La noblesse française vient de la charrue
6 Mars 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles
La grande faculté de la France, une de ses facultés maîtresses, aurait dit Taine, c’est de reconstituer sans cesse une classe moyenne qui, elle-même, engendre toutes les aristocraties. A la base se trouve une classe paysanne, ancienne et dure, qui crée constamment de la richesse, et qui, par la plus réelle des richesses, celle du sol fécondé par le travail, s’élève constamment. Un vieux proverbe de la noblesse française disait : " Nous venons tous de la charrue. " C’est encore vrai de nos jours pour toutes nos espèces d’aristocratie, y compris celle de l’intelligence. Vingt millions de paysans forment l’humus dont se nourrit sans cesse ce qui fait la France. Vingt millions de paysans qui ont deux passions, celle de l’épargne et celle de l’ordre, sont les garanties de toutes nos renaissances. Quelles que soient nos plaies financières, politiques ou sociales, on peut compter que le paysan français, par son labeur aussi régulier qu’opiniâtre, rétablira l’équilibre et aura raison de tout.
Jacques Bainville, " L’avenir de la civilisation " in La Revue universelle du 1er mars 1922, republié dans " Heur et malheur des
Français ", Nouvelle Librairie Nationale, Paris, 1924.
"En un demi-siècle, la France a perdu 95% de ses paysans. L'actuelle Europe vingt millions."
Petrus Agricola: Salon de l'Agriculture 2008: un avant-goût de l'inflation mondiale des prix. RIVAROL N° 2849 du 14 mars 2008.
"En un demi-siècle, la France a perdu 95% de ses paysans. L'actuelle Europe vingt millions."
Petrus Agricola: Salon de l'Agriculture 2008: un avant-goût de l'inflation mondiale des prix. RIVAROL N° 2849 du 14 mars 2008.
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SUPERIORITE DE L’AGRICULTURE DANS LA SOCIETE
par le Vicomte Louis de Bonald
par le Vicomte Louis de Bonald
L'or est devenu la divinité extérieure et sensible des sociétés commerçantes et républicaines, qui sont aussi plus riches en général que les sociétés catholiques. Mais le commerce
n'est si fort en faveur dans les sociétés non constituées ou les républiques, que parce qu'il place l'homme à l'égard de son semblable, dans l'état sauvage, tel qu'il peut exister au sein des
sociétés policées, et qu'il s'allie naturellement avec des gouvernements où les lois ne sont que les volontés particulières de l'homme dépravé. Cette assertion paraît un paradoxe ; venons à
la preuve. Quel est le caractère de l'état sauvage ? C'est de placer les hommes, les uns à l'égard des autres, dans un état de guerre ou d'envahissement de la propriété : or le
commerce, tel qu'il se pratique presque partout en Europe, est un envahissement réel de la propriété d'autrui ; et lorsqu'on voit le marchand n'avoir aucun prix réglé pour ses marchandises,
le commerçant spéculer sans pudeur sur le papier empreint du sceau funeste de l'expropriation la plus odieuse, le négociant, quelquefois le plus accrédité, faire arriver en poste de la maison
voisine des courriers haletants de sueur et de fatigue, pour répandre une nouvelle politique qui puisse hausser le prix des effets qu'il veut vendre, ou faire baisser le prix de ceux qu'il veut
acheter, on a sous les yeux, réellement et sans métaphore, le spectacle hideux d'une bande de sauvages qui se glissent dans l'obscurité, pour aller enlever la chasse de leur ennemi, ou incendier
son habitation. Je dis plus, et sans recourir à ces abus malheureusement trop communs, je soutiens que le commerce, même le plus honnête, place nécessairement les hommes, les uns à l'égard des
autres, dans un continuel état de guerre et de ruse, dans lequel ils ne sont occupés qu'à se dérober mutuellement le secret de leurs spéculations, pour s'en enlever le profit, et élever leur
commerce sur la ruine ou la diminution de celui des autres ; au lieu que l'agriculture, dans laquelle tous les procédés sont publics et toutes les spéculations sont communes, réunit les
hommes extérieurs dans une communauté de travaux et de jouissances, sans diviser les hommes intérieurs par la crainte de la concurrence ou la jalousie du succès. Aussi l'agriculture doit-elle
être le fondement de la prospérité publique dans une société constituée, comme elle y est la plus honorable et la plus utile des professions qui ne sont pas sociales ; et le commerce est,
dans une société non constituée, le fondement de la fortune publique, comme il est, dans ces mêmes sociétés, la source de toute considération personnelle.
Louis-Auguste, Vicomte de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux (1796): Deuxième partie: Sociétés religieuses, Livre II: Religion chrétienne ou constituée,
14. Observations générales sur les sociétés constituées et non constituées.
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