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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

La milice chrétienne de Qaraqosh (Irak)

30 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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Les attentats anti-chrétiens commis en Irak ont obligé les habitants de la ville chrétienne de Qaraqosh, située à 350 km au nord de Bagdad, a créer une milice de 1200 hommes armés pour se protéger. La sécurité est coordonnée par l'abbé Bachar Khelia.

L'attitude de ces chrétiens d'Irak est exemplaire. Face au danger, c'est les armes à la main qu'ils se défendent, curé en tête.

Que Dieu protège l'abbé Bachar Khelia, nos frères chrétiens d'Irak et tout le peuple irakien, qu'il rétablisse la paix dans ce pays et punisse les vrais responsables de cette guerre et de ce terrorisme d'Etat iniques.

Le terrorisme "islamique" n'est jamais venu des musulmans eux-mêmes et chacun sait qu'avant l'attaque de l'Irak par les maîtres des Etats-Unis d'Amérique, les musulmans et les chrétiens vivaient en paix dans ce pays. Le terrorisme a pour objectif de les faire s'affronter planétairement; c'est la thèse de Samuel Huntington (The Clash of civilizations) qui n'est pas un ouvrage historique mais un traité politique et le plan d'une stratégie. C'est ce plan qu'il faut combattre (Sun Tzu: "il faut s'attaquer aux plans de l'ennemi") et ne jamais confondre l'arme et celui qui tient l'arme.

Rav Ron Chaya: "Le combat de coqs". Enseignement télévisé à la Yechiva Yechouot Yossef: link

Reportage télévisé sur Qaraqosh: link

 

Témoignage d'une survivante de l'attaque de la cathédrale de Bagdad le dimanche après-midi 31 octobre 2010 (42 otages tués dont 5 femmes et 7 enfants, 56 blessés dont 10 femmes et 8 enfants). L'attaque a été revendiquée par un groupe de la mouvance d'Al-Qaïda, « l'Etat islamique en Irak »: link

Pour compléter: un reportage sur l'utilisation en Irak de lasers à très haute puissance par les étatsuniens: l'Inchiesta, par Maurizio Torrealta: link

 


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Fête de Noël, 25 décembre de l'an de grâce 2010

28 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Fouquet Adoration de mages

Fouquet: Adoration des mages.

Charles VII est agenouillé au premier plan, suivi de la Garde écossaise.

 

+ Jean, 1-14 Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'on,t pas reçue. Il y eut un homme envoyé par Dieu, dont le nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il venait pour rendre témoignage à la lumière. La véritable lumière était celle qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu; à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous. Et nous avons vu sa gloire, gloire du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. +


Missel vespéral romain par Dom Gaspar Lefebvre, bénédictin de l'abbaye de St André. Abbaye de St André (Belgique), 1947.

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Oratores, bellatores, laboratores

23 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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Oratores

St Thibault de Marly, prieur de l'abbaye des Vaux de Cernay, bénissant Saint Louis et la reine Marguerite. Eglise du Perray-en-Yvelines, don de la comtesse Potocka

 

"Paru en mai 1938, juste trente ans après la découverte des trois fonctions, Mythe et Epopée I marque une rupture dans l'oeuvre de Georges Dumézil. Avec lui s'ouvre, en cette période "révolutionnaire", l'ère des synthèses, des mises au point, la série des livres bilans. Le printemps de 1938 avait vu éclore le système des trois fonctions: les cavaliers-migrateurs qui, vers la fin du IIIe millénaire avant Jésus-Christ, peut-être d'une région située quelque part dans le sud de la Russie, envahirent, submergèrent par vagues centrifuges et successives la majeure partie du continent européen et poussèrent à travers l'Iran jusqu'aux confins de l'Inde, ces conquérants qui parlaient approximativement la même langue et auxquels, par commodité et par convention, on a attribué le nom tout symbolique d'Indo-Européens, partageaient une vision de monde tripartite où s'articulent selon un ordre hiérarchique la souveraineté magique et juridique (la première fonction), la force physique et principalement guerrière (la deuxième fonction), la richesse tranquille et féconde (la troisième fonction). Ainsi, nos très lointains ancêtres nourrissaient-ils, au moins à titre d'idéal, une conception de la société que chérira longtemps le Moyen Âge occidental et que distingue différentiellement et hiérarchiquement les prêtres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs.


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Bellatores

Cosaque




Ce système de pensée à trois termes, cet outil mental classificatoire a permis aux Indo-Européens et à leurs héritiers, Indiens, Iraniens, Scythes, grecs, romains, Celtes, Grecs, Germains..., de mettre de l'ordre dans l'ensemble de l'univers. Non seulement cette idéologie trifonctionnelle dispose les habitants du ciel et sous-tend rituels et sacerdoces, mais elle charpente la quasi-totalité des phénomènes, des productions, des discours humains."

Joël H. Grisward. Préface de Mythe et Epopée I.II.III par Georges Dumézil. Gallimard, collection Quarto, 1995.

 

C'est avant tout pour défendre cet ordre du monde et avec lui, leur âme, leur patrie, leur famille, leurs biens, leur travail et leur liberté, que doivent lutter les descendants de ces Indo-Européens.

Béthune

 

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Laboratores

Paysannes à Vincennes, Les Très riches Heures du duc de Berry

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Graines ailées

20 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

oiseaux volant sur la neige

 

Sur la neige, les graines de bouleau tombées sont comme des oiseaux

qui volent dans le ciel.


Photo: Pierre-Olivier Combelles, décembre 2010

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L'empereur du Japon outragé à Versailles

20 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Lettre d'information — n° 12 —

Communiqué de presse 

 Coordination Défense de Versailles

du 18 décembre 2010

 

L’OUTRAGE A L’EMPEREUR DU JAPON « EXPLOSE » LE MYTHE WIKILEAKS AVEC SA BULLE DE « SARKOZY L’EMPEREUR NU[1] » !


Les deux empereurs nus, du Japon et de France

 

 

 

♦ CENSURÉ : L’OUTRAGE À « L’EMPEREUR NU DU JAPON » (à gauche). Provoqué à Versailles, par Murakami ( sous l’égide de l’Etat et donc de N. Sarkozy et révélé par notre Communiqué du 12 nov. 2010, cet outrage d’Etat, sans précédent, est toujours passé sous silence.

 

♦ MARTELÉ : L’OUTRAGE À « L’EMPEREUR NU SARKOZY » (à droite). Copié/collé de l’outrage à « l’Empereur nu du Japon », il a été orchestré, le 28 nov. 2010, par CINQ média/Wikileaks[2] institutionnels, pour présenter au monde entier un petit potin d’ambassade comme une « Révélation » sensationnelle d’intérêt planétaire.

 

LA COORDINATION DÉFENSE DE VERSAILLES :

 

1) EPINGLE LE LEURRE DE « L’EMPEREUR NU SARKOZY ». Claironner, sous couvert de Wikileaks, un « outrage » à « L’EMPEREUR NU SARKOZY » – décalque rigoureux de l’authentique outrage d’Etat à « l’EMPEREUR NU DU JAPON », fait sous l’égide du Président Sarkozy mais censuré par les média 16 jours plus tôt – relève de la plus pure manipulation de l’information du système mondial. Ces outrages, par Murakami et par Wikileaks interposés, portent tous deux la signature du mode opératoire new-yorkais, de dérision sournoise, porté au pinacle à Versailles sous l’égide de l’Etat français ;

 

2) RAPPELLE LA PERMANENCE DE LA CENSURE. Depuis 2008, les CINQ média/Wikileaks n’ont cessé d’ignorer nos Révélations sur les vraies raisons du « massacre de l’image culturelle de la France » à Versailles par des expositions dégradantes, spéculatives et tournant en dérision nos chefs d’œuvres ; sur l’enjeu d’hégémonie culturelle qui se joue à Versailles, entre le « modèle universel d’excellence » de la Civilisation européenne et la « barbarie impérialiste » du modèle culturel new-yorkais ;

 

3) DENONCE LE MYTHE DE WIKILEAKS. Depuis 15 jours, on nous chante la naissance d’un Robin des bois planétaire, « champion de la transparence et terreur du secret d’Etat », créateur d’un système de « Révélations » censé défier l’impérialisme du système d’information anglo-saxon. « Espérons que Wikileaks sera vaincu par les Etats ! », a même déclaré Elisabeth Lévy. Mais, tel le bidonnage de « l’Empereur nu Sarkozy », les 250 000 télégrammes « révélés » n’accouchent que de potins d’ambassades sans valeur ajoutée, relevant du lavage de cerveau et du mode opératoire de dérision new-yorkaise, auquel on disait porter remède. A l’heure de la « mise en liberté » de Robin des bois, Wikileaks révèle ainsi son imposture, son inféodation à un système ayant pour seul but de formater l’opinion mondiale en vue de lui cacher les vérités vitales conditionnant notre avenir planétaire.

 

Conclusion : Wikileaks et Wiki-Brother, même combat ! voulant faire croire que le triomphe de la Civilisation sur la Barbarie pourrait dépendre de « fuites » à gogo(s). Alors qu’il ne peut venir que des valeurs, d’intelligence et d’excellence, dont Versailles représente le « modèle indépassable » depuis trois siècles : enjeu de la « bataille de Versailles » et suprême recours que cherche à détrôner la barbarie du modèle new-yorkais avec l’aval de l’Etat français.

 

Arnaud Upinsky, Président de l’UNIEF/Coordination Défense de Versailles

 

Contact presse : euclidien@orange.fr et tel : 06 01 76 20 79

 

Site : coordination-defense-de-versailles.info.link

 

[1] Cf. « Les fuites de Wikileaks : « Sarkozy est un empereur nu », mis à la Une et claironné par Der Spiegel, The Indépendant, The Daily Mail, Rue 89 et toute la presse internationale.

 

[2] The New York Times aux Etats-Unis en tête, The Guardian en Grande-Bretagne, Der Spiegel en Allemagne, Le Monde en France, El Pais en Espagne, média institutionnels « choisis pour avoir un accès prioritaire aux documents de Wikileaks ».

 

 

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Les cinq espaces du monde terrestre

19 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Agriculture, #Environnement, #France, #Mondialisme, #Pierre-Olivier Combelles, #Politique

Pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France et les véritables mines et trésors du Pérou.

Maximilien de Béthune, duc de Sully

 

On peut se demander si, pour l'oligarchie mondialiste (la "gouvernance mondiale"), le monde terrestre ne doit pas être divisé en cinq espaces concentriques:

1) l'espace urbain où doit être concentrée la majorité de la population

2) l'espace semi-rural d'habitation, périphérique des zones urbaines (les gens habitent la campagne, mais travaillent en ville)

3) l'espace rural consacré à la production agricole industrielle

4) l'espace de la nature semi-sauvage et des loisirs (campagne, montagne, littoral)

5) l'espace de la nature sauvage et de la conservation (qui comprend aussi les parcs nationaux, dont nous ne contestons pas l'utilité)

Les routes nationales et les autoroutes qui traversent ces zones font partie de l'espace urbain car l'automobiliste se déplace dans une "cellule" artificielle dotée de tout le confort d'une maison en ville; la route est une construction artificielle coupée de la nature (qui devient un simple décor) dotée elle aussi, surtout dans le cas des autoroutes, de tout le confort urbain: aires de stationnement, restaurants, toilettes, boutiques, etc.

Il va sans dire que cet aménagement de l'espace est international.

Un terme symbolique revient constamment dans le vocabulaire des fonctionnaires et des politiques qui s'occupent de l'environnement et de l'aménagement; c'est celui de "paysage".

Ces gens considèrent la partie du monde extra-urbaine (la campagne, la forêt, la montagne, le littoral) comme un ensemble de "paysages".

Que signifie ce mot, qui est un mot de de peintre, d'écrivain et de citadin? C'est le spectacle d'un lieu géographique contemplé de l'extérieur et dont la seule valeur est d'ordre visuel et esthétique. C'est aussi le produit que vendent les "voyagistes" dans leurs luxueux catalogues illustrés. Un voyage touristique est obligatoirement la rencontre de "paysages" choisis. Le paysage" est donc essentiellement un objet de "protection" et de commercialisation.

Le "paysage" devient à la campagne ce que le modèle de mode ou la prostituée sont à la femme.

Les activités économiques traditionnelles et la liberté des habitants n'ont plus leur place dans cette vision du monde. Ou plutôt, leur seule place est dans les musées (les "éco-musées") et dans les animations pour les scolaires et les touristes.

Le petit paysan qui se consacre à l'agriculture vivrière pour se nourrir, lui et son voisinage, est l'espèce à détruire. Pourquoi ? Parce qu'il est autonome, parce qu'il fait un travail utile et honorable, parce qu'il s'intéresse peu aux médias, parce qu'il respecte les lois de la nature, parce qu'il a une santé robuste et qu'il n'est pas un bon client pour les médecins et les pharmaciens, parce qu'il a souvent de nombreux enfants, parce que la transmission de sa terre est généralement héréditaire, parce qu'il occupe un terrain que convoitent les hommes d'affaires, les technocrates et les politiques, parce qu'il a tendance à pratiquer le troc, parce qu'il vit à l'heure solaire et au rythme des saisons, parce qu'il est un multiplicateur de vie quand les Etats pratiquent la culture de mort, parce qu'il est plutôt réactionnaire dans ses goûts et ses habitudes, parce qu'il est un soldat en puissance, sachant manier les armes et connaissant le terrain. Les massacres des Vendéens sous la Révolution et des paysans russes au temps du communisme en sont la preuve.

Occuper l'espace rural et y pratiquer l'agriculture vivrière doit redevenir la priorité des Français. En effet, les peuples immigrés qui vivent sur le sol français sont toujours citadins. Le développement des villes et la politique des friches est un mode de contrôle sociologique des populations. La possession du territoire passe donc obligatoirement par sa remise en valeur agricole par des petites exploitations familiales.

Remplacer la vie par le spectacle, considérer les "masses" parquées dans les mégapoles comme du bétail humain auquel il faut donner des loisirs pour rendre supportable leur esclavage, mépriser l'histoire, les traditions des peuples et les lois de la nature: c'est la manière de gouverner du Petit Peuple, cette tyrannie composée de la ploutocratie et de tous les satellites qui gravitent autour, des plus grands aux plus petits.

Pierre-Olivier Combelles

 

Réf.: Des parcs naturels copiés sur l'UE. L'ordonnance sur les parcs naturels en Suisse est un projet SDEC. Interview d'Anton Niederberger, Grand Conseiller, Nidwald.

Horizons et Débats (Suisse) N°45, 22 novembre 2010: link

 

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L'opium, la CIA et l'administration Karzaï, par Dale Scott

18 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Afghanistan-USA

L’opium, la CIA et l’administration Karzai 

par Peter Dale Scott*

 

"Pour Peter Dale Scott, il ne sert à rien de se lamenter sur le développement de la culture des drogues en Afghanistan et sur l’épidémie mondiale d’héroïne. Il faut tirer des conclusions des faits établis : les Talibans avaient éradiqué le pavot, l’OTAN en a favorisé la culture ; l’argent des drogues a corrompu le gouvernement Karzai, mais il est surtout aux Etats-Unis où il a corrompu les institutions. La solution n’est donc pas à Kaboul, mais à Washington."

 

* Ancien diplomate canadien et professeur à l’université de Californie

 

Lisez l'article complet sur Réseau Voltaire: link

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Eloge du Pin cembro ou Arolle (Pinus cembra) par Kai Donner

17 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

«Transportons-nous maintenant du refuge extrême des tribus samoièdes poussées peu à peu du sud, vers la zone forestière sombre et en partie presque impénétrable. A l'extrême nord, où il y a de la forêt dans les toundras ou au bord des rivières isolées, pousse le sapin sibérien dans le voisinage des forêts de saules et des minuscules bouleaux nains. Ces bois de sapins feuillus sont souvent détruits – desséchés- quand la terre marécageuse de la toundra parvient jusqu'à la racine des arbres. Quand les arbres sont morts, ils sont employés comme combustible par les estivants de la toundra, dont ces confins sont le véritable habitat. Ce n'est qu'au sud du sapin feuillu qu'apparaissent des bois de pins analogues et quand enfin on arrive dans la grande forêt vierge, viennent en outre le sapin et le bouleau et le pin cembra ou cèdre de Sibérie, qui donne à la forêt vierge, à la taïga, son cachet particulier. Avec ses longues aiguilles et ses branches exubérantes le pin cembra rend la forêt imposante et majestueuse. Ses énormes pommes pleines de sève – on appelle aussi le cembra « pin à pain » - fournissent une nourriture abondante aux écureuils et aux ours et à d'autres animaux et une bonne source de revenu aussi aux chasseurs de fourrures et aux autres qui font la cueillette de ces pommes de pin. Les indigènes connaissent aussi l'art de faire avec ce fruit une sorte de beurre végétal, pais il ne leur sert que d'offrande aux dieux et ils ne le consomment pas eux-mêmes. Les Russes cependant emploient ce beurre, mais la majeure partie de la récolte est mâchée par les indigènes – et peut être même aussi par les Russes de Sibérie – de la même manière que les Russes de l'ouest de l'Oural mangent des graines de tournesol. C'est le fait de briser et de mâcher ces noix qu'on appelle « conversation sibérienne » : on se tait en mangeant le fruit succulent. Vu sa valeur directe et indirecte, on n'abat le cembra que très rarement. C'est pourquoi l'on voit dans les régions à peuplement dense (par rapport à la Sibérie !), de magnifiques fourrés et des bois séculaires de ces beaux arbres, alors que les autres forêts sont en revanche souvent follement détruites. De même que le sapin feuillu, dans le nord, est à l'avant-garde extrême de la toundra, de même il pénètre aussi très loin dans les montagnes, jusqu'à la limite des neiges éternelles et loin dans la steppe. Les montagnes plus basses et les collines sont en revanche souvent couvertes de cembra. Là où la forêt est le plus florissante et belle, outre les pentes de montagnes, c'est sur les mamelons et les landes qui sont au bord des plus petites comme des plus grandes rivières. Là où la terre est le plus mal irriguée, ou exposée sur une plus grande échelle aux inondations de printemps, il y a des marais à perte de vue. Des saules, des bouleaux nains et de petits pins y remplacent la forêt. - Les grandes régions forestières sont en outre désertes. Elles sont ravagées par le feu et les arbres s'y dressent ou gisent là, morts et secs. Pas une plante ne pousse là et aucun animal ne vit dans ces forêts en ruines. On peut dire de ces régions forestières-là ce qui a été dit de la toundra. »

Kai Donner. La Sibérie. La vie en Sibérie – Les temps anciens. Traduit du finnnois par Léon Froman. NRF Gallimard, Paris, 1946.

 

Biographie résumée de Kai Donner sur Wikipedia (en anglais): https://en.wikipedia.org/wiki/Kai_Donner

H. Vedel, J. Lange, G. Luzu. Arbres et arbustes de nos forêts et de nos jardins.  Illustrations de Ebbe Sunesen et Preben Dahlstrøm. Nathan, Paris. Collection et photo: Pierre-Olivier Combelles.

H. Vedel, J. Lange, G. Luzu. Arbres et arbustes de nos forêts et de nos jardins.  Illustrations de Ebbe Sunesen et Preben Dahlstrøm. Nathan, Paris. Collection et photo: Pierre-Olivier Combelles.

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Des Grecs au non-droit (Eric Delcroix)

17 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"De fait, la tradition grecque antique primordiale était à l’abri de cette chasse aux intentions subjectives, dont on croyait avoir été libéré au moins par le droit post-révolutionnaire. Elle se refusait à demander compte de leurs idées et sentiments à ses contemporains, là même où l’empire des dieux était pour elle incertain et, de toute façon, hors de portée des juges. Georges Sorel rappelait que les Grecs, pour leur bien :

 

n’avaient aucune idée d’un tribunal interrogeant un homme sur ses théories, ses actes intimes, les jugeant et prononçant une peine en raison de l’hérésie ou du péché39.

 

Heureux temps de la sagesse antique, où le totalitarisme était tout simplement inconcevable, où l’Athénien était jugé sur sa seule conduite tangible, sur la conduite requise socialement, sur le Sollen. Les « actes intimes », le mobile subjectif induit, le for intérieur, la conscience individuelle, demeuraient l’apanage de l’arbitraire du sujet, le tréfonds secret et foncièrement libre de l’être. Pour les Grecs anciens, le crime ou délit peccamineux n’était pas du domaine du pensable. Il est vrai qu’ils étaient en deçà d’une culture imprégnée de la problématique du péché. La mauvaise conscience n’existait pas, pas même dans le confinement religieux.

Et l’honnêteté veut que soient crédités d’une volonté de retour à une telle conception pragmatique du droit nombre de révolutionnaires et surtout à leur suite Napoléon. Ils étaient fermement opposés au viol des consciences et à l’obligation d’introspection pénitentielle, sachant quels avaient été les abus effroyables de la justice théocratique de [60] l’Ancien Régime à cet égard. Il fallut Napoléon pour mettre en application cette révolution, les révolutionnaires ayant sombré dans les passions sanguinaires moralisantes et cannibales que l’on sait. Preuve, dans la mesure où ils n’ont pas été tués prématurément par la Révolution elle-même, qu’ils ne surent ou ne purent pas s’affranchir du fanatisme. Ils étaient intoxiqués par l’utopie délétère des chimères, nuées et universaux révolutionnaires.

Bien entendu, le système nouveau, dont les bases renouent avec les abus du droit de l’Ancien Régime et de l'« exécrable Inquisition » (selon le mot du catholique et monarchiste Léon Daudet), ne peut pas manquer d’entraîner des conséquences inopportunes flagrantes. Aussi le législateur a-t-il amendé ce système empiriquement, par des exceptions, très précises et rares, certaines « discriminations » devant encore être admises40. C’est qu’en définitive, sans « discriminations » (ou libre et arbitraire discernements, ou distinctions, ou encore libre arbitre subjectif) il n’y a plus guère de droit possible, le droit étant avant tout classifications d’entre les choses et… discriminations d’entre les personnes !"

 

Eric Delcroix, Le Théâtre de Satan


39 Le Procès de Socrate, par Georges Sorel, 1889, cité par Gérald Hervé dans Le Mensonge de Socrate, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1984.

40 Voir art. 225-3 du nouveau Code pénal, notamment pour parfois l’« état de santé »

 

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Twilight, "la Saga du désir interdit", au programme de Français de 4e...

16 Décembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

Le film Twilight est au programme de Français de 4e, qui donne une large part à l'étude d'oeuvres sur la sorcellerie, l'horreur et le vampirisme :link et link.

Sorti en 2008, c'est un film états-unien réalisé par Catherine Hardwicke, d'après le roman Fascination de Stephenie Meyer.

Si vous ne connaissez pas Stephenie Meyer, consultez comme moi Wikipedia: 

" Stephenie Meyer (née Morgan le 24 décembre 1973) est une écrivain américaine. Elle est l'auteur de la Saga du désir interdit (plus connue sous le nom anglais de Twilight), qui tourne autour de la relation d'une humaine Bella Swan et d'un vampire Edward Cullen. Il s'est vendu plus de 100 millions de copies de Twilight dans 50 pays, et plus de 8,5 millions d'exemplaires uniquement aux États-Unis. Meyer a été classée 49e sur la liste des 100 personnes les plus influentes du Time Magazine en 2008."

"Une adaptation cinématographique de Fascination est sortie aux États-Unis le 20 novembre 2008, et le 7 janvier 2009 en France. Meyer est aussi l'auteur du roman de science-fiction pour adultes, Les Âmes Vagabondes."


Toujours d'après Wikipedia, voici donc le synopsis de ce chef-d'oeuvre de la littérature mondiale:


"Bella Swan, 17 ans, quitte l'Arizona, état ensoleillé où elle vivait avec sa mère et son beau-père pour emménager chez son père Charlie, à Forks, une petite ville pluvieuse et grise de l'État de Washington. Au lycée, elle rencontre la mystérieuse famille Cullen et tout de suite se sent attirée par Edward, le plus jeune, très beau garçon mais distant. De plus en plus fascinée par lui et sa famille, Bella décide de connaître leur secret. Elle découvre qu'Edward est un vampire. Alors qu'elle joue au baseball avec les Cullens, ceux-ci rencontrent trois vampires dangereux et puissants, Victoria, la fugueuse, Laurent et James. Ce dernier veut tuer Bella, attiré par son sang. James sera tué par Edward à l'issue d'une bataille et Victoria se promet de le venger."

link

link


Le satanisme semble être donc un thème privilégié pour le Ministère du Conditionnement et de la Propagande, qui a donné son âme au diable pour ne pas avoir voulu la donner à Dieu.

B.

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