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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Litanie des saints - Litaniae Sanctorum

26 Avril 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Litanie des saints, #Catholicisme, #Christianisme, #Spiritualité

La Litanie des Saints, « Litaniae Sanctorum » en latin, est l'une des plus belles et des plus simples prières (« litaneia » en grec se traduit par « prière »). La Litanie, forme anciennes de notre Liturgie, consiste en une invocation ou une supplication énoncée par un soliste auquel répond l'assemblée des fidèles. Toute prière s'adresse à Dieu : nous ne prions pas les Saints, mais nous Leurs demandons d'Intercéder pour nous auprès de Dieu, de prier Dieu et le Christ pour nous. Par cette longue invocation, l'Église de la terre appelle à son aide l'Église du Ciel. D'abord nous nous adressons à Marie, Mère de l'humanité pour qu'Elle Intercède pour nous, puis sont invoqués les Anges (Michel, Gabriel et Raphaël sont spécialement nommés), les Apôtres (l'ordre dans lequel les Apôtres sont nommés correspond au Canon de la Messe), les Martyrs, les Missionnaires, les Docteurs de l'Eglise, les Saints de nos diocèses. Chaque invocation est ponctuée de la demande : « priez pour nous ».
Les Litanies des Saints sont chantées ou récitées en certaines circonstances (Veillée Pascale, Célébration du Baptême, à la Messe de la Toussaint, ainsi que lors des Ordinations des Évêques, des Prêtres et des Diacres).
Lors d'un Conclave, la Litanie des Saints est chantée en latin lors de la Procession menant les Cardinaux électeurs jusqu'à la Chapelle Sixtine.
Vous trouverez ci-après la « Litanie des Saints » en version française et dans sa version latine « Litaniae Sanctorum » qui est différente par son ancienneté.

 

Seigneur, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.
Ô christ, prends pitié.
Ô christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.

Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte vierge des vierges, priez pour nous.
Saints Michel, Gabriel et Raphaël, priez pour nous.
Vous tous, saints anges de Dieu, priez pour nous.

Saint Abraham, priez pour nous.
Saint Isaac et Saint jacob, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Saint Moïse, priez pour nous.
Saint David, priez pour nous.
Saint Job, priez pour nous.
Saint Isaïe et Saint jérémie, priez pour nous.
Saint Élie et Saint elisé, priez pour nous.
Saint Jean-Baptiste, priez pour nous.
Saint Joseph, époux de Marie, priez pour nous.
Vous tous, saints patriarches et saints prophètes, priez pour nous.

Saint Pierre et Saint Paul, priez pour nous.
Saint André, priez pour nous.
Saint Jean et Saint Jacques, priez pour nous.
Saint Thomas, priez pour nous.
Saint Matthieu, priez pour nous.
Vous tous, saints Apôtres, priez pour nous.

Saint Luc et Saint Marc, priez pour nous.
Saint Barnabé, priez pour nous.
Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous.
Vous tous, Saints disciples du Seigneur, priez pour nous.

Saint Étienne, priez pour nous.
Saint Ignace d’Antioche, priez pour nous.
Saint Polycarpe de Smyrne, priez pour nous.
Saint Justin, priez pour nous.
Saint Pothin et Sainte Blandine, priez pour nous.
Saint Irénée de Lyon, priez pour nous.
Sainte Perpétue et Sainte Félicité, priez pour nous.
Saint Laurent, priez pour nous.
Saint Cyprien de Carthage, priez pour nous.
Sainte Agnès, priez pour nous.
Saint Thomas Becket, priez pour nous.
Saint Thomas More, priez pour nous.
Sainte Maria Goretti, priez pour nous.
Saint Maximilien Kolbe, priez pour nous.
Vous tous, saints martyrs, priez pour nous.

Saint Léon le grand, priez pour nous.
Saint Grégoire le grand, priez pour nous.
Saint Ambroise de Milan, priez pour nous.
Saint Jérôme, priez pour nous.
Saint Augustin, priez pour nous.
Saint Athanase d’Alexandrie, priez pour nous.
Saint Basile le Grand, priez pour nous.
Saint Grégoire de Nazianze, priez pour nous.
Saint Jean Chrysostome, priez pour nous.
Saint Hilaire de Poitiers, priez pour nous.
Saint Martin de Tours, priez pour nous.
Saint François de Sales, priez pour nous.
Saint Pie X, priez pour nous.
Vous tous, saints évêques et saints docteurs, priez pour nous.

Saint Antoine d’Égypte, priez pour nous.
Saint Benoît, priez pour nous.
Saint Bernard, priez pour nous.
Saint François d’Assise, priez pour nous.
Saint Antoine de Padoue, priez pour nous. Saint Dominique, priez pour nous.
Saint Thomas d’Aquin, priez pour nous.
Sainte Catherine de Sienne, priez pour nous.
Saint Ignace de Loyola, priez pour nous.
Saint François Xavier, priez pour nous.
Sainte Thérèse d’Avila, priez pour nous.
Saint Jean de la Croix, priez pour nous.
Sainte Rose de Lima, priez pour nous.
Saint Vincent de Paul, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, priez pour nous.
Sainte Bernadette Soubirous, priez pour nous.
Saint Jean Bosco, priez pour nous.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, priez pour nous.
Vous tous, saints prêtres, religieux ou religieuses, priez pour nous.

Sainte Anne, mère de Marie, priez pour nous.
Sainte Monique, priez pour nous.
Saint Louis de France, priez pour nous.
Saint Nicolas de Flüe, priez pour nous.
Sainte Élisabeth de Hongrie, priez pour nous.
Sainte Jeanne d’Arc, priez pour nous.
Vous tous, saints et saintes de Dieu, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, pardonne-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous Seigneur.
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, aie pitié de nous Seigneur.

Prions : Père très Saint, Tu le sais, sans Ton aide, nous sommes tous de pauvres pécheurs. Cependant, pleins de confiance dans les Mérites de ton Fils et de ses Saints, nous Te prions de nous rendre dignes dès aujourd’hui du Royaume Céleste que Tu nous as préparé depuis la fondation du monde.
Ainsi soit-il.

 

Les Litanies des Saints en latin « Litaniae Sanctorum » :

Kyrie, eleison Kyrie, eleison.
Christe, eleison Christe, eleison.
Kyrie, eleison Kyrie, eleison.

Christe, audi nos Christe, audi nos.
Christe, exaudi nos. Christe, exaudi nos.

Pater de caelis, Deus, miserere nobis.
Fili, Redemptor mundi, Deus, miserere nobis.
Spiritus Sancte, Deus, miserere nobis.
Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis.


Sancta Maria, ora pro nobis,
Sancta Dei Genetrix, ora pro nobis,
Sancta Virgo virginum, ora pro nobis,

Sancte Michael, ora pro nobis,
Sancte Gabriel, ora pro nobis,
Sancte Raphael, ora pro nobis,
Omnes sancti Angeli et Archangeli, ora pro nobis,
Omnes sancti beatorum Spirituum ordines, ora pro nobis,

Sancte Ioannes Baptista, ora pro nobis,
Sancte Ioseph, ora pro nobis,
Omnes sancti Patriarchae et Prophetae, ora pro nobis,

Sancte Petre, ora pro nobis,
Sancte Paule, ora pro nobis,
Sancte Andrea, ora pro nobis,
Sancte Iacobe, ora pro nobis,
Sancte Ioannes, ora pro nobis,
Sancte Thoma, ora pro nobis,
Sancte Iacobe, ora pro nobis,
Sancte Philippe, ora pro nobis,
Sancte Bartolomaee, ora pro nobis,
Sancte Matthaee, ora pro nobis,
Sancte Simon, ora pro nobis,
Sancte Thaddaee, ora pro nobis,
Sancte Matthia, ora pro nobis,
Sancte Barnaba, ora pro nobis,
Sancte Luca, ora pro nobis,
Sancte Marce, ora pro nobis,
Omnes sancti Apostoli et Évangelistae, ora pro nobis,
Omnes sancti discipuli Domini, ora pro nobis,

Omnes sancti Innocentes, ora pro nobis,
Sancte Stephane, ora pro nobis,
Sancte Laurenti, ora pro nobis,
Sancte Vincenti, ora pro nobis,
Sancti Fabiane et Sebastiane, ora pro nobis,
Sancti Iohannes et Paule, ora pro nobis,
Sancti Cosma et Damiane, ora pro nobis,
Sancti Gervasi et Protasi, ora pro nobis,
Omnes sancti martyres, ora pro nobis,

Sancte Sylvester, ora pro nobis,
Sancte Gregori, ora pro nobis,
Sancte Ambrosi, ora pro nobis,
Sancte Augustine, ora pro nobis,
Sancte Hieronyme, ora pro nobis,
Sancte Martine, ora pro nobis,
Sancte Nicolae, ora pro nobis,
Omnes sancti Pontifices et Confessores, ora pro nobis,
Omnes sancti Doctores, ora pro nobis,

Sancte Antoni, ora pro nobis,
Sancte Benedicte, ora pro nobis,
Sancte Bernarde, ora pro nobis,
Sancte Dominice, ora pro nobis,
Sancte Francisce, ora pro nobis,
Omnes sancti Sacerdotes et Levitae, ora pro nobis,
Omnes sancti Monachi et Eremitae, ora pro nobis,

Sancta Maria Magdalena, ora pro nobis,
Sancta Agatha, ora pro nobis,
Sancta Lucia, ora pro nobis,
Sancta Agnes, ora pro nobis,
Sancta Caecilia, ora pro nobis,
Sancta Catharina, ora pro nobis,
Sancta Anastasia, ora pro nobis,
Omnes sanctae Virgines et Viduae, ora pro nobis,

Omnes Sancti et Sanctae Dei, intercedite pro nobis.
Propitius esto, parce nos, Domine.
Propitius esto, exaudi nos, Domine.

Ab omni malo, Líbera nos, Dómine,
Ab omni peccato, Líbera nos, Dómine,
Ab ira tua, Líbera nos, Dómine,
A subitanea et improvisa morte, Líbera nos, Dómine,
Ab insidiis diaboli, Líbera nos, Dómine,
Ab ira et odio et omni mala voluntate, Líbera nos, Dómine,
A spiritu fornicationis, Líbera nos, Dómine,
A fulgure et tempestate, Líbera nos, Dómine,
A flagello terraemotus, Líbera nos, Dómine,
A peste, fame et bello, Líbera nos, Dómine,
A morte perpetua, Líbera nos, Dómine,
Per mysterium sanctae Incarnationis tuae, Líbera nos, Dómine,
Per adventum tuum, Líbera nos, Dómine,
Per nativitatem tuam, Líbera nos, Dómine,
Per baptismum et sanctum ieiunium tuum, Líbera nos, Dómine,
Per crucem et passionem tuam, Líbera nos, Dómine,
Per mortem et sepulturam tuam, Líbera nos, Dómine,
Per sanctam resurrectionem tuam, Líbera nos, Dómine,
Per admirabilem ascensionem tuam, Líbera nos, Dómine,
Per adventum Spiritus Sancti Paracliti, Líbera nos, Dómine,
In die iudicii, Líbera nos, Dómine.

Peccatores, Te rogamus, audi nos,
Ut nobis parcas, Te rogamus, audi nos,
Ut nobis indulgeas, Te rogamus, audi nos,
Ut ad veram paenitentiam nos perducere digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut Ecclesiam tuam sanctam regere et conservare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut domum Apostolicum et omnes ecclesiasticos ordines in sancta religione conservare digneris,
Te rogamus, audi nos,
Ut inimicos sanctae Ecclesiae humiliare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut regibus et principibus christianis pacem et veram concordiam donare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut cuncto populo christiano pacem et unitatem largiri digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut omnes errantes ad unitatem Ecclesiae revocare, et infideles universos ad Évangelii lumen perducere digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut nosmetipsos in tuo sancto servitio confortare et conservare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut mentes nostras ad caelestia desideria erigas, Te rogamus, audi nos,
Ut omnibus benefactoribus nostris sempiterna bona retribuas, Te rogamus, audi nos,
Ut animas nostras, fratrum, propinquorum et benefactorum nostrorum ab aeterna damnatione eripias, Te rogamus, audi nos,
Ut fructus terrae dare et conservare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut omnibus fidelibus defunctis requiem aeternam donare digneris, Te rogamus, audi nos,
Ut nos exaudire digneris, Te rogamus, audi nos,
Fili Dei, Te rogamus, audi nos,

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Domine.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exaudi nos, Domine.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

Christe, audi nos.
Christe, exaudi nos.
Kyrie, eleison. Kyrie, eleison.
Christe, eleison. Christe, eleison.
Kyrie, eleison. Kyrie, eleison.

Pater noster, (réciter la suite dans le silence)... jusqu'à :
Et ne nos inducas in tentationem.
(et dire à voix haute) : Sed libera nos a malo.

 

Source: https://site-catholique.fr/index.php?post/Litanies-des-Saints

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Ali Sharî'atî: "L'important n'est pas d'atteindre le Paradis, mais d'être humain et d'atteindre le Paradis."

22 Avril 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Ali Shariati, #Iran, #Islam, #Spiritualité, #Rûmî, #Shams de Tabriz, #Théophile Gautier, #Philosophie, #Politique

Ali Sharî'atî: (en persan علی شريعتی), né près de Sabzevar le 23 novembre 1933 et mort à Southampton le 19 juin 1977, était un sociologue, philosophe et militant politique iranien. "Malgré des différences de ton et d'accent, Shari'ati et l'imam Khomeini ont tous deux contribué au renouveau de la pensée et de l'activisme religieux en Iran, et leurs influences se sont exercées de manière largement complémentaire."

Ali Sharî'atî: (en persan علی شريعتی), né près de Sabzevar le 23 novembre 1933 et mort à Southampton le 19 juin 1977, était un sociologue, philosophe et militant politique iranien. "Malgré des différences de ton et d'accent, Shari'ati et l'imam Khomeini ont tous deux contribué au renouveau de la pensée et de l'activisme religieux en Iran, et leurs influences se sont exercées de manière largement complémentaire."

"Shari'ati discerne, en outre, comme un phénomène sociologique perpétuel et universel, l'existence d'un clergé “officiel”, allié à l'État oppresseur et aux détenteurs de richesses, en tant que composante majeure du système d'injustice." (Préface)

Le mysticisme produit une sensibilité spirituelle chez l'homme, avec des valeurs psychologiques et spirituelles sublimes, qui favorisent son existence et son esprit. Cependant, elle l'aveugle et le rend insensible à certaines conditions désastreuses qui l'entourent. En fait, c'est exactement le cas de l'homme qui, en état de réclusion spirituelle, s'élève en esprit vers le ciel, vers "l'arbre à lotus des confins de la terre". À l'extérieur du mur de son lieu de retraite, l'oppression, le désastre, la pauvreté, les actes honteux, l'ignorance, la corruption et la décadence déshonorent toutes les valeurs spirituelles de l'homme, mais il n'en prend jamais conscience, c'est-à-dire que son lien avec la réalité de son environnement a été complètement rompu. C'est ainsi que ce mode de délivrance humaine se transforme en une sorte d'égoïsme ; chacun cherche le moyen d'aller seul au Paradis. Mais comment cette personne peut-elle aller au paradis, elle qui a le cœur plus dur qu'une personne corrompue et matérialiste, qu'un animal même, qui éprouve une sympathie instinctive pour les autres ? Il est vrai qu'il suit le chemin de l'adoration, de la dévotion et des exercices religieux, qui mène à Dieu et au paradis, mais même ainsi, c'est un égoïste. Même s'il atteint le paradis, c'est un égoïste. Et l'égoïste n'est rien de moins qu'un animal. Au paradis, il y a aussi des animaux. L'important n'est pas d'atteindre le  Paradis, mais d'être humain et d'atteindre le Paradis.

J'ai toujours éprouvé la plus grande foi et la plus grande dévotion à l'égard d'hommes tels que Shams-de Tabrizi et Movlavi [Rûmi]. Lorsque nous nous trouvons devant eux, c'est comme si nous nous trouvions devant un soleil, tant leur grandeur est grande. Lorsque nous regardons Movlavi, c'est comme s'il était à l'avant-garde de tous les êtres humains que nous connaissons, en ce qui concerne la croissance spirituelle et le caractère personnel. Mais pour la société de Balkh ou de Konya, pour la société islamique de son époque, sa présence ou son absence ne faisait aucune différence. En effet, il était en quelque sorte confiné dans une quarantaine spirituelle et divine qui lui permettait de ne rien ressentir des circonstances qui l'entouraient - l'oppression, les guerres mongoles, les croisades. Il en va de même pour le poète français [Théophile] Gautier qui, en temps de guerre, déclarait : "Je préfère me coucher à m'asseoir, je préfère m'asseoir à me tenir debout, et je préfère rester chez moi à sortir. Je ne saurai rien de la guerre dont on dit qu'elle a embrasé le monde entier, à moins qu'une balle ne vienne briser la fenêtre de ma maison". Quoi qu'il en soit, comment est-il possible que, d'une part, un homme trouve une croissance spirituelle et que, d'autre part, il soit si indifférent à une vérité spirituelle si simple et si évidente ?

Celui qui juge de manière unidimensionnelle considérera la mystique comme issue d'une superstition insensée et stupéfiante, mais il est d'usage d'examiner toutes les dimensions d'une question donnée. D'un certain point de vue, nous voyons que la mystique a créé un lien sublime : dans aucune autre école, l'homme n'est aussi exalté que dans la mystique. Nos écoles mystiques nous ont donné des hommes comme on n'en voit dans aucune autre école, dans aucune révolution. Les grandes révolutions ont produit de grands héros, mais leurs personnalités humaines ne supportent pas la comparaison avec les personnalités de notre tradition mystique. Elles ne méritent pas d'être mentionnées dans le même souffle. Nier les pulsions égoïstes, les faiblesses et les rêveries privées qui habitent chacun de nous, combattre pratiquement toutes les puissances qui composent notre nature et faire fructifier la racine de l'amour et du mysticisme, le feu de l'existence et de l'essence de l'homme : ce ne sont pas là des accomplissements insignifiants. Cependant, nous constatons qu'elles produisent un type de personne négative et vide, la plus grande aubaine pour les bourreaux, les agents de l'oppression, de la réaction, du colonialisme, etc. Les tyrans de l'histoire ont toujours été redevables à ces personnes parce qu'elles ne mettent jamais leur nez dans les affaires des autres.

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec DeepL.

Extrait de: Ali Shari'ati: Marxism and other Western Fallacies - An Islamic Critique. Translated by R. Campbell. Islamic Foundation Press.

https://blogs.law.columbia.edu/nietzsche1313/files/2016/12/Shariati-Marxism-and-other-Western-fallacies.pdf

Les oeuvres d'Ali Sharî'atî:

http://shariati.com/english/liste.html

 

Critique du livre Marxism and Other Western Fallacies (Marxisme et autres sophismes occidentaux) d'Ali Shariati

Ali Shariati Mazinani était un révolutionnaire et sociologue iranien dont les travaux portent essentiellement sur la sociologie de la religion. Il est largement considéré comme l'un des intellectuels iraniens les plus influents du XXe siècle [1], et a été surnommé l'« idéologue de la révolution iranienne ». Malgré une carrière illustre écourtée par une mort prématurée, il serait l'auteur de plus d'une centaine d'ouvrages[2].

Ce livre est basé sur les conférences privées de Shariati prononcées à diverses occasions, précédemment compilées et imprimées sous le titre L'homme, l'islam et les écoles de pensée occidentales et composées de trois chapitres : « Sur l'humanisme », « Les calamités modernes » et « L'humanité entre le marxisme et la religion ». C'est ce texte, auquel a été ajouté un chapitre supplémentaire intitulé « Mysticisme, égalité et liberté », qui constitue la base du présent ouvrage intitulé « Marxism and Other Western Fallacies » (titre inventé par son éditeur)[3].

Dans ces conférences, Shariati vise à déconstruire les prétentions humanistes des discours paradigmatiques occidentaux, en particulier le marxisme, le libéralisme et l'existentialisme, en faisant allusion à des contradictions épistémiques fondamentales. En outre, il présente l'islam comme une vision globale du monde, absolument en accord avec l'humanisme, et donc comme la seule alternative pour l'humanité de contrer la crise de la modernité.

Sur l'humanisme

Dans le premier chapitre, Shariati décrit une conception générale de la nature humaine telle qu'elle est acceptée par ce qu'il identifie comme les quatre courants intellectuels [4] qui représentent ou prétendent représenter l'humanisme. Plus précisément, il s'attache à démêler les incohérences philosophiques de l'affirmation marxienne selon laquelle il s'agit d'une doctrine humaniste.

Il se penche sur la nature de l'humanisme tel qu'il est proposé par le libéralisme et le marxisme, et explique comment leur conception de l'homme n'est en réalité qu'une extension de celle de l'humanisme grec. Dans la mythologie grecque, les dieux étaient essentiellement considérés comme des forces anti-humaines, dont la finalité était de soumettre l'humanité. L'humanisme grec s'efforçait donc de parvenir à un univers anthropocentrique, où c'est l'homme, et non le dieu, qui commande. Cet anthropocentrisme, en voulant s'opposer au « divin », a dégénéré en pur matérialisme. Au cours du Moyen Âge, la rencontre de cet humanisme avec le catholicisme dogmatique et anti-homme, qui ressemblait à la mythologie grecque dans sa représentation de la relation homme-dieu, a renforcé ses orientations matérialistes. Par la suite, la prospérité matérielle a été considérée comme un triomphe symbolique de l'homme sur les divinités anti-hommes.

Shariati soutient que les deux visions du monde « apparemment » divergentes de l'ère moderne, le libéralisme et le marxisme, qui trouvent leur origine dans l'humanisme grec, « convergent dans une vision unique de l'humanité... ». « Les tendances bourgeoises des sociétés communistes avancées, qui ne peuvent plus être simplement rejetées, ne sont pas un accident, une aberration, une déviation révisionniste... »[5] Élucidant son argument plus avant, il affirme que la philosophie marxienne de l'homme et de la vie est en réalité « une extension de la vie de la bourgeoisie à tous les membres de la société »[6]. " Il pose donc la question suivante : « Le marxisme n'est-il pas plus bourgeois que la bourgeoisie ? »

Ensuite, il analyse brièvement le radicalisme et l'existentialisme. Il explique que l'humanisme, sous ces deux courants, a certes accordé une certaine place à la morale et aux valeurs contraires à ses dispositions matérialistes passées, mais leur nature, telle qu'elle émane, soit de la conscience morale de l'homme, soit de sources floues comme la « conscience sociale », a subi une transformation dramatique. Leurs valeurs sublimes et transcendantales ancestrales ont été détruites. En extrapolant les points communs des traditions susmentionnées, Shariati tente d'élaborer une compréhension définitive de la nature humaine. Il définit ainsi l'homme « comme un être primaire, conscient, auto-conscient, créatif, idéaliste et moral, doté d'une volonté indépendante ».

Vers la fin du chapitre, Shariati aborde le débat entre la valeur et l'utilité. C'est là, selon lui, que le marxisme tend à être incohérent. Il affirme que Marx, d'une part, accorde une grande importance aux valeurs morales et dénonce l'aliénation de l'homme produite par le capitalisme matérialiste. Cependant, d'un autre côté, il trébuche dans un grave matérialisme alors qu'il construit l'édifice de sa pensée sur un matérialisme pur, à savoir le déterminisme économique. Il conclut ce chapitre par l'anecdote du sacrifice de Nietzsche pour sauver un cheval de trait, ce dont les matérialistes se moqueraient. Insinuant la primauté des valeurs sur l'utilité/matériel, il dit:

Ce qui produit ce type de jugement et de motivation chez l'homme, c'est la dimension transcendantale de l'existence humaine, que le matérialisme et le matérialisme dialectique ont niée à l'homme, et qu'ils ont niée à eux-mêmes en l'affirmant !

(...)

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc

Source: https://traversingtradition.com/2020/07/06/humanism-between-islam-and-the-west/

Faizan Akbar is pursuing a Bachelor’s in Political Science from Aligarh Muslim University. His interests include Political Theory, Religion, Philosophy, and Qur’anic Studies. He can be reached at wanifaizanakbar@gmail.com or twitter.com/faidhan_wani.

Muzamil Ali Lone is pursuing a Masters in Philosophy from Aligarh Muslim University. His interest include Islam, Philosophy, and Politics. He can be reached at 97alimuzamil@gmail.com or twitter.com/muzamilalilone.

Jalal al-Din Rumi, fondateur de l'Ordre des Derviches Tourneurs, montrant son amour pour son jeune disciple Hussam al-Din Chelebi" c. 1594 Extrait de "Tardjomev-i-Thevakib", par le Mawlewiyya Dervich Aflaki. Turc. Bagdad, entre 1590 et 1599. Morgan Library, New York MS M.466

Jalal al-Din Rumi, fondateur de l'Ordre des Derviches Tourneurs, montrant son amour pour son jeune disciple Hussam al-Din Chelebi" c. 1594 Extrait de "Tardjomev-i-Thevakib", par le Mawlewiyya Dervich Aflaki. Turc. Bagdad, entre 1590 et 1599. Morgan Library, New York MS M.466

Panneau calligraphié portant le nom d'Ali à Sainte-Sophie

Panneau calligraphié portant le nom d'Ali à Sainte-Sophie

Ali : la manifestation d'une justice au service des opprimés, une incarnation sublime de la Vérité sacrifiée sur l'autel des régimes inhumains, et qui se cache dans les couches de la religion officielle des dirigeants.
Ali Shariati

 

Dans la culture musulmane, Ali occupe la deuxième place après Mahomet. Ali est vénéré pour son courage, son honnêteté, son dévouement sans faille à l'Islam, sa magnanimité et l'égalité de traitement qu'il accorde à tous les musulmans. Pour ses admirateurs, il est ainsi devenu l'archétype de l'islam non corrompu et de la chevalerie préislamique. Les musulmans sunnites le considèrent comme le dernier des califes rashidun (littéralement "bien guidés"), tandis que les musulmans chiites le vénèrent comme leur premier imam, c'est-à-dire le successeur religieux et politique légitime de Mahomet. Le sanctuaire d'Ali à Najaf, en Irak, est une destination majeure du pèlerinage chiite. L'héritage d'Ali est recueilli et étudié dans de nombreux ouvrages, dont le plus célèbre est le Nahj al-balagha.

Sanctuaire d'Ali (Paix sur Lui) à Nadjaf (Irak). Photo: Goudarz.memar

Sanctuaire d'Ali (Paix sur Lui) à Nadjaf (Irak). Photo: Goudarz.memar

Le sanctuaire de l'Imām 'Alī (arabe : حَرَم ٱلْإِمَام عَلِيّ, romanisé : Ḥaram al-ʾImām ʿAlī), également connu sous le nom de mosquée de 'Alī (arabe : مَسْجِد عَلِيّ, romanisé : Masjid ʿAlī), située à Nadjaf en Irak, est un mausolée dont les musulmans chiites et sunnites pensent qu'il contient la tombe de 'Alī ibn Abī Tālib, cousin, gendre et compagnon du prophète islamique Mahomet. Les Chiites considèrent 'Alī comme leur premier Imām et le premier des douze califes de Mahomet, et les sunnites le considèrent comme le quatrième calife sunnite Rachid[1]. Selon la croyance chiite, les restes d'Adam et de Nuh (Noé) sont enterrés à côté de 'Alī dans cette mosquée. Chaque année, des millions de pèlerins visitent le sanctuaire et rendent hommage à l'Imām 'Alī

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Hassan Gai Eaton: L'Islam comme Voie du Milieu

21 Avril 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Charles le Gai Eaton, #Islam, #Le Coran, #Religion

Discours de Hassan Gai Eaton,
extrait de The Radical Middle Way avec l'autorisation de l'auteur.
Londres, Leeds, Manchester, 16-18 décembre 2005

L'une des définitions de l'Islam est qu'il s'agit de la "Voie du Milieu" parce que c'est une religion de paix et que la paix ne se trouve qu'au centre des choses et jamais aux extrêmes. Il y a plusieurs façons de comprendre le concept de la Voie du Milieu. La première que je souhaite aborder concerne deux formes différentes d'excès : le fanatisme, la violence et le terrorisme, d'une part, et le consumérisme, d'autre part.

Il s'agit dans les deux cas d'une forme de complaisance. Il semble étrange de définir la voie de la violence comme une forme de complaisance. La colère, tout comme la luxure, supplie d'être libérée et de s'exprimer, et ceux qui sont consumés par la colère doivent l'extérioriser d'une manière ou d'une autre. Cela peut s'appliquer aux kamikazes qui sont tellement possédés par la fureur et le désarroi qu'ils doivent trouver un moyen de l'exprimer et, en fin de compte, la seule façon de le faire est de s'autodétruire.

J'aimerais partager avec vous un exemple tiré de ma propre expérience. Comme beaucoup d'entre vous le savent, en 1982, la situation au Liban a empiré et les réfugiés palestiniens ont été massacrés dans les camps de Sabra et Shatila. Il se trouve qu'à l'époque, je travaillais au Centre culturel islamique et qu'un de mes collègues travaillait avec moi, qui était le plus doux des hommes : modéré, gentil et certainement pas agressif. Mais le jour où la nouvelle des massacres est tombée, il m'a dit : "Je n'ose pas sortir dans la rue aujourd'hui parce que je sais que je vais frapper la première personne que je vais croiser". C'était une démonstration claire que la colère, si elle n'est pas bien contrôlée, doit trouver un exutoire. Cet exutoire peut être de frapper quelqu'un ou des personnes qui n'ont rien à voir avec l'affaire en cours, d'où le meurtre très facile et trop fréquent d'innocents comme moyen d'exprimer la colère que certains de nos frères ressentent.

La colère est une forme d'ivresse. L'alcool est interdit parce qu'il rend ivre, mais nous oublions souvent qu'il existe de nombreuses formes d'ivresse et qu'elles ont toutes quelque chose en commun. L'ivresse de la colère est aussi trompeuse que l'ivresse de l'alcool. Elle risque tout autant de perturber le jugement, de nous rendre incapables d'agir efficacement, car l'action efficace repose sur un jugement sobre. En pratique, ceux qui sont saisis par une telle colère perdent la logique et la rationalité. Ils deviennent inefficaces et moins performants pour parvenir à leurs fins.

Cela m'amène à une digression. Lorsque je repense à la destruction des tours jumelles le 11 septembre 2001, je choque souvent les gens en disant que c'était comme une piqûre d'épingle - pas plus qu'une piqûre d'épingle[1]. Je trouve extraordinaire que les gens aient oublié qu'il y a peu de temps, nous vivions tous sous la plus grande menace à laquelle les êtres humains aient jamais été confrontés : la menace très réelle et très actuelle d'une guerre nucléaire. C'est pourquoi j'ai tendance à ne pas aimer le terme "terrorisme" et les références à la "terreur", car je pense qu'il est extrêmement important d'utiliser les mots dans leur sens exact.

La terreur est un grand mot. Si quelqu'un est terrifié, il tremble, il a mal au ventre, il devient blanc, il ne peut pas dormir, il ne peut pas manger. Connaissons-nous quelqu'un qui soit "terrifié" par la perspective d'une éventuelle bombe dans un bus ou dans le métro ? Certaines personnes s'inquiètent, mais ne sont pas terrifiées. Le mot "terreur" est trop fort. Là encore, la comparaison est évidente.

Lorsque nous vivions sous la menace d'une guerre nucléaire, et en particulier pendant la crise des missiles de Cuba, où nous sommes passés - comme on le sait aujourd'hui - à deux doigts de la destruction nucléaire, étions-nous terrifiés ? Nous avions de bonnes raisons de l'être, mais l'étions-nous ? Nous ne l'étions pas. Les gens ont continué à vivre normalement. L'utilisation abusive des mots est dangereuse et parce que la terreur est un grand mot, elle peut justifier une grande réaction.

Le 11 septembre, dont j'ai dit qu'il s'agissait d'une piqûre d'épingle, a servi de prétexte à l'invasion de l'Irak et, surtout, à la réduction des libertés chères aux Britanniques et aux Américains. Si vous pouvez persuader les gens que quelque chose d'absolument terrible les menace, vous pouvez les rendre complaisants, tout en les privant de leurs libertés.

D'un côté, nous avons donc l'extrême violence. D'autre part, nous avons le consumérisme. Le monde, en particulier l'Occident, est dévoré par le consumérisme. Le Coran fait référence à l'avidité pour toujours plus et la condamne absolument. Aujourd'hui, la publicité nous encourage à être avides. Le gouvernement veut que nous dépensions, dépensions, dépensions, parce que, nous dit-on, c'est bon pour l'économie. Le monde est inondé de biens inutiles que l'on nous encourage à acheter. L'une des raisons pour lesquelles les gens, en particulier en Angleterre, travaillent pendant des heures effroyablement longues, avec peu de chance d'être avec leur famille ou d'énergie pour passer du temps avec leurs enfants, n'est pas seulement de "joindre les deux bouts", mais aussi d'acheter une meilleure télévision, un meilleur ceci et un meilleur cela - des choses qui ne sont pas essentielles et pas nécessaires.

L'Islam condamne clairement l'excès et l'avidité excessive est certainement et très fortement condamnée. Mais nous ne reconnaissons pas que nous sommes devenus des gens cupides. Il est devenu normal de vouloir améliorer les choses. Mais en les exigeant et en les achetant, nous contribuons à l'épuisement des ressources de la planète et c'est quelque chose qu'il est facile d'oublier parce que nous ne verrons pas le désastre de cette ligne de conduite - ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui en souffriront. Au cours du siècle dernier, nous avons épuisé les ressources de la planète comme jamais auparavant et pourtant nous continuons à polluer la terre. Les voyages en sont un exemple, puisque nous nous déplaçons en avion d'un endroit à l'autre du monde. Pendant la guerre[2], je me souviens qu'il y avait des affiches partout disant : "Votre voyage est-il vraiment nécessaire ?". J'aimerais que ces panneaux existent encore. La plupart des voyages ne sont probablement pas nécessaires et pourtant chaque avion qui décolle ajoute à la pollution qui est si dangereuse pour la planète.

Cela signifie qu'il y a une autre caractéristique de la Voie du Milieu que les gens mentionneront et que je vais remettre en question. Il s'agit de la tolérance. J'ai été frappé récemment par le fait que nous disons toujours aux gens que l'Islam est une religion tolérante. J'ai donc cherché le mot dans le dictionnaire et j'ai découvert qu'il vient d'un mot latin qui signifie "supporter le mal" et, dans l'usage anglais classique, il signifie supporter des choses que nous n'aimons pas, mais aussi supporter des choses que nous supportons et que nous ne devrions pas supporter. Ce n'est pas ce que la plupart des gens entendent aujourd'hui par tolérance. En tant que musulmans, nous sommes tenus d'être compatissants, compréhensifs et d'utiliser notre intelligence pour comprendre les autres peuples. Il ne nous est certainement pas demandé d'adopter une attitude totalement impuissante face au mal.

L'un des termes utilisés pour décrire le Coran est "le critère" - le critère du bien et du mal. En tant que musulmans, nous sommes tenus de porter des jugements. C'est une tâche délicate car nous sommes humains et notre jugement peut être faillible et souvent peu fiable. Néanmoins, nous devons avoir une opinion lorsque nous sommes confrontés à ce qui est manifestement mauvais, car il nous est ordonné que si nous pouvons changer le mal par les mains, alors nous devons utiliser nos mains. Si nous pouvons changer le mal par la parole, alors nous devons utiliser la parole. Si nous sommes impuissants au point de ne pouvoir le changer que par notre cœur, nous devons néanmoins le changer par notre cœur en le condamnant.

Il s'agit d'une énorme responsabilité. Dans les premiers temps de l'Islam, on raconte que ceux qui étaient appelés à jouer le rôle de juges pour la communauté, lorsqu'on leur demandait de rendre un jugement, tremblaient souvent lorsqu'on leur demandait d'en donner un, craignant que ce ne soit pas le bon et d'être condamnés par Dieu pour n'avoir pas exercé leur responsabilité correctement. Nous devons reconnaître un élément de doute, mais en voyant une échelle entre oui et non, nous devons rester au centre et, en toute humilité, rendre un jugement du mieux que nous pouvons.

Enfin, une caractéristique essentielle de l'âme et de la mentalité musulmanes est le sens des proportions, et nous sommes aidés en cela par l'exemple du Messager d'Allah ﷺ, car c'était l'une de ses grandes caractéristiques : un sens parfait des proportions, pour mettre les choses dans le bon ordre et là où elles doivent être. C'est extrêmement difficile et pour y parvenir, nous avons besoin de son exemple, tout comme nous avons besoin des conseils et de l'orientation du Coran.

On exige donc beaucoup de nous en tant que musulmans. Mais c'est le prix à payer pour le privilège d'être musulman. Nous ne pouvons pas hausser les épaules et nous devons nous en tenir fermement à la Voie du Milieu qu'est l'Islam. Ce faisant, nous espérons satisfaire notre Créateur.

Amin.
Qu'Allah préserve l'âme de Shaykh Hassan Gai Eaton et le fasse entrer dans les jardins du Paradis !

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec DeepL.

Source: https://www.livingislam.org/k/hges_e.html

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Imran Khan: Pourquoi l'Occident a soif de matérialisme et pourquoi l'Orient s'en tient à la religion

19 Avril 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Imran Khan, #Pakistan, #Occident, #Orient, #Islam, #Religion, #Spiritualité, #Muhammad Iqbal, #Ali Shariati, #Akbar le Grand, #Charles le Gai Eaton, #Muhammad Asad, #Le Coran

Imran Khan. Homme d'État pakistanais, ancien Premier Ministre du Pakistan et ancien champion international de cricket. Actuellement emprisonné sous pression de l'Occident.

Imran Khan. Homme d'État pakistanais, ancien Premier Ministre du Pakistan et ancien champion international de cricket. Actuellement emprisonné sous pression de l'Occident.

Pourquoi l'Occident a soif de matérialisme et pourquoi l'Orient s'en tient à la religion
Par Imran Khan
14 janvier 2002

Ma génération a grandi à une époque où l'emprise coloniale était à son apogée. Nos aînés avaient été esclaves et avaient un énorme complexe d'infériorité à l'égard des Britanniques. L'école que j'ai fréquentée était semblable à toutes les écoles d'élite du Pakistan. Bien qu'elles soient devenues indépendantes, elles produisaient, et produisent toujours, des répliques des élèves des écoles publiques plutôt que des Pakistanais.

J'ai lu Shakespeare, ce qui était bien, mais pas Allama Iqbal - le poète national du Pakistan. Le cours d'études islamiques n'était pas pris au sérieux et, lorsque j'ai quitté l'école, j'étais considéré comme faisant partie de l'élite du pays parce que je parlais anglais et que je portais des vêtements occidentaux.

Même si je criais régulièrement "Pakistan Zindabad" lors des activités scolaires, je considérais ma propre culture comme arriérée et ma religion comme dépassée. Dans notre groupe, si quelqu'un parlait de religion, priait ou portait la barbe, il était immédiatement considéré comme un mollah.

En raison du pouvoir des médias occidentaux, nos héros étaient des stars de cinéma ou des pop stars occidentales. Lorsque je suis allé à Oxford, déjà chargé de ce fardeau, les choses n'ont pas été plus faciles. À Oxford, non seulement l'islam, mais toutes les religions étaient considérées comme des anachronismes.

La science avait remplacé la religion et si une chose ne pouvait être prouvée logiquement, elle n'existait pas. Toutes les choses surnaturelles étaient confinées au cinéma. Des penseurs comme Darwin, qui, avec sa théorie de l'évolution à peine ébauchée, avait prétendument réfuté la création de l'homme et de la femme, étaient lus et révérés.

En outre, l'histoire de l'Europe reflète sa terrible expérience de la religion. Les horreurs commises par le clergé chrétien à l'époque de l'Inquisition ont laissé un impact puissant sur l'esprit occidental.

Pour comprendre pourquoi l'Occident tient tant à la laïcité, il faut se rendre dans des endroits comme Cordoue, en Espagne, et voir les appareils de torture utilisés pendant l'Inquisition espagnole. De même, la persécution des scientifiques, considérés comme hérétiques par le clergé, a convaincu les Européens que toutes les religions étaient régressives.

Cependant, le facteur le plus important qui a éloigné les gens comme moi de la religion était l'Islam sélectif pratiqué par la plupart de ses prédicateurs. En bref, il y avait une énorme différence entre ce qu'ils pratiquaient et ce qu'ils prêchaient. En outre, au lieu d'expliquer la philosophie qui sous-tend la religion, on mettait trop l'accent sur les rituels.

Je pense que les humains sont différents des animaux. Alors que ces derniers peuvent être dressés, les humains ont besoin d'être intellectuellement convaincus. C'est pourquoi le Coran fait constamment appel à la raison. Le pire, bien sûr, a été l'exploitation de l'Islam à des fins politiques par divers individus ou groupes.

C'est donc un miracle que je ne sois pas devenu athée. La seule raison pour laquelle je ne le suis pas était la puissante influence religieuse que ma mère exerçait sur moi depuis mon enfance. Ce n'est pas tant par conviction que par amour pour elle que je suis resté musulman.

Cependant, mon Islam était sélectif. Je n'acceptais que les parties de la religion qui me convenaient. Les prières étaient limitées aux jours de l'Aïd et occasionnellement aux vendredis, lorsque mon père insistait pour m'emmener à la mosquée avec lui.

Dans l'ensemble, j'étais en bonne voie pour devenir un Pukka Brown Sahib. Après tout, j'avais les bonnes références en termes d'école, d'université et, surtout, d'acceptabilité dans l'aristocratie anglaise, ce pour quoi nos sahibs bruns donneraient leur vie. Alors, qu'est-ce qui m'a amené à faire un "lota" sur la culture des Sahibs bruns et à devenir un "desi" ?

Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain.

Tout d'abord, le complexe d'infériorité dont ma génération avait hérité a progressivement disparu au fur et à mesure que je devenais un athlète de classe mondiale. Deuxièmement, je me trouvais dans une situation unique, celle de vivre entre deux cultures. J'ai commencé à voir les avantages et les inconvénients des deux sociétés.

Dans les sociétés occidentales, les institutions étaient fortes alors qu'elles s'effondraient dans notre pays. Cependant, il y a un domaine dans lequel nous étions et sommes toujours supérieurs, c'est celui de la vie familiale. J'ai commencé à réaliser que c'était là la plus grande perte de la société occidentale. En essayant de se libérer de l'oppression du clergé, ils ont supprimé Dieu et la religion de leur vie.

Si la science, quels que soient ses progrès, peut répondre à de nombreuses questions, il en est deux auxquelles elle ne pourra jamais répondre : D'une part, quel est le but de notre existence et, d'autre part, qu'advient-il de nous lorsque nous mourons ?

C'est ce vide qui, selon moi, a donné naissance à la culture matérialiste et hédoniste. Si c'est la seule vie possible, il faut faire du foin pendant que le soleil brille - et pour cela, il faut de l'argent. Une telle culture ne peut qu'engendrer des problèmes psychologiques chez l'être humain, car il y a un déséquilibre entre le corps et l'âme.

Par conséquent, aux États-Unis, qui ont fait preuve du plus grand progrès matérialiste tout en accordant de nombreux droits à leurs citoyens, près de 60 % de la population consulte des psychiatres. Pourtant, étonnamment, la psychologie moderne n'étudie pas l'âme humaine. La Suède et la Suisse, qui offrent le plus de bien-être à leurs citoyens, ont également les taux de suicide les plus élevés. L'homme ne se contente donc pas nécessairement d'un bien-être matériel et a besoin de quelque chose de plus.

Étant donné que toute moralité trouve ses racines dans la religion, l'immoralité s'est progressivement développée depuis les années 70, une fois la religion supprimée. Son impact direct s'est fait sentir sur la vie familiale. Au Royaume-Uni, le taux de divorce est de 60 %, tandis qu'on estime à plus de 35 % le nombre de mères célibataires. Le taux de criminalité augmente dans presque toutes les sociétés occidentales, mais le fait le plus troublant est l'augmentation alarmante du racisme. Alors que la science tente toujours de prouver l'inégalité de l'homme (une étude récente a montré que les Noirs américains sont génétiquement moins intelligents que les Blancs), seule la religion prêche l'égalité de l’homme.

Entre 1991 et 1997, l'immigration totale en Europe a été estimée à environ 520 000 personnes, et des attaques à caractère raciste ont eu lieu un peu partout, en particulier en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. Au Pakistan, pendant la guerre d'Afghanistan, nous avons accueilli plus de quatre millions de réfugiés et, malgré la grande pauvreté de la population, il n'y a pas eu de tensions raciales.

Dans les années 80, une série d'événements m'a rapproché de Dieu, comme le dit le Coran : "Il y a des signes pour les gens qui comprennent". L'un d'entre eux était le cricket. Plus j'étudiais ce jeu, plus je le comprenais, plus je me rendais compte que ce que je considérais comme un hasard était en fait la volonté d'Allah. Un schéma qui est devenu plus clair avec le temps. Mais ce n'est qu'avec les "Versets sataniques" de Salman Rushdie que ma compréhension de l'Islam a commencé à évoluer.

Les personnes qui, comme moi, vivaient dans le monde occidental ont subi de plein fouet les préjugés anti-islamiques qui ont suivi la réaction des musulmans à ce livre. Deux choix s'offraient à nous : combattre ou fuir. Comme j'étais convaincu que les attaques contre l'Islam étaient injustes, j'ai décidé de me battre. C'est alors que j'ai réalisé que je n'étais pas équipé pour le faire, car ma connaissance de l'islam était insuffisante. C'est ainsi que j'ai commencé mes recherches, qui ont été pour moi la période de ma plus grande illumination. J'ai lu des érudits comme Ali Shariati, Muhammad Asad, Iqbal, Gai Eaton et, bien sûr, j'ai étudié le Coran.

Je vais essayer d'expliquer, de la manière la plus concise possible, ce que signifie pour moi "découvrir la vérité". Lorsque le Coran s'adresse aux croyants, il dit toujours : "Ceux qui croient et font de bonnes œuvres". En d'autres termes, un musulman a une double fonction, l'une envers Dieu et l'autre envers ses semblables.

Pour moi, le plus grand impact de la croyance en Dieu a été de perdre toute peur des êtres humains. Le Coran libère l'homme de l'homme lorsqu'il dit que la vie et la mort, le respect et l'humiliation relèvent de la compétence de Dieu, de sorte que nous n'avons pas à nous incliner devant d'autres êtres humains.

De plus, comme il s'agit d'un monde transitoire où nous nous préparons à l'éternel, je me suis libéré des prisons que je m'étais imposées, telles que la vieillesse (une telle malédiction dans le monde occidental que les chirurgiens plastiques s'en donnent à cœur joie), le matérialisme, l'ego, le qu'en-dira-t-on et ainsi de suite. Il est important de noter que l'on n'élimine pas les désirs terrestres. Mais au lieu d'être contrôlé par eux, on les contrôle.

En suivant la deuxième partie de la croyance en l'islam, je suis devenu un meilleur être humain. Plutôt que d'être égocentrique et de vivre pour soi, j'estime que puisque le Tout-Puissant m'a tant donné, je dois à mon tour utiliser cette bénédiction pour aider les moins privilégiés. C'est ce que j'ai fait en suivant les principes fondamentaux de l'Islam plutôt qu'en devenant un fanatique armé d'une kalachnikov.

Je suis devenu un être humain tolérant et généreux qui éprouve de la compassion pour les défavorisés. Au lieu de m'attribuer le succès, je sais qu'il est dû à la volonté de Dieu, et j'ai donc appris l'humilité au lieu de l'arrogance.

De même, au lieu de l'attitude snob de Brown Sahib à l'égard des masses, je crois en l'égalitarisme et je m'insurge contre l'injustice faite aux faibles dans notre société. Selon le Coran, "l'oppression est pire que le meurtre". En fait, ce n'est que maintenant que je comprends la véritable signification de l'Islam : si vous vous soumettez à la volonté d'Allah, vous aurez la paix intérieure.

Grâce à ma foi, j'ai découvert en moi une force dont je ne soupçonnais pas l'existence et qui a libéré mon potentiel dans la vie. J'ai l'impression qu'au Pakistan, nous avons un Islam sélectif. Il ne suffit pas de croire en Dieu et de suivre les rituels. Il faut aussi être un bon être humain. J'ai le sentiment que certains pays occidentaux présentent des caractéristiques bien plus islamiques que nous, au Pakistan, notamment dans la manière dont ils protègent les droits de leurs citoyens ou, en l'occurrence, leur système judiciaire. En fait, certaines des meilleures personnes que je connaisse vivent dans ces pays.

Ce que je n'aime pas chez eux, c'est leur double standard dans la manière dont ils protègent les droits de leurs citoyens mais considèrent les citoyens d'autres pays comme étant d'une certaine manière inférieurs à eux en tant qu'êtres humains, par exemple en déversant des déchets toxiques dans le Tiers-monde, en faisant de la publicité pour des cigarettes qui ne sont pas autorisées en Occident et en vendant des drogues qui sont interdites en Occident.

L'un des problèmes auxquels est confronté le Pakistan est la polarisation de deux groupes réactionnaires. D'un côté, il y a le groupe occidentalisé qui voit l'Islam avec des yeux occidentaux et qui n'a pas de connaissances suffisantes sur le sujet. Il réagit vivement à toute tentative d'imposer l'islam dans la société et ne veut qu'une partie sélective de la religion. À l'autre extrême, il y a le groupe qui réagit à cette élite occidentalisée et qui, en essayant de devenir un défenseur de la foi, adopte des attitudes intolérantes et moralisatrices qui sont contraires à l'esprit de l'Islam.

Ce qu'il faut faire, c'est entamer d'une manière ou d'une autre un dialogue entre les deux extrêmes. Pour ce faire, le groupe auquel est consacrée la plus grande partie de nos ressources éducatives dans ce pays doit étudier correctement l'Islam.

Qu'ils deviennent des musulmans pratiquants ou qu'ils croient en Dieu est un choix entièrement personnel. Comme le dit le Coran, "il n'y a pas de contrainte en religion". Cependant, ils doivent s'armer de connaissances pour lutter contre l'extrémisme. Ce n'est pas en faisant la sourde oreille à l'extrémisme que l'on résoudra le problème.

Le Coran qualifie les musulmans de "Nation du Milieu", et non d'extrême*. Le Saint Prophète (que la paix soit sur lui) a reçu l'ordre de simplement transmettre le message et de ne pas se préoccuper de savoir si les gens se convertissaient ou non.

En outre, il nous est demandé de respecter les autres religions, leurs lieux de culte et leurs prophètes. Il convient de noter qu'aucun missionnaire ou armée musulmane ne s'est jamais rendu en Malaisie ou en Indonésie. Les gens se sont convertis à l'Islam en raison des principes élevés et du caractère irréprochable des commerçants musulmans. À l'heure actuelle, les pires publicités pour l'Islam sont les pays où l'Islam est sélectif, en particulier lorsque la religion est utilisée pour priver les gens de leurs droits. En fait, une société qui respecte les principes fondamentaux de l'Islam est forcément libérale.

Si la classe occidentalisée du Pakistan commence à étudier l'Islam, elle pourra non seulement aider la société à lutter contre le sectarisme et l'extrémisme, mais aussi lui faire prendre conscience que l'Islam est une religion progressiste. Ils seront également en mesure d'aider le monde occidental en articulant les concepts islamiques. Récemment, le prince Charles a reconnu que le monde occidental pouvait apprendre de l'Islam. Mais comment cela peut-il se produire si le groupe qui est le mieux placé pour projeter l'Islam tire ses attitudes de l'Occident et considère l'Islam comme rétrograde ? L'Islam est une religion universelle et c'est pourquoi notre Prophète (que la paix soit sur lui) a été qualifié de miséricorde pour toute l'Humanité. (Internews)

Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec DeepL.

Source: https://www.arabnews.com/node/217634

* NDLR: Cf le discours de Sheikh Charles Hasan Le Gai Eaton: https://pocombelles.over-blog.com/2024/04/hassan-gai-eaton-l-islam-comme-voie-du-milieu.html

 

Imran Khan: Pourquoi l'Occident a soif de matérialisme et pourquoi l'Orient s'en tient à la religion
La porte Buland Darwaza à Fatehpur Sikri (district d'Agra, Uttar Pradesh, Inde) où se trouve l'inscription ci-dessus, gravée sur l'ordre de l'empereur moghol Akbar le Grand.

La porte Buland Darwaza à Fatehpur Sikri (district d'Agra, Uttar Pradesh, Inde) où se trouve l'inscription ci-dessus, gravée sur l'ordre de l'empereur moghol Akbar le Grand.

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Paul Craig Roberts: Le Texas est en train de devenir un État démocrate "woke"

18 Avril 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Paul Craig Roberts, #Politique, #USA, #Texas, #Mondialisme, #wokisme, #Russie, #Chine, #Martin Luther King

Paul Craig Roberts: Le Texas est en train de devenir un État démocrate "woke"

18 avril 2024

Le Texas est en train de devenir un État démocrate "woke"

Paul Craig Roberts

Le régime Biden utilise l'argent fédéral pour soudoyer les Aggies, l'Université A&M du Texas, afin qu'ils trouvent des moyens de promouvoir "l'embauche basée sur la race" dans les écoles publiques.

https://texasscorecard.com/investigations/texas-am-advancing-race-based-hiring-in-schools/

Peut-être vous souvenez-vous ou avez-vous entendu dire que Martin Luther King et le mouvement des droits civiques voulaient que l'on juge "les gens par leur caractère et non par la couleur de leur peau". Autrefois peut-être, mais cela fait bien longtemps. Depuis un demi-siècle, la couleur de la peau est privilégiée, si elle n'est pas blanche, dans les admissions à l'université, l'emploi et la promotion.

Les féministes se sont emparées de ce système et le sexe féminin a également été privilégié.

Cela ne veut pas dire que les Noirs et les femmes ne sont pas qualifiés pour leur poste. Nombre d'entre eux le sont. Il s'agit de dire qu'ils occupent leur poste en dépit de leurs qualifications parce qu'ils constituent une catégorie privilégiée devant la loi, ce qui constitue une violation totale de la Constitution américaine et de son 14e amendement.

L'accent mis sur la "diversité" l'a emporté sur le système fondé sur le mérite dans lequel je suis né et j'ai grandi. Aujourd'hui, le mérite est considéré comme raciste, comme un outil de la suprématie blanche. De nombreux programmes destinés aux étudiants doués et des écoles secondaires pour les élèves en difficulté ont été fermés parce que deux rares Noirs sont qualifiés, et que la faible présence de Noirs viole le caractère sacré de la "diversité" et de l'"équité".

Un pays dont l'éducation, l'emploi et la promotion sont basés sur la diversité et non sur le mérite est un pays qui échoue, et il est certain que l'Amérique est depuis longtemps un pays qui échoue. Par exemple, nous avons aujourd'hui des nominations "diversifiées" à des postes de procureurs et de procureurs généraux, ainsi qu'à des postes de juges qui ne comprennent pas que la loi est un bouclier pour le peuple, mais qui la considèrent comme une arme à utiliser contre les parties désapprouvées. Nous voyons l'effondrement total de la justice en Amérique dans les nombreux exemples de procès-spectacles staliniens des démocrates contre le président Trump et contre les prétendus "insurgés" qui ont assisté au rassemblement de Trump....

Pour les quelques personnes restantes de ma génération, il est étonnant que le mérite, qui a fait la grandeur de l'Amérique et une échelle de mobilité ascendante, ait été officiellement mis de côté pour la "diversité" dans laquelle l'avancement est basé sur la couleur de la peau, le sexe ou le genre autoproclamé et non biologique.

Ceux qui ont créé cette situation déplorable se sont-ils jamais demandé comment une société médiocre non fondée sur le mérite peut être une superpuissance, une unipolaire, une hégémonie dont l'existence exceptionnelle et indispensable lui donne droit à l'hégémonie sur le monde ?

La Chine, qui accueille l'essentiel de l'industrie manufacturière américaine, doit s'étonner de l'illusion américaine.

La Russie, dont la puissance et l'économie ont été considérablement renforcées par les sanctions américaines aveugles, doit se demander si les États-Unis peuvent même être considérés comme un adversaire.

Même l'Iran ne craint plus les États-Unis.

Si vous avez la malchance de vivre à New York ou dans d'autres villes bleues, votre maison et vos biens locatifs peuvent vous être volés par la vague massive et continue d'immigrants envahisseurs des démocrates qui peuvent occuper votre propriété en votre absence et occuper vos biens locatifs entre deux baux sans que vous puissiez les expulser.

Indépendamment de la réalité dans laquelle ils vivent, de nombreux Américains continuent de voter pour les démocrates. Lorsqu'un peuple vote pour sa propre destruction, il est clair que le pays est fini.

La ville de Fort Worth, au Texas, a mis en place un "programme de sensibilisation culturelle" intitulé "Diversity Matters Champions". Le département de la diversité et de l'inclusion de la ville dresse une liste d'événements, tels que le Mois de la fierté LGBT, le Dix juin et le Mois de l'héritage hispanique. Si un employé municipal assiste à cinq événements, il sera considéré comme un "champion de la diversité" et pourra prétendre à une promotion.

https://texasscorecard.com/local/fort-worth-employees-can-become-dei-champions/

Telle est l'Amérique d'aujourd'hui. Les jeunes sont perdus pour nous, parce qu'ils ne sont plus éduqués dans les vertus d'une société libre, mais on leur fait de la propagande contre la suprématie blanche. En outre, la liberté que ma génération a connue a presque disparu, de sorte que les jeunes Américains ne connaissent pas la liberté.

Comment réparer cela ? Comment ressusciter la liberté ? Pas dans les écoles publiques. Les départements d'"éducation" des universités produisent des crétins éveillés et aliénés contre leur pays. Les facultés de droit produisent des diplômés aliénés qui considèrent la Constitution américaine comme un document raciste et des procureurs qui considèrent la loi non pas comme un bouclier du peuple, mais comme une arme à brandir contre le peuple.

Tout cela est grave et vrai. Il n'y a pas de pays libre ici.

Comme le montrent clairement les parties 1, 2 et 3 de La Grande Dépossession, l'indépendance qui nous reste est sur le point de prendre fin.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/18/texas-is-being-turned-into-a-woke-democrat-state/

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Paul Craig Roberts: La grande dépossession, partie 3

16 Avril 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Economie, #Finances, #Forum Economique Mondial, #Paul Craig Roberts, #World Economic Forum

Paul Craig Roberts: La grande dépossession, partie 3

16 avril 2024

La grande dépossession, partie 3

Paul Craig Roberts

 

Dans la première partie, j'ai expliqué que la prochaine crise financière ne sera pas renflouée par la création monétaire des banques centrales, mais par nos actions, nos obligations et nos soldes bancaires.

Dans la deuxième partie, j'ai expliqué les changements réglementaires silencieux sur plusieurs années qui nous ont dépossédés de nos biens.

Dans la troisième partie, j'explique la conclusion de David Rogers Webb selon laquelle une crise financière massive est imminente, dans laquelle nos actifs financiers sont la garantie de la bulle financière et des produits dérivés, et qui entraînera la perte de nos actifs mais nous laissera avec nos dettes, comme ce fut le cas pour ceux dont les banques ont fait faillite dans les années 1930.

Webb commence par la formule économique selon laquelle la vitesse de circulation de la monnaie multipliée par la masse monétaire est égale au produit intérieur brut nominal. V x MS = PIB.

La vitesse de circulation est une mesure du nombre de fois qu'un dollar est dépensé au cours d'une période donnée (trimestrielle, annuelle, etc.). Une vitesse de circulation élevée signifie que les gens dépensent rapidement l'argent qui leur tombe sous la main. Une faible vélocité signifie que les gens ont tendance à conserver leur argent.

La vitesse de circulation influe sur la capacité de la Réserve fédérale à gérer la croissance économique en modifiant la masse monétaire. Si la vitesse de circulation de la monnaie diminue, une politique monétaire expansionniste ne se traduira pas par une augmentation du PIB. Dans une telle situation, on dit que la Réserve fédérale "pousse sur une corde". Au lieu de faire augmenter le PIB, les augmentations de la masse monétaire font grimper la valeur des actifs financiers et de l'immobilier, ce qui entraîne des bulles financières et immobilières.

Webb note que les baisses de vitesse sont des précurseurs de crises financières. Une chute brutale de la vitesse de circulation sur plusieurs années a précédé le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui a donné naissance aux agences de régulation. Le XXIe siècle se caractérise par une chute à long terme de la vitesse qui a atteint le niveau le plus bas jamais enregistré, alors que les actions et l'immobilier ont été portés à des niveaux sans précédent par des années de taux d'intérêt nuls. Lorsque cette bulle éclatera, nous serons dépossédés.

La bulle va-t-elle éclater ?

Oui. La Fed est passée soudainement et rapidement de zéro à 5 % de taux d'intérêt, un renversement de la politique qui a fait grimper les prix des actions et des obligations. La Fed augmente les taux en réduisant la croissance de la masse monétaire, supprimant ainsi le facteur soutenant les prix élevés des actions et faisant s'effondrer la valeur des obligations. Il en résulte une baisse de la valeur des actions et des obligations servant de garantie aux prêts, ce qui, bien entendu, signifie que les prêts et l'institution financière qui en est à l'origine sont en difficulté. Les obligations ont déjà été touchées. Le marché boursier se maintient parce que les participants pensent que la Fed est sur le point d'inverser sa politique de taux d'intérêt et de baisser les taux.

M. Webb fait remarquer que les données officielles montrent que la vitesse de circulation de l'argent s'est effondrée au XXIe siècle lorsque la Fed a introduit l'"assouplissement quantitatif". Il souligne à juste titre que lorsque la vitesse de circulation de l'argent s'effondre, la Fed pousse sur une corde. Au lieu que la création monétaire alimente la croissance économique, elle produit des bulles d'actifs dans l'immobilier et les instruments financiers, ce qui est le cas actuellement.

Lorsque, après plus d'une décennie de taux d'intérêt proches de zéro, la Fed augmente les taux d'intérêt, la valeur des portefeuilles financiers et de l'immobilier s'effondre et une crise financière se produit.

Comme les autorités ont mis en place un système qui renfloue les créanciers garantis avec nos dépôts bancaires, nos actions et nos obligations, nous n'aurons plus d'argent ni d'actifs financiers à vendre pour obtenir de l'argent. Les personnes ayant des maisons et des entreprises hypothéquées les perdront, comme ce fut le cas dans les années 1930, lorsqu'elles ont perdu leur argent à cause de la faillite des banques. Les personnes qui ont des paiements à effectuer pour leur voiture perdront leur moyen de transport. Le système fonctionne de la manière suivante : vous perdez votre argent, mais pas vos dettes.

Les créanciers garantis sont les créanciers des institutions en difficulté. En fin de compte, les créanciers garantis sont les mégabanques définies comme "créanciers privilégiés".

L'effondrement de la valeur des actifs financiers en 1929 a entraîné la faillite de 9 000 banques (https://www.encyclopedia.com/economics/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/banking-panics-1930-1933). La faillite d'une banque signifiait que vous perdiez l'argent que vous aviez placé dans la banque. Il en va de même aujourd'hui, indépendamment de l'assurance-dépôts, car vos dépôts ont été transformés en garantie pour les créanciers. De plus, l'assurance-dépôts de la FDIC est une plaisanterie. Les actifs de la FDIC se chiffrent en milliards. Les dépôts bancaires se chiffrent en milliers de milliards. La loi Dodd-Frank a donné la priorité aux produits dérivés sur les déposants bancaires, de sorte que le titulaire d'un compte bancaire se retrouve derrière les réclamations relatives aux produits dérivés. Apparemment, les demandes d'assurance de la FDIC seront émises sous la forme d'une émission d'actions dans une banque en faillite.

Tout cela s'est déjà produit, mais pas à l'échelle de ce qui se prépare.

Dans le cadre du régime réglementaire en place, l'effondrement financier signifie aujourd'hui que l'argent sera évacué de l'économie et concentré, avec l'ensemble des richesses, entre quelques mains. Une économie moderne ne peut fonctionner sans argent et sans les entreprises qui servent de distributeurs de nourriture, de biens et de services. M. Webb note que c'est l'occasion idéale pour les banques centrales d'introduire la monnaie numérique des banques centrales (MNBC), qu'elles ont déjà expérimentée.

La mise à disposition de la population d'une CBDC permettrait de fournir de l'argent et des revenus à une population plongée dans le chaos le plus total et de rétablir l'ordre au sein d'une population reconnaissante. Mais elle donnerait également un contrôle total aux dirigeants. Webb cite Augustin Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux, qui déclare que la principale différence entre la monnaie actuelle et la monnaie numérique de la banque centrale est qu'avec la CBDC, la banque centrale saura comment chaque personne utilise son allocation de monnaie numérique, ce qui donne à la banque centrale un contrôle absolu sur vous grâce à la capacité de réglementer vos achats, d'interdire les achats désapprouvés, de discipliner les dissidents. On vous fournira les moyens de vivre à condition que vous ayez un bon score social, ce qui signifie que vous ne disséminez pas les récits officiels.

M. Webb estime que ce résultat correspond à l'intention des changements réglementaires et à l'ordre du jour du Forum économique mondial : "vous ne posséderez rien". De nombreux documents réglementaires soutiennent la conviction de M. Webb. Par exemple, le document 2022 Guidance for Banks to prepare for "solvent wind-down" du Conseil de résolution unique (CRU) indique qu'un événement se prépare. Le programme de travail 2023 du Conseil de résolution unique stipule ce qui suit : "L'année 2023 sera la dernière d'une période de transition pour la mise en place des principaux éléments du cadre de résolution dans l'Union bancaire." En d'autres termes, tout est en place.

Que Webb ait raison de dire que le régime réglementaire mis en place équivaut à une restauration délibérée du féodalisme sous une gestion de haute technologie ou que les nouvelles règles sont la conséquence involontaire de la volonté de sécurité des dirigeants n'a pas d'importance. Ce qui importe, c'est que la prochaine crise financière nous dépossédera non seulement de nos pensions et de nos actifs financiers, mais aussi de notre liberté et de notre indépendance. Si l'on se fie au passé, la prochaine crise financière est proche.

Si les méga-riches et les grands intermédiaires financiers peuvent être informés de la situation, il est dans leur propre intérêt de convaincre le Congrès d'utiliser son pouvoir législatif pour défaire le système réglementaire de dépossession qui a été créé. Mais l'heure est tardive.

Le commun des mortels se méfie du Forum économique mondial et de son programme qui consiste à "ne rien posséder et être heureux", mais c'est une erreur. Le WEF a été fondé il y a 53 ans et a recruté, au cours de ce demi-siècle, de nombreuses personnalités importantes du monde des affaires, de la finance et de la politique. Si vous n'êtes pas membre du WEF et n'assistez pas à Davos, vous êtes au bas de l'échelle. La position sociale, politique et intellectuelle dépend de l'adhésion. Il est important de comprendre que la Grande Réinitialisation signifie la réinstitutionnalisation du féodalisme.

Notez que nous sommes également dépossédés de notre nourriture et que les agriculteurs sont dépossédés de l'usage de leurs terres : "Pas d'agriculteurs, pas de nourriture : Will You Eat The Bugs" est un documentaire original d'EpochTV (https://www.theepochtimes.com/epochtv/nofarmersnofood-5390883)qui expose l'agenda caché derrière les "politiques vertes" mondiales, les histoires inédites d'agriculteurs contraints de cesser leur activité, les perturbations que cela aura sur notre approvisionnement alimentaire, et pourquoi les insectes comestibles sont soudainement mis en avant comme une "solution verte mondiale"*.

Roman Balmakov, animateur de l'émission "Facts Matter" sur EpochTV, enquête sur l'évolution rapide du paysage de notre source alimentaire mondiale, l'industrie agricole, en interrogeant des agriculteurs aux Pays-Bas, au Sri Lanka et aux États-Unis. Il s'agit de la prochaine crise mondiale qui est ignorée par les médias du monde entier.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/16/the-great-dispossession-part-3/

* NDLR. Le squelette (externe) des insectes est constitué de chitine, une substance hautement conductrice d'électricité. Incorporer des insectes ou de la poudre d'insectes à l'alimentation humaine peut favoriser la conductibilité électrique du corps humain, par exemple avec la 5G, si l'on veut créer une interaction avec les "vaccins" ou autres moyens (nourriture industrielle) incorporant des nanotechnologies.

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Paul Craig Roberts: La grande dépossession, partie 2

15 Avril 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Economie, #Paul Craig Roberts, #USA, #Forum Economique Mondial, #World Economic Forum

Paul Craig Roberts: La grande dépossession, partie 2

15 avril 2024

La grande dépossession, partie 2

Paul Craig Roberts

 

Dans la première partie (https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/11/the-great-dispossession/), j'ai indiqué que nous ne possédons déjà plus rien. La réponse immédiate des lecteurs est : que pouvons-nous faire pour éviter la dépossession ? De prime abord, la réponse peut sembler être une propriété sans dette et la possession personnelle d'or et d'argent. Toutefois, si l'objectif est que nous ne possédions rien et que nous soyons contrôlés par un régime de monnaie numérique, ces actifs seront également saisis.

Selon M. Webb, si les milliardaires et les grandes institutions financières peuvent être informés de la situation, ils pourraient informer le Congrès des modifications apportées à la réglementation et l'obliger à utiliser son pouvoir législatif pour annuler ces modifications. Après tout, s'il n'y a pas de propriété financière privée, il n'y a personne pour contribuer aux élections du Congrès. Les dons des milliardaires pour les campagnes électorales permettent d'élire les politiciens, et ce que les changements réglementaires font aux milliardaires, c'est de les réduire à la même pauvreté qu'un sans-abri. Pour les grandes institutions financières telles que Merrill Lynch, Schwab, etc., ces changements signifient la fin de leur existence. M. Webb espère que l'influence combinée de tous ces acteurs permettra d'annuler les changements réglementaires. La question est de savoir s'il est possible de sensibiliser le public. Le sort du Congrès est également en jeu. Dans la Grande Réinitialisation, il n'y a pas de contribution des citoyens et le Congrès n'a aucune fonction.

Comme dans tous mes écrits, j'essaie de sensibiliser les gens. Il ne fait guère de doute que le messager sera abattu.

L'objectif de la deuxième partie est d'exposer les modifications réglementaires qui ont été apportées et qui ont transformé notre propriété d'actifs financiers en propriété de "créanciers garantis". Webb parle de changements juridiques, ce qu'ils sont, mais selon ma lecture, il s'agit d'une action réglementaire et non législative. Webb affirme que ces changements sont mondiaux, mais il ne décrit que la manière dont les États-Unis et l'Union européenne ont procédé à ces changements pour eux-mêmes. Je ne peux pas imaginer que la Russie, la Chine, l'Iran et toutes les parties du monde qui ne font pas partie du système financier occidental soient parties prenantes à la dépossession, en particulier sous le régime des sanctions. Selon moi, la dépossession qui nous attend se limite au monde occidental et à ses pays captifs. Par mondial, Webb entend peut-être les opérations mondiales des organisations financières du monde occidental.

Tout d'abord, quelques définitions : un "titulaire de compte", c'est vous, votre IRA, votre plan de retraite, vos investissements en actions et en obligations détenus auprès d'un "fournisseur de compte", d'un "intermédiaire" ou d'une "institution de dépôt" telle que Merrill Lynch, Schwab ou Wells Fargo. Un "titulaire de droits" est la définition de la personne dont le droit de propriété sur ses actifs financiers a été subordonné aux créances des "créanciers garantis" de l'institution où vous avez vos comptes. Comprenez bien que la dépossession dont je parle est la vôtre.
Comme indiqué dans la première partie, les titres d'un pays sont mis en commun dans un dépositaire central de titres (DCT). Chaque DCT national est relié au dépositaire international de titres (DID) qui, selon les termes d'un rapport de 2013 du Comité de la Banque des règlements internationaux sur le système financier mondial, met à la disposition des "créanciers garantis" toutes les garanties disponibles (toutes nos actions et obligations) et assure la mobilité transfrontalière des garanties du "donneur de garantie" au "preneur de garantie". Oui, ces termes sont explicitement utilisés, ce qui indique que l'on reconnaît qu'il y a vol.

M. Webb écrit que ces accords ont été "conçus et délibérément exécutés pour transférer le contrôle des garanties aux plus grands créanciers garantis derrière le complexe des produits dérivés". C'est le subterfuge, la finalité de tout cela".

Pour parvenir à ces accords, il a fallu de nombreuses années et de nombreux changements réglementaires qui n'ont pas impliqué les acteurs des marchés financiers (vous) dans les décisions. Les différences entre les droits de propriété financière aux États-Unis et dans certains pays européens constituaient un obstacle particulier qui nécessitait une "harmonisation" de l'Europe avec les États-Unis. Le premier effort n'a été signé que par les États-Unis, la Suisse et l'île Maurice. L'UE n'a pas signé, car dans certains pays membres de l'UE (Suède, Finlande, par exemple), les acheteurs de titres avaient des droits de propriété inviolables fondés sur l'ancien principe juridique de la lex rei sitae.

Webb décrit, en citant les documents, la façon dont ce blocage a été contourné en dix ans.

La création de la mobilité transfrontalière des garanties a commencé avec le passage, par la Depository Trust Corporation, des certificats d'actions physiques détenus au nom du propriétaire à des inscriptions en compte. Une "crise de la paperasserie" a été provoquée par la nécessité de traiter des transactions portant sur des actions détenues individuellement.

Ensuite, le code commercial uniforme des États-Unis a été discrètement modifié pendant de nombreuses années sans qu'un acte du Congrès ne soit nécessaire. Voici les changements :

La propriété des titres a été remplacée par un nouveau concept juridique, celui du "droit sur titre", qui est une créance contractuelle garantissant une position très faible en cas d'insolvabilité du fournisseur du compte.

Tous les titres sont détenus sous la forme d'un pool non ségrégué. Les titres utilisés comme garantie et ceux dont l'utilisation est restreinte sont conservés dans le même pool.

Tous les titulaires de comptes, y compris ceux qui ont interdit l'utilisation de leurs titres en tant que garantie, doivent, en vertu de la loi, ne recevoir qu'une part proportionnelle des actifs résiduels.

La "revindication", qui consiste à reprendre ses propres titres en cas d'insolvabilité, est absolument interdite.

Les fournisseurs de comptes peuvent légalement emprunter des titres mis en commun pour garantir des opérations et des financements pour compte propre.

La "sphère de sécurité" garantit aux créanciers garantis un droit prioritaire sur les titres mis en commun, avant les titulaires de comptes.

Selon M. Webb, "la priorité absolue des créanciers garantis sur les titres des clients mis en commun a été confirmée par les tribunaux".

Webb reproduit la réponse de la Banque fédérale de réserve de New York aux questions du Groupe de sécurité juridique de la Communauté européenne sur le nouveau système que Washington était en train de développer. La Fed a été interrogée sur le fait de savoir si les investisseurs ont des droits attachés à des titres particuliers dans le cadre d'un pool de titres. La Fed de New York a répondu "non".

Il a été demandé à la Fed si les investisseurs sont protégés contre l'insolvabilité d'un intermédiaire, d'un dépositaire ou d'un fournisseur de compte. La Fed de New York a répondu que "les créanciers ont priorité sur les créances des titulaires de droits".

Il a été demandé à la Fed si les créanciers avaient toujours la priorité si la défaillance impliquait une faute, une négligence ou un manquement similaire aux obligations de l'intermédiaire. La Fed de New York a répondu : "En ce qui concerne le droit du titulaire du droit sur les actifs financiers crédités à son compte de titres : indépendamment de la faute, de la fraude ou de la négligence de l'intermédiaire en valeurs mobilières, en vertu de l'article 8, le titulaire du droit n'a qu'une part proportionnelle du droit de l'intermédiaire en valeurs mobilières sur l'actif financier en question.

En bref, les comptes omnibus regroupent les actifs de sorte que les titres individuels ne peuvent pas être identifiés à des investisseurs spécifiques. En cas de faillite du fournisseur du compte, les clients se retrouvent avec une simple créance contractuelle et doivent s'aligner sur tous les autres créanciers non garantis.

L'objectif d'utiliser tous les titres comme garantie a été atteint. "Des systèmes complets de gestion des garanties ont été mis en place pour assurer le transport transfrontalier de tous les titres par l'intermédiaire des liens obligatoires entre les DCT, les DICS et les CCP (où se concentre le risque du complexe des produits dérivés), et jusqu'aux créanciers garantis qui prendront les garanties en cas de faillite des CCP, après s'être assurés que leur prise d'actifs ne pourra pas être contestée juridiquement".

Néanmoins, deux problèmes subsistent. Que se passe-t-il si les pools de garanties sont insuffisants pour couvrir les réclamations des créanciers garantis et quel est le risque de faillite d'une CCP (Central Clearing Party) ?

Le rapport 2013 du Comité financier mondial de la Banque des règlements internationaux indique que si les garanties mises en commun (nos actions et nos obligations) sont insuffisantes pour empêcher l'effondrement du système financier (par lequel on entend apparemment les mégabanques), il faut alors transformer les actifs non collatéraux en garanties. Ce qu'est le non-collatéral et comment il est transformé n'est pas clair. Le rapport du Comité mondial des fonds propres de la BRI indique que "certains acteurs du marché peuvent avoir besoin d'échanger des titres disponibles, mais non éligibles [en tant que garantie], contre d'autres titres qui répondent aux critères d'éligibilité [en tant que garantie] afin de remplir leurs obligations en matière de garantie. La réalisation d'opérations pour parvenir à ce résultat a été définie comme une 'transformation de la garantie'".

M. Webb écrit : "La transformation des garanties consiste simplement à grever tous les types d'actifs des clients dans le cadre de contrats de swap, qui finissent dans le complexe de produits dérivés. Cela se fait à l'insu des clients, à qui l'on a fait croire qu'ils possédaient ces titres en toute sécurité, et ne sert aucunement les intérêts de ces clients".

En tant que secrétaire adjoint au Trésor, mon domaine de compétence était la gestion de l'économie nationale, et ma tâche consistait à remplacer la politique keynésienne de gestion de la demande qui avait abouti à la "stagflation" par une politique de l'offre. De plus, c'était il y a 40 ans, avant l'ère des produits dérivés qui dépassent plusieurs fois la taille du PIB mondial et, si j'ai bien compris, la valeur combinée de toutes les actions et obligations du monde occidental. Je ne peux donc pas fournir de réponse. Webb n'explique pas, pas plus que le comité de la BRI, comment davantage de garanties sont créées lorsque les accumulations mises en commun de toutes les actions et obligations sont insuffisantes pour répondre aux demandes des créanciers garantis. Mais ce n'est pas grâce à la création de monnaie par la banque centrale.

Dans le cadre de la nouvelle disposition, une partie centrale de compensation (CCP) assume le risque de contrepartie entre les parties à une transaction et assure la compensation et le règlement. La contrepartie centrale a "les obligations du participant compensateur défaillant". Que se passe-t-il donc en cas de défaillance d'une contrepartie centrale ? La réponse semble être l'Armageddon financier. "Si une grande contrepartie centrale est en difficulté en raison de la défaillance de ses membres, nous serons confrontés à une crise bancaire", déclare Benoît Gourisse, directeur principal de la politique publique européenne à l'ISDA.

La Depository Trust & Clearing Corporation déclare qu'elle n'a pas de solution à la sous-capitalisation des contreparties centrales.

Webb conclut que les CCP sont délibérément sous-capitalisées et conçues pour échouer.

Dans la troisième partie, nous examinerons les conséquences probables de la crise financière qui s'annonce.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.com

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/15/the-great-dispossession-part-2/

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Paul Craig Roberts: La grande dépossession. 1e partie

12 Avril 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Mondialisme, #Finances, #Economie, #Forum Economique Mondial, #Paul Craig Roberts, #World Economic Forum

Paul Craig Roberts: La grande dépossession. 1e partie

11 avril 2024

La grande dépossession, partie 1

Paul Craig Roberts

Quelques définitions : un "titulaire de compte", c'est vous, votre IRA, votre plan de retraite, vos investissements en actions et en obligations détenus auprès d'un "fournisseur de compte", d'un "intermédiaire" ou d'une "institution de dépôt" comme Merrill Lynch, Schwab, Wells Fargo. Un "titulaire de droits" est la définition de la personne dont le droit de propriété sur ses actifs financiers a été subordonné aux créances des "créanciers garantis" de l'institution où vous avez vos comptes. Comprenez bien que la dépossession dont je parle est votre dépossession.

Klaus Schwab nous dit que dans la Grande Réinitialisation que le Forum économique mondial nous prépare, "vous ne posséderez rien et vous serez heureux". Eh bien, nous ne possédons déjà rien. Nos dépôts bancaires, nos actions et nos obligations, au cas où l'institution dépositaire aurait des problèmes, appartiennent aux créanciers de l'institution dépositaire, pas à nous. Tous les actifs sont mis en commun et servent de garantie, qu'ils soient ou non étiquetés "ségrégués".

Vous vous souvenez peut-être que lors de la dernière crise financière, on nous a dit qu'il n'y aurait plus de renflouement et qu'à l'avenir, il y aurait des renflouements. On parle de renflouement lorsque la création monétaire de la banque centrale sauve les institutions financières en difficulté. On parle de bail-in lorsque les actifs des déposants sont utilisés pour ces sauvetages.

David Rogers Webb, un acteur expérimenté des marchés financiers, l'explique dans The Great Taking en 72 pages faciles à lire, plus un prologue de 25 pages expliquant qui il est et une réponse de 20 pages de la Fed de New York aux questions du Groupe de sécurité juridique de la Commission européenne. The Great Taking est disponible chez Lulu au prix de 10 $ et est accessible gratuitement en ligne :

https://img1.wsimg.com/blobby/go/1ee786fb-3c78-4903-9701-d614892d09d6/taking-feb24-screen2.pdf

La perte des droits de propriété sur les actifs financiers concerne l'ensemble du monde occidental. La réécriture des droits de propriété financière semble être l'œuvre des organismes de réglementation, et non des législateurs qui semblent l'ignorer.

Non, il ne s'agit pas d'une théorie du complot. Les autorités de régulation ont procédé à des modifications juridiques dont les acteurs des marchés financiers ne sont pas conscients. L'objectif de M. Webb est de sensibiliser le public, et c'est la raison pour laquelle il a mis son livre à disposition gratuitement.
À la suite de ces changements, qui semblent avoir été apportés par les autorités de régulation financière plutôt que par des législateurs élus, les individus n'ont plus de droits de propriété sur "leurs" titres. Les "propriétaires" ont désormais des "droits de jouissance", ce qui signifie qu'ils ont des droits proportionnels sur les titres qui restent dans l'institution de dépôt après que les créanciers garantis ont été satisfaits. En réalité, "vos" titres et vos dépôts bancaires ne sont plus reconnus par la loi comme votre propriété personnelle si l'institution dépositaire - la banque ou, par exemple, Merrill Lynch - connaît des difficultés financières. Votre "propriété" est grevée en tant que garantie pour les créanciers garantis qui sont en fait les propriétaires. Apparemment, cette mesure a été prise par les autorités de régulation pour étayer le complexe des produits dérivés, qui dépasse de plusieurs magnitudes le PNB mondial, ou peut-être que l'exposition aux produits dérivés a servi d'excuse pour mettre en place la Grande Réinitialisation dans laquelle "vous ne posséderez plus rien". En effet, certaines banques parmi les plus grandes du monde ont une exposition aux produits dérivés de la taille du PIB mondial.

On peut se demander pourquoi les autorités de régulation ont permis qu'une chose aussi dangereuse et irresponsable se produise.

En d'autres termes, "vos" titres servent de garantie aux créanciers des institutions de dépôt. Votre droit sur "votre" propriété prend fin à la minute où l'institution de dépôt connaît des difficultés financières.

Les communications entre la New York Federal Reserve Bank et le Legal Certainty Group de la Commission européenne, ainsi que la procédure judiciaire résultant de la faillite de Lehman Brothers, ont établi la certitude juridique que les créanciers garantis sont habilités à s'emparer immédiatement des actifs des clients en cas de défaillance du dépositaire.

Des dépositaires centraux nationaux de titres (tous sont désormais mis en commun, aucun n'est détenu au nom du "propriétaire" ou séparé) sont désormais établis et reliés au dépositaire international afin que les titres puissent être instantanément livrés dans le monde entier pour répondre aux demandes des créanciers garantis. En fait, les méga-banques sont des "créanciers privilégiés".

Vous pourriez penser que votre argent, vos actions et vos obligations sont en sécurité si vous utilisez comme dépositaire l'une des "banques trop grandes pour faire faillite". Vous vous trompez. La Réserve fédérale autorise les grandes banques à créer des filiales qui détiennent des dépôts, et la Réserve fédérale autorise les grandes banques à transférer leurs produits dérivés à ces mêmes filiales. De cette manière, la banque elle-même reste à flot. Seules ses filiales détenant votre argent et vos titres sont anéanties en cas de krach.

Au risque de trop promettre, car même pour une personne de mon éducation et de mon expérience, il est difficile de se faire une idée de l'énormité de ce qui a été mis en place, j'espère que cet article, que vous venez de lire, sera la première partie d'une série en trois parties, la deuxième partie étant un aperçu des changements réglementaires qui ont volé nos droits de propriété financière, et la troisième partie étant les implications de l'augmentation des taux d'intérêt par la Réserve fédérale après 15 ans de taux quasi nuls, réduisant ainsi à néant la valeur des actifs financiers détenus dans les portefeuilles. Nous sommes confrontés à la perspective de la pire crise financière de l'histoire "résolue" par l'introduction de l'argent numérique qui place le contrôle total entre les mains du pouvoir politique et de ses maîtres.

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL.

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/04/11/the-great-dispossession/

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Extrait du Ramcharitamanas de Tulsidas

11 Avril 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Bharat, #Inde, #Gandhi, #Hindouisme, #Religion, #Spiritualité, #Tulsidas

C'est cela et cela seulement
est la vraie religion,
Servir ses frères.
C'est le péché par excellence,
Faire du mal à ses frères.
Dans une telle foi se trouve le bonheur,
Sans elle, c'est la misère et la douleur.
Heureux celui qui ne s'écarte pas
De ce droit chemin.
Heureux celui qui vit
En servant Dieu sans relâche,
en portant les fardeaux des autres,
Et ainsi seulement,
La vie, la vraie vie, est accessible.
Rien n'est difficile pour celui qui, se débarrassant de lui-même,
ne pense qu'à ceci:
Comment puis-je servir mes semblables ?

 

https://www.mkgandhi.org/g_hymns/hymn3.htm

Un prince moghol rend visite à Tulsidas. Peinture de la dynastie des Sisodia du début du 18e siècle provenant d'Udaipur, Mewar.

Un prince moghol rend visite à Tulsidas. Peinture de la dynastie des Sisodia du début du 18e siècle provenant d'Udaipur, Mewar.

Rambola Dubey ; 11 août 1511 - 30 juillet 1623), connu sous le nom de Tulsidas], était un saint et poète hindou Vaishnava (Ramanandi), réputé pour sa dévotion à la divinité Rama. Il a écrit plusieurs œuvres populaires en sanskrit, en awadhi et en braj bhasha, mais il est surtout connu comme l'auteur de la Hanuman Chalisa et de l'épopée Ramcharitmanas, une relecture du Ramayana sanskrit, basée sur la vie de Rama, dans la langue vernaculaire awadhi.

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Le Mahatma Gandhi et l'Ahimsâ

11 Avril 2024 , Rédigé par Sudarshan Publié dans #Asie, #Bharat, #Gandhi, #Hindouisme, #Inde, #Jaïnisme, #Religion, #Spiritualité, #Ahimsâ

Le Mahatma Gandhi et l'Ahimsâ

"Ses parents appartenaient à l'école Jaïn de l'Hindouisme, dont un des grands principes est l'Ahimsâ*, qu'il devait victorieusement affirmer dans le monde. "

* Ahimsâ: A privatif, Himsa, faire du mal. Non-injure à toute vie, Non-violence. Un des plus anciens principes de la religion hindoue, particulièrement affirmé par Mahâvira, fondateur du Jaïnisme, par Buddha, ainsi que par les champions du culte de Vishnou, qui eut beaucoup d'influence sur Gandhi.

" Pour les Jaïnistes, l'amour plus que l'intelligence est la voie qui mène à Dieu. Le père du Mahâtma n'attachait aucun prix à l'argent, et en laissa peu aux siens, ayant presque tout dépensé en charité."

Romain Rolland, Vie du Mahatma Gandhi.

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https://www.mkgandhi.org/voiceoftruth/truthandgod.htm

https://www.mkgandhi.org/ebks/the-voice-of-truth.pdf

Extrait du Ramcharitamanas de Tulsidas

 

C'est cela et cela seulement
est la vraie religion-
Servir ses frères :
C'est le péché par excellence,
Faire du mal à ses frères :
Dans une telle foi se trouve le bonheur,
Sans elle, c'est la misère et la douleur :
Heureux celui qui ne s'écarte pas
De ce droit chemin :
Heureux celui qui vit
En servant Dieu sans relâche :
en portant les fardeaux des autres,
Et ainsi seulement,
La vie, la vraie vie, est accessible :
Rien n'est difficile pour celui qui, se débarrassant de lui-même,
ne pense qu'à ceci-
Comment puis-je servir mes semblables ?

 

https://www.mkgandhi.org/g_hymns/hymn3.htm

Le Mahatma Gandhi et l'Ahimsâ
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