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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

A la mémoire des familles souveraines de France et de Russie assassinées par les révolutions

29 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

 




Боже, Царя храни! (Dieu sauve le Tsar)

 

http://www.youtube.com/watch?v=9yDs72NuCrg&hl=fr

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A la mémoire du Grand-duc Serge Alexandrovitch de Russie (1857-1905)

29 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles



Le grand-duc Serge Alexandrovitch (Sergei Aleksandrovitch Romanov, en russe Сергей Александрович Романов) est né le 10 mai 1857à Tsarskoïe Selo. Il fut assassiné le 17 février 1905 à Moscou
  par Ivan Platonovitch Kalyakev, membre des Sections de Combat du Parti Socialiste Révolutionnaire.

Il était membre de la famille impériale de Russie, grand-duc de Russie, membre du Conseil d'Empire, général de corps d'armée, maire de Moscou et gouverneur général de Moscou.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Alexandrovitch_de_Russie

 

 

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Le "pseudo-monde" des médias (Marcel De Corte)

29 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Notre fin de siècle surpasse ainsi en imposture et en duperie tout ce que les époques antérieures ont pu inventer. La technique de l'information est parvenue à un point de perfection tel qu'elle permet d'agir sur l'homme de manière à ce qu'il substitue un monde imaginaire au monde réel, pour ruiner le monde réel d'abord et, avec un art que nous n'hésitons pas à nommer diabolique, pour faire ensuite du monde imaginaire le seul véritable monde réel. C'est ce que notre époque appelle avec cynisme " l'authenticité ": est "authentique ", non pas ce qui est assuré par l'autorité compétente qui le certifie, mais ce qui correspond dans le pseudo-monde ainsi créé à la représentation imaginaire de l'homme et du monde que le moi élabore et le plus souvent reçoit toute faite de l'information. "L'authenticité", c'est la subjectivité qui s'affirme objectivité et qui se trouve ainsi elle-même dans les objets qu'elle a fabriqués et dont les sédimentations successives constituent le monde moderne : un monde faux, artificiel, factice, postiche, fondé sur la négation du principe d'identité".

Marcel de Corte (Professeur émérite à l’Université de Liège), L’intelligence en péril de mort, Dismas, 1987 (nouvelle édition).

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Yahoo!?

28 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Savez-vous d'où vient le nom du courrier électronique et portail internet Yahoo! ?

Réponse:

Les "Yahoos" sont les esclaves abjects des "Houyhnhnms" (des chevaux) dans "Gulliver", le célèbre roman de Swift:

 


[…] Gulliver’s fourth and last voyage casts him upon the island of the Houyhnhnms where he is almost slain by some vulgar and grotesque creatures, later identified as Yahoos, before two Houyhnhnms arrive to save him. The Houyhnhnms are horses and the rational rulers of the country. The Yahoos, on the other hand, are the Houyhnhnms’ slaves, being contemptible creatures of mean intelligence, full of gross meanness, lasciviousness, greediness, foulness, and other base passions of an irrational creature. Gulliver so much resembled the Yahoos in shape and appearance that the Houyhnhnms believed he was a Yahoo, only surprisingly clean and rational.

As Gulliver recounted the people and government of Europe, his Houyhnhnm master become more and more convinced that the people of England are Yahoos. After Gulliver’s account of the deeds and practices of the people in England, his master came to the conclusion that the necessity for their institutions of government and law was due to their "gross defect in reason, and by consequence, in virtue; because reason alone is sufficient to govern a rational creature…" (IV, 7) Furthermore, Gulliver recounts his observation that "when a creature pretending to reason, could be capable of such enormities, the horse dreaded lest the corruption of the faculty might be worse than brutality. Thus the horse seemed therefore confident, that instead of Reason, we were only possessed of some Quality fitted to increase our natural vices; as the reflection from a troubled stream returns the image of an ill-shapen body, not only larger, but more distorted." (IV, 7) Through the Yahoo, Swift presents a shocking picture of sin’s irrationality, utter degradation, deformity, and vileness. […] 


Gulliver’s Travels by Jonathan Swift

reviewed by Lindsey Hurd


Yahoo!
 

 

" Yahoo! Inc. est une société américaine de services sur Internet opérant notamment un portail Web. À l'origine, Yahoo! était uniquement un annuaire Web. En 2009, Yahoo! offre de nombreux autres services gratuits et payants, dont un moteur de recherche, des boîtes à courrier électronique, de la messagerie instantanée, de l'hébergement web et des portails (nouvelles, finances, etc).

 

Yahoo! a été créé par David Filo et Jerry Yang à l'université Stanford, en janvier 1994, puis l'entreprise a été fondée en mars 1995. Son siège social est situé à Sunnyvale en Californie.

 

Selon Alexa Internet, Yahoo! était le site Web le plus visité en 2004. Le réseau des sites Yahoo! a servi plus de trois milliards de pages par jour en octobre 2004. "

 

(Source : Wikipedia)

 

 

Voyage au pays de Houyhnhnms

 

"Pays peuplé par les Houyhnhnms, des chevaux beaux et intelligents arrivés au sommet de la raison et de la sagesse, qui sont les maîtres des Yahoos, des animaux répugnants par leur aspect et leur comportement, qui se révèlent, au grand désespoir de Gulliver, être des humains. Swift pose ici une question de réflexion : quelle est la différence entre un être humain et un animal ? Cette différence est-elle réelle ou est-elle simplement apparente ? Doit-on avoir honte d’être humain ? "

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Voyages_de_Gulliver

 

Yahoos

"Les Yahoos sont des créatures sauvages et immondes dans Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift.

D’une saleté infecte et aux coutumes répugnantes, ils ressemblent de beaucoup trop près aux êtres humains pour le confort de Lemuel Gulliver. Il trouve largement préférable la compagnie des calmes et rationnels Houyhnhnms. De là, le terme " Yahoo " s’est répandu dans l'usage anglophone, servant d'insulte et signifiant approximativement " abruti ".

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yahoo_(litt%C3%A9rature)

 

Conclusion: Tout utilisateur deYahoo! et de son courrier électronique (dupont@yahoo.com, par ex.) est assimilé à un esclave abject.

Question: Pourquoi ce choix ?

Réponse: Demandez-le aux créateurs (voir ci-dessus)

Cela se passe de commentaire.
Le lecteur comprendra et appréciera.

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Nicolás Gómez Dávila, un moraliste marrane, comme son maître, l'humaniste catholique Michel de Montaigne ?

27 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

" La société libre n'est pas celle qui a le droit d'élire ceux qui la gouvernent, mais celle qui élit ceux qui ont le droit de la gouverner ". 
Nicolás Gómez Dávila  ("Escolias para un texto implicito")

 

Belle formule, belle pensée aristocratique, mais qui soulève quand même quelques objections.

A première vue, il s’agit d’une simple opposition entre la démocratie, qu'il déteste, et l’aristocratie.

Mais Nicolás Gómez Dávila  écrit " élit ".

Objection: dans la vie, choisit-on ceux qui ont le droit de nous gouverner ?

 

1) Un père de famille est-il élu par ses enfants pour avoir le droit de les gouverner ? Doit-il être choisi par eux ? Non, évidemment. Un père de famille gouverne ses enfants parce qu’il est le père. Sa nature crée son droit. On appelle aussi cela le droit divin, surtout lorsque le père ou la mère reconnaissent qu’ils secondent l’œuvre de Dieu et qu’ils obéissent à son autorité supérieure. La force crée le droit. Le droit n’est pas la justice.

 

2) Une société est une association, c'est à dire un groupement de personnes physiques ou morales qui s’unissent volontairement afin de défendre certains intérêts ou  de poursuivre certains buts, et seulement dans cette finalité. Les membres d'une société élisent ceux qui vont la diriger. C'est pourquoi une famille n'est pas une association ni une société, un peuple non plus, ni même une nation (cf Bonald), car ses membres n'en font pas partie par choix, mais parce qu'ils sont nés dans cette condition.

3) Toute élection est un choix entre égaux en droits.

 

Nicolás Gómez Dávila  écrit aussi : "libre".

"Libre" rime donc pour lui avec "élection". " La société libre est celle qui élit "… Il place la liberté dans le choix, dans l’élection, et donc dans l’égalité. De qui ? De ceux qui ont le droit de gouverner et qui ne peuvent être la totalité du peuple, mais une partie, c'est à dire l'aristocratie.

S'il donne au terme "société" son sens courant, moderne (et erroné) de "peuple", pourquoi n'a t-il pas quand même écrit: "La société n'est pas celle qui a le droit d'élire ceux qui la gouvernent, mais celle qui obéit à ceux qui ont le droit de la gouverner ?"
Pour Nicolas Gomez Davila, un enfant qui obéit à son père qu’il n’a pas choisi, un sujet qui obéit à son seigneur ou à son roi,  un chrétien qui obéit à son Seigneur Jésus-Christ, Dieu fait homme, sont-ils vraiment libres ?
Pour lui, peut-on, doit-on servir librement une autorité supérieure légitime que l'on n'a pas choisie?
Il semblerait que non.
Sa "scolie" n'est-elle pas un sophisme, finalement ?

Qui est vraiment Nicolas "Gomez" "Davila", l'aristocratique Montaigne colombien du XXe siècle ? Un marrane ?


"Je n'ai jamais reçu bien quelconque de la libéralité des rois, non plus que demandé ni mérité, et n'ai reçu nul paiement des pas que j'ai employé à leur service (...) Je suis, Sire, aussi riche que je me souhaite" (Montaigne)

 

Béthune

 

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Axiome

23 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"En politique, il faut agir conformémént aux intérêts de l'Etat et de son peuple."

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П Р А В Д А x К Р И В Д А

22 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles



П Р А В Д А  x  К Р И В Д А


Le russe oppose à la vérité (Pravda) un terme spécifique formé à partir du précédent: Krivda qui évoque quelquechose de tortueux ; opposé par définition à la droiture et à la vérité.

Nous, Français de la Vieille France, nous comprenons très bien cela.








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Le meilleur des Mondes en Lettonie

18 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

L’UE nous prépare-t-elle le meilleur des mondes ?

En Lettonie, on ferme des hôpitaux et des écoles


par Dieter Sprock

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1771

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L'imposture du Colloque de la Contre-Histoire du Mémorial des Rois (Paris, juin 2009)

18 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles



Un quarteron d"intellectuels" et de royalistes français, avec parmi eux Reynald Secher, auteur d'ouvrages et de bandes dessinées sur la Vendée et un certain Bertrand Lambert, d'Action Française, ont participé à la réalisation et à la diffusion du colloque "Chute des monarchies et genèse des totalitarismes - Contre Révolutions versus Révolutions française, russe et perse" qui a eu lieu à Paris le 28 juin 2009.
Imposture de mettre sur le même plan ces deux monarques chrétiens, issus de dynasties antiques, chefs d'états souverains, martyrs de révolutions idéologiques, avec le Shah d'Iran Reza Pahlavi, famille politique récente et éphémère et dont le régime était, comme chacun sait, totalement inféodé aux Etats-Unis.
Imposture de mettre ce colloque sous l'invocation de Cadoudal, héros de la résistance vendéenne pendant la Révolution française, et de Vladimir Volkoff, écrivain bien connu, décédé il y a quelques années, auteur d'ouvrages sur la désinformation.
Imposture de brandir pour la cause l'étendard de la Contre-Révolution et de la Contre-Histoire pour abuser le public nostalgique des traditions. 
Cette manifestation se situe dans le cadre d'une opération de propagande destinée à faire accepter aux Européens la nécessité d'un changement de régime en Iran après le trucage des résultats des dernières élections par les services étatsuniens et les médias occidentaux. Et de faire accepter le retour éventuel des Pahlavi en Iran par la frange conservatrice et romantique de la droite européenne, à savoir les royalistes.
La famille Pahlavi vit en effet aux Etats-Unis depuis la chute du Shah et c'est le prince héritier, Reza Pahlavi, qui incarne, semble-t-il, une alternative USA-UE au gouvernement des mollahs et du président d'Amadinejehad, cible de la stratégie d'encerclement de la Russie et du contrôle des hydrocarbures.
Un coup d'oeil sur le site de Reza Pahlavi http://www.rezapahlavi.org/articles/?french&id=376 montre qu'il s'agit d'établir en Iran un  état "laïc et démocratique" (entretien avec RFI).  C'est pourquoi les organisateurs et les diffuseurs de ce colloque dénoncent l'"obscurantisme" religieux et l'illégalité du gouvernement du Président Ahmadinejad, revendiquent le "Progrès" (vocabulaire bien jacobin pour des royalistes...) qui "modernisa" l'Iran au temps du Shah (surtout au profit de l'oligarchie de Téhéran...), soutiennent que le Shah défendit les intérêts de son pays en nationalisant le pétrole, etc.
"Démocratie", "Laïcité", "Progrès", Alliance atlantique et intégration probable dans l'OTAN: on est bien loin des monarchies chrétiennes de Louis XVI et de Nicolas II ! ...

Voici ce qu'écrit l'analyste politique Thierry Meyssan  ("
De Mossadegh à Ahmadinejad, La CIA et le laboratoire iranien", 17 juin 2009, depuis Beyrouth, Liban):

(...) "À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.

L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale" [3]. (...)

[3] "Sur le coup de 1953, l’ouvrage de référence est All the Shah’s Men : An American Coup and the Roots of Middle East Terror, par Stephen Kinzer, John Wiley & Sons éd (2003), 272 pp. Pour les lecteurs francophones, signalons le dernier chapitre du récent livre de Gilles Munier, Les espions de l’or noir, Koutoubia éd (2009), 318 pp."


La chaîne de télévision française FR2 a intyerviewé à deux reprises le Président Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran. Ses réponses ont été pleines de sagesse et de finesse. Il a déclaré notamment: "Le Président Sarkozy ne doit pas sacrifier la France aux intérêts d'autrui."

2e Interview FR2 Président Ahmadinejehad Téhéran 22 septembre 2009:

 

http://www.lepost.fr/article/2009/09/23/1709433_interview-du-president-iranien-mahmoud-ahmadinejad-sur-france-2-le-22-septembre-2009.html

 

 

1e Interview FR2 Président Ahmadinejehad 2009:

http://www.youtube.com/watch?v=0ErtNwQw5Fg&hl=fr


Les héros des  étranges royalistes américanophiles du "Colloque de la Contre-Histoire du Mémorial des Rois " ne sont certainement pas des Nicomèdes*.
L'inquiétant, c'est que leur rêve doit être aussi de voir à l'Elysée un monarque "laïc et démocratique" et pro-étatsunien du genre des Pahlavi.
Reconnaissons que les candidats ne manqueraient pas pour cette sorte d'aventure ... il y a déjà suffisamment d'exemples en Europe!

Béthune



* Nicomède, tragédie en cinq actes de Corneille (1651)

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CO2, un mythe planétaire, par Christian Gérondeau

18 Septembre 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Opération Réchauffement climatique, #Mondialisme

"En s'attaquant dès le titre de son nouvel ouvrage au " mythe " du CO2, Christian Gérondeau tente un pari osé : déconstruire le tabou le mieux ancré de notre époque. Pour lui, non seulement il est illusoire de prétendre diminuer les émissions de gaz carbonique, mais il est également erroné de prédire des catastrophes insurmontables. Le seul désastre qui nous guette est tout autre : un appauvrissement conséquent si les remèdes environnementalistes sont appliqués à la lettre. Christian Gérondeau part d'un postulat simple : il est impensable que les ressources – pétrole, gaz ou charbon – actuellement contenues dans le sol restent massivement inutilisées, car de nombreux pays en voie de développement en ont besoin pour sortir de la pauvreté. Autrement dit, les quantités que les pays industrialisés ne consommeront pas le seront par d'autres : Chine, Inde, etc. Ainsi, les efforts très coûteux accomplis par l'Europe pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ne permettront pas, globalement, de faire baisser les rejets de CO2 dans l'atmosphère. À cet égard, ajoute-t-il, il est paradoxal de constater que les gouvernements qui tiennent les discours les plus alarmistes (la France ou l'Allemagne par exemple) encouragent par ailleurs les efforts pour découvrir et exploiter de nouveaux gisements pétroliers ou gaziers. Quoi que l'on fasse, la concentration de CO2 dans l'atmosphère devrait donc doubler au cours du XXIème siècle. Y a-t-il lieu de s'en alarmer pour autant ? Fort heureusement, non. Car pour Christian Gérondeau, le lien entre rejets de gaz carbonique et réchauffement est loin d'être évident. Revenons quelque peu en arrière. Entre 1945 et 1975, les températures ont décru alors que la concentration de gaz carbonique s'accroissait. La majorité des climatologues prédisaient alors un dangereux refroidissement ! De 1975 à 1998, le globe s'est réchauffé. Mais depuis 1998, les températures ont cessé d'augmenter alors que les rejets de CO2 n'ont jamais été aussi importants (depuis 2000, les rejets croissent de 3.5 % par an, contre 0,9 % par an entre 1990 et 2000). Au cours des cent dernières années, la température moyenne s'est élevée de 0.74°C, c'est-à-dire une variation relativement faible par rapport à celles enregistrées au cours des siècles précédents. De manière encore plus parlante, les courbes des températures et de la concentration de CO2 (exposées dans le livre) ne se superposent pas. Plus fondamentalement, les discours environnementalistes ignorent la réalité de l'action humaine : le progrès technique, l'innovation ou le rôle des prix qui permettront de permettront de préparer l'après-pétrole et de résoudre d'autres problèmes liés à l'environnement. Tout au long de l'ouvrage, Christian Gérondeau souligne avec justesse les nombreuses erreurs dont les discours environnementalistes sont truffés. Il détaille " l'arnaque " que constituent les subventions massives dont bénéficient les énergies éolienne ou solaire. Il décrypte le fonctionnement des activistes du climat. Ainsi, le GIEC apparaît-il bien davantage comme un groupement politique aux mains d'ONG écologistes plutôt que comme une organisation scientifique (dont les scientifiques critiques sont presque systématiquement exclus). Enfin, l'auteur anticipe avec raison les conséquences destructrices des politiques actuellement appliquées ou discutées : protocole de Kyoto, taxation du carbone, accord européen de réduction des émissions, etc. À lui seul, le coût du Grenelle de l'environnement est estimé par les services officiels à 440 milliards d'euros d'ici à 2020 ! La voix dissidente de Christian Gérondeau tranche avec les discours catastrophistes ambiants. Son analyse devrait éclairer les décideurs publics, car si tous les discours dominants étaient appliqués à la lettre – ce qui est parfois impossible car les incohérences et les contradictions y abondent – il en résulterait très certainement un appauvrissement conséquent, une hausse des faillites d'entreprises et du chômage. La France et l'Europe perdraient par ailleurs la compétitivité qui leur fait déjà défaut à l'heure actuelle."


Guillaume Vuillemey (chercheur à l'Institut économique Molinari.)

1er septembre 2009

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