La sirène des forêts d'Avril
Dans la mer de jacinthes bleues des forêts d'Avril, une sirène basque est venue jouer avec un cachalot qui souffle. Montage de Krispo (http://ikusibatusi.blogspot.fr/) sur une photographie de Pierre-Olivier Combelles
"Sirena silvestre al anochecer". Ce soir, la sirène est revenue pour jouer dans la mer bleue des forêts d'Avril. Montage de Krispo (http://ikusibatusi.blogspot.fr/) sur une photographie de Pierre-Olivier Combelles
"Esta sirena es muy especial y presumida, se sumerge en bosques de flores azules silvestres para tener brillos irisados en su piel."
(Cette sirène est très originale et coquette; elle se baigne dans les forêts de jacinthes bleues sauvages pour avoir des reflets irisés sur sa peau.)
Krispo (Ikusi Batusi)
Reflex argentique vs numérique
Mon Nikon FM à droite avec ses deux objectifs: Nikkor 35mm 1:2 et Nikkor Macro 55mm 1:3,5. A gauche: le Fujifilm numérique X100T. Entre les 2: 40 ans. Le réflex Niko fonctionne toujours parfaitement.
Jusque dans les années 2000, j'ai fait la quasi-totalité de mes photos avec mon réflex argentique NIKON FM équipé de deux objectifs: Nikkor 35mm 1:2 et Nikkor Macro 55mm 1:3,5. En France et à l'étranger, notamment pendant mes longues années de terrain au Québec-Labrador et au Pérou et en Bolivie. Appareil photo robuste, simple, fiable, maniable. Mécanique et manuel, une simple pile bouton actionne une cellule pour la mesure de la lumière. On règle la sensibilité du film (ASA), la vitesse, l'ouverture et on fait la mise au point à la main sur l'objectif. C'est tout. On peut donc se concentrer totalement sur la photo. En hiver au Québec-Labrador et en été dans la brume de la mer et sur les lacs et les rivières, en pleine chaleur ou dans le froid des Hautes Andes jusqu'à 5000 m d'altitude, rangé dans mon sac à dos, trimbalé à pied, à cheval, en 4x4, en canöe, en voilier, partout, il a toujours tenu le coup, faisant des photos magnifiques grâce aux objectifs Nikkor très lumineux comme mon préféré, le 35 mm 35 mm 1:2 avec lequel je pouvais faire aussi bien des paysages que des plantes vues de près, des portraits, des intérieurs en très faible lumière naturelle (1/15 de seconde tenu à la main), parfois sur trépied pour la macro, avec un déclencheur souple.
L'abandon de la diapo dans le commerce (je faisais toutes mes photos avec du Kodachrome 64, parfois 25 et un peu d'Ektachrome 200) dans les années 2000 a été une tragédie pour moi. Je vivais alors en Amérique du sud, dans les Andes, et le passage obligé au numérique a été très difficile.
Je me suis mis, à ma grande tristesse, à utiliser des négatifs couleur comme le vulgus pecus car il n'y avait plus de films diapo. Tirages papier obligés, plus moyen de projeter mes photos ni de les étudier à la loupe sur table lumineuse ou à la visionneuse. Aujourd'hui, j'en suis réduit à scanner mes négatifs couleur et même les tirages papier..
Je me suis mis par obligation au numérique. Extrêmement pratique par certains côtés: nombre de prises de vues, exploitation immédiate par l'informatique possibilité de grossir l'image pour étudier les détails (en sciences: très utile!). Mais extrêmement déçu par la mauvaise qualité des photos et, soit l'automatisme idiot des APN compacts simples soit l'extrême complexité des APN sophistiqués. Et dans tous les cas, leur fragilité, leur obsolescence, la dépendance totale à l'égard d'une source d'électricité, contrairement à mon réflex Nikon FM par exemple, que j'emmenais sur le terrain pendant des mois, avec simplement sa petite pile pour diodes qui durait ds années et les pellicules dans une boîte étanche !
C'est le cas du Fujifilm X100T que j'utilise maintenant, et qui, en réfléchissant bien, est une version numérique et électronique extrêmement complexe d'un réflex argentique classique.
Profondeur de champ, mise au point, cadrage grâce au viseur optique total du réflex; l'essentiel était là, avec une simplicité d'utilisation incomparable, avec mes appareils argentiques. Tout allait plus vite, de manière instinctive, on choisissait sa photo et on se concentrait sur elle.
Avec les APN et leurs autofocus, c'est très compliqué et toujours aléatoire. On rate beaucoup de photos. L'autofocus du Fujifilm X100T me joue toujours des tours.
Quand je revois mes photos argentiques, je les trouve beaucoup plus belles que les numériques d'après. Parfaites.
Les APN posant pour moi de gros problèmes de fragilité et de dépendance aux sources d'électricité comme je l'a dit, j'envisage sérieusement de reprendre mes réflex argentiques remis à neuf pour mes expéditions dans les terrains longs et difficiles. Avec quand même
Pierre-Olivier Combelles
Lauréat de la Dotation Kodak Grand Reportage 1990
Un témoignage intéressant sur le Fujifilm X100T
https://www.pianographe.fr/blog/photo/au-revoir-d800-bonjour-x100t/
2017 sera le retour du film argentique selon le photographe Stephen Dowling
et:
http://www.lemondedelaphoto.com/Kodak-Ektachrome-le-retour-de-la,13199.html
Katia Humala-Tasso (à gauche) tenant à la main un plat de macas et le cultivateur de maca Nicanor Ricaldi. Région du lac Junin, Pérou, 1998. Photo: Pierre-Olivier Combelles. Appareil: NIKON FM, objectif Nikkor 35mm 1:2. Pellicule Kodachrome 64.
Le poète Roland Jomphe (Havre St-Pierre, Québec, 1990), ancien pêcheur, avec ce qui l'avait guidé dans sa vie: la Croix et le compas. Archives de Pierre-Olivier Combelles. Photographie originale de 1990, numérisée en 2010. Appareil: Nikon FM objectif Nikkor 35 mm 1:2. Sans flash.
Lorsque la Cour de France n'avait pas de capitale...
Henri IV et Sully à Fontainebleau. Détail d'un tableau du château. Notez la cape rouge et blanche de Sully, aux couleurs des armes de la Maison de Béthune. Photo: P.O. Combelles
Sentence du roi François Ier et photographie de Pierre-Olivier Combelles, à travers la vitre d'une fenêtre du Château de Fontainebleau. 2016
Louis Dimier: Le château de Fontainebleau et la cour de François Ier. Calmann-Lévy, Editeurs, Paris, 1930.
Escalier du Roi, au Château de Fontainebleau. Décorée par le Primatice sur le thème d'Alexandre et de Roxane, cette salle était la chambre de la duchesse d'Etampes (Anne de Pisseleu, "La plus belle des savantes et la plus savante des belles"), favorite de François Ier (consulter: http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2011/05/07/24550187.html). Louis XIV la fit transformer en escalier par Gabriel pour mener à son appartement. Photo: Pierre-Olivier Combelles
La plus belle devise française
François Ier armé chevalier par Bayard. Peinture de Louis Ducis (1817). Blois, château, Musée des BeauxArts. Photo: Réunion des Musées nationaux.
La plus belle devise française, c'est celle de Bayard: "Accipit ut det": il reçoit pour donner.
Louis Dimier: Le Château de Fontainebleau et la cour de François Ier. Calmann-Lévy, Editeurs, Paris, 1930.
Ô la feuille de ginkgo !
Image: capture d'écran du film documentaire: Les seigneurs des océans: https://www.youtube.com/watch?v=ab5YKRTzGIE
Ginkgos bilobas auprès d'une maison paysanne japonaise au milieu des rizières. Deux grues volent dans le ciel. Le gingko est symbole de longévité, les grues de bonheur. Couvercle (extérieur) d'un coffret , sans doute de mariage, japonais. Bois de Zi-tan ou Tzeu-tan, le bois impérial chinois. Ancienne collection de Pierre-Olivier Combelles
Sur le Ginkgo biloba et sur le même blog:
La longue histoire du Ginkgo biloba
http://pocombelles.over-blog.com/2015/01/la-longue-histoire-du-gingko-biloba.html
L'appel de la Muse (Pierre de Ronsard)
N’espère d’amasser de grands biens en ce monde:
Une forêt, un pré, une montagne, une onde
Sera ton héritage, et seras plus heureux
Que ceux qui vont cachant tant de trésors chez eux.
Tu n’auras point de peur qu’un roi de sa tempête
Te vienne en moins d’un jour écrabouiller la tête,
Ou confisquer tes biens ; mais tout paisible et coi
Tu vivras dans les bois pour la Muse et pour toi.
Pierre de Ronsard : L’Appel de la Muse, à Claude de l’Aubespine. Publié en 1563.