis que moi, je vous ai fait une promesse que je n’ai pas tenue. Je n’avais aucune autorité sur vous si ce n’est que je vous ai appelés, et que vous m’avez répondu. Ne me faites donc pas de reproches ; mais faites-en à vous-mêmes. Je ne vous suis d’aucun secours et vous ne m’êtes d’aucun secours. Je vous renie de m’avoir jadis associé à Allah ».
Source: https://www.ajib.fr/les-tresors-du-coran-les-trois-discours-du-chaytan-satan/#_ftn3
Swami Vivekananda: Râmakrishna et le Christ
"Eight years later, some time in November 1874, Sri Ramakrishna was seized with an irresistible desire to learn the truth of the Christian religion. He began to listen to readings from the Bible, by Sambhu Charan Mallick, a gentleman of Calcutta and a devotee of the Master. Sri Ramakrishna became fascinated by the life and teachings of Jesus. One day he was seated in the parlour of Jadu Mallick's garden house (This expression is used throughout to translate the Bengali word denoting a rich man's country house set in a garden.) at Dakshineswar, when his eyes became fixed on a painting of the Madonna and Child. Intently watching it, he became gradually overwhelmed with divine emotion. The figures in the picture took on life, and the rays of light emanating from them entered his soul. The effect of this experience was stronger than that of the vision of Mohammed. In dismay he cried out, "O Mother! What are You doing to me?" And, breaking through the barriers of creed and religion, he entered a new realm of ecstasy. Christ possessed his soul. For three days he did not set foot in the Kali temple. On the fourth day, in the afternoon, as he was walking in the Panchavati, he saw coming toward him a person with beautiful large eyes, serene countenance, and fair skin. As the two faced each other, a voice rang out in the depths of Sri Ramakrishna's soul: "Behold the Christ, who shed His heart's blood for the redemption of the world, who suffered a sea of anguish for love of men. It is He, the Master Yogi, who is in eternal union with God. It is Jesus, Love Incarnate." The Son of Man embraced the Son of the Divine Mother and merged in him. Sri Ramakrishna realized his identity with Christ, as he had already realized his identity with Kali, Rama, Hanuman, Radha, Krishna, Brahman, and Mohammed. The Master went into samadhi and communed with the Brahman with attributes. Thus he experienced the truth that Christianity, too, was a path leading to God-Consciousness. Till the last moment of his life he believed that Christ was an Incarnation of God. But Christ, for him, was not the only Incarnation; there were others — Buddha, for instance, and Krishna."
Swami Vivekananda: The Gospel of Sri Ramakrishna.
Source: http://www.ramakrishnavivekananda.info/gospel/introduction/christianity.htm
NDLR: Swami Vivekananda (1863-1962) fut le principal disciple de Râmakrishna et c'est lui qui fit rayonner son enseignement dans le monde, notamment en fondant la Mission Râmakrishna.
Le lotus (padma), un des emblèmes de Vishnou
Dans le Vishnou Purana, au début des temps, Brahma est décrit comme ayant été créé à l'intérieur d'un lotus s'épanouissant à partir du nombril de Vishnou. Le padma (lotus) occupe donc une place importante dans le récit de la cosmogonie Vaishnava, où Brahma reçoit de Vishnou l'instruction de commencer à générer l'univers et le reste de la création. Le lotus est considéré comme une représentation du dharma, la loi cosmique, ainsi que comme l'incarnation de la pureté, puisqu'il s'élève depuis le fond marin ou aquatique impur en direction du soleil.
Le Sūtra du Lotus (sanskrit : Saddharma Puṇḍarīka Sūtram, Sūtra sur le Lotus blanc du vrai Dharma, chinois : 妙法蓮華經, "l'Écrit de la fleur de lotus du beau dharma") est l'un des Mahāyāna sūtras bouddhistes les plus influents et les plus vénérés.
Consulter aussi
Yaksha Prashna (Mahabharata) : https://pocombelles.over-blog.com/2024/01/yaksha-prashna.html
Illustration japonaise représentant des lotus blancs dans le chapitre 25 : « La porte universelle » du Sutra du Lotus. Texte inscrit par Sugawara Mitsushige, période Kamakura, vers 1257, Metropolitan Museum of Art, New York.
" 298. - (...) Ceux-là seuls jouissent de la vraie béatitude et du vrai plaisir qui, profitant de l'expérience des autres, se gardent des convoitises et des richesses et recherchent leur refuge aux pieds de lotus de Dieu. (...)
Râmakrishna
In: L'enseignement de Râmakrishna, par Jean Herbert et al. Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.
Un ermite au bord d'un lac avec des lotus et des grues, dans les montagnes. Détail d'une peinture indienne.
La roue est le symbole principal de Dharma, associé au Soleil dans la cosmogonie indo-européenne. Le lotus et la roue sont tous les deux des cercles rayonnants. "Dharmo Rakshati Rakshitah" ( धर्मो रक्षति रक्षितः): "Le Dharma protège ceux qui le protègent." (Mahabharata). Le Logos hellénico-chrétien est le Dharma.
Un hymne (bhajan) aimé par le Mahatma Gandhi: Raghupati Raghava Raja Ram
« Raghupati Raghava Raja Ram » (également appelé Ram Dhun) est un bhajan (chant dévotionnel) largement popularisé par le Mahatma Gandhi et mis en musique par Vishnu Digambar Paluskar dans le Raga Mishra Gara.
Les origines précises de la chanson ne sont pas tout à fait claires. On pense qu'elle a été écrite par Tulsidas (ou basée sur son œuvre Ramcharitmanas) ou basée sur une prière du 17ème siècle du saint-poète marathi Ramdas.
Anthony Parel écrit dans Gandhi's Philosophy and the Quest for Harmony (La philosophie de Gandhi et la quête de l'harmonie)*,
[L'origine de Ramdhun est entourée de légendes. Selon la légende qu'il préfère, il a été composé par le grand poète hindou Tulsidas (1532-1623). Lors d'un pèlerinage au temple de Vishnu à Dakore, dans le nord de l'Inde, Tulsidas fut amené à marchander avec Vishnu. Tant que Vishnu ne se serait pas révélé sous les traits de Rama, il n'inclinerait pas la tête pour prier. Son souhait est rapidement exaucé : Rama apparut dans son esprit avec sa femme Sita et trois de leurs fidèles. D'où, explique Gandhi, « Ramdhun, qui signifie l'ivresse de Dieu [Ram] ».
Il existe de nombreuses versions du Ramdhun, et celle que le Mahatma Gandhi a utilisée avait une « saveur œcuménique ». Gandhi a modifié le bhajan original en ajoutant que l'Ishwar des hindous et l'Allah des musulmans étaient une seule et même chose, afin de rendre la chanson plus laïque et de diffuser le message de réconciliation entre hindous et musulmans. La chanson a été largement utilisée pour projeter une vision laïque et composite de la société indienne - elle a été chantée lors de la Marche du sel de 1930.
https://en.wikipedia.org/wiki/Raghupati_Raghava_Raja_Ram
https://www.mkgandhi.org/g_audio.php
* https://assets.cambridge.org/97805218/67153/frontmatter/9780521867153_frontmatter.pdf
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
सीताराम, सीताराम,
भज प्यारे मन सीताराम
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
ईश्वर अल्लाह तेरो नाम,
सबको सनमती दे भगवान
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
मुखमै तुलसी घाट म राम,
जब बोलो ताब सीताराम
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
हाथो से करो घरका काम,
मुखासे बोलो सीताराम
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
कौसल्याका वला राम,
दशरथजिका प्यारे राम
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
बंसीवाला हे घनश्याम,
धनुष्य धारी सीताराम
रघुपति राघव राजा राम
पतित पावन सीताराम
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Sitaram, Sitaram,
Bhaj Pyare Mana Sitaram
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Ishwar Allah Tero Nam,
Sabako Sanmati De Bhagawan
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Mukhmen Tulsi Ghatamen Ram,
Jab Bolo Tab Sitaram
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Hathose Karo Gharka Kam,
Mukhase Bolo Sitaram
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Kaushalyaka Vhala Ram,
Dashrathjika Pyara Ram
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Bansivala Hay Ghanshyam,
Dhanushya Dhari Sitaram
Raghupati Raghav Raja Ram
Patita Pavan Sitaram
Un hymne de Gandhi
Au petit matin
Je vénère celui qui est au-delà de toute pensée et de toute parole,
mais par la grâce duquel toute parole est prononcée
J'adore celui dont les Écritures disent
Qu'il ne sera pas limité par les mots
Je vénère celui que les anciens sages nomment
Le Dieu des dieux,
Celui qui n'est pas né,
Lui le parfait,
Lui la source de tout
Au petit matin
Je m'incline devant celui qui habite au-delà des ténèbres,
qui brille comme le soleil :
J'adore celui qui est la perfection,
Lui, qui s'appelait autrefois le Tout Bon :
En lui,
Nous, qui regardons à travers ce voile d'obscurité,
Imaginons que nous voyons naître l'univers,
alors même que, dans l'obscurité,
Les hommes pensent qu'une corde est un serpent.
Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc