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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Mon Père (chant inspiré de la prière de Charles de Foucauld) - Chœur de Saint-Cyr

19 Juin 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Catholicisme, #France, #Musique, #Religion, #Spiritualité, #Charles de Foucauld

"Ce chant inspiré de la prière de Saint Charles de Foucauld est interprété par la Promotion CES de Neuchèze de l'ESM de Saint-Cyr.

Paroles:

1. Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi, Fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses, je te remercie, Je suis prêt à tout, j’accepte tout, R. Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi. Car tu es mon Père, je me confie en toi.

2. Mon Père, mon Père, en toi je me confie, En tes mains, je mets mon esprit. Je te le donne, le cœur plein d’amour. Je n’ai qu’un désir : t’appartenir.

 

Histoire de Saint Charles de Foucauld:

Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand, vicomte de Foucauld, né le 15 septembre 1858 à Strasbourg (France) et mort le 1er décembre 1916 à Tamanrasset (Algérie), est un officier de cavalerie de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, ermite et linguiste. Il a été béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI. Il est commémoré le 1er décembre. Orphelin à l'âge de six ans, Charles de Foucauld est élevé par son grand-père maternel, le colonel Beaudet de Morlet. Il intègre l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. À la sortie, son classement lui permet de choisir la cavalerie. Il rejoint donc l'École de cavalerie de Saumur où il se signale par son humour potache, tout en menant une vie dissolue grâce à l'héritage perçu à la mort de son grand-père. Il est affecté en régiment. À vingt-trois ans, il décide de démissionner afin d'explorer le Maroc en se faisant passer pour un juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d'or de la Société de Géographie et une grande renommée à la suite de la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888). De retour en France et après diverses rencontres, il retrouve la foi chrétienne et devient religieux chez les Trappistes le 16 janvier 1890. Puis il part pour la Syrie, toujours chez les Trappistes. Sa quête d'un idéal encore plus radical de pauvreté, d'abnégation et de pénitence le pousse à quitter La Trappe afin de devenir ermite en 1897. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations (dont la Prière d'abandon) qui seront le cœur de sa spiritualité. Ordonné prêtre à Viviers en 19011, il décide de s'installer dans le Sahara algérien à Béni-Abbès. Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères, adoptant une nouvelle approche apostolique, prêchant non pas par les sermons, mais par son exemple. Afin de mieux connaître les Touareg, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire Touareg-Français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touareg. Le 1er décembre 1916, Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage. Il est très vite considéré comme un martyr et fait l'objet d'une véritable vénération appuyée par le succès de la biographie de René Bazin (1921) qui rencontre un grand succès. De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l'érémitisme s'inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld. Son procès en béatification commence dès 1927. Interrompu durant la guerre d'Algérie, il reprend ultérieurement et Charles de Foucauld est déclaré vénérable le 24 avril 2001 par Jean-Paul II, puis bienheureux le 13 novembre 2005 par Benoît XVI. "

Charles de Foucauld (1858-1916)

Charles de Foucauld (1858-1916)

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Vivekananda: "Comme les différents ruisseaux..."

6 Juin 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Vivekananda, #Inde, #Hindouisme, #Religion, #Spiritualité, #Râmakrishna

"As the different streams that spring from different places all mingle their waters in the sea, so, Lord, the different paths that men take through different tendencies, however diverse they may seem, tortuous or straight, all lead to Thee."

Swami Vivekananda (1893)

 

"Comme les différents ruisseaux qui jaillissent de différents endroits mêlent tous leurs eaux dans la mer, ainsi, Seigneur, les différents chemins que les hommes empruntent à travers différentes tendances, aussi divers qu'ils puissent paraître, tortueux ou droits, mènent tous à Toi."

Swami Vivekananda (1893)

 

Swami Vivekananda ( 1863-1902) a été l'un des principaux disciples de Râmakrishna Paramahamsa ( 1836-1886) et son continuateur en Inde et à l'étranger.

 

"La vérité est une, bien que les sages la voient sous de multiples formes."

Rig-Veda

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La rare stupidité de La Esperanza, Periódico católico-monárquico

12 Mai 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Carlisme, #Inde, #Hindouisme, #Pierre-Olivier Combelles, #Religion, #Spiritualité, #Gandhi, #Espagne, #Occident, #Shiva, #S.A.R. Sixte-Henri de Bourbon-Parme, #Hardouin de Péréfixe, #Apasmara

La Esperanza, Periódico católico-monárquico est un media internet espagnol carliste. Il arbore sur son portail le portrait de S.A.R. Mgr. Sixte-Henri de Bourbon-Parme, prince franco-espagnol d'une rare intelligence, malheureusement sans équivalent dans son  milieu, géopolitologue, défenseur, entre autres, du colonel Kadhafi, assassiné abjectement et son pays détruit et pillé par l'OTAN et ses complices. Quant au carlisme, c'est une noble cause et il déplaît de la voir dévalorisée par la bêtise. "Avec de pareils amis, je n'ai pas besoin d'ennemis", voilà ce qui vient à l'esprit à propos du Prince.

Dans un article à propos du couronnement du roi Charles III d'Angleterre, à propos desquels (le nouveau roi et la cérémonie) on peut penser ce que l'on veut*

https://periodicolaesperanza.com/archivos/19022

l'auteur, un certain G. García-Vao, se moque de l’œcuménisme post-Vatican II (la révolution judéo-maçonnique dans l’Église) et en profite, comme si c'était la même chose, pour insulter les autres religions, dont l'hindouisme auquel appartient le Premier Ministre britannique, M. Rishi Sunak, d'origine indienne. Voici ce qu'il écrit à ce sujet:

"del Primer Ministro de Su Graciosa Majestad, hindú de religión, adorador de elefantes polibraquios y azules"... "en elefantes azules de cien brazos"... "al lado del elefantólatra", etc. Tout l'article est une diatribe violente et grossière.

Comment peut-on faire aimer et respecter le christianisme en se moquant des autres religions ? en prétendant avec mépris, haine même et arrogance, que sa religion est la seule vraie et que toutes les autres sont des "hérésies" et que leurs fidèles sont des "païens" ? comment peut-on affirmer des choses qui ne sont, ni dans la lettre ni dans l'esprit, dans les Évangiles et dans l'enseignement du Christ ? Sa conception de la religion chrétienne est seulement politique et dominatrice et n'a pas un seul atome d'intelligence et de spiritualité. une telle attitude ne peut engendrer à son tour qu'incompréhension, haine et violence.

Faut-il rappeler que les Hispaniques, qui conquirent les Amériques au XVIe siècle, la "Terre Promise", étaient uniquement motivés par le pillage et l'exploitation des richesses et des hommes, qu'il se comportèrent en outre comme des imposteurs au Mexique et au Pérou, se faisant passer pour les dieux Quetzalcoatl et Viracocha, et qu'ils se servirent du christianisme pour asseoir leur domination politique et matérielle ? avec les Hispaniques arriva l'idolâtrie de l'argent, l'usure, la dette, les notaires, les juges, les avocats, la misère, l'injustice, la faim, la destruction de la nature, le lien sacré entre les dieux, la nature et l'homme, tout ce que le Père Ernesto Cárdenal a décrit et dénoncé dans son recueil de poèmes "Homenaje a los Indios americanos".

L'hindouisme est la religion de plus d'un milliard de personnes dans le monde, c'est une religion multimillénaire, plus de deux fois plus ancienne que le christianisme, et d'une admirable sagesse, beauté et richesse pour celui qui s'y intéresse. L'Inde et la Perse sont le creuset de la vaste culture indo-européenne qui a essaimé dans le monde, surtout en Asie.

L'auteur ridiculise des symboles qu'il ne connaît et ne comprend même pas. Il a bien tort de se moquer du dieu à tête d'éléphant, Ganesha, fils de Shiva, qui est "celui qui enlève tous les obstacles et apporte la bonne chance." Ganesha est aussi le Seigneur des Lettres et de l'étude, le "mari" de l'intelligence. C'est lui qui a rédigé, sous la dictée de Vyãsa, le Mahãbhãrata, la grande épopée religieuse de l'Inde. Se moquer de celui qui aime l'intelligence n'est pas spécialement un signe d'intelligence. 

Gandhi, après la Première Guerre mondiale, a déclaré: "L'Occident est satanique" (Vie de Gandhi par Romain Rolland et dénonciations de la civilisation occidentale par Gandhi dans son ouvrage Hind Swaraj). C'est ce que dénonçait aussi le Président de la Syrie Bashar Al Assad dans un discours contre le néolibéralisme:

https://pocombelles.over-blog.com/2023/04/le-president-bashar-al-assad-parle-du-neoliberalisme.html

Il est évident en effet que ce qui est contre Dieu et divise est satanique, ou, selon la conception hindouiste, le fruit de l'ignorance. C'est pourquoi, dans les représentations traditionnelles en Inde,  le dieu Shiva "Nataraja" ("Seigneur de la danse) foule aux pieds le nain Apasmara, symbole de l'avidya, l'ignorance ou manque de perspicacité spirituelle.

Pas étonnant qu'avec une telle mentalité, l'Occident s'enfonce dans la déchéance et la perversion, comme son nom l'indique d'ailleurs: "Le lieu ou meurt le Soleil."

Pierre-Olivier Combelles

* Comme le fait Thierry Meyssan par exemple: "Ces fastes ne semblaient pas correspondre à l’avènement d’un roi, mais plutôt aux obsèques d’un monde. Celui de l’Occident dominant l’Humanité."

https://www.voltairenet.org/article219270.html

Nataraja dansant la danse cosmique de la création, de la destruction et de la moksha (libération ultime) sur le corps couché d'Apasmāra, le démon nain de l'avidya (ignorance ou manque de perspicacité spirituelle) - Bronze Chola, musée Guimet.

Nataraja dansant la danse cosmique de la création, de la destruction et de la moksha (libération ultime) sur le corps couché d'Apasmāra, le démon nain de l'avidya (ignorance ou manque de perspicacité spirituelle) - Bronze Chola, musée Guimet.

Détail. Shiva foule aux pieds e nain Apasmara (sanskrit : अपस्मार, romanisé : Apasmāra) qui représente l'ignorance spirituelle et le discours absurde dans l'hindouisme. Il est également connu sous le nom de Muyalaka ou Muyalakan.  Shiva ne le tue pas car l'ignorance est nécessaire; il n'y a pas de connaissance sans ignorance.

Détail. Shiva foule aux pieds e nain Apasmara (sanskrit : अपस्मार, romanisé : Apasmāra) qui représente l'ignorance spirituelle et le discours absurde dans l'hindouisme. Il est également connu sous le nom de Muyalaka ou Muyalakan. Shiva ne le tue pas car l'ignorance est nécessaire; il n'y a pas de connaissance sans ignorance.

La rare stupidité de La Esperanza, Periódico católico-monárquico

Histoire de Henry le Grand, Roi de France et de Navarre, par Hardouin de Péréfixe, Paris, Didier, 1837.

Paul Philippe Hardouin de Péréfixe de Beaumont (1606-1671), évêque de Rodez puis archevêque de Paris, précepteur de Louis XIV, écrivit cette vie de Henri IV en 1661 à la demande de son illustre élève. Dans cet intéressant passage, il raconte l'échange entre Don Pèdre, ambassadeur d'Espagne et Henri IV à Fontainebleau. L'arrogance et le fanatisme des Espagnols n'ont pas changé.

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Le chemin Sikh vers Dieu (Waheguru). Comment l'érudition peut être un obstacle vers la Connaissance qui est la rencontre de Dieu (Waheguru) - Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi

4 Mai 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Inde, #Religion, #Sikhisme, #Râmakrishna, #Saint François d'Assise, #Pakistan, #Spiritualité

Harmandir Sâhib (Amritsar)

Harmandir Sâhib (Amritsar)

Emblème des Sikhs

Emblème des Sikhs

Deg Teg Fateh (Punjabi : ਦੇਗ ਤੇਗ ਫ਼ਤਿਹ, signifiant Victoire de la charité et des armes) est un slogan sikh et le titre d'un hymne en langue punjabi qui signifie la double obligation du Khalsa : La responsabilité de fournir de la nourriture et d'assurer la protection des nécessiteux et des opprimés.

"La victoire dans la guerre et la prospérité dans la paix ont été obtenues par Guru Nanak-Gobind Singh. Dieu est un ! Victoire à la Présence ! Tel est l'ordre de Sri Sachcha Sahib à l'ensemble du Khalsa*. Le Guru vous protégera. Invoquez le nom du Guru. Vos vies seront fructueuses ! Vous êtes le Khalsa du grand Dieu immortel. À la vue de cet hymne, rendez-vous à la présence, en portant cinq bras. Observez les règles de conduite établies pour la Khalsa. Ne faites pas usage de bhang, de tabac, de pavot, de vin ou de toute autre substance intoxicante... Ne commettez ni vol ni adultère. Nous avons apporté le Satyug. Aimez-vous les uns les autres. Tel est mon souhait. Celui qui vit selon les règles de la Khalsa sera sauvé par le Guru".

* Khalsa: la communauté de ceux qui professent le sikhisme.

Illustrations de cet article: captures d'écran de la vidéo (vers minute 50 et après)

http://Official Live Telecast from Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi | 14.03.2023

Cette vidéo a été filmée au cours d'un kirtan (prière en musique) dans le Temple d'Or d'Amritsar, en Inde.

"Amritsar (pendjabi : ਅੰਮ੍ਰਿਤਸਰ) est une ville située au nord-ouest de l'État du Pendjab indien. Celle-ci abrite le Temple d'Or, nom informel du Harmandir Sâhib, centre spirituel et culturel de la communauté sikh."

Ce qu'enseigne le sikhisme se rapproche beaucoup, pour l'essentiel, de ce qu'enseignaient Saint François d'Assise (qui aimait chanter en priant) en Italie au Moyen-Âge et Ramakrishna en Inde au XIXe siècle (qui lui aussi aimait chanter et danser en priant). Le meilleur chemin vers Dieu est le chemin de l'amour et de l'adoration. Celui de la science est périlleux.

Le chemin Sikh vers Dieu (Waheguru). Comment l'érudition peut être un obstacle vers la Connaissance qui est la rencontre de Dieu (Waheguru) -  Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi
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... and fill pits with them

... and fill pits with them

Le chemin Sikh vers Dieu (Waheguru). Comment l'érudition peut être un obstacle vers la Connaissance qui est la rencontre de Dieu (Waheguru) -  Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi
Le chemin Sikh vers Dieu (Waheguru). Comment l'érudition peut être un obstacle vers la Connaissance qui est la rencontre de Dieu (Waheguru) -  Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi
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Le chemin Sikh vers Dieu (Waheguru). Comment l'érudition peut être un obstacle vers la Connaissance qui est la rencontre de Dieu (Waheguru) -  Sachkhand Sri Harmandir Sahib Ji, Amritsar | PTC Punjabi
Jean Herbert: L'Enseignement de Ramakrishna

Jean Herbert: L'Enseignement de Ramakrishna

"Sādhanā (sanskrit : साधना ; tibétain : སྒྲུབ་ཐབས་, THL : druptap ; chinois : 修行 ; pinyin : xiūxíng) est une pratique spirituelle de dépassement de l'ego. Elle comprend une variété de disciplines dans les traditions hindoues, bouddhistes et jaïnes qui sont suivies afin d'atteindre divers objectifs spirituels ou rituels.

La sadhana est pratiquée pour atteindre le détachement des choses du monde, ce qui peut être l'objectif d'un sadhu. Le karma yoga, le bhakti yoga et le gnyan yoga peuvent également être décrits comme des sadhana, en ce sens que les efforts constants pour atteindre un niveau maximal de perfection dans tous les domaines de la vie quotidienne peuvent être décrits comme des sadhana."

https://en.wikipedia.org/wiki/S%C4%81dhan%C4%81

Illustration of Ranjit Singh, founder of the Sikh Empire. Colonel James Skinner (1778-1841) - Tazkirat al-umarā.

Illustration of Ranjit Singh, founder of the Sikh Empire. Colonel James Skinner (1778-1841) - Tazkirat al-umarā.

Ranjit Singh (13 novembre 1780 - 27 juin 1839), plus connu sous le nom de Sher-e-Punjab ou "Lion du Pendjab", fut le premier maharaja de l'empire sikh, qui régna sur le nord-ouest du sous-continent indien dans la première moitié du XIXe siècle. Il survécut à la variole dans sa petite enfance, mais perdit la vue de l'œil gauche. Il livra sa première bataille aux côtés de son père à l'âge de 10 ans. Après la mort de son père, il mena plusieurs guerres pour expulser les Afghans pendant son adolescence et fut proclamé " Maharaja du Pendjab " à l'âge de 21 ans. Son empire se développa dans la région du Pendjab sous sa direction jusqu'en 1839.

Massacre du Temple d'Or (3-6 juin 1984) sur ordre d'Indira Gandhi (Opération Blue Star)

L'opération Blue Star (pendjabi : ਬਲੂ ਸਟਾਰ (blyū sṭār)) est une opération militaire indienne qui se déroula du 3 au 6 juin 1984 sur l'ordre d'Indira Gandhi, alors Première ministre de l'Inde. Elle avait pour but d'éliminer les Sikhs séparatistes du Temple d'Or à Amritsar, ville du Penjab dans le nord du pays. Les insurgés, menés par Jarnail Singh Bhindranwale, étaient accusés d'avoir entreposé des armes dans ce temple sikh.

(...)

Quatre mois après l’opération, le 31 octobre 1984, Indira Gandhi était assassinée par deux de ses gardes du corps sikhs, ce qui fut perçu comme un acte de vengeance. À la suite de son assassinat, plus de 11 000 Sikhs, dont 3 000 à New Delhi, ont été tués durant les émeutes anti-Sikhs13. Au sein de la communauté sikh elle-même, l'opération Blue Star a pris une importance historique considérable et est souvent comparée à ce que les Sikhs appellent « Le Grand Massacre », le massacre de 1761 des Sikhs par l'envahisseur afghan Ahmad Shâh.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Blue_Star

Imran Khan (Pakistan) et les Sikhs

"Symbole de son ouverture d’esprit, il [Imran Khan] construit le Couloir de Kartarpur qui permet aux sikhs indiens de venir en pèlerinage au sanctuaire de leur fondateur Guru Nanak, à 5 kilomètres à l’intérieur du Pakistan. Mais le gouvernement indien n’ouvre pas de couloir équivalent pour permettre aux sikhs pakistanais de venir en pèlerinage, en Inde, à Dera Baba Nanak."

Thierry Meyssan: Imran Khan et l'indépendance du Pakistan

https://www.voltairenet.org/article219300.html

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Shamil Sultanov: Chaque instant est une opportunité - Les origines des super-pouvoirs soufis

24 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Islam, #Russie, #Shamil Sultanov, #Soufisme, #Spiritualité, #Religion, #Sciences, #Philosophie, #Club d'Izborsk (Russie)

Shamil Sultanov (1952-2022)

Shamil Sultanov (1952-2022)

L'empereur moghol Akbar danse avec les derviches tourneurs le soir de son mariage avec une princesse hindouiste. Capture d'écran du film Jodha Akbar.

L'empereur moghol Akbar danse avec les derviches tourneurs le soir de son mariage avec une princesse hindouiste. Capture d'écran du film Jodha Akbar.

Chaque instant est une opportunité
Les origines des super-pouvoirs soufis

Shamil Sultanov


Un soufi est quelqu'un qui, mourant de faim à cause de sa pauvreté, loue sincèrement le Tout-Puissant à ce moment-là pour sa générosité.

Des centaines de cas de miracles accomplis par des maîtres soufis ont été rapportés dans diverses sources musulmanes et non musulmanes. Il s'agit notamment de visions d'événements futurs, de guérisons instantanées de malades, de déplacements ultrarapides sur de grandes distances, de marche sur l'eau, de la capacité d'un Wali (saint) soufi à se trouver à plusieurs endroits à la fois, de la capacité à combler le fossé entre la vie et la mort, de l'apparition inattendue de nourriture pour des dizaines de personnes "sorties de nulle part", et de bien d'autres choses encore.

Cependant, dans le soufisme classique lui-même, de tels miracles (karamat) ne sont pas les bienvenus et ne sont pas considérés comme quelque chose de substantiel et d'important, car ils peuvent conduire à une exaltation de l'orgueil individuel, à un arrêt de la perfection personnelle et, en fin de compte, à une distraction tragique du Grand Œuvre.

Pour éveiller et développer les super-pouvoirs, l'aspirant à la voie soufie doit tout d'abord changer fondamentalement la perception de la réalité et parvenir à l'expérience et à la conscience de la réalité en tant que processus unique, total et englobant.

Selon le Coran, la réalité se compose de sept niveaux fondamentaux. "C'est Allah qui a créé les sept cieux et autant de terres. 65:12.

Les sept niveaux cachés sont également présents dans le livre saint de l'islam lui-même. Le prophète Mahomet a déclaré : "Le Coran a un sens extérieur et un sens intérieur. À son tour, ce sens interne a son propre sens interne. Cette profondeur a sa propre profondeur, à la manière des sphères célestes qui se transforment l'une en l'autre, et qui descendent jusqu'aux sept significations intérieures - les sept profondeurs les plus profondes".

Enfin, l'homme lui-même possède également sept niveaux intérieurs.

Des capacités spéciales commencent à s'éveiller et à mûrir lorsque les sept niveaux de la Réalité, du Texte sacré et de l'homme entrent en contact, se connectent, entrent dans une résonance spéciale, s'harmonisent et commencent à interagir, formant une qualité et une unité fondamentalement nouvelles au niveau personnel (tauhid en tant que processus de perfection sans fin). C'est pourquoi les cheikhs disent que la principale méthode du soufisme n'est pas d'étudier, mais de fusionner sa conscience avec d'autres consciences. Ainsi, la réalité devient inextricablement liée à la conscience.

...Arthur Eddington, l'éminent astrophysicien du vingtième siècle, qui n'était pas un soufi, a écrit dans les derniers jours de sa vie : "Face aux mystères de la nature, j'ai commencé à réaliser que l'univers ressemble plus à une pensée qu'à une chose"...

Karamat n'est possible que lorsque le maître soufi lui-même devient progressivement une composante nécessaire et intégrale de la Conscience-Réalité.

Le premier niveau fondamental de la réalité - la conscience. Je, tu, nous sommes entourés de choses, de processus et de phénomènes connus. Tout ce connu est défini et constamment défini par moi (ou vous, ou nous) comme la partie la plus importante de mon histoire personnelle ou collective, de "notre" culture, de notre propre tradition dans laquelle je me situe et nous nous situons. Du moins, c'est ce qui nous semble, c'est ce à quoi je suis habitué, c'est ma conviction presque sincère. Moi et nous tous avons besoin d'un certain rythme de répétition : ma vie devient vraiment personnelle, elle n'est mienne que dans une réalité connue, prévisible. Le monde qui m'entoure est prévisible, précisément parce que je sens, j'expérimente sa répétitivité rythmique et cyclique. Même si je ne le ressens pas, j'en suis persuadé. Et je me considère (comme vous) comme faisant partie de cette prévisibilité. Et nous en sommes tellement convaincus que nous n'y pensons pas. J'ai longtemps été habitué à voir tout ce qui m'entoure, y compris toutes mes réactions émotionnelles à mon environnement, comme des composantes obligatoires et intégrales de cet environnement familier.

Dans le soufisme, ce monde répétitif et prévisible est appelé le connu. Ce connu, comme d'autres composantes de la réalité-conscience, possède une hiérarchie complexe, multicouche et multidimensionnelle. Par exemple, vous vous trouvez à un certain endroit. Si l'on vous demande de nommer rapidement les objets de cette pièce qui constituent le Connu, vous nommerez peut-être trois douzaines de choses à la fois. Si l'on vous donne plus de temps, vous vous souviendrez de quelques centaines d'objets qui ne sont pas immédiatement apparents. Si vous disposez d'un temps illimité, vous énumérerez probablement près d'un millier d'objets connus qui vous entourent invisiblement ici.

Au sens figuré, le monde du connu, pour plus de comparaison, peut être imaginé comme une balle, comme un ballon de football. La grande majorité des gens vivent leur vie dans ce ballon et sont totalement inconscients du fait que la réalité ne s'arrête pas là.

Le deuxième niveau fondamental de la réalité - la conscience. Cette "balle" est entourée et imprégnée de toutes parts, y compris à l'intérieur, par le monde de l'Inconnu... Combien de fois dis-je ou dis-tu, sans réfléchir du tout "ceci est connu et cela est inconnu". Mais en fait, il s'avère presque toujours que le connu comprend une part d'inconnu, et dans l'inconnu, on trouve souvent quelque chose de déjà connu, ou du moins qui semble l'être.
Chaque particule élémentaire, chaque cellule, chaque galaxie, chaque être humain est à la fois une partie nécessaire du connu et une composante indispensable de l'inconnu.

Chaque seconde, votre corps en tant que système biologique reçoit un total d'environ 400 milliards de bits d'information (de l'extérieur et de l'intérieur). Mais à chaque seconde, vous ne percevez (au sens commun) que deux mille bits de ce volume. Deux mille bits d'information sont le connu, et quatre cent milliards (sans ces deux mille bits) sont l'inconnu.

Votre corps est composé d'environ quatre-vingt-dix mille milliards de cellules. Chacune d'entre elles possède sa propre conscience individuelle. Votre corps, tel que vous le voyez dans le miroir, est le connu. La monstrueuse multitude de consciences en interaction avec les cellules de votre corps (dont vous ne connaîtrez jamais les détails) est l'Inconnu.
Votre corps est constitué de 84 000 canaux énergétiques. Et ceci est une partie légitime de l'Inconnu. Et ce sont eux, ces milliers de canaux énergétiques, qui vous permettent de vivre à chaque seconde dans le monde de l'Inconnu.

Chaque chose, chaque événement, chaque processus est avant tout le résultat d'une influence et d'une interaction avec l'Inconnu, une réalité dont je ou nous ne sommes pas conscients, mais dont je, vous, nous faisons partie intégrante.

Les mondes des particules élémentaires, des atomes, des cellules, tous les océans de la Terre, notre planète entière, notre galaxie d'origine, la Voie lactée, d'autres galaxies sans fin, les "trous noirs", l'Univers, nous pouvons, dans notre vanité sans fondement, nous référer à l'Inconnu. En fait, ils sont tous, avant tout, l'Inconnu.

Si l'Inconnu est à l'échelle d'un ballon de football, l'Inconnu est une immense sphère, comparable, par exemple, à la planète Terre !

Si l'on part du principe que l'humanité existera indéfiniment, par exemple pendant des milliards d'années (ce qui est très discutable, bien sûr), alors l'Inconnu augmenterait probablement de manière significative. Mais même dans ce cas, le phénomène de l'Inconnu resterait majestueux, gracieux, écrasant...

Il en découle une conséquence très concrète, pratique et extrêmement importante pour le soufi perfectionné, qui est obligé de tirer sa connaissance avant tout de son expérience personnelle. Les choses, les objets, les événements, les phénomènes, les processus et tout ce qu'il rencontre dans la réalité physique sont liés au monde du Connu. Mais ils ont toujours, en même temps, un deuxième sens caché (et pas seulement), beaucoup plus essentiel, puisque tous ces objets et processus apparemment familiers sont nécessairement une composante intégrale de l'Inconnu.

Dans le soufisme, on ne peut parler de véritable connaissance que lorsque l'on découvre et révèle continuellement l'unité du caché et du révélé. Et cette connaissance, ou plutôt cette co-connaissance, n'est pas discrète en principe : elle est quelque chose de continu, comme si elle se déversait dans le maître.

...Et c'est là que le Sheikh peut poser des questions stimulantes et en même temps éducatives. Êtes-vous capable de sentir, d'expérimenter l'Incertain, l'Inconnu, qui vous entoure continuellement, doucement, imperceptiblement, mais totalement ? Pouvez-vous respirer en pleine conscience l'Inconnu tout autour de vous, même en vous ? Tenez-vous l'Inconnu en respect ? Pouvez-vous vraiment aimer l'Inconnu ? Pouvez-vous sentir comment l'Inconnu vous parle ?

Le troisième niveau fondamental de la conscience de la réalité. Le monde du Connu et le monde de l'Inconnu sont à leur tour entourés, imprégnés, saturés par le monde du Mystère (Sirc).

...Mais pourquoi ne pas simplement appeler le monde du Mystère une extension du monde de l'Inconnu ?

Le monde de l'Inconnu, en principe, avec de nombreuses hypothèses, peut au moins d'une certaine manière être représenté par des modèles mathématiques sophistiqués et ultra-complexes ou même par les structures de langages tridimensionnels, même si c'est parfois avec une grande difficulté, avec un énorme étirement. Mais le monde du Mystère requiert quelque chose de fondamentalement différent pour sa compréhension - des types complètement différents de sensations, de sentiments, de perceptions, d'autres formes de confiance en soi, d'expérience, de conscience et, surtout, une "foi" sincère comme moyen clé de comprendre les segments multidimensionnels du Sirr.

En outre, le monde de l'Inconnu est encore, à un degré plus ou moins élevé, perçu comme une sorte de réalité reproductible. C'est pourquoi, sans même nous en rendre compte, nous avons tendance à insister pour insérer ou "glisser" l'Inconnu, ou une partie de celui-ci, dans nos tableaux, images et modèles familiers, supposés vérifiables. Dans le monde du Mystère, chaque instant est unique, chaque instant est unique : il vient et disparaît immédiatement. Pour toujours.

Enfin, il n'y a pas de frontière claire entre les mondes du Connu et de l'Inconnu, car le Connu n'est qu'une partie insignifiante de la réalité de l'Inconnu. Mais il existe un passage étrange entre les mondes du Secret et de l'Inconnu, une "zone frontière" spéciale.

L'approche du monde de l'Inconnu exige avant tout une rupture radicale avec les dichotomies rigides des mondes du Connu et de l'Inconnu : "est - n'est pas", "objectif - subjectif", "matière - conscience", "haut - bas", "savoir - ne pas savoir" et d'autres encore.

Ce type de pensée, basé sur les principes de savoir-non-savoir, est-non, n'est fonctionnel que dans le monde du connu, qui adapte l'individu extérieur à sa conditionnalité rigide. Mais déjà dans le monde de l'Inconnu (par exemple dans le paradigme quantique), un individu qui adhère à une telle attitude peut rapidement devenir fou. Et seul un aspect particulier de la conscience de "l'homme intérieur" peut interagir avec la réalité du monde du Mystère. Et c'est précisément parce qu'en tant qu'"homme intérieur", je suis avant tout le Mystère, que j'occupe légitimement ma place dans ce grand monde du Mystère. Je suis le Mystère dans lequel sont enfermés une myriade d'autres mystères, chacun d'entre eux ayant également son propre "moi".

Alors que le connu ressemble à un ballon de football ordinaire dans ses dimensions, et que l'inconnu est un énorme ballon de la taille de la planète Terre, le monde du mystère est, dans ses dimensions, un ballon majestueux qui englobe, inclut notre galaxie de la Voie lactée tout entière.

Néanmoins, malgré toutes les différences cardinales et énormes possibles, la réalité du Mystère ne peut être imaginée comme complètement "différente" par rapport aux mondes du Connu et de l'Inconnu. Le Mystère n'est pas quelque part là-bas, à l'extérieur. Le monde du Mystère est toujours "ici et maintenant". Il imprègne, embrasse, pénètre continuellement le Connu et l'Inconnu, et influence constamment ces mondes, parce qu'il embrasse à la fois le Connu et l'Inconnu comme ses propres composantes, petites mais inséparables.

Par conséquent, chaque phénomène, chaque objet, chaque événement que vous rencontrez dans votre vie terrestre porte nécessairement en lui, outre les significations liées aux mondes du Connu et de l'Inconnu, une image unique, un reflet de l'essence du Sire, du Mystère.

Le quatrième niveau fondamental de la Conscience-Réalité est le monde du Caché (Hafi). Il est complètement différent, même par rapport au monde du Secret. En ce qui concerne Hafi, l'individu extérieur "tridimensionnel" ne peut absolument pas savoir, dire, penser ou même supposer quoi que ce soit, car cela n'est révélé d'une certaine manière qu'à son "homme intérieur, parfait" et seulement lorsque certaines conditions sont remplies.

Si le monde du Connu est conventionnellement comparable à un ballon de football ordinaire, le monde de l'Inconnu est à l'échelle de la planète Terre, le monde du Mystère est comparable à notre galaxie de la Voie lactée, le monde de Hafi est une sphère immense qui englobe tous ces univers et espaces réels et possibles, imprégnant, reliant, équilibrant, harmonisant, rendant unis le Connu, l'Inconnu et le Mystère.

Les cinquième, sixième et septième niveaux fondamentaux de la conscience-réalité ne sont jamais évoqués à haute voix par les cheikhs soufis.

Ces sept niveaux de base consistent, pour ainsi dire, en une hiérarchie complexe de mondes subordonnés qui sont, d'une certaine manière, holomorphes les uns des autres. Par exemple, la structure de l'atome est holomorphe au système solaire. En outre, ces niveaux fondamentaux sont eux-mêmes liés les uns aux autres d'une manière holographique. De telles analogies de perception deviennent plus claires, par exemple, si l'on se souvient de la figurativité raffinée de la géométrie fractale.

***
"Le connu n'est qu'une indication de l'inconnu. L'inconnu n'est que l'ombre du secret. Le Mystère n'est qu'un pont vers l'Inconnu. L'intime est...".

Event Tags : soufisme islam philosophie métaphysique mystère Coran

Source: Zavrta: https://zavtra.ru/blogs/kazhdoe_mgnovenie_est_vozmozhnost_

Shamil Zagitovich Sultanov (1952-2022), géopoliticien russe musulman, directeur du Centre des Études stratégiques "La Russie et le monde islamique", avait été aussi député de la Douma de 2003 à 2007. Le philosophe français Pierre Dortiguier l'a évoqué à plusieurs reprises dans ses entretiens, mais seulement pour souligner son origine tatare, sans jamais expliquer qui il était ni ce qu'il faisait, ce qui est très regrettable. Vous trouverez sur ce blog plusieurs articles de ce remarquable penseur, trop tôt disparu, traduits en français par nos soins. Tags: Shamil Sultanov, Club d'Izborsk.

https://pocombelles.over-blog.com/tag/club%20d%27izborsk%20%28russie%29/

Shamil Sultanov était membre du Club Izborsk.

P.O.C.

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"Koi Umeed Bar Nahin Aati", ghazal chanté par Rahat Fateh Ali Khan

17 Avril 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #qawwalî, #Pakistan, #Soufisme, #Spiritualité, #Religion, #Musique, #Asie, #Islam, #Rahat Fateh Ali Khan

Rahat Fateh Ali Khan est un chanteur pakistanais, principalement de qawwali, une forme de musique dévotionnelle soufie. Il est le neveu de Nusrat Fateh Ali Khan, le fils de Farrukh Fateh Ali Khan et le petit-fils du chanteur de qawwali Fateh Ali Khan.

qawwalî

https://en.wikipedia.org/wiki/Qawwali

Ustad Nusrat Fateh Ali Khan PP (Punjabi : نصرت فتح علی خان ; né Pervez Fateh Ali Khan ; 13 octobre 1948 - 16 août 1997) était un chanteur, auteur-compositeur et directeur musical pakistanais. Il était principalement un chanteur de qawwali, une forme de musique dévotionnelle soufie, parfois appelé le "Shahenshah-e-Qawwali" (le roi des rois du qawwali).

Né à Lyallpur (Faisalabad), Khan se produit pour la première fois en public à l'âge de 15 ans, dans le chelum de son père. Il devient le chef du parti qawwali familial en 1971 et apporte son style unique de sargam, de khayal et de rythme à l'héritage familial Il est engagé par Oriental Star Agencies, à Birmingham, en Angleterre, au début des années 1980. Khan sort ensuite des musiques de films et des albums en Europe, en Inde, au Japon, au Pakistan et aux États-Unis. Il collabore et expérimente avec des artistes occidentaux, devenant ainsi un artiste reconnu de la musique du monde. Il a effectué de nombreuses tournées, se produisant dans plus de 40 pays. En plus de populariser la musique qawwali, il a également eu un impact profond sur la musique populaire contemporaine d'Asie du Sud, notamment la pop pakistanaise, la pop indienne et la musique de Bollywood.

https://en.wikipedia.org/wiki/Nusrat_Fateh_Ali_Khan

LYRICS with meaning (Urdu)

 
Koi umeed bar nahin aati
Koi soorat nazar nahin aati

Maut ka ek din mueyen hai
Neend kyu raat bhar nahin aati

Aage aati thi haal-e-dil pe hansee
Ab kisi baat par nahin aati

Hai kuch aisi hi baat, jo chup hoon
Varnah kya baat kar nahin aati

Hum wahaan hai jahaan se humko bhi
Kuch humaari khabar nahin aati

Marte hain aarzoo mein marne ki
Maut aati hai par nahin aati

Kaba kis munh se jaaoge 'Ghalib'
Sharm tum ko magar nahin aati.
                                                  - GHALIB.
TRANSLATED:-

Not a single hope of light,
No end, no fortune yet, in sight

End will come, ay, at death
Why so wakeful then, all night

Wasted emotions long gone now, love
If not, then what ever might

But only love does keep me shy
Why else must I be so quiet

What fortune to lose myself, unable
Even of melancholy to recite

O each minute I die, for death to come
But death seems to have taken a flight

What use 'Ghalib', though Ka'aba awaits
When shame forever eludes thy sight.
 
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Attar: La Conférence des oiseaux

27 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Attar, #Islam, #Iran, #Soufisme, #Spiritualité, #Religion, #Poésie

La Conférence des oiseaux peinte par Habib Allah.

La Conférence des oiseaux peinte par Habib Allah.

HUPPE : La rose ne sourit pas. A chaque nouveau printemps, la rose se rit du Rossignol. Choisis un amour qui ne meure pas.

***

MOINEAU : Moi aussi j’abandonne. Je sens que j’abandonne.
HUPPE : Mais pourquoi?
MOINEAU : Pourquoi? Tu me demandes pourquoi? Je ne t’ai pas dit: Je suis de caractère efféminé et inconstant. Je ne fais que sauter d’une branche à l’autre. Un jour libertin, un jour abstinent. Tu sais, je ne suis pas sincère.
HUPPE : Cela arrive à tout le monde. Vole, et nettoie la rouille de ton cœur.

***

HUPPE : Allons oiseaux aux ailes rapides. Rassemblez votre cœur et partons, car le vent du bonheur se lève. Allons oiseaux pleins de paresse et de curiosité!

***

HÉRON : Mon enfant, le jeu de l’amour est nécessaire à la sagesse. L’amour te tue. Mais à chaque instant il te prête sa force. Ne te regarde pas avec mépris, car rien n’est au-dessus de toi. Quelque chose qu’aient faite les anges, ils l’ont faite pour toi.

***

HUPPE : Allons, Colombe! En avant! COLOMBE : Juste un instant! Tu as vu la beauté de ces pierres? HUPPE : Viens. Que rien ne t’arrête. Si une chose t’arrête, elle devient ton idole.

***

ASTROLOGUE : Écoute. Si tu voyais un monde entier brûlé jusqu’au cœur par le feu, tu n’aurais encore qu’un songe. Même si tout tombait dans le néant, depuis le poisson jusqu’à la lune, on trouverait encore au fond d’un puits la patte d’une fourmi boiteuse. Et tout pourrait recommencer. Quand même les deux mondes seraient tout-à-coup anéantis, il ne faudrait pas nier l’existence d’un seul grain de sable de la terre. S’il ne restait aucune trace, ni d’hommes, ni de génies, fais attention au secret de la goutte de pluie.

***

FAUCON : Regardez!
Ils se remettent en marche.
Sur une planche, apparaissent divers objets en cire, un palmier, un scorpion et un homme que l’un des astrologues vient de disposer. Les oiseaux s’approchent.
FAUCON : Un palmier, un scorpion et un homme.
L’astrologue les désigne un après l’autre, comme pour leur poser une question. Ils essayent de deviner.
MOINEAU : Quelle différence y a-t-il entre ces trois choses?
L’astrologue approuve, désigne d’autres oiseaux.
PREMIER OISEAU EXOTIQUE : Je ne sais pas. DEUXIÈME OISEAU EXOTIQUE : Moi non plus. HÉRON : Moi je vois. C’est tout le contraire.
Il commence à pétrir les objets en cire, qui ne forment à la fin qu’une boule.
HÉRON : Regarde le secret de la cire. Quoique tu voies beaucoup d’individus, il n’y a en réalité qu’un petit nombre. Il n’y en a qu’un seul. C’est la vallée de l’unité.
FAUCON : Et le scorpion a disparu.
HUPPE : Le scorpion? Il est en toi, très bien caché. On dirait qu’il est endormi. Mais Si tu le touches tant soit peu, il aura la force de cent dragons. Et il te mordra violemment, sous la poussière même du tombeau.

***

HÉRON : Je suis glacé de peur. Est-ce la vallée de la Mort?
HUPPE Oiseaux tourmentés, écoutez-moi. Ce dernier pas est le plus difficile. Un être est nourri au milieu des soins. Il grandit. Puis la mort vient tout effacer. Il devient la poussière du chemin. Mais à cet instant, il apprend mille secrets qu’il ignorait.

***

La Conférence des oiseaux (en persan : منطق الطیر, Mantiq at-Tayr) est un grand poème en persan écrit par le poète soufi Farid al-Din Attar en 1177. Cette allégorie masnavi d'un maître soufi conduisant ses élèves à l'illumination est constituée d'environ 4 500 distiques, et son auteur déclare: « Chercheur de vérité, ne prends pas cet ouvrage pour le songe éthéré d’un imaginatif. Seul le souci d’amour a conduit ma main droite […]. »

Attar: La Conférence des oiseaux
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Shams de Tabriz: Les Quarante Règles de l'Amour. Règle 1

20 Mars 2023 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Shams de Tabriz, #Iran, #Islam, #Poésie, #Soufisme, #Spiritualité, #Religion

Le sheykh Shams ud-Din Tabrizi joue aux échecs avec un jeune chrétien au grand scandale de ses disciples (manuscrit de 1581).

Le sheykh Shams ud-Din Tabrizi joue aux échecs avec un jeune chrétien au grand scandale de ses disciples (manuscrit de 1581).

Rule 1

How we see God is a direct reflection of how we see ourselves. If God brings to mind mostly fear and blame, it means there is too much fear and blame welled inside us. If we see God as full of love and compassion, so are we.

Règle 1

La façon dont nous voyons Dieu est le reflet direct de la façon dont nous nous voyons nous-mêmes. Si Dieu nous évoque surtout la peur et le blâme, cela signifie qu'il y a trop de peur et de blâme en nous. Si nous voyons Dieu plein d'amour et de compassion, nous le sommes aussi.

Shams de Tabriz: Les Quarante Règles de l'Amour

 

Shams-ed-Dīn Tabrīzī ou Shams-e Tabrîzî (nom complet : محمد بن علی بن ملک‌داد تبریزی (Šams ad-Dīn Muḥammad ibn ‘Alī ibn Malik Dād-i Tabrīzī), dit شمس الدين تبریزی / شمس تبریزی — « Shams de Tabriz ») est un mystique iranien soufi né à Tabriz vers 1185 et mort en 1247. Il fut le maître spirituel de Jalâlu-d-Dîn Rûmî, qu'il initia à la mystique musulmane.

 

Pour en savoir plus sur Shams de Tabriz:

Shams ed-Din Mohammad Tabrizi Le rêveur muet*,  par Saeed Sadeghian

* « Moi, rêveur muet, et le monde, sourd/Incapable, moi, de le dire, le monde, de l’entendre » Ce vers est attribué à Shams.

Le Revue de Téhéran: http://www.teheran.ir/spip.php?article1536#gsc.tab=0

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Deux pensées de Sri Râmakrishna (1836-1886)

8 Juin 2021 , Rédigé par Le Rouge et le Blanc Publié dans #Inde, #Religion, #Spiritualité, #Philosophie, #Râmakrishna

Deux pensées de Sri Râmakrishna (1836-1886)
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"Dieu attend là où sont les racines": lettre du P. Eloi Leclerc à Pierre-Olivier Combelles (8 décembre 1987)

7 Septembre 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Fr. Eloi Leclerc, #Catholicisme, #Christianisme, #Pierre-Olivier Combelles, #Religion, #Spiritualité, #Saint François d'Assise

"Dieu attend là où sont les racines": lettre du P. Eloi Leclerc à Pierre-Olivier Combelles (8 décembre 1987)

J'ai retrouvé dans mon exemplaire de "Sagesse d'un pauvre" une très belle lettre que le Père Eloi Leclerc m'avait écrite en 1987, en réponse à celle que je lui avais adressée au sujet de la phrase "Dieu attend là où sont les racines" mise en exergue au début de son livre.

Je la partage avec les amis d'Eloi Leclerc et de Saint François d'Assise et avec tous ceux qui cherchent Dieu "là où sont les racines".

P.O.C.

 

Rennes                                                                                                 le 8/12/87

 

Cher Monsieur,

 

Veuillez m'excuser du retard apporté à vous répondre. Votre aimable lettre m'a rejoint à Rennes où je suis depuis un peu plus d'un an.

La phrase: "Dieu attend là où sont les racines", n'est pas de moi. Je l'ai trouvée sous la plume d'un auteur qui l'attribuait au poète Rainer Maria Rilke.

Le sens de cette phrase, appliquée à St François, vous l'avez très bien défini dans votre lettre: "... la souffrance, les épreuves, le doute, tels que François les a connus, doivent nous dépouiller de tout le superflu afin que, par sa seule grâce, Dieu puisse faire croître la foi dans notre coeur."

Un décapage est nécessaire pour nous retrouver d'abord dans notre vérité.  "Tel est l'homme devant Dieu, dit François, tel il est en réalité, sans plus." (Adm. 20)

Dans la foulée de ce sens, j'ajouterai ceci qui me semble important: La spiritualité n'est pas la nature reniée, mais la nature transfigurée. La vie spirituelle authentique ne s'édifie pas au-dessus ou à côté des forces premières de notre être, mais avec. Elle suppose une évangélisation des profondeurs et donc une réconciliation de tout l'être. Sur ce sens aussi, "Dieu attend où sont les racines."

Il attend dans ces forces de vie qu'il a mises en nous et qui aspirent à la liberté des enfants de Dieu. Sans cette évangélisation des nos forces premières, notre vie spirituelle ne peut être qu'une superstructure, une façade trompeuse.

François a compris qu'il fallait "apprivoiser" le "loup" qui était en lui, comme il est en chacun de nous. Le "loup", je veux dire l'agressivité, l'impatience, la volonté de réussir une oeuvre, de la marquer de son empreinte... bref ces forces vivantes et obscures qui ne peuvent voir le jour que dans la lumière de l'Esprit, mais dont la lumière de l'Esprit a besoin pour faire un homme de Dieu.

Je vous remercie de m'avoir écrit et de m'avoir témoigné par là de votre confiance.

Permettez-moi, en terminant, de vous souhaiter, dès à présent, une sainte et joyeuse fête de Noël. Quel mystère que l'Incarnation ! Quelle source de joie et d'espérance!

 

Bien amicalement vôtre

 

Père Eloi Leclerc

 

Œuvres du P. Eloi Leclerc:

 

Exil et tendresse. Editions Franciscaines, 1962.

Le Cantique des créatures ou le symbole de l'union. Fayard, 1970.

Le chant des sources. Editions Franciscaines, 1976.

Le peuple de Dieu dans la nuit. Editions Franciscaines, 1976.

François d'Assise ou le retour à l'Evangile. Desclée de Brouwer, 1981

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