Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

france

"Cherchez l'erreur" (Michel Raimbaud): erreur ou calcul ?

1 Novembre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #France, #Politique

(...) "la France* a inscrit à son palmarès un rôle leader dans la dévastation et la création d’un chaos durable en Libye, et une participation acharnée dans la destruction de la Syrie, de son État, de son économie et la mise à mort de son peuple, y soutenant les groupes terroristes, et faisant bon accueil à leurs envoyés : elle est maintenant la cible de sanglants attentats perpétrés par des «djihadistes de retour au pays» que l’on avait laissé partir, ou par des «réfugiés politiques». Cherchez l’erreur."

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/80233-le-drian-congo-par-michel-raimbaud

* NDLR: la France ou ceux qui ont le pouvoir en France ?

Lire la suite

TRIBUNE. Le confinement constitue un remède pire que le mal pour la société française

31 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #France, #Opération Coronavirus

Plus de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

***

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication. Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré. Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement ». Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.

Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophiste constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer », comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions simplement comme tous nos voisins européens. À ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%. Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

Hier, le 28 octobre, 3045 personnes étaient en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ». Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède. Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ? Enfin, il y avait hier, le 28 octobre, 3045 personnes en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.

La vie sociale amputée, la démocratie en péril

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché. Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation. Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

 

Signataires :

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS
Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN
Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097 
Paul Touboul, Professeur de cardiologie à l’université Lyon 1
Pierre-Yves Collombat, ancien sénateur du Var, ancien vice-président de la commission des lois
Emmanuel Krivine, chef d’orchestre, directeur honoraire de l’orchestre national de France
Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention
Marc Rozenblat, président du syndicat National des médecins du sport-santé 
Christian Celdran, Directeur Régional des Affaires Sanitaires et sociales (DRASS) honoraire
Chantal Brichet-Nivoit, médecin et correspondante de l’Académie d’Ethique à l’Université de Paris
Dominique Eraud, médecin, présidente de la coordination nationale médicale santé environnement
Louis Fouché, médecin anesthésiste, réanimateur hospitalier 
Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur hospitalier
Gilles Perrin, médecin anesthésiste réanimateur
Bernard Swynghedauw, biologiste, directeur de recherche émérite à l’INSERM
Fabrice Bonnet, professeur d’Endocrinologie au CHU de Rennes/université Rennes 1
Jolanta-Eva Amouyal, psychologue clinicienne et du travail, Expert de la Commission Européenne
Alexandra Henrion Caude, Chercheur, généticienne, Directrice de l’Institut de recherche Simplissima
Andréa Soubelet, enseignant-chercheur à l’Université Côte d’azur
Édith Galy, professeure en ergonomie à l’Université Côte d’azur
Bruno Péquignot, professeur émérite de sociologie des Universités de Paris
Jean-Loup Mouysset, Oncologue médical, Hôpital Privé de Provence
Bernadette Meignan, médecin généraliste
Sébastien Lagorce, médecin généraliste
André Quaderi, Professeur de Psychologie, Université Côte d’Azur
Olivier Soulier, Médecin
Gilles Guglielmi, professeur de droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas, Directeur du Centre de Droit public comparé 
Éric Desmons, professeur de droit public, université Sorbonne Paris Nord
Alain Wurtz, professeur émérite de Chirurgie Thoracique, Université de Lille
Bernard Dugué, ingénieur des Mines, docteur en pharmacologie, docteur en philosophie
Elizabeth Oster, avocat à la Cour, ancien membre du Conseil National des Barreaux
Arnaud Rey, chercheur en psychologie au CNRS
Mathias Delori, politiste, chargé de recherche CNRS 
Alexandra Menant, docteur en biologie, chercheuse au CNRS
Alain Deville, physicien, professeur émérite à l’Université Aix-Marseille
Thierry Oblet, Maître de Conférences en Sociologie, Université de Bordeaux
Éric Plaisance, professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes
Thierry Flaget, Conseiller principal d’éducation
Marc Cognard, professeur de biologie et physique-chimie en lycée
Malick Abubakr Hamid Diallo, journaliste
Virginie Bauer, journaliste-enseignante
Cesare Mattina, enseignant/chercheur à Aix-Marseille Université
Nathalie Chapon, Enseignante et Chercheure à Aix-Marseille Université
Elise Carpentier, professeur de droit public à l’Université d’Aix-Marseille 
Marc Roux, professeur Honoraire de Zootechnie
Pascale Gillot, Maître de conférences en philosophie, Université de Tours
Charalambos Apostolidis, Professeur de droit international à l’Université de Bourgogne
Didier Blanc, Professeur de droit public à l’Université de Toulouse
Christophe Leroy, Biologiste, Docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire
Dominique Domergue Anguis, gynécologue 
Evelyne Fargin, professeur de chimie à l’Université de Bordeaux
David Lepoutre, professeur de sociologie, Université de Paris Nanterre
Isabelle Vinatier, professeur émérite de sciences de l’éducation à l’Université de Nantes
Marie Touzet Cortina, Maître de Conférences à l’Université de Bordeaux
Rose-Marie Castello, médecin du Travail
Sroussi Hubert, médecin généraliste (Montbéliard)
Cécile Bourdais, maîtresse de Conférences en Psychologie à l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis 
Marie Estripeaut-Bourjac, professeur Émérite à l’Université de Bordeaux
Rémy Marchal, professeur des universités à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers
Marie-Laure Cadart, médecin et anthropologue
Jean-Jacques Vallotton, médecin généraliste (39)
Florence Lair, radiologue libérale, Blois
Nassim Moussi, Architecte 
Jean-Christophe Besset, Réalisateur
Luc Petitnicolas, Responsable R&D - Chargé de cours
Murielle Dellemotte, Médecin du Travail 
Monique Lamizet, médecin
Bernard Lamizet, ancien professeur d’université à Sciences Po Lyon
Monique Romagny-Vial, professeur des universités
Jean-Jacques Robin, Juriste ancien directeur d’établissements médico-sociaux
Sébastien Aubert, professeur agrégé de Génie Mécanique, Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers
Laurence Maury, psychologue (psychologie sociale et cognitive)
Isabelle Aubert, Maitre de conférences HDR à l’Université de Bordeaux
Thierry Gourvénec, pédopsychiatre
Michèle Leclerc-Olive, chercheure retraitée CNRS-EHESS
Hélène Banoun, pharmacien biologiste, Docteur ès-sciences pharmaceutiques
Pierre Grenet, écrivain
André Cayol, enseignant chercheur retraité de l’Université de Compiègne Sorbonne
Shanti Rouvier, Docteure en Psychologie Clinique et Psychopathologie
Jean-Michel de Chaisemartin, psychiatre des Hôpitaux Honoraire
Gilles Mottet, enseignant artistique compositeur
Marta Barreda, Médecin généraliste, spécialiste en Santé Publique
Camille Allaria, Sociologue, chercheuse associée au CNRS
Pierre Duchesne, Psychanalyste
Michel Angles, médecin généraliste (12)
Daniel Robinson, médecin généraliste (Ecully)
Jean-Pierre Eudier, Chirurgien-Dentiste
Christian Perronne, médecin infectiologue
Christine Claude-Maysonnade, avocate (Tarbes)
Eugenia Lamas, chercheuse en éthique, INSERM
Hervé Joly, directeur de recherche CNRS, Lyon
Sylvie Laval, psychiatre
Daniel Chollet, médecin pneumologue
Brigitte Agostini, infirmière libérale, Propriano
David Esfandi, psychiatre-addictologue, Bordeaux
Thiou Sandrine, médecin généraliste à Besançon
Ariane Bourgeois, Avocat au Barreau des Hauts-de-Seine
Emmanuelle Lemonnier, médecin généraliste, Villenave d’Ornon
Jean-Jacques Coulon, médecin généraliste Bourges
Frédéric Monier, Professeur d’histoire contemporaine, Avignon Université
Marc Richevaux, magistrat, maître de conférences à l’Université du Littoral Côte d’Opale
Jean-François Lesgards, biochimiste, chercheur au CNRS 
Brigitte Weiss, Médecin généraliste
Laura Giusti, Médecin psychiatre
Mylène Weill, biologiste, directrice de recherche au CNRS
Eric Bouvier, pharmacien
Bernard Cornut, polytechnicien
Sophie Tasker, Traducteur et Expert Judiciaire
Mohamed Zelmat, biologiste médical 
Dominique Jaulmes, médecin retraitée, ancien PHTP AP-HP
Anne Marie Begue-Simon, ancien maître de conférences des Universités en sciences humaines, ancien médecin et expert honoraire près des Tribunaux
Tanguy Martinelli, médecin généraliste à Issigeac (Dordogne)
Frédéric Hasselmann, professeur de musique, chef d’entreprise, responsable d’association
Jean-Pierre Grouzard, retraité des Industries Electriques et Gazières
Caroline Mecary, Avocate aux barreaux de Paris et du Québec, Ancien Membre du Conseil de l’Ordre
Bernard Banoun, Professeur de littérature allemande, Sorbonne Université, Faculté des Lettres
Hugues Debotte, Conseiller en droit
Sendegul Aras, avocat au barreau de Strasbourg, Membre du Conseil de l’Ordre
Amandine Thomasset, psychiatre, praticien hospitalier 
Lisbeth Girard Claudon, Médecin généraliste 
Benoît Rousseau, juge des libertés et de la détention (Cayenne)
Cécile Fortanier, docteur en Économie de la Santé, Cadre Hospitalier 
Delphine Rive, médecin généraliste (Rezé)
Claude Gautier, professeur de philosophie, École Normale Supérieure de Lyon
Nathalie Caradot, médecin généraliste
Michel Soussaline, chirurgien AIHP- ACCAHP
Nicolas Sembel, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université
Roland Pfefferkorn, professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg
Maryse Esterle, sociologue, enseignante-chercheure honoraire de l’université d’Artois
Lucie Jouvet Legrand, Maîtresse de Conférences en Socio-Anthropologie
Caroline Petit, chercheuse au CNRS
Pascal Lardellier, Professeur de sciences de la communication à l’Université de Bourgogne
Aurélia Vessière, Chercheur en maladies infectieuses
Nathalie Bauer, écrivain, traductrice littéraire
Marie-José Minassian, philosophe
Fausto Lanzeroti, Ostéopathe D.O.
Jean-Marc Le Gars, Avocat au Barreau de Nice
Michel Deshaies, Professeur de Géographie, Université de Lorraine
Thierry Orsiere, Ph D HDR, Ingénieur de Recherche en Toxicologie Génétique à Aix Marseille Université
Jean-Luc Viaux, professeur émérite de psychologie à l’Université de Rouen
Jacques Bouaud, chercheur en informatique médicale
Jean-Michel Crabbé, médecin généraliste (Besançon)
Patrick Bellier, Pneumologue
Isabell Erhardt, médecin généraliste 
Franklin Joulie, Chirurgie Gynéco-Obst (Nantes)
Pascal Sacré, Anesthésiste-réanimateur
Pierre-Olivier Weiss, Attache temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université des Antilles
Aurélien Dyjak, docteur en sociologie, formateur
Pascal Pannetier, Chef d’entreprise
Jean-Luc Stanek, Santé Navale et chirurgien-dentiste
Jeanine Jemet, médecin généraliste
Rosa Gutierrez Silva-Lenud, infirmière, diplômée en Santé publique
Claude Amzallag, musicien
Bénédicte Helfer, Expert Science de Régulation
Nicole Foulquier, Avocat (Beziers)
Claude Murtaza, médecin généraliste
François Gastaud, Chirurgien orthopédiste
Amélie Castellanet, historienne de l’art
Sara Melki, Ouvrière agricole
Léna Barbancey, infirmière
Vincent Pavan, maître de conférences en mathématiques, Aix-Marseille Université
Eve Martin, psychologue de l’Education nationale
Nicolas Védrines, kinésithérapeute diplômé en ingénierie
Gérard Ostermann, Professeur de Thérapeutique, Médecine Interne, Psychothérapeute
Michel Boudet, Médecin généraliste
Anne-Elisabeth Migeon, Diététicienne/Nutritionniste
félix giloux, critique d’art
Béatrice Adam, Kinésithérapeute
Maylis Ferry, post-doctorante en science politique au Centre Émile Durkheim
Justine Schaal, infirmière diplômée d’Etat
Idriss Abiola, infirmier anesthésiste, Paris
Pierre Sonigo, directeur de recherche et développement 
Rik Verhellen, médecin généraliste
Paul Rocchietta, directeur financier
Pierre Concialdi, chercheur en science sociales
Laurent Lederer, comédien
Alain Le Hyaric, Médecin de Santé publique, Paris
Koryna Socha médecin, PH, docteur en sciences médicales
Jean Baptiste Mouzet, praticien hospitalier gériatre, Maine-et-Loire
Gérard Le Roux, médecin généraliste retraité
Jean Jacques Gandini, Avocat honoraire, Montpellier 
Marie Monguet, psychologue clinicienne 
Jean-Marc Rehby, médecin généraliste (Lille)
François de Chabalier, psychiatre, épidémiologiste
Cynthia Galand, infirmière diplômée d’état
Christine Pavon, professeure des écoles
Sophie Helayel, Accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH)
Jérôme Reynier, Docteur en psychologie sociale
Arthur Roncetto, bibliothécaire
André-Pierre Bouillet, médecin généraliste (Talant)
Jean-Dominique Michel, socio-anthropologue
Maryse Pechevis, Avocat à la Cour (Montpellier)
Nadège Pandraud, enseignant-chercheur à Aix-Marseille Université
Didier Delaitre, médecin légiste, Le Bourget
Peter El Baze, médecin Ancien attaché des Hôpitaux du CHU de Nice
Heike Freire, philosophe et psychologue, spécialiste de la Pédagogie Verte
Christian Castellanet, Agro-écologue
Dominique Leiber, médecin généraliste
Margot Mottet-Caisson, étudiante à l’Université
Pascal Roman, Professeur de Psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse à l’Université de Lausanne
Gaël Raimond, étudiant infirmier 
Joo Zimmermann, Ingénieur Agronome, chargée d’accompagnement
Maxime Langevin, doctorant en mathématiques appliquées
Hélène Chollet, Docteur en médecine 
Béatrice Petit, médecin généraliste
Raphaël Sendrez, masseur-kinésithérapeute et ostéopathe
Nicole Chaudiere, pharmacienne
Karim Souanef, maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille
Vincent Manns, médecin généraliste acupuncteur
Martine Mérour, pneumologue
Myriam Balsat, médecin généraliste
Yves-Marie Mattheyses, Infirmier Anesthésiste
Anne Atlan, Directrice de Recherches au CNRS, Généticienne des populations et Sociologue
Caroline Mouzet-Heaulme, Médecin généraliste
Christophe Sgro, avocat, barreau de Nancy
Eliana Carrasco-Rahal, traductrice, autrice
Gilles Moulard, chauffeur-livreur
Adèle André, Juriste
Dominique Bouvier, pharmacienne
Marie-Louise Chaix, micro-entrepreneur
Ralph Lévy, Étiopathe
Nicole Roattino, pharmacienne Praticien Hospitalier
Chantal Hecq, retraitée
Evelyne Jaumary-Lapeyre, avocat, docteur en Science Politique
Sybille Burtin-Philibert, Médecin spécialiste de Santé Publique 
Laurent Durinck, médecin anesthésiste 
Véronique Ahari, édecin nutritionniste 
Nathalie George, médecin du travail et épidémiologiste
Frédéric Schnee, médecin gériatre coordonnateur en Ehpad
Dominique Crozat, professeur de géographie à l’Université Paul Valéry Montpellier 3
Thierry Medynski, médecin généraliste
Teddy Francisot, Avocat à Montpellier
Blanche Magarinos-Rey, avocate au Barreau de Paris
André Bonnet, avocat au barreau de Marseille
Hélène Palma, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille
Jean Luc Wabant, avocat
Guy Chapouillié, Professeur Emérite à l’ENSAV de Toulouse
Évelyne Gandais, Dermatologue 
Nicole Karsenti, Médecin généraliste
Fabien Giboudot, médecin généraliste (39)
Gwennola Nouet Berthelot, docteur en médecine (49)
Édith Delbreil, avocate au barreau d’Avignon
Serge Rader, Pharmacien, Paris
Valérie Giraud, Sage-femme sexologue 
Emmanuel Sarrazin, médecin généraliste
Frédéric Barbe, maître de conférences associé à l’Ecole d’Architecture de Nantes
Jean Louis Pasquier, formateur pour adultes et praticien en cohérence cardio-respiratoire
Christine Pasquier, formatrice, coach et praticienne en cohérence cardio-respiratoire
Franck Enjolras, psychiatre et anthropologue 
Anne Catherine Martin, médecin généraliste
Paul-André Bellot, chirurgien dentiste
Francine Barouch, médecin Homéopathe (Nice)
Catherine Delmas, médecin généraliste, Toulouse
Jean Emsallem, médecin angéiologue
Morgane Miègeville, cadre de santé
Jean-Philippe Golly, informaticien
Patricia Melot, médecin généraliste
Christophe Lemardelé, docteur en histoire des religions, chercheur associé au CNRS
François Le Gall, musicien
Sylvie Huitorel, infirmière libérale (56)
Marc Arer, médecin généraliste (Saint-Etienne)
Philippe Bos, anesthésiste-réanimateur retraité
Aline Hubert, hydrogéologue
James Masy, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Rennes 2
Benoit Marpeau, maître de conférences en histoire, université de Caen-Normandie
Anne-Gabrielle Mottier, orthophoniste
Lidia Wacheux, aide-soignante
Laurent Toussaint, Conseiller en Investissements Financiers, Professeur à Montpellier Business School
Bénédicte Dassonville, médecin généraliste
Sylvie Imbert, informaticienne
Elsa Ronchi, Cheffe de projet Développement Social Urbain
Christophe Dargere, sociologue, chercheur associé au Centre Max Weber
Tamara Baron, psychologue
Dominique Géraud-Coulon, médecin rééducateur (Gap)
Pierre Maugeais, médecin généraliste (30)
Françoise Giorgetti-D’Esclercs, médecin Oto-rhino-laryngologiste, CHU Marseille
Manuel Zacklad, professeur en Sciences de l’Information et de la Communication au CNAM 
Paul Report, retraité, ancien magistrat des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel
Marianne Bordenave-Jacquemin, maître de conférences en physiologie végétale, Sorbonne-Université
Catherine Raulin, médecin ostéopathe
Natacha Galet, psychologue Clinicienne, Psychanalyste
Gérard Delépine, chirurgien cancérologue statisticien
Nicole Delépine, pédiatre cancérologue
Jutta Schicht, éducatrice spécialisée
Eve Villemur, homéopathe , nutritionniste et praticienne en TCC
Béa Arruabarrena, maître de conférences Conservatoire National d’Arts et Métiers (CNAM) - Laboratoire DICEN
Sylvie Cagnin, médecin anesthésiste-réanimateur
Claire Neirinck, professeur de droit émérite, Université de Toulouse 1 Capitole
Thierry Loloum, médecin, psychiatre (16)
Véronique Le Gall, psychologue
Alain Tortosa, thérapeute
Colette Nordmann, médecin du Sport-Santé, Bures-sur-Yvette
Aude Meesemaecker, infirmière libérale, naturopathe, Montpellier
Noémie Garnier-Maugeais, professeure spécialisée pour enfants sourds
Leila Gofti-Laroche, pharmacien et épidémiologiste, praticien hospitalier au CHU Grenoble Alpes

Le Moucheron qui se croit un Aigle. Source de la capture d'écran: https://francais.rt.com/france/80184-dans-tribune-300-intellectuels-se-disent-atteres-reconfinement

Le Moucheron qui se croit un Aigle. Source de la capture d'écran: https://francais.rt.com/france/80184-dans-tribune-300-intellectuels-se-disent-atteres-reconfinement

Lire la suite

Sergey Chernyakhovsky : La liberté d'expression des uns est toujours limitée par le droit de défendre l'honneur et la dignité des autres. (Club d'Izborsk, 30 octobre 2020)

30 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #France, #Opération Charlie, #Politique, #Religion, #Société

Sergey Chernyakhovsky : La liberté d'expression des uns est toujours limitée par le droit de défendre l'honneur et la dignité des autres.  (Club d'Izborsk, 30 octobre 2020)

Sergey Chernyakhovsky : La liberté d'expression des uns est toujours limitée par le droit de défendre l'honneur et la dignité des autres.

 

30 octobre 2020

 

https://izborsk-club.ru/20086

 

 

En Russie, la loi interdit de justifier publiquement les actes terroristes. C'est pourquoi il ne s'agit pas de justifier l'action menée à Paris, lorsque l'islamiste local Abdullah Anzorov a décapité l’enseignant Samuel Paty.

 

En fait, couper la tête d'un professeur, même si ce n'est pas votre professeur, n'est pas une bonne chose. C'est une atrocité.

 

Mais pourquoi ce professeur a-t-il montré à ses élèves des caricatures manifestement offensantes ? S'il enseignait la tolérance, il aurait dû commencer par la tolérance à l'égard de leurs valeurs. Même si elles ont l'air douteuses. Même si vous considérez qu'ils ont des préjugés religieux, les brimades et les insultes ne sont pas guéries.

 

Ce que Samuel Paty a montré, ce sont les caricatures du magazine Charlie Hebdo, dont les frères Kouachi avaient déjà massacré la Rédaction.

 

Peut-être voulait-il voir si les musulmans étaient devenus plus tolérants, mais il ne s'est pas rendu compte que les nouveaux Kouachi seraient trouvés... tout comme il ne s'est pas rendu compte que les Kouachi sont morts en 2015, consciemment, et non par malentendu...

 

La différence entre les Européens et les musulmans d'aujourd'hui est que les premiers considèrent leur existence biologique comme la plus importante de leur vie, tandis que les musulmans considèrent leur foi et leurs valeurs plus importantes que leur vie et même plus importantes que la vie de ceux qui tentent d'en abuser...

 

C'est pourquoi les Européens se sont honteusement rendus et ont cédé leurs capitales à Hitler, alors que les musulmans sont prêts à mourir en défendant leurs valeurs contre les abus des postmodernistes européens.

 

Non, on peut bien sûr considérer que Paty a également décidé de mettre sa vie en danger et l'a délibérément risquée au nom de l'affirmation de ses valeurs. En ce moment, ses valeurs sont le droit d'insulter et de se moquer des sentiments des autres ? Le nouveau droit est le droit d'insulter...

 

En fait, dans le cadre des valeurs européennes de l'insulte, il fallait aller à la barricade et mettre son front sous la balle de l'offensé. Qui avait le droit de tirer le premier.

 

Paty s'est comporté comme un provocateur flagrant, et il devrait être responsable aussi bien de la provocation que de l'insulte. Et en tant que provocateur, il a reçu, en tant que provocateur. Bien que, bien sûr, de manière violente. Mais bafouer les valeurs n'est-il pas un acte violent ?…

 

La violence engendre la violence. Il commis la violence, et il a gagné la violence. Il a trouvé ses Kouachi. La seule chose est que les Kouachi n'ont pas coupé de têtes, ils ont tiré. Charlie Hebdo n'a pas montré de caricatures offensantes dans les écoles , mais les a imprimées pour les adultes.

 

L'interdiction de l'acquittement des Kouachi ne justifie pas ceux qui se sont appelés « Charlie ». Et pour les condamner, il n'est pas nécessaire d'être un fondamentaliste islamique, ou simplement un musulman, ou un chrétien, ou un croyant en général.

 

Que faisaient les gens de "Charlie" ? Insulter les sanctuaires d'autres personnes. Ce que faisait Paty est exactement la même chose.

 

Tout le monde a droit à la liberté d'expression, mais chacun a droit à son propre sanctuaire, à ce qui est plus important pour lui que sa vie.

 

La liberté d'expression ne signifie pas la liberté d'insulter.

 

La liberté d'expression d'une personne est toujours limitée par le droit de défendre son honneur et sa dignité.

 

L'homme diffère de l'animal en général en ce qu'il a certaines valeurs qui sont plus importantes pour lui que son existence philologique, sa vie biologique et ses instincts.

 

Si personne n'a le droit d'enlever la vie à l'homme, alors personne n'a le droit de lui enlever ce qui est plus important pour l'homme que la vie.

 

Les frères Kouachi ont refusé de se rendre et sont morts en disant qu'ils étaient prêts à mourir pour leur foi et pour ce qu'ils considéraient comme leur divinité.

 

Peu importe si Al-Qaida* les a envoyés et a payé leurs dépenses et leurs armes - ils ne sont pas morts pour elle, ils sont morts pour leurs valeurs.

 

Al-Qaida est certainement une organisation terroriste fasciste (interdite sur le territoire russe - ndlr) et elle doit être détruite. Les Kouachi ne sont peut-être pas justifiés, mais il y a une raison de les respecter. Ils avaient la foi - et ils avaient des valeurs. Et ils étaient plus importants pour eux que la vie : cela signifie qu'ils étaient des Humains.

 

Ceux qui se disaient journalistes de "Charlie" et ceux qui, après la punition de ce dernier, déclaraient qu'"il est Charlie", comme le professeur Paty, ne reconnaissaient pas que ceux qu'ils maltraitaient et abusaient moralement avaient quelque chose de plus important que la vie. Ils peuvent donc difficilement être considérés comme des êtres humains.

 

Et "Charlie" ne croyait pas que les gens existaient. Les Kouachi leur ont prouvé non pas qu'Allah est, mais que les Humains sont.

 

Et ce n'est pas vrai que "Charlie" a ridiculisé tout le monde. Ils se sont moqués de beaucoup de gens : la France et l'URSS, Staline et de Gaulle, le christianisme et l'islam. Mais quand, à un moment donné, un de leurs journalistes a ridiculisé le fils du président Sarkozy et le judaïsme de son épouse, ce journaliste a été immédiatement licencié. Charly n'avait pas le droit de se moquer de cela.

 

C'est peut-être pour cela que l'ancien président français Sarkozy, qui a détruit la Libye, a été l'un des premiers à rejoindre son successeur, le président français Hollande, lorsqu’il s'est mis sous la protection des nazis ukrainiens, après les représailles des "guerriers de la terreur de l'information". Et se tenait à ses côtés dans une production théâtrale représentant une millionième "marche de solidarité" avec ces terroristes de l'information dans les rues de Paris.

 

Puis Paris s'est mis dans l'embarras avec cette marche. Aujourd'hui, Macron s'est mis dans l'embarras en récompensant le provocateur Paty.

 

Il est absolument ridicule d'encourager l'expansion de l'Islam en France et de se moquer en même temps de la foi musulmane. Eh bien, c'est une chose. Mais ce n'est qu'une illustration de l'entropie morale-intellectuelle dans laquelle, hélas, tombe la civilisation quasi-européenne actuelle.

 

"Charlie, comme Paty, étaient eux-mêmes des terroristes, comme les Kouachi. Seulement informationnel. Parce qu'insulter est autant un acte terroriste qu'infliger la mort.

 

La terreur morale et la terreur de l'information doivent être punies plus sévèrement. Parce qu'elles attaquent plus que la vie - l'honneur et la personnalité.

 

Et quand les personnages qui se disent êtres humains, comme Svanidze ou des journalistes comme lui, éternellement et furieusement moqués par les journaux ont essayé d'affirmer que l’insulte est une valeur et une tradition indispensable de l'Europe - ils ne font que mentir et se défiler.

 

Et Sheridan a écrit sur des gens comme eux il y a deux cents ans dans son « L'École de la médisance »**.

 

La tradition européenne, d'ailleurs, a toujours été différente : conduire un stupide insensé à la limite et le frapper au front pour un geste d'honneur.

 

Les Kouachi sont morts pour leur droit d'être humains : pour défendre leurs valeurs et leur honneur.

 

 

* une organisation terroriste interdite sur le territoire russe.

 

 

Sergey Chernyakhovsky

 

Tchernyakhovsky Sergey Felixovich (né en 1956) - philosophe politique russe, politologue, publiciste. Membre titulaire de l'Académie des sciences politiques, docteur en sciences politiques, professeur à l'Université d'État de Moscou. Conseiller du président de l'Université internationale indépendante sur l'environnement et la politique (IEPU). Membre du Conseil public du ministère russe de la culture. Membre permanent du Club d’Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

 

**  NdT: https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27École_de_la_médisance

Sergey Chernyakhovsky : La liberté d'expression des uns est toujours limitée par le droit de défendre l'honneur et la dignité des autres.  (Club d'Izborsk, 30 octobre 2020)
Lire la suite

Dzhambulat Umarov: "On a le sentiment que le président français fait tout pour détruire son propre pays"

27 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #France, #Politique, #Russie, #Opération Charlie

Société, 27 octobre, 10:53 46 052

 

Le mufti de Tchétchénie a qualifié Macron de "terroriste numéro 1" et d'"ennemi des musulmans ».

 

https://www.rbc.ru/society/27/10/2020/5f97c46e9a794713944358f2

 

Le chef spirituel a accusé les autorités françaises d'inciter à la lutte sectaire. Selon lui, Macron "a commencé une marche sur l'Islam" au lieu de condamner les actions d'un enseignant assassiné qui a montré des caricatures du prophète Mahomet à ses pupilles.

Les actions du président français Emmanuel Macron sont une attaque contre l'Islam qui peut entraîner des pertes humaines. C'est ce qu'a déclaré le mufti de Tchétchénie Salah-Khadzhi Mezhiyev, ses propos ont été publiés dans l'Instagram du Conseil spirituel des musulmans de la république.

 

"Macron, vous êtes le terroriste numéro un dans le monde. Vous insultez notre prophète, vous insultez tous les prophètes (la paix soit sur eux) et toutes les religions, <...> un ennemi de l'humanité, un ennemi de tous les musulmans <...>", a déclaré Mezhiyev.

 

Kadyrov a répondu à l'assassinat en France par les mots "Les Tchétchènes n'ont rien à voir avec ça".

 

Ainsi, le mufti a réagi aux actions à la mémoire du professeur Samuel Paty qui a été tué près de Paris à la mi-octobre. Le professeur a été tué par un jeune homme de 18 ans, Abdulak Anzorov, né en Tchétchénie, qui l'a attaqué devant le collège et l'a décapité. Selon les médias, le motif du meurtre est que Paty a montré des caricatures du prophète Mahomet à des étudiants pendant l'un de ses cours.

 

Une cérémonie d'adieu pour le professeur assassiné à Paris. Reportage photo

 

Dans le cadre de cette action, des dessins animés du magazine satirique Charlie Hebdo ont été projetés sur les bâtiments publics des villes de Montpellier et Toulouse dans la région d'Occitanie. Dans le même temps, comme l'écrit Mezhiyev, Macron "a donné des instructions pour que les caricatures du prophète Mahomet soient accrochées sur tous les bâtiments gouvernementaux du pays. Selon le Mufti, le président français aurait dû condamner les actions du professeur décédé, mais au lieu de cela, il a "commencé sa procession pré-perdue vers l'Islam".

 

Mezhiyev a accusé les autorités françaises d'inciter à la lutte sectaire et d'inciter délibérément les musulmans à se livrer à des actes de provocation.

 

Ibrahim Mitayev, chef du service de presse de l'Administration spirituelle des musulmans de Tchétchénie, a déclaré à RBK que l'apparition des caricatures du prophète était un scandale "non seulement pour la République tchétchène, mais aussi pour l'ensemble du monde islamique. "Macron a qualifié les actions de ce jeune homme de terrorisme. Bien qu'on aurait pu l'appeler un simple meurtre. Et ses actions [celles de Macron] ne sont-elles pas similaires au terrorisme ? C'est une manifestation de la discorde interethnique et interreligieuse", a-t-il ajouté.

 

Selon Dzhambulat Umarov, premier chef adjoint de l'administration spirituelle du gouvernement de la Tchétchénie, la position de Macron sur les caricatures pourrait conduire à une guerre civile. "M. Macron ne comprend-il pas qu'il s'agit d'une menace directe pour la sécurité du pays lui-même ? On a le sentiment que le président français fait tout pour détruire son propre pays", a-t-il déclaré à la RBC.

 

Kadyrov a appelé Macron "l'inspirateur du terrorisme dans son pays".

 

Umarov a exprimé sa solidarité avec Mezhiyev, avertissant que l'"équilibre politique" de Makron et des politiciens occidentaux pourrait conduire à une explosion sociale en Europe occidentale. "Ces musulmans, des millions de musulmans en Europe aujourd'hui, sont une évidence. Et il faut en tenir compte. Il n'est pas nécessaire d'accrocher des caricatures sur notre prophète. Surtout - sur les bâtiments gouvernementaux, si la France veut la stabilité et l'ordre dans son état" - a-t-il dit.

 

La mort de Paty a résonné. Le dimanche 18 octobre, des milliers de Français sont descendus dans la rue pour rendre hommage au professeur et exprimer leur solidarité avec ses actions. Macron a qualifié l'attaque sur Paty d'attaque terroriste, notant que le professeur a été tué pour avoir enseigné la liberté d'expression à des enfants. Le 21 octobre, il a personnellement participé à la cérémonie d'adieu à la Cour d'honneur de la Sorbonne, promettant que la France poursuivra son combat pour la liberté. "Nous ne renoncerons pas aux caricatures et aux dessins, même si d'autres font marche arrière", a déclaré M. Macron. Le professeur décédé a été décoré à titre posthume de la Légion d'honneur.

 

Erdogan a appelé les Turcs à renoncer aux produits français

 

 

L'Assemblée des indigènes tchétchènes d'Europe a condamné l'attentat contre Paty. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov a exprimé ses condoléances à la famille de la victime, mais a noté que "le criminel n'a pas de nationalité", alors que les médias soulignent que le tueur était tchétchène.

 

La position de M. Macron, notamment son appel à repousser l'islamisme politique dans les écoles, les institutions publiques, les sociétés culturelles et les communautés religieuses, ainsi que dans les mosquées, a suscité une forte réaction du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré que l'Europe faisait preuve d'une "mentalité fasciste". Il a également conseillé au leader français de « faire soigner sa santé mentale", après quoi Paris a rappelé son ambassadeur à Ankara. Dans ce contexte, M. Erdogan a exhorté les citoyens turcs à boycotter les marchandises en provenance de France.

 

Auteurs

Natalia Anisimova, Evgenia Lebedeva

 

Pour en savoir plus sur la RBC :

https://www.rbc.ru/society/27/10/2020/5f97c46e9a794713944358f2

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc

Lire la suite

Les musulmans russes ont condamné les propos de Macron sur les caricatures de Mahomet. (russia-islworld.ru, 27 OCTOBRE 2020)

27 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Religion, #Politique, #Russie, #Opération Charlie

Qui sème le vent, récolte la tempête.

Proverbe arabe

Les musulmans russes ont condamné les propos de Macron sur les caricatures de Mahomet.  (russia-islworld.ru, 27 OCTOBRE 2020)

Les musulmans russes ont condamné les propos de Macron sur les caricatures de Mahomet.

 

27 OCTOBRE 2020

 

https://russia-islworld.ru/9ji/

 

Le premier vice-président de l'Administration spirituelle des musulmans de Russie, Damir Mukhetdinov, dans une conversation avec la station de radio « Moscou parle », a commenté les propos du président français Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet.

 

Auparavant, le dirigeant français a déclaré que le pays ne refuserait pas de publier de telles images, mais qu'il renforcerait la lutte contre le séparatisme religieux.

 

M. Muheddinov a souligné l'incohérence des autorités françaises dans leur lutte pour les valeurs de la démocratie.

 

"Pour une raison quelconque (la société française. - Ed.) se bat pour les droits des Noirs, se bat pour la position des femmes, pour la position de la communauté LGBT et des autres minorités. Mais pour une raison quelconque, lorsque plusieurs milliards de personnes dans le monde sont insultées, ce n'est pas considéré comme une insulte", a déclaré Mukhetdinov.

 

Il a qualifié la déclaration de Macron de tentative de déplacer l'attention des "gilets jaunes" vers l'Islam et les musulmans.

 

"Si nous généralisons que les musulmans sont extrémistes et terroristes, alors, à mon avis, une telle généralisation n'est pas digne des paroles du président. Parce qu'on peut condamner tout groupe de personnes, toute nationalité, tout pays qui détruit certains États dans le monde et tue des citoyens pacifiques par de telles préférences de goût", a-t-il déclaré.

 

Le discours de Macron

 

En octobre, Macron a fait un grand discours sur la lutte contre le séparatisme dans le pays. Le chef de l'État a déclaré que le projet de loi correspondant serait présenté le 9 décembre*. Il a également souligné qu'une organisation devrait être créée avec le Conseil français des musulmans pour construire un "Islam éclairé". Selon lui, il est nécessaire de libérer cette religion "de l'influence étrangère et de renforcer le contrôle sur le financement des mosquées. La raison de ces mesures est le récent meurtre brutal d'un enseignant qui montrait des caricatures du prophète Mahomet.

 

Les propos du président ont suscité de vives critiques dans plusieurs pays musulmans, qui ont appelé au boycott des produits français. Le président turc Tayyip Erdogan, à son tour, a conseillé à Macron de « faire soigner sa santé mentale »** et l'a accusé d'avoir l'intention de créer un "système anti-islamique" totalitaire. Le leader turc a également qualifié la France de "partie du nazisme" et a demandé à l'Europe de "mettre fin à la campagne de haine".

 

La déclaration de Macron a également été condamnée par le mufti tchétchène Salah-Khadji Mezhiyev. Il a qualifié le discours du leader français d'acte irresponsable qui dépasse toutes les limites éthiques et morales. Selon Mezhiyev, après la déclaration, Makron est devenu "le terroriste numéro un dans le monde". Le président Ramzan Kadyrov a également critiqué les propos du président français et a déclaré qu'en soutenant les provocations, Macron "encourage de manière voilée les musulmans à commettre des crimes". Selon Kadyrov, le leader français "enfle le feu, et non l'éteint, comme le ferait tout leader adéquat".

 

GSV "Russie - Monde islamique"

Selon RIA Novosti

 

Source: https://russia-islworld.ru/novosti/rossijskie-musulmane-osudili-slova-makrona-o-karikaturah-na-muhammeda/

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

 

* Ndt: « Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et sa ministre déléguée Marlène Schiappa présenteront le 9 décembre prochain en conseil des ministres un projet de loi qui 115 ans après l'adoption définitive de la loi de 1905 visera à renforcer la laïcité, à consolider les principes républicains » , a annoncé le Président de la République »

https://www.publicsenat.fr/article/politique/separatisme-le-projet-de-loi-sera-presente-le-9-decembre-en-conseil-des-ministres

 

** Ndt: « Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est pris avec virulence samedi à son homologue français Emmanuel Macron à propos de son attitude envers les musulmans de France, mettant en doute sa "santé mentale" et l'invitant à "se faire soigner". "Tout ce qu'on peut dire d'un chef d'Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c'est: allez d'abord faire des examens de santé mentale", a déclaré M. Erdogan, dans un discours télévisé. »

https://www.rtl.be/info/monde/international/ca-chauffe-entre-erdogan-et-macron-le-president-turc-invite-son-homologue-francais-a-se-faire-soigner--1254080.aspx

 

Lire la suite

Déclaration de 250 scientifiques, universitaires et professionnels de la santé sur la gestion du COVID-19 (27 septembre 2020)

27 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #France, #Opération Coronavirus

"§ 3. La royauté en se corrompant passe à la tyrannie; car la tyrannie n'est que la  perversion de la royauté, et le mauvais roi n'est que la perversion de la royauté, et le mauvais roi devient un tyran. Souvent aussi, le gouvernement dérive de l'aristocratie à l'oligarchie, par la corruption des chefs, qui se partagent entre eux la fortune publique contre toute justice; conservent pour eux seuls, ou la totalité, ou du moins la plus grande partie des biens sociaux; maintiennent toujours les pouvoirs dans les mêmes mains, et mettent la richesse au-dessus de tout le reste. A la place des citoyens les plus dignes et les plus honnêtes, ce sont alors quelques gens aussi peu nombreux que méchants qui gouvernent.

Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre VIII, chapitre 10. Traduction de J. Barthélémy Saint-Hilaire. Le Livre de poche, Classiques de la philosophie, 1992.

Citation ajoutée par Le Rouge et le Blanc.

Il est temps que crève l'abcès!

Il est urgent de changer de stratégie sanitaire face à la Covid-19

Dans cette tribune, près de 250 scientifiques, universitaires et professionnels de santé critiquent la dérive de la politique sanitaire du gouvernement français. Ils estiment qu’elle conduit à des interprétations erronées des données statistiques et à des mesures disproportionnées. Et demandent que l’on évalue nos connaissances réelles pour définir démocratiquement une stratégie sanitaire.

Avis au lecteur : cette tribune devait initialement paraître dans le "Journal du Dimanche" (JDD) ce 27 septembre 2020. Acceptée le samedi matin par le journaliste en charge de la rubrique "Tribune/Opinions", elle devait paraître intégralement sur le site Internet du journal et faire l’objet d’un article dans la version papier du lendemain. Le journaliste nous disait s’en féliciter car cela allait permettre un débat contradictoire avec d’autres opinions très alarmistes exprimées ce jour dans ce journal. À 16h, ce journaliste nous a pourtant prévenu que sa rédaction en chef interdisait la publication. Certitude de détenir soi-même la vérité ? Couardise ? Volonté de ne pas déplaire au gouvernement ? Nous ignorons les raisons de cette censure que personne n’a jugé utile (ou tout simplement courtois) de nous expliquer. 

Tandis que le gouvernement prépare une nouvelle loi (la quatrième en 6 mois !) prolongeant le « régime d’exception » qui a remplacé « l’État d’urgence » sanitaire, le ministère de la Santé a encore annoncé mercredi 23 septembre des mesures restrictives des libertés individuelles et collectives qu’il prétend fondées scientifiquement sur l’analyse de l’épidémie de coronavirus. Cette prétention est contestable. Nous pensons au contraire que la peur et l’aveuglement gouvernent la réflexion, qu’ils conduisent à des interprétations erronées des données statistiques et à des décisions administratives disproportionnées, souvent inutiles voire contre-productives.

 

Que savons-nous de cette épidémie et de son évolution ?

Le SARS-CoV-2 menace essentiellement les personnes dont le système immunitaire est fragilisé par le grand âge, la sédentarité, l’obésité, des comorbidités cardio-respiratoires et des maladies sous-jacentes de ces systèmes. Il en découle que la priorité sanitaire est de protéger ces personnes fragiles : le respect des gestes barrières et le lavage des mains en sont deux des clés.

Le SARS-CoV-2 circule dans le monde depuis environ un an. Il continuera à circuler, comme l’ensemble des autres virus qui vivent en nous et autour de nous, et auxquels nos organismes se sont progressivement adaptés. L’espoir de faire disparaître ce virus en réduisant à néant la vie sociale est une illusion. D’autres pays, en Asie comme en Europe, n’ont pas eu recours à ces pratiques médiévales et ne s’en sortent pas plus mal que nous.

Quant à l’évolution, l’idée d’une « deuxième vague » reproduisant le pic de mars-avril 2020 n’est pas un constat empirique. C’est une théorie catastrophiste issue de modélisations fondées sur des hypothèses non vérifiées, annoncée dès le mois de mars et ressortie des cartons à chaque étape de l’épidémie : en avril lors du soi-disant « relâchement » des Français, en mai avant le déconfinement, en juin pour la Fête de la musique, en été pour les « clusters » de Mayenne ou les matchs de foot, et à nouveau cet automne face à une augmentation des cas certes significative, mais lente et grevée d’incertitudes diagnostiques. Au final, cette prétendue « deuxième vague » est une aberration épidémiologique et l’on ne voit rien venir qui puisse être sérieusement comparé à ce que nous avons vécu au printemps dernier.

 

On ne compte plus les mêmes choses

Nous voyons enfin que, pour des raisons difficiles à cerner (panique, pression politique ou médiatique… ?), les autorités sanitaires françaises ne parviennent pas à stabiliser une communication honnête sur les chiffres de l’épidémie [1]. Elles ont surtout abandonné l’indicateur fondamental, la mortalité, pour ne retenir que celui de la positivité de tests pourtant incapables de distinguer les sujets malades des personnes guéries. Cette politique du chiffre appliquée aux tests conduit à une nouvelle aberration consistant à s’étonner du fait qu’on trouve davantage aujourd’hui ce qu’on ne cherchait pas hier. Elle conduit par ailleurs à des classements des départements ou des régions en zones plus ou moins « dangereuses » à qui l’on donne de jolies couleurs qui cachent la fragilité et l’arbitraire du comptage : untel se retrouvera en « zone rouge » alors qu’il y a moins de dix patients en réanimation, un autre verra tous ses restaurants fermés sans que l’on ait la preuve que ce sont des lieux de contamination majeurs. Tout cela n’est guère cohérent.

Les autorités sanitaires ne s’interrogent pas non plus sur la surmortalité à venir des autres grandes causes de décès [2] (cancers, maladies cardio-vasculaires) dont la prise en charge est délaissée, ni sur le fait qu’une partie des sujets classifiés parmi les personnes « décédées de la Covid » sont en réalité mortes en raison d’une autre pathologie [3] mais classifiées Covid parce qu’elles étaient également porteuses du virus. Or des études récentes montrent que ce groupe pourrait constituer jusqu’à 30 % des décès au Royaume Uni ces dernières semaines [4]. Cette façon de compter de plus en plus comme « morts du Covid » des personnes en réalité atteintes avant tout d’autres maladies est probablement l’explication principale du fait que, comme cela est écrit en toutes lettres sur le site de l’INSEE [5] : « Depuis le 1ᵉʳ mai, on ne constate plus en France d’excédent de mortalité par rapport à 2019 ».

Il découle de tout ceci qu’il n’y a pas de sens à paralyser tout ou partie de la vie de la société en suivant des raisonnements qui sont parfois erronés dans leurs prémisses mêmes. Il est urgent d’arrêter l’escalade, d’accepter de remettre à plat nos connaissances scientifiques et médicales, pour redéfinir démocratiquement une stratégie sanitaire actuellement en pleine dérive autoritariste.

 

Les signataires

Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN

Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS

Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097

Louis Fouché, médecin, anesthésiste réanimateur à l’Hôpital de la Conception

Olivier Lhoest, médecin anesthésiste réanimateur

Olivier de Soyres, médecin, réanimateur à la clinique des Cèdres

Elise Carpentier, professeur de droit public à l’Université d’Aix-Marseille

André Comte-Sponville, philosophe

Christian Perronne, chef du service d’infectiologie à l’hôpital de Garches, professeur à l’Université de Versailles Saint Quentin-Paris Saclay

Anne Atlan, directrice de recherche au CNRS, généticienne des populations et sociologue

Alain Wurtz, professeur émérite de chirurgie thoracique à l’Université de Lille

Bernard Swynghedauw, biologiste, directeur de recherche émérite à l’INSERM

Catherine Gire, chef de service de réanimation, soins intensifs et néonatologie à l’Hôpital Nord de Marseille

Bernard Dugué, docteur en pharmacologie, docteur en philosophie

Jean-Louis Rouvillain, médecin, orthopédie traumatologie, CHU La Meynard (Fort-de-France)

Jean Bulard, médecin généraliste (Polynésie française)

Marta Barreda González, médecin généraliste, spécialiste en Santé Publique

Laurent Durinck, médecin, anesthésiste

Lisbeth Girard-Claudon, médecin généraliste

Tamara Baron, psychologue à la Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré

Charles Menard, médecin, psychiatre

Françoise Robinson, docteur en médecine (Bron)

Richard Rodriguez, médecin généraliste

Elisabeth Pouffier, médecin généraliste

Emmanuelle Lemonnier, médecin généraliste

Lionel Ferrier, médecin généraliste

Sabine dé Monvallier, médecin généraliste

Didier Montet, docteur en sciences et technologie alimentaire, HDR en biochimie

André Burnol, ingénieur ENSTA Paris, docteur en hydrogéochimie

Arnaud Plagnol, psychiatre, professeur de psychologie à l’Université Paris 8

Isabelle Vinatier, professeur émérite en sciences de l’éducation, université de Nantes

Marnix Dressen-Vagne, professeur de sociologie à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

Nicolas Sembel, professeur de sociologie à l’Université d’Aix-Marseille

Pascal Ragouet, professeur de sociologie à l’Université de Bordeaux

Pascal Roman, professeur de psychologie à l’Université de Lausanne

Bruno Péquignot, professeur émérite de sociologie à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle

Marianne Bordenave-Jacquemin, maître de conférences en physiologie végétale à la Sorbonne-Université

Éric Desmons, professeur de droit public à l’Université Sorbonne Paris Nord

Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l’Université de Bourgogne Franche-Comté

Dominique Labbé, politiste, enseignant émérite à l’Université de Grenoble-Alpes

Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur

Amandine Thomasset, psychiatre, praticien hospitalier en Loire Atlantique

Romain Torrents, médecin hospitalier, pharmacologie clinique, Centre Antipoison et de Toxicovigilance

Laure Farnault, médecin, praticien hospitalier en Hématologie (Marseille)

Thierry Medynski, médecin généraliste

Christophe Leroy, biologiste, docteur en Biologie moléculaire et cellulaire

Béatrice Segurens, chercheuse en génétique et métagénomique au CEA

Jean-François Lesgards, biochimiste, chercheur au CNRS

Alain Deville, physicien, Professeur émérite à l’Université Aix-Marseille

Cécile Fortanier, docteur en Economie de la Santé, Cadre Hospitalier

Frédéric Schnee, Médecin gériatre coordonnateur en EHPAD

Gilles Perrin, médecin, anesthésiste réanimateur à l’Hôpital de la Conception

Yves-Marie Mattheyses, Infirmier Anesthésiste

Bernard Lamizet, ancien professeur des universités à l’Institut d’Études politiques de Lyon

Alexandra Henrion-Caude, chercheur, ancienne directrice de recherche INSERM

Vincent Pavan, maître de conférences en mathématiques à l’Université d’Aix-Marseille

Peter El Baze, médecin Ancien attaché des Hôpitaux du CHU de Nice

Hélène Banoun, pharmacien biologiste, docteur en pharmacologie moléculaire

Soizic Noël-Bourgois, infirmière diplômée d’Etat, docteur en ethno-anthropologie

Sophie Dessauvages, aide-soignante diplômée d’État

Monique Lamizet, médecin généraliste

Thierry Gourvénec, pédopsychiatre

Françoise Giorgetti-D’Esclercs, médecin Oto-rhino-laryngologiste

Arnaud Rey, chercheur en psychologie au CNRS

Alexandra Menant, chercheuse en biologie au CNRS

Philippe Brouqui, médecin, chef du pôle des maladies infectieuses au CHU de La Timone-IHU Méditerranée Infection

Claire Neirinck, professeur émérite de droit à l’Université Toulouse 1 Capitole

Pascal Sacré, médecin, anesthésie-réanimation

Jean-Michel Crabbé, médecin généraliste

Nicole Roattino, pharmacien hospitalier

Clotilde Branly, sage-femme à l’Hôpital de Sarlat

Brigitte Weiss, médecin généraliste

Hubert Sroussi, médecin généraliste

Valérie Giraud, sage-femme sexologue, Dordogne

Jean-Jacques Coulon, médecin généraliste (Bourges)

Christophe Dargere, sociologue, chercheur associé au Centre Max Weber

Stéphane Tessier, médecin de santé publique, docteur en sciences de l’éducation

Violaine Guérin, médecin endocrinologue et gynécologue

Alain Le Hyaric, médecin spécialiste Santé Publique (Paris)

Guillaume Barucq, médecin généraliste à Biarritz

Franck Enjolras, psychiatre et docteur en anthropologie (EHESS, Iris)

Claude Gautier, professeur de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure (Lyon)

Agnès Florin, professeur émérite de psychologie de l’enfant à l’Université de Nantes

Colette Anné, mathématicienne au CNRS (Nantes)

Jean-Luc Viaux, professeur émérite de psychologie à l’Université de Rouen

Benoit Marpeau, maître de conférences en histoire à l’Université de Caen-Normandie

Hervé Joly, historien, chercheur au CNRS (Lyon)

Bénédicte Helfer, médecin, risques sanitaires majeurs et gestion de crise

Jean Emsallem, médecin angéiologue, enseignant à la Faculté de médecine de la Sorbonne Université

Charalambos Apostolidis, professeur de droit public à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté

Mathias Delori, politiste, chargé de recherche CNRS

Christopher Pollmann, professeur de droit public à l’Université de Lorraine

Farhad Khosrokhavar, professeur émérite à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales

Maryse Esterle, sociologue, enseignante-chercheure honoraire à l’Université d’Artois

Thierry Oblet, maître de conférences en sociologie, Université de Bordeaux

Bernard Lamizet, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication à l’IEP de Lyon

Christophe Leroy, biologiste, docteur en biologie moléculaire et cellulaire

Docteur Jean-Pierre Letourneur, médecine, hépatogastroentérologue (Saint-Malo)

Morgane Miegeville, cadre de santé, responsable pédagogique (Paris)

Martine Mérour, médecin pneumologue retraitée

Brigitte Agostini, infirmière libérale (Corse du Sud)

Sybille Burtin-Philibert, médecin spécialiste de Santé Publique

Vincent Reliquet, médecin, Comité Médical AIMSIB (Tourcoing)

Marie-José Minassian, professeur émérite de philosophe à l’Université Paris 8

Bernard Banoun, professeur de lettres à Sorbonne Université

Gérard Ostermann, professeur de thérapeutique, médecine Interne et psychothérapeute

François Gastaud, chirurgien Orthopédiste (Strasbourg)

Alix Moulanier, médecin généraliste

Fouad Daoud, médecin, ostéopathe, psychanalyste

Laurent Sedel, médecin, ancien chef de service en orthopédie à l’hôpital Lariboisière

Jean-Michel de Chaisemartin, médecin psychiatre des hôpitaux honoraire (Finistère)

Patrick Bellier, médecin du sport, pneumologue allergologue (Sainte-Foy-les-Lyon)

Dominique Géraud-Coulon, médecin rééducateur (Gap)

Anne-Gabrielle Mottier, orthophoniste

Koryna Socha, médecin anatomopathologiste

Jean-François Pascal, médecine, chef de service SSR, gériatre

Jean-Luc Stanek, Santé Navale et chirurgien-dentiste

Rose-Marie Castello, médecin du travail et médecin généraliste (Paris)

Florence Laaziri, infirmière libérale

Véronique Orth-Weyers, médecin généraliste (Fort-de-France)

Pierre Concialdi, chercheur en sciences sociales

Rémy Marchal, professeur des universités à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

Marc Richevaux, magistrat, maître de conférences à l’Université du Littoral Côte d’Opale

Laetitia Gorius, infirmière Diplômée d’Etat

Delphine Rive, médecin généraliste à Rezé

David Esfandi, médecin, psychiatre (Bordeaux)

Nadia Lamm, enseignant émérite à l’Université de Rouen

Paméla Pang, infirmière

Valérie Legrand, infirmière libérale

Nicole Chaudiere, pharmacienne

Mariane Huart, infirmière Diplômée d’Etat et ostéopathe

Véronique Ahari, médecin généraliste (Poitiers)

Éric Ménat, médecin généraliste (31)

Sandrine Thiou, médecin généraliste à Besançon

Patrick Roux, médecin libérale et praticien attaché au CHU de Clermont-Ferrand

Julien Petit, médecin du sport

Serge Rader, pharmacien (Paris)

Arnauld Cabelguenne, pharmacien, Docteur en Toxicologie et Cancers

Marie-Claire Cabelguenne, pharmacien, Coordinatrice MSP du Lectourois (Gers)

Katia Chaussepied, infirmière

Marc Roux, professeur honoraire de Zootechnie

Caroline Gautier, infirmière

Évelyne Gandais, médecin dermatologue

Jérôme Reynier, docteur en psychologie sociale, enseignant en BTS

Michaël Ramain, médecin, ancien Attaché des Hôpitaux de Paris

Roseline Marie, médecin généraliste (Balaruc-les-Bains)

Sébastien Aubert, professeur de génie mécanique à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

Michelle Zancarini-Fournel, historienne, professeur émérite à l’Université de Lyon

Patricia Melot, médecin généraliste

Delphine Pages, médecin généraliste

Sylvie Laval, psychiatre

Lucie Jouvet Legrand, socio-anthropologue, maîtresse de conférences à l’Université de Franche-Comté

Launay-Kong Hélène, infirmière libérale

Bernard Gaillard, psychologue, professeur émérite à l’Université de Rennes 2

Alix Moulanier, médecin généraliste

Philippe Raymond, médecin généraliste (Bourg-en-Bresse)

Murielle Dellemotte, médecin du travail

Sandrine Vansnick, infirmière

Isabelle Aubert, maitre de conférences HDR à l’Université de Bordeaux

Pascal Lardellier, professeur à l’Université de Bourgogne

Myriam Balsat, médecin généraliste

Vincent Manns, médecin généraliste (46)

Jean-Louis Thillier, médecin, immunopathologiste

François Alaux, médecin spécialiste à Montauban

Jacques Bassier, médecin nutritionniste

Guy Chapouillié, professeur émérite à l’ENSAV Université Jean-Jaurès

Catherine Schall Pruvost, médecin généraliste

Christophe Robin, médecin généraliste (Bayonne)

Frédéric Barbe, maître de conférences associé à l’Ecole d’Architecture de Nantes

Françoise Auban, médecin généraliste (Marseille)

Marc Arer, médecin généraliste (Saint-Etienne)

Pierre-André Bouillet, médecin généraliste

Michel Boudet, médecin généraliste

Nicole Karsenti, médecin, nutritionniste

Michel Soussalin, chirurgien AIHP ACCA des Hôpitaux de Paris

Jean-Baptiste Mouzet, praticien hospitalier, Gériatre, soins de suite

Caroline Mouzet-Heaulmé, Médecin généraliste

Joël Rezzouk, médecin, chirurgien

Sylvie merlier, Docteur en pharmacie

Patrick Sautereau, médecin généraliste, (Caen)

Michel Angles, médecin généraliste, (Rodez)

Sylvie Merlier, pharmacien

Didier Delaitre, médecin légiste, Le Bourget

Eugenia Lamas, chercheuse en éthique de la recherche biomédicale à l’INSERM

Élisabeth Delaygue Bevan, médecin nutritionniste

Didier Girard, médecin généraliste (Paris)

Véronique Mathevet, infirmière

Bénédicte Dassonville, médecin généraliste (Beaufort-en-Anjou)

Stéphanie Rochet, docteur en pharmacie

Anne Catherine Martin, médecin généraliste (71)

Nathalie Demonté Dubruque, médecin généraliste (34)

Christophe Petiau, médecin, neurologue (Strasbourg)

Nathalie Caradot, médecin généraliste (Sainte-Foy-les-Lyon)

Philippe Laurent, médecin généralist

Michèle Leclerc-Olive, chercheure émérite au CNRS

Michel Joubert, professeur émérite de sociologie à l’Université Paris 8

Marie Pierre Brau Nogué, infirmière clinicienne (Bagnères-de-Bigorre)

Véronique Chevalier, infirmière

Olivier Esteves, professeur de civilisation des pays anglophones à l’Université de Lille

Pierre-Yves Santiago, chirurgien oculaire, Institut Ophtalmologique de l’Oues

Léna Barbancey, infirmière (Anduze)

Ambre Limouzy, infirmière libérale

Pascal Poteri, infirmier

Guillaume du Manoi, médecin généraliste

Pascale Gillot, maître de conférences en philosophie à l’Université de Tours

Jean-Pierre Eudier, chirurgien-dentiste

Paul-André Bellot, médecin généraliste

Ghislaine Nicola Deloffre, médecin généraliste

Florent Gaudez, professeur de sociologie à l’Université Grenoble-Alpes

Philippe Bos, médecin anesthésiste retraité (46)

Christian Lagasse, médecin généraliste (82)

Claire Lenclud, médecin généraliste (38)

Pascale Brun, médecin, acupuncteur

Dominique Domergue-Anguis, médecin gynécologue (Amboise)

Pascal Mensah, médecin généraliste

Jeanine Jemet, médecin généraliste

Dominique Carpentier, médecin généraliste (Vallesvilles)

Didier Blanc, professeur de droit public à l’Université de Toulouse

Jean-Pierre Garcia, médecin généraliste (Paris)

Soad Zahaf Leghmizi, psychiatre (Seine et Marne)

Gérard Le Roux, médecin généraliste retraité

Jean-François Bayart, professeur de science politique à l’IHEID

Fanny Morin, médecin généraliste

Isabelle Autonne, médecin généraliste

 
 

 

«Covid-19: nous ne voulons plus être gouvernés par la peur» : la tribune de chercheurs et de médecins

Dans une tribune pour le Parisien, 35 chercheurs, universitaires et médecins, dont Jean-François Toussaint et Laurent Mucchielli, critiquent la communication du gouvernement sur la crise du Covid, qu’ils jugent trop anxiogène.

https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-nous-ne-voulons-plus-etre-gouvernes-par-la-peur-la-tribune-de-chercheurs-et-de-medecins-10-09-2020-8382387.php

Lire la suite

À qui confieriez-vous votre vie ? par Dominique Muselet (4-5 juin 2020)

25 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Opération Coronavirus, #Lettres

L'humilité, c'est être dans la vérité.

 

Sainte Thérèse d'Avila

 

Celui qui peut, agit. Celui qui ne peut pas, enseigne.

 

George Bernard Shaw.

 

 

4-5 juin 2020

 

BFM TV, une des TV officielles de la Macronie, s’est apparemment sentie obligée d’interviewer le Professeur Raoult après que l’émission  « 24 heures Pujadas » a réalisé un record historique d’audience, avec plus de 720 000 téléspectateurs, grâce à ce même professeur, quelques jours auparavant.

 

L’interview

 

BFM TV a dû se déplacer à Marseille, vu que l’illustre professeur n’a ni le temps, ni l’envie, de monter à la capitale. La TV a dépêché une de ses journalistes vedettes, Madame Ruth Elkrief, accompagnée d’une débutante, aussi sotte qu’effrontée, qu’elle a protégée, avec l’énergie d’une mère poule, des coups de patte de l’ours Raoult, tout au long de l’interview. Dépêchez-vous, avant que BFM TV ne les efface, d’aller lire les commentaires sous la vidéo, c’est un vrai régal.

C’est quelqu’un ce professeur  Raoult ! Il a réussi à résister à l’entreprise d’abaissement du débat dans laquelle essayaient de l’entraîner, sans relâche, les deux pimbêches de BFM TV. Il a réussi à dire ce qu’il avait à dire, sans que cela cesse un instant d’être passionnant et instructif ni de sonner juste, malgré les interruptions incessantes et les questions, si on peut appeler ainsi les interventions à la fois prétentieuses, orientées et ras des pâquerettes des deux dames, plus occupées à se faire valoir, par des remarques qui se voulaient intelligentes et documentées comme des topos de wikipedia en ce qui concerne la débutante cooptée, et par la projection de ses propres ambitions mesquines sur un scientifique dont elle ne peut comprendre ni le talent, ni la noblesse d’âme pour la vétérante.

Il y a eu un moment particulièrement émouvant et significatif quand le professeur a expliqué qu’il s’était senti le devoir d’agir comme il l’avait fait parce qu’il avait pensé « que ce pays partait dans le mur, que le bateau était en train de couler et qu’il fallait l’empêcher de couler ». Il a eu, à mon sens, tout à fait raison d’ajouter : « et si autant de monde m’a écouté, c’est parce que ce sentiment était immensément partagé ». Le professeur s’est montré sincère et vrai tout au long de l’entretien, ce qui contrastait avec l’affectation de Ruth Elkrief et la prétention satisfaite de sa jeune comparse.

 

Le décryptage sur un plateau

 

Le même soir, toujours sur BFM TV, un plateau de décrypteurs (chargé de remâcher l’interview pour le régurgiter en mode petites phrases ou jugements de valeur à des téléspectateurs trop débiles pour comprendre autre chose) s’en donnait à cœur joie, dénonçant avec alacrité la haute opinion que le professeur avait de lui-même et la cruauté dont il avait fait preuve à l’égard de la protégée de Ruth Elkrief. Quelle jouissance, pour ces médiocres, de pouvoir se moquer en toute impunité d’un grand homme qui ne cache pas son mépris pour eux, ou pire encore, son indifférence ! « Je ne regarde pas la télé ! » a-t-il lancé aux deux femmes sûrement convaincues qu’on ne peut survivre sans BFM TV. A défaut de pouvoir l’égaler, ces faiseurs d’opinion serviles et lâches peuvent au moins le tourner en ridicule. Quelle revanche !

On sentait quand même, chez certains d’entre eux, un certain embarras à aller plus loin dans l’opération de discrédit du scientifique dont les seuls défauts sont de ne pas être à la botte du pouvoir et d’avoir raison, parce que l’étude du Lancet sur laquelle ils avaient compté pour en finir avec lui vient juste de leur claquer dans les pattes, et que l’OMS, qui a comme premier financeur Bill Gates, le Monsieur vaccin international, a annoncé dans la foulée qu’il reprenait les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.

 

Les études

 

Bill Gates sait très bien qu’il n’a pas besoin de s’en faire. Il n’y aura sans doute jamais d’étude sérieuse sur le protocole de soins du Pr. Raoult qui pourrait nuire à son projet de vacciner toute la planète de gré ou de force, parce que, selon un des décrypteurs du plateau, Jean-François Toussaint, médecin, professeur de physiologie à l’Université Paris-Descartes, « l’épidémie est en train de s’arrêter dans le monde entier et il n’y aura plus de recrutement », c’est à dire plus assez de malades pour servir de cobayes.

Tout ça, c’est de la faute du Pr. Raoult. Il aurait dû écouter ce que les plateaux successifs de médecins d’opérette et d’éditorialistes zélés n’ont cessé de lui répéter. Il aurait dû faire des essais randomisés au début de l’épidémie. Il aurait dû obtenir des malades qu’ils acceptent de recevoir un placebo au lieu de l’hydroxychloroquine salvatrice. Mais ce que les médecins de plateaux, les statisticiens déshumanisés et les médias accros au buzz et à big pharma ne peuvent ni ne veulent comprendre, c’est que les gens ne veulent pas qu’on leur administre un placebo quand ils ont attrapé le virus. Ils veulent qu’on les soigne, un point c’est tout !

« Et vous, que feriez-vous s’il s’agissait de vous, de votre famille, de vos enfants ? » demande le professeur à Madame Elkrief, qui botte en touche et lui refait le même reproche deux minutes plus tard, comme si le professeur ne lui avait pas répondu. Madame Elkrief ne peut pas comprendre ce que lui a répondu le professeur parce qu’elle fait partie de la caste. Ce n’est pas sur elle qu’on fera des essais cliniques, mais sur quelques pauvres ères, quelques riens, quelques sans dents. Elle ne peut pas comprendre que le professeur refuse de donner à ces pauvres rebuts de l’humanité une occasion de servir pour une fois à quelque chose, en mourant pour démontrer l’efficacité d’un traitement dont elle pourra ensuite bénéficier en toute sécurité, puisque les procédures auront été respectées. Tout est dans la procédure, n’est-ce pas ? La procédure imposée par des pseudo-scientifiques, des hauts-fonctionnaires, qui n’ont justement qu’un seul talent : pondre des procédures, des protocoles, des conventions, des réglementations. Ils ont d’ailleurs donné le meilleur d’eux-mêmes dans les Protocoles de déconfinement, jugés pour la plupart impraticables.

 

Une star

 

Mais ce qui a vraiment énervé les élites qui étaient sur le plateau de BFM TV, c’est que le Pr. Raoult  dise de lui-même qu’il est une star dans le domaine scientifique, qu’il revendique pour lui-même le statut d’élite. Qu’il énumère ses découvertes et ses succès. A vrai dire cela m’a surprise aussi, surtout de se revendiquer élite, une élite si discréditée que le mot évoque immédiatement la corruption, la cupidité, l’ignorance, la manipulation, le mensonge, la bêtise.

Je n’ai aucune confiance dans l’Establishment. Je me suis rendu compte, il y a déjà longtemps, que la vérité est souvent presque exactement le contraire de ce que les tenants de l’ordre établi affirment. J’ai tendance à avoir de la sympathie pour les victimes des puissants, ceux et celles qu’ils persécutent, pourchassent et ostracisent, tout en étant bien consciente que la victime n’est pas toujours celle qu’on croit. J’ai donc écouté presque toutes les interventions du professeur et suivi attentivement la polémique, et s’il y a un traitement que j’ai trouvé inacceptable, ce n’est pas celui du Pr Raoult (l’hydroxychloroquine) - je ne suis pas médecin - c’est celui que la caste a réservé au Pr. Raoult.

Au début, dans les vidéos, il était très modeste. Il ne faisait pas état de ses performances personnelles. Il se contentait de défendre son traitement. Ce n’est que dans l’interview avec Pujadas qu’il a pris le parti de parler de lui-même comme un autre le ferait, comme on rédige une fiche wikipedia ou la page de garde d’un ouvrage. Il savait forcément que les médiocres de l’intelligentsia scientifique, médiatique, politique qui étaient après lui, en profiteraient pour le tourner en ridicule et le traiter de vantard, de flagorneur, etc, mais ce n’est pas à eux qu’il voulait parler, c’était aux téléspectateurs, aux gens qui lui avaient fait confiance, à ceux qui pourraient avoir besoin de lui.

Je crois que le Pr. Raoult voulait leur dire en substance : la classe dirigeante et sa clientèle scientifique et médiatique  me poursuivent de leur dédain, de leur jalousie, de leur haine parce que je ne suis pas du sérail et que je ne me conforme pas à leurs règles, mais ne les croyez pas, ils ne savent pas de quoi ils parlent, mon équipe et moi, nous savons de quoi nous parlons. D’ailleurs, voilà notre palmarès…

L’Etude du Lancet a paru le 22 mai. La caste en a immédiatement profité pour donner le coup de pied de l’âne au Pr. Raoult. Véran, le ministre de la santé, a passé un décret le samedi, le samedi !!! pour interdire l’hydroxychloroquine. Je me suis dit qu’il sautait sur l’occasion de rectifier l’erreur qu’il avait commise en autorisant le traitement au stade final de la maladie, quand il devenait dangereux de le prescrire, et, en même temps, d’en finir avec le Pr. Raoult.

L’interview  avec Pujadas, le 26 mai, donnait au Pr. Raoult un accès direct à des milliers de téléspectateurs au moment où ses adversaires semblaient avoir enfin  prouvé qu’il avait tort. Le professeur a décidé d’écouter Sainte Thérèse d’Avila, selon qui « l'humilité, c'est être dans la vérité », et de dire qui il était, sans honte, sans fard et sans fausse modestie. Il a joué le tout pour le tout. Il fallait que les gens sachent ce qu’il valait pour qu’ils aient confiance en lui, son équipe, ses travaux, etc. L’avenir de son institut et de ses recherches en dépendaient sans doute.

On ne saura jamais si ce changement d’approche aurait suffi à sauver le soldat Raoult, puisqu’il s’est rapidement avéré que l’étude du Lancet était « foireuse » comme il l’avait dit, et que loin d’avoir tort, il avait raison sur toute la ligne…

 

Élites et modèles

 

Dans l'interview, le Pr. Raoult a parlé d'élites, de héros, de modèle. Il a expliqué que les gens avaient besoin d’imiter des personnes qu’ils admiraient. C’est, en effet, comme cela que l’on grandit, que l’on s’épanouit, que l’on se révèle à soi-même. Le problème aujourd’hui, c’est que les héros, les élites, les modèles qu’on nous présente n’ont rien d’admirable, bien au contraire. Ce sont pour la plupart d’arrogants crétins, dont le seul titre de gloire est de faire partie des 1% les plus riches ou de leurs réseaux.

Il est frappant de constater que Xerfi canal, un site consacré au management qu’on ne peut pas soupçonner de gauchisme débridé, pointe régulièrement la stupidité, l’incompétence, le manque de vision et d’imagination de nos élites managériales, le sel de la Macronie et de la haute administration française. Une de ses dernières vidéos porte sur la stupidité fonctionnelle, qui touche surtout les plus diplômés et qui est le fruit de trois renoncements successifs :

1. Renoncement à s'interroger sur ce qui fait l'air du temps, la doxa.

2. Renoncement à se poser la question du pourquoi de l'action.

3. Renoncement à s'interroger sur les conséquences de ses actions.

 

Voilà les gens que notre société nous propose comme modèles. Est-il étonnant que lorsque, tout à coup, un homme comme Raoult sort de l’ombre, il devienne un héros aux yeux du peuple ? Mais la caste qui hait de tout son cœur les vraies élites, les vrais héros, les vrais humains, parce qu’ils sont incorruptibles, fera tout pour l’abattre. Les médias de classe n’ont pas réussi à le marginaliser, le discréditer, le salir, le décourager, la caste va donc changer de braquet et actionner sa justice de classe. Déjà le 26 avril il a été menacé par l’Ordre des médecins : « Mis en cause par l’Ordre des médecins, le Pr Raoult met les choses au point ». Et selon Closer : « Le Canard enchaîné révèle, mercredi 3 juin 2020 que Didier Raoult a été signalé par un de ses confrères qui assure que le professeur a administré à ses patients de l'hydroxychloroquine sans un consentement formel de leur part. » Les médias se pourlèchent les babines, rien de mieux pour l’audience qu’un lion attaqué de tous les côtés par une armée de mercenaires dans une arène sans issue.

Les signalements de ses confrères sont probablement tout aussi foireux que toutes les autres accusations dont le professeur a fait l’objet, des menaces de l’Ordre des médecins, aux calomnies des médias et des médecins de cour, en passant par l’étude du Lancet.

Le professeur Raoult est prêt et il ne cédera pas aux menaces et au chantage. « Dans toutes les crises, il y a une personnification, il faut quelqu’un qui symbolise les crises, et cette fois c’est tombé sur moi… Ce que j’ai voulu, la seule chose que j’ai pu faire, c’est de dire : je résiste à tout, parce que dans ma famille on résiste à tout. Voilà ! Ça ne m’ennuie pas que les gens me tapent dessus parce que ça me montre que je suis capable de supporter l’extrême », a prévenu le professeur Raoult, au début de l’interview, en dépit des innombrables  interruptions et commentaires insensibles et vulgaires de Madame Elkrief.

 

Que la caste réussisse ou non à se débarrasser du Professeur Raoult, il est et restera pour nous un modèle parce qu'il nous a obligés à se poser la vraie question, la seule question qui vaille: À qui confierions-nous votre vie? À des scientifiques de bureaux qui ne pensent qu'aux procédures, aux statistiques et aux coûts, ou à un praticien reconnu qui considère ses patients comme des personnes et qui fait passer leur guérison avant tout? À des scientifiques d'appareil dont la seule ambition est de faire carrière et qui changent d'avis comme de chemise en fonction du vent, ou à un praticien, célèbre dans le monde entier, qui, dans la tempête, a gardé le cap, envers et contre tout, sans faiblir, et sans trahir ?

 

Dominique Muselet

 

Source: https://www.salaireavie.fr/post/élites-contre-élites

 

Retrouvez Dominique Muselet sur l'excellentissime site:

Levilainpetitcanard.be

https://www.levilainpetitcanard.be/author/dmuselet/

et sur mondialisation.ca

https://www.mondialisation.ca/author/dominique-muselet

La journaliste: "Pendant combien de temps allons-nous devoir porter le masque ?"

Pr. Raoult: "Je l'ignore, je n'y connais rien en politique."

 

(Le Pr. Didier Raoult interviewé par une journaliste)

À qui confieriez-vous votre vie ? par Dominique Muselet (4-5 juin 2020)
Lire la suite

Retour sur le conseil scientifique de l'IHU - Entretien avec le Pr. Didier Raoult (21 oct 2020)

21 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Opération Coronavirus, #France, #Sciences

Retour sur le conseil scientifique de l'IHU - Entretien avec le Pr. Didier Raoult (21 oct 2020)

15:08: "Qui meurt vraiment de ça ? en réalité, bien sûr, ce sont des gens qui ont une espérance de vie extrêmement courte, 99% fois sur 100... et qui ne modifient pas, pour le moment, d'après ce que l'on voit, de manière très significative, l'espérance de vie ici à Marseille".

Pr. Didier Raoult

Lire la suite

Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh (Club d'Izborsk, 20 octobre 2020)

20 Octobre 2020 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Club d'Izborsk (Russie), #France, #Politique, #Guerre, #Iran

Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh (Club d'Izborsk, 20 octobre 2020)

Nikolay Starikov : la Russie doit arrêter la guerre au Karabakh

20 octobre 2020.

 

https://izborsk-club.ru/20034

 

 

В. Vorsobin :

 

- Vladimir Vorsobin au micro. Et, bien sûr, nous allons maintenant parler de ce crime sauvage qui a été commis en France. Le professeur Samuel Paty a été décapité. Et il se trouve que le meurtrier était un homme de nationalité tchétchène, et il venait de Moscou, qui, bien sûr, était hypnotisé par beaucoup. Laissez-moi vous rappeler pourquoi cela s'est produit. Parce que le professeur montrait à ses élèves les caricatures du prophète Mahomet nu, pour lesquelles il a été poignardé. Et maintenant, beaucoup de gens se disputent (comme cela semble cynique) pour savoir s'il pourrait faire quelque chose. Nikolaï, cet énoncé de la question ne te semble-t-il pas farfelu ?

 

N. Starikov:

 

- Cela ne me semble pas sauvage. Je pense qu'il est nécessaire de comprendre cette situation, car ce n'est pas la première et, malheureusement, pas la dernière. Ecoutez, il est très clair que provoquer les musulmans à faire quelque chose qui, de leur point de vue, est catégoriquement inacceptable. J'ai la question suivante. Si ce professeur de français n'avait pas montré les caricatures du prophète, cela aurait-il eu un impact négatif sur le projet éducatif ? Quelle est la nécessité de faire quelque chose qui provoque à l'avance la colère, l'indignation, et peut-être des actions aussi, à mon avis, bien sûr, inadéquates et dures. Nous l'avons déjà vu avec Charlie Hebdo, lorsque les dirigeants européens se promenaient dans le centre de Paris en se tenant la main et pensaient qu'en agissant ainsi, ils luttaient contre le terrorisme international.

 

Et maintenant, cette tragédie est utilisée pour diaboliser une fois de plus la Russie. La logique est très délicate. Qui a perpétré ce crime ? Un Tchétchène de nationalité, qui vient de Russie, donc dans un sens la Russie est à blâmer. Le fait qu'il ait été en Tchétchénie à l'âge de deux ans, qu'il ait ensuite vécu en Russie et que toute sa vie consciente se soit déroulée en France n'intéresse personne. Autrement dit, cette tragédie devient un élément de la guerre de l'information contre notre pays. C'est d'une part. Et d'autre part, il y a un crime. Et nous regardons les forces de l'ordre françaises agir. Ils arrêtent toute la famille de ce jeune homme. Si la même chose s'était produite en Russie, je peux imaginer quel genre de cri aurait été poussé. La question est de savoir pourquoi vous arrêtez ses proches, quel genre de plaintes avez-vous contre eux ? Si vous voulez les interroger, alors interrogez-les. Mais les Français sont aussi durs qu'ils peuvent l'être. Pourquoi ? Parce que c'est la France, ils peuvent le faire, et si cela arrive en Russie ou en Tchétchénie, les forces de l'ordre ne peuvent pas le faire.

 

Ici, je pense que c'est l'occasion de discuter de la situation même, lorsqu'au départ un groupe important de personnes est provoqué pour des actions qui peuvent aller au-delà de la loi. Car pour eux, ce genre de comportement est catégoriquement inacceptable, et cela est connu d'avance. Alors pourquoi le faire ?

 

В. Vorsobin :

 

- Kadyrov a déjà commenté ce meurtre. "Je suis catégoriquement contre le terrorisme", a-t-il déclaré. - Je vous invite à ne pas provoquer les croyants.

 

Et maintenant, nous passons à un autre sujet intéressant. À mon avis, nous avons un article dans le code pénal concernant la justification du terrorisme. Après tout, dès que nous avons commencé à parler de ce que nous pouvons comprendre, ils ont été provoqués. Même si Ramzan Kadyrov a déclaré qu'il ne fallait pas provoquer les croyants, nous pouvons dire en gros : « Écoutez, est-il possible de comprendre le méchant qui a coupé la tête avec un couteau ? »

 

N. Starikov:

 

- Vladimir, puisque tu as suivi les articles du code pénal, parlons des termes. C'est la première chose que nous devons faire. Vous savez, une fois que les libéraux se sont moqués des processus, des phrases du temps de Staline, où le concept de terrorisme, de tentatives, etc. Et ils ont vécu pour voir la vie où tout cela est devenu une réalité.

 

Regardez ça. Qu'est-ce qui vous fait penser qu'il y a une sorte d'acte terroriste ? Que s'est-il passé ? Un homme en a tué un autre. Quel est le rapport avec le terrorisme ? Il s'agit d'un meurtre complètement domestique, qui vient d'être perpétré, disons, d'une manière non conventionnelle pour l'Europe, c'est-à-dire d'une manière brutale.

 

В. Vorsobin :

 

- Attendez une minute. Kadyrov en sait beaucoup sur le terrorisme. Et c'est Kadyrov qui l'a traité de terroriste.

 

N. Starikov :

 

- Vous savez, pour moi, Ramzan Akhmatovich est une autorité dans de nombreux domaines, mais dans ce cas, je ne serai pas d'accord avec lui. Parce que le terrorisme est une tentative de tuer des gens qui n'ont rien à voir avec rien, afin de mettre en avant certaines revendications politiques. C'est une histoire complètement différente, quotidienne, inhabituelle, mais qui n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- N'y a-t-il pas une idéologie ici ?

 

N. Starikov:

 

- Il n'y a aucune idéologie du tout ici.

 

В. Vorsobin :

 

- Est-ce une conception pervertie que de protéger le caractère sacré et de prendre un couteau, en quoi différez-vous d'un "État islamique" interdit en Russie, qui coupe la tête des chrétiens exactement avec les mêmes slogans ? Et pourquoi considérez-vous qu'il s'agit d'une affaire domestique ?

 

N. Starikov:

 

- Tout d'abord, le groupe terroriste "État islamique" (une organisation terroriste interdite sur le territoire de la Russie - ndlr) est interdit sur le territoire de la Russie. Pourquoi ? Parce qu'il a commis des actes terroristes. À mon avis, la différence entre le terrorisme et le non-terrorisme se situe ici. Si une personne réalise un acte terroriste, fabrique, à Dieu ne plaise, un engin explosif, prend une arme automatique, tue des passants au hasard, en voulant leur faire peur (car la terreur doit susciter la peur et l'horreur), il s'agit de terrorisme. Si une personne déteste l'autre pour une raison quelconque (qu'elle a des opinions différentes, que sa femme a volé, autre chose), il s'agit d'un meurtre, qui doit être considéré comme absolument domestique. Cela n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- Nikolaï, tu dois aller voir cette famille tchétchène en tant qu'avocat. Je pense que vous avez adopté une bonne ligne juridique qui peut la protéger. Mais en fait, les personnes qui tuent des gens au nom d'Allah ne sont pas appelées des terroristes. Vous voulez apporter un nouvel air de fraîcheur à la discussion sur la terreur. Il faut être prudent dans ce cas. Parce que nos lois sont imprévisibles après tout.

 

N. Starikov:

 

- Vladimir, je vous suggère d'être prudent dans vos jugements. Parce que vous pouvez absolument sans le savoir (ce dont je ne doute pas) insulter des millions de personnes qui professent telle ou telle religion.

 

В. Vorsobin :

 

- De quelle manière ?

 

N. Starikov:

 

- Vous venez de dire que si un meurtre est commis au nom (et ensuite vous avez dit ces mots qui ne devraient pas être prononcés parce qu'ils offensent et insultent)... Voici ce que le code pénal n'a jamais écrit. La Russie est un pays multinational et multiconfessionnel, nous devons donc traiter les gens de toutes les confessions avec respect, et ne permettre en aucun cas aux journalistes occidentaux de faire du mal aux musulmans, aux orthodoxes, à qui que ce soit.

 

В. Vorsobin :

 

- Nicolas, mais je dirais la même chose si un chrétien poignardait un homme au nom de Dieu. Ce n'est qu'une chose sauvage. Le christianisme ne reconnaîtrait pas cet homme comme un chrétien dans ce cas. Mais si un fou l'a fait, c'est aussi un terroriste. S'il l'a fait au nom de Bouddha, c'est aussi un terroriste. Et vous avez une logique très étrange.

 

N. Starikov:

 

- La logique est très simple. Ne nous mettons pas en travers d'un tas de choses. C'est la première. La seconde. Il est maintenant évident que cette histoire est utilisée pour la propagande anti-russe, et je n'aime pas trop jeter les broussailles dans le feu de la propagande anti-russe, que nos voisins du continent européen fomentent. Ce dont nous avons besoin ici, c'est d'une situation calme et équilibrée. Laissez les forces de l'ordre françaises enquêter sur cette histoire. C'est tout ce que je peux dire pour l'instant. Je ne vois pas de terrorisme ici. S'il s'avère que ce jeune homme faisait partie d'une cellule d'une organisation terroriste, et qu'ils préparaient de nombreuses explosions à Paris, alors peut-être devrait-il être jugé pour avoir préparé des actes terroristes. Entre-temps, il y a eu un meurtre domestique, et je comprends qu'il s'agit d'une enquête.

 

Parce qu'aujourd'hui, quoi qu'il arrive en Europe, ils le qualifient immédiatement d'acte terroriste. Un homme avec un marteau à Londres sort dans la rue - c'est un terroriste. Quel genre de terroriste est-ce ? C'est une sorte de fou ou peut-être un homme drogué. Les terroristes préparent des bombes, les terroristes au Moyen-Orient montent des chars, ils ont de multiples lance-roquettes et des armes automatiques. Dès qu'il arrive dans les capitales européennes, pour une raison quelconque, le terroriste est une personne qui a pris une fourchette, un couteau ou un marteau. Ce n'est donc rien. Les meurtres domestiques sont donc une chose, mais cela n'a rien à voir avec le terrorisme.

 

В. Vorsobin :

 

- Passons à la question du Karabakh. En ce moment, des gens y meurent probablement et y sont en train de mourir. Nikolay, nous avons discuté de ce sujet avec toi la dernière fois, mais maintenant, au vu de la situation, je voudrais poser un peu plus de questions. Après tout, il se peut que l'Azerbaïdjan gagne et que l'Arménie soit au bord de la défaite. Parce que maintenant les Azerbaïdjanais ont déjà 10% du territoire du Karabakh, et il se peut que bientôt les troupes entrent à Stepanakert, une catastrophe humanitaire va commencer. Et la position favorite de la Russie au milieu, quand on ne veut pas intervenir, même si la Turquie est intervenue avec ses mains et ses pieds et devient en général le roi de cette région, on ne peut pas se comporter aussi longtemps. Dites-moi, en cas d'escalade terminale du conflit, quel camp la Russie devrait-elle prendre ?

 

N. Starikov:

 

- Pourquoi avez-vous décidé que la Russie devait prendre un certain parti dans le conflit, alors qu'aucun des deux camps ne la remerciera d'avoir pris ce parti ? C'est la première chose.

 

В. Vorsobin :

 

- L'histoire peut dire merci (ou vice versa).

 

N. Starikov:

 

- Vous savez, nous vous parlerons plus tard. Parce que parler à des mères qui se font enterrer doit se faire avec des mots ordinaires, et non avec le grand calme que vous, un collègue, parlez soudainement.

 

Un. Les combats se déroulent sur le territoire d'un État non reconnu appelé Nagorno-Karabakh. Cet État n'est même pas reconnu par l'Arménie. La Russie n'a aucune obligation envers le Nagorno-Karabakh, qui n'est même pas reconnu par l'Arménie. C'est d'une part.

 

D'autre part, la Russie, seule partie plus intéressée que quiconque à mettre fin à ce conflit, fait des efforts titanesques pour y parvenir. Mais aujourd'hui, l'armée azerbaïdjanaise, qui se sent soutenue par les camarades turcs dans son dos, et par ceux des camarades américains à leur tour, va de l'avant pour obtenir un certain succès, afin de pouvoir encore s'asseoir à la table des négociations. Cette guerre ne peut avoir de vainqueurs et de vaincus dans aucune version finale, mais il peut y avoir des vainqueurs et des vaincus à court terme.

 

В. Vorsobin :

 

- Nikolaï, un petit détail. Le lobby arménien en Amérique, à mon avis, est même entré dans les anecdotes. Et vous voulez dire que même si les Turcs et les Américains ne sont pas parvenus à une opinion commune même en Syrie et n'étaient pas considérés comme des alliés spéciaux, pensez-vous que le lobby arménien et les intérêts divergents des États-Unis et de la Turquie sont toujours derrière les Turcs pour une raison quelconque dans ce conflit ?

 

N. Starikov:

 

- Si vous ne comprenez pas pourquoi les États-Unis tirent profit de cette guerre, je commencerai à distance. Vous avez commencé par énumérer les différents lobbies nationaux qui existent aux États-Unis. Je vous rappellerai un autre lobby aussi petit et complètement indifférent, qui n'a pas du tout participé à l'arrivée au pouvoir de l'actuel président des États-Unis. Je veux dire le lobby juif aux États-Unis. Avez-vous entendu parler de cela ? Je l'espère. Il y a aussi un État appelé Israël, qui n'aime pas un État appelé Iran, qui (bien sûr, c'est une coïncidence absolue) a une frontière avec le Nagorno-Karabakh. De plus, le territoire du Haut-Karabakh faisait autrefois partie de l'Empire perse, c'est-à-dire de l'Iran. C'est pourquoi l'instabilité dans cette région permet à l'Iran de créer d'énormes problèmes. Après tout, il ne s'agit pas seulement du fait que la Russie puisse être impliquée dans cette guerre. L'Iran peut être impliqué dans cette guerre. Des coups de feu ont déjà été tirés sur le territoire iranien. L'Iran a déclaré qu'il ne l'ignorerait pas.

 

В. Vorsobin :

 

- L'Iran soutient Bakou.

 

N. Starikov :

 

- L'Iran peut soutenir n'importe qui, mais il peut s'impliquer dans la guerre. Depuis le territoire du Haut-Karabakh, sous couvert de combats, des drones américains, turcs, azerbaïdjanais et de tout type pénètrent en Iran. Les groupes subversifs peuvent s'infiltrer sous le couvert de "oh, j'avais tort, je ne savais pas qu'il y avait une telle frontière". Il n'est donc pas évident pour vous que créer un cercle d'instabilité ardente à la frontière, y compris en Iran, est également bénéfique pour les États-Unis, qui diabolisent l'Iran et viennent de répéter les sanctions contre lui une fois de plus, mais aussi pour Israël ? Vous voyez, les choses sont beaucoup plus compliquées et plus profondes ici. Et comme le lobby juif aux États-Unis et l'influence de l'État d'Israël sont plus forts que ceux de l'État d'Arménie et du lobby arménien aux États-Unis, nous avons ce qui se passe aujourd'hui.

 

В. Vorsobin :

 

- Bien sûr, il s'agit d'une version multidirectionnelle que la vôtre, qui, dans l'ensemble, ne s'est pas encore montrée. Parce que les États-Unis ne soutiennent Bakou ni en paroles ni en argent, en aucune façon. Mais vous avez peut-être d'autres sources d'information.

 

Et l'histoire, Nikolaï ? L'histoire avec un "et" majuscule - c'est quand nous avons soutenu (maintenant, cependant, ils disent que c'est en vain) les Bulgares, elle a été incluse dans une épopée, elle a été incluse dans les manuels d'histoire, nous en sommes fiers, nous avons mis des monuments. Nous nous sommes retirés du massacre des Arméniens. Il a également été inclus dans les manuels scolaires. Et maintenant, peut-être, une autre page sera incluse dans les manuels scolaires, où une partie de l'Arménie mourra au Karabakh. Et nous dirons : vous, vous avez choisi Pashinyan là-bas, c'est votre problème. Mais peut-être que cela a maintenant un sens, mais sera-t-il partagé par nos descendants - n'est-ce pas en vain que nous avons donné des Arméniens à la Turquie et à l'Azerbaïdjan pour qu'ils soient déchirés ?

 

N. Starikov:

 

- Ecoutez, vous voulez tellement entraîner la Russie dans la guerre que vous parlez dans un calme plat. Nous avons déjà donné à quelqu'un d'être déchiré par quelqu'un. La Russie impose la paix. C'est la première chose que vous avez faite. Le conflit se poursuit, je le répète, dans le Haut-Karabakh.

 

В. Vorsobin :

 

- Je parle de la phase terminale.

 

N. Starikov :

 

- Si la guerre totale entre l'Arménie, membre de l'OTSC, et l'Azerbaïdjan se développe, la Russie a clairement déclaré qu'elle remplirait ses obligations envers l'OTSC. La tâche de la Russie n'est donc pas d'avoir une guerre à grande échelle entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. C'est très, très important. C'est la première chose.

 

Le second. Au cours de son histoire, la Russie a littéralement sauvé de nombreux peuples de la destruction physique. Mais l'ingratitude temporaire de certains peuples n'annule pas le fait que nous n'aurions pas pu faire autrement. Prenons la Géorgie, par exemple. Les Géorgiens ont été sauvés physiquement de la destruction en entrant dans l'Empire russe par le territoire de Georgievsky. La Géorgie a donné un grand nombre d'hommes d'État remarquables de la Russie, de notre État commun, de Bagration à Staline.

 

L'apparition de crapules et de canailles comme Saakachvili annule donc l'exploit de Bagration et la contribution de Joseph Vissarionovitch Staline ou de Laurence Pavlovitch Beria à la construction de l'État russe ? Bien sûr que non. Alors, ne mettons pas à zéro, à cause des difficultés temporaires, comme j'en suis convaincu, créées artificiellement entre les peuples, et essayons d'une manière ou d'une autre de niveler leurs propres victoires et réalisations.

 

Quant à la Bulgarie, l'histoire est la suivante. Les brillantes victoires de l'armée russe ont créé la Bulgarie (et la Roumanie, d'ailleurs). Mais, malheureusement, la diplomatie russe, comme on dit, a une grande dette envers le peuple et les militaires. Les militaires ont rempli leur devoir, ont créé toutes les conditions pour la création d'un État pro-russe dans les Balkans. Mais plus tard, dans les conditions du Congrès de Berlin et un peu plus tard, la Bulgarie a été créée, mais a reçu la dynastie régnante des Allemands. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, elle a pris le parti de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. Mais ce n'est pas le problème des soldats russes, mais celui des diplomates russes.

 

В. Vorsobin :

 

- Les troupes n'ont pas participé pleinement à la Grande Guerre Patriotique, elles ont servi d'autres armées, mais, en général, oui, elles l'ont fait.

 

N. Starikov:

 

- Vous voyez, les relations entre Bulgares et Russes, quel que soit le type de dynastie qui y règne, sont toujours des relations entre frères. Ainsi, la division bulgare contre la division russe ne sera jamais mise en avant. Il se rendra immédiatement et se mettra du côté des Russes.

 

В. Vorsobin :

 

- Et vous imaginez une situation qui, Dieu nous en préserve, les Bulgares, avec tout ce que cela comporte de mauvaises pages de nos relations, et de bonnes, mais en même temps nous ressentons cette fraternité, imaginez qu'il y ait une guerre terrible, et en même temps ils sont à nouveau confrontés à la destruction. Et dans ce cas, nous nous comportons différemment. Pas comme à l'époque, où notre grande amitié a commencé, mais d'une manière complètement différente, nous agirons de manière rationnelle. D'ailleurs, vous dites à juste titre que je suis d'accord qu'il n'est pas très juste de jeter notre peuple sur une terre étrangère (bien que nous l'ayons fait en Syrie). Mais alors, si cette tragédie se produit, alors que tant de ces frères meurent, cette amitié survivra-t-elle, pensez-vous ?

 

N. Starikov:

 

- Écoutez, aujourd'hui, vous effrayez sans cesse nos estimés auditeurs de radio avec une sorte de cataclysme, de massacre, de guerre, etc. Entre ces gens effrayants, vous arrivez encore à jeter de telles choses en passant, en disant que nous n'aurions pas dû aider Bachar al-Assad en Syrie.

 

В. Vorsobin :

 

- Non, nous nous sommes juste battus là-bas. Mais la terre est une étrangère.

 

N. Starikov:

 

- Tout d'abord, nous ne nous sommes pas battus, nous nous sommes battus, nous n'avons pas aidé, nous avons aidé. En Syrie, la question n'est pas réglée. Maintenant, nos compatriotes sont là-bas, nos pilotes s'y entraînent, nos forces spéciales s'y entraînent. Et que Dieu les bénisse tous, vivants et en bonne santé, pour qu'ils retournent dans leur pays.

 

В. Vorsobin :

 

- Pourquoi ne pas s'entraîner dans d'autres montagnes ?

 

N. Starikov:

 

- De quelles montagnes s'agit-il ? Pourriez-vous être plus précis ? Où sont ces montagnes où nos forces spéciales, l'artillerie et l'aviation peuvent s'entraîner maintenant ?

 

В. Vorsobin :

 

- Et je les appellerais des gardiens de la paix.

 

N. Starikov:

 

- Eh bien, ce sont certainement des pacificateurs.

 

В. Vorsobin :

 

- C'est exact. Je voulais dire les montagnes du Karabakh.

 

N. Starikov:

 

- Vous voulez entraîner la Russie dans la guerre tout le temps. Maintenant, il s'agit de la Bulgarie. Vous posez à nouveau des questions sur la Bulgarie. Mais parlons comme des adultes.

 

В. Vorsobin :

 

- Nous essayons donc de résumer l'histoire du Karabakh.

 

N. Starikov:

 

- Vous et moi devrions remédier au fait que nos manuels d'histoire n'en parlent pas toujours largement. Ils représentent assez fidèlement le désir des dirigeants russes d'aller dans les Balkans en direction de l'Europe de l'Est, à Constantinople, comme un désir de libérer les peuples slaves frères. Il en est ainsi. Mais en plus de la bonne et importante mission historique de libération d'autres peuples, dans ce cas de l'oppression turque, de l'agression fasciste, du génocide, nos troupes se sont déplacées vers l'endroit où elles étaient dirigées par nos politiciens, qui pendant des siècles ont pensé à aller sur les mers chaudes. Constantinople, les détroits, accès à la mer Méditerranée, car la mer Noire est bouchée par ces mêmes détroits turcs. C'est une incroyable coïncidence lorsque nous libérons les Bulgares, créons un État ami, mais malheureusement cela n'a pas fonctionné, l'État de la Bulgarie, l'État ami de la Roumanie, qui n'a pas non plus fonctionné, mais au début les soldats roumains ont combattu avec nous contre les Turcs. Et nous prenons le contrôle des régions qui sont vitales pour la Russie. Ce sont les deux faces d'une même pièce.

 

Et ne disons pas que nous y sommes allés, nos fils, frères, pères, arrière-grands-pères ont mis la tête, et la Russie n'aurait rien dû en tirer. Il fallait trouver un moyen d'accéder à la mer chaude, c'est très important. Et nous aurions tout obtenu si les Anglais n'avaient pas empêché la défaite finale de l'Empire ottoman par les Russes. Et s'il n'y avait pas eu la trahison de février 1917, quand tout était prêt pour le débarquement sur le Bosphore et les Dardanelles.

 

La politique doit, d'une part, correspondre à notre mentalité nationale, et nous sommes des libérateurs et des aides. D'autre part, bien sûr, nous devons respecter nos intérêts géopolitiques pragmatiques.

 

В. Vorsobin :

 

- Le ministre russe des affaires étrangères, M. Lavrov, a déclaré dans une interview à la Komsomolskaya Pravda que Moscou travaille également sur la question de la présence de soldats de la paix dans le Haut-Karabakh. Et cela signifie, dans l'ensemble, que Moscou est prête à intervenir, mais les soldats de la paix sont militaires après tout. Qu'est-ce que cela signifie dans le comportement de Moscou ?

 

N. Starikov:

 

- Cela signifie qu'il n'y a personne d'autre que la Russie pour l'arrêter. Et personne ne peut et ne veut le faire. Les soldats de la paix russes ont déjà arrêté la guerre entre la Géorgie, l'Ossétie et l'Abkhazie, arrêté la guerre en Moldavie, c'est-à-dire aux frontières de l'État transnistrien non reconnu d'aujourd'hui. Et ce ne sont pas les seuls exemples de maintien de la paix dont la Russie peut faire preuve.

 

Aujourd'hui, malheureusement, ce besoin existe. Et la Russie doit forcer les parties à réduire le feu. Et peut-être amener ses soldats de la paix dans la région. Et non pas pour y être abattu, mais pour arrêter la guerre immédiatement. Vous comprenez que tout coup porté à nos soldats de la paix et la situation peut être la même qu'avec la Géorgie. Il a également décidé de détruire nos soldats de la paix et Saakashvili a dû manger une cravate et s'enfuir dans un autre pays. Et en fait, il a perdu son poste présidentiel parce qu'il a conduit le pays à un affrontement militaire avec la Russie, ce que la grande majorité des Géorgiens ne pouvait bien sûr même pas imaginer dans un rêve terrible.

 

В. Vorsobin :

 

- Maintenant, selon les nouvelles, il s'avère que ce régime de trêve merdique qui a été conclu à Moscou est rompu depuis longtemps. Et maintenant, il y a presque une offensive générale du sud de l'Azerbaïdjan vers le Haut-Karabakh. Et si Moscou parle de soldats de la paix, c'est vous qui parlez pour que les camps ne tirent pas. Dans ce cas, nous devrons forcer l'Azerbaïdjan à ne pas attaquer. Moscou dispose-t-elle des outils nécessaires à cette fin ?

 

N. Starikov :

 

- Vous avez dit, en utilisant une étrange formulation - "ministre des affaires étrangères" - que Sergueï Lavrov fait de telles déclarations, qu'il a probablement des informations. Et il évalue les capacités de notre État à mener de telles opérations de maintien de la paix.

 

La Russie doit mettre fin à cette guerre. En tout cas, nos pertes internes et externes dues à ce conflit en cours peuvent être très graves, c'est pourquoi nous sommes plus intéressés que l'Arménie par le fait que cette guerre n'ait pas lieu. Et que les Azerbaïdjanais et les Arméniens, qui vivent ensemble depuis des siècles, cessent de s'entretuer.

 

Et l'important est que le fait qu'une de ces armées attaque aujourd'hui, prépare ainsi une nouvelle étape de cette guerre. Dans un an, dans dix, dans vingt. Parce que l'autre partie voudra se venger. Et peu importe qui gagne maintenant. C'est une raison pour une nouvelle guerre. Tout comme dans les Balkans : vaincre les Serbes devenus Kosovars avec le soutien de l'OTAN signifie simplement geler la future étape de la guerre. Ce n'est pas une solution.

 

Et j'en conclus que la Turquie est le principal instigateur de ce conflit, mais ce que fait la Turquie dépasse ses compétences. Trop de conflits, comme des perles sur un seul fil, sont menés par Erdoğan. Et quelqu'un doit lui expliquer qu'en ce moment vous pouvez avoir de nombreux affrontements, vous battre avec la Russie, faire pression sur Chypre, vous quereller avec l'Union européenne, sans craindre qu'il y ait un nouveau coup d'État en Turquie. Vous ne l'oublierez pas. Il y a combien d'années, trois ans ? Il y a eu un coup d'État. Pourquoi Erdogan n'a-t-il absolument plus peur de rien maintenant ? Qui lui a donné ces garanties ? Je pense que ces garanties sont exclusivement à l'étranger. Et quel est le lobby derrière ces garanties, quels sont les objectifs des États-Unis et d'Israël dans cette guerre ? Vous et moi pouvons le constater. Cela explique d'ailleurs très bien le sérieux de l'assistance militaire et technique qu'Israël fournit à l'Azerbaïdjan. La logique est très simple.

 

В. Vorsobin :

 

- Et la Russie fournit exactement la même assistance à l'Azerbaïdjan.

 

N. Starikov :

 

- Non, c'est juste que...

 

В. Vorsobin :

 

- Les drones ont été achetés par les Azerbaïdjanais à peu près au même moment où ils nous ont acheté d'autres équipements militaires. Nous fournissons des armes très activement à l'Azerbaïdjan, d'ailleurs, ainsi qu'à l'Arménie. Tout comme la Turquie, d'ailleurs. Et la question suivante : c'est le champ de bataille entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, mais ne pensez-vous pas qu'il y a aussi un plus grand champ de bataille où la Turquie et la Russie se battent ? Pour l'influence dans la région. Et si les Arméniens perdent cette guerre, la Turquie gagnera. Et dans ce cas, le Caucase décidera que Moscou s'est affaibli. Et cela pourrait conduire à une série d'autres événements désagréables dans cette région.

 

N. Starikov :

 

- Vous pensez dans la bonne direction, mais dans la seconde moitié de votre réflexion, les forces vous quittent, si l'on peut dire. L'Azerbaïdjan aura besoin de la Turquie en cas de guerre. Si l'Azerbaïdjan gagne, la Turquie ne sera plus aussi nécessaire. C'est pourquoi la Turquie n'est pas intéressée par une marche triomphale des troupes azerbaïdjanaises, mais par de lourdes batailles, au cours desquelles il n'y aura ni droit ni coupable. Peut-être un certain succès. Et plus la situation militaire en Azerbaïdjan est difficile, plus l'Azerbaïdjan a besoin de soutien militaro-technique, de conseillers, d'argent, de soutien diplomatique de la part d'Ankara. Voilà le problème.

 

Ankara s'intéresse à tout déroulement d'opérations militaires. Imaginons même la loi martiale...

 

В. Vorsobin :

 

- Vous ne répondez pas à la question. Je posais des questions sur la Russie.

 

N. Starikov:

 

- Je vous réponds. La Turquie s'intéresse à la guerre, la Russie s'intéresse à la paix. Et aujourd'hui, la Turquie tente de revenir dans la zone d'influence de la Russie, d'où, grâce aux actions de Gorbatchev et Eltsine, nous sommes nous-mêmes partiellement partis en 1991, si vous voulez. Mais les Turcs ont quitté cette zone au XIXe siècle, peut-être même avant. Et ils veulent y retourner. Leur apparition à Bakou, y compris sur la vague de troubles et de guerre civile russes, a été très brève. Aujourd'hui, on tente de reproduire la défaite géopolitique de l'Empire ottoman il y a quelques siècles. Et si vous regardez la carte de la Russie, rappelez-vous le nombre de guerres russo-turques, rappelez-vous qu'un grand nombre de ces territoires, que nous considérons à juste titre comme les nôtres, faisaient autrefois partie de l'Empire ottoman.

 

В. Vorsobin :

 

- Si les Arméniens perdent contre les Azerbaïdjanais, cela sera-t-il perçu comme un affaiblissement de la Russie ?

 

N. Starikov:

 

- La défaite de l'armée arménienne est inacceptable pour la Russie, car des gens comme vous, camarade Vorsobin, continueront à essayer d'entraîner la Russie dans la guerre pour cette raison. Nous devons étouffer ce conflit. Nous devons le congeler. C'est notre tâche.

 

 

Nikolai Starikov

 

Nikolai Starikov

https://nstarikov.ru

Nikolai Viktorovich Starikov (né en 1970) - célèbre écrivain, publiciste. Fondateur et dirigeant de l'organisation publique "Patriots of the Great Fatherland" (Défense aérienne). Membre permanent du Club d'Izborsk.

 

Traduit du russe par Le Rouge et le Blanc.

«Je l'ai dit à plusieurs reprises et je ne cesse de le répéter: un criminel n'a pas de nationalité... Nous condamnons cet acte terroriste et présentons nos condoléances aux proches du défunt. Je suis fermement opposé au terrorisme sous toutes ses formes et je demande instamment de ne pas provoquer les croyants, de ne pas blesser leurs sentiments religieux», a indiqué M.Kadyrov.

https://fr.sputniknews.com/international/202010171044594516-enseignant-decapite-le-dirigeant-tchetchene-commente-les-revelations-de-lenquete/

Lire la suite

"Il ne peut y avoir de gouvernement français légitime qui ait cessé d'être indépendant" (Charles de Gaulle)

17 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

"Il ne peut y avoir de gouvernement français légitime qui ait cessé d'être indépendant. Nous, Français, avons au cours du temps subi des désastres, perdu des provinces, payé des indemnités, mais jamais l'État  n'a accepté la domination étrangère.  Même le roi de Bourges, la Restauration de 1814 et celle de 1815, le gouvernement et l'assemblée de Versailles de 1871, ne se sont pas subordonnés. Si la France se reconnaissait dans un pouvoir qui portait le joug, elle se fermerait l'avenir."

Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, l'Unité, p. 583.

Lire la suite
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>