La France affranchit: Lettres du roi Louis le Hutin (1305)
Lettres publiées le 3 juillet 1305 par le roi Louis le Hutin:
" Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, etc. Comme selon le droit de nature chacun doit naistre franc ; et par aucune usages ou coustumes, qui de grande ancienneté ont été introduites et gardées jusques cy en nostre royaume, et par aventure pour le meffet de leurs prédécesseurs, moult de personnes de nostre commun peuple, soient encheües en lien de servitudes et de diverses conditions, qui moult nous desplait. Nous considérants que nostre royaume est dit, et nommé le royaume des Francs, et voulants que la chose en vérité soit accordant au nom, et que la condition des gents amende de nous en la venüe de nostre nouvel gouvernement. Par délibération de nostre grand conseil, avons ordené et ordenons, que gereraument, par tout nostre royaume, de tant comme il peut appartenir à nous et à nos successeurs, telles servitudes soient ramenées à franchises ; et à tous ceux qui de ourine, ou ancienneté, ou de nouvel par mariage ou par residence de lieus de serve condition, sont encheües ou pourraient eschoir en liens de servitudes, franchise soit donnée à bonnes et convenables conditions. "
Cité par M. le vicomte de Chateaubriand : Analyse raisonnée de l’histoire de France, Ledentu, Paris, 1834.
Larguez les amarres !
Pierre-Olivier Combelles, carnets de voyage canadiens, 1990
"Le temps a laissié son manteau / De vent, de froidure et de pluye..."
Charles d'Orléans et Marie de Clèves
Charles d'Orléans (1394, Paris – 1465, Amboise), dernier poète courtois, fils de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI. Duc à treize ans en 1407 lorsque son père fut assassiné par les Bourguignons, il se lia aux Armagnacs pour obtenir la condamnation des meurtriers de son père (1414). En 1415, il fut pris à Azincourt et conduit en Angleterre, où il dut rester prisonnier pendant 25 ans.
Rondeau LXIII
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
Il n'y a beste, ne oiseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie:
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent d'orfèvrerie,
Chascun s'abille de nouveau:
le temps a laissié son manteau.
Général Leonid Ivashov: la crise globale
Les idées qu'il énonce ci-dessous sont évidemment le résultat d'une vaste réflexion qui englobe de nombreux champs, et le départ d'une action politique de portée universelle..
L'Europe vue par l'O.N.U.
"Un rapport de l'O.N.U. de 2001 préconise l'installation en Europe de 159 millions d'immigrés d'ici 2005, ce qui aurait pour effet la submersion des populations nationales.
Souvenons-nous que la dénatalité et la décadence romaines entraînèrent les invasions barbares."
Aymeric Chauprade*, Constantes et changements dans l'histoire, Ellipses, Paris, 2003.
*Aymeric Chauprade est professeur de Géopolitique à l'Ecole de Guerre.
Voici donc comment l'O.N.U. voit l'Europe:
- Un état fédéral incluant les pays méditerranéens et l'Afrique, en remplacement des états nationaux
- Une population afro-européenne, en remplacement des populations autochtones blanches
- L'Islam comme première religion, en remplacement du christianisme
- L'anglais sommaire et l'arabe comme langues principales, en remplacement des langues européennes.
Ajoutons que les dirigeants européens élus appliquent les directives de l'O.N.U.
Antoine de Rivarol (1753-1801) : quelques citations
(Maximes, pensées et paradoxes, p.8, Le Livre Club du Libraire, 1962)
Louis XVII
Le sol de France affranchit celui qui le touche
Le décret de 1848 sur l'abolition de l'esclavage se contentera d'étendre "au colonies et possessions de la République" le principe que "le sol de France affranchit celui qui le
touche", principe énoncé en 1135 par le roi Louis VI le Gros, confirmé par Louis X le Hutin dans un édit de 1315, et rappelé au XVIe siècle par un arrêt célèbre du Parlement de
Bordeaux, aux termes duquel "France est terre et mère de liberté, et ne connaît aucuns esclaves": tout esclave qui touchait le sol français était ipso facto libéré.
Extrait de : Signac et Lettres/Une exposition/Benjamin Franklin à Paris, par Marcel Signac, RIVAROL N°2848 du 7 mars 2008
La noblesse française vient de la charrue
La grande faculté de la France, une de ses facultés maîtresses, aurait dit Taine, c’est de reconstituer sans cesse une classe moyenne qui, elle-même, engendre toutes les aristocraties. A la base se trouve une classe paysanne, ancienne et dure, qui crée constamment de la richesse, et qui, par la plus réelle des richesses, celle du sol fécondé par le travail, s’élève constamment. Un vieux proverbe de la noblesse française disait : " Nous venons tous de la charrue. " C’est encore vrai de nos jours pour toutes nos espèces d’aristocratie, y compris celle de l’intelligence. Vingt millions de paysans forment l’humus dont se nourrit sans cesse ce qui fait la France. Vingt millions de paysans qui ont deux passions, celle de l’épargne et celle de l’ordre, sont les garanties de toutes nos renaissances. Quelles que soient nos plaies financières, politiques ou sociales, on peut compter que le paysan français, par son labeur aussi régulier qu’opiniâtre, rétablira l’équilibre et aura raison de tout.
"En un demi-siècle, la France a perdu 95% de ses paysans. L'actuelle Europe vingt millions."
Petrus Agricola: Salon de l'Agriculture 2008: un avant-goût de l'inflation mondiale des prix. RIVAROL N° 2849 du 14 mars 2008.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
par le Vicomte Louis de Bonald