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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Requête d'Isabelle Romée, mère de Jeanne d'Arc, à N.D. de Paris (1455)

29 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France



Le 7 novembre 1455, Isabelle Romée, assistée de ses fils (le procès-verbal définitif, remarquons-le, ne mentionne que Pierre), allait présenter elle-même le rescrit pontifical aux commissaires désignés par le pape dans la nef de Notre-Dame de Paris où se trouvait aussi l'inquisiteur Jean Bréhal. Audience extraordinairement émouvante, car la vieille paysanne était escortée de tout un groupe d'habitants d'Orléans, joignant leur plainte à la sienne, et bientôt cette nef de Notre-Dame où la foule s'écrasait s'emplit d'un tel tumulte que les commissaires durent se réfugier en hâte dans la sacristie, entraînant avec eux Isabelle et son entourage.
L'émotion de la foule, on la partage à la lecture de la requête de la vieille paysanne, telle que les procès-verbaux nous l'ont conservée:

"J'avais une fille, née en légitime mariage, que j'avais munie dignement des sacrements de baptême et de confirmation et avais élevée dans la crainte de Dieu et le respect de la tradition de l'Eglise, autant que le permettaient son âge et la simplicité de sa condition, si bien qu'ayant grandi au milieu des champs et des pâturages elle fréquentait beaucoup l'église et recevait chaque mois, après due confession, le sacrement de l'Eucharistie, malgré son jeune âge, et se livrait aux jeûnes et aux oraisons avec grande dévotion et ferveur, pour les nécessités alors si grandes où le peuple se trouvait et auxquelles elle compatissait de tout son coeur; pourtant, bien qu'elle n'ait jamais pensé, conçu ou fait quoi que ce soit qui l'écartât de la foi ou la contredît, certains ennemis... l'ont fait traduire en procès de foi... et... malgré ses récusations et appels, tant tacites qu'exprimés, sans qu'aucun secours ait été donné à son innocence, en un procès perfide, violent et inique, sans l'ombre de droit... l'ont condamnée de façon damnable et criminelle, et l'ont fait mourir très cruellement par le feu... pour la damnation de leur âme et en notoire, infâmant et irréparable dommage porté à moi, Isabelle, et aux miens..." (Quicherat, II, 82)

Régine Pernoud, Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins. Seuil, 1962 (page 315).

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Le procès de condamnation de Jeanne d'Arc

29 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

"Tout le monde devrait avoir lu au moins le procès de condamnation, l'un des plus beaux textes de notre langue; il est inconcevable de penser qu'à l'heure actuelle, ce texte ne figure dans aucun des "morceaux choisis" de littérature présentés aux écoliers."

Régine Pernoud, Jeanne d'Arc par elle même et par ses témoins. Seuil, 1962.


Texte intégral en ligne sur le site du Centre Jeanne d'Arc:

http://www.stejeannedarc.net/condamnation/interro_public1.php

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Portrait de Jeanne d'Arc par Perceval de Boulainvilliers

29 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France



"Cette Pucelle est d'une élégance certaine;elle a une attitude virile, parle peu, montre une admirable prudence dans toutes ses paroles. Elle a une voix de femme gracieuse, mange peu, boit fort peu de vin; elle se plaît à cheval et à porter de belles armes, déteste les assemblées et réunions nombreuses, verse facilement d'abondantes larmes, a le visage gai; elle supporte de façon incroyable les peines et le port de l'armure, au point que pendant six jours et six nuits elle a pu demeurer complètement armée." (Texte latin dans Quicherat, V, 114-121).

Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle même et par ses témoins, Seuil, 1962.

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Ouvrages de Régine Pernoud sur Jeanne d'Arc

29 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Bibliographie de Régine Pernoud sur Jeanne d'Arc. Source:Centre Jeanne d'Arc à Orléans (fondé à l'initiative d'André Malraux et dont Régine Pernoud , historienne et spécialiste de Jeanne d'Arc, fut la première directrice).

http://www.jeannedarc.com.fr/centre/centre.htm

 

 

 

 

PERNOUD (R.), Jeanne d'Arc et la guerre de Cent Ans, Paris, Denoèl, 1990, 127 p., ill. (coll. l'Histoire de France).

 

Dans ce petit livre soigné, à la présentation agréable, Régine Pernoud ne s'est pas contentée d'écrire une nouvelle fois l'histoire de Jeanne d'Arc. Elle l'entoure du contexte politique et psychologique de la France aux prises avec l'ambition anglaise et les déchirements internes. Abondamment illustré par une iconographie directement puisée aux sources, ce livre didactique intéressera autant les adultes que les jeunes.

 

PERNOUD (R.), Petite vie de Jeanne d'Arc, Paris, Desclée de Brouwer, 1990, 142 p., ill. (coll. Petite vie de...).

 

La collection "Petite vie" de Desclée de Brouwer présente dans sa majorité des vies de saints. Régine Pernoud a écrit ici celle de Jeanne d'Arc, présentant l'héroïne dans ses actions humaines et mettant en valeur l'obéissance à son Dieu, qui la mena jusqu'au supplice et au don total de sa personne.

 

PERNOUD (R.) et CLIN (M.-V.), Jeanne d'Arc, histoire et vie quotidienne au Moyen Age, Intelligere-Desclée de Brouwer, CD-rom.

 

C'est la première fois qu'un CD-rom est consacré à Jeanne d'Arc, mais... "qui trop embrasse, mal étreint" : l'objet en question comprend certes une partie sur la vie de Jeanne, mais aussi une partie sur la société du temps, le tout traité en 40 textes seulement, dont un, d'ailleurs, a été écrit par M. P.-G. Girault, des Archives de Bourges, qui n'est pas cité sur la couverture mais au milieu du "crédit photographique". La mise en scène, la musique, la présentation des textes et des images est de la responsabilité de la société Intelligere. L'ensemble n'est ni désagréable ni sans intérêt, mais laisse un peu l'impression que ce type de CD-rom didactique cherche encore ses marques entre le livre et le jeu vidéo. Des jeux, il y en a d'ailleurs : un sur l'héraldique, qui permet de recréer des blasons, de manière succincte, et un labyrinthe doublé d'un jeu de quizz, un peu long peut-être.

Le crédit photographique n'est pas à négliger : il y a là, par thèmes, une photothèque intéressante, mais d'emploi peu pratique. On trouve aussi un index et un lexique très utiles pour les néophytes. L'utilisation est assez facile, et on s'en sort rapidement assez bien. Mais cela suppose que le "lecteur" dispose d'un ordinateur équipé d'un lecteur de CD-rom et d'un système audio. Il n'est pas inutile non plus d'avoir un ordinateur puissant et de beaucoup de mémoire RAM : la configuration minimale suggérée - 8 Mo de RAM sur un processeur 486 - semble à l'essai insuffisante pour éviter les blocages du programme. Toutefois, avec un processeur pentium cadencé à 155 Mhz et 32 Mega-octets de mémoire tout fonctionne parfaitement. Il est toutefois à craindre qu'une notable partie de la population française n'ai pas encore d'ordinateur. Pour ces raisons, ce CD-rom fait surtout figure de prototype d'un nouveau moyen de communication.

 

PERNOUD (R.), La spiritualité de Jeanne d'Arc, Paris, Mame, 1990, 147 p.

 

La grande spécialiste de Jeanne d'Arc, en quelques dizaines de pages, souhaite faire comprendre de l'intérieur la vie religieuse de son héroïne. Or le procès - les procès - permettent de tracer un portrait qui n'a rien de mièvre d'une jeune fille décidée et obéissante à son Dieu. R. Pernoud voit en elle l'application des trois vertus : foi, espérance et amour (plutôt que charité), le programme absolu de l'engagement chrétien, que Jeanne a suivi jusqu'à la mort.

 

PERNOUD (R.), Villa Paradis, souvenirs, recueillis par Jérôme Pernoud, Paris, Stock, 1992, 335 p.

 

Il y a beaucoup de chaleur, de vivacité, de franchise dans ce récit visiblement plus parlé qu'écrit, où la fondatrice du C.J.A. retrace les étapes d'une déjà longue vie. A une enfance marseillaise modeste, dans une famille nombreuse et remuante, décrite avec tendresse et lucidité, succède une jeunesse parisienne interrompue par la guerre. Le lecteur de la fin du siècle découvre une France de la crise des années trente ou les jeunes chartistes ne sont pas nommés à leur sortie dans une administration culturelle, et ou il faut faire de petits boulots de cours et de secrétariat pour joindre les deux bouts.

On apprend aussi comment la vocation de médiéviste a surgi d'une réflexion sur le trop grand poids accordé à un passé gréco-romain dans un pays où tout respire le legs du christianisme : la " trahison " de Mlle Pernoud envers son éducation classique est très finement analysée. Après la guerre, qui fut un moment de repli à Rosny puis en Languedoc évoqué avec verve et réalisme, une nomination au musée de Reims amorce la carrière vraiment publique de Mlle Pernoud. On reconnaît au passage sa ténacité, son sens du public et de la pédagogie, elle avoue sans fard les oppositions qu'elle suscite, comme les collaborations multiples qu'elle entraîne. Puis c'est le musée d'Histoire de France, et les Archives Nationales, des voyages, des succès et aussi des mises au placard. Tout cela dit avec une certaine forme d'humour qui ne cache pas toujours émotion et blessures. Finalement, après la retraite, c'est la création du Centre Jeanne d'Arc, qui n'est que l'aboutissement d'une relation profonde avec l'héroïne nationale, compagnonnage né par hasard de la commande d'une biographie, et qui a abouti à l'imposante bibliographie que nous connaissons. A cette aventure humaine, ses frères et sa soeur ont participé, elle ne saurait les oublier, ils lui ont beaucoup apporté. Destiné à un grand public, le récit, toujours agréable, note sans doute un peu trop de rencontres avec des célébrités et laisse peut-être un peu de côté le travail propre du chercheur en histoire, il est vrai que le labeur devant les textes est chose qui ne se peut que difficilement partager.

 

PERNOUD (R.), CLIN (M.-V.), Jeanne d'Arc, Fayard-Hachette, Paris, 1992, 256 p.

 

Ce petit livre, très judicieusement illustré, est une version abrégée de la première partie de l'ouvrage paru en 1986 chez Fayard. C'est une bonne approche destinée à un public très large.

 

PERNOUD (R.), J'ai nom Jeanne la Pucelle, Paris, Gallimard, 1994, 160 p. (collection Découvertes).

 

De Domremy à Rouen, Régine Pernoud retrace, dans une langue accessible, et avec autant de détails que le permettent les sources historiques, l'itinéraire de Jeanne d'Arc. Une abondante iconographie vient renforcer le texte et, comme il est de tradition dans cette collection, l'ouvrage se termine sur un important cahier de "témoignages et documents" qui traitent notamment de l'évolution de l'image de Jeanne d'Arc à travers le temps.

 

PERNOUD (R.), Réhabilitation de Jeanne d'Arc, reconquête de la France, Monaco, Ed. du Rocher, 1995, 154 p.

 

En 38 chapitres - chaque chapitre faisant de une à six pages - le résumé de quelques événements marquants de la période qui va de la mort de Jeanne d'Arc à sa réhabilitation.

 

PERNOUD (R.) et TULARD (J.), Jeanne d'Arc, Napoléon, le paradoxe du biographe, avec la collaboration de Jérôme Pernoud, Monaco, Edition du Rocher, 1997, 218 p.

 

Le propos était de mettre en parallèle, mais aussi en confrontation, deux historiens dont les travaux et la carrière se sont largement consacrés à un personnage phare de l'histoire française et mondiale. Il est bien évident que les relations nouées, par delà les siècles, de Régine Pernoud avec Jeanne d'Arc sont à la fois admiratives et affectueuses, il en va tout autrement de Jean Tulard qui ne ressent guère d'admiration pour le personnage de Napoléon dont il étudia minutieusement la vie et l'action. Les entretiens rapportés dans l'ouvrage précisent pour chaque historien l'origine de sa vocation, ses lectures d'enfant et d'adolescence et la carrière.

R.Pernoud a déjà évoqué sa formation et sa jeunesse dans Villa Paradis, mais il est intéressant de lire en contrepoint des difficiles débuts d'une chartiste sans poste avant et pendant la guerre, et vingt ans après, le déroulement classique d'une carrière universitaire bourgeoise (licence, diplôme, agrégation - premier il est vrai - fondation Thiers, IVe section des Hautes Etudes), celle que, mutatis mutandis, Mlle Pernoud met en parallèle avec celle des juges de Jeanne. Nous avons ici mis l'accent sur l'historienne de Jeanne d'Arc, il va de soi. Les rapprochements évidents entre les deux démarches historiques sont liés à la méthode : le document avant tout, la "première main" et non la compilation des auteurs sans vérification, le souci d'éviter les a priori car l'imagination ne saurait remplir les manques. Ici le critique peut cependant émettre une petite réserve : R. Pernoud, relatant l'importante découverte qu'elle fit du registre de comptes du maître d'hôtel de Richard Beauchamp prouvant que le 13 mai 1431 Pierre Cauchon et Jean de Mailly furent reçus à la table du gouverneur de Rouen, dit que l'évêque de Beauvais était venu "prendre ses ordres auprès de l'occupant anglais" (p. 72). Cette petite phrase offre le type même de la sur-interprétation : rien ne dit qu'il fut question du procès pendant ce repas d'apparat, scène publique avec espions possibles. Si ordres il y eut, ils furent donnés en privé et d'autant plus pressants. R. Pernoud insiste beaucoup sur les similitudes entre la situation de 1429-1430 avec celle de l'occupation, de la collaboration, de la résistance dont elle avait elle-même été témoin lors de la seconde guerre mondiale ; nous sommes plus nuancés aujourd'hui, ce qui est évidemment facile cinquante ans après !

Mais elle insiste également avec force sur les dangers de faire de Jeanne d'Arc une héroïne nationaliste belliciste et xénophobe, une figure dévorée par son mythe des droites du XIXe siècle, un mythe auquel elle dit ne pas s'intéresser particulièrement. En face de tous les pseudo historiens ou les détracteurs de Jeanne d'Arc, R. Pernoud exerce son sens très fin de l'anecdote (dont les tristes héros ne se relèvent généralement pas) en rappelant l'ensemble des arguments de Jeanne devant les Cauchons. Le goût de la biographie est naturel à l'historienne de Jeanne car ce qui intéresse R.Pernoud est la manière dont les personnes réagissent à l'événement, la "rencontre entre [le] libre-arbitre et les circonstances". C'est bien pourquoi la remarquable tenue de Jeanne devant son roi, ses compagnons et ses juges ne pouvait que porter l'historienne vers la biographie.

Nos lecteurs reliront avec plaisir le récit des origines du Centre et les souvenirs qui s'y rapportent, ainsi que le rappel des huit kilomètres accomplis à quatre-vingt-cinq ans par sa fondatrice, pour l'honneur de Jeanne, lors des fêtes de 1994.

A ceux qui s'intéressent à Napoléon et à son historien, qui ne sont pas de notre propos, nous ne pouvons que renvoyer à l'ouvrage qui révèle des personnalités fort éloignées de Jeanne et, osons le dire, infiniment moins sympathiques.

 

PERNOUD (R.), Jeanne d'Arc racontée par Régine Pernoud, Paris, Perrin Jeunesse, 1997, 102 p., ph.

 

Présentation classique du personnage de Jeanne d'Arc par Régine Pernoud, destinée aux enfants : Jeanne en mission et Charles VII lâche et indécis. Quelques contradictions se sont glissées dans le texte : p. 61, Jeanne soupçonne une trahison parce que le roi a signé une trêve avec le duc de Bourgogne : les Anglais vont en profiter pour se renforcer. On se demande où est la trahison, puisque les Anglais n'ont signé aucune suspension d'armes. Page 77, Jeanne fait appel au pape : "une telle demande aurait dû entraîner l'interruption immédiate du procès, car ceux qui faisaient appel au pape devaient obligatoirement être conduits au pape" ; p. 97, les décision du tribunal d'Inquisition sont devenues "sans appel", ce qui est d'ailleurs plus conforme à la réalité. Notons également que le texte est littéralement saboté par le recours à une illustration anachronique et à des légendes fantaisistes des illustrations. Ainsi, page 12, à propos de la maison natale de Jeanne : "Jeanne pourrait reconnaître sa maison" lit-on sous l'image de la façade construite en 1481, cinquante ans après sa mort. Page 38, une carte dont on sait trop bien qui l'a inspirée montre la petite ville de Pothières à l'emplacement de Bar-sur-Seine, la localisation exacte de cette soi-disant étape de Jeanne d'Arc s'étant sans doute révélée bien trop au sud pour que cela paraisse raisonnable aux cartographes de la maison d'édition. Page 42, on apprend que "les historiens s'accordent à penser que Charles VII fut un roi faible et influençable" ; je réponds tout de suite : "non à tout". Page 46, le recours anachronique à une carte du XVIIe siècle pour illustrer le siège d'Orléans oblige les photo-monteurs à décaler les bastilles anglaises de près de 300 mètres vers l'ouest. Page 47, le portrait de l'inconnu qui décore la jaquette du livre de M. Caffin de Mérouville est une fois de plus identifié comme étant celui du bâtard d'Orléans, malgré les efforts que la conservatrice du musée Dunois déploie depuis de nombreuses années pour rétablir la vérité. Enfin, page 77, la fameuse statue du Plessis-Bourré, dont il faudra bien un jour savoir de quand elle date et qui elle représente : le personnage de gauche, mains jointes et courbé dans sa supplication ne peut pas être un geôlier tourmenteur, quoi qu'en dise la légende.

 

 

 

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Interview de Ron Paul sur la faillite des USA et sur l'Iran (Horizons & Débats)

25 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Interview du député républicain au Congrès Ron Paul sur la faillite imminente du pays et une guerre probable contre l'Iran


par Jihan Hafiz


(extrait)
 

"Venons-en à l'économie. Pourquoi avez-vous fait cette proposition de loi destinée à dis­soudre la Réserve fédérale?

 

Parce que la Réserve fédérale est une banque centrale illégale au regard de notre Constitution et qu'elle ne nous fait que du mal: en effet, elle a le pouvoir de créer de la monnaie comme par magie. Nous avons légalisé la fausse monnaie. La raison pour laquelle une personne comme moi qui aime la liberté individuelle y est si opposée est que la Fed permet aux gouvernements d'échapper à ses responsabilités. Si vous étiez dans une société possédant une monnaie saine, vous devriez lever des impôts et dépenser l'argent en sachant exactement ce que vous faites, mais quand une banque secrète peut créer de la monnaie comme par magie, le gouvernement peut circonvenir le peuple et le Congrès. Il peut faire la guerre sans avoir à rendre de comptes.

Si nous faisions payer aux contribuables tout ce que nous faisons outre-mer, cela prendrait fin au bout de quelques semaines parce que nous n'aurions plus d'argent, mais si vous faites marcher la planche à billets, vous pouvez vous en tirer provisoirement. Les soucis d'argent sont pour plus tard. Nous avons eu la chance de posséder la monnaie de réserve du monde et n'avons pas souffert de l'inflation.

Cela renforce le gouvernement central. En outre, c'est illégal et immoral. On ne permet pas à un individu de faire de la fausse monnaie; pourquoi autorise-t-on une banque secrète à le faire? De nombreuses raisons mi­litent contre l'existence d'une banque centrale qui nous fait tant de mal.

Au début d'un cycle inflationniste, on enregistre certains bénéfices car on a l'impression d'être riche, mais ce n'est que temporaire. Nous voyons maintenant le marché s'effondrer et nous nous rendons compte que ce n'était pas une bonne idée. C'était une bulle.

Et maintenant, les bulles créées par la Réserve fédérale commencent à éclater et la dernière à sauter sera celle du dollar. Nous sommes endettés à hauteur de billions de dollars, ce qui signifie que le dollar ne sera plus capable de résister et le monde finira par rejeter cette monnaie, ce qui entraînera chez nous une hausse des taux d'intérêt et des prix et le pays s'appauvrira considérablement."

 

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1588

 

 

 

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Hélène Zourabitchvili "Carrère d'Encausse" en visite officielle en Russie

25 Mai 2009 , Rédigé par Béthune

http://fr.rian.ru/world/20090525/121736407.html

 

Russie-France: le Kremlin satisfait des contacts politiques au plus haut niveau


25/05/2009 17:41 MOSCOU, 25 mai - RIA Novosti. Le chef de l'administration présidentielle russe Sergueï Narychkine a reçu lundi au Kremlin la secrétaire perpétuelle de l'Académie française Hélène Carrère d'Encausse.

"On vous connaît bien en Russie. On connaît votre attitude objective et bienveillante envers la Russie et tout ce qui se passe dans notre pays", a dit M.Narychkine, en s'adressant à Mme Carrère d'Encausse.

"C'est en bonne partie grâce à vos efforts que la coopération entre nos pays se développe sur tous les volets - politique, humanitaire et économique", a-t-il ajouté.

Et de rappeler que rien qu'en 2008, les présidents russe et français Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy s'étaient rencontrés à cinq reprises.

La secrétaire perpétuelle de l'Académie française a enchaîné: "Les hommes politiques font la politique, et nous les y aidons en quelque sorte".

Mme Carrère d'Encausse maîtrise la langue de Pouchkine à la perfection et s'exprimait dans cette langue avec M.Narychkine.

Elle a rappelé que 2010 serait l'Année de la Russie en France et de la France en Russie.

"Je pense, a-t-elle dit, que la Russie est pour la France le plus important pays au monde".

Pour ce qui est de la Russie, a-t-elle poursuivi, il suffit de lire le roman de Léon Tolstoï "Guerre et paix" pour comprendre que "la France est inscrite dans la mentalité russe".

Ont également assisté à cette rencontre au Kremlin le vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) Dmitri Mezintsev, le directeur adjoint du Premier département européen du ministère russe des Affaires étrangères (MID) Dmitri Lobanov, le directeur de l'Institut d'histoire universelle de l'Académie des Sciences de Russie Alexandre Tchoubarian et l'ambassadeur de France à Moscou Jean de Gliniasty.

© 2005 RIA Novosti


[NLDR: Ce qui est surtout inscrit dans Guerre et Paix et la mentalité russe, c'est Napoléon, le révolutionnaire, le franc-maçon et l'ogre assoiffé de sang qui a trouvé sa défaite en Russie au prix de morts innombrables tant du côté français que du côté russe. Ce ne sont pas des choses qui s'oublient.]
 

(2014)

(...) "Lorsque la Guerre froide était à son paroxysme, le livre de l’aristocrate [NLDR: ?, voir ci-dessous] française Hélène Carrère d’Encausse intitulé L’empire éclaté : la révolte des nations en U.R.S.S. —un ouvrage qui prédisait la dissolution de l’Union soviétique—, a mis en évidence l’état de vulnérabilité dans laquelle la frénétique croissance démographique de la population musulmane polygame plaçait la cohésion de ce pays.

Les politiciens des États-Unis, notamment le vice-président Joe Biden, recommencent à reparler du « modèle démographique » de l’« empire éclaté », pourtant déjà réduit à cette portion congrue qu’est la Russie, où une minorité musulmane non négligeable représentant 15 % de la population (20 millions de personnes au total) est installée dans la région de la Volga et de l’Oural, ainsi que dans le nord du Caucase hypersensible (Daguestan, Tchétchénie, etc.)." (...)

 Le nouveau « califat » du XXIe siècle - Un djihad mondial contre les BRICS ? par Alfredo Jalife-Rahme: http://www.voltairenet.org/article184781.html

 

A propos de Mme Hélène Zourabichvili "Carrère d'Encausse":

 
http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_Carr%C3%A8re_d'Encausse


"Hélène Carrère dite Carrère d'Encausse, née Hélène Zourabichvili le 6 juillet 1929 à Paris, est une historienne spécialiste de la Russie qui a été élue à l'Académie française en 1990 et qui occupe depuis 1999 le poste de Secrétaire perpétuel.

Fille de Georges Zourabichvili et de Nathalie von Pelken, elle a épousé à Paris, le 5 juillet 1952, Louis Édouard Carrère, dit Carrère d'Encausse, né le 7 janvier 1928 à Bordeaux, fils d'Albert Georges Carrère et de Pauline Dencausse." (Wikipedia)

A propos de la famille Zourabichvili:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Zourabichvili

Débat télévisé sur France 24 (animé par Sylvain Attal, dont l'hostilité envers le conseiller et la politique russes sont manifestes) entre M. Artem Studennikov, premier conseiller à l'Ambassade de Russie à Paris, et M. Othar Zourabichvili, président de l'Association géorgienne en France (de tendance pro-américaine):

http://www.france24.com/fr/20080827-russie-georgie-independance-minorites-guerre-caucase-partie-1+&navi=DEBATS

 
A propos de Mme Salomé Zourabitchvili, cousine germaine d'Hélène Zourabitchvili "Carrère d'Encausse", ancienne ambassadrice de France en Géorgie:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Salom%C3%A9_Zourabichvili

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Les raisons de la guerre d'Afghanistan (M. Beuret/Eurasia)

25 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Eurasie :: Mercredi, 15 avril 2009 . 7:52 t.u. :: Michel Beuret



"Huit ans après la chute des talibans, rien ou si peu n'a été reconstruit, constate le photographe Zalmaï de retour de son pays d'origine.

Obama corrigera-t-il les erreurs passées?

"Aujourd'hui, tout le monde admet qu'on ne peut pas gagner la guerre militairement en Afghanistan. Qu'il faut avant tout gagner les cœurs et les esprits. Mais n'est-il pas trop tard si le corps est en train de mourir?" s'interroge Zalmaï Ahad. Les images du photographe qui rentre de dix mois passés dans son pays d'origine, témoignent que sur place rien n'a changé. Pire, "les habitants en sont revenus au stade de la survie". Facteur aggravant, 4 millions de réfugiés afghans ont été renvoyés d'Iran et du Pakistan vers leur pays totalement impréparé à les recevoir. "Il y avait 800000 habitants en 2001 à Kaboul, une ville détruite qui n'arrivait déjà pas à abriter tout le monde. Aujourd'hui, alors que rien n'a été reconstruit, on estime sa population à 3 millions."

Car la capitale, "comme à la fin de l'occupation soviétique" est la seule zone du pays à peu près sécurisée dans un pays où 50% du territoire désormais échappent au contrôle des forces internationales (ISAF). Un pays où les talibans et autres insurgés gagnent chaque jour du terrain. Où le petit paysan ne s'est pas vu proposer d'alternative à la plantation de pavot pour nourrir les siens. Où les villageois des provinces du sud sont pris en étau entre l'ISAF et les talibans. "De jour, les soldats patrouillent dans les villages. Mais le soir ils rentrent en caserne et les talibans descendent des montagnes pour régler les comptes", explique le photographe.[NLDR: cela ne rappelle pas Sentier Lumineux, au Pérou ?]

Où sont passés les milliards de dollars de l'aide envoyée à l'Afghanistan depuis la "libération" à la fin de 2001 et la chute des talibans? Cette question, toute personne de bon sens qui a parcouru le pays dévasté, se l'est posée. Mais visiblement pas l'administration Bush. Et, à force, les soldats étrangers sont apparus comme des troupes d'occupation. "Les Afghans disent: avant, nous étions pauvres; aujourd'hui, nous le sommes encore, mais en plus, on nous bombarde", résume Zalmaï.

 

Suite de l'article: 

http://www.geostrategie.com/1527/afghanistan-les-raisons-de-la-guerre

 

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Grippe porcine A/H1N1: un virus artificiel (Ria Novosti)

25 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Grippe A/H1N1: un virus artificiel (expert russe)


25/05/2009 15:50 MOSCOU, 25 mai - RIA Novosti. Le virus de la grippe A/H1N1 a été créé de façon artificielle pour réduire la population de la Terre, estime Leonid Ivachov, ancien chef de la Direction de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense et président de l'Académie des problèmes géopolitiques.

 

"De mon point de vue, l'attention soutenue portée au problème nucléaire permet de détourner l'opinion publique des principales menaces que sont les épidémies", a déclaré lundi à RIA Novosti M.Ivachov.

 

Selon lui, toutes les épidémies actuelles ont été créées dans des laboratoires. "Les médecins militaires détiennent la formule de la pneumonie atypique qui a donné naissance au virus. La grippe aviaire a également une origine artificielle", a noté l'expert.

 

"Selon les renseignements américains, d'ici 2015, quelque 3 milliards de personnes seront "de trop", notre planète s'attend ainsi à une surpopulation."L'activation" des différents virus susceptibles de déboucher sur la mort massive de gens est une stratégie globale destinée à réduire la population de la planète", a déclaré M.Ivachov.

 

Samedi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé 12.022 cas de contamination par le virus A/H1N1 dans 43 pays du monde.

 

 

© 2005 RIA Novosti

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Mgr. de Ségur: l'exploitation des princes par la Révolution

21 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

La révolution cherche à s'affilier les princes, afin de miner plus efficacement avec leur concours, la monarchie et l'Eglise. La Haute-Vente veut bien elle-même le leur apprendre et nous l'apprendre aussi.

"Le bourgeois a du bon, mais le prince encore davantage. La Haute-Vente désire que, sous un prétexte ou sous un autre, on introduise dans les Loges maçonniques le plus de princes et de riches qu'on pourra.

"Les princes de maison souveraine, et qui n'ont pas l'espérance d'être rois par la grâce de Dieu, veulent tous l'être par la grâce d'une révolution. Il n'en manque pas, en Italie et ailleurs, qui aspirent aux honneurs assez modestes du tablier et de la truelle symbolique.

"D'autres sont deshérités ou proscrits.

"Flattez tous ces ambitieux de popularité; accaparez-les pour la franc-maçonnerie; la Haute-Vente verra plus tard ce qu'elle pourra en faire pour la cause du progrès. Un prince qui n'a pas de royaume a attendre est une bonne fortune pour nous. Il y en a beaucoup dans ce cas-là! Faites-en de francs-maçons; is serviront de glu aux imbéciles, aux intrigants, aux citadins et aux besogneux. ces pauvres princes feront notre affaire en croyant ne travailler qu'à la leur. c'est une magnifique enseigne, et il y a toujours des sots assez disposés à se compromettre au service d'une conspiration dont un prince quelconque semble être l'arc-boutant*."

* Lettre à la Vente piémontaise.CJ

Mgr de Ségur: La révolution expliquée aux jeunes gens. Editions du Trident, 1997-2003.

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Bonald: la noblesse héréditaire n'est que l'ancienneté du dévouement au service de l'Etat

21 Mai 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles



"Sans doute les talens naturels se trouvent en plus grand nombre dans la classe la plus nombreuse, je le crois; et néanmoins on peut remarquer que ce sont, en général, les nobles qui ont le mieux écrit sur la politique et l'art militaire, comme les magistrats sur la jurisprudence, et les évêques sur les matières religieuses. aux Etats-Généraux, où tant de forts esprits se trouvèrent en présence, la noblesse ne parut pas inférieure en talent aux autres ordres, et, s'il faut en juger par l'expérience, elle se montra supérieure en tous en connoissances politiques. Tous les autres arts, toutes les autres sciences, appartiennent à l'homme privé plus qu'à l'homme public, et meublent plutôt les académies qu'elles ne défendent la société; elles peuvent être pour la noblesse un délassement, mais elles sont hors du cercle de ses devoirs,

Excudent alli spirantia mollius era,
credo equidem, etc, etc.                                   Enéide
, I, IV.

Je le répète: la noblesse héréditaire n'est que le dévouement de la famille exclusivement au service de l'Etat. Ce qu'on appelle la naissance, une haute naissance, n'est que l'ancienneté de ce dévouement; et si la noblesse n'étoit pas cela, elle ne seroit rien, et le nom même n'en seroit pas dans la langue; Toutes les familles pouvoient, devoient même parvenir, avec le temps, à cet honorable engagement. la société les y invitoit, et aucune loi n'excluoit aucune famille française, même du trône, en cas d'extinction de la famille régnante."


Louis-Auguste, vicomte de Bonald: Considérations sur la noblesse.

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