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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

Le pays dont le prince est un Enfant

30 Novembre 2015 , Rédigé par Béthune

La France sera demain à l'homme qui lui dira toute la vérité, qui la lui dira tout entière.

Georges Bernanos (Nous autres Français, IV, Gallimard, 1939)

 

Je ne dirai rien du jeune Prince dont la pensée, je peux écrire le visage, m'ont accompagné tout au long de ces pages qui me paraissaient longues hier, que je trouve aujourd'hui si courtes, trop courteseux être. Parler de lui l'engagerait trop, trop pour le trop peu que je suis, que je veux être. Je sais seulement qu'il a fait, dans le secret de son âme, un pacte avec l'enfance, avec l'enfance française, avec la jeunesse de mon pays. Je prie Dieu qu'il tienne ce pacte jusqu'au bout. Il ne faut plus décevoir les enfants de France, jamais. La seule tradition de ce peuple, qu'aucune secte, qu'aucun parti n'ose, n'est capable de revendiquer, la seule qu'aucun parti, aucune secte ne saurait assumer, parce qu'elle ferait plus que les écraser, elles les rendrait ridicules, c'est celle de la chevalerie chrétienne française, c'est celle de l'honneur de la Chrétienté. Elle va bien à  ce jeune Prince. Elle est faite pour lui. On ne la lui disputera pas. En face des demi-dieux de l'Europe, comme en face des politiques- oui, face aux politiques de gauche, de droite ou même d'Église- face à ces circonspects sans prudence, qu'il se demande avec un sourire - car il faut sourire aux grandes choses qu'on tente- : "Que penserait de tout cela Saint Louis ou Bayard ?" Alors, quoi qu'il dise, son peuple comprendra."

Georges Bernanos (Nous autres Français, IV, Gallimard, 1939) Pléiade, tome 1, pp. 680-681.

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Olivier de Serres: Les bois en général (Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1600)

28 Novembre 2015 , Rédigé par Béthune

Olivier de Serres: Les bois en général (Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1600)
Olivier de Serres: Les bois en général (Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1600)
Olivier de Serres: Les bois en général (Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1600)
Olivier de Serres: Les bois en général (Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1600)
Livre VII, chapitre VII

Livre VII, chapitre VII

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Planter des forêts de châtaigniers en France à la place des monocultures de blé, de colza ou de maïs ?

28 Novembre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #Châtaigniers, #France, #Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

"Durant des siècles, la châtaigne, rôtie ou bouillie, a été la nourriture hivernale de base des pays pauvres, principalement en Limousin, où l'on appelait le Châtaignier l'"arbre à pain". Dans les Cévennes, la "biroulade", qui consistait à manger des châtaignes rôties en les accompagnant de bons coups de vin, 'etait l'occasion d'une soirée passée entre voisins."

Jacques Brosse, Les arbres de France (Plon, 1987): Le châtaignier (p.55).

 

Les Gaulois étaient un peuple forestier. La culture et la consommation des céréales se développa avec la romanisation, au détriment des aliments provenant de la chasse et de la cueillette. Bien que l'aire naturelle du châtaignier soit méridionale et qu'il se soit répandu en France avec la vigne, on peut donc penser que les châtaignes étaient un aliment important des Gaulois avant et après la Conquête, là où on les trouvait.

Par leurs grandes qualités nutritives et gustatives, les châtaignes pourraient remplacer en partie ou même en grande partie la farine issue des céréales cultivées aujourd'hui dans les immenses monocultures industrielles et chimiques qui détruisent l'environnement et nuisent à notre santé.

Transformer ces monocultures nuisibles en forêts naturelles* de châtaigniers bénéfiques pour l'homme, pour le climat, les sols et la "biodiversité" présenterait d'infinis avantages. Pour notre agrément aussi: il vaut mieux se promener dans une forêt que dans un champ de blé de la Beauce! Et quant au bois de châtaignier, c'est comme chacun sait un excellent matériau de construction et combustible.

P.O.C.

* C'est à dire des forêts où domine le châtaignier, mais avec les autres espèces végétales (et animales) qui lui sont naturellement associées.

La conservation des châtaignes

"Les châtaignes peuvent être consommées fraîches, dès qu’elles sont tombées de l'arbre. Il est possible de les conserver 3 à 4 fois plus longtemps en les faisant tremper dans l'eau pendant 5 à 9 jours immédiatement après le ramassage, de façon à détruire les éventuels parasites et leurs œufs. Les fruits restés plusieurs jours au contact de la terre sont particulièrement susceptibles d’être infestés et impropres à la consommation4,5.

Aussitôt après le ramassage, on immerge totalement les châtaignes dans une cuve remplie d’eau, et, après brassage des châtaignes, on élimine tout ce qui flotte. Ce sont des fruits véreux ou déjà pourris, car les fruits sains, plus denses, ne flottent pas.

Ce trempage tue par asphyxie les larves parasites, comme celles du carpocapse et du balanin. Il induit également une modification chimique de la chair de l’amande qui lui confère une forte résistance à la pourriture. Par ailleurs, les châtaignes traitées par trempage restent longtemps bien hydratées et résistantes à la dessiccation.

Le trempage doit durer au moins 5 jours (idéalement, 9 jours6), et l’eau doit être renouvelée quotidiennement. Les châtaignes doivent être remuées chaque jour, et les fruits noirs ou mous, qui remontent à la surface, doivent être éliminés. Ils étaient déjà pourris avant le trempage.

Après le trempage, les châtaignes sont étalées sur un plancher pour le ressuyage pendant 8 à 10 jours dans un endroit bien ventilé. Le séchage est terminé quand les châtaignes restent sèches au début du jour, sans traces de condensation nocturne. On peut alors les stocker dans un local frais et aéré (pas dans une cave) puis les remuer de temps en temps pour les aérer."

Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2taigne

Pour en savoir plus sur l'histoire et les usages du châtaignier: http://www.chataignes-alpes-provence.fr/

Jeune châtaignier en fleur, comme un feu d'artifice ou un bouquet d'étoiles parfumées. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Jeune châtaignier en fleur, comme un feu d'artifice ou un bouquet d'étoiles parfumées. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

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Georges Bernanos: les Bourbons

26 Novembre 2015 , Rédigé par Béthune

"Les Bourbons, comme tous les êtres destinés à périr, étaient de coeur avec les ennemis; ils servaient sur leur cassette une pension de six mille francs à la veuve du général Turreau qui avait massacré les Vendéens, et faisaient surveiller par la police la maison de ces La Rochejaquelein dont cinq étaient morts pour la cause royale."

Georges Bernanos, 1929-1931, in Pléiade, Essais et écrits de combat I, p. 1160.

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Des fourmis et des hommes

25 Novembre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement, #Nature, #Sciences, #Société

La Fourmi n'est pas prêteuse, c'est là son moindre défaut.
La Fontaine, Fables: La Cigale et la Fourmi (1e fable du Livre I, 1668)

 

Les Fables de La Fontaine sont un chef-d'oeuvre de la littérature et de l'esprit français, mais certainement pas des sciences naturelles et de l'éthologie (science du comportement animal).

Les fourmis existent depuis plus de 100 millions d'années et on on connaît actuellement 12000 espèces. Vivant en colonies de parfois plusieurs millions d'individus, elles frappent, outre par leurs capacités physiques sans aucune mesure avec celles de l'homme*, par le haut degré d'organisation de leurs sociétés, où l'intérêt de l'individu se subordonne toujours à celui de la collectivité. C'est ce qu'on appelle l'"altruisme". Chez certaines espèces, les fourmis font un pont vivant pour traverser une étendue d'eau, celles d'en bas se noyant pour permettre aux autres de passer sur leurs corps. Chez certaines termites, les gardiennes de la colonie font exploser leur abdomen sur l'agresseur venu de l'extérieur, le couvrant du contenu visqueux et toxique de leur corps qui se coagule au contact de l'air et le paralyse. Ces fourmis kamikazes** agissent selon la nature et l'instinct, programmées pour la survie de leur communauté et de l'espèce.

Sacrifier sa vie personnelle pour celle de la collectivité à laquelle on appartient; voilà une chose qui n'est pas naturelle chez l'homme, cette espèce atypique de la planète Terre. On constate même que dans son évolution au sein de ce que les imposteurs appellent le "Progrès", il agit de plus en plus en sens inverse: l'individu sacrifiant les autres et son milieu naturel à son appétit de pouvoir et de richesse ou, plus simplement, comme prix de sa tranquillité.

Le sacrifice altruiste a existé néanmoins chez nous en Europe au temps de la chevalerie, au Japon d'autrefois, au temps des samouraï, dans l'Antiquité à Sparte, et parmi sans doute bien d'autres peuples de la terre***.

"Chacun chez soi, chacun pour soi": c'est la triste devise des sociétés humaines gouvernées par et pour les riches. Misère des autres, misère de la nature, solitude des hommes séparés des dieux protecteurs (les Kami du shintoïsme, cette religion des origines) qui veillaient sur l'ordre et l'équilibre du monde.

Les monstrueuses guerres et le terrorisme d'État modernes, l'exploitation suicidaire des richesses naturelles sont l'expression de l'hybris de cet animal fou qui se croit homme.


Pierre-Olivier Combelles

* On s'en rend compte en observant par exemple les fourmis traîner ou porter des fardeaux d'une taille considérable par rapport à la leur sur un sol forestier ou d'une prairie encombrés de végétation qu'elles escaladent sans même ralentir, ou parcourir en tous sens et en courant une roche verticale ou bien le tronc et les branches d'un arbre.

** De kami (divinité, esprit) et kazé (vent) en japonais.

*** Mahâkapi-Jâtaka (Jâtaka du singe magnanime): http://pocombelles.over-blog.com/article-mahakapijataka-79202909.html

 

Pour en savoir plus sur les fourmis:

Sciences en liberté. Une émission animée par Thierry Lode sur Radio Libertaire, lundi 23 novembre 2015 à 18H: http://www.radio-libertaire.net/

Vincent Perrichot (spécialiste de l'ambre du Crétacé, département de Géosciences/UMR 611 - Université de Rennes I): conférence sur l'origine et l'essor des fourmis: http://www.espace-sciences.org/conferences/mardis-de-l-espace-des-sciences/l-origine-et-l-essor-des-fourmis

et son article (parmi beaucoup d'autres) : https://geosciences.univ-rennes1.fr/spip.php?article1346

Article de La Recherche sur la sociabilité des fourmis: http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/fourmis-sont-elles-encore-froid-darwin-01-03-1997-89376

Fourmis dans un ambre fossile.

Source de l'illustration et page de Vincent Perrichot sur le site de Geosciences de l'université Rennes I: https://geosciences.univ-rennes1.fr/spip.php?article1130&lang=en

Mono no aware. En japonais: la sensation de l'éphémère, l'empathie envers les êtres.

Mono no aware. En japonais: la sensation de l'éphémère, l'empathie envers les êtres.

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Le Brésil frappé par la pire catastrophe écologique de son histoire (Reporterre, 20 novembre 2015))

20 Novembre 2015 , Rédigé par POC

"Il y a deux semaines, la rupture de deux barrages miniers a libéré des dizaines de millions de mètres cubes de boue polluée dans le Minas Gerais. Depuis, la coulée fraye inexorablement son chemin vers l’océan, provoquant un désastre sur les écosystèmes.


Sao Paulo, correspondance de Mathilde Dorcadie (Reporterre)

Près de deux semaines après l’accident survenu près de Mariana, dans l’État du Minas Gerais, le 5 novembre, le littoral brésilien est maintenant lui aussi touché par la pollution engendrée par la fuite de déchets issus de l’extraction minière.

La catastrophe a d’abord provoqué la mort de sept personnes et la disparition de quinze autres. Une localité a été rayée de la carte (Bento Rodrigues) en plus des villages inondés.

Et près de 60 millions de litres d’un mélange constitué de terre, de silice, de résidus de fer, d’aluminium et de manganèse (l’équivalent de 24 piscines olympiques, précise le journal Folha de S. Paulo) se sont déversés dans le Rio Doce (la douce rivière), le cinquième plus grand fleuve du Brésil. En quelques jours, des millions de poissons sont morts d’asphyxie et les habitants surnomment désormais ce fleuve le « Rio Morto » (la rivière morte).
Le mélange échappé du barrage n’est pas directement toxique pour l’être humain, disent les autorités, qui conseillent pourtant de jeter tous les objets et vêtements qui ont été en contact avec la boue. Les spécialistes, eux, expliquent que ce mélange pourrait agir comme une « éponge » qui piège les autres polluants. Quelques jours après le passage des eaux contaminées, des relevés ont ainsi montré un taux anormalement élevé de mercure à quelques kilomètres de la catastrophe. D’autres sources évoquent la présence de plomb, de cuivre et de divers métaux lourds.

Actuellement, ce sont plus de 500.000 personnes qui sont privées d’eau pour les approvisionnements domestiques et agricoles, le long des 850 km qui séparent Mariana et l’océan Atlantique. Des barrages et des usines de captation sont à l’arrêt à cause des déchets flottants et des tonnes de poissons morts. Par ailleurs, près de 600 personnes ont été déplacées à cause de la subite élévation des eaux. Par sa quantité et sa composition, cette vague de boue, qui progresse à la vitesse de 1,2 km/h, affecte toute une région pour au moins les cent prochaines années". (...)

L'article complet sur le site de Reporterre: http://www.reporterre.net/Le-Bresil-frappe-par-la-pire-catastrophe-ecologique-de-son-histoire?hash=2ced3d52-b51d-42a9-98bc-c9047bf0db52

Sur le même sujet:

More than 400 dams planned for the Amazon and headwaters. Rainforest under threat from a "hydrological experiment of continental proportions" as well as oil, gas and mining, says report. David Hill, Andes to Amazon, The Guardian (6 May 2014): http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon/2014/may/06/more-400-dams-amazon-headwaters

James Petras: El capitalismo extractivo de Evo, Cristina, Ollanta, Correa, Dilma y Chávez (2012):http://www.librered.net/?p=17980

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Les tribus amérindiennes s'unissent pour défendre les grizzlys du Parc national de Yellowstone (USA)

18 Novembre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement, #Nature, #USA

The Crow Tribe supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingSisseton Wahpeton Oyate Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingSantee Sioux Nation Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Ponca Tribe of Nebraska Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingCrow Creek Sioux Tribe Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Flandreau Sioux tribe Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingSpirit Lake tribe supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Pawnee Nation of OklahomaChippewa Cree Tribes Support GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingSeal of the Chickasaw NationBlackfeet Nation Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingNorthern Cheyenne Nation Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingMandan Hidatsa Arikara tribes Support GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingMontana-Wyoming Tribal Leader's Council Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Ho Chunk tribe supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingNorthern Arapaho supports MT-WYTLC and the GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingSalish Kootenai Tribes Support GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingYankton Sioux tribe supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Kiowa Tribe of Oklahoma Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingCheyenne River Sioux Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingEastern Shoshone Tribe Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Great Plains Tribal Chairman's Association supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingThe Rosebud Sioux Tribe Support GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delistingOglala Sioux Tribe Supports GOAL TRIBAL Coalition's fight to save sacred grizzly bears from delisting

 

GOAL - a coalition of 39 tribes (and counting) to protect sacred, endangered grizzly bears

http://www.goaltribal.org/#!yellowstone-prayer-ceremony-goes-ahead/c7xj

http://www.heybear.com/

 

Merci à Alain Sennepin pour l'information extraite de son blog: http://europe-tigre.over-blog.com/

"Après la décision du Gouvernement fédéral américain de retirer le grizzly de Yellowstone, dont les effectifs atteignent désormais 700 individus de la liste des espèces protégées, les représentants de plus de 40 nations amérindiennes lui demandent instamment de faire exactement le contraire. RawStory, hier. Dépêche Reuters. "More than 40 Native American Nations push fed to keep grizzly bears listed as endangered species."

Native American tribes on Wednesday called for the U.S. government to halt plans to strip grizzly bears in and around Yellowstone of Endangered Species Act protection because it would open the way for trophy hunting in Idaho and two other states bordering the national park.

Government bear managers have said the 700-plus grizzlies in the Yellowstone area have exceeded their recovery goal of 500 bears and no longer need federal protection.

But more than 40 American Indian nations have formed a coalition called GOAL to oppose delisting an animal they consider sacred and central to their religious and cultural traditions. They are arguing that allowing hunters to kill them and either make them into rugs or mount their carcasses for display is abhorrent.

Grizzlies in the Lower 48 states were formally listed as threatened under the law in 1975 after being hunted, trapped and poisoned to the edge of extinction. The law broadly bans killing of protected creatures.

The U.S. Fish and Wildlife Service may float a proposal in coming weeks that would allow Idaho, Wyoming and Montana to manage bears that wander from Yellowstone into those states.

Ranchers and sportsmen in the Northern Rocky Mountain states support removing grizzlies from the federal list of endangered and threatened species, or delisting, claiming the growing numbers of bears in and around Yellowstone poses a threat to humans, livestock and prized big-game animals like elk.

The U.S. Fish and Wildlife Service, an Interior Department agency, has been negotiating with the three states about management of the bears should they be delisted. Tribes say that required consultation with them has been minimal or nonexistent, infringing on their sovereignty and violating federal trust responsibilities. They called for an indefinite halt to delisting.

“The Department of the Interior needs to institute a moratorium on the delisting of the grizzly bear until proper consultation is addressed with each affected tribal nation respectively, so we can get better solutions for the future of the grizzly bear and for our people,” Lee Juan Tyler, vice chairman of the Shoshone-Bannock Tribes of Idaho, said in a statement.

Fish and Wildlife Service officials could not immediately be reached for comment on Wednesday, a federal holiday. But a spokesman said last week that the agency had consulted with five tribes at that point and planned a webinar and conference call on Friday."

Sur le même sujet et sur le même blog de Pierre-Olivier Combelles:

De la chasse à l'ours http://pocombelles.over-blog.com/article-l-ours-ou-de-la-chasse-82186700.html

De la chasse à l'ours

22 Août 2011 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

ours noir La Romaine 1993

 

Cadavre d'ours noir (couché sur le flanc gauche, la tête à droite, gueule ouverte montrant les crocs blancs, les cuisses et pattes arrière sont à gauche. La tache grise au milieu entre les pattes avant et arrière est une masse grouillante de vers. La Romaine, Basse Côte-Nord du Québec, août 1993. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

En août 1993, en arrière du village de La Romaine, sur la Basse Côte-Nord du Québec, au bord du chemin qui mène aux chutes de la rivière Olomane, j'ai trouvé deux ours noirs qui avaient été tués au fusil par un Blanc du village (le village se partage en deux secteurs: celui des Blancs et celui des Indiens Montagnais) sur la décharge. Ils avaient été laissés là et leurs cadavres gisaient sur la toundra, déjà envahis par les vers.

Je me suis demandé comment on pouvait abandonner ainsi un animal aussi considérable, après l'avoir tué. Sa chair est très bonne à manger, certaines parties de son corps sont médicinales et sa fourrure est précieuse et fait une couverture très chaude en hiver.

Mais surtout, l'ours est l'animal le plus respectable de la forêt. Son nom en montagnais est "mask" mais les Indiens l'appellent encore "grand-père". Il sait tout du monde de la forêt, il entend tout, il comprend tout ce que disent les hommes et les autres animaux l'informent de ce qui se passe: le castor, la martre, l'écureuil, le porc-épic, la bernache, etc.

C'est pour cette raison qu'il ne faut jamais parler mal de l'ours ni se moquer de lui. Il le saura et le moment venu, il viendra par derrière pour écraser l'homme entre ses pattes.

Les Indiens ne le chassent pas ou très rarement et quand ils le faisaient, ils plaçaient son crâne sur une plate-forme surélevée en troncs d'abres (sheshepitan), lui mettaient une pipe avec du tabac dans la gueule et peignaient son crâne avec des ronds d'ocre rouge.

Les Indiens Montagnais du Québec partagaient ce culte de l'ours avec tous les peuples du Subarctique, depuis les Lapons jusqu'aux Aïnous en passant par tous ceux de la Russie et de la Sibérie.

Dans son ouvrage: Les rites de chasse chez les peuples sibériens (NRF Gallimard, collection L'espèce humaine N°9, Paris, 1953), Eveline Lot-Falck, après avoir énuméré les multiples surnoms de l'ours chez ces peuples, cite le Kalevala, recueil des traditions orales de la Finlande par Elias Lönnrot au XIXe siècle, rédigé sous la forme d'une épopée:

"Il suffit d'ouvrir le Kalevala, au chapitre du meurtre par Wäinämöinen de l'ours, déchaïné contre lui par la vieille de Pohjola, et des cérémonies qui s'ensuivent, pour rencontrer une richesse d'épithètes inouïe, dont voici quelques exemples: Otso (le front, à cause du large front de l'ours), le beau des bois, la pomme des bois, le rond pied de miel, l'orgueil des bois, l'oiseau ou le coucou d'or de la forêt, le pied léger, le célèbre, le manteau de fourrure, la longue toison, l'homme antique, l'illustre, le bel enroulé kääröseni (parce qu'il se met en boule dans sa tanière), le bas noir, le héros, l'homme superbe, etc."

Aujourd'hui, comme on peut le constater en regardant les stupides et révoltantes vidéos de chasse sur internet, n'importe quel chasseur armé d'une carabine ou d'un arc peut abattre un ours, même une femme*. Les règlements n'imposent aucun rite, aucune prière, aucune cérémonie. Le chasseur est libre de faire ce qui lui plaît de la dépouille. La chasse de l'ours est un sport, en général dépourvu de tout risque. On pourrait mieux parler de meurtre. Et sur le plan symbolique et religieux, un meurtre parricide. Mort, l'ours devient une chose, un objet. Il en va de même de tous les autres animaux.

En enlevant à la chasse et à l'animal chassé leur valeur religieuse, en la "sécularisant", l'homme moderne s'est rabaissé à n'être plus qu'un vil ignorant, un fou dangereux et irresponsable, mettant en péril l'ordre du monde.

Pierre-Olivier Combelles

 

* Chez les peuples chasseurs, le monde de la chasse est prohibé à la femme, qui est considérée comme un être impur et dont le domaine est la maison ou la tente. Chez les Samoyèdes de Sibérie, elle ne peut pas manger de la viande d'ours, l'animal sacré. Sa présence même en certaines occasions peut créer une infortune, qui doit être conjurée par une fumigation de graisse d'ours (Arthur Montefiore: Notes on the Samoyeds of the Great Tundra, collected from the journals of F.G. Jackson, F.R.G.S. The Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, 1895).

Dans son ouvrage Les Lapons, peuple du renne (Armand Colin [1978] 1985), Arthur Spencer  écrit (chapitre La chasse, p. 95): "Il existait de nombreux tabous chez les pêcheurs et les chasseurs lapons, dont certains persistent encore secrètement, comme dans beaucoup de pays. Il y avait des jours de chance et des jours de malchance. Les femmes ne devaient pas croiser les hommes quand ils partaient, ce qui explique qu'ils sortaient par "la porte arrière sacrée" de la tente, systématiquement interdite aux femmes". Et plus loin, p. 117: "Le sanctuaire familial était un espace à l'arrière de la tente, interdit aux femmes. On y entrait par une entrée particulière, "la porte arrière sacrée". Le chef de famille y gardait ses pénates, son tambour magique et ses armes et il y offrait les prières et les sacrifices de la famille. Sous ce sanctuaire, se trouvait la demeure d'une déesse secondaire de la chasse." 

La chasse à l'ours moderne pratiquée par les femmes, à la carabine ou à l'arc, est donc un double sacrilège (exemples: link, link)

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Les lis de France

18 Novembre 2015 , Rédigé par POC Publié dans #France, #Histoire, #Politique

Les lis de France

Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
Mt 6,28-29

 

La vocation de la France n'est pas industrielle, ni financière, ni marchande ni même guerrière. Elle est spirituelle, intellectuelle, humaine, artistique, culturelle, généreuse et pacifique.

Pacifique veut dire aussi qu'elle se fait respecter par les armes lorsque c'est nécessaire.

La vocation de la France n'est pas de conquérir, d'asservir ou d'exterminer les autres peuples, puisqu'elle est synonyme de liberté.

La vocation de la France n'est pas non plus de piller ou de détruire les richesses naturelles, que ce soit sur son territoire métropolitain et d'outremer comme ailleurs dans le monde.

Car les fleurs de ses armes, trois lis d'or sur champ d'azur, protégés par un liséré rouge comme l'oriflamme de Saint Denis, nous disent que la France doit aimer et respecter, et faire aimer et faire respecter partout les hommes, les peuples et la nature, dans toute leur richesse et toute leur diversité.

Pierre-Olivier Combelles

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Fukushima contamine tout le Pacifique

15 Novembre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Asie, #Japon, #Environnement

Source: http://www.neonnettle.com/features/448-officials-fukushima-has-now-contaminated-1-3-of-the-worlds-oceans

Source: http://www.neonnettle.com/features/448-officials-fukushima-has-now-contaminated-1-3-of-the-worlds-oceans

"Alors que la COP21 mobilise toutes les polémiques, puisque le lobby nucléaire s’y est invité en prétendant sauver le climat, la centrale dévastée de Fukushima s’enfonce de plus en plus dans le sol, dans une indifférence quasi générale." (...)

Olivier Cabanel

olivier cabanel

Lire ici sa synthèse sur Fukushima: http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-tout-le-monde-descend-174003

Et cette autre ici, en anglais: http://www.neonnettle.com/features/448-officials-fukushima-has-now-contaminated-1-3-of-the-worlds-oceans

Olivier Cabanel est aussi l'auteur de cet excellent article sur le grand naturaliste et artiste animalier suisse Robert Hainard (1906-1999), ardent défenseur de la nature: http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/robert-hainard-le-premier-ecolo-173653

 

C'est dur d'être un dieu japonais de nos jours.

Hayao Miyazaki (cinéaste japonais, auteur de Princesse Mononoke, Mon voisin Totoro, etc.)

" (...) Miyazaki a souvent répété que selon lui, une pensée religieuse demeurait vivante chez de nombreux Japonais. L’idée qu’au cœur des forêts se trouve un lieu pur et sacré, que l’homme n’a pas le droit de fouler. Un lieu où jaillit une eau de jouvence, où le silence est préservé, où chacun voudrait retourner après sa mort. Pour cela nul besoin de suivre un messie. Le Paradis n’existe pas. Mais tout le monde, quel qu’il soit, à sa mort, retourne là-bas.

Cette foi naïve des Japonais ne mérite peut-être pas le nom de religion aux yeux de celles qui possèdent un dogme et un clergé. Néanmoins, pour les Japonais, le fait de tenir sa maison propre et pure, le fait de détendre son corps dans un bain de source chaude, sont en eux-mêmes des rites de nature religieuse, ce sont même au contraire ces actes quotidiens qui sont l’expression pure et limpide d’une foi religieuse.

L’image de cette nature pure est très présente dans les dessins animés de Miyazaki : la grotte souterraine couverte de beaux cristaux bleus dans Nausicäa et la Vallée du vent ; la ville ancienne au fond des eaux pures de Laputa, le château dans le ciel ; les arbres de la belle forêt paisible de Mon voisin Totoro ; l’étang lumineux et mystérieux du dieu-cerf dans Princesse Mononoké ; le lac au fond de la forêt où se rencontrent les deux personnages principaux dans Le Vent se lève. Une telle conception de la nature pure demeure secrètement au fond de l’âme japonaise, au-delà des développements culturels et économiques accomplis, et soutient la « droiture du cœur » (...).

Source: La nature selon Miyazaki: http://www.nippon.com/fr/in-depth/a03903/

 

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"Si l'on perd le contact avec la nature, on perd le contact avec l'humanité" (Krishnamurti)

12 Novembre 2015 , Rédigé par POC

"Si l'on perd le contact avec la nature, on perd le contact avec l'humanité.
 
Coupé de tout rapport avec la nature, on devient un tueur. On peut alors massacrer les bébés phoques, des baleines, des dauphins ou des hommes, pour le profit, pour le "sport", pour sa nourriture ou au nom de la science.

La nature se sent alors menacée par vous et vous prive de sa beauté. Vous pourrez effectuer de longues promenades dans les bois ou camper dans des endroits merveilleux, vous resterez un tueur et tout rapport d'amitié avec ces lieux vous sera refusé. Vous n'êtes probablement proche de rien ni de quiconque, qu'il s'agisse de votre femme ou de votre mari. Vous êtes bien trop occupé, pris dans la course des profits et des pertes et dans le cycle de votre propre pensée, de vos plaisirs et de vos douleurs. Vous vivez dans les ténèbres de votre propre isolement et vouloir le fuir vous plonge dans des ténèbres encore plus profondes. Vous ne vous préoccupez que d'une survie à court terme, irréfléchie, que vous soyez accommodant ou violent. Et des milliers d'êtres meurent de faim ou sont massacrés à cause de votre irresponsabilité.

Vous abandonnez la marche de ce monde aux politiciens corrompus et menteurs, aux intellectuels, aux spécialistes. Etant vous-même dépourvu d'intégrité, vous édifiez une société immorale, malhonnête, qui repose sur l'égoïsme absolu. Et quand vous tentez de fuir cet univers dont vous êtes seul responsable, c'est pour aller sur les plages ou faire du "sport" avec un fusil. Il est possible que vous sachiez tout cela, mais la connaissance ne peut nullement vous transformer. Ce n'est qu'en éprouvant le sentiment de faire partie intégrante du tout que vous serez relié à l'univers."


(Extrait du "journal" de Krishnamurti (6 avril 1975) - Ed. Buchet/chastel)

Source de cette transcription: http://la-route-illuminee.org/Pens%C3%A9es-fondamentales.php

Merci à A.L. qui m'a envoyé ce texte.

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