terre sainte
Entretien Thierry Meyssan / Kairos: La fin du monde ou la fin d'un monde ?
Le média belge Kairos a reçu Thierry Meyssan. Il présente une vision à la fois tranchée et nuancée du conflit israélo-arabe. Selon lui, il ne s’agit pas d’une guerre entre les juifs et les arabes, mais entre les sionistes révisionnistes (c’est-à-dire les anciens fascistes de la Seconde Guerre mondiale) et tous les autres, à la fois juifs, chrétiens et musulmans.
Visionnez l'intéréssantissime entretien ici:
Saint Louis - Le plus Grand Roi d'Occident, par Le retour du Cajun
Remerciements à Rinaldo et félicitations au Retour du Cajun pour ses excellentes vidéos.
C'est le roi Salomon français ! Saint Louis était vraiment très beau , " il avait le chef inondé de blondeur d'épis d'or " , donc de longs cheveux blonds , « des yeux de colombe » , une barbe taillée en pointe à la manière de Jésus et des antiques rois d'Israël , l'air franc et sage. Sa mère lui avait imposé de porter un costume somptueux. Mais Louis s'en détache vite pour ne s'habiller que très simplement : dès 1248, les fourrures disparaissent, les couleurs rouge et or aussi. Il met des habits en laine sombre. Beau chevalier , "élancé, de haute taille, à la douce figure gracieuse et angélique". physiquement et spirituellement notre roi Saint Louis ressemblait tellement à Jésus que ses contemporains le considéraient comme l'incarnation vivante du Christ. Petit-fils de Philippe Auguste par son père, Louis VIII le Lion, et arrière-petit-fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine par sa mère Blanche de Castille, qui l'élève énergiquement, Louis IX plus connu sous le nom de Saint-Louis, est un personnage exceptionnel, un des plus grands souverains de la dynastie capétienne et un des hommes qui ont le plus contribué à la grandeur de la France. Né à Poissy en 1214, il est trop jeune pour gouverner la France à la mort de son père en 1226. Sa mère Blanche de Castille, exerce alors la régence jusqu'à sa majorité en 1235. De tempérament nerveux et irascible, il a un grand empire sur lui-même et se montre le plus souvent gai, aimant à plaisanter. Il a une volonté ferme et s'il est très pieux, et même ascète, il a horreur des bigots ; sa dévotion est toujours éclairée, fondée sur la charité, comme en témoignent les institutions charitables qu'il crée et l'habitude qu'il a de recevoir à sa table de nombreux pauvres. Sur le plan intérieur, sa mère lui laisse un royaume prospère et calme qu'il centralise et où il fait régner la justice. La légende du bon roi Saint Louis rendant la justice sous un chêne de Vincennes témoigne de ce souci constant ; il surveille baillis et sénéchaux en envoyant des gens de la cour enquêter sur leur gestion et recevoir les plaintes des administrés; par les ordonnances royales de 1254 et 1256 il fait disparaître les exactions et la corruption ; pour faire régner l'ordre, tout en affermissant le pouvoir monarchique ; il prend même des mesures contre la prostitution, les jeux de hasard et les blasphémateurs. Ce règne pacificateur coïncide avec une belle prospérité économique qui amène Saint Louis à affirmer le monopole de la monnaie royale, gros d'argent et écus d'or dont la frappe est décidée entre 1263 et 1266. C'est pendant son règne aussi que la France se couvre de cathédrales gothiques et que l'université de Paris surpasse toutes les autres. La politique extérieure de Saint Louis est dominée par un souci constant de paix ; ce roi très chrétien aime répéter "bénis soient les apaiseurs". C'est ainsi qu'à l'intérieur il interdit les guerres privées et qu'en Europe il s'attache, tout son règne, à faire régner la paix, arbitrant nombre de conflits. Il tranche ainsi le différend qui oppose entre les maisons d'Avesnes et de Dampierre, au sujet de l'héritage de la Flandre et du Hainaut (1256). A la "mise d'Amiens", Saint Louis veut faire cesser le conflit né entre Henri III d'Angleterre et ses barons ; la sentence est favorable au premier... mais les seigneurs anglais ne veulent pas l'accepter (1264). Il n'oublie pas pour autant ses devoirs de roi, car il a une haute idée de ses prérogatives royales et de la mission qu'il a d'assurer le salut des âmes de ses sujets et de faire triompher la chrétienté. Pourtant, Saint Louis n'a pas toujours été l'ami d'Henri III : quand, en 1242, le roi d'Angleterre débarque en France pour soutenir les barons poitevins révoltés, Louis IX va à sa rencontre et le bat à Taillebourg et à Saintes ; cependant, ce roi de paix cherche à se réconcilier avec Henri III, son beau-frère, et des négociations en 1254 , aboutissent en 1259 au traité de Paris, qui met fin au conflit engagé jadis entre Philippe Auguste et Jean sans Terre : Henri III prête l'hommage lige au roi de France pour l'Aquitaine, renonce à la Normandie, au Maine, à l'Anjou, à la Touraine et au Poitou, tandis que Louis IX rend tous les fiefs anglais dans les diocèses de Limoges, Cahors et Périgueux. C'est dans le même souci de paix qu'il refuse de se laisser entraîner par son frère, Charles d'Anjou, dans la conquête du royaume de Sicile et tente de réconcilier la papauté avec l'empereur Frédéric II. Cette volonté pacifique du roi est souvent mal jugée par ses contemporains ; pourtant, les traités qu'il signe n'entament nullement le domaine royal, qu'il se fait un devoir de conserver intact. Une expédition, toutefois, lui parait légitime et même nécessaire : la Croisade menée contre l'Islam , qu'il dirige à deux reprises en 1248 et 1270 avant de mourir, le 25 août 1270, sous les murs de Tunis. En 1297, le pape Boniface VIII canonise ce très grand roi qui a donné un admirable éclat au royaume de France.
Biographie publiée en commentaire à la vidéo du Retour du Cajun par @user-kt4mf2fm9j
Alexandre Douguine : La fin du monde est plus proche que jamais (Club d'Izborsk, 21 mai 2021)
Alexandre Douguine : La fin du monde est plus proche que jamais
21 mai 2021
Les événements en Palestine sont sous les projecteurs des médias mondiaux. L'escalade du conflit entre Israéliens et Palestiniens a atteint une intensité sans précédent ces derniers jours. Il est important que non seulement les Israéliens tuent massivement et sans discernement les Palestiniens, mais aussi que les roquettes lancées par le Hamas atteignent sans cesse leurs cibles. Des Israéliens perdent également la vie.
Le conflit israélo-arabe qui fait rage fait ressurgir toute une série de sinistres complots apocalyptiques. Les trois religions monothéistes mondiales - le judaïsme, le christianisme et l'islam - s'accordent à dire que la fin du monde commencera par une guerre majeure en Terre sainte. La fin est donc plus proche que jamais.
Aux yeux des Juifs religieux, l'État d'Israël est un État de la fin. La quatrième dispersion, qui a commencé avec la destruction de Jérusalem par Titus en 70 après J.-C., après quoi les Juifs ont été dispersés dans le monde entier, ne prendra fin qu'à l'époque de Moshiach. L'Israël moderne est construit, en un sens, à crédit. Après la Seconde Guerre mondiale, les Juifs ont déployé toute leur énergie pour établir leur contrôle sur la Palestine, à tort et à raison. Ils pensaient qu'ils hâtaient par leurs efforts la venue du Moshiach retardé. Pour son arrivée, ils ont établi un pré-état. Ils s'emparent de Jérusalem par la force et en font la capitale. Il leur suffisait de démolir la mosquée al-Aqsa, sacrée pour les musulmans, et de procéder à la construction du troisième temple. En effet, selon la tradition juive, il faut d'abord trouver une vache rouge pure et l'offrir en sacrifice rituel. Mais si cela est absolument nécessaire, il est possible d'interpréter de différentes manières ce que l'on entend par "couleur rouge", ou même - dans l'esprit du postmodernisme - de teinter des endroits douteux.
Mais si Moshiach tarde encore, la faillite fondamentale non seulement d'Israël, mais du judaïsme et du judaïsme dans son ensemble, risque de s'installer.
Pour les musulmans, la Palestine et Jérusalem, ainsi que la mosquée d'al-Ayaks, pour le sort de laquelle ils s'inquiètent à juste titre, et le site de milliers d'années d'habitation habituelle, ainsi que les sanctuaires, sont les troisièmes après La Mecque et Médine. Là encore, les musulmans croient que la fin du monde sera directement liée à une grande guerre de religion en Palestine - de la Syrie à l'Égypte, en passant par tout l'Israël moderne. Ainsi, le monde islamique et arabe, qui réagit violemment aujourd'hui à l'escalade de la violence en Palestine, est mû non seulement par l'indignation face à l'occupation juive et au style de comportement dur - plutôt raciste - des Israéliens, mais aussi par l'anticipation de la dernière bataille. Les chiites et les sunnites y sont prêts. Dans la partie de la fin des temps, les deux courants islamiques convergent. Et tous deux ne voient la solution au problème palestinien que dans la destruction d'Israël en tant qu'État-nation juif.
Pour le monde chrétien, Jérusalem est également sacrée. Et les prophéties bibliques, ainsi que l'Apocalypse chrétienne, parlent pour leur part de la dernière bataille de Satan avec l'armée de l'archange Michel, qui doit avoir lieu en Terre Sainte. Évidemment, à une époque de matérialisme effréné, il est courant d'interpréter ces intrigues de manière allégorique, comme des métaphores morales, mais les chrétiens qui prennent l'Écriture au sérieux ne peuvent s'empêcher de remarquer à quel point les événements de notre époque ressemblent en tous points aux images des prophéties de la fin des temps. Armageddon est Israël. Et celui que les Juifs considèrent comme Moshiach, dans la conception chrétienne, ne sera autre que l'Antéchrist. Ainsi, pour le monde chrétien aussi, l'aggravation de la situation en Palestine est plus qu'un signe d'avertissement.
Les sceptiques et les matérialistes, bien sûr, attribueront une fois de plus tout aux intrigues de Netanyahou, qui est empêtré dans la politique intérieure, les conditions socio-économiques, le covid, les fluctuations boursières ou les prix du pétrole. Mais ceux qui s’entre-tuent en Israël et ceux qui croient davantage aux livres sacrés qu'aux commentateurs et experts faciles à comprendre, qui changent d'avis jour après jour, interprètent manifestement les événements de manière plus grave. Le prix de la vie humaine devrait être suffisamment élevé pour être payé pour quelques petites choses passagères. Mais s'impliquer dans un scénario intense de la fin des temps est une autre affaire.
La bonne chose à faire est de s'impliquer. C'est ma directive aujourd'hui. L'histoire arrive à son dénouement. Et c'est mieux de le regarder dans les yeux.
SOURCE: Katechon
Alexandre Douguine
http://dugin.ru
Alexandre G. Douguine (né en 1962) est un éminent philosophe, écrivain, éditeur et personnalité publique et politique russe. Docteur en sciences politiques. Professeur de l'université d'État de Moscou. Il est le leader du mouvement international eurasien. Membre fréquent du Club d’Izborsk.
Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.
Nous recommandons aux lecteurs d'écouter sur youtube l'extraordinaire dialogue (en anglais, sous-titré en français) entre le chercheur français musulman Youssef Hindi et l'ouléma musulman Sheikh Imran Nizar Hosein sur "la Fin du monde" dans l'eschatologie islamique et juive. Cet échange a eu lieu dans le cadre de la Conférence sur la Palestine à Téhéran, le 2 mars 2017. Youssef Hindi et le Sheikh Imran Hosein y manifestent leur regret de l'absence d'Alexander Dugin et ils espèrent une rencontre avec lui à une prochaine occasion.