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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
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"La plus forte sensation que procure la chasse ne consiste pas à tuer, mais à laisser vivre" (James Oliver Curwood)

18 Décembre 2017 , Rédigé par Peter Oliver Combelles

"La plus forte sensation que procure la chasse ne consiste pas à tuer, mais à laisser vivre" (James Oliver Curwood)

Merci à Michel Sennepin !

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De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)

17 Décembre 2017 , Rédigé par POC

En découvrant cette BD à la Bibliothèque de La Lanterne à Rambouillet, j'en ai pleuré de rire. Voici quelques extraits.

De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
De Gaulle à la plage (Jean-Luc Ferri)
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Pierre Clastres 1977-2017: 40 ans après sa mort, l’héritage d’un anthropologue politique anarchiste (Résistance 71)

16 Décembre 2017 , Rédigé par POC Publié dans #Philosophie, #Exploration

"A l’occasion du 40ème anniversaire du décès prématuré dans un accident de voiture de l’anthropologue et ethnologue politique anarchiste Pierre Clastres (1934-1977), nous vous présentons un petit résumé de sa pensée et de ses conclusions de recherches, qui ne demandent qu’à être poursuivies.

Chercheur au CNRS, Clastres est venu à l’anthropologie (définition commune: recherche sur l’Homme et les groupes humains) par la voie de la philosophie. Élève de Claude Lévi-Strauss dont il sera un critique éclairé, il collabore avec un autre grand nom de l’anthropologie politique, l’américain Marshall Sahlins, dont il préfacera la traduction française de l’œuvre phare “Age de pierre, âge d’abondance” en 1975.

Clastres fait partie d’une grande lignée d’anthropologues et d’ethnologues français des années 1960-70 qui ont changé le cours de la pensée et de la vision anthropologique du monde ; des chercheurs comme Robert Jaulin et Jacques Lizot eurent également des recherches novatrices en la matière.

La grande originalité de la recherche de Pierre Clastres est que pour la toute première fois, va se développer une voie anthropologique du milieu entre les deux voies “classiques et orthodoxes” de l’approche de l’étude des groupes et sociétés humaines, celles du structutalisme évolutionniste dont Lévi-Strauss fut le fer de lance et l’anthropologie marxiste, essentiellement avec les recherches de Friedrich Engels et en France, contemporains de Clastres et des autres ethnologues cités, avec les chercheurs comme Maurice Godelier et Jacques Meillassoux, que Clastres critiquera véhémentement.

Comme tout anthropologue, Clastres fit un travail de recherche de terrain intense, qui le mena au Paraguay et au Brésil. Son étude phare fut réalisée au Paraguay en immersion totale dans la société des Indiens nomades Guayaki (Aché) en 1963-64. Les Guayaki étaient un des derniers peuples vivant toujours de la manière ancestrale qui leur avait été léguée. Ce peuple a disparu aujourd’hui. Clastres a aussi étudié les Indiens Chulupi-Ashluslay toujours au Paraguay en 1965-66 et des Indiens au Vénézuéla en 1970-71.

De cette étude de terrain approfondie, Clastres publia un compte-rendu de recherche sous la forme d’un livre: “Chronique des Indiens Guayaki”, Plon, 1972, soit près de 10 ans après son étude de terrain.

En 1974, il publie un autre ouvrage sur son étude d’un autre peuple de la forêt amazonienne les Guarani: “Le Grand Parler, mythes et chants des Indiens Guarani”, aux éditions Seuil.

Cette même année, Clastres publie aux éditions de Minuit, ce qui est sans aucun doute son œuvre maîtresse, représentant le cœur même de la “voie du milieu” anthropologique, l’essence de sa pensée issue de recherches approfondies sur les sociétés humaines et en désaccord avec les voies anthropologiques “orthodoxes” du structuralisme évolutionniste et du marxisme: “La société contre l’État”. Cet ouvrage est d’une importance capitale, car il permet de mieux comprendre pourquoi la société humaine est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, assujettie à la dictature de la division induite, contrôlée par les structures étatiques. n’encourageant que l’oppression oligarchique du plus petit nombre sur la vaste majorité.

Décédé prématurément dans un accident de voiture le 29 juillet 1977, Pierre Clastres travaillait à la résolution d’apories (apparentes impasses contradictoires) survenues au cours de ses recherches. Trois ans après sa mort, furent publiés des fragments de son travail inachevé sous la forme de deux ouvrages posthumes, faisant en fait partie de la même étude: “Recherches d’anthropologie politique” et “l’archéologie de la violence”, au Seuil, 1980. Les textes furent préalablement publiés par la revue « Libre » en 1977.

L’œuvre de Clastres a ouvert de nouvelles voies de réflexion pour trouver une solution au marasme sociétal contemporain, des voies déjà effleurées par certains penseurs anarchistes. Elle demeure incomplète et surtout jusqu’à aujhourd’hui, particulièrement dérangeante pour la pensée dogmatique du formatage des esprits dans le moule de la société du spectacle et de la marchandise reine. Pierre Clastres a eu une pensée novatrice, ancrée dans le réel des sociétés primitives (lire: premières, ancestrales en terme anthropologique, aucune consonance péjorative…), de nos sociétés par effet miroir, qui mérite non seulement d’être plus connue, mais aussi mérite d’être continuée afin de résoudre les contradictions sur lesquelles ils travaillaient. Où est aujourd’hui le nouveau Pierre Clastres ? Notre société en a besoin. Il a été dit que l’anthropologue anarchiste américain David Graeber était son héritier, il convient de constater que ce n’est pas le cas dans la durée, malgré tout le respect qu’il mérite ainsi que son travail.

En hommage à ce grand penseur français dérangeant, encore par trop méconnu et sans aucun doute sciemment maintenu au placard, nous avons sélectionné ci-dessous quelques extraits de son œuvre, que nous pensons essentiels à une bonne compréhension de ce qu’est primordialement la société humaine, ce qui fait partie de notre nature profonde au-delà du temps et de l’espace et comment et pourquoi la spoliation sociétale s’est opérée et surtout d’entrevoir comment sortir du cercle vicieux induit par la société étatico-capitaliste et son illusion démocratique de contrôle.

Ceci est très important à comprendre, parce que cela nous montre que nous vivons dans une société de l’illusion, de la tromperie et de la supercherie, faite et gérée pour que se perpétue à l’infini le malheur de la division politique, source de tous les maux de nos sociétés depuis 10 ou 11 000 ans. N’oublions pas que l’Homme, selon les recherches archéologiques courantes, seraient vieux de quelques 1,6 millions d’années, la Terre vieille de 4 milliards d’années et que nous sommes engagés dans la division politique puis économique de nos sociétés depuis environ la période néolithique (9000 ans avant notre ère). 10 000 ans contre 1,6 millions d’années… Beaucoup de destruction à tous les niveaux en bien peu de temps. La bonne nouvelle est que ceci n’est pas inéluctable, et c’est en comprenant le développement de la société humaine depuis son origine, au-delà des dogmes factices et arrangeant pour l’establishment de la division organisée, que nous pourrons entrevoir la voie à défricher pour une société du futur enfin émancipée du carcan de la division et de la coercition étatico-économique. A cet égard, la pensée de Pierre Clastres n’a pas fini d’éclairer le chemin."

Résistance 71

Lisez ici la première partie puis le dossier complet sur le site de Résistance 71:

https://resistance71.wordpress.com/2017/06/25/pierre-clastres-1977-2017-40-ans-apres-sa-mort-lheritage-dun-anthropologue-politique-anarchiste-1ere-partie/

 

Le rapt des enfants guayaki par les Paraguayens. Extrait du livre de Pierre Clastres: Chronique des Indiens Guayaki. Collection Terre Humaine, Plon, 1972.

Le rapt des enfants guayaki par les Paraguayens. Extrait du livre de Pierre Clastres: Chronique des Indiens Guayaki. Collection Terre Humaine, Plon, 1972.

Pierre Clastres 1977-2017: 40 ans après sa mort, l’héritage d’un anthropologue politique anarchiste (Résistance 71)
Pierre Clastres 1977-2017: 40 ans après sa mort, l’héritage d’un anthropologue politique anarchiste (Résistance 71)
Pierre Clastres 1977-2017: 40 ans après sa mort, l’héritage d’un anthropologue politique anarchiste (Résistance 71)
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Alain Aurenche: Le Delta du fleuve

16 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Nous partirons tous deux 

À la fin de l’automne 

Rien ne peut ni personne 

Différer nos adieux 

 

Il nous faut désarmer 

La folie de ce monde 

Et sortir de la ronde 

Pour apprendre à s’aimer 

 

Il est temps {x3} 

Que l’on s’aime 

Il est temps… 

 

Nous descendrons alors 

Vers le delta du fleuve 

Laissant les cités veuves 

Pleurer leurs amants morts 

 

Là-bas des chevaux blancs 

Volent près des rivages 

Les ailes des nuages 

Accrochées à leurs flancs 

 

Il est temps {x3} 

Que l’on s’aime 

Il est temps… de tout réinventer 

 

Là-bas le vent changeant 

Fait danser les oiseaux 

Qui habillent les eaux 

De leur traîne d’argent 

 

Les chagrins de la pluie 

Oublieront nos réveils 

Nous aurons des soleils 

Jusqu’au bout de nos nuits 

 

Il est temps {x3} 

Que l’on s’aime 

Il est temps… 

 

Tout sera différent 

Près du fleuve tranquille 

Qui porte au front des îles 

La mémoire du torrent 

 

Je te vois en rêvant 

Apprendre les étoiles 

Pour hisser la grand-voile 

De ma rose des vents 

 

Il est temps {x3} 

Que l’on s’aime 

Il est temps… de nous réinventer… nous-même

 

Paroles et musique d’Alain Aurenche

Crin Blanc et son ami Folco, unis dans le Delta du Fleuve, la Camargue

Crin Blanc et son ami Folco, unis dans le Delta du Fleuve, la Camargue

L'enfance atemporelle en Camargue, selon Lamorisse, par Cédric Lépine:

https://blogs.mediapart.fr/cedric-lepine/blog/060616/l-enfance-atemporelle-en-camargue-selon-lamorisse

 

"Reviens, petit, reviens !" Folco, accroché à la crinière de son ami Crin-Blanc, se sont jetés à la mer pour échapper aux guardians qui les poursuivent ... fuyant le monde injuste des hommes, ils partent vers le large, vers le  "pays où les enfants et les chevaux (et tous ceux qui s'aiment) sont toujours heureux"... vers la mort.  Capture d'écran d'une image de la fin du film d'Albert Lamorisse: Crin-Blanc

"Reviens, petit, reviens !" Folco, accroché à la crinière de son ami Crin-Blanc, se sont jetés à la mer pour échapper aux guardians qui les poursuivent ... fuyant le monde injuste des hommes, ils partent vers le large, vers le "pays où les enfants et les chevaux (et tous ceux qui s'aiment) sont toujours heureux"... vers la mort. Capture d'écran d'une image de la fin du film d'Albert Lamorisse: Crin-Blanc

Le soleil brille toujours dans les coeurs de ceux qui aiment. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le soleil brille toujours dans les coeurs de ceux qui aiment. Photo: Pierre-Olivier Combelles

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"L'âge de la chevalerie est passé" (Edmund Burke)

15 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767. Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767. Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

"Il n'y a maintenant seize ou dix-sept ans que je n'ai vu la reine de France. C'était à Versailles, elle était encore la Dauphine, et certes il n'eut jamais vision plus délicieuse sur cette terre qu'elle semblait à peine toucher. Elle ne faisait alors que paraître sur l'horizon, pour orner et égayer la sphère élevée où elle commençait de se mouvoir - scintillante comme l'étoile du matin, brillante de vie, de splendeur et de joie. Ah! Quel bouleversement! Quel coeur me faudra t-il pour rester insensible à tant de grandeur suivie d'une telle chute ! Que j'étais loin d'imaginer, lorsque plus tard je la voyais mériter la vénération et non plus seulement l'hommage d'un amour distant et respectueux, qu'elle en serait un jour réduite à cacher dans son sein l'arme qui la préserverait du déshonneur; je ne pouvais croire que je verrais de mon vivant tant de désastres s'abattre sur cette princesse, au milieu d'un peuple composé d'hommes d'honneur et de chevaliers! J'aurais cru que dix mille épées bondiraient hors de leurs fourreaux pour la venger ne fût-ce que d'un regard qui aurait pu l'insulter. - Mais l'âge de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé; et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais.


R.H. Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution de France. Hachette Littératures, 1989, pp. 95-96.

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

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La fin de l'année et le retour des Pléiades

15 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement

Jupiter brille à droite. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

Jupiter brille à droite. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

Capitaine de Vaisseau Pierre Sizaire: Le Guide des Etoiles. Les Grandes Editions Françaises, 1980.

Capitaine de Vaisseau Pierre Sizaire: Le Guide des Etoiles. Les Grandes Editions Françaises, 1980.

Comme l'homme fait partie de la nature, l'esprit de l'homme fait partie de l'Esprit de la Nature.

Pierre-Olivier Combelles

 

Ce matin 15 décembre 2017, Sirius, Les Gémeaux, Orion, Bételgeuse et Bellatrix, Aldébaran, le V des Hyades et les Pléiades qui brillaient dans le ciel au W-SW dans la nuit se sont inclinés doucement derrière l'horizon tandis que la Lune et Jupiter resplendissaient toujours au sud lorsque j'ai pris cette photo parmi les pins., à l'orée de la forêt.

Nos amis, nos parents, nos collègues commencent déjà à nous souhaiter, au lieu du "Joyeux Noël" traditionnel, d'heureuses fin d'année, comme si Le 24 décembre n'était pas la fête de la Renaissance du Soleil et ipso facto, celle de la naissance du Christ, le Dieu de l'Amour ! Mais de quelle année s'agit-il et que signifie le 31 décembre sur le plan cosmique et dans la longue histoire des hommes sur la terre ? Rien: juste une convention moderne,  banale, artificielle, internationalisée comme l'est devenue la fête chrétienne sécularisée, marchande, de Noël, avec son sapin, ses décorations, ses cadeaux, son Père Noël-Coca Cola, ou comme Thanks Giving.

Noël, étymologiquement, signifie "naissance". Le 25 décembre, c'est la date où l'allongement des jours devient visible après le solstice d'hiver du 21 décembre, et c'était donc la Fête de la Renaissance du Soleil dans la religion de Sol Invictus qui a précédé et préparé le christianisme officiel à Rome. C'est devenu plus tard le jour officiel de la naissance du Christ (voir lien plus bas).

Chaque nuit, les étoiles sont là dans le ciel pour nous rappeler que l'homme fait partie de la nature, du cosmos . Qui les regarde ? Qui les aime ? Qui les interroge ? Qui les écoute ?

C'est la raison pour laquelle je republie cet article déjà paru sur ce blog en 2013.

Pierre-Olivier Combelles

 

Sur le même sujet et sur le même blog:

Sol invictus, Sol Christi, Sol sempiternus

http://pocombelles.over-blog.com/2015/12/sol-invictus-sol-christi-sol-sempiternus.html

25 décembre: Dies Natalis Solis Invicti

http://pocombelles.over-blog.com/2014/12/25-decembre-dies-natalis-solis-invicti.html

Samain (31 octobre)

http://pocombelles.over-blog.com/2017/10/samain-31-octobre.html

Pleiades hemisphere sud

Les Pléiades (dans l'hémisphère sud)

Les Pléiades qui avaient disparu à l'ouest, le soir, depuis le 24 avril, sont réapparues à l'est, juste avant le lever du soleil, le 9 juin après 37 jours de chaos (pachacuti*, en quechua et en aymara).

Dans les Andes, le 9 juin est la fête  du retour des Pléiades, de l'agriculture, du Nouvel-An et des morts. C'est la fameuse fête de Qoyllur Rit'i (Oncoymita), célébrée chaque année sur un névé à l'est du Cuzco, entre la cordillère orientale des Andes et l'Amazonie. Les Andes sont hanan ( le haut) et l'Amazonie qui est hurin (le bas), est en même temps la contrée des ancêtres (ñaupa machu), les peuples chasseurs-cueilleurs primitifs. Dans la culture et la cosmologie duale et cyclique des peuples indigènes du Pérou, hanan et hurin sont les équivalents géographiques et verticaux du yin et du yangasiatiques.

Après la conquête espagnole, l'Eglise catholique a converti Qoyllur R'iti (Oncoymita), comme toutes les autres fêtes et cérémonies préhispaniques, en fête chrétienne, en l'assimilant à celle de Corpus Christi, dont la date est mobile.

La même fête du retour des Pléiades, à des dates proches, existe encore de nos jours dans les îles du Pacifique, où elle est appelée Matariki en maori. Nous savons, notamment par les pierres à cupules du Néolithique**, que les Pléiades jouaient un rôle central dans la cosmologie des peuples européens et il est probable qu'elles avaient la même signification symbolique qu'en Amérique du sud et en Océanie.

Pour que l'homme renoue avec le passé, qui est l'espace-temps connu, avec le cosmos et avec lui-même, car il n'est qu'une partie de la nature, il faudrait que le retour des Pléiades redevienne la grande fête universelle qu'elle était autrefois.

Photo: NASA

Photo: NASA

Mais est-ce encore possible ? Aujourd'hui, en 2013, la plupart des hommes naissent, vivent et meurent dans les villes. Ils ne connaissent pas ou presque pas les étoiles parce qu'elles sont cachées par la pollution lumineuse et qu'elles ne jouent plus aucun rôle dans leur activités quotidienne ou annuelles, comme c'était le cas dans les sociétés agraires et auparavant, de chasseurs-cueilleurs. link

Encore plus que dans les Andes, c'est au cours de mes séjours prolongés sur la Basse Côte-Nord du Québec, sur la côte, où les villages sont distants de 60 km en moyenne et dans l'intérieur des terres (nutshîmit, en montagnais) où il n'y en a plus aucun sur des milliers et des milliers de kilomètres, que j'ai vu les nuits les plus noires de ma vie, plongé dans la forêt de conifères, la taïga; où je campais. Des nuits où l'obscurité était si épaisse qu'on oubliait presque l'existence même de la lumière. Obscurité que les aurores boréales illuminaient parfois de leur féérie verte, rouge, jaune ou orange. Il fallait sortir de la forêt pour découvrir, au bord du lac (voyageant en canot avec les Montagnais, nous campions toujours au bord des lacs), la splendeur du ciel étoilé où brillaient Sirius, Orion, Aldébaran, les Pléiades, Cassiopée et la Grande Ourse.

Pierre-Olivier Combelles

*Pachacuti dédigne l'action de retourner la terre avec la chaquitaccla (bêche indigène) pour mettre en haut ce qui était en bas et en bas ce qui était en haut. représenté par une sorte de 8 à l'horizontale, il symbolise le chaos et la conception cyclique du temps, alternance de périodes d'ordre et de chaos. C'est l'équivalent du yin-yang, dont le symbole est pratiquement le même. Oncoymita est le vrai nom de la fête des Pléiades;il signifie la période de maladie (oncoy:maladie, mita: règne, période en quechua).

** Marcel Baudoin, La préhistoire des étoiles: les Pléiades au Néolithique. In Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, VIe Série, Tome 7, fascicule 1, 1916. pp. 25-103. Disponible sur internet sur le site Persée.

Motif pachacuti manta péruvienne petit

Motif "pachacuti" sur une manta bolivienne moderne

La fin de l'année et le retour des Pléiades
Les Pléiades vues dans l'Hémisphère nord. Photo de mon ami Gilles Chapdelaine, ornithologue professionnel et astronome amateur au Québec (CAAQ) : https://sites.google.com/site/clubcassiopee/astrophotographie/gilles-chapdelaine/album-de-gilles      et  http://www.faaq.org/clubs/caaq/photos/index.asp

Les Pléiades vues dans l'Hémisphère nord. Photo de mon ami Gilles Chapdelaine, ornithologue professionnel et astronome amateur au Québec (CAAQ) : https://sites.google.com/site/clubcassiopee/astrophotographie/gilles-chapdelaine/album-de-gilles et http://www.faaq.org/clubs/caaq/photos/index.asp

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"L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs" (Robin Knox-Johnston, entretien avec L'Humanité, 2014)

14 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Robin Knox-Johnston 'né en 1939) est le premier marin connu à avoir fait le tour du monde à la voile sans escale, en 1968-69. "Le 22 novembre 2014, Robin Knox-Johnston, alors âgé de 75 ans, termine la course transatlantique en solitaire de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe à la troisième place dans la catégorie Rhum. Il franchit la ligne d'arrivée sur son Open 60 Grey Power à Pointe-à-Pitre à 16h52 heure locale (20h52 GMT), après 20 jours 7 heures 52 minutes et 22 secondes en mer." (Wikipedia)

Robin Knox-Johnston 'né en 1939) est le premier marin connu à avoir fait le tour du monde à la voile sans escale, en 1968-69. "Le 22 novembre 2014, Robin Knox-Johnston, alors âgé de 75 ans, termine la course transatlantique en solitaire de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe à la troisième place dans la catégorie Rhum. Il franchit la ligne d'arrivée sur son Open 60 Grey Power à Pointe-à-Pitre à 16h52 heure locale (20h52 GMT), après 20 jours 7 heures 52 minutes et 22 secondes en mer." (Wikipedia)

On célèbre cette année les quarante-cinq ans de votre victoire dans le Golden Globe, qu’est-ce que cela a changé dans votre vie ?

Sir Robin Knox-Johnston Pas grand-chose. Je suis resté le même. J’ai juste plus navigué. J’ai continué ma carrière dans la marine marchande. La voile m’a enseigné l’humilité. Demain, je peux partir en mer et faire des erreurs, on apprend toujours quand on navigue, on n’est jamais le meilleur. L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs.

Lisez ici la suite de l'entretien avec ce grand marin,ami de Bernard Moitessier, sur le site de l'Humanitéhttps://www.humanite.fr/sir-robin-knox-johnston-la-communication-denature-la-voile-556430

Et pour en savoir plus sur son beau sillage: 

https://www.bateaux.com/article/18617/Sir-Robin-Knox-Johnston-le-premier-homme-a-avoir-boucle-un-tour-du-monde-en-solitaire

"L’arrogance n’est pas un sentiment qui habite les navigateurs" (Robin Knox-Johnston, entretien avec L'Humanité, 2014)
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Rise and Decline of the Welfare State: Class Struggle and Imperial Wars as the Motor Force of US History (by James Petras)

13 Décembre 2017 , Rédigé par POC

Conclusion

Over the past forty years the working class and the rump of what was once referred to as the ‘labor movement’ has contributed to the dismantling of the social welfare state, voting for ‘strike-breaker’ Reagan, ‘workfare’ Clinton, ‘Wall Street crash’ Bush, ‘Wall Street savior’ Obama and ‘Trickledown’ Trump.

Gone are the days when social welfare and profitable wars raised US living standards and transformed American trade unions into an appendage of the Democratic Party and a handmaiden of Empire. The Democratic Party rescued capitalism from its collapse in the Great Depression, incorporated labor into the war economy and the post- colonial global empire, and resurrected Wall Street from the ‘Great Financial Meltdown’ of the 21st century.

The war economy no longer fuels social welfare. The military-industrial complex has found new partners on Wall Street and among the globalized multi-national corporations. Profits rise while wages fall. Low paying compulsive labor (workfare) lopped off state transfers to the poor. Technology – IT, robotics, artificial intelligence and electronic gadgets – has created the most class polarized social system in history. The first trillionaire and multi-billionaire tax evaders rose on the backs of a miserable standing army of tens of millions of low-wage workers, stripped of rights and representation. State subsidies eliminate virtually all risk to capital. The end of social welfare coerced labor (including young mother with children) to seek insecure low-income employment while slashing education and health – cementing the feet of generations into poverty. Regional wars abroad have depleted the Treasury and robbed the country of productive investment. Economic imperialism exports profits, reversing the historic relation of the past.

Labor is left without compass or direction; it flails in all directions and falls deeper in the web of deception and demagogy. To escape from Reagan and the strike breakers, labor embraced the cheap-labor predator Clinton; black and white workers united to elect Obama who expelled millions of immigrant workers, pursued 7 wars, abandoned black workers and enriched the already filthy rich. Deception and demagogy of the labor-liberals bred the ugly and unlikely plutocrat-populist demagogue: labor voted for Trump. The demise of welfare and the rise of the opioid epidemic killing close to one million (mostly working class) Americans occurred mostly under Democratic regimes. The collaboration of liberals and unions in promoting endless wars opened the door to Trump’s mirage of a stateless, tax-less, ruling class.

Who will the Democrats choose as their next demagogue champion to challenge the ‘Donald’ – one who will speak to the ‘deplorables’ and work for the trillionaires?

James Petras

Lisez ici l'essai complet de James Petras: 

https://petras.lahaine.org/b2-img/PetrasRiseandDecline.pdf

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Par les bois, les prairies et les jardins d'Auffargis

12 Décembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

La constellation des Pléiades. Photo: Gilles Chapdelaine (Québec)

La constellation des Pléiades. Photo: Gilles Chapdelaine (Québec)

Le biologiste, moraliste et académicien Jean Rostand (1894-1977) a écrit un jour : « Je n'ai jamais eu besoin de voyager. J'ai toujours trouvé assez d'exotisme dans mon petit jardin pour me dépayser». Pour découvrir la faune et la flore sauvages, pour admirer les étoiles, nul n'est besoin de quitter Auffargis. Dans les forêts, les prairies et les jardins qui nous entourent, mille espèces sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas seuls au monde. Même si les animaux paient un tribut toujours plus lourd à la circulation automobile. Même si les populations d'oiseaux diminuent sans cesse à cause des pesticides répandus dans les champs et de la pollution chimique, sonore, lumineuse et électro-magnétique(1).
 
C'est pourquoi nous ne parlerons pas des tristes champs des environs, ou presque pas, dans cette nouvelle chronique, mais plutôt des prairies, comme celles qui bordent notre village entre la rue Creuse, la rue de Saint Benoît et la forêt. Prairies où courent les enfants, où volent les papillons, où chantent les grillons, où fleurissent les belles orchidées, où paissent les chevreuils le soir et où brament les cerfs en automne. Prairies menacées par des projets immobiliers…

Cette année, fin septembre, un jeune et vigoureux six-cors y avait établi ses quartiers avec son petit troupeau de biches. On l'entendait bramer le soir à coups brefs et entrecoupés, répondant à d'autres cerfs invisibles dans la forêt environnante, du côté des Vindrins et du ru des Vaux de Cernay.
 
Caché dans la haie de chênes de la rue Creuse, mes jumelles nocturnes à la main, j'ai regardé les cerfs sortir de la forêt, se faufiler prudemment, tête basse, le long de la lisière, émerger du brouillard pour s'avancer dans la prairie au fur et à mesure que la nuit s'épaississait.
Les biches broutaient tranquillement l'herbe. Le six-cors bramait à côté d'elles puis disparaissait. Dans les bois on entendait alors les bruits furieux des branches brisées et des chocs sourds : les cerfs qui se battent, se poursuivent ou qui attaquent violemment les arbustes avec leurs bois, déchiquetant les branches.
 
La nuit était maintenant là, les étoiles brillaient dans le ciel, voilées par endroits par le brouillard. Les Pléiades prenaient leur envol à l'est comme un cerf-volant scintillant, comme une broche de diamants agrafée sur le manteau de la nuit. L'automne, les Pléiades et Cernunnos(2) étaient de retour dans notre forêt de Rambouillet, vestige de l'antique forêt des Carnutes…

Pierre-Olivier Combelles (octobre 2014)
(1) Voir par exemple les rapports de la Société d'Études ornithologiques de France (SEOF) à ce sujet : http://seofalauda.wix.com/seof
(2) Cernunnos : dieu gaulois de la prospérité et des saisons, vraisemblablement Dis Pater, le dieu Père des Gaulois évoqué par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. 
 
Cet article a été initialement publié sur le site de l'association Auffargis-Environnement: 
La prairie de la rue Creuse au clair de lune, fin septembre. Photo: P.O. Combelles.

La prairie de la rue Creuse au clair de lune, fin septembre. Photo: P.O. Combelles.

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