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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

poesie

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Celer ne le puis

28 Novembre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Maurice Scève, #France, #Poésie, #Art

Celer ne le puis

L'un des cinquante blasons qui ornent l'édition originale de la Délie (1544) de Maurice Scève, "le Prince des poètes lyonnais." Il pourrait être l'emblème de mon blog.

Source de cette illustration: le remarquable site consacré à Maurice Scève par Michel Locatelli, que je viens de découvrir avec bonheur sur internet, presque cinquante ans après avoir lu, avec délices, la Délie. Remarquable  par sa présentation, sa richesse et sa sobriété, aussi bien que par la singularité et l'importance de ce poète de la Renaissance.

https://mauricesceve.jimdofree.com/

Portrait de Maurice Scève. Source : Maurice Scève, le Prince des poètes lyonnais.

Portrait de Maurice Scève. Source : Maurice Scève, le Prince des poètes lyonnais.

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Bénie soit l'heure où nous rencontrons le poète

15 Octobre 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Pouchkine, #Islam, #Lettres, #Poésie, #Russie, #Religion

(...) Pouchkine et son chapeau rond font grande impression sur un pacha qui se trouve là, à palabrer avec l'état-major.

- Qui est-ce ? demande-t-il.

- Un poète, lui répond-on.

À ces mots, le dignitaire de l'Islam regarde Pouchkine de tous ses yeux, s'incline profondément, et rend au derviche de l'ennemi cet hommage tout oriental:

- Bénie soit l'heure où nous rencontrons le poète. Le poète est frère du derviche. Il n'a ni patrie ni biens terrestres; et tandis que nous autres infortunés nous nous soucions de gloire, de pouvoir et de trésors, il est l'égal des grands de ce monde et ils s'inclinent devant lui."

In: Henri Gourdin, Alexandre SergueÏevitch Pouchkine. Biographie. Les Éditions de Paris Max Chaleil, p. 179.

Remerciements à Balduino.

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Conon de Béthune: Ahi ! Amors, com dure departie

4 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Conon de Béthune, #France, #Musique, #Poésie

Conon de Béthune: Ahi ! Amors, com dure departie
Conon de Béthune: Ahi ! Amors, com dure departie
Conon de Béthune: Ahi ! Amors, com dure departie

Conon de Béthune (vers 1150 dans l'ancienne région de l'Artois, aujourd'hui Pas-de-Calais - 17 décembre 1219 ou 1220, à ou près de Constantinople ou peut-être Adrianople) était un croisé et un poète trouvère.
Né en 1150, il est le dixième fils de Robert V, seigneur de Béthune et avoué de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras (dans l'actuel Pas-de-Calais), mort au siège d'Acre en 1191. Par sa grand-mère, Conon de Béthune était apparenté à la famille régnante du Hainaut en Flandre. Il est probable (d'après les commentaires faits dans l'un de ses poèmes) que Conon se soit présenté à la cour de France à l'occasion du mariage du roi Philippe Auguste avec Isabelle de Hainaut en 1180 et qu'il ait chanté ses chansons devant Marie de Champagne (connue pour ses liens avec Chrétien de Troyes).

Après avoir participé à la troisième croisade, Conon de Béthune partit (avec son frère Guillaume) pour la quatrième croisade en 1200, accompagnant les chevaliers de Baudoin, comte de Flandre, et servant d'orateur officiel. Son éloquence, sa sagesse et sa chevalerie sont louées par Geoffroi de Villehardouin (qui dit de Conon : "Bon chevalier et sage estoit et bien eloquens"). Après la conquête de Constantinople (1204), Conon de Béthune occupe plusieurs postes importants dans le gouvernement de Baudoin (et plus tard d'Henri de Flandre et de Pierre de Courtenay) et joue un rôle clé dans la réconciliation de Baudoin avec Boniface de Montferrat et dans la bataille d'Adrianople. Après la mort de l'impératrice Yolanda de Flandre en 1219, il est choisi par les barons comme régent de l'Empire, mais meurt peu après en 1219 ou 1220 dans la ville d'Adrianople (aujourd'hui Edirne, en Turquie européenne).

Conon de Béthune: Ahi ! Amors, com dure departie
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(Fête de St François d'Assise: 4 octobre) - Cantique de frère Soleil ou des Créatures

4 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Saint François d'Assise, #Poésie, #Religion

Saint François d'Assise

 

Cantique de frère Soleil ou des Créatures

 

Jusqu'à la fin – car c'est presque moribond qu'il composa son plus joyeux cantique – saint François voulut mettre le monde en état de louange.

Durant l'automne 1225, épuisé par la stigmatisation et par les maladies, il s'était retiré à Saint-Damien. Presque aveugle, seul dans une cabane de roseaux, abattu par la fièvre et tourmenté par les mulots, voilà pourtant le chant d'amour qu'il fit monter vers le Père de toute la Création.

L'avant-dernière strophe, hymne au pardon et à la paix, fut composée en juillet 1226, au palais épiscopal d'Assise, pour mettre fin à une lutte acharnée entre l'évêque et le podestat de la ville. Ces quelques vers de l'apôtre de la paix suffirent à empêcher la guerre civile.

Quant à la dernière strophe, c'est pour accueillir par un chant notre soeur la Mort qu'elle fut composée au début d'octobre 1226.

 

Très haut, tout puissant et bon Seigneur,

à toi louange, gloire, honneur,

et toute bénédiction;

à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,

et nul homme n'est digne de te nommer.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,

spécialement messire frère Soleil,

par qui tu nous donnes le jour, la lumière:

il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,

et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles:

dans le ciel tu les as formées,

claires, précieuses et belles.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,

et pour l'air et pour les nuages,

pour l'azur calme et tous les temps:

grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur Eau,

qui est très utile et très humble,

précieuse et chaste.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,

par qui tu éclaires la nuit:

il est beau et joyeux,

indomptable et fort.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,

qui nous porte et nous nourrit,

qui produit la diversité des fruits,

avec les fleurs diaprées et les herbes.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux

qui pardonnent par amour pour toi;

qui supportent épreuves et maladies:

heureux s'ils conservent la paix,

car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur,

pour notre soeur la Mort corporelle,

à qui nul homme vivant ne peut échapper.

 

Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel;

heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,

car la seconde mort ne pourra leur nuire.

 

Louez et bénissez mon Seigneur,

rendez-lui grâce et servez-le

en toute humilité !

 

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Conon de Béthune, « Jadis dans un autre pays »

4 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Conon de Béthune, #France, #Poésie

Jadis dans un autre pays
Un chevalier aima une dame.
Tant que la dame fut à son avantage,
Elle lui refusa son amour,
Jusqu'au jour où elle lui dit : « Ami,
Je vous ai longtemps amusé par mes paroles ;
Or votre amour est connu et prouvé,
Désormais, je serai toute à votre gré. »

Le chevalier la regarda bien en face,
Il la vit pâle et décolorée.
« Dame, fait-il, je n'ai pas de chance
Que dès l'autre année, vous n'ayez eu cette pensée.
Votre beau visage qui ressemblait à la fleur de lis
Me paraît avoir tellement changé de mal en pis
Qu'il m'est avis que vous n'êtes plus la même à mes yeux.
Vous avez pris bien tard cette décision, madame. »

Quand la dame s'entendit railler1 de cette manière,
Elle en eut honte, et elle dit étourdiment :
« Par Dieu, vassal2, croyez-vous qu'on doive vous aimer
Et que je parle sérieusement ?
Cela ne m'est pas venu à l'esprit.
Jamais je n'aurai daigné vous aimer
Vu que vous avez souvent plus grande envie
D'embrasser un bel adolescent. »

– Madame, j'ai bien ouï3 parler
De votre beauté, mais ce n'est pas d'aujourd'hui.
J'ai ouï conter de Troie
Que cette ville fut jadis de très grande puissance,
Et maintenant on en trouve à peine l'emplacement.
Pour ce, je vous conseille d'excuser
Que soient accusés de tricherie
Ceux qui désormais ne voudront vous aimer. »

– Vassal, vous avez eu une fâcheuse idée
De me reprocher mon âge ;
Si ma jeunesse est tout à fait passée,
Je suis d'autre part riche et de haut parage4 ;
On m'aimerait avec un peu de beauté.
Il n'y a pas un mois
Que le marquis m'envoya son messager
Et le Barrois a jouté5 pour l'amour de moi. »

– Par Dieu, dame, cela doit bien vous ennuyer
De regarder toujours à la haute situation.
On n'aime pas une dame pour sa parenté,

Mais on l'aime quand elle est belle et sage ;

Vous en saurez un jour la vérité :

Car il y en a bien cent qui ont jouté pour l'amour de vous,
Qui, fussiez-vous la fille du roi de Carthage,
Ne le voudraient plus aujourd'hui. »

Conon de Béthune
« Jadis dans un autre pays », XIIe siècle, trad. de l'ancien français d'André Mary, Anthologie poétique française : Moyen Âge, Volume 1 © Flammarion, coll. GF, 1967.

1. Entendit qu'on se moquait d'elle.

2. Chevalier ayant juré fidélité à un seigneur, en échange d'un fief, d'un territoire.

3. Entendu.

4. Famille, lignée.

5. Le marquis a combattu.

 

Source: https://www.lelivrescolaire.fr/page/6427265

Conon de Béthune (vers 1150 dans l'ancienne région de l'Artois, aujourd'hui Pas-de-Calais - 17 décembre 1219 ou 1220, à ou près de Constantinople ou peut-être Adrianople) était un croisé et un poète trouvère.
Né en 1150, il est le dixième fils de Robert V, seigneur de Béthune et avoué de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras (dans l'actuel Pas-de-Calais), mort au siège d'Acre en 1191. Par sa grand-mère, Conon de Béthune était apparenté à la famille régnante du Hainaut en Flandre. Il est probable (d'après les commentaires faits dans l'un de ses poèmes) que Conon se soit présenté à la cour de France à l'occasion du mariage du roi Philippe Auguste avec Isabelle de Hainaut en 1180 et qu'il ait chanté ses chansons devant Marie de Champagne (connue pour ses liens avec Chrétien de Troyes).

Après avoir participé à la troisième croisade, Conon de Béthune partit (avec son frère Guillaume) pour la quatrième croisade en 1200, accompagnant les chevaliers de Baudoin, comte de Flandre, et servant d'orateur officiel. Son éloquence, sa sagesse et sa chevalerie sont louées par Geoffroi de Villehardouin (qui dit de Conon : "Bon chevalier et sage estoit et bien eloquens"). Après la conquête de Constantinople (1204), Conon de Béthune occupe plusieurs postes importants dans le gouvernement de Baudoin (et plus tard d'Henri de Flandre et de Pierre de Courtenay) et joue un rôle clé dans la réconciliation de Baudoin avec Boniface de Montferrat et dans la bataille d'Adrianople. Après la mort de l'impératrice Yolanda de Flandre en 1219, il est choisi par les barons comme régent de l'Empire, mais meurt peu après en 1219 ou 1220 dans la ville d'Adrianople (aujourd'hui Edirne, en Turquie européenne).

Conon de Béthune, « Jadis dans un autre pays »
Conon de Béthune, « Jadis dans un autre pays »
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Conon de Béthune: Chanson legiere a entendre

4 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Conon de Béthune, #Poésie, #Musique, #France

Conon de Béthune: Chanson legiere a entendre
Conon de Béthune: Chanson legiere a entendre
Conon de Béthune: Chanson legiere a entendre

Conon de Béthune (vers 1150 dans l'ancienne région de l'Artois, aujourd'hui Pas-de-Calais - 17 décembre 1219 ou 1220, à ou près de Constantinople ou peut-être Adrianople) était un croisé et un poète trouvère.
Né en 1150, il est le dixième fils de Robert V, seigneur de Béthune et avoué de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras (dans l'actuel Pas-de-Calais), mort au siège d'Acre en 1191. Par sa grand-mère, Conon de Béthune était apparenté à la famille régnante du Hainaut en Flandre. Il est probable (d'après les commentaires faits dans l'un de ses poèmes) que Conon se soit présenté à la cour de France à l'occasion du mariage du roi Philippe Auguste avec Isabelle de Hainaut en 1180 et qu'il ait chanté ses chansons devant Marie de Champagne (connue pour ses liens avec Chrétien de Troyes).

Après avoir participé à la troisième croisade, Conon de Béthune partit (avec son frère Guillaume) pour la quatrième croisade en 1200, accompagnant les chevaliers de Baudoin, comte de Flandre, et servant d'orateur officiel. Son éloquence, sa sagesse et sa chevalerie sont louées par Geoffroi de Villehardouin (qui dit de Conon : "Bon chevalier et sage estoit et bien eloquens"). Après la conquête de Constantinople (1204), Conon de Béthune occupe plusieurs postes importants dans le gouvernement de Baudoin (et plus tard d'Henri de Flandre et de Pierre de Courtenay) et joue un rôle clé dans la réconciliation de Baudoin avec Boniface de Montferrat et dans la bataille d'Adrianople. Après la mort de l'impératrice Yolanda de Flandre en 1219, il est choisi par les barons comme régent de l'Empire, mais meurt peu après en 1219 ou 1220 dans la ville d'Adrianople (aujourd'hui Edirne, en Turquie européenne).

Conon de Béthune: Chanson legiere a entendre
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Sébastien Recchia: INCONCEVABLE

18 Juin 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Poésie, #Pédocriminalité, #France, #Sebastien Recchia

Sébastien Recchia (capture d'écran)

Sébastien Recchia (capture d'écran)

Sébastien Recchia parle de la Pédo-criminalité, dans une introduction et dans un poème:

https://www.facebook.com/vecumediaofficiel/videos/inconcevables%C3%A9bastien-recchia/294736592892472/

https://t.me/restezcouches/322

 

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Mono no Aware

6 Juin 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Art, #Asie, #Japon, #Poésie, #Philosophie, #Cioran, #Mono no Aware

Le Paradis était l’endroit où l’on savait tout mais où l’on n’expliquait rien...

Natural selections: "Birds and Flowers of Spring and Summer," one of a pair of six-fold screens by Kano Eino with various symbols of nature (Edo Period, 1603-1867) | SUNTORY MUSEUM OF ART; © KEIZO KIOKU PHOTO

Natural selections: "Birds and Flowers of Spring and Summer," one of a pair of six-fold screens by Kano Eino with various symbols of nature (Edo Period, 1603-1867) | SUNTORY MUSEUM OF ART; © KEIZO KIOKU PHOTO

[...] Au-delà du mot adopté et de l’ironie finale, il n’y a pas de doute que l’expérience rappelle une expression clé de l’esthétique japonaise, ce mono no aware qui désigne un certain « pathos (aware) des choses (mono) », c’est-à-dire le sentiment ressenti par l’observateur face à la beauté éphémère des phénomènes, lorsque il est pénétré par la brève durée d’une telle splendeur, destinée à s’évanouir de même que celui qui la contemple est voué à disparaître. Ce n’est pas par hasard que, entre les sens du mot aware, on peut trouver celui de compassion, dans le sens étymologique de cum-patire, de souffrir ensemble, qui rapproche l’homme du reste de la nature, liés par un même destin fugace. En reprenant dans les Cahiers l’épisode de la châtaigne, Cioran souligne justement cette vérité métaphorique [...]

“Cioran, la naissance et le Zen” par Massimo Carloni

https://emcioranbr.wordpress.com

Mono no Aware

Mono no Aware

Motoori Norinaga, autoportrait. Le terme mono no Aware a été utilisé pour la première fois par Motoori Norinaga (1730-1801) pour décrire la littérature de la période Heian (794 AD - 1185 AD), en particulier Le Dit du Genji.

Motoori Norinaga, autoportrait. Le terme mono no Aware a été utilisé pour la première fois par Motoori Norinaga (1730-1801) pour décrire la littérature de la période Heian (794 AD - 1185 AD), en particulier Le Dit du Genji.

Mono no Aware

La caverne du Tigre, au printemps, avec à l'extérieur, les merisiers en fleur La caverne, depuis des millénaires, c'est la permanence. La végétation, dehors, avec le chant des oiseaux et la musique de la nature, seconde après seconde, heure après heure, journée après journée, saison après saison, c'est l'impermanence, car "la seule chose qui ne change jamais, c'est que tout change toujours". Moi-même, assis en tailleur dans cette caverne, sur un lit de fougères sèches et odorantes, en contemplation, je ne suis jamais le même. Hier, quand je suis venu, j'étais un autre et demain, quand je reviendrai, je serai encore un autre, et pourtant toujours moi-même, comme l'eau de la rivière qui change toujours mais reste la même rivière.

Texte et photographie par Pierre-Olivier Combelles.

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Los hombres del fín del tiempo

2 Juin 2023 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Nizar Qabbani, #Poésie, #Syrie

Los hombres del fín del tiempo

Nizar Qabbani (ou Kabbani) était un poète syrien né à Damas le 21 mars 1923 et mort à Londres le 30 avril 1998.

Des textes de Nizar Qabbani ont été traduits en espagnol par Pedro Monteret (Institut hispano-arabe, 1964).

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