france
Comte de Chambord: "Ce sont les princes d'Orléans qui sont mes héritiers légitimes"
" Monseigneur était la distinction en personne. Il était impossible de l’approcher sans se sentir enthousiasmé, il avait un entrain, une verve inépuisable et
ses grands yeux bleus respiraient la bonté et l’intelligence. Il adorait la chasse et se plaisait à m’entendre raconter quelques-unes des miennes dans les longues promenades que nous faisions
quelquefois en tête à tête. "
[…]
" J’ai eu l’honneur de revoir Mgr le comte de Chambord deux fois encore : en 1862, ma fille Marguerite (votre grand-mère) épousait le comte René de Beaumont. Peu après ce mariage, j’ai voulu présenter mes enfants à Monseigneur. C’était un devoir de convenance et surtout de cœur, Monseigneur ayant toujours été pour moi d’une bonté parfaite. Ce fut au château de Warteg sur les bords du lac de Constance, chez Mme la duchesse de Parme que nous fûmes reçus. Un soir, après dîner, Mme la Duchesse et ma fille étaient assises dans l’embrasure d’une fenêtre qui donne sur le lac. Monseigneur et moi causions debout presque adossés aux fauteuils de ces dames (voyez comme je me souviens de toutes les particularités). Tout à coup, mon oreille fut frappée par le nom des princes d’Orléans que l’on prononçait. Je prêtais l’oreille et voici en propres termes ce que j’ai entendu : Ma fille disait à la duchesse de Parme : " Mais, Madame, si le comte de Chambord venait à mourir sans enfant ce sont vos fils qui hériteraient de la couronne de France ? – Pas du tout mon enfant, mes fils n’ont absolument aucun droit, ce sont les princes d’Orléans qui sont les héritiers légitimes de mon frère. " Ma fille insistait : " Vous êtes légitimiste n’est-ce pas ma chère petite, il faut accepter les conséquences du principe. " En entendant ces paroles qui n’avaient pas non plus échappé à Monseigneur, je le regarde sans me permettre bien entendu de lui adresser une question. Mais il comprit vite qu’il y avait une interrogation dans mon regard et, aussitôt, il me dit : " Ma sœur a parfaitement raison, ce sont les princes d’Orléans qui sont mes héritiers légitimes. "
Voici textuellement ce que j’ai entendu, cette conversation était assez importante pour qu’elle soit restée profondément gravée dans ma mémoire. Je n’y ajoute, ni n’en retranche un seul mot. "
Vicomte Emile de la Besge*, Souvenir et récits de chasse. Olivier Perrin, 1971.
* (La Fouchardière 2 août 1812- Persac, 2 juin 1905)
Evidemment, quand on est Français, catholique et légitimiste, on ne devient pas orléaniste... Non licet. La raison ni l'honneur ne le permettent. Peut-être la duchesse de Parme et le comte de Chambord auraient-ils dû employer le terme "légal" au lieu de
"légitime". En tous les cas, ces mots, lourds de sens et de conséquences, ne signifiaient-ils pas l'abandon de la France par la dynastie des Capétiens, et son extinction politique;
les Orléans par trahison et le comte de Chambord par abdication ?
La France affranchit: Lettres du roi Louis le Hutin (1305)
Lettres publiées le 3 juillet 1305 par le roi Louis le Hutin:
" Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, etc. Comme selon le droit de nature chacun doit naistre franc ; et par aucune usages ou coustumes, qui de grande ancienneté ont été introduites et gardées jusques cy en nostre royaume, et par aventure pour le meffet de leurs prédécesseurs, moult de personnes de nostre commun peuple, soient encheües en lien de servitudes et de diverses conditions, qui moult nous desplait. Nous considérants que nostre royaume est dit, et nommé le royaume des Francs, et voulants que la chose en vérité soit accordant au nom, et que la condition des gents amende de nous en la venüe de nostre nouvel gouvernement. Par délibération de nostre grand conseil, avons ordené et ordenons, que gereraument, par tout nostre royaume, de tant comme il peut appartenir à nous et à nos successeurs, telles servitudes soient ramenées à franchises ; et à tous ceux qui de ourine, ou ancienneté, ou de nouvel par mariage ou par residence de lieus de serve condition, sont encheües ou pourraient eschoir en liens de servitudes, franchise soit donnée à bonnes et convenables conditions. "
Cité par M. le vicomte de Chateaubriand : Analyse raisonnée de l’histoire de France, Ledentu, Paris, 1834.
Louis XVII
Le sol de France affranchit celui qui le touche
Le décret de 1848 sur l'abolition de l'esclavage se contentera d'étendre "au colonies et possessions de la République" le principe que "le sol de France affranchit celui qui le
touche", principe énoncé en 1135 par le roi Louis VI le Gros, confirmé par Louis X le Hutin dans un édit de 1315, et rappelé au XVIe siècle par un arrêt célèbre du Parlement de
Bordeaux, aux termes duquel "France est terre et mère de liberté, et ne connaît aucuns esclaves": tout esclave qui touchait le sol français était ipso facto libéré.
Extrait de : Signac et Lettres/Une exposition/Benjamin Franklin à Paris, par Marcel Signac, RIVAROL N°2848 du 7 mars 2008
La révolution a été le châtiment des fautes et des péchés de l'Ancien Régime
"Je ne viens pas défendre l'Ancien Régime, le roi et la noblesse: Je viens plutôt les accuser... Averti par le temps, nous pouvons dire que la Société est frappée et s'en va à cause des erreurs et des vices qu'ils ont laissé pénétrer dans son sein... Si la royauté fut toujours restée royale, la Révolution ne l'eût pas renversée... Le peuple ici n'a jamais tort. Ses crimes sont nos châtiments. les peuples ne sont que les derniers coupables, puisque les rois ont été faits pour les défendre et les conduire."
Blanc de Saint-Bonnet
Le siècle de la chevalerie
"Le siècle de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé, et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais. Jamais, non, jamais
nous ne reverrons cette généreuse loyauté envers le rang et envers le sexe, cette soumisssion fière, cette obéissance, cette subordination du coeur, qui, dans la servitude même, conservaient
l'esprit d'une liberté exaltée! L'ornement naturel de la vie, la défense peu coûteuse des nations, cette pépinière de tous les sentiments courageux et des entreprises héroïques..., tout est
perdu. Elle est perdue cette sensibilité des principes, cette chasteté de l'honneur pour laquelle une tache était une blessure, qui inspirait le courage en adoucissant la férocité, qui
ennoblissait tout ce qu'elle touchait et qui, dans le vice lui-même, perdait de son danger en lui faisant perdre sa grossièreté."
Edmund Burke, Révolution de France.
Les Lois Fondamentales du Royaume de France
P.-O.C.
(…)
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Principe de Droit d’aînesse et de Primogéniture par les mâles.
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Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.
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Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et de Dignité-Majesté de la Couronne.
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Principe de Catholicité de la Couronne de France.
(…)
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille d'origine étrangère au service de la France
"Je n'ai pas honte d'honorer le sang des miens."
(Antigone à Créon)
Sophocle: Antigone
Général Georges Zarapoff (capture d'écran de la vidéo de la Mairie de Paris sur les militaires de Libération-Nord)
Général d'aviation Constantin Etienne Georges Zarapoff
Né le 1er janvier 1878 (Paris 17e), décédé le 7 mars 1945 à Buchenwald (Allemagne).
Né d'une très ancienne famille princière arménienne, mari de mon arrière grand-tante Marie-Paule née Merle (sa mère était la soeur de mon arrière grand-mère Lefebvre).
Chef de l'armée secrète "Libération"
Mort au camp de concentration Buchenwald (Allemagne) en mars 1945
Plaque commémorative apposée sur sa maison, au 74 rue Raynouard, Paris XVIe.
https://www.aerosteles.net/stelefr-paris-zarapoff
Vidéo: les militaires de Libération-Nord: http://www.dailymotion.com/video/xtvsd1_les-militaires_webcam
Page qui lui est consacrée (avec un portrait) sur le site du Musée de la Résistance: http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=2387
Voir aussi: http://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Libération-Nord: http://www.liberation-nord.org/resistance/liberation-nord_et_armee_secrete.php
Source: https://ta-patrie.monsite-orange.fr/file/c3cbefd8aa250273ba72d621edb171fa.pdf
Notice sur le général Georges Zarapoff:
Georges Zarapoff est issu d'une très ancienne famille de princes arméniens, installée en France au XIXe siècle.
Il est né à Paris le 1er janvier 1878.
Il devient officier d'artillerie et participe à la Grande Guerre dans l'aviation. Bien qu'à la retraite, il reprit du service en 1939.Ses pseudos furent "Aymon", "Allard", et, en 1940, "Arnault".
Il prend la direction de l'organisation militaire. C'est avec Christian Pineau qu'il élabore le premier plan d'organisation des groupes paramilitaires de Libération-Nord. En mars-avril 1943, Zarapoff entre en rapport avec les missions envoyées en France par de Gaulle pour mettre au point la coordination des mouvements de Résistance, tant au point de vue civil que militaire.
Dans le cadre de la mesure "Arquebuse-Brumaire", il est présenté le 12 mars 1943 par Jean Gosset, l'adjoint de Cavaillès, sous le pseudo d'"Aymon" à Passy et Brossolette. Il est alors invité à participer de manière active à l'organisation de l'Armée Secrète, à l'instar des autres chefs militaires de zone Nord.
D'après François Marcot, La Résistance et les Français : Lutte armée et maquis, colloque international de Besançon, 15-17 juin 1995.
Source: https://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff
Remerciements à Madame Christine Moitié pour m'avoir communiqué ces informations.
Pierre-Olivier Combelles en compagnie de sa grand-tante Marie-Paule Zarapoff sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Versailles, au début des années 1980, lors d'un rassemblement de la famille Lefebvre.
Paul Aram Bazirguïan
31 décembre 1887 (Nancy) - 1971 (Meudon)
Epoux de ma grand-tante Yvonne Renauld (1900-1985), fille de mon arrière grand-tante Marie Lucie Renauld, née Steinmetz.
Son père, le général-ministre Charles Bazirguïan, né à Téhéran de mère française et de père arménien d'origine caucasienne, était conseiller intime du Shah de Perse au temps de la dynastie des Khadjars. Il installa le télégraphe en Perse.
Sa mère, "Tante Palmire" était champenoise. Orpheline, elle avait été envoyée à 15 ans chez un parent français résidant à Téhéran, où elle arriva au terme d'un voyage rocambolesque: en train jusqu'à Constantinople, puis à cheval jusqu'à Téhéran, une escorte militaire perse étant venue l'attendre à la frontière.
Paul Aram Bazirguïan était très connu et respecté dans la communauté arménienne française. Croix de guerre 1914-18 avec étoile de bronze (pour actes de bravoure). Très cultivé, patriote, royaliste, mélomane, il possédait une belle bibliothèque. La devise qui figure sur son ex-libris est : Mihi dedit Armenia patrem matremque Gallia. Dubium montanus lucemque Socrates. Il avait commencé à apprendre le persan ancien.
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=fr&n=bazirguian&oc=0&p=paul+francois+aram
Lien généalogique:
https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=marie+jeanne+eugenie&n=bazirguian
Voir aussi, sur ce blog: Les Portugais, par Paul Bazirguian
Général Charles Bazirguïan (Constantinople 1844- Nice 1929), père de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Famille Bazirguian.
- Charles Bazir, Babadjoun, Charlot BAZIRGUÏAN, Grand-croix Catherine de Russie décoration scientifique en or 1844-1929
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militaire sur les frontières de la Russie, Membre fondateur d'une école arménienne à Téhéran, Conseiller au Ministère des Télégraphes de Perse de 1862 à 1907 auprès du roi Mozaffer-ed-Dîn-Châh
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Source: https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=paul+francois+aram&n=bazirguian
Un libraire français,
Jonathan Devaux
Librairie À LA DEMI-LUNE
30660 Gallargues le Montueux
est en possession d'un ouvrage de la bibliothèque de mon arrière-grand-oncle Paul Bazirguian, sur lequel figure un texte magnifique écrit de sa main à Nancy, en 1944. Il a eu la gentillesse de prendre contact avec moi via mon blog et de m'envoyer ces photos, que voici:
En feuilletant dans ma bibliothèque un volume des Fables de La Fontaine provenant de mon arrière-grand-oncle Paul, j'ai retrouvé cette citation manuscrite au bas de la fable du Berger et la mer: un vers de Saadi en persan et sa traduction française...
HONNEUR À l'ARMÉNIE
HONNEUR À LA PERSE
HONNEUR À LA RUSSIE
HONNEUR À LA FRANCE
HONNEUR À LA RÉSISTANCE
Ce qui n'est pas clair n'est pas français
Hervé Ryssen
Jeanne d'Arc, choisie par Dieu comme Marie
"Quand j'avais treize ans, j'eus une voix venant de Dieu pour m'aider à me gouverner. La première fois, j'eus très peur. La voix vint à l'heure de midi, dans le jardin de mon père.
La première fois, il y eut de la lumière. La voix m'a toujours bien gardée et moi je l'ai toujours bien comprise.
Saint Michel, quand il est venu à moi, m'a dit que sainte Catherine et sainte Marguerite viendraient à moi et que j'agisse par leur conseil."
Extrait du procès de Jeanne d'Arc