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Entretien avec Gerard Menuhin, ancien président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin - 14.2.2006
Muslim Market a interviewé Gerard Menuhin, ancien président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin
14.2.2006
http://www.muslim-markt.de/interview/2006/menuhin.htm
Gerard Menuhin est né en 1948, fils du violoniste du siècle Sir Yehudi Menuhin (1916-1999) et de sa femme, la danseuse Diana Rosamund Gould. Après avoir fréquenté le collège d'Eton et obtenu un diplôme de l'université de Stanford en Californie, il a travaillé dans l'industrie cinématographique à New York, Paris et Londres, notamment en tant que producteur de films chez United Artists.
Jusqu'en 2005, il était président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne, une fondation créée par son père en 1998, mais il a été démis de ses fonctions sous prétexte qu'il avait des contacts trop étroits avec la « Droite ». Depuis, il travaille comme auteur.
Gerard Menuhin a la nationalité anglaise, américaine et suisse, il est divorcé et a un fils. Il vit à Londres et en Suisse.
MM : Cher Monsieur Menuhin, en tant que fils d'un musicien aussi célèbre dans le monde entier, la première question qui se pose est la suivante : faites-vous aussi de la musique ?
Menuhin : Je ne fais pas de musique. Ma vie en est plus pauvre. Je ne parle pas ici de la pratique professionnelle de la musique, mais de la pratique de la musique par passion, comme c'était très répandu autrefois. J'aime écouter de la musique, le plus souvent du blues, qui représente pour moi une musique éternelle, sincère et humaine. Mais je pense que faire de la musique, comme peindre, est très important pour distraire les gens de leurs soucis et occupations quotidiens et pour ne pas négliger d'autres valeurs. L'art est indispensable à l'humanité. L'expression de nos pensées et de nos sentiments à travers l'art enrichit et explique notre vie. Le fait que, d'une part, le terme générique « art » recouvre souvent des pseudo-arts vendus à prix d'or et que, d'autre part, il n'est pas rare que l'art soit relégué à un rôle purement secondaire de divertissement qui, lorsque l'État doit faire des économies, perd immédiatement son soutien, n'y change rien.
MM : Quelle signification ont pour vous vos trois nationalités ?
Menuhin : Pour moi, la citoyenneté a d'abord une valeur pratique. Elles permettent - la plupart du temps - de voyager, mais limitent aussi la vie. On ne peut pas s'identifier à un État comme on s'identifie à une région ou à une commune. La culture est plus importante que la nationalité. Je suis européen, anglais, marqué par les vestiges de notre Europe dévastée par la guerre et par les ombres du monde d'hier, que je ne connais malheureusement plus, dans lequel mes parents étaient encore chez eux.
MM : Pourquoi ne sont-ils pas allemands eux aussi ; ils auraient certainement pu obtenir la nationalité allemande ?
Menuhin : Bien que j'aie beaucoup de sympathie pour l'Allemagne, je ne suis pas Allemand. Je vois l'Allemagne sous deux angles. De la perspective des Allemands, pour ainsi dire d'en bas, avec tous les espoirs et les aspirations humaines. Et de la perspective de cette Allemagne qui est l'objet et le football d'intérêts internationaux, qui est foulée chaque jour de manière prévisible - conformément à la volonté américaine et sioniste et en accord avec des hommes politiques allemands. Il s'agit des « représentants du peuple » de la génération endoctrinée de l'après-guerre, parmi lesquels les révolutionnaires de 68, qui ne savent que détruire. De telles personnes sont dangereuses parce qu'elles ne connaissent pas la loyauté, ni envers leur pays ni envers leurs compatriotes. Ils n'ont pas de conviction digne de ce nom, mais sont remplis d'une idéologie doctrinaire qui se substitue à la réalité.
MM : Selon vous, cela vaut-il aussi pour le gouvernement actuel ?
Menuhin : La chancelière allemande a grandi à l'Ouest, puis à l'Est et enfin à nouveau à l'Ouest. Elle a eu affaire à la religion, à la science et à l'idéologie communiste. Sa superficialité est devenue évidente pour tous lorsqu'elle a découvert l'Amérique à l'âge adulte. Madame Merkel a été enthousiasmée par le pays de la superficialité par excellence. Peut-on exiger, attendre d'une personnalité aussi perturbée qu'elle ait les pieds sur terre, la sagesse nécessaire pour diriger un pays, surtout un pays avec le passé et les problèmes de l'Allemagne ?
MM : Pourquoi le rôle de l'Allemagne est-il si important dans vos écrits ?
Menuhin : L'Allemagne a un rôle clé à jouer dans l'évolution future du monde. Si un homme politique allemand, un parti allemand pouvait s'imposer pour libérer le pays d'une prétendue culpabilité « éternelle » et redonner au peuple la confiance en soi, non seulement les Allemands seraient sauvés, mais le monde entier serait aidé. Si l'Allemagne pouvait une fois se retrouver elle-même, se détacher de cette génération indigne, le chantage serait terminé.
Les éléments constitutifs d'une Allemagne plus honnête seraient alors réunis. La libération de l'Allemagne de son étau serait une contribution essentielle à un monde de cultures et de régions indépendantes qui se respectent. Un monde qui se passerait de l'UE, de l'OTAN et d'une ONU mensongère. Un monde dans lequel les États-Unis hypertrophiés, construits sur la soif de pouvoir, l'ignorance et l'irrespect, ne pourraient plus exercer leur influence destructrice.
MM : Comment êtes-vous devenu président de la Fondation Yehudi Menuhin ?
Menuhin : Ce n'est qu'après la mort de mon père que je me suis rapproché de certains de ses projets et que je me suis engagé - bénévolement bien sûr - pour eux, notamment pour la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne. Après la cérémonie organisée à la mémoire de mon père à l'abbaye de Westminster, le professeur Süssmuth m'a demandé si j'étais prêt à devenir président du conseil d'administration de la fondation Yehudi Menuhin Allemagne, qu'elle avait parrainée. J'ai donc accepté cette fonction en 1999. Tous les membres du conseil d'administration m'ont tutoyé.
De même qu'il y a des « gars d'association », il y a peut-être aussi des « gars de fondation » ; je ne suis ni l'un ni l'autre. Mais je pense que le projet là-bas est utile, sinon je ne me serais pas imposé les voyages à Düsseldorf et les réunions entre personnes qui ne sont pas forcément mon premier choix.
MM : Vous étiez président du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin Allemagne et avez été démis de vos fonctions l'année dernière. Comment présente-t-elle l'affaire de votre point de vue ?
Menuhin : Tout à coup, le 11 novembre 2005, j'ai reçu une lettre recommandée, très formelle et froide, me demandant de démissionner par écrit de mon poste de président le jour même, le 11 novembre, raison pour laquelle j'ai rédigé une courte lettre de démission dans l'heure qui suivait et l'ai à nouveau renvoyée par courrier recommandé. Vu la forme aussi embarrassante qu'inhumaine choisie par le conseil d'administration de la fondation pour me traiter, il n'y avait aucune raison de téléphoner à la fondation ou d'envoyer ma démission par fax. Cela me suffisait. Bien entendu, ma lettre n'est pas arrivée le 11 novembre - et j'ai été « viré ». Comme je l'ai expliqué quelques jours plus tard au « Spiegel », je pouvais tout à fait comprendre la démarche de la fondation « dans l'Allemagne rééduquée d'aujourd'hui ». Le conseil d'administration ainsi que les employés de la fondation, malgré leur bon travail dans le sens du projet, font partie de ces bien-pensants ennuyeux du genre connu qui, comme beaucoup de leur génération, acceptent sans broncher la théorie de la société multiculturelle et, je suppose, celle de la culpabilité éternelle de l'Allemagne. Ce qui est remarquable pour moi, c'est que cette vision limitée du monde ne correspond pas du tout à la manière de penser originale de mon père.
Mon père n'était pas seulement un penseur indépendant, il était aussi à l'aise avec les termes d'avant-guerre. Il n'aurait rien compris à des expressions comme « multiculturel ». Si l'on fait abstraction du projet lui-même, mon père est donc utilisé à mauvais escient par les acteurs de la fondation qu'il a créée pour l'agenda multiculturel. C'est sans doute la raison pour laquelle le comité directeur a été profondément effrayé lorsqu'il a appris que j'avais régulièrement écrit une chronique dans le National-Zeitung depuis fin 2004 et que je venais de donner une interview à la Deutsche Stimme. Ce faisant, ces bien-pensants ne se sont pas comportés comme des individus intelligents, mais au lieu de se pencher sur mes opinions, ils m'ont renié dans la panique, sur la base des préjugés habituels contre ces publications et par pure crainte pour leurs positions.
MM : En fait, personne ne le dit directement, mais sa destitution n'est-elle pas finalement liée à votre vision extrêmement critique d'Israël du point de vue allemand ?
Menuhin : En premier lieu, ma destitution est liée aux malheurs de l'Allemagne, que chaque Allemand respire formellement chaque jour. On lui demande de condamner sans aucune réflexion tous ceux qui ont une quelconque sympathie pour un mode de pensée « à droite » des partis CDU/CSU. Cela est lié à l'obéissance servile à l'Israël sioniste et à l'Amérique qui le soutient. Ces pays poursuivent leur plan secret de domination mondiale par le colonialisme, comme si nous vivions tous encore au XVIIIe siècle. Sans le colonialisme britannique, il n'y aurait pas aujourd'hui de massacres en Afrique entre des tribus regroupées dans des États créés artificiellement. A l'époque, seul le pouvoir comptait. Grâce à elle, on pouvait aussi s'emparer du pétrole du Proche-Orient. Pourquoi acheter, par des voies diplomatiques et économiques laborieuses, ce matériau dont on est avide, alors qu'on peut le prendre ou l'obtenir à bas prix grâce à des régimes fantoches ?
La vie de l'homme est courte ; la vie politique et la mémoire des hommes politiques le sont encore plus. Ce qui suit leurs décisions n'avait et n'a donc aucune importance. En conséquence d'une telle politique, des tyrans ont été favorisés par-dessus la tête des habitants. Les grandes puissances que sont la Grande-Bretagne, la France, puis les États-Unis et la Russie soviétique ont soutenu et encadré les tyrans qui leur étaient fidèles, que ce soit en Amérique du Sud, en Afrique ou au Proche-Orient. Après tant d'années d'oppression et de provocation, voici le retour de bâton : le terrorisme international. Entre-temps, il doit être clair, non seulement pour tout politicien bien informé, mais aussi pour tout le monde, que cette voie mène à l'abîme. Ce qui est étrange, c'est qu'aucun gouvernement occidental ne veut reconnaître le lien de cause à effet et que ce type de politique étrangère se poursuit encore aujourd'hui. Chaque gouvernement soi-disant démocratique est parfaitement conscient du caractère mensonger, sans perspective et finalement non rentable de cette politique. Mais les peuples d'Europe occidentale se font mentir quotidiennement, voire heure par heure, par leurs élus au service de cette politique dévoyée. Pourquoi ? Un changement face à la vérité évidente est-il si difficile, si impossible ?
En ce qui concerne Israël, il suffit de dire ceci : la création d'Israël a été le résultat d'un malheureux concours de circonstances. D'une part, dès avant 1914, la secte néo-hébraïque des sionistes poussait sans relâche le gouvernement anglais à créer un « foyer juif » en Palestine. D'autre part, en 1917, l'Angleterre avait besoin d'autant de sympathie et de soutien que possible, car la Première Guerre mondiale était encore considérée comme indécise à ce moment-là. C'est ainsi qu'est née la fameuse déclaration Balfour, l'un des documents politiques les plus incroyables de tous les temps. Dans cette déclaration, une nation promettait solennellement à une autre nation la terre d'une troisième, comme l'a constaté Arthur Koestler dans son livre « Promise and Fulfillment, Palestine 1917-1949 ». Lorsque l'État d'Israël a ensuite été fondé en 1948, pour ainsi dire comme un corps étranger abaissé dans une région musulmane, le plus simple et le plus raisonnable aurait été que la sagesse juive tant vantée opte pour une solution diplomatique par le partage du pays, la différence fondamentale entre l'industrialisation occidentale et l'agriculture proche-orientale étant de toute façon difficile à surmonter. Mais en tant qu'étranger, que l'on arrive dans une classe d'école ou à un nouveau poste, on a tout intérêt à essayer de s’adapter.
La plupart des Allemands, la plupart des gens en général, ont oublié ces faits, ne les ont probablement jamais connus. Les politiciens allemands s'imaginent que leur politique va de soi, alors qu'en réalité, elle est le fruit d'une ignorance et d'une irresponsabilité méprisables.
Les sionistes semblent avoir oublié qu'ils font partie d'une race persécutée depuis des siècles. Ils se sont comportés exactement comme n'importe quel autre groupe assoiffé de pouvoir. Avec l'aide de trois milliards de dollars américains par an, ils ont développé leur arsenal et l'ont utilisé contre la population civile palestinienne - tout comme l'armée américaine au Vietnam a dirigé sa puissance de feu, qui éclipsait tout, contre les villages des Vietcongs.
Pour simplifier, on peut dire que c'est le cas : Il existe un lien entre le comportement d'Israël envers les Palestiniens depuis des décennies (et bien sûr le comportement de l'Amérique envers l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, l'Iran, etc.) et le risque que l'un d'entre nous se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et perde la vie à cause d'une bombe. Si un tel sort nous arrivait, à moi ou à mes proches, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne par exemple, je pense que le gouvernement concerné serait le premier responsable.
Que John Sheehan SJ, New York, ait un dernier mot (on peut toujours compter sur un jésuite pour trouver des idées pertinentes) : « Si quelqu'un vient me dire qu'Israël est notre seul ami au Proche-Orient, je ne peux m'empêcher de penser qu'avant Israël, nous n'avions pas d'ennemis au Proche-Orient ».
MM : On lui reproche notamment sa proximité avec le « National-Zeitung ». En quoi consiste cette proximité ?
Menuhin : J'ai connu le National-Zeitung dans les années 1970, à l'époque où mon grand-père bien-aimé y collaborait. Mon grand-père, qui allait à l'école en Palestine en temps de paix et qui avait beaucoup d'amis arabes, ne supportait pas que les sionistes transforment complètement le pays par leur politique de pouvoir, en opprimant et en chassant impitoyablement la population locale. Il voulait que le message de cette injustice se répande.
En raison de mes opinions sur l'Allemagne, déjà évoquées plus haut, seul le National-Zeitung entrait en ligne de compte pour moi en tant que porteur de la vérité historique et contemporaine. C'est comme je l'ai dit dans ma prise de position sur la démarche du conseil d'administration de la Fondation Yehudi Menuhin : « Je n'ai pas de “position idéologique”. Je défends, dans le style de mon père, des solutions pratiques. Dans le cas de l'Allemagne, les solutions pratiques correspondent le mieux aux idées de la droite modérée, fidèle à la Constitution. En RFA, à part le National-Zeitung, aucune grande publication ne publierait donc ce que je crois être des idées raisonnables ».
MM : Vous présentiez déjà votre grand-père en public comme un juif antisioniste, ce que vous cherchez finalement à poursuivre. Que dites-vous aux organisations juives allemandes qui cherchent à assimiler l'antisionisme à l'antisémitisme ?
Menuhin : Ce slogan largement et bruyamment répandu - sans lequel, notons-le, toute l'arnaque des sionistes serait dévoilée - est fondé et construit sur l'ignorance. En même temps, le terme « antisémitisme » est une insulte aux Arabes - qui sont aussi des sémites - parce qu'il les exclut conceptuellement. Comme je l'ai constaté, les sionistes ne sont qu'une secte moderne parmi les juifs, qui tente de fonder sa revendication sur la Palestine sur la violence et l'histoire biblique. Elle n'en est arrivée là que grâce à l'action typiquement myope et dilettante de la Grande-Bretagne, qui administrait alors la Palestine. Si le public avait l'éducation nécessaire pour faire la différence entre l'antisionisme et l'antisémitisme, nous aurions fait un grand pas en avant. Mais pour cela, il faudrait moins de paresse et plus d'attention.
MM : Actuellement, de plus en plus de propositions circulent dans la politique mondiale pour la dissolution de l'« État juif » de directions très différentes et la création d'un État démocratique avec des citoyens jouissant des mêmes droits dans toute la Palestine, comparable à l'évolution de l'Afrique du Sud à l'époque. Un Juif qui soutient une telle opinion ne doit-il pas se voir reprocher l'antisémitisme dans sa définition « allemande » ?
Menuhin : Le Hamas vient de remporter les élections avec une majorité écrasante. Ce n'est pas seulement un triomphe de la démocratie, c'est aussi un signal contre la corruption et pour la proximité avec les gens. Cela montre que - malgré ou justement à cause de sa terrible situation - la population de Palestine veut continuer à lutter pour ses droits. Elle le fait parce qu'elle reconnaît qu'il n'y a pas d'autre voie. L'alternative est l'extermination des Palestiniens par l'« opération champ d'épines » israélienne, qui vise à rendre leur vie si impossible qu'ils quittent le pays. Par ailleurs, je m'insurge contre une définition « allemande » particulièrement étendue de l'antisémitisme, telle qu'elle est diffusée par opportunisme et par ignorance en République fédérale.
MM : D'un côté, vous êtes contre le « multiculturalisme », de l'autre, vous voulez - comme nous - que les juifs, les chrétiens et les musulmans vivent ensemble dans un pays, la Palestine, en paix. D'un côté, vous ne voulez pas vous identifier à un État, de l'autre, vous avez une proximité avec les ultranationalistes, n'y a-t-il pas une certaine contradiction dans vos déclarations ?
Menuhin : Non, ce n'est pas une contradiction. La situation en Palestine est ce qu'elle est. On ne peut pas revenir en arrière. Le « nettoyage ethnique » et l'effusion permanente de sang ne sont pas une alternative à la cohabitation pacifique. D'ailleurs, la présence de juifs, de chrétiens et de musulmans en Palestine s'est développée de manière tout à fait organique jusqu'à la prise de possession sioniste des terres. Cela ne peut pas être comparé à l'expérience multiculturelle en Allemagne, basée sur des théories.
Le terme « ultranationaliste » n'est qu'un slogan. Comme on le sait, le grand quotidien turc Hürriyet mentionne dans son titre la devise « Türkiye Türklerindir » (La Turquie aux Turcs). Ce journal est considéré comme libéral-conservateur. Pourquoi applique-t-on des critères beaucoup plus stricts au National-Zeitung, alors que sur de nombreux points, il défend certainement un point de vue beaucoup plus libéral que la CSU par exemple ? D'ailleurs, le National-Zeitung a dit aussi clairement que n'importe quel autre organe que les Allemands ne doivent pas se laisser entraîner dans une « guerre des civilisations » contre le monde musulman, mais qu'ils doivent préserver leur amitié traditionnelle avec lui.
Quant à mon manque d'identification avec un État. L'homme s'identifie quand même beaucoup plus à sa culture qu'à son État. L'État est artificiel, pas la culture. Un État peut être détruit, agrandi ou réduit par une guerre, alors qu'une culture ne l'est guère. Elle continue d'exister, même si l'on trace une frontière d'État au milieu. L'homme qui souhaite préserver sa culture, parce qu'il l'apprécie, la défend contre l'afflux excessif d'autres cultures. La mesure dans laquelle d'autres immigrés sont les bienvenus dépend d'une part de leur volonté de s'intégrer et d'autre part du nombre d'étrangers déjà présents dans le pays. Il est donc normal que l'accueil d'un nombre écrasant de personnes d'une culture totalement étrangère - souvent sans désir de s'adapter et sans possibilité de travailler - pose des problèmes aux autochtones. D'autant plus que toutes les aides proviennent de fonds publics.
Je crois en un foyer pour toutes les cultures, en un lieu où chacun a sa place. La déclaration selon laquelle l'Allemagne doit rester en premier lieu le pays des Allemands n'en est pas très éloignée.
MM : Il y a un an, vous avez affirmé que ce n'étaient pas les juifs mais les Iraniens qui étaient actuellement en danger, défendez-vous toujours cette opinion ?
Menuhin : Absolument. Les Iraniens sont en danger parce qu'ils insistent sur l'utilisation de l'énergie nucléaire, mais il ne s'agit pas forcément d'armes. Le Pakistan - qui n'est peut-être pas le pays le plus stable - a des armes nucléaires. La Corée du Nord également. (L'Amérique traite la Corée du Nord avec prudence, précisément parce qu'elle est une puissance nucléaire). Les nouvelles puissances mondiales que sont l'Inde et la Chine sont également équipées d'armes nucléaires. Bien entendu, Israël en possède, qui seraient probablement restées inconnues du monde sans le courage civil de Monsieur Vanunu et qui ne peuvent pas être contrôlées par l'Agence internationale de l'énergie atomique. Mais l'Iran, une culture millénaire, qualifiée d'« État voyou » par les États-Unis en pleine ascension, ne devrait pas être autorisé à exploiter ses propres installations nucléaires ? D'éventuelles sanctions du « Conseil mondial de sécurité » ne seront probablement pas poussées à l'extrême, d'autant plus qu'elles ne feraient que nuire à l'Occident. Une attaque aérienne américaine ou israélienne devient donc de plus en plus probable. Israël a déjà montré sa volonté de mener de telles attaques en 1981, lorsque des avions de combat F-16 de l'armée de l'air israélienne ont détruit la centrale nucléaire en construction d'Osirak en Irak.
MM : Question finale : quelle est votre relation avec Dieu ?
Menuhin : Je ne crois pas en Dieu. Je crois à la force de la nature, aux arbres, à la sagesse des civilisations anciennes, à la non-intervention dans les processus organiques.
MM : Monsieur Menuhin, nous vous remercions pour cette interview.
Menuhin : Je souhaite le meilleur au monde musulman !
Traduction française: Le Fil d'Ariane avec DeepL
Source: http://www.muslim-markt.de/interview/2006/menuhin.htm
Bhaja Govindam I Manojna & Pradanya ( Om Voices Junior ) I The great classic by Adi Shankaracharya
By Sri Adi Sankaracharya (and his disciples)
The Acharya is believed to have composed the Bhajagovindam during his famous pilgrimage to Kashi (Benares). The fourteen disciples are said to have accompanied him. The story goes that when he was walking along the streets of Kashi, he was pained to observe an elderly man trying hard to learn Sanskrit grammar. At his advanced age, the remaining valuable little time of his life should have been used for worshipping the God, instead of wasting on learning a language. This prompted Sri Sankara to burst out this composition, a sort of rebuke to foolish way of living. The Acharya urges the man to turn towards God and sing His glory instead of trying to learn a language. A censure is implied when the Acharya calls the man a fool (Moodhamathe). It may be added here that the tone of Bhajagovindam is not at all soft, but somewhat striking, in spite of its exotic poetic beauty and perfection of composition. This is no wonder, because such a treatment is required to wake up man from his slumber. A milder approach would delay the matter. The matter is urgent, as the Acharya explains in the next verse, for, when the hour of death approaches without any forewarning, the hard-learned verses of grammar are not going to save the poor soul. Hence the song rightly starts without any preamble:
bhajagovindaM bhajagovindaM govindaM bhajamuuDhamate . saMpraapte sannihite kaale nahi nahi rakshati DukRiJNkaraNe .. (1)
Worship Govinda, Worship Govinda, Worship Govinda. Oh fool! Rules of Grammar will not save you at the time of your death.
mUDha jahiihi dhanaagamatRishhNaaM kuru sadbuddhiM manasi vitRishhNaam. yallabhase nijakarmopaattaM vittaM tena vinodaya chittam. .. (2)
Oh fool ! Give up your thirst to amass wealth, devote your mind to thoughts to the Real. Be content with what comes through actions already performed in the past.
naariistanabhara naabhiideshaM dRishhTvaa maagaamohaavesham. etanmaaMsaavasaadi vikaaraM manasi vichintaya vaaraM vaaram. .. (3)
Do not get drowned in delusion by going wild with passions and lust by seeing a woman's navel and chest. These are nothing but a modification of flesh. Do not fail to remember this again and again in your mind.
naliniidalagata jalamatitaralaM tadvajjiivitamatishayachapalam . viddhi vyaadhyabhimaanagrastaM lokaM shokahataM cha samastam .. (4)
The life of a man is as uncertain as rain drops trembling on a lotus leaf. Know that the whole world remains a prey to disease, ego and grief.
yaavadvittopaarjana saktaH staavannija parivaaro raktaH . pashchaajjiivati jarjara dehe vaartaaM ko.api na pRichchhati gehe .. (5)
So long as a man is fit and able to support his family, see the affection all those around him show. But no one at home cares to even have a word with him when his body totters due to old age.
yaavatpavano nivasati dehe taavatpRichchhati kushalaM gehe . gatavati vaayau dehaapaaye bhaaryaa bibhyati tasminkaaye .. (6)
When one is alive, his family members enquire kindly about his welfare. But when the soul departs from the body, even his wife runs away in fear of the corpse.
baalastaavatkriiDaasaktaH taruNastaavattaruNiisaktaH . vRiddhastaavachchintaasaktaH pare brahmaNi ko.api na saktaH .. (7)
The childhood is lost by attachment to playfulness. Youth is lost by attachment to woman. Old age passes away by thinking over many past things. But there is hardly anyone who wants to be lost in parabrahmam.
kaate kaantaa kaste putraH saMsaaro.ayamatiiva vichitraH . kasya tvaM kaH kuta aayaataH tattvaM chintaya tadiha bhraataH .. (8)
Who is your wife ? Who is your son ? Strange is this samsara. Of whom are you ? From where have you come ? Brother, ponder over these truths here.
satsaNgatve nissN^gatvaM nissaNgatve nirmohatvam.h . nirmohatve nishchalatattvaM nishcalatattve jiivanmuktiH .. (9)
From Satsangh comes non-attachment, from non-attachment comes freedom from delusion, which leads to self-settledness. From self-settledness comes Jeevan Mukti.
vayasigate kaH kaamavikaaraH shushhke niire kaH kaasaaraH . kshiiNevitte kaH parivaaraH GYaate tattve kaH saMsaaraH .. (10)
What good is lust when youth has fled ? What use is a lake which has no water ? Where are the relatives when wealth is gone ? Where is samsara when the Truth is known ?
maa kuru dhana jana yauvana garvaM harati nimeshhaatkaalaH sarvam.h . maayaamayamidamakhilaM hitvaa brahmapadaM tvaM pravisha viditvaa .. (11)
Do not boast of wealth, friends, and youth. Each one of these are destroyed within a minute. Free yourself from the illusion of the world of Maya and attain the timeless Truth.
dinayaaminyau saayaM praataH shishiravasantau punaraayaataH . kaalaH kriiDati gachchhatyaayuH tadapi na muJNcatyaashaavaayuH .. (12)
Daylight and darkness, dusk and dawn, winter and springtime come and go. Time plays and life ebbs away. But the storm of desire never leaves.
dvaadashamaJNjarikaabhirasheshhaH kathito vaiyaakaraNasyaishhaH . upadesho bhuudvidyaanipuNaiH shriimachchhankarabhagavachchharaNariH .. (12a)
This bouquet of twelve verses was imparted to a grammarian by the all-knowing Shankara, adored as the bhagavadpada.
kaate kaantaa dhana gatachintaa vaatula kiM tava naasti niyantaa . trijagati sajjanasaM gatiraikaa bhavati bhavaarNavataraNe naukaa .. (13)
Oh mad man ! Why this engrossment in thoughts of wealth ? Is there no one to guide you ? There is only one thing in three worlds that can save you from the ocean from samsara. Get into that boat of satsangha quickly. Stanza attributed to Padmapada.
jaTilo muNDii luJNchhitakeshaH kaashhaayaambarabahukRitaveshhaH . pashyannapi cana pashyati muuDhaH udaranimittaM bahukRitaveshhaH .. (14)
There are many who go with matted locks, many who have clean shaven heads, many whose hairs have been plucked out; some are clothed in saffron, yet others in various colors --- all just for a livelihood. Seeing truth revealed before them, still the foolish ones see it not. Stanza attributed to Totakacharya.
aNgaM galitaM palitaM muNDaM dashanavihiinaM jataM tuNDam. vRiddho yaati gRihiitvaa daNDaM tadapi na muJNcatyaashaapiNDam.. (15)
Strength has left the old man's body; his head has become bald, his gums toothless and leaning on crutches. Even then the attachment is strong and he clings firmly to fruitless desires. Stanza attributed to Hastamalaka.
agre vahniH pRishhThebhaanuH raatrau chubukasamarpitajaanuH . karatalabhikshastarutalavaasaH tadapi na muJNcatyaashaapaashaH .. (16)
Behold there lies the man who sits warming up his body with the fire in front and the sun at the back; at night he curls up the body to keep out of the cold; he eats his beggar's food from the bowl of his hand and sleeps beneath the tree. Still in his heart, he is a wretched puppet at the hands of passions. Stanza attributed to Subodha.
kurute gaNgaasaagaragamanaM vrataparipaalanamathavaa daanam.h . GYaanavihinaH sarvamatena muktiM na bhajati janmashatena .. (17)
One may go to gangasagar(ganes), observe fasts, and give away riches in charity ! Yet, devoid of jnana, nothing can give mukthi even at the end of a hundred births. Stanza attributed to Sureshwaracharya.
sura ma.ndira taru muula nivaasaH shayyaa bhuutala majinaM vaasaH . sarva parigraha bhoga tyaagaH kasya sukhaM na karoti viraagaH .. (18)
Take your residence in a temple or below a tree, wear the deerskin for the dress, and sleep with mother earth as your bed. Give up all attachments and renounce all comforts. Blessed with such vairagya, could any fail to be content ? Stanza attributed to Nityananda.
yogarato vaabhogaratovaa saN^garato vaa saNgaviihinaH . yasya brahmaNi ramate chittaM nandati nandati nandatyeva .. (19)
One may take delight in yoga or bhoga, may have attachment or detachment. But only he whose mind steadily delights in Brahman enjoys bliss, no one else. Stanza attributed to Anandagiri.
bhagavad.h giitaa kiJNchidadhiitaa gaNgaa jalalava kaNikaapiitaa . sakRidapi yena muraari samarchaa kriyate tasya yamena na charchaa .. (20)
Let a man read but a little from Gitaa, drink just a drop of water from the ganges, worship murari (govinda) just once. He then will have no altercation with Yama. Stanza attributed to dR^iDhabhakta.
punarapi jananaM punarapi maraNaM punarapi jananii jaThare shayanam.h . iha saMsaare bahudustaare kRipayaa.apaare paahi muraare .. (21)
Born again, death again, birth again to stay in the mother's womb ! It is indeed hard to cross this boundless ocean of samsara. Oh Murari ! Redeem me through Thy mercy. Stanza attributed to Nityanatha.
rathyaa charpaTa virachita kanthaH puNyaapuNya vivarjita panthaH . yogii yoganiyojita chitto ramate baalonmattavadeva .. (22)
There is no shortage of clothing for a monk so long as there are rags cast off the road. Freed from vice and virtue, onward he wanders. One who lives in communion with God enjoys bliss, pure and uncontaminated, like a child and as someone intoxicated. Stanza attributed to Nityanatha.
kastvaM ko.ahaM kuta aayaataH kaa me jananii ko me taataH . iti paribhaavaya sarvamasaaram.h vishvaM tyaktvaa svapna vichaaram.h .. (23)
Who are you ? Who am I ? From where do I come ? Who is my mother, who is my father ? Ponder thus, look at everything as essenceless and give up the world as an idle dream. Stanza attributed to surendra.
tvayi mayi chaanyatraiko vishhNuH vyarthaM kupyasi mayyasahishhNuH . bhava samachittaH sarvatra tvaM vaaJNchhasyachiraadyadi vishhNutvam.h .. (24)
In me, in you and in everything, none but the same Vishnu dwells. Your anger and impatience is meaningless. If you wish to attain the status of Vishnu soon, have samabhava always. Stanza attributed to medhaatithira.
shatrau mitre putre bandhau maa kuru yatnaM vigrahasandhau . sarvasminnapi pashyaatmaanaM sarvatrotsRija bhedaaGYaanam.h .. (25)
Do not waste your efforts to win the love of or to fight against friend and foe, children and relatives. See yourself in everyone and give up all feelings of duality completely. Stanza attributed to medhaatithira.
kaamaM krodhaM lobhaM mohaM tyaktvaa.atmaanaM bhaavaya ko.aham.h . aatmaGYaana vihiinaa muuDhaaH te pachyante narakaniguuDhaaH .. (26)
Give up lust, anger, infatuation, and greed. Ponder over your real nature. Fools are they who are blind to the Self. Cast into hell they suffer there endlessly. Stanza attributed to bharativamsha.
geyaM giitaa naama sahasraM dhyeyaM shriipati ruupamajasram . neyaM sajjana saNge chittaM deyaM diinajanaaya cha vittam. .. (27)
Regularly recite from the Gita, meditate on Vishnu [thro' Vishnu sahasranama] in your heart, and chant His thousand glories. Take delight to be with the noble and the holy. Distribute your wealth in charity to the poor and the needy. Stanza attributed to sumatira.
sukhataH kriyate raamaabhogaH pashchaaddhanta shariire rogaH . yadyapi loke maraNaM sharaNaM tadapi na muJNchati paapaacharaNam.h .. (28)
He who yields to lust for pleasure leaves his body a prey to disease. Though death brings an end to everything, man does not give up the sinful path.
arthamanarthaM bhaavaya nityaM naastitataH sukhaleshaH satyam. putraadapi dhana bhaajaaM bhiitiH sarvatraishhaa vihiaa riitiH .. (29)
Wealth is not welfare, truly there is no joy in it. Reflect thus at all times. A rich man fears even his own son. This is the way of wealth everywhere.
praaNaayaamaM pratyaahaaraM nityaanitya vivekavichaaram. jaapyasameta samaadhividhaanaM kurvavadhaanaM mahadavadhaanam .. (30)
Regulate the pranas, remain unaffected by external influences and discriminate between the real and the fleeting. Chant the holy name of God and silence the turbulent mind. Perform these with care, with extreme care.
gurucharaNaambuja nirbhara bhakataH saMsaaraadachiraadbhava muktaH . sendriyamaanasa niyamaadevaM drakshyasi nija hR^idayasthaM devam. .. (31)
Oh devotee of the lotus feet of the Guru ! May thou be soon free from Samsara. Through disciplined senses and controlled mind, thou shalt come to experience the Indwelling Lord of your heart !
muuDhaH kashchana vaiyaakaraNo DukRiJNkaraNaadhyayana dhuriNaH . shriimachchhamkara bhagavachchhishhyai bodhita aasichchhodhitakaraNaH .. (32)
Thus was a silly grammarian lost in rules cleansed of his narrow vision and shown the Light by Shankara's apostles.
bhajagovindaM bhajagovindaM govindaM bhajamuuDhamate . naamasmaraNaadanyamupaayaM nahi pashyaamo bhavataraNe .. (33)
Worship Govinda, worship Govinda, worship Govinda, Oh fool ! Other than chanting the Lord's names, there is no other way to cross the life's ocean.
Adi Shankara (8th c. CE), also called Adi Shankaracharya (Sanskrit: आदि शङ्कर, आदि शङ्कराचार्य, romanized: Ādi Śaṅkara, Ādi Śaṅkarācārya, was an Indian Vedic scholar, philosopher and teacher (acharya) of Advaita Vedanta. Reliable information on Shankara's actual life is scanty, and his true impact lies in his "iconic representation of Hindu religion and culture," despite the fact that most Hindus do not adhere to Advaita Vedanta. He is seen as "the one who restored the Hindu dharma against the attacks of the Buddhists (and Jains) and in the process helped to drive Buddhism out of India." Tradition also portrays him as the one who reconciled the various sects (Vaishnavism, Shaivism, and Saktism) with the introduction of the Pañcāyatana form of worship, the simultaneous worship of five deities – Ganesha, Surya, Vishnu, Shiva and Devi, arguing that all deities were but different forms of the one Brahman, the invisible Supreme Being.
Sadhinchene I Uthara & P Unnikrishnan I Thyagaraja Pancharatna Kriti
Sadguru Tyagaraja Swami (Telugu: సద్గురు త్యాగరాజ స్వామి; 4 May 1767 – 6 January 1847), also known as Tyagayya, and in full as Kakarla Tyagabrahmam, was a saint and composer of Carnatic music, a form of Indian classical music. Tyagaraja and his contemporaries, Shyama Shastri and Muthuswami Dikshitar, are regarded as the Trinity of Carnatic music. Tyagaraja composed thousands of devotional compositions, most in Telugu and in praise of Rama, many of which remain popular today. However, only 720 of these are in vogue. Of special mention are five of his compositions called the Pancharatna Kritis (transl. "five gems"), which are often sung in programs in his honour. Tyagaraja composed Utsava Sampradaya Krithis (transl. Festive ritual compositions), which are often sung to accompany temple rituals and Divya Nama Sankeertanas (transl. Divine name compositions) which are sung as a part of concerts and in daily life.
Tyagaraja lived through the reigns of four kings of the Maratha dynasty – Tulaja II (1763–1787), Amarasimha (1787–1798), Serfoji II (1798–1832) and Sivaji II (1832–1855),[3] although he served none of them.
This pancharathna krithi has been well set on the easiest of ragas, Arabhi. This Krithi has been carved out in a language full of liberty, teasing tone, metaphor and simile without having a surfeit of adjectives – all the while arresting the attention of the singers. Thyagaraja swamigal, in this krithi, appeared to be telling the greatness of the lord in a lucid manner most enthusiastically. The style adopted in this krithi is very sweet in comparison to the other four kirthanas. Oh Lord you are an opportunist, You deceived your parents Devaki, Vasudeva as also the gopikas who surrendered to you, You mischievously smile when Yashoda innocently folded you with love at the thought that she too would be disappointed on being separated from him, You falsified the aforesaid words of Sruti and Smruti. You have somehow not come to me despite the fact that I was overjoyed in keeping your memory always in my heart, You preached patience, tolerance in the face of adversity freedom from anger, satsang etc; and coolly accepted my pujas, You give bhakti and peace, Despite all this you have steadfastly not come closer to me to the end, Thus this kirthana, a gem amongst the five kirthanas which bring out the thought and reminiscences of Shri Thayagaraja; is a great gift to the singer and bhaktas.
Pallavi:
Sadinchane Oh Manasa
Sadhinchane: Achieved!!
Oh Manasa: Oh, my mind!
Telugu (/ˈtɛlʊɡuː/; తెలుగు, is a classical Dravidian language native to the Indian states of Andhra Pradesh and Telangana, where it is also the official language. Spoken by about 96 million people (2022), Telugu is the most widely spoken member of the Dravidian language family, and one of the twenty-two scheduled languages of the Republic of India. It is one of the few languages that has primary official status in more than one Indian state, alongside Hindi and Bengali. Telugu is one of the languages designated as a classical language by the Government of India. It is the 14th most spoken native language in the world. Modern Standard Telugu is based on the dialect of erstwhile Krishna, Guntur, East Godavari and West Godavari districts of Coastal Andhra.
(…)
Telugu has an unbroken, prolific, and diverse literary tradition of over a thousand years. Pavuluri Mallana's Sāra Sangraha Ganitamu (c. 11th century) is the first scientific treatise on mathematics in any Dravidian language. Avadhānaṃ, a literary performance that requires immense memory power and an in-depth knowledge of literature and prosody, originated and was specially cultivated among Telugu poets for over five centuries. Roughly 10,000 pre-colonial inscriptions exist in Telugu.
In the precolonial era, Telugu became the language of high culture throughout South India. Vijaya Ramaswamy compared it to the overwhelming dominance of French as the cultural language of Europe during roughly the same era. Telugu also predominates in the evolution of Carnatic music, one of two main subgenres of Indian classical music and is widely taught in music colleges focusing on Carnatic tradition.[Over the centuries, many non-Telugu speakers have praised the natural musicality of Telugu speech, referring to it as a mellifluous and euphonious language.
https://en.wikipedia.org/wiki/Telugu_language
Écoutez aussi:
Endaro Mahanubhavulu I Uthara & P Unnikrishnan I Tyagaraja
https://www.youtube.com/watch?v=9bcBbRQ7VDQ
Dudukugala I Uthara & P Unnikrishnan I Thyagaraja Pancharatna Kriti
https://www.youtube.com/watch?v=FOOTxbU2PKM
Jagadananda Karaka I Sooryagayathri I Thyagaraja Aradhana Special
https://www.youtube.com/watch?v=5Nz7YRaUyuY
Celebrating 177 years of Thyagaraja's unparalleled musical legacy with the Pancharatna Krithis!
La musique de la Bête, déconstruction artistique à travers une certaine histoire, par Francis P. Ubertelli (Strategika)
William Marx (sic) interprète 4'33 de John Cage. Tout un programme ! Le public applaudit à la fin ! Personne ne lance des oeufs ou des tomates ni ne monte sur la scène pour entarter le "pianiste" (qui pourrait être n'importe qui) !
La musique de la Bête, déconstruction artistique à travers une certaine histoire
3 juin 2020 Strategika
par Francis P. Ubertelli
Compositeur, professeur et écrivain, Francis P. Ubertelli a étudié aux Conservatoires de Québec et de Rome, puis à Toronto. Il a su travailler avec les derniers représentants de l’avant-garde (Berio, Boesmans, Donatoni) avant l’irruption d’une profonde crise spirituelle et les attaques des Tours à New York qui changèrent sa vie. Dans la musique, si les sons eux-mêmes se présentent au sein d’une hiérarchie de l’importance, ils illustrent pourtant la petitesse imperceptible des âmes moyennes coincées dans cet étau insensé de la séclusion forcée où elles chantent maintenant les souvenirs d’une liberté abandonnée.
En 1516, dans l’Utopia, satire socio-politique de Thomas More, toute forme de gouvernement ne constitue qu’une « conspiration des riches » [1], lesquels, fortunés et prétendant à la tutelle administrative de la gestion publique, n’en ont que pour leurs propres privilèges. Henri VIII allait d’ailleurs lui donner raison lors de la coupure d’avec la papauté par l’Acte de suprématie de 1534,[2] coup d’orgueil insensé pour le cœur d’Anne Boleyn. Puis l’Église lui appartint.
Toute conspiration naît d’un contexte en faveur d’une cause. En cela, il est une déclaration politique. Que dire des Apôtres dans le quatrième chapitre du livre des Actes où chacun d’entre eux n’appelait rien de ce qu’ils possédaient comme leur appartenant ? Ne s’agissait-il pas de gestes qui rappelaient un certain collectivisme platonicien ? [3] C’était plutôt la négation de soi-même au profit du bien d’autrui, la « charité », la meilleure définition que la liberté n’ait jamais connue, qui triompha. Or, si le maître que l’un cherche à servir est l’homme — une femme dans le cas d’Henri VIII —, pourquoi la grandeur qui nous échut dès la conception, celle de l’Image de Dieu, s’abaisserait-elle ainsi alors qu’elle nourrit, insatiable, un goût naturel pour l’infini de l’au-delà ? Selon la morale issue de la Tradition de l’Église, c’est donc Dieu que l’homme rejette pour ainsi embrasser une fausse liberté (nécessairement), la plus éloignée possible de Celui « qu’on ne peut même pas penser qu’Il n’est pas ».[4]
En 1848, toujours en Angleterre, Karl Marx publie son Manifeste du Parti communiste et y observe que la société de son temps, le Manchester et les cantons du South Lancashire des années 1830-40, à travers la critique du capitalisme, n’est qu’une « histoire de luttes de classes ».[5] Dans le Manifeste, la bourgeoisie amena la révolution industrielle, bouleversa les instruments de production, créa d’énormes villes, des marchés mondiaux et la classe ouvrière prolétarienne, utile, quant à elle, aussi longtemps que « son travail accroît le capital ».[6] Un tel abus — la détérioration de la condition prolétarienne face à l’accroissement du capitalisme — pousse l’auteur à s’en prendre à la bourgeoisie, coupable de tous les maux, à la pointer du doigt, elle, inapte à gouverner la société. Il recommande ainsi l’abolition de la propriété privée et du droit d’héritage au profit d’une centralisation du crédit aux mains de l’État, en plus d’une éducation publique gratuite pour les enfants, pour glorifier le seul État-providence, nouvelle conspiration. Le cri de guerre pour la libération du prolétariat, suite à l’adoption du Poor Law Amendment Act de 1834,[7] devint alors le fer de lance contre « le meurtre social » [8] perpétré par la bourgeoisie ; une autre conspiration.
Ce désir de liberté devant la tyrannie industrielle (et bourgeoise ?) était naturellement justifiée mais amena la fièvre du syndicalisme (ce n’était pas l’Église qui pouvait procurer la liberté, Henri VIII l’avait chassée d’Angleterre trois cents ans auparavant), c’est-à-dire « l’unionisme » comme moyen de gestion collective des agences matérielles de production, alors que le communisme athée, son bras politique, n’était rien d’autre qu’une lutte contre la civilisation occidentale dans son désir de « déraciner les fondements de la société civile dans son ensemble ».[9]
Les événements historiques de cet article sont déterminés par les idées que ces derniers ont mis de l’avant, et non par la cogitation des rapports sociaux, comme si on voulait définir l’histoire de la Troisième République par l’affaire Dreyfus. Ils s’opposent ainsi au matérialisme historique de la conception de l’histoire qu’un certain Marx et Engels avaient justement proposé en 1845.
Ce communisme athée, avec ses idées anarcho-syndicalistes, n’était qu’une « fausse idée messianique, un pseudo-idéal de justice, d’égalité et de fraternité »,[10] car il ne considérait la société humaine qu’à travers une forme matérielle en évolution vers un univers sans classe populaire précise et, surtout, sans Dieu, le Dieu des Apôtres du livre des Actes, puisque le communisme promeut l’uniformité entre l’esprit et la matière, entre l’âme et le corps, un univers en faveur du « progrès » de l’humanité (matérialisme évolutionniste appelant Darwin à la rescousse). Il faut libérer la nouvelle société du dogme de Dieu, clamait-on, car Dieu est insupportable. Dieu est l’homme, oui, il faut que Dieu soit l’homme ! Le Dieu chrétien doit mourir.
En 1882, Nietzsche, ayant tenté de diriger l’humanité de la foi à la volonté (la force nihiliste contre la force destructrice de Marx), ayant conçu l’art comme fusion des pulsions artistiques apollinienne et dionysiaque, conclura par l’énoncé cosmique « Dieu est mort » [11] et scellera l’avènement dès lors possible d’un homme issu d’une humanité nouvelle, l’Übermensch, métaphore physique qui succédera à la réalité luthérienne et protestante de l’Amérique, nouvel eldorado communiste après la Russie. Mais l’Amérique sera néo-marxiste, quoique beaucoup plus tard (ou ne sera pas ?).
La musique, dans sa représentation des valeurs sociales et du changement qu’elle incarne chez l’homme, aura déjà réagi à ces bouleversements et se concertera autour du phénomène Schoenberg, financé par la nouvelle CIA de l’ère Truman,[12] pour se disloquer par la suite en de multiples tours d’ivoire académiques suivant divers courants esthético et politico-philosophiques. Elle apprivoisera un vaste public d’après-guerre en faveur des idées communistes sans le savoir, c’est-à-dire sans en manifester une connaissance parfaite, croyant que l’abandon de l’harmonie classique servirait les visées d’une expression enfin nouvelle, l’Übermensch, là-encore sans en être parfaitement conscient. Entre temps, la mise en avant excessive de la musique atonale avait été regrettée,[13] mais il était trop tard car le virus de l’avant-garde avait gagné autant les cœurs que les mœurs.
La musique atonale est la mise en sons des idées marxistes
En 1908, le compositeur Arnold Schoenberg avait écrit le quatrième mouvement de son second quatuor à cordes, la première musique atonale jamais écrite. Une telle œuvre, en raison de la prodigieuse technique d’écriture de l’auteur et d’une certaine reconnaissance qui l’accompagnait, suscita un déluge de questions et d’embarras. Pour les uns, c’était comme s’il fallait prêter une attention soudaine à un nouveau-né qui tapait sur le clavier d’un piano devant un public ahuri forcé d’applaudir ; pour les autres, un génie parfaitement incompréhensible qu’il fallait pourtant écouter.
Les idées et les principes philosophiques derrière l’œuvre — à moins qu’il ne s’agisse toujours d’un faux témoignage — proviennent d’une conception communiste de l’humanité (Marx) et d’une guerre syntaxique contre le sens commun, contre le « signifiant », c’est-à-dire contre tout ce qui est porteur de signification (Derrida pressenti). Puisque les membres du prolétariat ne connaissent pas la propriété privée, ils en effaceront toute appartenance pour que les classes elles-mêmes disparaissent.[14] L’individualisme se dissoudra au profit du collectif (il n’y aura plus de distinction, plus d’individualité permise). Pour la musique, les douze demi-tons de l’échelle chromatique tempérée (les demi-tons au sein de la gamme) deviendront un même équivalent sans aucune différence entre eux, sans aucune appartenance à quelque accord privé que ce soit, sans prévalence fonctionnelle harmonique. Inouï !
Une clé d’écoute populaire fut 2001, A Space Odyssey de Stanley Kubrick en 1968. Kubrick fabriqua des images hallucinogènes avec une précision fanatique, utilisant constamment la musique de György Ligeti comme commentaires planétaires sur « les états élémentaires de l’indifférenciation (le vide primordial) », [15] pour mettre à l’écran les idées cosmiques de Nietzsche, rendant justice, à cette époque, à la dissolution historique de l’Église lors du Concile Œcuménique Vatican II. Il mit au monde un nouveau messie nietzschéen avec un message ambigu d’espoir distordu, une allégeance dystopique aux machines et au Nouvel Ordre mondial à venir. Ce fut semble-t-il la voie où la musique atonale se prêtait le mieux : la peur, l’inconnu, l’horreur, la fascination morbide, le chant des damnés.
Iconoclasme sonore
La musique n’est qu’une collection de fréquences qui sympathisent les unes par rapport aux autres et suscite des mouvements dans l’âme. Depuis la Renaissance, une fois achevée l’émancipation du chant grégorien, elle s’articula de plus en plus autour du pôle tonal dominante-tonique (la dominante est naturellement attirée par la tonique où elle trouve son repos) jusqu’à la prédominance généralisée de l’harmonie classique au XVIIIe siècle. Cette prévalence historiquement informée a cessé avec Schoenberg en 1908. Il y eu alors ce métamorphisme cryptique d’une harmonie tonale vers une harmonie atonale. Cet effort graduel, dirais-je, dura 63 ans, jusqu’à la déclaration incendiaire de Boulez. La primauté du pôle tonal dominante-tonique perdit son influence aux mains de compositeurs maintenant désireux de reconstruire la musique, une nouvelle musique « libérée de la tyrannie de la tonalité classique » [16].
Les douze sons de la gamme devinrent soudainement égaux, sans différence entre eux. Par le truchement d’une structure syntactique algébrisée, chaque note cessa d’être compatible avec les forces de développement des pôles attractifs de l’harmonie classique et allait détruire toute appartenance aux propriétés harmoniques avant de se dissoudre au sein d’un collectif anonyme. Seul l’agogique, les couleurs et les dynamiques assureront une compréhension quelconque.
Le demi-ton sera le champ de vision du prolétaire, c’est-à-dire des autres demi-tons érigés en structures imperceptibles mais identiques, devenus inaccessibles à l’oreille moyenne. La conspiration la plus macabre ayant existé sera toujours celle de la réalité atonale élevée au rang de musique savante. Elle est le rideau de fer entre la beauté classique et l’abstraction de la laideur esthétique, l’héritage chrétien et sa destruction hypnotique.
John Cage et Pierre Boulez
La sécurité de la musique atonale est son déterminisme et la prédictibilité du matériau qui la constitue. Alors que la musique tonale suit la quête de la mélodie, de la micro-mélodie, du leitmotiv, de l’aria, de la variation harmonique ou de l’harmonie qui les accompagne, la musique atonale épouse une idéologie du désordre où la beauté classique est vue comme une opinion discordante, un anachronisme.
En 1952, avec 4’33’’, Cage pose les fondements dadaïstes d’une musique sans musiciens, reprenant en cela la destruction de l’homme par l’homme (la musique par l’absence codifiée de musiciens et du son noté), le même nihilisme infernal d’Auschwitz-Birkenau dix ans auparavant. Boulez déclarera dix-neuf ans plus tard que tout l’art du passé doit être détruit, « coupant la corde ombilicale rattachant le public au passé. »[17] Il n’y aura jamais de conventions artistiques construites autour du silence à moins que la musique ne soit faite d’une matière autre que le son. De même, il n’y aura jamais de conventions sociales construites autour de l’homme à moins que la société ne soit faite d’une matière autre que l’homme. L’anéantissement de la musique occidentale précède celui de la civilisation occidentale. C’est l’avant-dernière conspiration.
Le virus « chinois » et l’Occident néo-marxiste
Comme du chaos construit, l’actuelle pandémie a amené l’interdiction du travail et l’isolement forcé, la peur, l’inconnu, l’endettement, la faim ; soit la réduction de l’individualisme à la similitude… à un son abandonné et sans encadrement où l’absence de tout contexte forme une architecture supposément compréhensible. C’est la musique de la ruine de tous les droits, des institutions, des propriétés et de la société humaine elle-même, un silence cagéien où tous les musiciens ont été brutalement étranglés et ne peuvent plus produire de son, et dont les corps pourrissent depuis des mois sur une scène abandonnée en susurrant la musique misophone des nécrophores qui les grignotent.
Chaque individu est un demi-ton sans intérêt au sein du collectif, quoiqu’individuellement surveillé. Mais dès qu’il se démarque, on l’anéantit. Paradoxe effrayant ! C’est la Bête qui chante la nouvelle servitude de l’homme moderne, encore inconscient des libertés sensationnelles dont il jouit depuis la Seconde Guerre et qui maintenant s’estompent au point de se dissoudre dans un nouveau collectif sous écoute, l’ultime conspiration.
L’individualité est donc nécessaire pour combattre le collectivisme, pour contredire la Bête.
Notes
[1] Thomas More, L’Utopie. Traduit par J. Le Blond (Paris, Gallimard, 2012): 380.
[2] Bernard Bourdin, La genèse théologico-politique de l’État moderne. Paris, Presses universitaires de France, 2004: 21.
[3] Dans la République, Platon décrit un idéal du partage des richesses, le Commonwealth, où il y aurait une communauté de propriétés, de repas et de femmes. L’État contrôlerait l’éducation, le mariage, les naissances, l’occupation des citoyens et la distribution des biens. Cet idéal respecterait la parfaite égalité des conditions et des carrières de tout citoyen des deux sexes. Or, le but de Platon était le bien-être individuel, pas l’agrandissement de l’État. En 1822, Charles Fourier, dans son Traité de l’association domestique-agricole, ira jusqu’à proposer un salaire minimal garanti en lien avec des moyens d’existence confortable.
[4] Anselme de Cantorbéry, Proslogion. Chapitre III, Qu’on ne peut penser qu’Il n’est pas. Traduit par B. Pautrat, Paris, GF Flammarion, 1993: 43.
[5] Dès la toute première phrase du premier chapitre, Les bourgeois et les prolétaires.
[6] Au deuxième chapitre, Les prolétaires et les communistes.
[7] George R. Boyer, « Poor Relief, Informal Assistance, and Short Time during the Lancashire Cotton Famine ». Explorations in Economic History № 34 (1997): 56.
[8] Expression choc de Friedrich Engels dans son ouvrage La Situation de la classe ouvrière en Angleterre de 1844. Traduit par G. Badia et J. Frédéric (Paris: Éditions sociales, 1960): 101. L’idéologie communiste n’aurait pas été possible sans lui.
[9] Pape Léon XIII, Lettre encyclique Quod. Apostolici muneris du 28 décembre 1878 (Acta Leonis XIII, vol. I): 46, poursuivant en cela la condamnation de Pie IX dans Qui pluribus, où « une telle doctrine serait la ruine complète de tous les droits, des institutions, des propriétés et de la société humaine elle-même ».
[10] Pie XI, Encyclique Divini redemptoris § 8, 19 mars 1937.
[11] Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir. Livre III, Aphorisme 108, Luttes nouvelles. Traduit par A. Vialatte (Paris: Gallimard, 1950): 152. Dans le livre V, l’Aphorisme 343, Notre gaieté, confirme que la foi dans le Dieu chrétien a été amputée de sa plausibilité. La “Mort de Dieu” signifie la mort du suprasensible et le rejet unilatéral des idées sur lesquelles la civilisation chrétienne a vécu. La mort de Dieu est la condition de la libération de l’homme. Une telle mort marqua le début du nihilisme. Le signe de l’homme nouveau, le surhomme qui sera en mesure d’établir de nouvelles valeurs remplaçant « les vieilles », est inséparable de la Mort de Dieu.
[12] Amy Beal, “Negotiating Cultural Allies: American Music in Darmstadt, 1946-1956,” Journal of the American Musicological Society 53, № 1 (Printemps 2000): 105-39.
[13] Microfilm 1949, Records of the Monuments, Fine Arts, and Archives Section (MFAA) of the Reparations and Restitution Branch, OMGUS, 1945–1951 [RG 260, 43 rolls]. National Archives and Records Administration, Washington DC, 2008.
[14] Philippe Chenaux, Humanisme intégral (1936) de Jacques Maritain (Paris: Éditions du Cerf, 2006): 44.
[15] David W. Patterson, “Music, Structure and Metaphor in Stanley Kubrick’s 2001: A Space Odyssey,” American Music 22, № 3 (Automne 2004): 449. La musique de Ligeti consiste en successions de contrepoints atonaux superposés.
[16] Pierre Boulez et ses propos incendiaires, in Jean-Jacques Nattiez, éd., Orientations. Écrits, Pierre Boulez. Traduit par Martin Cooper (Cambridge: Harvard University Press, 1986): 481.
[17] En 1971, in Jean-Jacques Nattiez, éd., Orientations. Écrits, Pierre Boulez, ibid.
Christian Andersen: "Les habits neufs de l'empereur".
Résumé
Il y a de longues années vivait un empereur qui aimait par-dessus tout être bien habillé. Il avait un habit pour chaque heure du jour.
Un beau jour, deux escrocs arrivèrent dans la grande ville de l’empereur. Ils prétendirent savoir tisser une étoffe que seules les personnes sottes ou incapables dans leurs fonctions ne pouvaient pas voir et proposèrent au souverain de lui en confectionner un habit. L’empereur pensa qu'il serait exceptionnel et qu’il pourrait ainsi repérer les personnes intelligentes de son royaume.
Les deux charlatans se mirent alors au travail.
Quelques jours plus tard, l’empereur, curieux, vint voir où en était le tissage de ce fameux tissu. Il ne vit rien car il n’y avait rien. Troublé, il décida de n’en parler à personne, car personne ne voulait d’un empereur sot.
Il envoya plusieurs ministres inspecter l’avancement des travaux. Ils ne virent pas plus que le souverain, mais n’osèrent pas non plus l’avouer, de peur de paraître imbéciles.
Tout le royaume parlait de cette étoffe extraordinaire.
Le jour où les deux escrocs décidèrent que l’habit était achevé, ils aidèrent l’empereur à l’enfiler.
Ainsi « vêtu » et accompagné de ses ministres, le souverain se présenta à son peuple qui, lui aussi, prétendit voir et admirer ses vêtements.
Seul un petit garçon osa dire la vérité : « Mais il n’a pas d’habits du tout ! » (phrase qui fut simplifiée par la tradition orale, de façon similaire en plusieurs langues, en l'aphorisme : « le roi est nu ! »). Et tout le monde lui donna raison. L’empereur comprit que son peuple avait raison, mais continua sa marche sans dire un mot.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Habits_neufs_de_l%27empereur
Texte complet d'Andersen, en français:
https://www.maicresse.fr/fichiers/201209/Les-habits-neufs-de-l-empereur-Andersen.pdf
SAIYYAN FLUTE | LAKHINANDAN LAHON | GAURI SHANKAR LAHON | RAW PIXEL | BIKROM CHAWROK | KAILASH KHER et autres musiques...
Lakhinandan Lahon est un musicien, principalement flûtiste, merveilleusement doué. Tellement doué qu'il incarne la musique même. Son chant est comme celui des oiseaux. Il est d'Assam, l'État le plus au nord-est de l'Inde, situé entre la Chine, la Birmanie, le Bhoutan, le Népal et le Bangladesh et traversé par le Brahmapoutre.
Chaîne Youtube de Lakhinandan Lahon:
Assam is a state in northeastern India, south of the eastern Himalayas along the Brahmaputra and Barak River valleys. Assam covers an area of 78,438 km2 (30,285 sq mi). It is the second largest state in northeastern India by area and the largest in terms of population, with more than 31 million inhabitants. The state is bordered by Bhutan and Arunachal Pradesh to the north; Nagaland and Manipur to the east; Meghalaya, Tripura, Mizoram and Bangladesh to the south; and West Bengal to the west via the Siliguri Corridor, a 22-kilometre-wide (14 mi) strip of land that connects the state to the rest of India. Assamese and Boro for Bodoland Territorial Region are the official languages of Assam. Meitei (Manipuri) is recognised as an additional official language in Hojai district and for the Barak Valley region, alongside Bengali, which is also an official language in the Barak Valley
(...)
According to the 2011 census, 61.47% were Hindus, 34.22% were Muslims. Christian minorities (3.7%) are found among the Scheduled Tribe and Castes population. The Scheduled Tribe population in Assam is around 13%, of which Bodos account for 40%. Other religions followed include Jainism (0.1%), Buddhism (0.2%), Sikhism (0.1%) and Animism (among Khamti, Phake, Aiton etc. communities).
The three popular sects of Hinduism, namely, Shaivisim, Shaktism, and Vaishnavism are prevalent here. Many Assamese Hindus are also followers of the Ekasarana Dharma sect of Hinduism.
(...)
Assam is remarkably rich in Orchid species and the Foxtail orchid is the state flower of Assam. The recently established Kaziranga National Orchid and Biodiversity Park boasts more than 500 of the estimated 1,314 orchid species found in India.