Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Sol agricole mort, sol forestier vivant

21 Avril 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Monoculture de colza en Ile-de-France dans un champ cultivé chaque année en blé ou en colza (donc sans jachère) et arrosé de pesticides et d'engrais chimiques (YaraBela Extran). On voit que rien ne pousse en dehors du colza. Photo: Pierre-Olivier Combelles, avril 2015.

Monoculture de colza en Ile-de-France dans un champ cultivé chaque année en blé ou en colza (donc sans jachère) et arrosé de pesticides et d'engrais chimiques (YaraBela Extran). On voit que rien ne pousse en dehors du colza. Photo: Pierre-Olivier Combelles, avril 2015.

Un coin du même champ. La terre est blanchie, dure et sent mauvais. Elle est morte, stérile: il n'y a plus de plantes sauvages, plus de micro-organismes. On peut dire que les monocultures chimiques sont devenues des cultures hors-sol. L'agriculture industrielle est un usage de la chimie. Photo: Pierre-Olivier Combelles, avril 2015.

Un coin du même champ. La terre est blanchie, dure et sent mauvais. Elle est morte, stérile: il n'y a plus de plantes sauvages, plus de micro-organismes. On peut dire que les monocultures chimiques sont devenues des cultures hors-sol. L'agriculture industrielle est un usage de la chimie. Photo: Pierre-Olivier Combelles, avril 2015.

Champs voisins, dont une partie est indondée toute l'année. L'absence de micro-organismes tués par les pesticides et le compactage par les énormes engins agricoles (un tracteur moyen pèse 5 T à vide, une moissonneuse-batteuse 20 T) et le labourage profond année après année ont rendu le sol dur et imperméable, ce qui a nécessité plus loin la pose de drains. Photo: Pierre-Olivier Combelles (avril 2015)

Champs voisins, dont une partie est indondée toute l'année. L'absence de micro-organismes tués par les pesticides et le compactage par les énormes engins agricoles (un tracteur moyen pèse 5 T à vide, une moissonneuse-batteuse 20 T) et le labourage profond année après année ont rendu le sol dur et imperméable, ce qui a nécessité plus loin la pose de drains. Photo: Pierre-Olivier Combelles (avril 2015)

Un champ de blé, à côté. C'est beau, c'est grand, c'est propre, c'est net, c'est uniforme, comme la pelouse d'un terrain de golf ou comme la tête d'un soldat de l'OTAN. Pas une plante sauvage, pas un insecte, à cause des pesticides. Garanti 100% chimique. une grande réussite pour les constructeurs de matériel agricole, l'industrie chimique, les pétroliers, les banques, sans oublier les politiciens bien sûr. L'homme est en guerre contre la nature. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

Un champ de blé, à côté. C'est beau, c'est grand, c'est propre, c'est net, c'est uniforme, comme la pelouse d'un terrain de golf ou comme la tête d'un soldat de l'OTAN. Pas une plante sauvage, pas un insecte, à cause des pesticides. Garanti 100% chimique. une grande réussite pour les constructeurs de matériel agricole, l'industrie chimique, les pétroliers, les banques, sans oublier les politiciens bien sûr. L'homme est en guerre contre la nature. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

"Les trois méthodes (sauvage ou naturelle*, traditionnelle, chimique) produisent des récoltes comparables au point de vue quantité, mais diffèrent énormément dans leur effet sur la terre. Dans les champs de M. Fukuoka le sol s'améliore à chaque saison. Pendant les derniers ving-cinq ans, depuis qu'il a arrêté de labourer, ses champs se sont améliorés en fertilité, structure, et capacité à retenir l'eau. Avec la méthode traditionnelle, la condition du sol reste à peu près toujours la même. Le paysan obtient des rendements directement proportionnels à la quantité de compost et de fumier qu'il répand. Dans les champs de l'agriculture en chimie, il y a perte de la vie du sol et dépérissement de la fertilité originelle en peu de temps."

Larry Korn. Introduction au livre de Manasobu Fukuoka: La révolution d'un seul brin de paille (Guy Trédaniel Editeur, 2005)

*NDLR: permaculture.

Les fleurs colorées au bord des champs sont aujourd'hui souvent semées exprès pour faire illusion et masquer la destruction massive de la biodiversité par les monocultures chimiques. Photo: Pierre-Olivier Combelles (juin 2015).

A quelques centaines de mètres de là, dans la forêt (chênes, charmes, bouleaux, merisiers, noisetiers, jacinthes des bois, muguet, renoncules, violettes, anémones des bois, chèvrefeuille, champignons, etc, sans parler de la faune), le sol est brun foncé, meuble, léger et sent bon: il est vivant. C'est l'humus, produit de la décomposition des feuilles, des fruits (glands, chataîgnes, merises, etc.), des branches tombées au sol, des plantes herbacées, des champignons, de la macrofaune et de la microfaune (bactéries, protozoaires, algues, virus). On ne le voit pas sur la photo, mais le sol forestier contient aussi le mycélium de centaines d'espèces de champignons. Le sol forestier est perméable, il absorbe l'eau des pluies, dont une grande partie reste sur les arbres. Les forêts empêchent l'érosion, humidifient et tempèrent le climat. Les forêts naturelles (pas les monocultures d'arbres) abritent une biodiversité élevée. Photo: Pierre-Olivier Combelles (avril 2015).

A quelques centaines de mètres de là, dans la forêt (chênes, charmes, bouleaux, merisiers, noisetiers, jacinthes des bois, muguet, renoncules, violettes, anémones des bois, chèvrefeuille, champignons, etc, sans parler de la faune), le sol est brun foncé, meuble, léger et sent bon: il est vivant. C'est l'humus, produit de la décomposition des feuilles, des fruits (glands, chataîgnes, merises, etc.), des branches tombées au sol, des plantes herbacées, des champignons, de la macrofaune et de la microfaune (bactéries, protozoaires, algues, virus). On ne le voit pas sur la photo, mais le sol forestier contient aussi le mycélium de centaines d'espèces de champignons. Le sol forestier est perméable, il absorbe l'eau des pluies, dont une grande partie reste sur les arbres. Les forêts empêchent l'érosion, humidifient et tempèrent le climat. Les forêts naturelles (pas les monocultures d'arbres) abritent une biodiversité élevée. Photo: Pierre-Olivier Combelles (avril 2015).

Source de l'illustration: "Tempête à l’INRA autour d’un rapport sur l’agriculture biologique (17 février 2014): http://www.reporterre.net/Tempete-a-l-INRA-autour-d-un

Source de l'illustration: "Tempête à l’INRA autour d’un rapport sur l’agriculture biologique (17 février 2014): http://www.reporterre.net/Tempete-a-l-INRA-autour-d-un

Lire la suite

Paul Watson (Sea Sheperd) en France. Monstruosité du chalutage en eaux profondes.

14 Avril 2015 , Rédigé par POC

Paul Watson (Sea Sheperd)  est en France. Il a répondu avec réalisme aux questions de Reporterre:

http://www.reporterre.net/Paul-Watson-C-est-la-nature-qui

Un reportage de l'association BLOOM sur le monstrueux chalutage en eaux profondes dont les  lobbies essayent d'empêcher l'interdiction par Bruxelles, qui aurait des répercusssions au niveau mondial:

https://www.youtube.com/watch?v=nGo69qwRBmc&feature=youtu.be

Lire la suite

Un Africain chez les Esquimaux

8 Avril 2015 , Rédigé par POC

Ammassalik ou la civilisation obligatoire de Robert Gessain, comme ses autres réflexions sur les Esquimaux propulsés en quelques décennies de la Préhistoire à l'ère moderne, celle de l'Argent, ont une portée universelle. Même en Afrique:

Extrait du blog togolais: http://kangnialem.togocultures.com/?p=3109 :

"A quel point les livres peuvent fasciner un enfant ? Souvenez-vous de Tété-Michel Kpomassie, l’unique best-seller togolais de tous les temps, L’Africain du Groenland (Paris, Flammarion, 1981), Michel Kpomassie est né à Atoeta, d’un père qui vit selon la tradition, et refuse de se convertir au christianisme : il a dans ses cases huit femmes, et considère les missionnaires blancs comme des sorciers. Michel a vingt-six  frères et sœurs, et a appris l’histoire de France et non l’histoire africaine pour obtenir à quatorze ans son certificat d’études. A seize ans, alors qu’il poursuivait ses études chez sa tante à Lomé, la nouvelle tombe, il doit être initié au Vodou et doit prendre une fiancée venue du village. Il se plonge dans le livre qu’il venait d’acheter à La Librairie Evangélique, Les Esquimaux du Groenland à  l’Alaska, du Dr Robert Gessain, ouvrage illustré de photos et de gravures.

 robertges-1378830153-68433

l-africain-du-groenland-61441

Cette lecture fut une fulgurance, Kpomassie fasciné par ces hommes du Grand Nord, décide de fuir Lomé pour retrouver « son » peuple. Oui, ce livre a décidé de sa vie, et son livre traduit dans plus de dix langues est le récit de son long périple du Togo vers Dakar, puis de Marseille à Copenhague pour arriver enfin sur la côte ouest du Groenland et découvrir la baie de Disko et ses… femmes, non ses habitants."

Autres citations de Robert Gessain sur ce même blog: http://pocombelles.over-blog.com/article-l-argent-et-les-eskimos-d-ammassalik-robert-gessain-98502718.html

Evidemment c'est un problème, l'argent, c'est le problème de tous ceux qui sont venus après le Sakodo*. Ca ne sert plus à rien de savoir attraper les phoques, il faut apprendre à attraper l'argent. Mais ce n'est pas le plus facile, car il faut changer quelque chose dans son coeur et renier tout ce que pensaient les vieux. Pour entrer dans le cycle de l'argent et espérer posséder un jour les nouvelles techniques, il faut mourir à soi-même et à ce que furent les siens. (p. 103)
 
*C'est dans le monde dangereux dont les Inuit par leurs techniques, pendant des siècles, ont triomphé, et qu'ils avaient conçu comme un ordre stable et équilibré que fit irruption le premier Européen en 1884. le Sakodo (comme on nomme Gustave Holm à Amassalik, d'un mot signifiant: celui qui a beaucoup d'armes et d'outils), messager de cette richesse occidentale qui s'accroît de la course accélérée et triomphale où l'entraîne le déséquilibre permanent de son système. (p. 65)
Robert Gessain, Ammassalik ou la civilisation obligatoire, Flammarion, Paris, 1969.
 
Créer des besoins et faire payer pour leur satisfacion est le moteur du monde occidental.
Ainsi des hommes sont-ils peu à peu rendus esclaves du travail carpour manger, avoir de l'eau, de la chaleur, dormir, faire vider ses excréments, il faut payer et l'argent se troque contre la liberté.
Comme ils avaient raison les anciens qui multipliaient les actions de grâces quand ils recevaient un phoque: tout y était donné - nourriture, lumière, chaleur, vêtements. D'une seule action réussie, tout le reste découlait, et les loisirs quand venait l'abondance. La note parfois se payait, c'était pour quelques-uns la mort par la famine. Depuis quatre mille ans, les Eskimo ont victorieusement occupé tout le rivage arctique, de l'Asie au Groenland. Le système était bon. Où sera l'Occident dans quatre mille ans ? Comme il était précieux, pour certaines valeurs humaines, cet ordre du monde où chasseurs et gibier,  à travers les prêtres, avaient passé contrat.
Robert Gessain, Ammassalik ou la civilisation obligatoire, Flammarion, Paris, 1969, pp. 203-204.
 
Robert Gessain (à droite) en 1934 sur le pont du Pourquoi Pas ? IV avant le départ pour Ammassalik, sur la côte du Groenland. Le Cdt Charcot est au milieu. A gauche: Paul-Emile Victor.
Lire la suite

La reine de France

5 Avril 2015 , Rédigé par Béthune Publié dans #France, #Monarchie, #R.H. Edmund Burke

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767.  Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767. Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

"Il n'y a maintenant seize ou dix-sept ans que je n'ai vu la reine de France. C'était à Versailles, elle était encore la Dauphine, et certes il n'eut jamais vision plus délicieuse sur cette terre qu'elle semblait à peine toucher. Elle ne faisait alors que paraître sur l'horizon, pour orner et égayer la sphère élevée où elle commençait de se mouvoir - scintillante comme l'étoile du matin, brillante de vie, de splendeur et de joie. Ah! Quel bouleversement! Quel coeur me faudra t-il pour rester insensible à tant de grandeur suivie d'une telle chute ! Que j'étais loin d'imaginer, lorsque plus tard je la voyais mériter la vénération et non plus seulement l'hommage d'un amour distant et respectueux, qu'elle en serait un jour réduite à cacher dans son sein l'arme qui la préserverait du déshonneur; je ne pouvais croire que je verrais de mon vivant tant de désastres s'abattre sur cette princesse, au milieu d'un peuple composé d'hommes d'honneur et de chevaliers! J'aurais cru que dix mille épées bondiraient hors de leurs fourreaux pour la venger ne fût-ce que d'un regard qui aurait pu l'insulter. - Mais l'âge de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé; et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais.

(à suivre)


R.H. Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution de France. Hachette Littératures, 1989, pp. 95-96.

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

György Cziffra: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gy%C3%B6rgy_Cziffra

Lire la suite

Vers la fin de l'Amazonie ?

4 Avril 2015 , Rédigé par POC

Les Sept sages de la Forêt de Bambous (竹林七賢)

Les Sept sages de la Forêt de Bambous (竹林七賢)

Je vois maintenant que nous assistons à une révolution de la terre elle-même. Et ce qu'on peut voir partout, ce sont les manifestations de cette révolution; les armes atomiques, la dévastation de la flore et de la faune. Peut-être que la terre n'a plus besoin de l'homme et qu'il ne lui est peut-être plus nécessaire.
Ernst Jünger (Journal)

El hombre moderno trata a la naturaleza como un demente a una idiota.

Nicolás Gómez Dávila

Au lieu de contrôler l'environnement de la planète pour le bénéfice de la population, peut-être devrions-nous contrôler la population pour assurer la survie de notre environnement.

David Attenborough

Quand le tigre n'est plus là, les singes sont les rois de la montagne.

Proverbe chinois.

Le monde vulgaire s'éveille difficilement;

Il ne s'arrête jamais dans sa poursuite des choses matérielles.

Mais l'homme parfait regarde au loin;

Il retourne à la nature.

Xi Kang (223-262), un des Sept Sages de la Forêt de Bambous (竹林七賢)

 

David Hill est l'auteur de la rubrique: Environment-Andes to Amazonia dans le journal anglais THE GUARDIAN. Avec régularité, il nous informe de la situation de l'environnement en Amérique du sud, synthétisant de nombreuses informations sur cette vaste partie du monde en proie au "développement".

Cet article paru en 2014 est inspiré d'un rapport de l'anthropologue Paul E. Little: Mega-Development Projects in Amazonia: A geopolitical and socioenvironmental primer qu'on trouvera ici dans son intégralité: http://www.dar.org.pe/archivos/publicacion/145_megaproyectos_ingles_final.pdf

The unprecedented boom in the planning and construction of large-scale projects in Amazonia of infrastructure and natural resource extraction – referred to here as “mega- development projects” – is being led by the expansion of global capitalism (including China’s communist capitalism)and its search for new resources. This expansion is generating socioenvironmental impacts with grave consequences for indigenous peoples and local communities which depend upon the Amazonian forest for their sustenance.

Paul E. Little.

Pour le botaniste tropicaliste Francis Hallé, 70% de la diversité naturelle terrestre se trouve dans les forêts tropicales humides (primaires), spécialement dans la canopée. Les Tropiques sont l'origine et le laboratoire de la vie, sur la terre comme dans les mers. Ils sont dévastés aujourd'hui par le libéralisme (ou le "le capitalisme global" comme l'appelle Paul Little) et la surpopulation. Non pas des aborigènes, mais de l'extérieur.

P.-O.C.

 

412 hydroelectric dams will be built across the Amazon basin and its headwaters if current plans are fulfilled, it was announced on 25 April in Lima, potentially leading to the "end of free-flowing rivers", contributing to "ecosystem collapse", and causing huge social problems.

Of the 412 dams already in operation, under construction or proposed, 256 are in Brazil, 77 in Peru, 55 in Ecuador, 14 in Bolivia, six in Venezuela, two in Guyana, and one each in Colombia, French Guyana and Surinam, said anthropologist Paul Little at the launch of the English version of his report Mega-Development Projects in Amazonia: A geopolitical and socioenvironmental primer.

According to Little, 151 of the 412 dams involve five of the six main rivers that drain into the Amazon after birthing in the Andes.

"The construction of many large-scale dams in the vast headwaters region of the Amazon Basin – encompassing parts of Bolivia, Peru, Ecuador and Colombia – will produce critical changes in continental water flows, with little knowledge of the ecological consequences of this policy," the report states. "This new wave of dam building in the headwaters of the Basin is a "hydrological experiment" of continental proportions, yet little is known scientifically of pan-Amazonian hydrological dynamics, creating the risk of provoking irreversible changes in rivers."

The report, co-authored and circulated by Peruvian NGO DAR, divides "mega-development projects" into two kinds: 1) infrastructure, such as the transport and electricity sectors, which in turn includes hydroelectric dams and 2) extractive, such as oil, gas and mining. The focus is on the number of current projects, the larger global financial, regional and geopolitical contexts, and the potential social and environmental impacts. It states:

The weight of these socioenvironmental impacts is distributed in an extremely unequal manner. The majority of the benefits derived from the construction of megadevelopment projects accrue to economic and political actors external to Amazonia, such as large multinational corporations, the administrative apparatus of national governments and financial institutions. The majority of negative impacts of these same mega-development projects are borne by indigenous peoples, who suffer from the invasion of their territories, and local communities, which suffer from the proliferation of serious social and health problems. (...)

Suite de l'article de David Hill: http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon/2014/may/06/more-400-dams-amazon-headwaters

The Tamshiyacu plantation in northern Peru where it is alleged a United Cacao subsidiary illegally cleared primary rainforest.

The Tamshiyacu plantation in northern Peru where it is alleged a United Cacao subsidiary illegally cleared primary rainforest. Photograph: Environmental Investigation Agency


Amazon rainforest
Andes to the Amazon
David Hill

Saturday 18 April 2015 00.38 BST

 

Can Peru stop ‘ethical chocolate’ from destroying the Amazon?


NGOs allege illegal deforestation of primary rainforest to plant cacao and oil palm


Cattle-ranching, logging, mining, highways, hydroelectric dam projects, oil and gas, soy, oil palm. . . These are what first come to mind to many people when thinking about how the Amazon is being destroyed, but what about chocolate too?

NGO Environmental Investigation Agency (EIA) released a report on 7 April mainly about monoculture oil palm plantations, which it describes as a “major new threat to Peruvian forests.” The report, Deforestation by Definition, focuses on the Romero Group, Peru’s “largest economic actor”, and what it calls the “Melka Group”, a network of 25 companies recently established in Peru and controlled by businessman Dennis Melka, a major player in the destructive oil palm industry in Malaysia.

According to EIA, two “Melka Group” companies have illegally deforested an estimated “nearly 7,000 hectares” of mainly primary rainforest in Peru over the last three years, and others have acquired at least 456 “rural properties” and requested the government set aside another 96,192 hectares.

(...)

Suite de l'article: http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon/2015/apr/17/can-peru-stop-ethical-chocolate-destroying-amazon

 

Thanks, David !

P.-O.C.

 

"Changeons le système, pas le climat !" Manifestation à Lima lors de la COP20 (décembre 2013). Source: http://www.bastamag.net/Changeons-le-systeme-pas-le-climat

 

 

 

"Les grandes forêts primaires des tropiques – celles qui n’ont jamais été modifiées par l’homme – ont pratiquement disparu, il n’en reste que des lambeaux. Leur dégradation constitue une perte irréparable, car elles sont le sommet de la diversité biologique de notre planète.
Voici près de cinquante ans que le botaniste Francis Hallé les arpente et les étudie, et presque autant de temps qu’il appelle à les sauver. Dans cet ouvrage, il nous propose de les découvrir en sa compagnie. Paradoxalement, les descriptions scientifiques classiques ne suffisant pas à rendre compte de ces formations végétales grandioses, il préfère s’appuyer sur le témoignage des sens et nous convier à une promenade, dans un sous-bois d’abord, puis sur la canopée. Les arbres et les lianes occupent, comme il se doit, une place majeure dans ce livre, mais l’on y croise aussi animaux et herbes, mousses et champignons, algues et bactéries… qui tous témoignent des passionnantes stratégies du vivant sous ces latitudes, que Francis Hallé sait rendre accessibles à tous, même aux non-spécialistes.
Cependant, la découverte des forêts primaires serait incomplète sans l’exploration du versant sombre et tragique de leur histoire : l’exploitation effrénée du bois, les cultures de rente, l’appropriation des ressources naturelles locales par de grandes multinationales issues de pays riches et souvent aidées par ceux-ci, dans une démarche typiquement coloniale.
Les ravages sont aujourd’hui si avancés qu’aucun gouvernement ne pourrait arrêter ni même ralentir la déforestation. Seul un large mouvement de l’opinion publique pourrait, peut-être, y parvenir. Tel est donc le but de cet ardent plaidoyer : non seulement rendre leur vrai visage aux forêts tropicales, suggérer des pistes d’étude et de mise en valeur de leurs ressources, mais surtout susciter l’engagement de tous ceux qui souhaitent voir respectés les derniers fragments de ces somptueuses forêts." http://www.actes-sud.fr/catalogue/botanique/plaidoyer-pour-la-foret-tropicale

Visionnez la conférence de Francis Hallé sur les forêts primaires tropicales à l'Université Inter-âges de Versailles le 23 janvier 2015: http://www.yvesbonis.fr/2015/02/decouvrez-les-forets-primaires-conference-de-francis-halle-2015/

Une passionnante conférence, très pédagogique, très vivante comme toujours, dans laquelle Francis Hallé résume ce que sont les forêts primaires de la zone équatoriale, zone de majeure biodiversité, et norme réelle en matière de biodiversité terrestre ou marine. 100 espèces d'arbres à l'hectare...

Et pour en savoir plus sur les forêts tropicales humides:

RAINFORESTS

A Place Out of Tropical: Tropical Rainforests and the Perils They Face - information on tropical forests, deforestation, and biodiversity
By Rhett Butler

http://rainforests.mongabay.com/

Francis Francis Hallé montrant une coupe de la forêt primaire tropicale. La majorité des espèces se trouve à l'étage de la canopée, au sommet (en noir sur le dessin). Quand ils déboisent les forêts tropicales, les hommes qui coupent à la tronconneuse les arbres de 70 m de haut ne réalisent pas ce qu'ils font. Capture d'écran de la vidéo prise par Yves Bonis lors de la conférence à Versailles le 23 janvier 2015.

Francis Francis Hallé montrant une coupe de la forêt primaire tropicale. La majorité des espèces se trouve à l'étage de la canopée, au sommet (en noir sur le dessin). Quand ils déboisent les forêts tropicales, les hommes qui coupent à la tronconneuse les arbres de 70 m de haut ne réalisent pas ce qu'ils font. Capture d'écran de la vidéo prise par Yves Bonis lors de la conférence à Versailles le 23 janvier 2015.

Pour que la forêt secondaire (en bas) devienne la forêt primaire (en haut), il faut 700 ans. Ce qui a "secondarisé" la forêt, c'est l'exploitation des espèces commerciales (bois précieux). Conférence de Francis Hallé à Versailles (2015)

Pour que la forêt secondaire (en bas) devienne la forêt primaire (en haut), il faut 700 ans. Ce qui a "secondarisé" la forêt, c'est l'exploitation des espèces commerciales (bois précieux). Conférence de Francis Hallé à Versailles (2015)

"La canopée, c'est le vrai visage de la forêt tropicale" (Francis Hallé, Versailles, 2015).

"La canopée, c'est le vrai visage de la forêt tropicale" (Francis Hallé, Versailles, 2015).

Lire la suite

"De la viande pour le Roi, du vin pour l'Eglise": l'agriculture européenne vue par Masanobu Fukuoka

2 Avril 2015 , Rédigé par POC

(...) "Several years ago, I travelled around Europe. It seemed to me that Europe was very nice and beautiful, with lots of nature preserved. But three feet under the surface I felt desert slowly coming in. I kept wondering why. I realized it was the mistake they made in agriculture. The beginning of the mistake is from growing meat for the king and wine for the church. All around, cow, cow, cow, grape, grape, grape. European and American agriculture started with grazing cows and growing grapes for the king and the church. They changed nature by doing this, especially on the hill slopes. Then soil erosion occurs. Only the 20% of the soil in the valleys remains healthy, and 80% of the land is depleted. Because the land is depleted, they need chemical fertilizers and pesticides. United States, Europe, even in Japan, their agriculture started by tilling the land. Cultivation is also related to civilization, and that is the beginning of the mistake. True natural farming uses no cultivation, no plow. Using tractors and tools destroys the true nature. Trees’ biggest enemies are the saw and ax. Soil’s biggest enemies are cultivation and plowing. If people don’t have those tools, it will be a better life for everything.
Since my farm uses no cultivation, no fertilizer, no chemicals, there are many insects and animals living there within the farm. They use pesticide to kill a certain kind of pest, and that destroys the balance of nature. If we allow it to be completely free, a perfect nature will come back." (...)

Greening The Desert - Applying natural farming techniques in Africa. An Interview With Masanobu Fukuoka, by Robert and Diane Gilman. Originally published in Autumn 1986 on page 37. Copyright (c)1986, 1997 by Context Institute: http://www.context.org/iclib/ic14/fukuoka/

Lire la suite