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Mgr Carlo Viganò: entretien avec Paul Derogis sur demande de dissolution de Civitas et sur le mondialisme
Mgr Viganò répond à MPI sur la demande de dissolution de Civitas par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur français
31 août 2023 Rédaction Strategika
Source : medias-presse.info/ – 25 août 2023 – Paul Derogis
https://www.medias-presse.info/mgr-vigano-repond-a-mpi-sur-la-demande-de-dissolution-de-civitas-par-gerald-darmanin-ministre-de-linterieur-francais/179357/
Paul DEROGIS : Excellence, lors de son récent passage dans l’émission Géopolitique Profonde, interrogé sur ses contacts “romains”, le président de Civitas, Alain Escada, a répondu que Mgr Viganò était aujourd’hui le seul prélat romain, hors de ceux sacrés sans le consentement romain, à combattre le Nouvel Ordre Mondial et à apporter son soutien à Civitas qui lutte également contre le mondialisme. Considérez-vous effectivement être une exception parmi les prélats romains ? Et si oui, comment expliquez-vous cette situation inquiétante ?
Mgr Viganò : Je ne prétends pas me considérer comme le seul Prélat à avoir dénoncé le plan subversif mondialiste : d’autres Évêques (très peu, en fait) ont exprimé leur inquiétude au sujet de l’idéologie woke, de la théorie du genre et de l’environnementalisme vert. Mais ce que je ne les ai pas entendus dénoncer, c’est la complicité de Bergoglio avec le Nouvel Ordre Mondial, qui a atteint des sommets d’asservissement à BigPharma pendant la farce pandémique, et au Forum Économique Mondial avec la fraude climatique. Je pense cependant que dans leur cœur, quelques-uns de mes Confrères commencent à ouvrir les yeux sur une crise qui n’a certainement pas commencé en 2013.
L’élément qui, à mon avis, doit être compris – pour que la dénonciation soit complète – est la relation miroir entre le coup d’État de l’État profond dans la sphère civile et celui analogue de l’Église profonde dans la sphère ecclésiastique. Les modes opératoires de l’action subversive sont identiques, tout comme les principes qui les animent et les objectifs qu’ils se fixent. Comprendre que le Concile Vatican II et le Novus Ordo ont été pour l’Église ce que la Révolution et la Déclaration des Droits de l’Homme ont été pour les sociétés civiles est indispensable, car à la base des deux couve la semence empoisonnée de la Révolution, c’est-à-dire la subversion de l’ordre naturel que Dieu a établi pour l’homme et pour les sociétés humaines.
Paul DEROGIS : Estimez-vous, comme le président de Civitas, que le mondialisme est d’essence satanique ?
Mgr Viganò : L’essence du mondialisme est satanique, et l’essence du satanisme est mondialiste. Parce que le plan de Satan est d’instaurer le règne de l’Antéchrist, lui permettant de parodier la vie terrestre du Christ, d’imiter Ses miracles avec des prodiges grotesques, d’entraîner les foules non pas avec la simplicité de la Vérité mais avec la tromperie et le mensonge. Le mondialisme constitue, pour ainsi dire, la mise en scène, le script et le scénario qui doivent préparer l’humanité à l’ascension politique de l’Antéchrist, à qui les dirigeants du monde – ses serviteurs – céderont les souverainetés nationales pour qu’il devienne une sorte de tyran mondial. Mais le royaume de l’Antichrist n’est pas créé à partir de rien : il faut d’abord effacer ce qui reste du royaume du Christ dans les institutions, dans la culture et dans la vie quotidienne des citoyens. La dissolution morale est l’un des moyens les plus simples de subjuguer les masses, en les encourageant au vice, en ridiculisant la vertu ; et bien sûr, en détruisant la famille naturelle, cellule fondamentale de la société. Une fois la famille démolie, les enfants deviennent de la marchandise, des produits que ceux qui ont de l’argent peuvent commander sur Internet, alimentant le vaste réseau criminel de plus en plus florissant, sans parler de l’industrie de la maternité de substitution. Divorce, avortement, euthanasie, homosexualité et pansexualisme, mutilations pour la transition de genre se sont révélés des outils efficaces pour éliminer non seulement la Foi révélée, mais aussi les principes les plus sacrés de la Loi naturelle.
Et il s’agit en effet d’une religion, celle qui est en train de s’instaurer avec l’idéologie woke ; une religion qui, comme la Religion véritable mais avec des buts diamétralement opposés, entend s’imposer dans la société, imprégner de ses dogmes les institutions, les lois, l’éducation, la culture, les arts, les activités humaines. Les globalistes appliquent les principes catholiques de la « royauté sociale », mais proclament Satan roi de la société : Te nationum præsides honore tollant publico : colant magistri, judices; leges et artes exprimant. Que les chefs des nations Vous glorifient par des honneurs publics ; Que les maîtres et les juges Vous confessent, Que les lois et les arts portent Votre marque. Ce sont les paroles de l’hymne du Christ Roi, mais nous les voyons appliquées de manière blasphématoire par les prêtres du Nouvel Ordre Mondial à leur roi, le Prince de ce monde, et à l’Antéchrist en son temps.
Attention cependant : le mondialisme, en tant qu’émanation de la pensée maçonnique et révolutionnaire, proclame apparemment la démocratie et condamne les régimes absolus ; mais en fait il sait très bien que la Monarchie de droit divin est la meilleure forme possible de gouvernement, parce qu’elle soumet tout le monde – y compris le roi lui-même, qui est le vicaire du Christ dans les choses temporelles – à une loi transcendante à laquelle chacun doit obéissance.
La censure de l’information non alignée sur le récit officiel, menée avec la complicité des plateformes sociales et des médias, est la même censure que les libéraux du XIXe siècle condamnaient sur leurs feuilles clandestines ; mais elle était alors appliquée pour empêcher la propagation d’erreurs philosophiques et de doctrines contraires à la vraie Religion catholique. Et ce n’est pas un hasard si la fiction démocratique a recours à des moyens de répression violente des manifestations populaires qui, dans une démocratie libre, devraient conduire à des barricades et à l’exécration internationale – je pense, entre autres, à Macron, un étudiant des Young Leaders for Tomorrow du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab. Il ne suffit pas d’appeler « démocratie » une dictature pour qu’elle le devienne par enchantement, surtout lorsque le consentement des citoyens à ceux qui interprètent leur état d’esprit et leurs attentes constitue une menace pour la survie de ces parasites subversifs.
Si Civitas comptait une centaine de membres et avait un programme générique comme les partis « conservateurs » du système, cela n’inquiéterait personne ; s’ils l’attaquent et tentent de dissoudre ce mouvement politique, c’est parce qu’ils savent que n’étant pas manœuvrable avec de l’argent ou du chantage, s’il devait un jour obtenir des sièges, ses élus deviendraient incontrôlables. Le paradoxe apparaît dans son évidence lorsqu’on les voit accuser d’extrémisme un parti catholique français et en même temps envoyer des armes et de l’aide au régime Zelensky soutenu par des groupes néo-nazis qui pratiquent le nettoyage ethnique contre leurs citoyens russophones, persécutent les ministres de l’Église Orthodoxe russe (et aussi de l’Église Catholique de rite oriental, du côté hongrois), arborent des croix gammées et des symboles hitlériens, louent le criminel Bandera et célèbrent l’extermination des Juifs dont ce dernier fut responsable en Ukraine.
Je le répète : si la démocratie fonctionnait, ils ne laisseraient pas les citoyens jouer avec la farce des élections et l’illusion d’être représentés au Parlement. S’ils la permettent, c’est parce que l’oligarchie maçonnique sait qu’elle peut la contrôler à travers ses émissaires, placés partout. D’autre part, l’Antéchrist sera roi, pas président ; il exercera le pouvoir de manière absolue, totalitaire, dictatoriale. Et ceux qui croient en la fable de la démocratie découvriront trop tard qu’ils ont été trompés.
Paul DEROGIS : Le ministre de l’Intérieur cherche à dissoudre Civitas, seul parti catholique présent en France. Cette dissolution est loin d’être acquise et Civitas a annoncé se préparer à tous les recours juridiques envisageables si la menace était mise à exécution. Quel message adresseriez-vous à Civitas, ses dirigeants, ses membres et ses sympathisants en plus de votre belle déclaration sur X (ex-twitter) que nos lecteurs ont pu lire [Mgr Viganò mouche le recteur de Notre-Dame de Paris au sujet de Civitas] ?
Mgr Viganò : Souvenez-vous des paroles de Notre Seigneur : Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï le premier. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait en propre. Mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde vous hait. (Jn 15, 18-19). Et un peu plus loin : S’ils M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi (Jn 15, 20).
Je vous le demande donc : préférez-vous être approuvé et encouragé par le ministre de l’Intérieur d’une nation qui s’enorgueillit d’être fondée sur le sang des souverains légitimes de France ? qui nie la foi révélée par le Christ et piétine sa loi ? qui impose le culte public de l’athéisme, de l’impiété, de la perversion ? La guerre médiatique qu’ils mènent contre Civitas est une médaille dont on peut être fiers, en période de médiocrité et de vile courtisanerie. Les catholiques ne sont pas les ennemis de l’État ou de l’autorité civile. Si ceux qui gouvernent les considèrent comme tels, c’est parce qu’ils utilisent les institutions (temporelles et spirituelles) et l’autorité à leurs propres fins, et non pour le bien commun : c’est ce coup d’État mondial qui est la véritable menace à affronter.
Pensez aux Vendéens, persécutés pour les mêmes raisons, pour la même haine que Satan ne peut dissimuler sous les formalismes pharisaïques de la bureaucratie républicaine.
Et ce n’est pas à la République, ni au peuple qui vous soutient, mais à Dieu que vous devez demander de l’aide, à Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Roi Universel, modérateur suprême du destin du monde, Seigneur de l’Histoire et du temps : si, en tant que Catholiques, vous croyez que tout pouvoir provient de Dieu (Rm 13, 1), vous devez aussi être persuadés que Sa Seigneurie est vraie, efficace, effective, réelle ! Et cette Seigneurie, que Civitas veut répandre et propager pour que le Christ règne à nouveau sur les Français, appartient à Dieu Tout-Puissant, qui peut enflammer les cœurs de Sa Charité et éclairer les esprits par la Foi, reconvertissant la France, l’Europe, le monde.
Si vous placez vos espoirs dans votre action médiatique, ou dans la stratégie à adopter devant les tribunaux, vous descendrez dans un champ où l’adversaire est certainement en avance et sera probablement le gagnant ; si en revanche vous savez être, par la cohérence de votre vie quotidienne, des Catholiques dignes de militer sous la bannière du Christ Roi, votre victoire est certaine, parce que le Christ a déjà vaincu le monde, et ce ne sont pas ces politiciens corrompus qui vous combattent, ces personnages sans morale, sans courage, sans honneur, qui empêcheront la défaite de l’Ennemi.
Paul DEROGIS : Un ancien ministre de l’Éducation nationale écrivait il y a quelques années que la République devait achever la Révolution française et qu’il fallait inventer une religion républicaine qui est la laïcité. De fait, nous assistons en France à une vaste opération intensive de déchristianisation, d’ailleurs facilitée par la complaisance d’un certain clergé, tel le recteur de Notre-Dame de Paris qui, sur un plateau de télévision, approuvait l’idée de dissoudre Civitas. Que dire à ceux nombreux, parmi les catholiques mais aussi parmi ceux en recherche spirituelle, qui se demandent quoi faire ?
Mgr Viganò : Cet ancien ministre a tout à fait raison. La Révolution se présente comme l’antinomie de l’ordre social-chrétien : elle s’approprie le pouvoir et l’autorité pour la subvertir à ses fins, étant pervertie dans ses principes, mais elle ne remet pas en cause le fait qu’un gouvernement, pour pouvoir poursuivre ses objectifs, doit être dirigé par une seule personne ou par une élite très restreinte. Ce que la Révolution n’accepte pas, c’est que ce soient les bons qui exercent le pouvoir en promouvant la paix, la stabilité et la prospérité. Comme je l’ai dit plus tôt, la Révolution partage la vision d’une antithèse entre le Bien et le Mal, mais rejette le Bien et promeut le Mal, blasphème le Christ et célèbre Satan, se moque de la sainteté et des vertus, tout en encourageant l’égoïsme et le vice. La Révolution ne veut pas l’abolition du pouvoir absolu : elle veut simplement être aux commandes ; elle ne veut pas l’abolition du pouvoir temporel : elle exige qu’il se plie au Nouvel Ordre, en niant l’Ordo Christianus, mais en maintenant son influence sur le corps social. La Révolution ne veut pas abolir la religion : elle veut que ce soit la religion de Satan et non plus la Religion du Christ, mais elle continue d’imposer des vérités à croire, des rites à célébrer, des pénitences à subir, des martyrs à invoquer.
C’est une très grave erreur de croire que la laïcité est un choix de neutralité de l’État : son imposition même repose sur un présupposé théologique qui décrète ex cathedra l’indifférence de l’autorité civile vis-à-vis de la Loi de Dieu et de la Seigneurie du Christ – Seigneurie tout à fait réelle et à laquelle personne n’a le droit de se soustraire. Ce n’est pas un choix de neutralité, mais une déclaration de guerre basée sur une vision du monde qui n’accepte pas de servir le Christ, pour servir Satan. Les cérémonies organisées lors de l’inauguration du tunnel du Saint-Gothard, les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de 2012 et celles du Commonwealth l’année dernière, avec des chèvres et des symboles ésotériques, sont l’antinomie des processions, des temples votifs, des actes par lesquels les Autorités civiles des nations catholiques reconnaissaient publiquement le Règne social du Christ. La psychose climatique est elle aussi un culte public, totalement infondée scientifiquement, mais qui s’impose aux masses comme une vérité incontestable qui légitime religieusement, et donc moralement, l’élimination physique des personnes, considérées coupables d’émettre du dioxyde de carbone et méritant donc des punitions très sévères et l’extinction.
Hier, au nom du Bien et de la Vérité, les sacrifices humains et les rites païens étaient interdits ; aujourd’hui, au nom du « bien de la collectivité », un sérum génique expérimental a été imposé qui fauche des millions de victimes, et au nom de l’idéologie woke, les corps des mineurs sont amputés pour les faire ressembler à ce qu’ils ne sont pas et ne seront jamais, et ceux qui s’y opposent sont criminalisés, ostracisés, pointés du doigt comme ennemis publics. Les excommuniés vitandi du passé, contre lesquels la rhétorique anticléricale a déchiré ses vêtements, nous sont aujourd’hui reproposés non pas dans la peau d’un Loisy, mais dans celles d’un no-vax ou de ceux qui remettent en cause les politiques vertes suicidaires. Les bons sont persécutés, les méchants récompensés. C’est le royaume dystopique de Satan : il ne peut être que le contraire du Règne social du Christ.
Paul DEROGIS : Constatez-vous ailleurs qu’en France la même hostilité du monde politique et des médias dominants à l’égard du catholicisme ?
Mgr Viganò : La première hostilité envers le Catholicisme, nous la voyons avant tout chez les représentants de l’église bergoglienne, cette église contrefaite qui « éclipse » la véritable Église du Christ. Depuis soixante-dix ans, l’église conciliaire poursuit son œuvre de démolition de l’Église Catholique : elle en falsifie la doctrine, subvertit sa morale, corrompt la liturgie, en efface la spiritualité, castre son zèle apostolique et paralyse son action sociale. L’église de Vatican II, si désireuse de se définir comme l’antithèse de « l’Église préconciliaire », a jeté les bases théologiques de la dissolution de la société. Toutes les erreurs doctrinales du Concile se sont traduites en erreurs philosophiques, politiques et sociales avec des résultats désastreux pour les Nations catholiques. Le retrait du dogme du Règne sociale de Notre-Seigneur de l’horizon conciliaire a trouvé une application concrète – avec le soutien de partis progressistes d’inspiration chrétienne, tels que la Démocratie Chrétienne en Italie – dans l’annulation de la Religion d’État et dans la sécularisation de la société, dont les lois ne devaient plus exprimer la Foi catholique mais répondre aux exigences d’une société multiculturelle et multireligieuse. Dignitatis Humanæ a en effet décrété le suicide de l’Église, puisque par ce Décret, le Concile a abdiqué le rôle salvifique exclusif – je répète : exclusif – que le Christ n’a confié qu’à l’Église Catholique. Pourquoi devrions-nous prêter foi à des évêques ou un pape qui nous disent que leur religion n’est pas préférable aux autres, dans lesquelles on peut de toute manière se sauver, pourvu qu’il y ait quelque chose dont il faille se sauver ? Vous remarquerez que le parallèle avec les institutions civiles est toujours présent : même l’État, démolissant le concept d’autorité et le discréditant avec des fonctionnaires corrompus, a renoncé à sa souveraineté et s’est livré aux pouvoirs supranationaux. Espérer que ces fonctionnaires corrompus – avec ou sans mitres – puissent permettre la solution du problème dont ils sont les auteurs et les coopérateurs est tout simplement absurde. Une purification radicale de l’autorité est nécessaire, avec un retour au Christ, reconnu comme unique détenteur du pouvoir de gouvernement, dans la sphère civile à travers les Rois et dans le domaine ecclésiastique à travers le Pape, les deux étant Ses vicaires et liés dans l’exercice du pouvoir à la volonté du Christ, qui détient ce pouvoir de plein droit.
À ceux qui se leurrent en croyant pouvoir détruire l’Église Catholique, je suggère de considérer la fin des grands hérésiarques et persécuteurs des Chrétiens : la tombe, la putréfaction, l’oubli. Julien l’Apostat est mort, comme tous les ennemis du Christ. Et l’Église a toujours survécu, parce qu’elle est le Corps mystique dont le Christ est le divin Chef. Non prævalebunt n’est pas un souhait, une espérance, une pieuse illusion : c’est la promesse du Verbe éternel du Père, et rien ne peut changer d’un iota ce que le Seigneur a décidé.
Paul DEROGIS : Avez-vous un conseil à délivrer aux prêtres de bonne volonté, désireux d’être fidèles à la doctrine catholique de toujours et déçus par l’attitude de leurs autorités ?
Mgr Viganò : L’autorité des Pasteurs Sacrés vient du Christ, unique détenteur du Pouvoir (potestas) dans l’Église. Le Pape et les Évêques exercent cette autorité en tant que vicaire : c’est le Christ qui la leur confie, afin qu’ils puissent l’exercer en vue des fins pour lesquelles Il l’a voulue. Dès qu’un pape utilise son autorité pour imposer quelque chose qui répugne à l’autorité du Christ, elle devient illégitime parce qu’elle coupe le cordon ombilical avec Dieu. Obéir à cette autorité, juste parce qu’elle maintient l’apparence d’une autorité sacrée, n’est pas de l’obéissance mais une servilité coupable.
Et pour que ce sujet très délicat n’apparaisse pas trop ancré à la théorie, je voudrais appeler à la barre non seulement la Vérité divine, mais aussi la Charité, toutes deux attributs essentiels de Dieu. Un fidèle ou un prêtre qui obéit aux Supérieurs ecclésiastiques ou civils par servilité, conscient d’accomplir une action douteuse ou intrinsèquement mauvaise, pose également un acte contre la Charité, parce qu’il se tait face à une action coupable, la ratifie par sa lâcheté et prive celui qui donne cet ordre mauvais de s’amender et de comprendre la gravité de ce qu’il fait. On n’aime pas les Supérieurs en suivant leurs ordres inconditionnellement et sans exercer un sain jugement critique, mais en étant à leurs côtés comme un fils qui assiste son père, couvre sa honte, sans ratifier ses erreurs et ses péchés. L’autorité n’existe pas sans une personne qui la recouvre : le Christ dans la glorieuse éternité du Ciel, le Pape Son Vicaire dans l’Église, les Souverains Ses vicaires dans les gouvernements temporels. Si obéir au Pape va à l’encontre de l’obéissance au Christ, cela signifie que le Pape est sorti du chemin que Notre Seigneur a établi précisément pour que son autorité ne soit pas absolue, mais l’expression humble et fidèle de l’autorité divine de Celui qui a conquis l’humanité sur la Croix.
J’invite ces prêtres à considérer comment, dans le passé, leurs confrères se sont comportés dans des situations similaires. Qu’ils pensent aux persécutions dans l’Allemagne luthérienne, dans l’Angleterre d’Henri VIII et d’Élisabeth I, où il suffisait de porter la soutane ou de posséder un missel pour être torturé et écartelé. Qu’ils pensent à l’Espagne aux mains des Communistes et au Mexique dominé par la Franc-Maçonnerie, où des prêtres, des religieux et des religieuses ont été pendus ou fusillés pour ne pas avoir voulu renier Dieu. Enfin, qu’ils pensent aux Évêques et aux prêtres qui, il y a soixante ans, ont résisté à la révolution conciliaire et ont continué à célébrer la Messe Apostolique, et qui pour cette raison ont été chassés des diocèses, des paroisses et des monastères par ceux qui, entre-temps, prétendaient vouloir promouvoir le dialogue avec le monde. L’Histoire de l’Église est parsemée d’exemples héroïques de Saints et de Confesseurs de la Foi, qui n’ont jamais cédé aux pressions, aux chantages, aux menaces de ceux qui voulaient changer l’enseignement du Christ. Qu’ils pensent aux multitudes des chrétiens qui ont affronté le Martyre dans les premiers siècles, parce que dans un monde païen et œcuménique, la seule foi persécutée était la seule vraie Foi dans le Christ. Je n’arrive pas à concevoir la nonchalance avec laquelle les partisans de l’horrible réforme liturgique ont pu effacer de la prière publique des clercs la récitation de l’Heure canonique de Prime, dans laquelle le souvenir quotidien de ces morts héroïques dans le Martyrologe poussait les prêtres à une vie bien différente !
Et qu’ils pensent aussi à ceux qui, par peur ou pour ne pas perdre leur place, ont vilement choisi la voie du compromis, de l’acceptation des erreurs, de la délation de leurs confrères. Ils répondront de leurs actes devant Dieu, et non devant puissants de la terre.
Et si le Seigneur veut vous privilégier – comme il le fait toujours avec ceux qu’Il veut faire grandir sur le chemin de la perfection – avec des épreuves et des persécutions, sachez qu’Il vous aidera à porter votre croix, vous comblant de ses grâces et vous donnant la force d’affronter toutes les souffrances, les discriminations, les difficultés. Et si c’est la solitude qui vous effraie ou vous démoralise, sachez que, comme vous, beaucoup d’autres prêtres et religieux sont dans des situations similaires, et qu’en vous unissant et en vous confrontant les uns avec les autres, vous pourriez vous encourager et vous entraider. C’est pourquoi j’ai fondé Exsurge Domine.
Devant nous aujourd’hui, s’ouvre un chemin royal vers la sainteté, un chemin de la fin des temps qui exige des actes d’héroïsme et de courage, mus par l’amour inconditionnel pour le Seigneur et la sollicitude pour les âmes qu’Il a rachetées et que d’autres pasteurs indignes non seulement abandonnent, mais poussent dans l’abîme de la damnation éternelle, encourageant vices et hérésies.
Je leur demande, avec les paroles du Seigneur : Voulez-vous partir vous aussi ? (Jn 6, 67)
Paul DEROGIS : Nos lecteurs – plusieurs dizaines de milliers par jour venant des cinq continents – vous suivent avec grand intérêt et saluent votre courage et votre détermination. Pouvez-vous nous donner les adresses de vos sites et réseaux sociaux sur lesquels ils peuvent vous lire directement ?
Mgr Viganò : Comme je l’ai dit plus haut, l’Association Exsurge Domine que j’ai fondée il y a deux mois a pour but l’assistance spirituelle et matérielle aux prêtres, religieux et religieuses aujourd’hui persécutés par la secte bergoglienne en raison de leur fidélité au Christ.
Ceux qui, en 1534, ont exigé que le Clergé adhère par serment à l’Acte de Suprématie d’Henri VIII ou ceux qui en 1790 ont imposé la Constitution civile du Clergé ne sont pas très différents dans leurs principes et leurs objectifs de ceux qui aujourd’hui – avec la circonstance aggravante d’être des représentants de la Hiérarchie catholique – revendiquent substantiellement la même chose au nom de Vatican II ou du Synode sur la Synodalité. N’est-ce pas l’Assemblée Nationale qui a imposé l’élection des Évêques et des curés, qui est aujourd’hui prônée comme une conquête démocratique ?
Et qu’y a-t-il de différent dans le comportement de Bergoglio par rapport à celui d’Henri VIII, quand il prétend légiférer en tant que chef de « l’église conciliaire et synodale » avec des actes de gouvernement visant à séparer le corps ecclésial de l’Église du Christ ?
Ceux qui veulent aider ces prêtres et religieux persécutés peuvent le faire de plusieurs façons, tout d’abord par la prière et l’aumône : sur le site exsurgedomine.org, il est possible d’envoyer des dons, ou de faire célébrer des Saintes Messes en en destinant les offrandes aux prêtres privés de leur gagne-pain. Il est également possible de nous contacter pour recevoir des conseils, une aide spirituelle, une indication pour guider sa vocation. Sur le site, il y a aussi une section où vous pouvez suivre l’avancement des travaux du premier projet important d’Exsurge Domine, qui consiste en la construction d’un monastère à attribuer à la communauté bénédictine de Pienza. Les engagements sont nombreux et très onéreux, mais nous espérons que saint Joseph, trésorier de la Providence, voudra inspirer les fidèles à nous aider.
J’en appelle à tous les bons prêtres : on a besoin de vous ! Il faut des prêtres bons et courageux qui organisent des célébrations pour des groupes de fidèles privés de la Messe traditionnelle par Traditionis Custodes ou qui ont été dégoûtés par les aberrations et les sacrilèges des messes novus ordo. De nombreux foyers n’attendent qu’un prêtre pour se rassembler autour de lui dans des chapelles domestiques. Il y a un besoin urgent de prêtres pour assurer les soins spirituels et l’administration des sacrements pour les communautés religieuses féminines – je pense en particulier aux carmélites d’Arlington, au Texas, qui font l’objet d’une attaque sans précédent de la part de l’Ordinaire et du Dicastère pour les Religieux sous les ordres de Bergoglio. Il faut unir nos forces, avec humilité et fermeté, pour qu’il reste un pusillus grex qui puisse reconstruire ce qui a été détruit. Nos enfants nous seront reconnaissants, comme l’ont été les enfants de ceux qui ont su résister à l’arianisme, à l’iconoclasme et à toutes les hérésies et persécutions du passé.
Et soyons clairs : nous n’avons pas la présomption de constituer une église parallèle de cathares, de « purs », mais nous voulons donner une réponse pour le temps qui sera nécessaire à une situation d’urgence et de crise. Personne ne veut usurper l’autorité des Pasteurs légitimes : organisons-nous plutôt pour résister aux pasteurs hérétiques et apostats, désobéissants à Notre-Seigneur et rebelles à son divin enseignement. Ce sont eux, et non les bons Catholiques, qui se placent en dehors de l’Église du Christ et c’est précisément pour cette raison que leur autorité est réduite à néant.
Prions pour être dignes de cette tâche et de pouvoir connaître le jour où la Sainte Église sera purifiée des sangliers qui la dévastent (Ps 79, 14). Dieu des armées, tournez-Vous et regardez du ciel, voyez et visitez cette vigne (ibid., 15).
Donné à MPI le 22 août 2023 en la fête du Coeur Immaculé de Marie
Pierre Dortiguier: 11 novembre 1933 : en Allemagne, l’appel de Martin Heidegger à sortir de la Société des Nations
Né le 26 septembre 1889 et décédé le 26 mai 1976, Martin Heidegger était le fils aîné d’un artisan tonnelier souabe (pays de Bade)*, Friedrich et de sa femme Johanna, et qui faisait aussi fonction de sacristain de sa paroisse de Messkirch en appartenant au courant, nombreux en Allemagne, des Vieux-Catholiques** qui refusent de tenir les parents de la Vierge, Anne et Zacharie, exempts du péché originel et contestent le dogme de l’infaillibilité pontificale du Premier Concile du Vatican, de 1870***.
Martin Heidegger entra au noviciat des Jésuites en 1909 et le quitta bientôt pour raison de santé ; tout comme, bien que réformé en 1914, volontaire et placé dans le service de météorologie à Verdun, il dut abandonner le service.
Professeurs, étudiants, artistes et clercs, aînés de famille à la campagne n’étaient pas, en Allemagne impériale, y compris sous le national-socialisme sauf aux derniers temps de l’inondation bolchevique lorsque les digues européennes furent rompues, astreints aux armes, car l’on estimait leur survie précieuse au peuple. C’est pourquoi ils devaient se porter volontaires.
Sa femme, épousée en 1917, Elfride Petri (1892-1993), protestante et patriote, partageait son dégoût des ennemis de la culture et de la société et le détacha de la tutelle politique catholique, s’engageant elle-même dans le national-socialisme. Il estimait, par ailleurs, que la vraie philosophie allemande avait toujours été inséparable du Christianisme.
Il soutint électoralement, en 1932, avant l’accession au pouvoir, le mouvement qui avait pris l’étiquette de parti et s’y inscrit, le 3 mai 1933, résolu à prendre justement parti, sans compromis, contre le Traité ignominieux de Versailles (1919) qui visait à l’anéantissement du peuple allemand et de sa culture.
Ses deux fils emmenés en captivité en Russie, ne revinrent qu’en 1947.
Son frère cadet, Fritz, qui avait aussi abandonné pour des raisons d’élocution impropre à la chaire, la vocation religieuse, pour devenir banquier dans leur ville natale, reçut de lui en cadeau de Noël « Mein Kampf », vivement recommandé par son aîné en ces termes dans ce billet du 18 Novembre 1931, daté de Fribourg où Heidegger avait sa chaire d’université :
« Je désire extrêmement que tu te mesures avec le livre d’Hitler qui est faible dans les chapitres du début autobiographiques. Que cet homme ait et même déjà eu un instinct politique inhabituel et sûr, là où nous étions tous encore embrouillés [benebelbt, être dans le brouillard] c’est ce qu’aucun observateur ne peut plus contester. Encore de toutes autres forces augmenteront à l’avenir le mouvement national-socialiste. Il ne s’agit plus d’un petit parti politique – mais du sauvetage ou du déclin de l’Europe et de la culture occidentale. Qui n’a pas aussi maintenant encore compris cela mérite d’être broyé dans le chaos. La réflexion sur ces choses ne trouble pas la paix de Noël, mais ramène à l’essence et à la tâche des Allemands, c’est-à-dire là où la forme de cette fête merveilleuse a son origine. »
Dans une réponse datée du 20 janvier 1948 à son ancien auditeur Herbert Marcuse qui le sommait, en agent de la C.I.A. qu’il était, de publier son sentiment de culpabilité allemande et d’exprimer les remords que l’on devine, le professeur répondit qu’il trouvait inconvenant et absurde d’exiger de lui qu’il exprimât du repentir pour des crimes qu’il était supposé, par ailleurs, avoir ignoré en temps de guerre, alors qu’aujourd’hui, sur les routes, « au vu et au su du monde », des colonnes de civils allemands réfugiés de l’Est, femmes, enfant vieillards, en temps de paix, se font massacrer et frapper, déposséder par millions sans que la dite « opinion publique » s’en émeuve. Jamais après guerre, Martin Heidegger ne prononça, en privé ou en public, une parole de critique directe ou voilée contre le créateur et chef du Troisième Reich. Une journaliste italienne eut l’audace heureuse de l’interroger gracieusement sur ce point : il y avait, répondit-il, en substance, plus de cent partis ou organisations qui prétendaient gouverner. Est-ce une situation tenable, en temps de crise ? Un chef était nécessaire.
Après la dernière guerre, il resta interdit d’enseignement pendant onze ans par les autorités françaises d’occupation après avis de leur expert politique germaniste, F. Bertaux du Quai d’Orsay. Ce dernier avait jugé, sur la dénonciation de son collègue réfugié en Suisse Karl Jaspers (marié à une brandebourgeoise israélite), sa réponse au Questionnaire de dénazification (sic) insuffisante, et lui imposèrent par tracasserie mesquine, des locataires civils étrangers, puis la bruyante famille d’un sergent français, pour lui ôter toute tranquillité et entraver ainsi ses profondes et incessantes recherches. Un émigré juif hongrois occupa sa chaire à l’université de Fribourg-en-Brisgau qui avait été avant lui celle de Edmund Husserl, ex-israélite, de confession protestante, d’abord professeur de mathématiques, en fait un sans-Dieu, parrainé au début de sa nomination à l’Université de Vienne par le futur Président tchèque Masaryk, de mère ouvrière allemande de Moravie et de père industriel juif catholique, qui deviendra avant 1914 agent des services d’espionnage du Tsar, puis, exilé à Londres, de l’Intelligence Service et laissera massacrer une partie de la population civile allemande de Bohème.
Joseph Goebbels avec la délégation allemande en marge de la Conférence du désarmement de Genève en septembre 1933
Ce 11 novembre 1933, avec plusieurs grands noms des universités et écoles allemandes, Heidegger soutint publiquement l’appel lancé par le Guide d’approuver de quitter la Société des Nations de Genève, dont l’œuvre maçonnique était de diviser et, si elle ne les pouvait durablement asservir, de détruire les peuples, comme l’ONU l’a fait pour la Libye et l’aurait laissé faire pour la Grande Syrie, sans l’intervention russo-iranienne et la force politique du guide baasiste, unifiant Chrétiens et Musulmans, laïques et clercs, Bachar El-Assad.
Dans une confession ou « Profession de foi des Professeurs des Universités et Ecoles Supérieures allemandes à Adolf Hitler et à l’État national-socialiste » (Bekenntnis der Professoren zu dem deutschen Universitäten and Hochschulen zu Adolf Hitler und den nationalsozialistischen Staat), le philosophe allemand lance cet appel :
« Enseignants et Camarades ! Compagnons et compagnonnes allemandes du peuple ! [le terme allemand camarade est d’usage militaire, non militant]
I
Vouloir être responsable de soi
Le peuple allemand est appelé au vote par le Führer [guide, celui qui donne l’exemple et marche devant comme le guide de montagne (Bergführer), par opposition au Leiter ou leader qui dirige simplement] « à la votation ; mais le Führer ne le prie en rien, il donne bien plutôt l’immédiate possibilité de la suprême libre décision de savoir si le peuple entier veut sa propre existence [sein eigenes Dasein] ou s’il ne le veut pas. Le peuple allemand ne choisit demain rien moins que son avenir. »
Ce vote semble simplement incomparable avec tous les processus de votation jusqu’ici. Le caractère unique de ce vote est la grandeur simple de la décision à accomplir en lui. L’inflexibilité du simple et du dernier ne tolère aucun chancellement, et aucune tergiversation. Cette décision dernière s’étend à la frontière extérieure de l’existence de notre peuple. Et quelle est cette frontière ? Elle consiste en cette exigence originelle de tout être, qu’il conserve et sauve son propre peuple. C’est pourquoi une borne est dressée entre ce qui peut être exigé d’un peuple et ce qui ne le doit pas. La force de cette loi fondamentale de l’honneur garantit au peuple allemand la dignité et la décision de sa vie. La volonté d’auto-responsabilité n’est cependant pas seulement la loi fondamentale de l’existence de notre peuple, mais en même temps le fait fondamental de l’action de son État national-socialiste. De cette volonté d’auto-responsabilité chaque travail de chaque condition, en petit et en grand, se range à l’endroit et au rang de sa détermination également nécessaire. Le travail des conditions [conditions sociales ou états, ce que le jargon des marxistes qualifie de classes pour les opposer et les ruiner] porte et affermit la structure vivante de l’État ; le travail reconquiert au peuple son terroir, le travail transfère cet État entendu comme la réalité du peuple en champ d’action de toutes les puissances de l’être humain.
Ce n’est pas l’ambition, pas la hardiesse, pas l’égoïsme aveugle et pas l’impulsion à la violence, mais le clair vouloir d’une auto-responsabilité inconditionnelle dans la charge et la maîtrise du destin de notre peuple qui a exigé du Führer la sortie de la « Société des Nations ». C’est non pas l’éloignement de la communauté des peuples, au contraire : notre peuple se place de ce pas sous la loi essentielle de l’être humain, pour laquelle tout peuple doit en premier lieu former une suite, s’il veut encore être un peuple.
Se prendre mutuellement au sérieux
C’est précisément à partir de cette suite également orientée face à l’exigence de l’auto-responsabilité que croît seulement la possibilité de se prendre mutuellement au sérieux, pour avec cela aussi affirmer déjà une communauté. La volonté d’une vraie communauté populaire se tient tout aussi bien éloignée d’une fraternité mondiale inconsistante qui n’engage à rien, que d’une tyrannie aveugle. Cette volonté œuvre au-delà de cette opposition, elle créée le se tenir-debout et le se tenir l’un l’autre [Auf-sich- und Zueinanderstehen] des peuples et des États.
Qu’est-ce qui se manifeste dans un pareil vouloir ? Est-ce le retour à la barbarie ? Non ! C’est l’abandon de tout comportement vide et affairisme dissimulé, par la simple grande exigence de l’action responsable d’elle-même. Est-ce l’irruption de l’absence de loi ? Non ! C’est la claire confession de la propriété intouchable de tout peuple. Est-ce le refus de la créativité d’un peuple spirituel et la mise en pièces de sa tradition historique ? Non ! C’est le départ [der Aufbruch] d’une jeunesse épurée et qui s’accroît dans ses racines. Sa volonté d’État rendra ce peuple dur envers lui-même et respectueux devant toute œuvre authentique.
II
Le courage de questionner
En quoi est ce donc un événement? Le peuple regagne la vérité de sa volonté d’existence. Car vérité est la manifestation de ce qu’un peuple dans son action et son savoir rend sûr, clair et fort. De pareille vérité surgit la volonté authentique de savoir. Et cette volonté de savoir circonscrit l’exigence de savoir. Et à partir de là que se mesureront les frontières à l’intérieur desquelles un questionnement et une recherche authentique doivent se fonder et conserver. C’est d’une telle origine que naît pour nous la science. Elle est liée à la nécessité de l’existence populaire consciente de soi. La science est par conséquent la passion éducative maîtrisée dans une telle nécessité. Mais être savant veut dire pour nous: être maître des choses et résolu à l’action.
Nous nous sommes dégagés de l’idolâtrie d’une pensée sans sol et sans force. Nous sommes certains de ce que la claire dureté et, orientée vers l’œuvre, la sûreté du questionnement simple, intransigeant, portant sur l’essence de l’Être reviendra. Le courage originel dans le débat avec l’étant sur ceci de l’accroître ou briser, est le motif le plus intime du questionnement d’une science populaire. Car le courage tire vers l’avant, le courage se sépare de tout ce qu’il y a eu jusqu’à présent, ose l’inhabituel et l’incalculable. Le questionnement n’est pas pour nous le jeu délié de la curiosité. Le questionnement n’est pas aussi pour nous le maintien obstiné dans le doute à tout prix. Questionner signifie pour nous : s’exposer à la sublimité des choses et de leurs lois, signifie pour nous: ne pas se fermer à la terreur de ce qui est déchaîné et au trouble de l’obscur. Pour ce questionnement en effet nous interrogeons et nous ne tenons pas au service des découragés et de leur recherche aisée de réponses commodes. Nous le savons, le courage interrogateur, d’expérimenter les abîmes de l’existence et d’endurer, est déjà en soi une réponse plus haute que tout renseignement extrêmement bon marché de systèmes de pensée artificiellement bâtis.
Conserver la volonté de savoir de notre peuple.
Et ainsi sommes-nous ceux auxquels la conservation de la volonté de savoir de notre peuple va être à l’avenir confiée. La Révolution nationale socialiste n’est pas simplement l’acceptation d’un puissance présente dans l’État grâce à un parti suffisamment augmenté pour cela, mais au contraire (de souligner la suite) cette révolution amène le plein bouleversement de notre existence nationale.
A partir de maintenant toute chose exige décision et toute action responsabilité… Nous en sommes certains : si la volonté d’autodétermination devient la loi d’ être-les-uns-avec-les-autres [Miteinanderseins], alors chaque peuple peut et doit être pour tout autre peuple un maître d’enseignement [Lehrmeister] de la richesse et de la force de toutes les grandes actions et œuvres de l’être humain.
Le vote que maintenant le peuple allemand a à effectuer, est déjà, à lui seul comme événement, encore tout-à-fait indépendamment du résultat, la plus forte manifestation de la nouvelle réalité allemande de l’État national-socialiste. Notre volonté de responsabilité populaire veut que tout peuple trouve et conserve la grandeur et la vérité de sa destination. Cette volonté est la plus grande garantie de la paix des peuples, car elle se rattache elle-même à la loi fondamentale de l’attention humaine et de l’honneur inconditionnel. C’est cette volonté que le Führer a amenée dans le peuple entier à la pleine croissance et soudée à une décision unique. Aucun ne peut se tenir éloigner au jour de l’expression de cette volonté.
Heil Hitler »
Le référendum eut lieu le lendemain avec 95,1% de oui, et l’Allemagne quitta la S.D.N. le 24 Janvier de l’année suivante.
Pierre Dortiguier †
NDLR
* Le père de Martin Heidegger était du Jura Souabe, comme la Maison de Hohenstaufen. Entre les démêlés de l'Empereur Frédéric II de Hohenstaufen, et plus tard des Vieux-Croyants, avec la Papauté, il y a sans doute beaucoup de points communs. La philosophie allemande et celle de Martin Heidegger, dans leur recherche de la vérité et de la sagesse, ne peuvent pas y être étrangères non plus. Un sujet à explorer.
** https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_vieille-catholique
*** "L′infaillibilité pontificale est un dogme proclamé par l'Église catholique en 1870 et complété en 1964, selon lequel le pape ne peut se tromper dans son pouvoir ordinaire et extraordinaire lorsqu'il entend définir une doctrine révélée en matière de foi ou de mœurs, qu'il exprime ex cathedra.
L'infaillibilité pontificale s'inscrit dans la tradition de l'infaillibilité de l'Église, dont le pape est l'interprète souverain1. Défini solennellement lors du concile Vatican I dans la constitution dogmatique Pastor æternus (18 juillet 1870), ce dogme a été complété lors du concile Vatican II par la constitution dogmatique Lumen gentium (21 novembre 1964) qui le replace dans un cadre ecclésiologique plus général et le situe dans la collégialité épiscopale.
L'infaillibilité pontificale ne signifie pas que le pape soit exempt de péché ou d'erreur quand il s'exprime en tant que personne privée.
Si l'Église catholique lui attribue des origines scripturaires anciennes, cette doctrine est contestée par les autres confessions chrétiennes." https://fr.wikipedia.org/wiki/Infaillibilit%C3%A9_pontificale
Entretien de Mgr Viganò avec l’Avocat Reiner Füllmich du « COMITÉ D’ENQUÊTE CORONA ». 27 mai- 3 juin 2022
VOTRE EXCELLENCE, beaucoup de gens vous connaissent et vous apprécient beaucoup pour avoir été une personne sincère dans un environnement souvent peu sincère, même pendant votre service au Vatican. Vous avez servi comme diplomate de haut rang, en particulier comme Nonce apostolique, aux États-Unis, représentant le Pape dans les églises nationales. C’est un grand honneur et un grand plaisir de parler avec vous aujourd’hui. Mais avant de passer au fond et de vous interroger sur votre évaluation de la situation politique mondiale, en particulier en ce qui concerne la soi-disant crise du Coronavirus, aimeriez-vous résumer votre histoire personnelle afin que les téléspectateurs qui ne vous connaissent pas encore puissent savoir qui vous êtes ?
Tout d’abord, je voudrais vous adresser, Monsieur Reiner Füllmich, ainsi qu’à tous vos collaborateurs et collègues, mes plus cordiales salutations et ma reconnaissance pour avoir donné vie à la Commission Corona. La recherche de la vérité sur la gestion de l’urgence Covid-19 et sur l’expérimentation de masse aide à recueillir des preuves pour amener devant les tribunaux et punir les responsables. Cela constitue une contribution importante en vue de la création d’une Alliance Anti-mondialiste, car les auteurs de la farce pandémique sont les mêmes qui voudraient aujourd’hui pousser le monde vers une guerre totale et une crise énergétique permanente.
Concernant ma « carrière », je ne pense pas qu’il y ait grand-chose à dire : je suis un Archevêque catholique qui a occupé des postes de responsabilité au Vatican, à la fois à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège et dans le Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, puis en tant que Nonce apostolique au Nigeria et dernièrement aux États-Unis, par la volonté de Benoît XVI. Ma notoriété – totalement non voulue – est due à mes prises de positions et à mes dénonciations concernant le scandale sexuel de l’ancien cardinal américain McCarrick et d’autres cas non moins graves impliquant de hauts représentants de la Hiérarchie. En tant que Successeur des Apôtres, je ne pouvais pas me taire face aux tentatives de dissimuler ces faits honteux par la soi-disant lavender mafia, qui bénéficie du soutien et de la protection de Bergoglio.
Vous avez une vie impressionnante, mais si l’on cherche votre nom dans les anciens médias (grand public), on trouve des articles diffamatoires vous accusant, entre autres, de diffuser de la propagande du Kremlin et de faire des affirmations déroutantes. À y regarder de plus près, cela ne nous semble pas du tout être le cas, bien au contraire : vous restez fidèle à votre réputation de personne franche, même dans les environnements où le mensonge prévaut, nonobstant cela aille à votre désavantage. Où placeriez-vous la rupture dans votre vie, où cette vertu a été réinterprétée par les anciens médias comme un défaut ? Quelle ligne rouge avez-vous franchie ; sur quelle question votre franchise est-elle devenue un danger pour le récit officiel?
Les fausses accusations sont l’un des moyens utilisés par ceux qui veulent éliminer un adversaire qu’ils craignent et auquel ils ne peuvent pas s’opposer loyalement. Dans ce cas, je suis considéré comme encombrant à la fois par les représentants de l’église profonde et par la cabale bergoglienne, dont j’ai dénoncé les scandales et les dissimulations depuis l’époque de l’affaire McCarrick. Et je suis tout autant encombrant pour l’État profond, qui a pu compter sur la complicité du Saint-Siège et de presque tout l’épiscopat mondial dans les événements de ces dernières années. La voix dissonante d’un évêque, surtout lorsqu’il formule des dénonciations argumentées et fondées sur des faits irréfutables, risque de remettre en cause le récit officiel, tant sur le prétendu renouveau de l’Église sous ce « pontificat », que sur la farce pandémique et la « vaccination » de masse. La récente crise russo-ukrainienne réunit également du même côté l’élite mondialiste, l’OTAN, l’État profond américain, l’Union européenne, le Forum Économique Mondial de Davos, toute la machine médiatique et le Vatican. L’intervention de Poutine en Ukraine est considérée comme une menace pour le Nouvel Ordre Mondial qui doit être neutralisée même au prix d’un conflit mondial.
Si je dois donc indiquer le « point de rupture » sur le front ecclésial, il a certainement coïncidé avec ma dénonciation du réseau de complicité et de scandales de clercs et de prélats corrompus que Bergoglio a délibérément et obstinément tenté de dissimuler. Sur le plan civil, il me semble que la ligne rouge a été dépassée avec mon Appel pour l’Église et pour le monde, lancé il y a deux ans [mai 2020] et avec lequel j’ai dénoncé la menace posée par le coup d’État blanc mené à travers l’urgence sanitaire. L’urgence énergétique et alimentaire, en plus de l’urgence de guerre, font toujours partie de ces « scénarios » inquiétants que le Forum Économique Mondial et l’ONU ont décrits en détail bien à l’avance. Quand, un jour prochain, un tribunal jugera ces criminels et leurs complices dans les institutions de presque tous les pays occidentaux, ces documents pourront constituer la preuve de la préméditation du plus grand coup d’État de tous les temps. Et il en sera de même pour les événements ecclésiaux, démontrant que la dérive doctrinale et morale provoquée par le Concile Vatican II a créé les prémisses nécessaires à la corruption doctrinale et morale du clergé et, avec elle, à la délégitimation de l’autorité des pasteurs. N’oublions pas que la Révolution s’est toujours appuyée sur les vices et les faiblesses de ses représentants, à la fois pour détruire l’État et pour affaiblir l’Église.
Votre Excellence, la réglementation sur la crise et la pandémie de COVID-19 entrent dans leur troisième année ; pendant ce temps, la guerre en Europe de l’Est, et surtout la guerre politique et médiatique massive, ont été ajoutées au mélange. Comment évaluez-vous cette évolution ?
Clarifions un point fondamental : la crise ukrainienne a été délibérément provoquée par l’État profond pour contraindre le monde aux reformes du Great Reset, en particulier la soi-disant « transition technologique » et le « virage vert ». C’est le deuxième niveau du coup d’État des technocrates mondialistes, après la farce pandémique.
La psychopandémie a marqué le premier niveau d’une véritable attaque lancée pour s’approprier le contrôle des gouvernements. En réalité, aujourd’hui, ils ne font qu’essayer de contourner le pouvoir politique, qui jusqu’à présent servait de toute façon de simple exécuteur d’ordres. Sous prétexte de pandémie, des systèmes de contrôle capillaire de la population ont été imposés, y compris les systèmes de traçabilité des citoyens individuels, inoculés avec le sérum génique expérimental.
Lors du Forum de Davos, Albert Bourla, PDG de Pfizer, a déclaré : « Imaginez une puce biologique incluse dans une pilule qui, lorsqu’elle est avalée et va dans l’estomac, envoie un signal. […] Imaginez les applications, la capacité de faire obéir les gens. […] Ce qui se passe dans ce domaine est fascinant » (ici). Et il dit ce qui se passe parce que ce sont des technologies existantes, pas des projets fantaisistes. La présence de graphène et de nanocircuits auto-assemblant est maintenant également admise par ceux qui, il y a un an, ont désigné ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme comme « théoriciens du complot ». La population des pays adhérant à l’Agenda 2030 est pour la plupart « vaccinée », c’est-à-dire qu’elle est génétiquement modifiée et voit son système immunitaire irréversiblement compromis. Et peut-être – comme certains avocats le dénoncent – découvrira-t-on qu’avec le sérum génique, ils ont inoculé des puces qui peuvent également contrôler les réactions des gens, interférer avec leur comportement, les rendre dociles en cas d’émeutes ou violentes s’il est nécessaire d’avoir un prétexte pour des interventions militaires. Nous sommes bien au-delà du coup d’État mondial : c’est l’attaque la plus grande, la plus retentissante, la plus inouïe contre la personne humaine, contre sa liberté, contre sa conscience, contre sa volonté.
Vous pouvez bien imaginer quel risque découle de la cession à l’OMS du contrôle souverain des États sur le système de santé en cas d’urgence pandémique, lorsque ceux qui doivent décider des campagnes de vaccination et des thérapies, des mesures d’endiguement et de confinement, sont financés par les sociétés pharmaceutiques et la Fondation Bill & Melinda Gates, qui théorise la pandémie perpétuelle et le perpétuel rappel vaccinal. Même la résolution qui devait être votée à l’OMS – et qui au moins pour l’instant a été évitée – allait dans le sens d’un contrôle total par la synarchie mondialiste. Ne soyons donc pas surpris si, dans une tentative pitoyable de cacher les effets indésirables du sérum génique expérimental, l’OMS tire maintenant la sonnette d’alarme sur la prétendue variole des singes, dont la symptomatologie est curieusement similaire à certains des effets secondaires du « vaccin » à base d’ARNm (ici). L’OMS et l’AEM (financée à 75% par BigPharma) se sont montrées en conflit d’intérêts flagrant et totalement dépendantes de l’industrie pharmaceutique.
Quant à la crise russo-ukrainienne, ce qui aurait pu être une opération de paix pour mettre fin à la persécution ethnique de la minorité russophone en Ukraine par des extrémistes néo-nazis a été délibérément et de manière coupable transformée en guerre. Les appels répétés de Poutine à la communauté internationale pour qu’elle respecte le Protocole de Minsk sont tombés dans l’oreille d’un sourd.
Pourquoi ? Pour la simple raison que c’était une très bonne opportunité.
Tout d’abord, pour créer une crise énergétique mondiale, avec laquelle forcer la transition vers des sources d’énergie alternatives avec tout le business que cela représente. Sans crise, comment justifier la hausse du prix du gaz et du pétrole comme outil pour forcer les entreprises et les individus à la fameuse « transition écologique » pour laquelle personne n’a jamais voté et qui a été imposée par des bureaucrates soumis à l’élite ?
Deuxièmement, pour détruire de manière contrôlée et impitoyable toutes les entreprises considérées comme inutiles ou nuisibles à l’économie mondiale des multinationales. Des millions d’entreprises artisanales, de petites réalités qui rendent uniques les pays d’Europe et d’Italie en particulier, sont contraintes de fermer parce que, après les catastrophes causées par les confinements et les règles de la psychopandémie, une augmentation des prix du gaz et du pétrole a été provoquée, avec une spéculation criminelle de la part du « marché » et sans que la Fédération de Russie ne prenne un sou de plus. Tout cela a été voulu par l’Union Européenne sur ordre de l’OTAN, à travers des sanctions qui ont des répercussions sur ceux qui les ont imposées. La suppression de l’économie traditionnelle n’est pas une conséquence malheureuse d’un conflit inattendu, mais l’action criminelle préméditée d’une mafia mondiale, par rapport à laquelle la mafia traditionnelle est un partenariat bénéfique. L’avantage de cette opération subversive revient aux multinationales qui peuvent acheter des entreprises et des biens immobiliers à des prix de faillite, et aux institutions financières qui profitent de prêts usuraires pour des millions de nouveaux pauvres. Ici aussi, les objectifs idéologiques – et infernaux – des dirigeants de l’élite utilisent la complicité des potentats économiques qui n’ont que des motifs de profit. Avec la guerre, l’industrie de la guerre et celle non moins florissante des technologies de l’information et des mercenaires ont la possibilité de conclure des accords lucratifs, avec lesquels récompenser généreusement les politiciens qui ont voté pour envoyer des armes et des moyens en Ukraine.
Troisièmement, la guerre en Ukraine devait permettre la dissimulation du scandale de Hunter Biden, impliqué avec la société Metabiota dans le financement de biolaboratoires dans lesquels des armes bactériologiques de masse sont produites. Le siège de l’aciérie d’Azovstal était précisément motivé par la nécessité de cacher à la fois les membres des forces étrangères de l’OTAN avec les néo-nazis d’Azov et de Pravj Sektor, ainsi que les biolaboratoires interdits par les conventions internationales, et qui auraient mené des expériences sur la population locale.
Quatrièmement, parce que le récit psychopandémique, malgré la complicité du courant dominant, n’a pas empêché la vérité de fuiter et de se propager progressivement à des secteurs de plus en plus larges de l’opinion publique. La crise en Ukraine était censée être une excellente opération de distraction de masse, pour éviter la visibilité des nouvelles de plus en plus incontrôlables sur les effets mortels du sérum expérimental et les conséquences désastreuses des mesures prises par les États pendant l’urgence pandémique. La falsification des données est maintenant manifeste ; la dissimulation délibérée des résultats de la première phase de l’essai est admise par les sociétés pharmaceutiques elles-mêmes ; la prise de conscience de l’inutilité de l’utilisation des masques et des confinements est attestée par de multiples études ; les dommages causés à l’équilibre psychophysique de la population et en particulier des enfants et des personnes âgées sont incalculables, tout comme est incalculable leur impact sur les étudiants suite à la mise en place de l’enseignement à distance. Empêcher que les gens comprennent ce qui leur a été fait, les occuper devant la télévision ou sur les médias sociaux avec de la propagande anti-russe, est le moins que ces criminels fous, responsables à la fois de la pandémie et de la crise russo-ukrainienne, puissent faire.
Si l’on considère le script de ce scénario voulu par l’élite mondialiste, on constate qu’en plus du scénario pandémique il y a d’autres scénarios non moins inquiétants, que nous voyons déjà anticipés par les médias depuis l’année dernière : la crise énergétique, non pas comme une conséquence malheureuse d’un conflit imprévisible en Ukraine, mais comme un moyen par lequel d’une part imposer l’économie verte motivée par une urgence climatique inexistante, et d’autre part détruire les économies nationales, mettre en faillite des entreprises au profit des multinationales, provoquer le chômage et ainsi créer du travail sous-payé, obligeant les États à s’endetter parce qu’ils sont privés de leur souveraineté monétaire ou en tout cas en déficit perpétuel dû au seigneuriage.
L’urgence alimentaire est également dans le scénario de Klaus Schwab : elle a commencé pour certains produits aux États-Unis et en Europe et plus généralement pour le blé et les céréales dans de nombreux pays d’Afrique ou d’Asie. Ensuite, nous découvrons que Bill Gates est le plus grand propriétaire foncier des États-Unis juste au moment où il y a une pénurie de céréales et de produits agricoles ; et que Bill Gates est également à la tête d’une start-up qui produit du « lait maternel artificiel » juste au moment où il y a une pénurie de lait en poudre pour les enfants aux États-Unis. Et n’oublions pas que les multinationales agricoles réussissent à imposer l’utilisation de leurs semences stériles – qui doivent être rachetées chaque année – et à interdire les semences traditionnelles, ce qui permettrait aux pays pauvres de ne plus dépendre d’elles.
Ceux qui ont conçu la série de crises actuelles, dont les bases ont été posées au début des années quatre-vingt-dix avec la privatisation des entreprises publiques, ont également veillé à placer dans les gouvernements, les institutions, les organismes internationaux, à la tête des banques centrales et des grands actifs stratégiques, dans les médias et dans les principales religions du monde des personnages formés et modelés par le Forum Économique Mondial à cette fin. Regardez les Premiers Ministres des principaux pays européens, du Canada, de l’Australie, la Nouvelle-Zélande : ils ont tous été recrutés par le Young Global Leaders for Tomorrow, et le fait qu’ils soient au sommet de ces pays, de l’ONU et de la Banque Mondiale devrait être plus que suffisant pour les juger tous pour subversion et haute trahison. Ceux qui ont juré d’appliquer les lois dans l’intérêt de leur nation se parjurent, quand ils doivent rendre des comptes non pas aux citoyens mais à des technocrates sans visage que personne n’a élus.
Les accusations faciles de « complot » ne tiennent plus, tout comme quiconque exprime sa perplexité face à la crise russo-ukrainienne et à sa gestion au niveau international ne peut être accusé de « collaborationnisme ».
Ceux qui ne veulent pas comprendre l’intrigue parce qu’ils ont peur de ce qu’ils pourraient découvrir persistent à nier qu’il y a un scénario et un réalisateur, qu’il y a des acteurs et des figurants, des décors et des costumes. Mais peut-on vraiment croire que les personnes les plus riches et les plus puissantes du monde accepteraient de lancer une telle attaque contre l’humanité pour réaliser leur rêve mondialiste délirant, avec un énorme déploiement d’énergies et de ressources, sans avoir tout planifié en détail et même en laissant tout au hasard ? S’il agit de la sorte celui qui doit planifier l’achat d’une maison ou le démarrage d’une entreprise, pourquoi devrait-il s’agir d’un « complot » de reconnaître que pour obtenir des résultats inavouables et criminels, l’élite doit recourir au mensonge et à la tromperie ?
Si vous me permettez une analogie, je dirais que notre attitude à l’égard des faits actuels est similaire à celle de ceux qui se retrouvent à devoir reconstruire un puzzle de milliers de pièces, sans avoir l’image finale devant eux. Qui a conçu le puzzle mondialiste l’a fait précisément pour rendre méconnaissable ce qu’il voulait réaliser. Mais celui qui voit toute l’image ou même juste une partie considérable de celle-ci, reconnait comment les différentes pièces s’emboîtent les unes dans les autres. Et qui a vu l’image finale sait également comment interpréter les silences et les connivences des dirigeants ainsi que des partis d’opposition ; comment expliquer la complicité des médecins et des paramédicaux aux crimes commis dans les hôpitaux contre toute preuve scientifique, ou celle des évêques et des curés qui en sont venus à priver des sacrements les non-vaccinés. Lorsque de grandes zones du puzzle seront clairement visibles – et c’est ce qui se passe – les pièces restantes pourront être placées plus facilement. Et à ce moment-là, Klaus Schwab, George Soros, Bill Gates, les autres conspirateurs et ceux qui les manœuvrent du haut de la pyramide, prendront la fuite, pour éviter d’être lynchés.
+ Carlo Maria Viganò, archevêque
27 mai 2022
© Traduction pour MPI de F. de Villasmundo relue et corrigée par Mgr Viganò
Deuxième partie
Dans une lettre envoyée au président américain de l’époque, Donald Trump, vous faites allusion non seulement à un « État profond » – un terme largement utilisé – mais aussi à une « Eglise profonde ». Qu’entendez-vous par là et comment ces structures pourraient-elles être liées ?
L’Eglise profonde est à l’Eglise catholique tout comme l’Etat profond est à l’Etat : les deux sont la version corrompue et pervertie de l’institution qu’ils tiennent en otage et qu’ils ont infiltrée.
Les membres de l’Eglise profonde sont d’autant plus inconnus que leur pouvoir est grand : les personnalités publiques sont presque toujours des marionnettes dociles envers ceux qui tirent les ficelles. Biden et Bergoglio sont les hommes de paille de l’idéologie qui les unit : un mélange de collectivisme maoïste, de libéralisme maçonnique et d’œcuménisme conciliaire, avec des clins d’œil à l’idéologie du genre et aux instances LGBTQ.
Il faut cependant répéter que l’Etat profond et l’Eglise profonde ne sont que les deux déclinaisons de la même coupole éversive qui s’est appropriée le pouvoir en subvertissant l’autorité et en pervertissant les fins. Dans l’ordre naturel, l’Etat a pour but la bonne gouvernance et le bien commun des citoyens : les traîtres de l’Etat profond en ont fait l’ennemi des honnêtes gens et le complice des criminels. Dans l’ordre surnaturel, l’Eglise a pour but le gouvernement des fidèles et la sanctification des âmes : les traîtres de l’Eglise profonde condamnent ceux qui préservent la Foi et la Morale et louent publiquement les hérétiques, les sodomites, les avorteurs, les usuriers, les meurtriers et les criminels. Mais que cela soit clair : si dans les projets délirants de ceux-ci il y a la destruction de l’Etat et de l’Eglise moyennant la démolition ou la corruption de ceux qui détiennent l’autorité dans l’un et dans l’autre, nous savons bien que si une nation, une culture, une langue, une civilisation peuvent aussi disparaître, dans le cas de la Sainte Eglise, la promesse de Notre Seigneur reste valable pour toujours : portæ inferi non prævalebunt adversus eam. Nous ne devons pas penser que les événements terrestres de l’Eglise doivent être jugés selon des paramètres purement humains, mais plutôt avoir la certitude que le Seigneur protégera son Eglise ut pupillam oculi.
Une objection de la part de ceux qui rejettent quelque chose en la qualifiant de conspiration est la suivante : comment est-il possible que dans presque tous les pays du monde, presque tous les politiciens participent à cette farce ? Qui pourrait avoir autant de pouvoir et d’influence pour envoyer la moitié du monde en confinement ?
L’objection à ceux qui soutiennent la théorie du complot mondial est légitime et compréhensible, parce que chacun de nous a justement été éduqué à un système partagé de valeurs et de principes que nous tenons toujours pour acquis : que le fils doit faire confiance au père ; que l’élève peut faire confiance à l’enseignant ; que le patient peut compter sur le médecin pour être soigné ; que ceux qui voient un droit violé peuvent obtenir justice d’un tribunal impartial ; que les nécessiteux peuvent espérer dans la compassion et la charité des autres ; que le citoyen a en ses dirigeants ses gardiens et protecteurs ; que les fidèles peuvent écouter avec confiance la voix des Pasteurs, comme si c’était la voix même du Christ ; que le lecteur n’est pas trompé par les agents de l’information ; que le client ne doit pas craindre d’être trompé par le commerçant, ou empoisonné par le restaurateur. Dans ce système, l’autorité du père, de l’enseignant, du médecin, du juge, du dirigeant, se réfère à l’autorité de Dieu, qui est Père, Maître, Juge et Roi. Il est évident que l’œuvre de dissolution de la société chrétienne – puisqu’elle l’est encore, même si elle n’en conserve plus que quelques traces – est motivée par la haine inextinguible de Satan contre le Christ.
Mais que se passe-t-il si, avec un travail constant de plus de deux cents ans, l’ennemi infiltre les écoles, les tribunaux, les institutions, les séminaires, les entreprises et les syndicats, et conquiert progressivement le sommet, prenant des ordres du même groupe de pouvoir qui commande tout le monde, qui fait chanter ou récompense tout le monde ? Face à l’évidence d’une telle subversion, nous ne devons pas fermer les yeux parce que cela semble incroyable de ne pas l’avoir remarqué auparavant, mais plutôt avoir le courage de reconnaître que beaucoup, trop de nos silences ont permis au conseiller municipal corrompu, au curé vicieux, au soldat malhonnête, à l’assistant ignorant, au médecin sans scrupules, à l’employé apathique de devenir parlementaire, évêque, général, professeur, ministre et de s’être ainsi rendu sensible au chantage. En fin de compte, peu commandent, et les nombreux qui obéissent le font principalement par conformisme ou pour cacher de petites mesquineries. Mais ces quelques-uns – et nous le savons par les données qu’ils diffusent eux-mêmes – ont vraiment un pouvoir exorbitant, qui augmente avec chaque nouvel adepte nommé à la tête des institutions. Ce n’est pas impossible, au contraire : c’est extrêmement simple, si l’on considère qui possède les médias, qui finance les partis politiques, qui parraine les institutions internationales, qui donne les rapports de fiabilité aux budgets des nations. Ce sont toujours les mêmes, dirigés par quelques fonds d’investissement et un nombre encore plus restreint de représentants de la haute finance usuraire. Les noms sont ceux-là, et on les connaît.
Quelques années se sont écoulées depuis que vous avez vivement critiqué le pape François pour avoir révoqué les peines prononcées contre l’ancien archevêque de Washington, Theodore McCarrick, qui est l’un des principaux accusés du scandale des abus de l’Eglise catholique aux États-Unis. Un acte honteux. En tant que critique véhément d’une approche conciliante de ce problème apparemment récurrent d’abus sur mineurs, que pouvez-vous dire sur la prévalence et l’importance de ce phénomène cruel dans l’Eglise catholique et la politique occidentale ?
Après ma dénonciation de l’affaire McCarrick, j’ai essayé de montrer le lien entre la corruption morale et doctrinale, en soulignant que la crise de la foi et de la liturgie qui a suivi le Concile Vatican II ne pouvait manquer d’entraîner une subversion de la Morale chez les fidèles et dans le clergé. Parce qu’une foi déviée conduit à une morale déviée. Un hérétique ne sera jamais une personne honnête, chaste, sincère : s’il embrasse les mensonges et les erreurs dans des choses qui concernent directement la Vérité de Dieu, c’est-à-dire Dieu lui-même, d’autant plus il pourra faire sa propre morale – ce que les modernistes appellent la moralité de la situation – qui s’adapte aux circonstances.
L’erreur du Concile Vatican II, d’abord déguisée pour cacher son caractère subversif – était précisément celle de penser que nous pouvions préserver la Foi intacte dans un hyperuranium, considérant obsolète et trop difficile de demander aux fidèles de l’embrasser dans sa totalité ; et dans le domaine moral, préserver la Morale comme modèle abstrait, en laissant les catholiques choisir selon leur convenance quels principes suivre et lesquels ne pas suivre. Pour l’Eglise conciliaire, la doctrine de la divinité de Notre-Seigneur reste théoriquement valable, mais on peut accepter qu’il y ait ceux qui n’y croient pas, en émettant l’hypothèse d’un chemin – qui n’est généralement jamais entrepris – de lente conversion qui devrait conduire à embrasser tout l’enseignement catholique. De même, l’avortement ou la sodomie sont des péchés qui crient vengeance devant Dieu, mais restent des notions abstraites que les Pasteurs en premier ne demandent pas aux fidèles de suivre. Ainsi donc le voleur continue à voler en vue d’une future conversion, rassuré par le fait qu’il ne tue ni ne commet d’adultère. Ceux qui commettent l’adultère se sentent rassurés par le fait qu’ils ne battent pas leurs enfants et n’exploitent pas leurs employés. Mais ce n’est pas ce que Notre Seigneur a demandé : Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande (Jn 15, 9), a-t-il dit ; et non : vous êtes mes amis si vous choisissez en quoi m’obéir. Être catholique signifie faire un choix héroïque, par lequel nous n’adhérons pas à une association philanthropique, mais sommes incorporés par le Baptême dans le Corps mystique du Christ, et par la Grâce nous sommes faits enfants de Dieu le Père en Christ. La médiocrité n’est pas possible pour un catholique, encore moins pour un prêtre ou un évêque.
Cette attitude relâchée est révélatrice d’une vision humaine de l’Eglise qui, selon eux, devrait s’adapter dans la pastorale à la mentalité du monde, en maintenant dans le magistère l’enseignement du Christ, comme dans une sorte d’archive que personne ne consultera jamais parce qu’on le considère comme utopique et irréaliste. Une façon de faire taire la conscience en préservant le depositum fidei mais pour seconder les convoitises et le péché en légitimant les déviations doctrinales et morales.
Il est évident que pour convaincre les évêques de renoncer à l’intégrité du Magistère catholique, il fallait les corrompre dans l’âme, car un prélat vicieux – et souvent l’objet de chantage – n’ose pas demander aux autres de respecter les commandements qu’il enfreint en premier. C’est pourquoi les infiltrés de l’Eglise profonde ont éliminé ou marginalisé en quelques décennies la partie saine du clergé et de l’épiscopat, la remplaçant par des vicieux, des luxurieux, des corrompus et des hérétiques. Leur simple présence au sommet de la Hiérarchie est l’outil le plus efficace pour détruire l’Eglise de l’intérieur, tout comme l’Etat profond l’a fait dans la sphère civile : un politicien corrompu ou pouvant faire l’objet d’un chantage votera pour des lois qui légitiment la corruption et le vice, et s’il ne veut pas le faire parce qu’il a quelques scrupules moraux, il le fera, autrement ses scandales personnels seront mis en lumière.
La seule façon de sortir de ce labyrinthe infernal est une action moralisatrice de l’Autorité, qu’elle soit religieuse ou civile. Celui qui commande doit savoir que son pouvoir appartient à Dieu et qu’en l’exerçant, il doit se prévaloir de toutes les vertus requises pour la bonne gouvernance et pour atteindre le but pour lequel l’autorité est constituée. Le concept d’« autorité vicaire » était très clair jusqu’à la Révolution Française, car il était inextricablement lié à la Foi : ce fut la suppression de Dieu de la société qui a ipso facto rendu les dirigeants des tyrans potentiels, car elle les a déchargés de leur responsabilité morale devant Dieu – l’unique Seigneur et Roi – limitant la question du pouvoir à la convenance de la majorité. La même chose s’est produite dans l’Eglise, qui a préféré se réconcilier avec le monde et assumer sa mentalité profane, convaincue qu’elle pourrait survivre – elle qui est une institution divine avec une fin surnaturelle – se présentant comme une institution humaine à des fins humanitaires.
Quand les Evêques – et le Pape – reviendront à la Foi, quand ils aimeront Dieu à nouveau tel qu’Il s’est révélé à nous et dans ce qu’Il nous a enseigné ; quand ils se rendront compte que chacun de leurs manquements, chaque erreur enseignée aux simples, chaque déviation tolérée a défiguré le visage du Christ, a déchiré sa chair dans la flagellation, a transpercé ses mains et ses pieds dans la crucifixion, et qu’à cause de cela Notre Seigneur est mort pour nous racheter, ils seront prêts à mourir pour témoigner de leur fidélité à Celui qui les a constitués en autorité. Tant qu’ils essaieront de naviguer avec la logique humaine, leur ministère sera vide, tout comme leurs églises, leurs séminaires, leurs couvents sont vides. Ils disparaîtront par extinction, tandis que les bons prêtres continueront à faire ce qui a toujours été fait pour la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles.
Bien entendu, il n’est pas possible de fournir une évaluation médicale à cet égard. Cependant, puisque vous interprétez la crise actuelle non seulement comme une crise médicale ou politique, mais vous reconnaissez une pertinence eschatologique aux événements actuels, nous serions intéressés de savoir comment vous évaluez, de votre point de vue théologique, les injections d’ARNm, qui jouent un rôle crucial dans toute l’orchestration.
La modification de l’ADN de l’individu causée par le sérum expérimental avec une nouvelle technologie d’ARNm est peut-être l’aspect le plus alarmant de cette bataille historique. S’il y a des puissances économiques qui n’ont aucun scrupule à cibler la population mondiale pour en affaiblir le système immunitaire, provoquer des morts subites et nous rendre tous malades chroniques à qui vendre leurs concoctions ou leurs services de santé, d’autre part il y a des gens qui sont voués au mal et qui sont bien conscients de travailler pour un plan infernal, pour l’avènement de l’Antéchrist à travers la synarchie du Nouveau Ordre Mondiale.
Dans la tentative de modifier génétiquement l’homme, nous voyons portée aux extrêmes conséquences l’aversion de Satan contre la Création, et en particulier contre l’homme, qui, dans l’économie du salut, a été choisi pour être le temple de la Très Sainte Trinité, l’image de Dieu.
Dans votre lettre au président de l’époque Donald Trump, vous parlez d’une confrontation entre les forces de la lumière et les forces des ténèbres. Où en sommes-nous dans cette confrontation ? Quels sont les résultats possibles de cette lutte ? Que pouvons-nous faire, nous qui voulons défendre la lumière ?
Les événements spirituels se croisent avec les événements terrestres, l’Histoire se croise avec l’éternité de Dieu, les événements humains sont le champ de bataille dans lequel les enfants des ténèbres combattent les enfants de la Lumière : une bataille qui, pour l’humanité, a commencé avec la chute d’Adam, trompé par Satan et illusionné de pouvoir être comme Dieu. Cette tentation se répète au cours des siècles à tout homme, chaque fois que l’Ennemi tente de le persuader qu’il peut décider indépendamment de ce qui est bien et de ce qui est mal, en s’arrogeant les droits souverains du Seigneur sur les créatures. C’est la bataille qui est menée encore aujourd’hui, après des siècles de rébellion contre la Loi de Dieu et de refus de reconnaître la Seigneurie de Jésus-Christ. En fin de compte, tout revient à ce discrimen, à « celui qui n’est pas avec Moi est contre Moi » (Lc 11, 14), et à notre réponse libre à l’amour de Dieu, le Créateur et Rédempteur.
Juger ces événements historiques comme une simple conspiration humaine visant le pouvoir, serait réducteur ; penser que tous les partisans de la Grande Réinitialisation sont des adorateurs convaincus de Satan est une exagération. Mais précisément à cause de notre faiblesse, toute humaine, non seulement en accomplissant le bien, mais aussi en faisant le mal, nous pouvons pousser le Seigneur à la miséricorde, de sorte qu’Il confonde les desseins des méchants ne leur permettant pas de réaliser leurs projets. Les bons sont désorganisés, divisés, querelleurs ; les méchants très bien organisés, unis et toujours unis adversus Dominum, et adversus Christum ejus. Mais les bons, s’ils comprennent la dimension spirituelle de cet affrontement historique et décident de prendre parti sous les bannières du Christ Roi, pourront remporter la victoire avec Lui et voir les ennemis communs vaincus.
Permettez-moi de conclure cet entretien en vous remerciant, Maître Füllmich, de m’avoir donné l’occasion d’exprimer ma pensée sur ces questions importantes. Je souhaite à tous les membres de la Commission Corona et à tous ceux qui, dans chaque pays, combattent le Léviathan mondialiste d’être en mesure d’obtenir les résultats souhaités. Je vous bénis cordialement.
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque
3 juin 2022
© Traduction pour MPI de F. de Villasmundo relue et corrigée par Mgr Viganò
A la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint-Siège, par Myriam Charabaty
A la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint-Siège
Par Myriam Charabaty
Source : Al Mayadeen English
11 Oct 2024 18:24
Il ne s'agit pas de blâmer mais d'appeler à la justice, en exhortant l'Église à invoquer la doctrine de la guerre juste contre le génocide en cours en Palestine et l'agression dans le monde arabe, en s'alignant sur la croyance que le Christ se tiendrait aux côtés des opprimés.
Depuis des décennies, nous, chrétiens arabes, sommes aux côtés de la Résistance parce qu'elle a sauvegardé notre existence - nos églises, nos clochers, nos familles, nos prêtres, nos religieuses, nos croix et notre patrimoine. Nous avons soutenu la Résistance islamique dans la région et nous nous sommes sentis abandonnés par l'Église catholique et sa hiérarchie. Nos églises se transforment en musées parce que les gens ne trouvent plus de réponses à leurs besoins fondamentaux. Cela ne signifie pas pour autant que les chrétiens renoncent à leur foi, mais qu'ils s'interrogent sur le rôle de l'Église en ces temps difficiles.
Ce n'est pas le moment de blâmer ou d'accuser le Saint-Siège. Il ne s'agit pas d'un acte d'accusation rendant l'Église responsable de la mort de milliers d'Arabes. Il s'agit plutôt de l'appel d'un chrétien arabe, motivé non pas par le désespoir mais par une demande de justice. Un appel fondé sur la conviction que si Jésus-Christ, le Fils de Dieu, était présent aujourd'hui, il se tiendrait sans aucun doute aux côtés des peuples opprimés du monde arabe.
La libération, et non le choc des religions : Révéler la vraie nature du conflit
La libération de la Palestine est souvent présentée à tort par la propagande occidentale comme un conflit mené par des « Arabes islamistes », terme utilisé de manière péjorative pour décrire les mouvements de résistance comme étant fondés sur une idéologie et un code de conduite islamiques globaux qui menacent « Israël » pour son identité juive.
Cependant, depuis l'opération « Al-Aqsa Flood », la véritable nature de la lutte est devenue indéniablement claire, révélant qu'elle est beaucoup plus complexe et non réductible à de simples récits religieux ou sectaires. Le conflit transcende les étiquettes simplistes et reflète des dimensions politiques, sociales et historiques plus profondes qui mettent en lumière une réalité plus large.
Israël » n'est pas un “pays juif” et les Arabes, principalement les mouvements de résistance qui ont émergé au cours des dernières décennies, ne sont pas non plus des “islamistes barbares” qui ont l'intention de détruire l'héritage chrétien et juif en Palestine, au Levant ou dans l'ensemble du monde arabe.
Comme décrit dans un article précédent, « Israël » en tant qu'entité sert d'État barrière et de mandataire américain le plus avancé dans ce que l'on appelle le Moyen-Orient occidental. Sa prétendue identité juive a été démentie par des milliers de Juifs des mondes arabe et islamique, sans parler de ceux qui, dans le monde occidental, ont renoncé au sionisme et aux actions d'« Israël » depuis des décennies.
Soit chrétien, soit sioniste : L'archevêque Atallah
Cela revient à tracer la ligne de démarcation entre le sionisme, en tant que projet politique, et le judaïsme en tant que groupe religieux. Dans ce contexte, nous pouvons souligner que le sionisme n'est pas seulement un projet politique juif comme l'Occident a essayé de le dépeindre sous le slogan que l'antisionisme est de l'antisémitisme, un argument démenti par de nombreux rabbins juifs avant d'être objectivement démenti au niveau académique et politique. En outre, le sionisme est institutionnalisé depuis près d'un siècle, incorporant en son sein des écoles chrétiennes qui sont devenues par la suite des églises chrétiennes sionistes.
L'archevêque arabe de Sébaste, du patriarcat grec orthodoxe d'Al-Qods, a publiquement invalidé le « sionisme chrétien » dans un message publié sur Facebook : « Il n'existe pas de sioniste chrétien. On est soit chrétien, soit sioniste ».
Sans trop s'attarder sur le récit qui présente la guerre contre la Palestine comme purement religieuse, il est important de réaffirmer que cette guerre a pour but la libération des Arabes et des Palestiniens. En outre, il s'agit même d'une lutte dans laquelle toutes les sectes religieuses du monde arabe sont impliquées, car leur existence collective et leur avenir sont liés dans une unité de voie et de destin.
Cela étant dit, l'argument avancé par les sionistes chrétiens autoproclamés pour défendre « Israël » s'estompe dans le contexte politique de la défense du sionisme et de l'abandon du christianisme.
Ce qui est significatif cependant, c'est qu'au cours des derniers mois, la doctrine de la guerre juste a une fois de plus été mise au premier plan des discussions sur le rôle du Saint-Siège, l'organe central de l'Église catholique, dans le cadre d'un génocide en cours.
Un argument en faveur de la doctrine de la guerre juste
Alors que la guerre génocidaire de l'occupation israélienne contre le peuple palestinien - principalement dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie - se poursuit avec des conséquences dévastatrices, et que les agressions soutenues et parfois dirigées par les États-Unis contre le Liban, la Syrie, l'Irak et le Yémen se poursuivent, il est devenu de plus en plus urgent pour les chrétiens d'invoquer la doctrine de la guerre juste.
Cette doctrine sert de cadre moral pour évaluer la légitimité d'une action militaire, en soulignant la nécessité d'une réponse conforme aux principes de justice, de proportionnalité et de défense des peuples opprimés menacés par une action militaire grave.
Le Catéchisme de l'Église catholique énonce quatre conditions essentielles pour qu'une guerre soit considérée comme juste, ce que l'on appelle le jus ad bellum. Premièrement, le préjudice infligé par l'agresseur à une nation ou à un groupe de nations doit être significatif, durable et certain. Deuxièmement, toutes les autres possibilités de résolution du conflit doivent avoir été épuisées ou s'être révélées impraticables et inefficaces. Troisièmement, l'effort de guerre doit avoir des chances raisonnables de succès. Enfin, le recours à la force militaire ne doit pas entraîner des dommages et des désordres plus importants que ceux qu'il vise à prévenir ou à éliminer. Ces conditions visent à garantir que tout recours à la guerre est une solution de dernier ressort et qu'il est entrepris de manière à minimiser les dommages et à faire respecter la justice.
Pour justifier l'invocation de la doctrine de la guerre juste, nous devons évaluer de manière critique si le conflit génocidaire contre la Palestine et le monde arabe au sens large est non seulement important, mais aussi durable et certain. Nous devons affronter la réalité : résister à l'agression actuelle entraînera inévitablement des dommages plus importants pour l'agresseur, mais ces dommages seront-ils évalués à un niveau plus élevé que la dévastation catastrophique actuellement infligée à notre peuple ?
C'est particulièrement urgent dans un ordre mondial qui fait souvent preuve d'une patience alarmante à l'égard de la souffrance des personnes de couleur tout en montrant beaucoup moins de tolérance à l'égard de la situation des personnes blanches ayant des racines européennes et nord-américaines. Parmi les nombreuses questions à aborder, il y aurait cette forme spécifique de double standard qui a historiquement miné notre peuple arabe et les peuples du Sud.
Cette évaluation doit mettre en balance l'impact profond et durable du conflit et les conséquences potentielles d'une prise de position, en veillant à ce que la réponse soit conforme à l'impératif moral de minimiser les souffrances supplémentaires.
L'appel à l'invocation de cette doctrine intervient alors que le monde assiste au génocide le plus télévisé de l'histoire, qui a ouvertement cherché à nettoyer ethniquement les Arabes de Palestine, d'abord dans la bande de Gaza, où plus de 42 000 Palestiniens ont été enregistrés comme martyrs, avec des dizaines de milliers de blessés, piégés sous les décombres, et des familles qui n'ont plus personne pour enregistrer leurs décès.
Peu après, la guerre s'est étendue à la Cisjordanie avec l'expansion des colonies. Les incursions de l'armée d'occupation israélienne dans plusieurs villes sont devenues plus violentes et plus de 11 200 Palestiniens ont été arrêtés en l'espace d'un an, rien qu'en Cisjordanie. En Cisjordanie, les forces d'occupation israéliennes ont également tué des centaines de personnes par des tirs de snipers, des raids aériens, des assassinats, des béliers et bien d'autres moyens violents.
En Palestine également, il ne faut jamais oublier les camps de concentration israéliens où des hommes, des femmes et des enfants palestiniens sont maltraités, battus, violés, torturés psychologiquement et physiquement, privés de nourriture et d'eau pendant des jours, négligés sur le plan médical et blessés d'une manière que l'esprit ne peut pas toujours comprendre.
Cela ne s'arrête pas là, puisqu'avec le lancement de la guerre de l'occupation israélienne contre le Liban sous divers prétextes, de nombreux colons et dirigeants de l'occupation israélienne ont fait allusion à la nécessité de réoccuper le Liban, la Syrie, la Jordanie, l'Égypte et même l'Arabie Saoudite. La dernière en date est la déclaration du ministre des finances de l'occupation israélienne qui, interrogé dans un documentaire sur la question de savoir si « Israël » est censé s'étendre au-delà du Jourdain, a répondu que c'était « absolument » l'objectif à long terme. « Israël », a déclaré le ministre des finances, est censé s'étendre “de Jérusalem [al-Quds] à Damas”.
Au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, le nombre de martyrs a également dépassé les milliers, tout comme le nombre de blessés. Et tout cela après 70 ans de négociations, de manifestations pacifiques et même la signature d'un accord d'Oslo censé protéger le peuple palestinien.
Tout cela sous les yeux du monde entier. L'Église catholique a tenté de mettre fin à la guerre, mais n'y est malheureusement pas parvenue.
Les peuples arabes opprimés, toutes confessions confondues, en Palestine, en Syrie, au Liban, en Irak et au Yémen, ont dénoncé le sionisme. Ils ont proclamé qu'ils résisteraient à cette oppression et qu'ils refuseraient d'être tués et éliminés de leur terre en silence et sans faire de bruit. Voilà ce qu'est la Résistance dans cette région.
Au début de l'année, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, s'adressant à des journalistes au sujet de la guerre en Palestine occupée, a souligné que « la guerre n'est jamais une guerre juste ». Il a abordé les débats en cours sur le concept de « guerre juste », notamment en termes de défense, en déclarant : « Nous savons qu'il y a beaucoup de discussions aujourd'hui sur le concept de “guerre juste” en tant que guerre de défense. Cependant, avec les armes disponibles aujourd'hui, ce concept est devenu très difficile, et je crois qu'il n'y a pas de position définitive, et que ce concept est en train d'être revu ».
On peut se poser la question : L'armement moderne ne continue-t-il pas à mutiler les corps des Arabes opprimés ? Cet arsenal de pointe n'a-t-il pas, pendant des décennies, coûté la vie à notre peuple - le peuple arabe - au nom de la domination militaire, de l'expansion des marchés et des intérêts capitalistes qui placent la vie des populations non blanches au second plan par rapport au profit et au luxe ?
Pour la défense des Arabes, alors que les chrétiens arabes se sentent abandonnés : Saint-Siège, nous espérons que vous nous entendez aussi
L'Occident accuse souvent les vrais islamistes - ceux qui ont pris les armes en tant que combattants de la liberté pour défendre tous les Arabes, indépendamment de leur religion ou de leur appartenance ethnique - d'être une menace pour le christianisme. Pourtant, où étaient les chrétiens tout au long de cette lutte ? La communauté chrétienne mondiale nous a-t-elle tourné le dos, à nous, chrétiens arabes ? Et pour quelle raison ? Pour défendre l'influence impériale des États-Unis et l'occupation israélienne ? Est-ce là le point où la poursuite de la justice est transformée en soutien à un ordre mondial injuste ?
En l'an 2000, le pape Jean-Paul II s'est tenu à l'autel de la basilique Saint-Pierre de Rome et a présenté des excuses historiques, décrites par The Guardian comme un effort pour « purifier l'âme de l'Église catholique romaine » pour 2000 ans de « violence, de persécution et de maladresses ».
Aujourd'hui, l'Église a une nouvelle occasion de réparer une autre injustice historique en invoquant la doctrine de la guerre juste pour défendre les opprimés et les persécutés du monde arabe. Une telle déclaration pourrait, à mon avis, non seulement offrir à l'Église une chance d'expier ses erreurs passées dans cette région, mais aussi favoriser le renforcement des liens entre chrétiens et musulmans.
Alors que le monde est en transition vers un nouvel ordre potentiel, fondé sur ce que l'on pourrait décrire comme un système de valeurs centré sur Dieu, cette position réaffirmerait que l'Église de Jésus-Christ n'a pas abandonné ceux qui sont le plus dans le besoin, non seulement pour les peuples du monde arabe, mais aussi pour tous les peuples du Sud.
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Jean (15:12-13)
Traduit de l'anglais par Le Fil d'Ariane
Fratelli tutti : une encyclique « communiste », par Marcello Veneziani
M. José Mario Bergoglio (Pape François) et le (ex) Président de Bolivie Evo Morales, narco-indigéniste sorosien qui a supprimé le catholicisme de la Constitution bolivienne et interdit son enseignement dans les écoles...
Je mets prudemment des guillemets, mais à lire « Fratelli tutti » selon une perspective économique, sociologique et politique, il sont quasiment de pure forme. Marcello Veneziani, à la demande de ses lecteurs de La Verità reprend le texte papal (cf. Fratelli tutti, manifeste idéologique et politique du pontificat), dont il extrait certains paragraphes qui n’évoquent que de très loin un message religieux.
Si l’encyclique de Bergoglio Fratelli tutti était réellement appliquée, Dieu, l’Église et le christianisme tels que nous les avons connus jusqu’à présent disparaîtraient probablement et il y aurait l’avènement du communisme, l’abolition de la propriété privée et des États souverains, l’occupation des maisons vides ou vacantes par les nécessiteux, l’expropriation des biens en faveur des pauvres, le droit universel de chacun à choisir sa propre citoyenneté. Par amour de l’humanité, la guerre civile la plus sanglante du monde éclaterait. Marx et Lénine, Mao et notre communisme à nous, Grillo et le revenu universel de citoyenneté ne sont que la version modérée du manifeste politique et idéologique de Bergoglio et de son utopie égalitaire. Je n’exagère pas. Lisez le texte du pape lancé depuis Assise et non les réductions édulcorées et aimables pour les médias. Voici quelques passages (excusez-moi si j’insiste, mais beaucoup m’ont demandé de revenir sur le sujet et de l’approfondir).
(...)
Marcello Veneziani (La Verità)
Source et suite de l'article:
https://strategika.fr/2020/10/12/fratelli-tutti-une-encyclique-communiste/
Sur le même sujet, ou plutôt sur son autre versant, le "Capitalisme inclusif":
L'Agenda 2030 de l'ONU
https://unsdg.un.org/2030-agenda
Source: Council for Inclusive Capitalism:
« Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. »
— Matthieu, XXI, 12-13