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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Pierre-Olivier Combelles: Travaux sur le Québec-Labrador (1988-2024)

7 Avril 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Labrador, #John James Audubon, #Canada, #Québec, #Pierre-Olivier Combelles, #Ornithologie, #Histoire, #Mer, #Marine, #Sciences, #Nature, #Henry Wolsey Bayfield, #Botanique, #France, #Forêt

Pierre-Olivier Combelles: Travaux sur le Québec-Labrador (1988-2024)

PIERRE-OLIVIER COMBELLES

TRAVAUX SUR LE QUÉBEC-LABRADOR

(1988-2024)

 

Audubon, J.-J., 1988. La baie de Fundy. Traduit de l’américain par P.O. Combelles. In : Cols Bleus, revue de la Marine Nationale, Nº1978 du 27 février : 11-15. [Extrait du Journal du Labrador de J.-J. Audubon]

Audubon, J.-J., 1989. Le petit pingouin, Alca torda. Traduit de l’américain par P.O. Combelles. In : Cols Bleus, revue de la Marine Nationale, Nº2041 du 8 juillet : 10-15. [Extrait du Journal du Labrador de J.-J. Audubon]

Grandeur Nature. Film documentaire 26’ de Pierre-Olivier Combelles, réalisé par Y. Bourgeois. Production ATOM/FR3, 1989.

https://www.youtube.com/watch?v=EGlJRnL2SoQ

Dans le sillage d’Audubon. Géo Magazine N° 131, janvier 1990: 122-137.

Dans le sillage d’Audubon, à la découverte de la Basse Côte-Nord du Québec. Exposition itinérante créée par Pierre-Olivier Combelles au Carré des Arts du Parc floral de Vincennes, 1990. Présentée ensuite à Couëron (Hôtel de Ville), Saint-Malo (1er Festival du Livre d’Aventure et de Voyage), Cambrai (Hôtel de Ville), Saint-Etienne (Hôtel de Ville, Fête du Livre), Rueil-Malmaison (Maison de la Nature), Saint-Germain en Laye (Hôtel de Ville), Ville d’Avray (Maison de la Culture), Bourges (Muséum d’Histoire naturelle).

(Radio). Gens du Saint-Laurent (entretiens avec Roiand Jomphe, etc.). L’Échappée Belle, France-Culture, janvier 1991.

Expédition Basse Côte-Nord 1990 - appuyée par l’OFQJ. Tandem, février 1991.

Audubon’s wake. Equinox, Nº59, September/October 1991 : 48-57.

Le Labrador en pneumatique: croisière en éternité. Neptune-Yachting N° 84, juillet-août 1991: 84-91.

Ouapitagone, l’île des plongeons catmarins. Îles Magazine, Nº15, avril-mai 1991 : 24-29.

Photographies de la Basse Côte-Nord du Québec., in: Dictionnaire des noms de lieux du Québec, Commission de Toponymie du Québec, 1995.

Les fruits sauvages comestibles et l’alimentation sur la Basse-Côte-Nord du Québec. Le Naturaliste canadien, volume 120, N° 2 (été 1996): 8-19.

Le voyage de John James Audubon au Labrador (1833) et sa contribution à l’Histoire naturelle de la Côte-Nord du Québec. Mémoire de Diplôme d’Études Doctorales, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, 1997, 225 p.

https://bibliotheques.mnhn.fr/medias/detailstatic.aspx?INSTANCE=EXPLOITATION&RSC_BASE=HORIZON&RSC_DOCID=363026

Le voyage de John James Audubon au Labrador (1833). Sa contribution à l’Histoire naturelle de la Côte-Nord du Québec. Le Naturaliste canadien, volume 123, N° 1 (Hiver 1999): 67-74.

Introduction à l’histoire naturelle de la Baie et du lac Coacoachou. Première partie. Le Naturaliste canadien, vol. 125, Nº 1 (hiver 2001) : 57-67.

Introduction à l’histoire naturelle de la Baie et du lac Coacoachou. Deuxième partie. Le Naturaliste canadien, vol. 125, Nº 2 (été 2001) : 75-83.

John James Audubon, l’amiral Henry Wolsey Bayfield et leur rencontre sur la Basse Côte-Nord du Québec durant l’été 1833. Textes de J.J. Audubon et de H.W. Bayfield traduits de l’américain par l’auteur. La Revue d’histoire de la Côte-Nord. Sept-Îles (Québec). N° 34 (juin 2002) : 16-24.

Le chemin de la forêt. Exposition créée à La Lanterne, Pôle culturel de la ville de Rambouillet (France, Yvelines), mai-juin 2019.

https://www.youtube.com/watch?v=mS_qO0HZyfg

Les plantes de la Basse Côte-Nord des planches des « Oiseaux d’Amérique » de John James Audubon. La Revue d’Histoire de la Côte Nord, N° 69-70 (mai 2020): 82-90.

Extraits du journal de bord du Lac Robertson (octobre 1992). La Revue d’Histoire de la Côte Nord, N° 71-72, juin 2021, pp. 64-72.

(Avec mise en contexte de Pierre Rouxel). Pierre-Olivier Combelles sur les traces de John James Audubon au Labrador, en Basse Côte-Nord, en 1833. Littoral N°16, Automne 2021: 6-53.

https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/revue-littoral-no-16

Un regard depuis les Andes du Pérou sur les recherches sur la Basse Côte-Nord et au Labrador. La Revue  d’Histoire de la Côte-Nord, N° 73-74, mai 2022, pp. 67-74.

À Natashquan, pendant l’été 1833, John James Audubon peignait un fou de Bassan pour Les Oiseaux d’Amérique. La Revue d’Histoire de la Côte Nord, N° 75-76, Avril 2023, pp. 63-68.

Trois poèmes et un portrait. Littoral N°17, 2023, pp. 190-196.

https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/revue-littoral-no-17

Le Thé du Labrador, un emblème de la péninsule. Littoral N°18, 2024, pp. 118-122.

https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/revue-littoral-no-18

L’île de la Demoiselle au cœur d’un récit de Marguerite de Navarre (1559). La Revue d’Histoire de la Côte Nord, N°77- Avril 2024: 71-76

https://www.shcote-nord.org/wp/?page_id=435

Pierre-Olivier Combelles: Travaux sur le Québec-Labrador (1988-2024)
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Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville): La révolution de Saint-Domingue , le système constitutionnel et le gouvernement représentatif

30 Mars 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Saint-Domingue, #Haïti, #Fréminville, #Histoire, #Mer, #Politique, #Légitimisme, #Monarchie, #Révolution française

Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville)- (24 janvier 1787, Ivry-sur-Seine - 12 janvier 1848, Brest)

Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville)- (24 janvier 1787, Ivry-sur-Seine - 12 janvier 1848, Brest)

Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville): La révolution de Saint-Domingue , le système constitutionnel et le gouvernement représentatif

"Les causes  de la révolution de Saint-Domingue, l'histoire de ses différens procédés et de ses calamités inouïes qui depuis tant d'années pèsent sur cette terre malheureuse sont  des choses peu connues de la plupart des Français et surtout des Français d'aujourd'huy. On croit généralement que la promulgation du décret qui proclamait la liberté des Noirs en 1790 fut la cause de leur révolte et des désastres qui s'ensuivirent; c'est une grande erreur. Ce sont les Blancs, ce sont les colons eux-mêmes, qui ont fait la révolution de Saint-Domingue, ou plutôt c'est l'établissement du système constitutionnel, du gouvernement représentatif dans cette isle, qui y a tout renversé, tout détruit. La métropole s'écroulait par l'effet de ce système fatal avec lequel aucun état ne pourra jamais subsister (1), comment avec ses éléments incohérens une colonie eût-elle pu se soutenir ?

(1): Nous disons qu'aucun état ne pourra avoir de durée ni de continuation avec un gouvernement représentatif parce que le pouvoir divisé en est  par cela même affaibli au point de n'avoir plus la force de faire respecter ni exécuter les lois; parce que ce mode de gouvernement met sans cesse en jeu mille intérêts différents et opposés, réveille l'esprit de parti, ranime toutes les haines, fomente toutes les espèces de dissensions, met en présence tous les partis et au milieu de leur lutte plus ou moins sanglante, l'État périt et s'écroule. (Note de l'auteur)."

In: Jean Merrien, Un certain Chevalier de Fréminville - 1787-1848 - Marin, naturaliste, "antiquaire", légitimiste et romantique... le tout à la folie. Éditions Maritimes et d'Outremer, 17, rue Jacob, Paris 6e, 1970. Chapitre III: À Saint-Domingue, l'expédition Leclerc. Paragraphe: La vraie révolution de Saint-Domingue, pp. 72-73.

Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville): La révolution de Saint-Domingue , le système constitutionnel et le gouvernement représentatif
Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville): La révolution de Saint-Domingue , le système constitutionnel et le gouvernement représentatif
Aquarelle du Chevalier de Fréminville (Guadeloupe)

Aquarelle du Chevalier de Fréminville (Guadeloupe)

Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (Chevalier de Fréminville): La révolution de Saint-Domingue , le système constitutionnel et le gouvernement représentatif
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Sir Francis Chichester, troisième grand circumnavigateur anglais après Sir Francis Drake et le Capitaine James Cook

15 Décembre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Sir Francis Chichester, #Angleterre, #Navigation, #Histoire, #Mer

Sir Francis Chichester (1901-1972)

Sir Francis Chichester (1901-1972)

Gipsy Moth passant le Cap Horn, sous trinquette seule.

Gipsy Moth passant le Cap Horn, sous trinquette seule.

Gipsy Moth IV. Un bateau rapide et conçu pour être manoeuvré par un seul homme, mais agité.

Gipsy Moth IV. Un bateau rapide et conçu pour être manoeuvré par un seul homme, mais agité.

Sir Francis Chichester, troisième grand circumnavigateur anglais après Sir Francis Drake et le Capitaine James Cook

Dans le cloître sud de l'abbaye de Westminster, la plaque commémorative des navigateurs, peu connue, indique les noms, les navires et les itinéraires des "trois grands circumnavigateurs anglais" : Sir Francis Drake, le capitaine James Cook et Sir Francis Chichester.

C'est une indication aussi claire que possible de la façon dont Chichester a capturé l'imagination de la nation lorsqu'il a fait le tour du monde à la voile en solitaire en 1966/7. Il ne s'est arrêté qu'une seule fois, à Sydney, en suivant la route des clippers, la fameuse "Route de l'Est" à travers l'océan Austral et en contournant les trois grands caps.

Chichester avait 65 ans lorsqu'il a terminé. Avec une vitesse de passage record, un sponsoring important et une couverture médiatique sur la BBC et dans les journaux Sunday Times et The Guardian, le voyage a donné à la circumnavigation en solitaire la forme que nous lui connaissons aujourd'hui, et a été à l'origine de la course aux Golden Globes l'année suivante.

Il est facile de l'oublier aujourd'hui, dans la sobriété de l'abbaye de Westminster, avec le bruit des touristes étouffant leur toux en arrière-plan, mais Chichester - et son voyage - était une légende de la fin des années 60, un symbole d'une extraordinaire période d'exploration : une décennie qui a commencé avec le premier voyage au fond de la mer et s'est achevée avec l'alunissage. Son retour à Plymouth en 1967 a été suivi par pas moins d'un demi-million de fans en liesse. Gipsy Moth avait fait le tour du monde en 226 jours, manquant de peu son objectif d'égaler le temps des grands clippers comme Cutty Sark, mais cela n'avait pas d'importance. Tous les records ont été battus, y compris le plus long passage en solitaire de 14 100 milles jusqu'à son escale à Sydney, et une nouvelle ère de la circumnavigation a commencé. La reine anoblit Chichester avec la même épée que celle utilisée pour honorer Francis Drake, et il devient un héros national.

(...)

Traduit de l'anglais par Rouge et blanc avec DeepL.

Source et suite de l'article: https://www.classicboat.co.uk/articles/50-years-ago-today-chichester-left-plymouth/

La reine Elisabeth II anoblit Francis Chichester avec la même épée avec laquelle La reine Elisabeth 1ere avait anobli Francis Drake.

La reine Elisabeth II anoblit Francis Chichester avec la même épée avec laquelle La reine Elisabeth 1ere avait anobli Francis Drake.

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Aucun endroit sur Terre n'est à l'abri de la contamination, selon une étude menée dans les fosses marines entre le Pérou et le Chili

30 Avril 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Environnement, #Mer, #Pérou, #Pollution

Capture d'écran de Google Earth

Capture d'écran de Google Earth

Aucun endroit sur Terre n'est à l'abri de la contamination, selon une étude menée dans les fosses marines entre le Pérou et le Chili

Des polluants interdits depuis longtemps se retrouvent même dans les endroits les plus reculés de la planète. La fosse Pérou-Chili, située à 8 000 mètres de profondeur dans l'océan Pacifique, en est un exemple : on y trouve des traces de polluants interdits depuis plusieurs décennies.
Une équipe de chercheurs a prélevé des sédiments dans cinq zones de la fosse Pérou-Chili, également connue sous le nom de fosse d'Atacama, et a découvert la présence de biphényles polychlorés (PCB) dans chacune d'entre elles. Les PCB sont un groupe de composés chimiques organiques qui peuvent avoir un certain nombre d'effets néfastes et il n'existe aucune source naturelle connue de PCB dans l'environnement.
Ces polluants, produits en grandes quantités depuis les années 1930, ont été interdits au milieu des années 1970, lorsqu'il est apparu clairement qu'ils nuisaient à la vie marine.

On sait que la substance ne se dissout pas bien dans l'eau et qu'elle préfère se fixer sur les tissus riches en graisses et sur d'autres fragments d'organismes vivants ou morts, tels que le plancton ou même les mammifères ou les poissons. Environ 60 % des PCB libérés au cours du 20e siècle sont stockés dans les sédiments océaniques profonds.
Une fosse profonde comme celle d'Atacama agit comme un entonnoir qui recueille les morceaux de plantes et d'animaux morts (ce que les scientifiques appellent le "carbone organique") qui tombent dans l'eau. Il y a beaucoup de vie dans la fosse, et les microbes dégradent ensuite le carbone organique dans la boue du plancher océanique. Or, le carbone organique se décompose beaucoup plus rapidement que les PCB, d'où l'accumulation de cet élément toxique au fond de l'eau.

Selon l'étude, le cas d'Atacama est très particulier, car les concentrations de PCB sont les plus élevées dans les sédiments de surface, ce qui contraste avec ce que l'on trouve normalement dans les lacs et les mers.
En règle générale, les concentrations les plus élevées se trouvent dans les couches inférieures des sédiments qui se sont déposés entre les années 1970 et 1990, suivies d'une diminution des concentrations vers la surface, ce qui reflète l'interdiction et la réduction des émissions de PCB, expliquent les experts.
Les chercheurs reconnaissent qu'ils ne comprennent pas encore tout à fait pourquoi les choses sont différentes dans l'Atacama. Il est possible que les sédiments n'aient pas été examinés d'assez près pour détecter de petites variations de PCB ou simplement que les concentrations n'aient pas encore atteint leur maximum dans la fosse profonde, supposent les scientifiques.

L'étude, qui a été publiée dans Nature Communications https://www.nature.com/articles/s41467-023-37718-z *, montre également que dans les sédiments océaniques, le stockage des contaminants peut être utilisé comme un "rétroviseur" du passé, car il permet de déterminer quand une couche de sédiments s'est accumulée et, en analysant les contaminants dans différentes couches, il est possible d'obtenir des informations sur leurs concentrations au fil du temps.

Traduit de l'espagnol par Rouge et Blanc avec DeepL

Source: https://sputniknews.lat/20230430/ningun-lugar-en-la-tierra-esta-libre-de-contaminacion-revela-un-estudio-en-la-fosa-de-peru-chile-1138847821.html

* Abstract

Burial of persistent organic pollutants (POPs) such as polychlorinated biphenyls (PCBs) in deep-sea sediments contributes to 60% of their historical emissions. Yet, empirical data on their occurrence in the deep-ocean is scarce. Estimates of the deep-ocean POP sink are therefore uncertain. Hadal trenches, representing the deepest part of the ocean, are hotspots for organic carbon burial and decomposition. POPs favorably partition to organic carbon, making trenches likely significant sinks for contaminants. Here we show that PCBs occur in both hadal (7720–8085 m) and non-hadal (2560–4050 m) sediment in the Atacama Trench. PCB concentrations normalized to sediment dry weight were similar across sites while those normalized to sediment organic carbon increased exponentially as the inert organic carbon fraction of the sediment increased in degraded hadal sediments. We suggest that the unique deposition dynamics and elevated turnover of organic carbon in hadal trenches increase POP concentrations in the deepest places on Earth.

https://www.nature.com/articles/s41467-023-37718-z

 
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Les ciels architecturaux des Îles Bissagos

18 Mars 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Afrique, #Agriculture, #Mer, #Voyage

Capture d'écran du documentaire.

Capture d'écran du documentaire.

Les Îles Bissagos sont un archipel situé en face de la Guinée Bissau, en Afrique occidentale, dans l'Océan atlantique. Les paysages sont plats et les ciels vastes et architecturaux. Couvertes de forêts et de mangroves, elles sont habitées par un peuple de Noirs athlétiques et paisibles, agriculteurs et pêcheurs, lusophones, honneur de la race humaine, qui vivent torse nu toute l'année au soleil comme sous les pluies océaniques.

Visionnez-le ici: https://www.youtube.com/watch?v=S6Sn6LnMtDY

Commentaire en anglais, sous-titré en anglais et en espagnol.

Les ciels architecturaux des Îles Bissagos

Merci à Alain Sennepin,

https://europe-tigre.over-blog.com/

l'érudit spécialiste du rôle des grands animaux terrestres (tigre) et marins (cachalot) dans les civilisations humaines et dans la nature, qui me communique aimablement ces images de masques d'hippopotames bissagos dont le film documentaire ne parle pas, et me cite l'ouvrage de référence sur ce peuple, celui de "l'anthropologue autrichien Hugo Bernatzik "Im Reich der Bidjogo".:

https://www.abebooks.fr/Reich-Bidjogo-Geheimnisvolle-Inseln-Westafrika-Abb/31058726231/bd

Alain Sennepin m'écrit aussi:

[...] j'ai pu établir un itinéraire historique d'une même culture de cet animal du Nil au Niger, puis au Sénégal et à la Volta jusque dans le golfe de Guinée. Les pachydermes se sont installés dans l'archipel assez récemment, semble t-il, depuis peu de siècles, en provenance du continent, et y ont été accueillis avec toute la spiritualité des îliens.

Pierre-Olivier Combelles
Les ciels architecturaux des Îles Bissagos
Les ciels architecturaux des Îles Bissagos
Les ciels architecturaux des Îles Bissagos
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Alexis Saint-Léger Léger (Saint-John Perse): Hantise de mer

13 Mai 2022 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Mer, #St-John Perse, #Lettres, #Poésie

Alexis Saint-Léger Léger (Saint-John Perse): Hantise de mer
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A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

3 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Hermann Melville, #Archipel des Marquises, #Exploration, #Histoire, #Marine, #Mer, #Pacifique, #Pier Paolo Pasolini, #Voyage, #Eric de Bisschop

Si le sentiment d'amour qui me lie à cet endroit, à ce peuple, à cet homme, à cette femme, etc., est sincère, j'ai pu faire aussi de la poésie. S'il n'est pas sincère, j'ai fait simplement de la littérature.

Pier Paolo Pasolini, à propos de Médée et des Mille et une Nuits (1969).

http://pocombelles.over-blog.com/2020/11/amour-sincerite-poesie-ou-litterature-pasolini.html

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Les illustrations ci-dessus sont extraites du passionnant catalogue de l'exposition "Trésors des îles Marquises" réalisée en 1995 sous la direction de Michel Panoff par le Muséum national d'Histoire naturelle, l'ORSTOM (aujourd'hui IRD) et la Réunion des Musées nationaux au Musée de l'Homme du Trocadéro, à Paris.

Il est entièrement disponible en ligne ici:

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Nuku Hiva sodalane Auteurs : Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius Date : 1803/1806. Cette aquarelle montre un guerrier tatoué de Nuku Hiva. Médiathèque historique de Polynésie. https://mediatheque-polynesie.org/nuku-hiva-sodalane-guerrier-de-nuku-hiva-18031806/

Nuku Hiva sodalane Auteurs : Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius Date : 1803/1806. Cette aquarelle montre un guerrier tatoué de Nuku Hiva. Médiathèque historique de Polynésie. https://mediatheque-polynesie.org/nuku-hiva-sodalane-guerrier-de-nuku-hiva-18031806/

"Les Polynésiens étaient essentiellement guerriers. Ils avaient comme armes des frondes, des lances, des casse-têtes, des massues d'un bois très dur, des poignards en os et des haches faites d'une pierre attachée par des cordes à un manche en bois. La fabrication de ces haches devait leur demander beaucoup d'efforts, car ils ne disposaient pour les tailler et les polir que de coquillages et de cailloux. Les indigènes connaissaient aussi l'arc et les flèches, mais sauf aux Gambier et à Pâques, ils ne s'en servaient que pour s'amuser. 

Les indigènes savaient élever des fortifications : celles-ci se composaient presque toujours de fossés et de palissades. 

Il y en avait d'importantes dans l'île Nuka-Hiva de l'archipel des Marquises, mais les plus formidables se trouvaient dans l'île Rapa-iti dont les sommets étaient couronnés par des forts en pierres sèches à terrasses superposées dominées elles-mêmes par des tours. On en peut voir encore les ruines aujourd'hui. 

Les peuplades se faisaient des guerres terribles mais ne se livraient de batailles rangées que pour s'emparer d'une baie : elles l'attaquaient alors par terre et par mer. Les combats d'embuscade, où la ruse jouait le principal rôle, étaient bien plus fréquents. Malheur aux prisonniers! Ils étaient impitoyablement immolés en l'honneur des dieux. Aux îles Marquises ainsi qu'aux Tuamotu, on les mangeait même. 

Dans les îles-du-Vent et les îles-sous-le- Vent, le cannibalisme avait disparu au moment de la venue des Européens ; toutefois les captifs étaient égorgés. Lorsque la lutte aboutissait à l'envahissement d'un village, les vainqueurs massacraient les femmes et les enfants, pillaient et brûlaient les cases, abattaient jusqu'aux arbres et ravageaient les campagnes. C'est ainsi que les populations des îles Eiao et Hatutu des Marquises furent exterminées vers 1838 par la tribu des Taï-Pii de la côte nord de Nuka-Hiva. Ces anthropophages dévastèrent tellement ces îles qu'ils n'y laissèrent que des cochons sauvages 1. Maintenant encore, elles sont inhabitées. 

Aux Marquises, d'ailleurs, la sauvagerie était devenue si implacable que plusieurs tribus ne pouvaient plus y vivre : ce n'était que guerres perpétuelles, suivies d'exécutions continuelles de prisonniers. Dans certaines vallées, par crainte d'une surprise des tribus ennemies, la moitié des indigènes passait les nuits à veiller pendant que l'autre dormait. On comprend facilement que, dans ces conditions, des tribus faibles aient accueilli avec bienveillance l'arrivée des Français."

Eugène Caillot: Histoire de la Polynésie orientale. Ernest Leroux, Paris, 1910

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541401m/texteBrut

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
Keatonui, un chef de Nuku Hiva. Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Keatonui, un chef de Nuku Hiva. Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Marquisien de Nuku Hiva se laissant tatouer (1814). Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. Source: https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Marquisien de Nuku Hiva se laissant tatouer (1814). Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. Source: https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

"L'expédition des Marquises avait appareillé de Brest au printemps de 1842, et le secret de sa destination n'était connu que de son seul commandant (NDLR: le vice-amiral Abel Aubert du Petit-Thouars, dont une rue de Lima porte le nom). On ne saurait s'étonner que ceux qui complotaient une si insigne violation des droits de l'humanité aient tenté d'en voiler l'énormité aux yeux du monde. Et pourtant, en dépit de leur conduite inique en cette matière comme en de bien d'autres, les Français se sont toujours targués d'être la plus humaine et la plus civilisée de toutes les nations. D'où l'on peut déduire qu'un haut degré de raffinement ne suffit pas après tout à maîtriser nos mauvais penchants; si on jugeait de la civilisation sur certains de ses résultats, il semblerait peut-être meilleur pour ce qu'il est convenu d'appeler le monde barbare de rester inchangé."

Herman Melville, Taïpi.

Source: Herman Melville: "Taïpi". Traduit de l'anglais par Théo Varlet et Francis Ledoux, Gallimard, collection Folio (1952).

Titre original de l'édition anglaise (1846): Typee - A peep of Polynesian life during a four month's residence in a valley of the Marquesa's with notices of the french occupation of Tahiti and the provisional cession of the Sandwich Islands to Lord Paulet.

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

Après avoir entendu parler de ce livre pendant de très longues années, j'ai enfin lu Taïpi de Melville. J'avoue qu'il m'a mis mal à l'aise. C'est le récit autobiographique d'un marin qui déserte avec un camarade lors d'une escale de leur baleinier dans l'île de Nuku Hiva aux Marquises et qui trouvent refuge, après maintes péripéties, auprès d'une tribu d'une vallée reculée. Cette tribu a la réputation d'être cannibale. Sauvés de la mort, ils sont séduits par l'hospitalité de ce peuple qui les soigne, les nourrit, les accueille et plus encore, leur propose de faire définitivement partie des leurs par le tatouage, ce que Melville refuse avec horreur. Son camarade s'enfuit et Melville fait de même quelque temps après, rejoignant un bâtiment sur la côte. 

Un séjour de trois de trois semaines seulement, mais qui semble beaucoup plus long dans le livre.

La description de cette des Marquises et des mœurs remarquables de ses habitants présente un certain intérêt. On a cependant du mal à faire la part entre la part personnelle et les lectures de l'auteur, qui a certainement du se documenter beaucoup. Melville critique avec perspicacité l'hypocrisie et le caractère nuisible de la civilisation européenne, mais quand il s'agit de rester vivre dans ce Paradis avec ceux qui lui ont sauvé la vie, il refuse au nom de la "liberté", non sans s'être moqué de la coutume du tatouage qu'il juge répugnante et barbare, alors qu'elle symbolise le courage de la personne et son appartenance définitive au groupe.

Melville, sans aucun regret ni aucune reconnaissance, va s'enfuir lâchement et en blessant même gravement un des guerriers qui voulait l'intercepter à la nage dans la pirogue qui le conduit vers le baleinier australien.

Bref, d'admirateur de la culture polynésienne, Melville lui tourne le dos pour retourner vivre dans ce monde occidental qu'il critiquait au départ si vivement. Et pourquoi faire ? Pour aller écrire et vendre aux États-Unis des livres écrits à partir de son expérience, plus ou moins romancée. Bref un négoce, avec la gloire littéraire (et l'argent) à la clé. Taïpi est d'ailleurs dédié "à Lemuel Shaw, président de la Cour Suprême de l'Etat du Massachussets, dont Melville épousera la fille en 1847". https://fr.wikipedia.org/wiki/Taïpi 

Personnellement, je trouve cette conduite égoïste et immorale. C'est un triste exemple qu'il donne aux lecteurs.

On trouve la clé de ce surprenant comportement dans l'essai de Roger Garaudy "Les mythes fondateurs de la politique américaine - Qu'est-ce que l'antiaméricanisme", au début duquel il cite cette phrase de Melville : "Nous les Américains, sommes un peuple particulier, un peuple élu, l'Israël de notre temps: nous portons l'arche des libertés." (America as a civilization, p. 893)*.

Melville ne pouvait pas aimer vraiment ni être fidèle à un peuple qu'il méprisait par principe, au fond de lui-même, tout en lui étant très inférieur, sur tous les plans (physiquement, moralement, culturellement).

Garaudy, lui, a vécu, pensé et écrit avec des principes totalement opposés.

 

Camille de Roquefeuil: Journal d'un Voyage autour du monde (1816-1819). Les Marquises

Camille de Roquefeuil: Journal d'un Voyage autour du monde (1816-1819). Les Marquises

Finalement, Taïpi de Melville est un livre de littérateur peu utile pour ceux qui s'intéressent vraiment aux mœurs anciennes des habitants du Pacifique, et qui laisse un goût amer quand on l'a refermé. Mieux vaut se documenter aux sources des vrais marins et explorateurs. Parmi eux, le Journal peu connu du voyage autour du monde de Camille de Roquefeuil à bord de La Bordelaise de 1816 à 1819, qui consacre de nombreuses pages de son livre aux Marquises (Tome I, chapitres VI et VII, décembre 1817). Il est presque certain pour moi que Melville l'a lu, sans le citer.  Dans son ouvrage, Roquefeuil consacre un paragraphe très péjoratif aux déserteurs des bateaux occidentaux (extrait ci-dessus). Cela concerne Melville qui avait déserté.

En tous cas, je comprends pourquoi j'ai attendu si longtemps pour le lire.

Melville est un romancier qui fait figure de savant "illuminé" (Moby Dick), mais j'avoue que maintenant, j'éprouve de l'aversion pour lui.

Par ailleurs, je n'idolâtre pas les œuvres artistiques au point de les mettre au-dessus  des personnes et des devoirs envers le groupe et la société, et d'une manière générale, au-dessus de la vérité. Je n'ai aucun intérêt pour ce qu'on appelle "la littérature". J'aime la vérité et la vraie beauté.

Pierre-Olivier Combelles

http://rogergaraudy.blogspot.com/2010/08/les-mythes-fondateurs-de-la-politique.html

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

Je dédie cet article à mon arrière-grand-père maternel le chef d'escadron de Marine Théodore Louis Emile Steinmetz, fils de François, Louis Steinmetz et de Dame Claire Hunold (Nancy  12 septembre 1859 - Versailles 1940),

Chevalier (30 décembre 1898, à Saint Louis du Sénégal)) puis Officier de la Légion d'honneur (4 mai 1916)

qui servit la France dans les colonies françaises d'Afrique et de Nouvelle-Calédonie

https://www.lhistoire.fr/la-nouvelle-calédonie-«-une-colonisation-pas-comme-les-autres-»

(l'aigle pêcheur est le balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus melvillensis, mwämarak en kanak: https://books.openedition.org/sdo/599?lang=fr )

https://www.letemps.ch/culture/laigle-pecheur-sanglote-liliade-peuple-kanak-rendue-aux-siens

https://www.youtube.com/watch?v=RYRTw52Jgm0

https://www.youtube.com/watch?v=q7skkXwuD-8

https://www.youtube.com/watch?v=4DJRcSEkftI

(bambous de voyage gravés kanak) https://journals.openedition.org/jso/6928

catholique pratiquant,

dont l'avancement fut bloqué dans l'Affaire des Fiches en 1905,

d'humeur taciturne semble t-il, et rentré malade des colonies,

excellent officier selon son ami et voisin à Versailles le général comte Colonna de Giovellina,

arrière-grand-père que je n'ai pas connu,

mort dans la demeure familiale du 46 rue Saint-Louis à Versailles où j'ai passé mon enfance et ma jeunesse, un vaste et haut "hôtel particulier" (comme on dit) du XVIIIe siècle, avec cour, jardin, potager, écuries ... totalement opposé aux cases kanak de Nouvelle Calédonie qu'il avait vues sans doute et que j'aime tant car elles ressemblent à la maison idéale que j'ai imaginée.

Case kanak. Source: La maison kanak, par Roger Boulay (ORSTOM/IRD).

Case kanak. Source: La maison kanak, par Roger Boulay (ORSTOM/IRD).

Projet de maison ronde en bois et toit de chaume, par Pierre-Olivier Combelles.

Projet de maison ronde en bois et toit de chaume, par Pierre-Olivier Combelles.

La maison familiale où je suis né, dans le Quartier Saint Louis à Versailles (en bas à droite de la photo).

La maison familiale où je suis né, dans le Quartier Saint Louis à Versailles (en bas à droite de la photo).

Arrière-grand-père dont je ne sais presque rien de la vie outremer en dehors de quelques états de service et strictement rien de ses relations sur place avec les indigènes,

qui n'était certes pas encore né lors de l'expédition de du Petit-Thouars dans le Pacifique,

qui n'avait sans doute jamais lu Herman Melville, Joseph Conrad, Eugène Caillot ou Victor Segalen (auteur des Immémoriaux), la Bhagavad Gita

ni peut-être aucun ouvrage sur l'histoire des peuples du Pacifique (je n'en ai jamais vu le moindre dans les bibliothèques de ma famille),

mais qui avait rapporté de ses voyages des flèches et des armes en bois indigènes, sûrement kanak, qui dormaient oubliées dans le grenier de la maison familiale de Versailles et auxquelles j'allais régulièrement rendre visite lorsque j'étais enfant,

et dont j'ai hérité de l'épée, soigneusement entretenue,

des cantines militaires, dont je me sers toujours,

de l'excellent Dictionnaire de Marine de l'Amiral Willaumez (1831), qui m'a toujours été d'une grande utilité,

et d'une conque marine (triton) dont je vais faire un vrai pūtātara (shanka en Inde) pour converser avec les dieux et les esprits de mes autres ancêtres de part la nature,

et qui voyagea par le monde et vécut sur des terres lointaines avant moi, mais certainement pas comme moi.

R.I.P.

Pierre-Olivier Combelles

Eléments biographiques de Théodore Louis Emile Steinmetz sur la Base Léonore:

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=NOM&VALUE_1=STEINMETZ&NUMBER=10&GRP=0&REQ=%28%28STEINMETZ%29%20%3aNOM%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All

Le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz

Le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz

L'épée de mon arrière-grand-père le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz (1859-1940).

L'épée de mon arrière-grand-père le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz (1859-1940).

La cantine de mon arrière-grand-père, qui continue à voyager avec moi autour du monde.

La cantine de mon arrière-grand-père, qui continue à voyager avec moi autour du monde.

Le triton (Charonia tritonis) rapporté du Pacifique par mon arrière-grand-père Emile Steinmetz. Coll. et photo: Pierre-Olivier Combelles.

Le triton (Charonia tritonis) rapporté du Pacifique par mon arrière-grand-père Emile Steinmetz. Coll. et photo: Pierre-Olivier Combelles.

Triton māori ("pūtātara")

Triton māori ("pūtātara")

Le 31 octobre 2019, fête de la Toussaint

 

Cher arrière-grand-père,

Parmi les objets qui me viennent de vous et que je conserve pieusement, il y a un grand coquillage; une conque, triton ou trompe marine, que vous aviez certainement rapporté de Nouvelle-Calédonie. Il est nu, tel que sorti de la mer et ramassé sur la plage d'une île. Je le garde précieusement avec moi. J'ai scié la pointe pour en faire cet instrument de musique sacré appelé pūtātara dans le Pacifique, pu aux Marquises et pututo dans les Andes du Pérou et de la Bolivie. En Inde, la conque, shankha, est un attribut des dieux. Le son qu'il produit: OM, est le son primordial, originel. Un même objet, un même nom ou presque pour un usage identique, et décoré de la même manière traditionnelle d'un bout à l'autre du Pacifique. Voyez-vous, il symbolise pour moi la parenté des peuples d'Austronésie-Amérique. Il me manque de fabriquer l'embouchure en bois sculpté et de le décorer de pendentifs pour le faire résonner dans les Andes et sur les eaux du Pacifique afin de lui redonner vie en communiquant avec les esprits des ancêtres d'ici et d'ailleurs, avec l'âme du monde.

Pierre-Olivier Combelles

Ecoutez ici le pūtātara: https://www.rnz.co.nz/audio/player?audio_id=2508838

Affiche de ma conférence sur les Peuples du Pacifique au Muséum d'histoire naturelle de Lima (Université nationale majeure de San Marc) en 2012

Affiche de ma conférence sur les Peuples du Pacifique au Muséum d'histoire naturelle de Lima (Université nationale majeure de San Marc) en 2012

"La mer, c'est l'espace immense, l'infini, la communion et la composition avec les Eléments: l'eau, le vent, le ciel, les astres et le cosmos la nuit, les phénomènes météorologiques, les innombrables créatures marines. C'est l'aventure et l'exploration, la rencontre avec d'autres navigateurs, d'autres navires, la découverte d'autres contrées, d'autres peuples, d'autres hommes, d'autres moeurs. C'est avant tout la curiosité, la hardiesse, l'amour de la liberté: "Homme libre, toujours tu chériras la mer ! (Baudelaire). Mais la mer, c'est aussi le parfum de la terre que l'on sent au large avant même de l'apercevoir; parfum chaud, épicé, envoûtant, parfum surtout des arbres et des forêts, comme je l'ai senti en Méditerranée au large de la Corse et une nuit de pleine lune orange, devant la côte obscure, sans une lumière de ville, de village ou de phare, du Labrador... La mer, d'une forêt à l'autre... "

PO Combelles.

http://pocombelles.over-blog.com/2017/01/un-parfum-de-foret.html

Je dédie aussi cet article à Dominique Kaiha, de l'île Ua Pou, dans les Marquises, que j'avais rencontré en 1994 au chantier archéologique préhistorique de Pincevent, près de la forêt de Fontainebleau, au bord de la Seine:

https://marquises.home.blog/2009/07/31/marquises-dominique-kaiha-expose-ses-oeuvres-au-marche-de-papeete/

http://oceanien.over-blog.fr/tag/sculpture%20aux%20marquises/3

https://blogs.mediapart.fr/edition/memoires-du-colonialisme/article/230516/la-garde-rapprochee-de-toti-porte-les-iles-marquises-au-patrimoine-mondial

Mais pas au sophiste francophone Alain Finkielkraut qui a déclaré récemment: "on change l'enseignement de l'histoire de la colonisation et l'histoire de l'esclavage dans les écoles. Maintenant, l'enseignement de l'histoire coloniale est exclusivement négatif. Nous n'apprenons plus que le projet colonial a aussi apporté l'éducation, a apporté la civilisation aux sauvages".

https://www.nouvelobs.com/societe/20051123.OBS6303/finkielkraut-les-noirs-et-les-arabes.html

"Sauvages" ? "La civilisation", ah la bonne blague ! comme si la culture française ou occidentale était la seule au monde ! Et d'ailleurs, de quelle civilisation française parle-t-il ? Celle du XIIIe siècle, chansons de geste et amour courtois ? Celle du XVIIe siècle ? Cela m'étonnerait. Celle des "Lumières" et de la Révolution française alors ! quelle ignorance, quel aveuglement et quelle arrogance! Comment ce monsieur a-t-il pu devenir académicien ? Il fait honte à la France, la vraie France, celle de toujours, celle des fleurs de lis et de la droite, vaillante et généreuse noblesse.

ANNEXE

Un correspondant, M. René Doudard, qui a voyagé aux Marquises, m'envoie aimablement ses notes à propos de Taïpi de Melville:

En 1842, le futur auteur de Moby Dick, alors jeune marin en quête d’expériences, débarque aux îles Marquises. Sa rencontre avec une tribu indigène lui inspire son premier succès littéraire, Taïpi.

_______________________________________

Note critique :

Tant que le mythe durera…

A la même période 1844, en Angleterre, Wilkie Collins âgé de 20 ans écrit le manuscrit de « Iolani ou les maléfices de Tahiti » sans avoir jamais mis les pieds en Océanie.
Tant de journaux de bord américains, tant de descriptions et de récits parus aux Etats-Unis bien avant 1840, et longtemps après, tous ces textes ou extraits très probablement publiés dans les journaux du pays car ces récits offraient aux lecteurs une vision quasi de l’au-delà et possiblement ou nécessairement tronquée sur les continents lointains dits exotiques. Il y avait ainsi une source documentaire suffisante pour ceux ou celles qui avaient la faculté ou le talent d’écrire des romans exotiques, ou d’aventure ou de voyage selon la demande des éditeurs.

Toutefois, une bloggeuse passionnée de littérature écrit à propos de « Oomo » un autre livre de Melville :
« Ne se contentant pas de relater les faits dont il se souvient (n’ayant pas pris de notes) et de commenter ses observations, l’auteur remanie et réimagine en effet son expérience dans un récit très documenté mêlant la réalité à la fiction. Il n’hésite pas ainsi à inventer – avec un talent manifeste – des détails, des événements ou des personnages pour corser son récit, et il ne se prive pas, surtout, d’emprunter aux auteurs contemporains de récits de voyages – et dans une moindre mesure aux auteurs de romans d’aventures – pour étoffer son récit et le nourrir de nombreuses digressions informatives lui conférant plus de véracité. Avec aplomb, il présente même souvent ces informations comme résultant de sa propre observation ou provenant de proches sources indigènes ! Mais Herman Melville s’approprie tous ces emprunts avec génie, les transformant de manière très personnelle en une littérature de qualité. La littérature n’est-elle pas en partie l’art du plagiat, un art auquel on reconnaît les grands ? »
Cf. http://l-or-des-livres-blog-de-critique-litteraire.over-b...

On peut penser que Melville a procédé de la même manière… pour écrire Typee.
Peut-être existe-t-il quelque part une analyse critique de Typee qui ferait l’inventaire de ses emprunts.

Car en effet, Typee n’est « en fait, ni une autobiographie littérale ni une pure fiction ». Melville « s’est inspiré de ses expériences, de son imagination et de nombreux livres de voyage pour faire valoir son savoir-faire lorsque le souvenir de ses expériences était insuffisant ». Il s’est écarté de ce qui s’est réellement passé de plusieurs manières, parfois en prolongeant des incidents factuels, parfois en les fabriquant, et parfois par ce qu’on peut appeler «des mensonges purs».

Le séjour réel d’un mois sur lequel Typee est basé est présenté comme étant quatre mois dans le récit ; Il n’y a pas de lac sur l’île sur laquelle Melville aurait pu faire du canoë avec la belle Fayaway, et la crête que Melville décrit grimper après avoir quitté le navire qu’il a peut-être vu sur une gravure. Il s’est largement inspiré des récits contemporains des explorateurs du Pacifique pour ajouter à ce qui aurait autrement été une simple histoire d’évasion, de capture et de ré-évasion. La plupart des critiques américains ont accepté l’histoire comme authentique, bien qu’elle ait provoqué l’incrédulité chez certains lecteurs britanniques.

En 1939, le professeur d’anglais de l’Université Columbia, Charles Robert Anderson, publia Melville dans les mers du Sud, dans lequel il expliqua que Melville n’avait passé qu’un mois (au lieu des quatre mois déclarés par Melville) et qu’il avait commis de nombreux emprunts à de nombreux récits de voyage.


Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Typee

Si le sentiment d'amour qui me lie à cet endroit, à ce peuple, à cet homme, à cette femme, etc., est sincère, j'ai pu faire aussi de la poésie. S'il n'est pas sincère, j'ai fait simplement de la littérature.Pier Paolo Pasolini, à propos de Médée et des Mille et une Nuits (1969).

Menteur, affabulateur, littérateur immoral en quête de renommée imméritée et d'argent, voilà ce qu'est Hermann Melville.

P.O.C.

Et avant l'annexion peu glorieuse des Marquises par la France, voici l'origine de sa découverte par les Espagnols, plus précisément par un vice-roi du Pérou, dont elles portent le titre. Ceci est raconté par le grand marin français méconnu Eric de Bisschop, dont la valeur est trop grande pour être comprise par mes contemporains et célébrée par la France. C'est la fameuse parabole asiatique de la grenouille de puits et la grenouille de mer.
Parti de Tahiti le 8 novembre 1956 à bord de son radeau Tahiti Nui pour rejoindre les côtes d'Amérique du sud, Bisschop gagna le Chili, puis à bord de Tahiti Nui II, navigua jusqu'au Pérou et au port du Callao, d'où était parti Mendana cinq siècles plus tôt, il prit le cap le 13 avril 1958 vers la Polynésie où il arriva  sur les récifs de Rakahanga dans les îles Cook et mourut le 30 août 1958.

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
Hessel Gerritsz - Mappemonde de 1612 de Pedro Fernandes de Queirós

Hessel Gerritsz - Mappemonde de 1612 de Pedro Fernandes de Queirós

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Tabou, par Alain Gerbault

10 Octobre 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Alain Gerbault, #Pacifique, #Mer, #Marine, #Voyage

Capture d'écran de Tabou (16:01)

Capture d'écran de Tabou (16:01)

"Le port du pagne devrait être obligatoire pour les indigènes, car il est plus décent, plus esthétique et plus hygiénique que le pantalon. Je ne serai certes pas contredit par ceux qui ont vu comme moi l'extraordinaire beauté des indigènes dans la première partie du remarquable film Tabou (film trop vrai pour avoir le succès qu'il méritait), en contraste avec leur grotesque apparence sous des accoutrements européens."

Alain Gerbault, L'évangile du Soleil (Fasquelle, 1932), p. 172. Grasset/Aventures, 1980.

Tabou, par Alain Gerbault

"Je préfère parcourir les mers et voir ce qui est beau sur la terre, car c'est la vie elle-même que je préfère." (p. 141).

"Je suis épris de justice et de vérité et je voudrais voir mon pays à la tête de tous les mouvements d'idéal humanitaire." (p. 167).

Alain Gerbault, L'évangile du Soleil (Fasquelle, 1932). Grasset/Aventures, 1980.

Capture d'écran de "Tabou". Marquisien sonnant dans la conque, le "pututara".

Capture d'écran de "Tabou". Marquisien sonnant dans la conque, le "pututara".

Capture d'écran de "Tabou".

Capture d'écran de "Tabou".

Alain Gerbault à bord du Firecrest

Alain Gerbault à bord du Firecrest

Le Firecrest arrivant à Tahiti. Peinture de Gustave Alaux (Peintre de la Marine). Publiée par Pierre-Olivier Combelles dans COLS BLEUS N°1396 (10-01-1987)

Le Firecrest arrivant à Tahiti. Peinture de Gustave Alaux (Peintre de la Marine). Publiée par Pierre-Olivier Combelles dans COLS BLEUS N°1396 (10-01-1987)

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