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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Cdt Pierre-Henri Bunel: Les peuples qui n'ont pas dhistoire n'ont pas d'avenir

28 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

(...)

Mais la France aussi a connu des périodes sombres de son histoire. Elle aussi s’est trouvée amputée de l’Alsace et de la Moselle par les hordes germaniques. De 1940 à 1945, elle aussi a été envahie. Et nous en sommes sortis.

Certes, on peut penser que la France est à nouveau sur une pente dangereuse. Mais, à elle comme à la Serbie, il reste un espoir. Les mêmes forces qui ont conduit à la mutilation de la Serbie et qui conduisent à la mutilation de la France, vont provoquer des insurrections et des révoltes dans nos deux pays. Mais il faut pour cela que la jeunesse serbe et la jeunesse française ne se laissent pas aveugler par les mirages de la société de consommation.

Les peuples qui n’ont pas d’histoire n’ont pas d’avenir. En revanche, ceux qui savent conserver leurs traditions, tout en prenant dans le modernisme des éléments positifs, ceux qui savent garder la conscience de ce qu’ils sont, de ce que les ont faits leurs pères, ceux-là ont de l’avenir.

L’évolution du monde prouve que les modèles que prônent nos ennemis sont éminemment fragiles, parce qu’ils reposent sur la mollesse et la paresse. Dans le monde qui se dessine, l’avenir sera à ceux qui sont durs à la tâche, modestes et pas compliqués. C’est notre devoir, à nous adultes de montrer le droit chemin à nos enfants. Guidés par nos dirigeants spirituels, mais à la force de notre énergie, il nous appartient de reprendre les rênes de nos destins.

(...)

La foi en Dieu, en la patrie et la tradition est la source de l’avenir glorieux et de notre honneur.

(...)

Cdt Pierre-Henri BUNEL

 

Pierre-Henri Bunel, commandant des Forces armées françaises, à l’époque de l’opération d’agression de l’OTAN, il était représentant français auprès du comité militaire de l’OTAN à Bruxelles.

 

Citation extraite du texte: http://pocombelles.over-blog.com/article-les-peuples-qui-n-ont-pas-d-histoire-n-ont-pas-d-avenir-major-pierre-henri-bunel-france-116796971.html

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Pierre-Henri Bunel analyse la situation de la Guadeloupe

27 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

Le commandant Pierre-Henri Bunel, qui s'était opposé à la perversion de la participation militaire française à l'époque de la guerre de l'OTAN en Serbie, est originaire de la Guadeloupe. Il analyse la situation de l'île française dans un exposé qui va au fond des choses. On retiendra notamment son jugement sévère sur les réalités de l'indépendantisme et du racisme anti-blancs.

Racisme anti--blancs qui forme aussi la base de l'indigénisme, stratégie politique dont le but est de diviser une société en opposant les ethnies (la lutte des races remplaçant la lutte des classes), pour l'affaiblir et mieux exploiter les ressources du pays.

On en connaît de multiples exemples, comme en Amérique du sud actuellement.

 

Citation de Pierre-Henri Bunel :

 

"Pour des raisons électoralistes, les mouvements autonomistes ont toujours joué sur le racisme anti-blancs, désorientant souvent des Antillais, des « Zindiens » ou des « Béké » habitués à cohabiter et pour qui le racisme n'a jamais été un mode de raisonnement. Chaque peuple se considère en effet comme Français des Antilles à part entière et nombre de familles sont multiraciales."

 

Pierre-Henri Bunel: (15 septembre 2003) Géopolitique: Considérations sur la Guadeloupe. Texte PDF publié sur le site Les Indentitaires.com: http://les-identitaires.com/aff_doc.php?id=365&idrub=4

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Francis Hallé parlait à Niort des forêts tropicales primaires et de la déforestation

24 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

Francis Hallé : "Si on veut que les choses changent, il ne faut compter que sur le public"

Entretien avec Francis Hallé. Ce botaniste et biologiste est connu du grand public pour avoir dirigé des expéditions scientifiques du Radeau des cimes sur les canopées des forêts tropicales, cette partie la plus élevée des forêts, en contact avec l’atmosphère et les rayons du soleil où se concentre une très grande part de la vie.

Il donnera une conférence dimanche 11 juillet à 15h place du temple, où il présentera notamment son projet : réaliser avec l'aide du public un grand film sur les forêts tropicales primaires, c'est-à-dire les forêts non exploitées par l’homme. Ce trésor naturel est menacé de disparition à brève échéance en raison de la déforestation.

  • Comment vous est venue cette vocation ?

Francis Hallé : "Je m'en souviens précisément. J’étais étudiant en biologie et comme tout le monde à l'époque, j’avais commencé par étudier les animaux, les fossiles, les microfossiles... Sur mon balcon du quartier latin, il y avait un pot de fleurs vide, avec un fond de terre. Un matin, une plante en est sorti. Je l’ai vue grandir, je l’ai vue fleurir puis porter des fruits. Un an après il y avait tout un semis. A ce moment là, je me suis dis : Personne ne s’y est intéressé, ni ne s’en est occupé. Si j’avais eu des animaux, il aurait fallu les nourrir, nettoyer leurs excréments. L’une des caractéristiques remarquables des plantes est qu’elles n’ont pas d’excréments. Ces être vivants poussent avec l’air du temps, se reproduisent sans rien demander à personne. Je me suis dit alors : c’est beaucoup plus intéressant biologiquement que les animaux."

  • Depuis 2003, et jusqu’à encore début 2010, vous avez alerté à plusieurs reprises les citoyens sur la disparition en cours des forêts primaires. Que peut-on en dire aujourd’hui ?

F. H. : "Très tôt, je me suis intéressé à la forêt équatoriale. j'y suis allé là et je me suis rendu compte de la déforestation. J’aime bien la France, mais le rôle de la France dans la déforestation est excessif. C’est révoltant. Que ce soit de droite ou de gauche, tous les gouvernants profitent et ont profité du fric de la déforestation. Il n’y a qu’à voir les réseaux Pasqua, Mitterrand, Françafrique. Si on veut que ça change, il ne faut compter que sur le public."

 

  • Pensez-vous que la lutte contre le bois illégal aide à lutter contre la déforestation ?

F. H. : "Les exploitations légales sont souvent beaucoup plus dangereuses que les exploitations illégales ! Les exploitations illégales sont souvent faites par des locaux qui tirent de la forêt ce dont ils ont besoin. Alors que les exploitations légales sont faites par des multinationales aidées par les gouvernements de leur pays d’origine et du pays où ils travaillent. C’est trop facile ! L’éco-certification ça a été un espoir, en particulier le label FSC (Forest Stewardship Council). Je continue à être pour, parce que ça protège le personnel, ils ont un casque, des bottes et un dispensaire. Le malentendu est que le public s’imagine que ce label protège la forêt. Mais en 15 ou 20 ans, il n’y a plus de forêt ! Il faut bien comprendre que dans la forêt tropicale, les contraintes viennent des autres êtres vivants. C’est un écheveau et si on touche à un, on commence à tirer le fil de la pelote et l’ensemble est débobiné. Les forêts exploitées en s’en remettent pas."

  • Y a-t-il possibilité d’exploiter intelligemment ?

F.B. : "Les solutions existent. Elles doivent être locales. Les Amérindiens, les Pygmées ont toujours vécu avec les produits forestiers, sans détruire la forêt. Les solutions en provenance d’Europe et des Etats-Unis ne seront pas acceptées. L’agroforesterie représente un espoir. C'est une pratique qui existe en Asie du Sud-est, en Amérique du Sud, en Afrique. Les villageois ont gardé les arbres et les plantes utiles, et ils ont remplacé les arbres inutiles par des arbres
utiles pour le bois, des plantes médicinales, hallucinogènes ou ornementales et cela sur plusieurs générations. Ce sont des agroforêts. L’Inra a une cellule agroforestière, qui s'inspire des pratiques de ces populations."

  • Le grand projet de Francis Hallé ?

F.H. : "Je prépare un grand film sur les forêts primaires des tropiques, qui sera financé par le grand public, via une association. Les gens voient que la situation est très grave et ils ne savent pas quoi faire. J’ai contacté un réalisateur, Luc Jacquet, celui qui a fait La Marche de l’empereur. Les forêt primaires sont calomniées. Le plus souvent dans les films, on voit des forêts secondaires dégradées, où la progression y est difficile, avec des mygales et des serpents. La forêt primaire, ce n’est pas du tout ça ! C'est d’une beauté admirable, surtout la canopée, qui est un véritable trésor. Je veux faire un beau film sur ces forêts, en espérant qu’il n’est pas trop tard, pour que en voyant cette beauté les gens se disent on ne peut pas détruire ça ! Pour que la population fasse pression."

  • Et ici, localement, que pouvons nous faire ?

F.H. : "J'ai envie de dire : aider à financer le film que je prépare ! mais aussi intervenir auprès des commerçants pour une parfaite traçabilité des bois. Si le bois vient d’une plantation, il n’y a aucune objection. Ce qu’on ne peut pas tolérer, c’est l’exploitation en forêt primaire, même légale. Je suis contre le boycott, c'est dangereux, car les pays qui ne vendront plus leur bois vont le couper pour planter des palmiers à huile ou des hévéas. Mais il faudrait n’acheter que des bois de plantations. L’espoir n’est pas perdu concernant les forêts tropicales. Mais il faut se réveiller et aller vite. Les citoyens peuvent aussi demander et obtenir que les programmes des écoles et des lycées agricoles plaident dans le sens de la diversité agricole."

Propos recueillis par
Véronique Duval

 

Source: site internet de la Ville de Niort: http://www.vivre-a-niort.com/fr/actualites/dernieres-infos/1350/index.html?no_cache=1

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L'Orient de l'âme: entretien avec Jean Hébert

23 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

Un entretien de Marc de Smets avec le philosophe orientaliste Jean Hébert, fondateur de la collection Spiritualités vivantes, chez Albin Michel.

 

Source: http://www.cles.com/debats-entretiens/article/l-orient-de-l-ame

 

 

L'Orient de l'âme

 

 

Jean Hébert: L'Orient de l'âme

 

Extraits:

 

Jean Herbert (1897-1980), imposant personnage aux multiples vies, orientaliste, fondateur des collections "Spiritualités vivantes" chez Albin Michel, interprète de conférences internationales (O.N.U), directeur de collections de dictionnaires techniques, toutes ces vies orientées dans un seul but : aider les gens à se comprendre, plus encore à se respecter mutuellement. Remercions Josette Herbert qui nous a remis ce montage d'entretiens effectués peu avant sa mort..

 

Nouvelles Clés : Jean Herbert, par quoi avez- vous commencé : par l'élude des spiritualités orientales ou par l'interprétation ?

Jean Herbert : Par la guerre (celle de 1914-18).
J'étais alors un très jeune officier de liaison et conseiller technique auprès de l'artillerie américaine parce que je savais l'anglais grâce à mon père qui l'a enseigné à l'Ecole des Sciences Politiques à Paris pendant 60 ans. Il était tout naturel qu'un tel exemple me conduise à préparer une licence d'anglais. C'est à l'occasion d'une permission que j'ai fait partie d'une mission à Londres composée de 4 représentants français présidée par le Ministre des Finances (1917). Dès notre arrivée, un breakfast réunissait à la table de Llyod Georges. Ce premier déjeuner international m'a permis d'effectuer ma première interprétation politique.

N. C. : Suivie de bien d'autres ?

J. H. : Suivie surtout des négociations d'armistice, puis de la Conférence de la Paix qui a préparé le Traité de Versailles où je me suis retrouvé interprète. Lorsque je suis revenu à mon unité, mes camarades n'y croyaient pas. J'y ai cru personnellement et j'ai continué dans cette voie. J'ai travaillé dans bien d'autres organisations, dans bien d'autres institutions internationales où je me suis aperçu que dans toutes ces réunions internationales, il était extrêmement difficile de s'entendre pour la raison bien simple que les gens qui représentent soit des Etats, soit des organisations, soit des groupes ethniques ou autres ne se réunissent que lorsqu'ils sont en désaccord ou Iorsqu'il y a un conflit ouvert ou latent. Avec cette conséquence qu'en face des oppositions d'intérêts, chacun cherche à faire triompher son point de vue, à défendre ses intérêts au préjudice des autres. Or c'est incontestablement la discipline de l'interprète qui m'a donné la faculté de faire ce que je fais en matière d'orientalisme car cette matière, comme l'interprétariat, se consacre à la découverte et à l'explication de l'être humain. Et en même temps, on recherche l'établissement des relations humaines, s'efforçant d'en justifier la nécessité.

N. C. : Un rapport existe donc entre l'orientatisme et le métier d'interprète.

J. H. : En fait, il y en a deux. Il y a d'abord un rapport en ce qui concerne la substance ou l'intention généraIe, tâcher de permettre aux gens de bien s'entendre entre eux afin qu'ils ne passent pas leurs temps à se quereller sinon à se battre ; et il y a aussi un rapport dans la forme ou plutôt dans la formation professionnelle. S'il est consciencieux et compétent, l'interprète de conférence doit faire abstraction de sa propre personnalité et se mettre dans la peau de l'orateur qu'il est appelé à traduire. Il doit être absolument passif, comme un disque vierge, pour recevoir, imbiber, assimiler ce que dit l' orateur et, en même temps que cette passivité, il doit avoir une activité extraordinairement intense et rapide pour transposer ce qu'il a entendu et pour l'exprimer à son tour de façon claire, parce qu'un véritable interprète ne se borne
pas à traduire des mots, il doit faire passer, sans le déformer, le massage que voulait faire passer l'orateur.
C'est précisément cette double attitude qui m'a permis d'étudier aussi les religions orientales, en essayant de les comprendre passivement, en abdiquant ma propre personnalité, en m'y plongeant sans aucun esprit critique et ensuite en essayant de les rendre avec autant de clarté possible, comme les gens qui les pratiquent veulent qu'elles soient décrites. D'ailleurs l'interprétation est la plus grande université. A l'université, vous pouvez avoir un bon maître ou deux. En tant qu'interprète, vous en avez un nombre illimité puisque vous travaillez pour les plus grands spécialistes dans tous les domaines.

N. C. : Quel motif vous a poussé dans l'étude de la spirituatité orientale ?

J. H. : J'ai toujours été assez préoccupé de questions spirituelles. J'ai cherché longtemps dans le cadre du Christianisme (mon père était protestant et ma mère catholique), puis de la Science chrétienne qui m'a beaucoup attiré parce que ses fondateurs ne s'appuyaient pas sur les dogmes habituels du Christianisme mais faisaient appel à l'expérience personnelle comme preuve. Je m'y suis plongé avec enthousiasme parce que je recherchais justement une voie où la logique formelle n'aurait plus à intervenir du tout.

Mais j'y ai trouvé certaines choses qui me gênaient, en particulier ce complexe de supériorité et cette intolérance en face de gens qui appartiennent à d'autres religions ou à d'autres croyances. La curiosité m'a poussé à chercher si, dans les autres grandes religions, il en était de même, ou si au contraire il y avait des groupes religieux qui, tout en se livrant à une recherche spirituelle très authentique et très intense, considéraient non seulement avec tolérance mais avec respect les autres systèmes, les autres modes de cette recherche.

 

(...)

N. C. : Quel motif vous a poussé dans l'étude de la spiritualité orientale ?

J. H. : J'ai toujours été assez préoccupé de questions spirituelles. J'ai cherché longtemps dans le cadre du Christianisme (mon père était protestant et ma mère catholique), puis de la Science chrétienne qui m'a beaucoup attiré parce que ses fondateurs ne s'appuyaient pas sur les dogmes habituels du Christianisme mais faisaient appel à l'expérience personnelle comme preuve. Je m'y suis plongé avec enthousiasme parce que je recherchais justement une voie où la logique formelle n'aurait plus à intervenir du tout.

Mais j'y ai trouvé certaines choses qui me gênaient, en particulier ce complexe de supériorité et cette intolérance en face de gens qui appartiennent à d'autres religions ou à d'autres croyances. La curiosité m'a poussé à chercher si, dans les autres grandes religions, il en était de même, ou si au contraire il y avait des groupes religieux qui, tout en se livrant à une recherche spirituelle très authentique et très intense, considéraient non seulement avec tolérance mais avec respect les autres systèmes, les autres modes de cette recherche.

N. C. : Quand et à quelle occasion avez-vous pour première fois découvert l'Asie ?

J. H. : J'ai découvert d'abord l'Islam en allant faire un voyage en Turquie en 1925.

Cette découverte d'un pays en-dehors de la Chrétienté a été pour moi une véritable révélation.

Ce contact avec l'Islam - il en aurait été de même avec n'importe quel autre pays en dehors de la Chrétienté d'ailleurs - m'a fait réfléchir et m'a amené à faire une distinction que je n'avais jamais pensé à faire auparavant entre d'une part ce qui était une vérité française, une vérité européenne, une vérité chrétienne, et d'autre part une vérité véritablement humaine, c'est-à-dire vraie pour toute l'humanité. C'est une chose à laquelle beaucoup de gens n'ont sans doute jamais pensé, qui s'imaginent que ce qui est vrai sur le plan moral, social, religieux... etc, dans leur pays doit l'être aussi pour tout le reste de l'humanité. Et précisément, cette plongée dans un pays musulman m'a permis de saisir cette différence qui, je crois est capitale. Pourquoi une coutume qui est considérée comme respectable chez nous devrait- elle l'être aussi dans tous les pays, pourquoi ce qui semble blâmable chez nous devrait-il l'être nécessairement dans tous les autres pays ?

(...)

N. C. : Peut-on définir la "Sagesse orientale" ?

J. H. : C'est extrêmement difficile car l'Orient est une notion très vaste. Quand on parle

de Sagesse orientale, on entend en réalité un désir de placer le spirituel avant le matériel, ce qui ne veut pas dire que l'on néglige complètement les considérations matérielles, mais qu'on les envisage, dans toute la mesure du possible, à la lumière de considérations spirituelles et qu'on se laisse guider dans sa vie quotidienne, par exclusivement par des considérations spirituelles mais tout au moins en essayant de ne jamais aller à l'encontre de celle-ci.

N. C. : Que vous a apporté votre étude de l'Orient ?

J. H. : Elle m'a permis de dégager un certain nombre d'idées générales.

N. C. : C'est-à-dire ?

J. H. : je suis arrivé à cette conclusion que ce qui différencie essentiellement l'Asie de l'Occident c'est que l'homme d'Asie a comme point de départ un sentiment, intime en lui, de la continuité de tout, alors que chez nous, nos recherches scientifiques, techniques nous poussent vers une discipline exactement opposée qui est de tout subdiviser, de tout opposer, de tout étiqueter, de tout couper en morceaux pour pouvoir étudier chacun d'eux plus à fond.

N. C. : C'est une technique tout à fait différente.

J. H. : Totalement. Mais c'est grâce à cela que nous avons pu développer notre science, que nous avons pu accroître nos techniques, arriver au niveau de vie auquel nous sommes parvenus. Toutefois, cela a fini par nous donner une vision du monde, de nos rapports avec le monde, de nos rapports entre nous qui est totalement fragmenté. Tandis que dans les domaines du temps, de l'espace et de la causalité, l'Asiatique possède, à un degré bien plus élevé que nous un sens de la continuité et de l'enchaînement logique et ininterrompu des choses et des événements. Le philosophe taoîste Lie Tse nous a probablement fourni la meilleure clef de toute l'Asie lorsqu'il a écrit : "le continu est la plus grande loi du monde.". C'est justement ce sentiment de la continuité parfaite entre l'homme et la nature, entre l'homme et Dieu, entre les différents hommes, entre les différentes disciplines, les différentes recherches qui fait que tout apparait comme un certain ensemble, où les choses se coordonnent et se placent d'une façon harmonieuse. Continuité dans l'espace où existe cette unité non seulement entre ce qui est matériel, les animaux, les végétaux, mais aussi entre ce qui est plus subtil, l'âme, le mondé des dieux, les forces occultes. Continuité dans la causalité. Alors que nous fragmentons, que, à chaque événement nous cherchons une cause, un rapport de cause à effet, pour
l'Asiatique c'est tout ce qui a jamais existé qui aboutit à un point donné. Cette continuité
dans la causalité entraîne évidemment une logique tout à fait différente, une symbolique tout à fait différente.
Ce sentiment d'une continuité illimitée et, par sa nature même, plus qualitative que quantitative, se retrouve en particulier dans la notion que l'Asiatique a du temps. Pour lui, l'essence même du temps est dans cette continuité et non, comme pour nous, dans la succession; le temps n'est pas un mode de classement. D'une part le jour et l'année ne se divisent pas en parties mathématiquement égales comme veulent nous en persuader montres et calendriers ; de même que le corps de l'arbre ou de l'animal, ils sont composés de parties diverses ayant chacune un rôle, une importance, des lois, des dimensions et des proportions qui lui sont propres. D'autre part, commencement et fin dans le temps, soit pour l'homme, soit pour l'univers, n'ont pas pour l'oriental des significations aussi nettes et définitives que pour nous. Paradoxe suprême, le temps peut même aller jusqu'à être rétrograde, non seulement en théorie et dans la mythologie mais dans certaines conceptions de la vie quotidienne.

N. C. : Que vous a apporté I'Inde ?

J. H. : Elle m'a beaucoup apporté, elle m'a ouvert l'esprit. Un des grands principes qu'elle m'a apporté c'est qu'il ne faut rien attendre ni demander de précis. Il nous arrive des choses auxquelles on ne pensait pas et qui sont bien meilleures que tout ce qu'on pouvait espérer.

On n'en prend pas conscience tout de suite mais quelques années plus tard. Il faut être extrêmement docile, souple comme la cire d'un disque, afin d'assimiler tout ce qu'on reçoit. L'Inde m'a également apporté un plus grand respect pour le bon sens.

En réalité toute chose doit s'expliquer d'une façon compréhensible, ou bien il faut admettre que cela dépasse l'entendement, mais rien ne doit aller contre le bon sens. L'Inde m'a également enseigné à respecter toujours l'opinion d'autrui, à ne jamais vouloir lui imposer ma façon de voir. Tout être a quelque chose à nous apprendre. Dans le déroulement du jeu divin, il y a rien de vraiment et définitivement tranché. Où se trouve la frontière entre le normal et l'anormal, l'énergie et la matière, la vie et la mort, le bien et le mal ? Toutes les dualités ou pluralités se résolvent en une unité supérieure
et chacune se situe à sa place sans aucune possibilité de conflit.

N. C. : Une des autres grandes leçons de l'Inde aura été sans doute la tolérance ?

J. H. : Cette tolérance qui exige de tolérer même l'intolérance ! Mais je préfère parler de "respect" qui n'implique pas de sentiment de supériorité de ceux qui "tolèrent". C'est le respect qui en Orient m'a ouvert toutes les portes. On y revient toujours lorsqu'on aborde l'Hindouisme, il n'y a aucune raison de critiquer quelqu'un qui agit différemment de nous puisque c'est le rôle qui lui a été confié. Vous devez le respecter autant que vous vous attendez à ce qu'il vous respecte.

(...)

N. C. : Et que vous a apporté le Japon ?

J. H. : Du Shintô j'ai tiré un grand principe : "Ici et Maintenant". Cela signifie qu'il faut se préoccuper de ce que l'on fait ici, en ce moment.

N. C. : Les pratiques orientales peuvent-elles apporter quelque chose aux Occidentaux ?

J. H. : Bien des gens qui les pratiquent ont été enrichis, sur les plans physiques, intellectuel, philosophique, spirituel. Mais ce n'est pas une raison pour faire abstraction de ce qui constitue notre atavisme culturel car la richesse de nos traditions se compare sans difficulté à celles de l'Orient. Renoncer à ce trésor que nous avons reçu par notre éducation et qui constitue notre milieu culturel serait une perte indéniable. J'adopte entièrement sur ce point l'attitude de Gandhi qui s'opposait absolument à toute conversion religieuse. Pour ma part, le fait de communier spirituellement avec Shrî Aurobindo ou Râmana Maharshi ne m'a pas empêché de continuer à me considérer personnellement comme Chrétien. Tout au contraire, il faut chercher dans l'étude des spiritualités orientales un approfondissement de la religion dans laquelle on est né.

N. C. : Comment l'Hindouisme vous a-t-il permis d'approfondir votre Christianisme ?

J. H. : Pour comprendre cela, il faut se rappeler que l'Hindouisme ignore les dogmes exclusifs. Il permet de croire à ce que l'on veut et l'on peut rester chrétien à l'intérieur de l'Hindouisme à la seule condition d'accepter les textes anciens les plus sacrés. Pour les Hindous,
Jésus-Christ est une manifestation de Dieu au même titre que les autres. Quand ils énumèrent les manifestations de Dieu sur terre, ils n 'hésitent pas à mentionner Jésus-Christ. Cela ne les dérange en rien. D'ailleurs ils considèrent que la Voie indiquée dans l'Evangile est l'une des nombreuses possibilités d'évolution spirituelle et n'est inférieure à aucune autre.

Les techniques d'évolution spirituelle pratiquées par les Hindous ne s'opposent nullement à celles pratiquées par les Chrétiens. Elles sont en revanche plus détaillées. Dans l'Hindouisme essentiel, les différentes théories et modes de pensée ne sont pas considérés comme contradictoires mais sont jugés complémentaires.
Vivekananda, quand il envoyait ses moines de par le monde, disait : "Faites d'un Hindou un meilleur Hindou, faites d'un Musulman un meilleur Musulman, faites d'un Chrétien un meilleur Chrétien." C'est l'impression que j'ai eue, l'Hindouisme a fait de moi un meilleur Chrétien.

(...)

N. C. : A qui appartiennent donc les conséquences de nos actes ?

J. H. : Si l'on a l'esprit religieux, comme c'était le cas de Gandhi qui était le plus grand représentant du Karma-Yoga à notre époque, on peut reprendre sa formule: "vouloir décider des conséquences, c'est usurper une fonction qui n'appartient qu'à Dieu. "Si l'on n'a pas l'esprit religieux, ce sont les circonstances, le sort, les lois de la nature qui peuvent déterminer ce que seront les conséquences de nos actions. La conception de "l'idéal du moment" est étrangère aux Occidentaux à qui on a enseigné qu'il existe un idéal qui doit être le même pour tous. Or notre idéal change constamment en

nous dans notre évolution générale. Personnellement, il est bien évident que je ne peux pas juger ce que je fais aujourd'hui d'après l'idéal que j'aurai dans vingt ans, et il est tout aussi grotesque de vouloir juger ce que j'ai fait dans le passé d'après l'idéal que j'ai aujourd'hui. Le fait de distinguer cet idéal ancien de cet idéal actuel écarte également toute possibilité de remords ou de regret ce qui est un très grand allégement. C'est fantastique la quantité d'énergie que nous gaspillons à craindre l'avenir ou à regretter le passé.

N. C. : Notre responsabilité s'en trouve donc accrue ?

J. H. : Naturellement, on reste responsable de ce qu'on a fait dans le passé mais cela ne sert absolument à rien d'y revenir. L'exemple que je donne habituellement est purement personnel : pendant la première guerre mondiale, j'étais officier d'artillerie et je commandais une batterie de canons à longue portée et lorsque de mon observatoire j'apercevais une concentration de troupes ennemies, je tirais dessus pour massacrer le plus de gens possible: c'était mon idéal du moment, la patrie, le drapeau, un idéal que tout le monde partageais à l'époque. Si je me trouvais maintenant dans la même situation, il est probable que j'agirais différemment parce que mon idéal s'est complètement transformé.

Cette conception a également des conséquences extrêmement importantes dans les rapports avec le voisin. Nous jugeons et critiquons continuellement les autres individus ou nations selon un idéal provisoire mais si on en prend conscience. cela évite de critiquer.

(...)

N. C. : Etes-vous un sage, Jean Herbert ?

J. H. : Oh, certainement pas. Mais j'ai eu le privilège extraordinaire de connaître un certain nombre des plus grands sages de notre siècle et ils m'ont indiqué la voie à suivre. j'en ai donc vu et entre eux et moi, il n 'y a aucune comparaison possible, nous ne sommes pas au même niveau du tout. Il y a trois choses qui m'ont frappé chez ces grands sages, surtout chez les sages hindous. D'abord, c'est le regard qui est tout différent de celui des autres hommes, je dirai presque aussi différent que le regard humain de celui d'une vache, mais on ne peut pas décrire cette différence. Certains de ces regards vous transfigurent. Il y a ensuite la connaissance qu'ils ont de l'ensemble de ce qui existe. Ils ne sont pas omniscients en ce sens qu'ils ignorent une quantité de choses. Mais si on aborde un sujet dont ils n'ont jamais entendu parler, ils vous le font expliquer et ensuite ils vous situent la chose ou l'événement dans la totalité.
Un "sage" est forcément dégagé de l'événement en ce sens que l'événement ne peut pas exercer d'influence sur lui mais cela n'empêche pas le sage d'en avoir conscience et d'exercer lui-même une influence sur l'événement s'il le juge opportun.

Pour vous en donner un exemple, j'avais eu, en 1950, le grand privilège de pouvoir approcher un grand sage musulman. Ayant appris que je me spécialisais dans l'étude de l'Hindouisme dont apparemment il n'avait jamais entendu parler, il me demande de le lui expliquer. J'avais encore très présent à l'esprit, pour l'avoir traduite, L'lsha Upanishad interprétée et commenté par Shri Aurobindo. Je fis de mon mieux pour la lui présenter, et répondis à plusieurs question. Après quoi il me demanda : "y croyez-vous?" A ma réponse affirmative le Sage me fit cette déclaration : "Eh bien, vous êtes un vrai musulman et vous avez le droit d'entrer dans toutes les mosquées de la terre. " Sans le vouloir, il m'avait ainsi confirmé qu'il était au même niveau, au-dessus de toutes les différenciations, de tout ce qui sépare les hommes et les croyances, que mes plus grands maîtres hindous. Toutes les religions, disait Shrî Râmakrishna conduisent au même Dieu. Quand à la troisième chose qui différencie les Sages de nous, c'est leur joie de vivre. Non pas une joie bruyante mais intérieure. D'où le rayonnement extraordinaire de ces êtres. Ce rayonnement d'un sage qui, même s'il ne fait rien apparemment, agit aussi bien sur les gens qui sont autour de lui que sur un beaucoup plus vaste domaine. Ainsi Râmana Maharshi qui résolvait les questions avant qu'on les lui pose.

La question de l'égoïsme se pose souvent à propos des sages de l'Inde et d'ailleurs qu'on représente souvent assis en lotus et ne paraissant pas s'occuper du monde extérieur.

Mais répondent les Hindous, si l'on veut améliorer le niveau de l'humanité, la meilleure façon de procéder c'est de s'améliorer soi-même et cela améliorera la moyenne. Ce qui n'est pas forcément une mauvaise méthode.

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Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro)

20 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

 

Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro) est, avec Princesse Mononoke, mon film préféré du grand cinéaste japonais Hayao Miyazaki. ll raconte  l'histoire de deux enfants, des petites filles, qui accompagnent leur père (botaniste) dans leur nouvelle maison à la campagne, non loin de l'hôpital où leur mère achève sa guérison. Les enfants vont découvrir que la maison et le bois sacré (chinju-no-mori) à côté, dominé par un gigantesque camphrier, sont habités par des esprits invisibles aux adultes.

Mon voisin Totoro est une production des Studios Ghibli.

Merveilleuse musique de Joe Hisaishi:http://www.youtube.com/watch?v=jpHaKqZ52G8

Ici, le concert de Joe Hisaishi au Budokan où il dirige, avec un immense orchestre, la rétrospective des musiques des films du Sudio Ghibli: http://www.youtube.com/watch?v=ZVCdLi6FGVg

 

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Pourquoi bombarder la Syrie pendant 60 jours ? (A. Stahel)

20 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

L’administration Obama veut bombarder la Syrie pendant au moins 60 jours afin de punir le gouvernement Assad. Un bombardement des aérodromes, des positions de défense aérienne et d’artillerie et des casernes pendant 60 jours conduira, malgré la prétendue précision des missiles de croisières,1 à la destruction massive de l’infrastructure du pays. Cette dévastation du pays conduirait très probablement à l’effondrement du régime d’Assad et non pas à son affaiblissement, comme l’administration Obama le prétend. Cependant, la durée de 60 jours intrigue.
Un regard sur les guerres menées par les Etats-Unis depuis 1991 révèle qu’il y a eu deux bombardements de longue durée. En 1991, Desert Storm a duré 43 jours et en 1999, lors de l’opération Allied Force qui dura 78 jours des avions de combats et des missiles de croisière ont totalement dévasté l’infrastructure de la Serbie et tous les ponts qui traversaient le Danube.2 Tandis que Desert Storm avait pour but de libérer le Koweït et d’expulser l’armée irakienne du pays, l’opération Allied Force visait le renversement du président Miloševic. Ceci ne fut cependant possible qu’en l’an 2000 à l’aide du mouvement serbe Otpor, financé par des sponsors américains. Il semble évident qu’Allied Force sert de modèle pour le bombardement de 60 jours. Comme pour la formation et l’armement de l’UÇK kosovar, il est prévu que l’«Armée syrienne libre» – prétendument séculière, mais en réalité liée aux Frères musulmans syriens – s’empare, après 60 jours de bombardements et la chute de Bachar el-Assad, du pouvoir en Syrie avec le soutien d’unités d’élites américaines.3 Ainsi, on veut éliminer les groupes de combats d’Al-Qaïda tels que Jabhat Nusra et Islamic State of Iraq.
Il est évident que l’administration Obama poursuit avec ces bombardements le but d’un changement de régime, c’est-à-dire la chute de Bachar el-Assad ainsi que la prise du pouvoir des Frères musulmans en Syrie. Le fait qu’ainsi les minorités religieuses – alaouites, druzes, chrétiens – seront expulsées de Syrie, ne devrait pas trop préoccuper les maîtres à penser de cette guerre aérienne et du changement de régime en Syrie, dont la conseillère de sécurité d’Obama Susan Rice.4 Les pays européens seront soucieux d’accueillir ce mouvement migratoire. Cependant, il faut être conscient que l’absence de scrupules de l’administration Obama mènera à l’extinction de la plus ancienne communauté chrétienne encore existante au monde. Damas est le lieu où l’apôtre Paul commença son activité de missionnaire et créa la chrétienté.     •
(Traduction Horizons et débats)

1    Les missiles de croisières Tomahawk, préten­dument à grande précision, qui peuvent être
lancés à partir de navires de guerre et de sous-marins présentent sur 1600?km un écart du but
de 5 mètres. Cela signifie que l’ogive d’un Tomahawk avec une puissance explosive de 453?kg
peut entraîner d’importantes destructions lors
d’un tel écart par rapport à la cible. Ainsi, une
maison située à côté de la cible peut être totalement détruite. (Alan Boyle, Science Editor, NBC News, 30/8/13).
2     L’UE a financé la reconstruction des ponts pour que la navigation puisse continuer sur le Danube.
3     Ceux-ci sont stationnés depuis déjà un certain temps en Jordanie pour former les membres de l’«Armée syrienne libre».
4     Comme le débat au sein de la Commission des Affaires étrangères du Sénat vient de le démontrer, les démocrates orientés à gauche (dont Susan Rice) et les néo-conservateurs républicains ne sont guère éloignés les uns des autres à l’égard du changement de régime. Cela ne surprend pas, étant donné que les deux groupes ont été marqués à l’origine par l’idéologie du marxisme-léninisme.

Les systèmes d’armes chimiques bricolées suggèrent que l’opposition en est responsable
par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Les photos transmises de Damas concernant l’utilisation d’armes chimiques montrent que les systèmes d’armes utilisés ont été littéralement bricolés. Des bidons de produits chimiques provenant probablement des stocks gouvernementaux ont été soudés et rivés provisoirement sur des missiles antichars transformés. Ces armes balistiquement instables n’ont guère une portée de plus d’un kilomètre. Ces constructions ne proviennent certainement pas des stocks de l’armée syrienne qui a été équipée d’armes soviétiques. Ce sont des armes d’amateurs. On peut supposer qu’elles ont été fabriquées par les milices de l’opposition.

www.strategische-studien.com du 28/8/13

 

Source:Horizons et Débats: http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4059

 

N°28, 16 septembre 2013
Renforcer les liens sociaux
par Annemarie Buchholz-Kaiser
Quelques minutes de recueillement
par Ueli Maurer, président de la Confédération
La plainte de l’oiseau migrateur et la guerre entre les humains
Extrait du récit «L’Oiseau migrateur» de Tchinguiz Aïtmatov
«La commémoration devrait être comprise comme un signe de gratitude»
Réflexions à l’occasion du Jeûne fédéral | Entretien avec Jakob Bu?chler, conseiller national
Au sujet du Jeûne fédéral
Comment le «jour d’action de grâces, de pénitence et de prière pour toute la Confédération suisse» a été instauré
«Ne laisse jamais sombrer notre Patrie dans des querelles pour le pain, voire pour l’intérêt et l’opulence!»
 
La recherche insensée d’une solution militaire
 
Pourquoi bombarder la Syrie pendant 60 jours?
par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil
Appel pour la paix en Syrie
par Comte Hans-Christof von Sponeck*
Association «Kindernothilfe» – l’aide à l’auto-assistance sur une base oecuménique
Interview de Mieke Eberhardt, directrice de l’association suisse «Kindernothilfe»
Des contextes fragiles
Tout en restant silencieux, ils crient | par Martin Dahinden, Directeur de la DDC
Donner au monde un visage plus digne tout en renforçant son autonomie
Les activités de la Croix-Rouge Jeunesse en Suisse
Offrir de la joie
par Julia Zurfluh

 

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Sur la mort

16 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

La vie est le songe d’un papillon. Par la mort, nous entrons dans la vie éternelle.

Parole d’un samouraï japonais.

 

Dans ce corps qui n'appartient plus à la terre, il est arrivé que l'on comprenne ou mieux que l'on sente la réalité de certains mystères... J'ai senti, moi, pendant ces heures extraordinaires que ce nous appelons la mort n'existe pas, ou plutôt la mort est le commencement d'une autre vie... Mieux encore, la continuation de la vie...

Eric de Bisschop (1891-1958)

 

 

CANTIQUE DU SOLEIL OU DES CREATURES

 

Très haut, tout puissant et bon Seigneur,

à toi louange, gloire, honneur,

et toute bénédiction;

à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,

et nul homme n'est digne de te nommer.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,

spécialement messire frère Soleil,

par qui tu nous donnes le jour, la lumière:

il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,

et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles:

dans le ciel tu les as formées,

claires, précieuses et belles.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,

et pour l'air et pour les nuages,

pour l'azur calme et tous les temps:

grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur Eau,

qui est très utile et très humble,

précieuse et chaste.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,

par qui tu éclaires la nuit:

il est beau et joyeux,

indomptable et fort.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,

qui nous porte et nous nourrit,

qui produit la diversité des fruits,

avec les fleurs diaprées et les herbes.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux

qui pardonnent par amour pour toi;

qui supportent épreuves et maladies:

heureux s'ils conservent la paix,

car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur,

pour notre soeur la Mort corporelle,

à qui nul homme vivant ne peut échapper.

 

Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel;

heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,

car la seconde mort ne pourra leur nuire.

 

Louez et bénissez mon Seigneur,

rendez-lui grâce et servez-le

en toute humilité !

 

Saint François d'Assise

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Ce que la famille de Gaulle pensait des avocats et des juges

16 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

En tous cas, il avait horreur du juridisme. « J’agis d’abord, et quand la décision est prise, je fais venir les juristes. » Avocat ? « Surtout pas. Parce que, soutenait-il, un avocat défend des causes auxquelles il ne croit pas. Ton grand-père a été inscrit au Barreau de Paris. Il a renoncé à la robe pour cette raison. Il disait : « C’est la seule profession où l’on a le droit de mentir légalement. » Juge ? « Pas davantage. Le juge ne rend pas la justice. Il applique la loi. Il punit et dédommage. C’est le Parlement qui a le pouvoir de faire régner le droit au nom du souverain, c’est-à-dire le peuple français.

Amiral Philippe de Gaulle : De Gaulle, mon père. Entretiens avec Michel Tauriac, Plon, 2003.

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Ce sont les banquiers privés qui maîtrisent le pouvoir politique (Etienne Chouard)

12 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

« Ce sont les banquiers privés qui maîtrisent le pouvoir politique, et la maîtrise privée de la création monétaire est un verrou diabolique qui interdit en profondeur tout droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Par habitude, par ignorance, par négligence, nous acceptons sans le savoir une profonde servitude non nécessaire : il n’y a rigoureusement aucune raison d’abandonner la création monétaire aux banques privées.

Ainsi, des sommes considérables, celles des intérêts de toute cette création monétaire privée, sont retirées depuis des décennies à la collectivité française, dans la plus grande discrétion et sans la moindre justification politique ou économique, et sans le moindre débat public sur le sujet.

De plus, une dette publique extravagante, annuellement renouvelée, complètement asphyxiante pour les services publics et pour le bien-être général est née de cette invraisemblable ponction. Cette dette est très injustement imputée à la prétendue incurie de l’État : il n’en est rien, puisque les dépenses publiques restent assez stables en France depuis des décennies. Non, c’est bien d’un racket privé de la richesse publique qu’il est question à la source de la dette publique, depuis 1973 en France, et partout dans le monde ; à l’évidence, l’internationale des banques existe déjà bel et bien, et il est plus que temps de la repérer et d’en décrire les méfaits.

Comprendre cette servitude injuste et la faire connaître à tous les citoyens, c’est déjà préparer notre prochaine libération.

 

Etienne Chouard. Extrait de la préface au livre d’André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder : La dette publique, une affaire rentable – A qui profite le système ? Editions Yves Michel, 2008.

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La Mère Marie-Agnès de la Croix parle de la situation en Syrie (Radio-Courtoisie)

11 Septembre 2013 , Rédigé par Béthune

17 juin 2013

Interview au téléphone de Mère Marie-Agnès, religieuse travaillant normalement en Syrie mais actuellement au Liban. Elle évoque la situation actuelle critique dans la Syrie rongée par deux années de guerre et les nombreuses exactions criminelles de milices armées et financées par des puissances étrangères. Mère Agnès dénonce l'hypocrisie des puissances occidentales qui encouragent un conflit criminel et la lâcheté des organisations catholiques qui n'osent pas révéler les massacres commis par de nombreux musulmans fanatiques.

 

Visionnez l'entrevue sur You Tube: http://www.youtube.com/watch?v=Fq-Fiw2UotY

 

 

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