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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Ici comme ailleurs, la race se meurt (Victor Segalen)

29 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"Son oeuvre, il ne pouvait imaginer ce qu'elle serait en ce mois de janvier 1903 où il débarquait à Tahiti et pourtant il eut très vite l'idée de faire une étude ethnographique de la race maorie qui était gravement menacée par la civilisation européenne et qui, lui semblait-il, en mourait. Peu de temps après son arrivée son bateau avait été en effet envoyé au secours des sinistrés des îles Tuamotou ravagées par un cyclone et chaque fois qu'il descendait à terre il pouvait faire les mêmes constatations: «Ici comme ailleurs, la race se meurt: les Mangaréviens comme les Tahitiens s'en vont peu à peu. Ils s'en vont minés par la tuberculose vers leur paradis maori, l'île sacrée de Bourotou, là où leurs ancêtres devenus impalpables et subtils, mangent les fruits des arbres éternels. Cette tuberculose est évidemment d'origine européenne. Nous les avons décimés et dans peu de temps ils auront été...»

Leur nombre diminuait, ils avaient oublié leurs croyances et abandonné leurs fêtes rituelles. Les missionnaires avaient fait détruire leurs lieux de prières et de sacrifices et leur avaient imposé le christianisme qu'ils assimilaient mal. C'était un drame auquel Victor Segalen s'intéressa de plus en plus et il s'aperçut en débarquant aux îles Marquises qu'un autre Français s'en était soucié avant lui. Ce Français dont Remy de Gourmont lui avait parlé à Paris et qui n'avait aucune notoriété à Tahiti, c'était Paul Gauguin. Il était mort, hélas, trois mois plus tôt mais ses papiers, ses carnets de croquis, ses dernières oeuvres étaient là, réunis chez le gouverneur avant d'être dispersés dans une vente aux enchères et Segalen put les feuilleter, les consulter, les admirer tout à loisir. »

 

Anne Joly-Segalen, Victor Segalen 1878-1919, in: Formes chinoises/Centenaire de Victor Segalen. 1878-1919. Musée Cernuschi, 17 novembre 1978-11 février 1979. Catalogue d'exposition.

 

Jacques Brel: Les Marquises link

 

Paul Gauguin 144

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Anaxagore

24 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Il était célèbre par sa race et sa richesse, plus encore par sa grandeur d'âme. La preuve en est qu'il fit don de son héritage aux siens. Ils lui reprochaient de négliger ses biens, il leur répliqua: "Occupez-vous en vous-mêmes." Et il s'en détacha finalement pour s'adonner seulement à l'étude de la nature, sans aucun souci de la politique. Un jour on lui disait: "Tu ne t'intéresses donc pas à ta patrie ? " Il répondit en montrant le ciel: "Ne blasphème pas, j'ai le plus grand souci de ma patrie."

Diogène Laërce

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A ceux qui attendent le retour des oies sauvages

21 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Mars

 

Le retour des oies

 

Une hirondelle, dit-on, ne fait pas le printemps. Mais un vol d'oies fendant l'obscurité d'un dégel de mars, c'est le printemps même.

Un cardinal* sifflant au dégel que le printemps est arrivé et comprenant peu après son erreur peut se reprendre et retourner à son silence hivernal. Un suisse** émergeant de son hibernation dans l'idée de prendre un bain de soleil et découvrant, à la place, une tempête de neige, peut toujours de recoucher. Mais une oie qui vient de faire trois cents kilomètres de nuit dans l'espoir de découvrir un trou dans le lac n'a pas beaucoup de solutions de repli. Son arrivée est empreinte de toute la conviction du prophète qui a brûlé les ponts derrière lui.

Un matin de mars n'est jamais plus morne que l'individu qui s'y aventure sans lever les yeux dans l'espoir d'apercevoir les oies. J'ai connu une dame fort cultivée (certifiée par son label universitaire), disant qu'elle n'avait jamais entendu les oies qui, deux fois par an, proclament le retour des saisons à sa toiture bien isolée. Se pourrait-il que la culture soit une manière de troquer la conscience des choses contre d'autres compétences de moindre valeur ?

L'oie qui se risquerait à cet échange ne serait bientôt plus qu'un tas de plumes.


Aldo Leopold, Almanach d'un comté des sables. Présentation par J.M.G. Le Clézio. Garnier-Flammarion (51,16 FF / 7,80 €).

 

* NDLR: Passereau d'Amérique du nord, au plumage rouge vif.

** NDLR: Ecureuil d'Amérique du nord, au pelage strié de blanc et de noir.

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Et quelque part au monde où le silence éclaire un songe de mélèze ...

20 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"Confortablement allongés au soleil sur la toundra parsemée de conifères prostrés, les Montagnais savourent la viande noire et parfumée, enveloppée de graisse fondante, des jeunes shikaunish*. Tout en mangeant, ils contemplent le spectacle magnifique des îles et de la côte, couleur vert-de-gris, qui s'étend autour d'eux entre le ciel bleu et la mer irisée par une brise légère. Le silence est seulement troublé par les cris des sternes et des goélands et par le bruit lointain du ressac sur des récifs, au large. L'un d'entre eux se lèvera peut-être pour aller ramasser quelques poignées de chicoutés (Rubus chamaemorus L.), juteuses et sucrées à souhait, qu'il partagera avec ses compagnons en guise de dessert. Leur repas terminé, les Montagnais vont allumer une bonne pipe et la fumer béatement tout en discutant et en plaisantant. Puis ils replieront bagage et remonteront dans leur chaloupe, pour continuer la chasse et établir leur campement pour la nuit dans une anse retirée de la côte."

* Guillemot à miroir (Cepphus grylle), un Alcidé.


Pierre-Olivier Combelles. Le voyage de John James Audubon au Labrador (1833) et sa contribution à l'histoire naturelle de la Côte-Nord du Québec. Mémoire de Diplôme d'Etudes Doctorales. Muséum national d'Histoire Naturelle, Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie, Paris, 1997.

Rédigé à partir du journal de bord de Pierre-Olivier Combelles (environs de La Romaine, en compagnie du Montagnais Etienne Mollen, sur la Basse Côte-Nord du Québec, le 4 août 1993).


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La loi Pompidou-Giscard ("Loi Rothschild") du 3 janvier 1973

19 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Dans un entretien avec H. de Lesquen, Marine Le Pen dénonce la loi  de 1973. La France doit retrouver la maîtrise de sa monnaie et de ses frontières (elle aurait pu ajouter celle de son armée, aujourd'hui inféodée à l'OTAN, et de sa langue, contaminée par  l'anglais)

Vidéo: link

 

3 janvier 1973, réforme de la Banque de France

"Dans la loi portant sur la réforme des statuts de la banque de France, nous trouvons en particulier cet article 25 très court, qui bloque toute possibilité d’avance au trésor :

« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »

Ce qui signifie que l’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 interdit à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts ; alors qu’avant cette loi, quand l’État empruntait de l’argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt.

Autrement dit : auparavant, l’État français avait le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi, il perd ce droit qui est du même coup légué aux banques privées, qui en profitent pour s’enrichir aux dépends de l’État en lui prêtant avec intérêt l’argent dont il a besoin.

Cette décision correspond à une privatisation de l’argent et ramène la nation au même rang que n’importe lequel de ses citoyens."

 L’accroissement sans fond de la dette publique trouve son origine précisément là. 

La dette à fin 1979 était de 239 milliards d’euros (*), déjà injustifiables ; la dette à fin 2008 s’établit à 1327 milliards d’euros ! Ainsi, entre 1980 et 2008, la dette a augmenté de 1088 milliards d’euros et nous avons payé 1306 milliards d’euros d’intérêts.

1327 - 1306 = 21 Milliards d’Euros ! : Si nous avions pu créer notre monnaie — faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées —, la dette publique serait quasiment inexistante aujourd’hui.

Georges Pompidou a été le directeur général de la banque Rothschild ; il en était le valet, il n’est par conséquent pas étonnant qu’il ait fait cette loi du 3 janvier 1973 qui interdit à l’État français de battre monnaie et qui a endetté la France d’une façon structurelle et incommensurable auprès de banques privées comme la banque Rothschild.

C’est pourquoi, cette loi, je propose de l’appeler désormais la loi Rothschild.

NOTE (*) : La dette à la fin 1979 était en réalité de 82,8 milliards d’Euros, soit 21% du PIB ; mais en tenant compte de l’inflation, cela fait aujourd’hui 239 milliards d’Euros.

L’article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 n’a plus cours. Il a été abrogé avec Maastricht en 1992, qui l’a remplacé par un truc (l’article 104 du Traité de Maastricht interdit aux États d’emprunter auprès de leurs banque centrales) qui est bien plus qu’une loi nationale, puisqu’il s’agit d’un traité au niveau international européen, et qui est donc plus contraignant encore puisqu’il est plus difficile d’en sortir. Et avec le traité de Lisbonne, cette loi (devenue l’article 123 du traité de Lisbonne) est passée carrément au niveau constitutionnel de l’Europe. Mais, bien qu’elle ait changé de nom ou de numéro, il s’agit toujours de la même loi Rothschild !

Actuellement, la Grèce emprunte à un taux de 5%, qui fut même il y a une quinzaine de jour à 8% !

Si la Grèce sortait de l’Euro et de l’Europe, et recouvrait son droit de battre monnaie, elle s’emprunterait à elle-même à 0% et elle n’aurait plus de problème de remboursement de dette.

Si l’Allemagne a décidé de "payer", c’est parce que l’Europe appartient à l’Allemagne, un peu comme si c’était elle qui avait gagné la seconde guerre mondiale ; et l’Allemagne veut conserver la Grèce dans l’Euro et dans l’Europe, comme l’une de ses conquêtes de guerre. Mais, attention, l’Allemagne va prêter à la Grèce à 5% de l’argent qu’elle emprunte elle-même à 1,5% ; et ce sont les Grecs pauvres qui devront rembourser."

 

Source: link

 

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Les Douze Tribus d'Israël

(Drapeau des Etats-Unis d'Europe, dits "Union Européenne")

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Le massacre des femmes et des enfants dans les révolutions (Chateaubriand)

17 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"Le massacre des enfants et surtout des femmes est un trait caractéristique de la révolution. Vous ne trouverez rien de semblable dans les proscriptions de l'antiquité. On n'a vu dans le monde entier qu'une révolution "philosophique", et c'est la nôtre. Comment se fait-il qu'elle ait été souillée par des crimes jusqu'alors inconnus à l'espèce humaine ? Voilà des faits devant lesquels il est impossible de reculer. Expliquez, commentez, déclarez: la chose reste. Nous le répétons: le meurtre général des femmes, soit par des exécutions militaires, soit par des condamnations prétendues juridiques, n'a d'exemples que dans ce siècle d'humanité et de lumières. Au reste, quand on nie la religion, on rejette le principe de l'ordre moral de l'univers, alors il est tout simple qu'on méconnaisse et qu'on outrage la nature."

Chateaubriand, Ce que la Vendée a souffert pour la monarchie, p. 180.

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L'Indien qui tressait des paniers (Thoreau)

16 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

" Il y a peu de temps, un Indien nomade s'en alla proposer des paniers chez un homme de loi bien connu dans le voisinage. "Voulez-vous acheter des paniers ?" demanda t-il ? "Non, nous n'en avons pas besoin", lui fit-il répondu. "Eh quoi!" s'exclama l'Indien en s'éloignant, "allez-vous nous faire mourir de faim ?" Ayant vu ses industrieux voisins blancs si à leur aise, - que l'homme de loi n'avait qu'à tresser des arguments, et que par l'effet par l'effet d'on ne sait quelle sorcellerie il s'ensuivait argent et situation - il s'était dit: je vais me mettre dans les affaires: je vais tresser des paniers; c'est chose à ma portée. Croyant que lorsqu'il aurait fait les paniers il aurait fait son devoir, et qu'alors ce serait celui de l'homme blanc de les acheter. Il n'avait pas découvert la nécessité pour lui de faire en sorte qu'il valût la peine pour l'autre de les acheter, ou tout au moins de l'amener à penser qu'il en fût ainsi, ou bien de fabriquer quelquechose autre que l'homme blanc crût bon d'acheter. Moi aussi j'avais tressé une espèce de paniers d'un travail délicat, mais je n'avais pas fait en sorte qu'il valût pour quiconque la peine de les acheter. Toutefois n'en pensais-je pas moins, dans mon cas, qu'il valait la peine pour moi de les tresser, et au lieu d'examiner la question de faire en sorte que les hommes crussent bon d'acheter mes paniers, j'examinai  de préférence celui d'éviter la nécessité de les vendre. L'existence que les hommes louent et considèrent comme réussie n'est que d'une sorte. Pourquoi exagérer une sorte au dépens des autres ?"

Thoreau, Walden

 

Ce récit véridique de Thoreau est une parabole qui se passe d'explications. Pour ceux qui la comprendront, elle est la clef de bien des choses.

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Les lis de France

15 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"C'est parce que notre sire Jésus-Christ veut spécialement sur tout royaume enluminer le royaume de France de Foi, Sapience et Chevalerie, que les rois de France s'accoutument à porter dans leurs armes la fleur de lys peinte par trois feuilles, afin qu'elles disent à tout le monde: "Foi, Sapience et Chevalerie sont par la provision et la grâce de Dieu plus abondamment en notre royaume qu'en les autres." Les deux feuilles de la fleur de lys qui sont les ailes signifient science et chevalerie qui défendent la tierce feuille qui est au milieu d'elles, plus longue et plus haute, par laquelle Foi est attendue, car elle doit être gouvernée par sapience et défendue par chevalerie. Tant comme ces trois grâces seront fermement et ordonnément jointes ensemble au royaume de France, le royaume sera fort et ferme."

Guillaume de Nangis. In: Saint-Louis, Roi de France, par Colette Yver. Editions Spes, Paris, 1942.

Ecoutez, Français; écoutez, Ecossais; écoutez vous autres, la Marche de Bannockburn (Scots Wha hae), l'hymne de la France et de l'Ecosse libres : link

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La fin de l'euro (La Tribune de Genève)

15 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

 

La Tribune de Genève

19 mai 2010 

 

Un trader romand mise sur la fin de l'euro

 

Alexandre Wohlwend, patron d'Arabesque Wealth Management, en est convaincu : la monnaie européenne ne survivra pas à la crise en cours - Interview par Emmanuel Barraud

 

Pessimisme ou réalisme ? Lors du dernier "concours de prévision de taux de change" organisé à Genève par le courtier en ligne Dukascopy, Alexandre Wohlwend avait prédit un euro à 1,28 dollar, quand les autres - dont les spécialistes des grandes banques - l'attendaient entre 1,32 et 1,42. Ce jour-là, le 16 avril, il a plongé à 1,24. Un résultat dont ce gestionnaire de fortune spécialisé dans l'échange des devises (forex) n'entend pas tirer une gloire facile. "Mais certains ont pu se dire à cette occasion que, seul contre tous, je n'avais peut-être pas tout tort".

 

Tout le monde ou presque pense que la disparition de l'euro est impossible. Vous estimez au contraire qu'elle est inéluctable. Pourquoi ?

Je considère que la constitution de l’Europe autour de la monnaie unique est un non-sens politique, économique et culturel. L’Histoire a montré que toute monnaie plurinationale est vouée a exploser s’il y a des déséquilibres dans les économies qui la partagent, ce que Robert Mundell, Prix Noble d'économie en 1988, appelle le "choc asymétrique". L’euro n’échappera pas à la règle car les différences culturelles et économiques en Europe sont énormes. La crise grecque n’est que le premier symptôme.

 

Combien de temps survivra-t-il ?

Je ne veux pas me hasarder dans un pronostic chiffré, mais cela pourrait être assez rapide. J’estime qu’avant cinq ans les pays européens auront largement commencé à se retirer de la zone euro pour revenir à leur monnaie nationale.

 

Le plan de sauvetage à 750 milliards d'euros ne servira-t-il donc à rien ?

C'est une fuite en avant. On le voit à la réaction des Bourses : en ce moment l’Europe est euphorique parce qu'elle est droguée à l'endettement. Or, cette "solution" ne fait qu’augmenter la dose de drogue en créant encore plus de dettes ! Tout cet argent sera finalement ponctionné auprès des contribuables, ce qui risque d’entraîner une crise sociale importante.

 

A quoi ressemblera cette chute ?

Je prévois que celle-ci s'effectuera par paliers. L'euro restera un certain temps entre 1,20 et 1,26 dollar, puis viendra une période où il s'échangera entre 1,12 et 1,14. Enfin, si la "ligne de flottaison" historique à 1,08 dollar est rompue, alors ce sera le plongeon final. Ce qui fera le jeu des Etats-Unis.

 

Comment cela ?

Ce sont eux qui ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour "contaminer" l’Europe avec leur concept de mondialisation et de profit maximum à court terme. Le problème, c’est qu’ils ont créé un endettement abyssal et démantelé leur industrie, rapidement imités en cela par les États européens. En outre, depuis qu’ils ont séparé le dollar de l’étalon-d’or, ils ont créé de la monnaie à tout va, jusqu’à faire baisser de 98% la valeur du billet vert par rapport à l’once d’or ! Bref le dollar est lui aussi moribond et la disparition de l’euro lui profitera en lui permettant de rester momentanément en vie.

 

Après l'euro, le dollar... Et ensuite ?

Le danger vient de Chine. Avec les 2.200 milliards de dollars que ce pays détient en bons du Trésor américain, chaque Chinois possède une créance virtuelle de 15.000 dollars envers les États-Unis... Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt de la Chine de voir chuter la monnaie américaine ; elle continuera donc à augmenter ses réserves en bons du Trésor, qu’elle finira par utiliser pour acheter des pans entiers de l’industrie américaine. Et fera vraisemblablement de même, dans la foulée, avec les pays occidentaux si ces derniers ne se protègent pas par un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale, visant à la reconstruction d’un tissu industriel, seul garant d’une stabilité économique à long terme.

 

Et la Suisse dans tout ça ?

On le voit déjà aujourd'hui : les pays qui s'en sortent le mieux sont ceux qui, comme le nôtre, ont conservé leur monnaie. Pour l'instant, je conseille donc aux investisseurs européens qui sont en Suisse d'y rester bien au chaud, et de parier avec nous sur la baisse - notamment - de l'euro. Les Bourses devraient beaucoup souffrir de la crise actuelle. Or, même en temps de crise, il est possible de faire fructifier son argent en se tournant vers le marché des changes, ce que nous proposons à nos clients.

 

Source: Geopolis link

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Le principe de l'ordre

15 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

 

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"Dans une société où la religion et le gouvernement auront été détruits, il est nécessaire que la religion renaisse chez les grands, avant que le gouvernement renaisse pour le peuple, parce qu'il est dans la nature des êtres que les dispositions de celui qui doit commander précèdent les dispositions de celui qui doit obéir."

 

Louis-Gabriel-Ambroise, vicomte de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux (1796).

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