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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

islam

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans

31 Mars 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Frédéric II de Hohenstaufen, #Histoire, #Moyen-Âge, #Jérusalem, #Vatican, #Catholicisme, #Islam, #Syrie, #Palestine, #Jacques Benoist Méchin

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans

JADIS

 

 

Gloire à Dieu dans le Ciel et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.

(fin de l'allocution de Frédéric II de Hohenstaufen lors de son couronnement dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le 16 mars 1229)

Armes de la Maison de Hohenstaufen

Armes de la Maison de Hohenstaufen

l'Empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Vitrail de la cathédrale de Strasbourg (détail)

l'Empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Vitrail de la cathédrale de Strasbourg (détail)

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans

(Ci-dessous) Dans cette page du plus haut intérêt, J. Benoist Mechin rapporte un échange entre l'ambassadeur Fakhr ed-Dîn et l'empereur Frédéric au sujet du Pape et du Calife. Le Calife est un descendant du Prophète lui-même, tandis que le Pape n'est pas un descendant du Christ, mais un homme de rien. Ce qui montre la double différence entre l'Islam et le christianisme: l'Islam a une nature aristocratique et spirituelle, le christianisme a une nature oligarchique et temporelle, la religion  étant le moyen (notamment à travers de l'arme de l"excommunication) d'imposer son pouvoir, pas un but véritable en elle-même. L'opposition entre le temporel et le spirituel (le spirituel étant inhérent à la nature humaine) s'est manifestée à de maintes reprises dans l'histoire du christianisme, l'exemple le plus éclatant ayant eu lieu à l'époque même de Frédéric II avec saint François d'Assise, révolté contre les abus de l'Église et qui choisit de suivre  le chemin de "Dame Pauvreté" dans un parcours uniquement spirituel.

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
L'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. À côté de lui, un rapace dressé. L'empereur était un expert en fauconnerie et auteur du premier ouvrage de fauconnerie et d'ornithologie: "De arte venandi con avibus".

L'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. À côté de lui, un rapace dressé. L'empereur était un expert en fauconnerie et auteur du premier ouvrage de fauconnerie et d'ornithologie: "De arte venandi con avibus".

Rencontre entre Al-Kamil (à droite) et Frédéric II (à gauche). Giovanni Villani, Chronica, 14. Jahrhundert, Biblioteca Apostolica Vaticana, Rom Cod. Chigi L VIII 296, fol. 75r. - II Villani illustrato: Firenze e l'Italia. Al-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn « le Parfait » (v.1177 † 8 mars 1238) était un vice-roi d'Égypte sous le règne de son père al-Adel puis un sultan ayyoubide d'Égypte de 1218 à 1238 et de Syrie de 1237 à 1238. Il était le fils du sultan ayyoubide Al-Adel et le neveu de Saladin.

Rencontre entre Al-Kamil (à droite) et Frédéric II (à gauche). Giovanni Villani, Chronica, 14. Jahrhundert, Biblioteca Apostolica Vaticana, Rom Cod. Chigi L VIII 296, fol. 75r. - II Villani illustrato: Firenze e l'Italia. Al-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn « le Parfait » (v.1177 † 8 mars 1238) était un vice-roi d'Égypte sous le règne de son père al-Adel puis un sultan ayyoubide d'Égypte de 1218 à 1238 et de Syrie de 1237 à 1238. Il était le fils du sultan ayyoubide Al-Adel et le neveu de Saladin.

 Le sultan Al-Malik Al-Kamil reçut en 1219 à Damiette saint François d'Assise qui cherchait à le convertir.

Le sultan Al-Malik Al-Kamil reçut en 1219 à Damiette saint François d'Assise qui cherchait à le convertir.

 

HIER

 

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans


« Face à tant de fastes qui nous ont été dispensés ici, je pense que je dois vous remercier, en mon nom et en celui de l’impératrice, pour ceux-ci, pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé dans toutes les villes que nous avons traversées, et en particulier pour le splendide accueil qui nous a été réservé par cette ville de Damas. Profondément ému par ce spectacle grandiose, ainsi que par la conscience de me trouver à l’endroit où a régné l’un des souverains les plus chevaleresques de tous les temps, le grand sultan Saladin, chevalier sans peur et sans reproche, qui a souvent enseigné à ses adversaires la juste conception de la chevalerie, je saisis avec joie l’occasion de remercier, avant tout, le sultan Abdul Hamid pour son hospitalité. Que le sultan soit assuré, ainsi que les trois cents millions de mahométans dispersés sur le globe et vénérant en lui leur calife, que l’empereur allemand sera et restera toujours leur ami ».

Extrait du discours de l'Empereur d'Allemagne Guillaume II du 8 novembre 1898

Saladinus, by Cristofano dell'Altissimo, ante 1568

Saladinus, by Cristofano dell'Altissimo, ante 1568

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans

 

AUJOURD'HUI

Gaza détruite par "Israël"

Gaza détruite par "Israël"

Images de la salle d'audience Paul VI construite au Vatican par l'ingénieur-architecte Pier Luigi Nervi en 1971, sur l'emplacement d'un musée. Elle a exactement la forme d'une tête de serpent, aplatie, bombée, le museau droit, avec des yeux latéraux, des crochets de serpent VENIMEUX à l'intérieur (inclinés en arrière, comme chez le reptile), au milieu desquels, à l'emplacement de la langue bifide, siège le Pape (la Parole du Serpent). Le sommet de la tête (toit de l'édifice) est couvert d'écailles. Quant au groupe sculpté en bronze au fond, à l'intérieur, c'est une scène d'apocalypse, comme après un cataclysme nucléaire. Le Christ semble transformé en démon par la violence, sa tête déformée ressemble à un crâne de serpent. Tout cela est réellement diabolique.

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Détail des crochets à venin acérés, nettement figurés dans le relief

Détail des crochets à venin acérés, nettement figurés dans le relief

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
J.M. Bergoglio dit "Pape François"

J.M. Bergoglio dit "Pape François"

Frédéric II de Hohenstaufen roi de Jérusalem (1229): excommunié et exclu du Saint-Sépulcre par la Papauté, accueilli à al-Aqsa par les Musulmans
Médaille frappée par le Vatican à l'occasion de la "plandémie" du Covid, pour inciter les gens à se faire vacciner. "Vaccinez-vous, c'est un acte d'amour" (Jorge Mario Bergoglio, dit "Pape François"). Rappelons à cette occasion que les personnels du Vatican étaient obligés de se faire vacciner, ainsi que les pauvres pour recevoir la charité.

Médaille frappée par le Vatican à l'occasion de la "plandémie" du Covid, pour inciter les gens à se faire vacciner. "Vaccinez-vous, c'est un acte d'amour" (Jorge Mario Bergoglio, dit "Pape François"). Rappelons à cette occasion que les personnels du Vatican étaient obligés de se faire vacciner, ainsi que les pauvres pour recevoir la charité.

La Papauté ne sert pas le Christ et ne défend pas la Terre Sainte en cours de destruction, les Chrétiens et les Musulmans, mais Shaytan et la perverse tyrannie mondialiste !

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La persécution des Alaouites en Syrie

15 Mars 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Syrie, #Irak, #Islam, #Alaouites, #Imam Ali, #Iran

Ahmad al-Chareh (illustration), ancien numéro 2 de Daesh et actuel président autoproclamé de Syrie, a déclaré, le 9 mars : « Nous devons préserver l’unité nationale, la paix civile autant que possible, et, si Dieu le veut, nous serons capables de vivre ensemble dans ce pays autant que possible. »

Le nouveau régime multiplie les humiliations des Alaouites (Nuçairis). Ils sont renvoyés de leur travail sans être payés. Dans la rue, les jihadistes les arrêtent, et les forcent à braire comme des ânes ou à aboyer comme des chiens avant de les battre en public. En trois jours, un à trois milliers d’entre eux ont été assassinés lors de pogroms, d’abord sur la côte méditerranéenne, puis partout dans le pays.
Des milliers d’Alaouites se sont réfugiés dans les bases militaires russes de Tartous et de Hmeimim où ils ont été accueillis.

Tous les jihadistes étant actuellement regroupés sur la côte et à Damas, le reste de la Syrie est vide de combattants. L’armée turque en profite pour attaquer les villes du Nord.

☞ Les groupes takfiristes (c’est-à-dire ceux qui cherchent à désigner et à tuer des hérétiques), qui avaient été expulsés à Idleb durant la guerre contre la République arabe syrienne, sont revenus dans la « Syrie utile ». Ils ont pu passer les barrages des forces du nouveau gouvernement sans problème jusqu’à parvenir sur la côte et y massacrer les « hérétiques ».

La population syrienne a rendu les armes lors de la chute du président Bachar el-Assad. Elle se trouve donc sans défense, l’armée et les forces de l’ordre actuelles étant composées d’anciens jihadistes, généralement turcophones, souvent tchétchènes, ouzbeks ou tadjiks, encadrés par des officiers turcs.
Historiquement, les massacres d’alaouites ont toujours été suivis de massacres de chrétiens.

☞ La communauté alaouite s’est formée au IX° siècle autour de Muḥammad ben Nuṣayr al-Namīrī.
Elle considère Ali ibn Abi Talib, le gendre de Mahomet, comme Dieu, et Jésus et Mahomet comme ses prophètes. Cependant, selon René Dussaud, qui fut conservateur du département des Antiquités orientales du Musée du Louvre et secrétaire particulier d’Anatole France, cette communauté n’est pas surgie du néant. Elle se serait constituée durant l’Antiquité, se serait convertie au christianisme, puis à l’islam, sans abandonner sa foi antérieure, comme la croyance en la réincarnation. C’est cette théorie française que les chercheurs israéliens ont creusée et développée.

Les alaouites ne pratiquent aucun culte en public. Ils se réfèrent à trois livres de référence : leur Fatihat al-Kitab (catéchisme), les Évangiles (et non pas la Bible) et le Coran. Pour eux, seuls les principes présents dans chacun de ces trois livres doivent être considérés comme révélés
Ils ont été ont été réduits en esclavage au cours des siècles avant d’être reconnus comme musulmans par l’ayatollah Khomeiny et d’être considérés comme égaux.

C’est aujourd’hui, culturellement, le groupe confessionnel le plus proche des Européens, notamment en terme de droit des femmes.

☞ La famille Assad est alaouite. Les présidents Hafez et Bachar ont souvent choisi leurs conseillers parmi leurs amis proches, donc parmi cette communauté, mais pas les hauts-fonctionnaires qui étaient systématiquement nommés en respectant un équilibre communautaire. Les Alaouites se sont massivement engagés dans les armées, une profession mal payée et dangereuse, que les autres communautés négligeaient.

☞ Ahmed el-cChareh, arguant, d’une insurrection orchestrée par le général Ghiath Dalla, ancien bras droit de Maher el-Assad (aujourd’hui exilé en Iraq avec plusieurs milliers de ses hommes), présente ces pogroms comme des vengeances politiques, ce qui n’a aucun sens, cette communauté n’ayant jamais lié son sort à celui des Assad. Ce mensonge permet de masquer la reprise de la guerre de religion qui s’est abattue sur l’ensemble du Moyen-Orient depuis que les Anglo-Saxons se sont appuyés sur la confrérie politique des Frères musulmans pour combattre les Soviétiques en Afghanistan (Rappelons qu’en Allemagne, les nazis ont saccagé des commerces juifs et tué nombre d’entre eux lors de la « nuit de cristal » en prétendant venger le meurtre d’un diplomate sans lien avec leurs victimes).

Le général Ghiath Dalla a fondé, le mois dernier, Awli el-Bas (Front de résistance islamique en Syrie), une milice proche des Gardiens de la révolution iraniens. Il n’est aucunement le représentant de la communauté alaouite, mais du régime déchu. Il est parvenu à mobiliser de nombreux soutiens d’un État laïc et égalitaire et à attaquer avec succès plusieurs postes de police et casernes des jihadistes.

☞ Comment ne pas s’interroger sur la quantité considérable d’armes et de munitions dont les takfiristes disposent aujourd’hui ? De même comment ignorer que Daesh reconstitue ses forces à la frontière syro-iraquienne ?

Source: Voltairenet.org

https://www.voltairenet.org/article221912.html

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Laurent Guyénot: Le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise: on n'y croit plus, c'est terminé !

13 Février 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Laurent Guyénot, #Catholicisme, #Christianisme, #Héllénisme, #Grèce, #Israël, #Islam, #Religion, #Philosophie

Chapelle de la Maison d'Éducation de la Légion d'Honneur à Saint Denis (ancienne abbaye royale de Saint-Denis). L'autel traditionnel (normalement orienté à l'Est, dans la direction du soleil levant) est surmonté du soleil christique rayonnant, symbole de la divinité, de la lumière, de la Vérité et de la Justice.

Chapelle de la Maison d'Éducation de la Légion d'Honneur à Saint Denis (ancienne abbaye royale de Saint-Denis). L'autel traditionnel (normalement orienté à l'Est, dans la direction du soleil levant) est surmonté du soleil christique rayonnant, symbole de la divinité, de la lumière, de la Vérité et de la Justice.

Car ce qui fait les philosophes, ô Cléa, ce n'est ni l'habitude d'entretenir une longue barbe, ni le manteau. Ce n'est pas non plus la robe de lin ni l'usage de se raser qui constituent les prêtres d'Isis. Le véritable Isiaque est celui qui après avoir reçu, par la voie légale de la tradition, tout ce qui s'enseigne et se pratique à l'égard de ces divinités, soumet les saintes doctrines à l'examen de sa raison et s'étudie à en approfondir la vérité.

Plutarque, Traité d'Isis et d'Osiris.

Le monde catholique souffre depuis sa naissance de schizophrénie, à un degré que n’a pas connu le monde orthodoxe : une sorte de choc des civilisations interne entre l’hellénisme et le christianisme, entre la raison gréco-romaine et la révélation judéo-chrétienne. Cela remonte à Tertullien de Carthage et ses fameuses déclarations : « Qu’y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem ? » ; « Quel lien pourrait-il bien y avoir entre l’Académie [platonicienne] et l’Église ? » Ce qui signifie le rejet de l’autorité de la raison : « Je crois parce que c’est absurde ». Position absurde en elle-même, pitoyable de bêtise et d’arrogance aux yeux d’un philosophe.

 

Dans l’Orient chrétien, il y a eu tension mais non pas guerre entre l’hellénisme et le christianisme, parce que les Byzantins chérissaient autant Athènes que Jérusalem, et n’avaient pas renoncé à leur mission de préserver le miracle grec. La position orthodoxe s’est officialisée au IVe siècle avec le traité de Basile de Césarée, Sur la manière de tirer profit des lettres grecques.

Il y a une autre position idéologique qui, je crois, distingue l’Orient chrétien de l’Occident. On la doit à un autre Carthaginois, le grand saint Augustin, dont l’autorité dans le monde latin est aussi imposante qu’elle est insignifiante dans le monde grec. Il s’agit de la doctrine du « peuple témoin », qui fait de la préservation du peuple juif une mission de l’Église.

« Et ainsi, par leurs propres Écritures, ils nous rendent ce témoignage, que nous n’avons pas inventé les prophéties qui parlent de Jésus-Christ. [...] Ainsi, par cela même qu’ils n’ajoutent point foi à nos Écritures, les leurs s’accomplissent en eux, encore qu’ils soient assez aveugles pour ne le pas voir. [...] Nous nous contentons [de leurs Écritures] que nos ennemis nous fournissent malgré eux, et dont ils sont eux-mêmes les dépositaires ; d’autant mieux que nous y trouvons prédite cette dispersion même dont les Juifs nous fournissent le témoignage éclatant. [...] Dieu donc a fait voir sa miséricorde à l’Église dans les Juifs ses ennemis, parce que, comme dit l’Apôtre : "Leur crime est le salut des Gentils." [Romains 11,11] » (La Cité de Dieu, XVIII, 46)

Cette doctrine du peuple témoin est en soi un témoignage rendu par l’Église aux juifs, l’aveu qu’elle reconnaît leur élection divine – perdue, certes, mais néanmoins vraie, unique, miraculeuse, indispensable, etc. Soyons honnêtes : nous, le monde chrétien, n’avons pas aidé les juifs à sortir de leur délire narcissique et paranoïaque. Nous les y avons enfermés. Interdit à tout juif de renier sa judéité sans se faire chrétien, c’est-à-dire sans rester à demi-juif ! Nous leur avons dit que nous les croyions quand ils nous disaient que Dieu les avait choisis. Nous leur avons accordé une position privilégiée, en tant que seule religion non chrétienne autorisée. Jean Juster confirme dans Les Juifs dans l’Empire romain que, « parmi toutes les religions non officielles, la religion juive fut la mieux traitée et, en somme, la mieux tolérée » [1]. Nous les avons même laissés pratiquer leurs mutilations rituelles des parties génitales des nourrissons, ce que les Romains leur avait interdit sous Hadrien. Il est largement admis que c’est le christianisme qui a assuré la survie du judaïsme [2]. Sans l’antagonisme du christianisme, les juifs de la Torah se seraient fondus entièrement dans les civilisations qui les abritaient, ou bien seraient restés un peuple fossile marginal. L’islam ne serait jamais apparu.

Les anciens Égyptiens, Grecs et Romains ne prenaient pas au sérieux la prétention des juifs d’avoir été choisis par Dieu. Ils attribuaient le comportement antisocial des juifs à la méchanceté de leur dieu, et Plutarque (v. 45-125 ap. J.-C.) rapporte dans Isis et Osiris* la rumeur égyptienne selon laquelle le dieu d’Israël était Seth, le méchant dieu à tête d’âne, meurtrier d’Osiris, banni par la communauté des dieux et réfugié dans le désert de Judée.

Lorsqu’ils sont devenus chrétiens, les Romains ont reçu l’ordre de croire que les juifs avaient été les premiers à adorer le vrai Dieu. La méchanceté des juifs ne pouvait donc plus être attribuée à la méchanceté de leur dieu. Au contraire, elle était expliquée comme une conséquence du fait que les juifs s’étaient détournés du vrai Dieu. Alors que les anciens pensaient que les juifs étaient un peuple maudit parce qu’ils haïssaient tous les dieux sauf Yahvé, les chrétiens croient que les juifs étaient un peuple saint aussi longtemps qu’ils haïssaient tous les dieux sauf Yahvé. Nous avons religieusement préservé leur livre, alors que l’immense majorité des livres grecs et romains ont été perdus, et cela inclut la totalité de ceux qui critiquaient les juifs : on ne connaît Apion, Celse ou Marcion que par leurs réfutations juives ou chrétienne.

Voilà pourquoi, deux millénaires après la destruction du Temple par Titus (70 ap. J.-C.) et l’effacement des noms de Jérusalem et d’Israël par Hadrien (135 ap. J.-C.), les nations chrétiennes ont rendu la Palestine aux juifs, qui l’ont renommé Israël et prévoient maintenant de reconstruire leur Temple et de (re)créer l’empire imaginaire de Salomon, dès qu’ils auront exterminé une nouvelle fois Amalek.

Voilà à quoi a mené la doctrine du « peuple témoin », surenchère dans l’anti-marcionisme : non seulement nous préservons et révérons les livres dans lesquels les juifs ont déclaré que Dieu avait choisi les juifs, mais en plus nous préservons, dans une position humiliante, l’auteur collectif de ce livre, comme témoin de la vérité de leur livre. Verrouillage à double tour. Nous avons allumé nous-mêmes le feu pour nous cuire.

C’était il y a longtemps. L’eau de l’histoire a coulé sous les ponts. Nous vivons, à nouveau, des temps historiques. Non pas des temps eschatologiques : arrêtons avec ce concept magico-biblique ! L’histoire a un sens, Hegel n’a pas eu besoin de la Bible pour le penser. Il y a des époques charnières où se présentent l’opportunité ou la nécessité d’un saut de conscience collectif. Des rendez-vous à ne pas manquer. Je crois que nous vivons une telle époque. L’histoire nous demande de trancher une fois pour toute la racine pourrie qui nous rattache à Israël et son dieu psychopathe, et puiser de nouvelles forces dans notre racine hellénique gréco-romaine. Celle-ci est saine : aussi saine et vigoureuse que l’est la tradition confucéenne pour les Chinois.

Nous devons reconnaître la responsabilité collective de la chrétienté dans la préservation et finalement le triomphe d’un Israël plus monstrueux encore qu’il y a trois mille ans. Il n’y a plus d’excuse pour ne pas dénoncer le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise comme les mensonges les plus toxiques de l’histoire de l’humanité. Bas les masques, Israël ! Ton nom signifie « menteur », puisque c’est en mentant trois fois (à ton frère, à ton père et à ton oncle) que tu as pris ce nom. Ta fausse histoire sainte est un tissu d’horreurs. Ton dieu est une abomination. Arrière, Satan !

Mais – je le répéterai toujours – nous garderons le Jésus historique, figure héroïque du combat contre Israël : Jésus est le Palestinien. Et nous garderons aussi l’enfant Jésus, personnification mythique du « nouveau soleil » (noio hel), une tradition européenne qui, comme le culte de la Vierge Marie, ne doit strictement rien à l’héritage hébraïque.

Laurent Guyénot
 
 
et
Laurent Guyénot: Le dieu jaloux, le peuple élu et la terre promise: on n'y croit plus, c'est terminé !

Qui est Yahvé ? D’où vient-il ? Comment ce dieu jaloux, vengeur et exclusif a-t-il imprimé le destin de son peuple ? Quel est tout au long de l’histoire le fil rouge qui relie le culte de Yahvé au sionisme contemporain ?
Tout commence dans l’Ancien Testament et c’est là qu’il faut aller puiser notre compréhension de la question juive. Car l’Ancien Testament, ou plus précisément la Torah, ne fait pas que retracer l’histoire d’un peuple : elle donne aux enfants d’Israël les clefs pour accomplir ce qu’ils se sont donné comme fatum ; là est la justification et là est le chemin à suivre. C’est Jacob, fils d’Isaac, qui lors de son retour d’exil prend ce nom d’Israël, nom dont le peuple juif tout entier hérite avant de devenir celui d’un État : ainsi se trouvent mêlés sous un même vocable le patriarche, le peuple et la terre promise.
L’histoire du peuple juif traverse l’histoire de toute l’humanité. Quel rôle a-t-il joué dans la chute de Byzance ? Quelle a été son influence au sein même de l’Église chrétienne ? Quel poids a été le sien dans la terrible « guerre civile européenne » de la première partie du XXe siècle ? Nation parmi les nations, il a été traversé de vents contraires qui l’ont pourtant poussé toujours dans la même direction : entre tentatives d’assimilation et volonté de séparation, conversions sincères ou de façade, entre exclusions et infiltrations, persécutions et privilèges, le peuple de Yahvé s’est toujours vécu comme distinct du reste de l’humanité, reproduisant sans cesse un même schéma biblique : celui de la captivité à Babylone, de la fuite d’Égypte, du Livre d’Esther. Forgeant l’ossature psychologique des fils d’Abraham, il est le ciment qui les unit, seuls contre tous, de la fête de Pourim à la mémoire de la Shoah, sans que la création de l’État d’Israël y mette un terme, devenu l’un des « murs invisibles » de la « prison juive ».
C’est pourquoi ce livre est aussi un appel à nos frères juifs à se libérer de l’emprise d’une mythologie qui les enferme dans un rapport schizophrénique au monde, tour à tour peuple élu et peuple maudit, peuple messager et peuple déicide, guide de l’humanité et victime éternelle des hommes. Et une clef pour comprendre que naître juif, c’est naître avec un poids lourd de 2500 ans.
 
Après des études d’ingénieur (ENSTA, 1982), Laurent Guyénot s’est intéressé à l’histoire et l’anthropologie religieuses, puis a soutenu une thèse de doctorat en Études médiévales (Paris IV-Sorbonne, 2008). Ses recherches actuelles portent principalement sur la géostratégie sioniste, dans une perspective religieuse et civilisationnelle. Ses livres incluent Jésus et Jean Baptiste, Enquête historique sur une rencontre légendaire (Imago), La Mort féerique, Anthropologie du merveilleux (Gallimard), et JFK-11 Septembre. 50 ans de manipulations (Blanche/Kontre Kulture), traduit en anglais.

Source: https://kontrekulture.com/produit/du-yahvisme-au-sionisme/

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Des millions de musulmans chiites célèbrent l’anniversaire de la naissance de l’Imam Ali (béni soit-il)

15 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Islam, #Chiisme, #Imam Ali, #Religion

Celui qui entretient de bonnes relations avec Dieu, Dieu veillera à ce que de bonnes relations s’établissent entre lui et les autres.

Imam Ali (Paix sur Lui), Nahj al-Balaghah

Sanctuaire Imām 'Alī, où 'Alī ibn Abī Tālib serait enterré

Sanctuaire Imām 'Alī, où 'Alī ibn Abī Tālib serait enterré

Des musulmans célébrant l'anniversaire de l'Imam Ali, dans son mausolée à Najaf, en Irak.

Des musulmans célébrant l'anniversaire de l'Imam Ali, dans son mausolée à Najaf, en Irak.

Des centaines de millions de musulmans chiites du monde entier ont commencé à célébrer l’anniversaire de la naissance tant attendu de l’Imam Ali (AS), le premier imam des musulmans chiites.

Les célébrations ont commencé lundi, avec des festivités, notamment des cérémonies d’éloges avec des chants et une foule joyeuse.

Cette journée marque la fête des pères en Iran, au cours de laquelle les pères sont récompensés ou félicités par les membres de leur famille pour leur service dévoué et leur affection.

Ali ibn Abi Talib (AS) est né 23 ans dans la Kaaba avant l’Hégire, qui a marqué le départ du prophète Mohammad (PSL) de la ville sainte de La Mecque vers Médine.

L’Imam Ali (AS) est connu comme le premier à avoir été nommé par le prophète à la position estimable d’imamat parmi les musulmans chiites.

En le déclarant comme son successeur lors de l’événement de Ghadir Khum, le prophète Mohammad (PSL) a affirmé : « Quiconque je suis son maître, Ali est son maître. »

L’Imam Ali (AS) est une personnalité célèbre dans de nombreuses religions, y compris l’islam sunnite.

Il est le mari de la fille du prophète, la vénérée Fatima Zahra, et le père des deuxième et troisième imams chiites, l’Imam Hassan (AS) et l’Imam Hossein (AS), ainsi que les vénérées Sayyida Zaynab et Umm Kulthum.

L’Imam a régné en tant que calife pendant moins de cinq ans.

Il occupe une position importante parmi les musulmans en raison de sa bravoure épique, de son mépris du danger et de son insistance sur le respect de la justice et de l’égalité.

L’Imam Ali (AS) a combattu de nombreuses guerres menées par des forces hostiles, y compris celles enrôlées par Mouawiya, dont le fils tyrannique, Yazid, a fini par tuer en martyr l’Imam Hossein (AS) dans une bataille très déséquilibrée.

Le cousin et gendre du prophète Mohammad (PSL) est lui-même tombé en martyr après avoir été frappé à la tête par une épée empoisonnée brandie par Ibn Mouljam, alors qu’il faisait ses prières dans la Grande Mosquée de Koufa, située aujourd’hui en Irak, le 19 du mois de Ramadan de l’an 40 de l’Hégire (27 janvier 661 après J.C.). Il est décédé deux jours plus tard.

La nuit précédant le martyre de l’Imam Ali (AS) est considérée comme l’une des trois nuits du destin (Qadr), au cours desquelles le Saint Coran a été révélé au prophète Mohammad (PSL) il y a plus de 14 siècles.

L’Imam Ali a été inhumé dans la ville de Najaf, en Irak. Son mausolée accueille des millions de musulmans de par le monde.

Source: https://french.almanar.com.lb/3162249

Ḍarīẖ recouvrant la qabr (tombe)de l'Imam Ali

Ḍarīẖ recouvrant la qabr (tombe)de l'Imam Ali

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Vatican: Les Chrétiens inspirés par le message de l'Ayatollah Khamenei sur Jésus-Christ

10 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Chiisme, #Christianisme, #Iran, #Islam, #Religion

Vatican: Les Chrétiens inspirés par le message de l'Ayatollah Khamenei sur Jésus-Christ

Une plaque contenant l’extrait des discours du Guide suprême de la Révolution islamique sur le prophète Jésus (que la paix soit sur lui) a été remise au Pape François.

Ces déclarations, élégamment écrite sur une belle et exquise tablette* par l'Institut de recherche culturelle de la Révolution islamique et traduites en italien, ont été présentées par le Dr Mokhtari, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran au Vatican, lors d'une rencontre personnelle avec le Pape François. Le Pape a chaleureusement accueilli la tablette, exprimant sa profonde gratitude. Il a souligné que cette tablette contient des points importants et significatifs qui pourraient avoir un impact et une influence pour les adeptes de la foi chrétienne.

Au cours de cette rencontre, le Pape François a fait part de ses préoccupations concernant la situation dans la région, en particulier les agressions du régime sioniste contre la Palestine. Il a souligné qu'il recherchait activement des mises à jour sur les nouvelles, les circonstances et les développements dans la région au quotidien par l'intermédiaire de son représentant en Palestine.

Le texte de cette plaque, qui a été traduit en italien, est le suivant :
 

"Si Jésus était parmi nous...

La valeur de Jésus, le Messie, parmi les musulmans n’est sans aucun doute pas inférieure à la valeur que lui attribuent les chrétiens croyants.
Ce grand messager divin a traversé avec zèle toutes les années de son existence pour s'opposer à l'injustice, à l'arrogance et à la corruption de ceux qui, avec l'argent et le pouvoir, avaient réduit les gens aux chaînes, les guidant vers l'enfer du monde d’ici-bas et de l’au-delà.
Depuis son enfance, ce grand messager a enduré de nombreuses difficultés, étant donné que Dieu lui a confié dès son plus jeune âge la mission de prophète.
L’espoir est que les disciples du Messie et tous ceux qui connaissent sa magnificence et son excellence spirituelle seront inspirés par lui et le suivront.
Si aujourd'hui Jésus, le Messie (psl), était parmi nous, il ne perdrait pas un instant pour lutter contre les dirigeants mondiaux de l'injustice et de l'arrogance, et il ne tolérerait jamais la faim et le déplacement de ces milliards de personnes victimes de l’exploitation, de la guerre, de la corruption et de l’agression provoquées par les grandes puissances.
Aujourd’hui, ceux qui croient en ce grand prophète, c’est-à-dire les chrétiens et les musulmans, doivent adopter les enseignements et les voies des prophètes pour établir un ordre mondial digne, en diffusant des vertus basées sur les enseignements de ces grands maîtres de l’humanité.
Ceux qui défendent la Vérité et rejettent les puissances qui s'y opposent peuvent se proclamer disciples de Jésus (psl), et l'espoir est que les chrétiens et les musulmans, partout dans le monde, appliqueront ce grand enseignement du Messie dans leur vie et leur action. »

* Il est à noter que cette plaque sera gardée au musée historique du Vatican.

french.khamenei.fr

Source: https://fr.irna.ir/news/85710629/Pape-Les-Chr%C3%A9tiens-inspir%C3%A9s-par-le-message-de-l-Ayatollah-Khamenei

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Paul Craig Roberts: La chute de la Syrie expliquée

9 Janvier 2025 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Syrie, #Israël, #Islam, #Iran, #Irak, #Russie, #USA, #Politique, #Guerre, #Paul Craig Roberts, #Poutine, #Terrorisme, #Thierry Meyssan

9 janvier 2025

La chute de la Syrie expliquée

Paul Craig Roberts

Je me suis plaint de la difficulté à comprendre la disparition soudaine de la Syrie.  Ni les médias occidentaux ni les médias russes ne fournissent un récit crédible. Récemment, je suis tombé sur l'article de Finian Cunningham, « Syria after 13 years of US State terrorism », sur le site de la Strategic Culture Foundation. https://strategic-culture.su/news/2024/12/10/syria-after-13-years-of-us-state-terrorism-what-do-you-expect/ Ce site est souvent difficile d'accès, car Washington le considère stupidement comme de la désinformation russe.

À première vue, l'effondrement soudain de la Syrie donne l'impression que les alliés de la Syrie, la Russie et l'Iran, pourraient avoir vendu la Syrie.  Cette perception pourrait prévaloir au détriment de la Russie et de l'Iran en tant qu'alliés fiables, mais la véritable explication est que les années de sanctions économiques et commerciales imposées par l'Occident à la Syrie, les années de guerre par procuration de Washington contre la Syrie, l'occupation étrangère des provinces pétrolières et céréalières de la Syrie par les forces militaires américaines et turques, privant ainsi le gouvernement de revenus, ont vidé l'économie syrienne de sa substance et laissé l'armée syrienne mal payée pour ses services. La Syrie, écrit Cunningham, est tombée dans « une guerre d'usure qui a duré 13 ans » et dont toutes les victimes des deux côtés étaient arabes. Le peuple syrien, privé de nourriture, de médicaments et de carburant, dont plus de la moitié de la population a été déplacée, a souffert d'une forte inflation et d'une monnaie détruite, et n'a plus été en mesure de résister.

J'ai contacté Finian, un journaliste international que je connais depuis des années et j'ai appris beaucoup de choses qui me permettent de fournir une explication de la destruction de la Syrie.

Je commence par retirer mes soupçons de perfidie russe et iranienne dans l'effondrement de la Syrie que j'ai exprimés dans de récentes chroniques et dans l'interview de Nima https://www.youtube.com/live/NfxD_4DhxFo sur Dialogue Works.  M. Cunningham reconnaît que la Russie et l'Iran ont commis une erreur stratégique fatale en repoussant les forces mandataires américaines et en interrompant le conflit avant de vaincre de manière décisive les terroristes mandataires de Washington et de forcer les quelques troupes américaines qui contrôlaient les champs pétrolifères à quitter la Syrie.  M. Cunningham m'a convaincu que la Russie et l'Iran ont été véritablement pris de court par l'effondrement soudain de la Syrie, ce qui indique peut-être une défaillance des services de renseignement et une impréparation, mais pas une perfidie.

Treize années de sanctions américaines et européennes et de guerre par procuration, ainsi que l'occupation américaine et turque des provinces pétrolières et céréalières de la Syrie, ont privé l'État de ses recettes d'exportation, laissant la population aux prises avec les pannes d'électricité et l'hyperinflation, et les soldats appauvris et démoralisés.  L'arrêt du conflit avant la défaite totale des mandataires américains et l'expulsion de la Turquie et de Washington de la Syrie signifie que la lutte épuisante de plusieurs années n'a pas été payante pour la Syrie.  Pour des raisons qui leur sont propres, Poutine et l'Iran voulaient que les combats cessent, et ils se sont arrêtés avant que la Syrie ne tire le moindre bénéfice de la défaite de l'armée mandataire de Washington.  Les provinces pétrolières et céréalières sont restées aux mains de l'ennemi. La guerre s'est donc arrêtée trop tôt et la victoire a été vaine.  

La capacité d'Assad à gouverner a été paralysée par la corruption arabe normale et une bureaucratie égoïste. En outre, Assad a été attiré par les Saoudiens et les cheiks pétroliers avec de fausses promesses de normalisation des relations des Syriens alaouites avec les Arabes sunnites. Cela a poussé Assad à prendre ses distances avec ses alliés russes et iraniens dans l'espoir d'accélérer la promesse de normalisation qui rendrait la Syrie unifiée.

En effet, Assad, Poutine et l'Iran ont perdu de vue l'objectif de gagner la guerre de manière décisive et se sont égarés dans un « processus de paix » et l'accord inutile d'Astana, tout comme Poutine s'est réfugié dans l'accord de Minsk qui a été utilisé par l'Occident pour créer une grande armée ukrainienne, avec laquelle le conflit de Poutine dure maintenant depuis trois ans.

Les « insurgés » du HTS/al Qaeda/ISIS, mandataires de Washington, ont également été étonnés de voir la Syrie s'effondrer sans combattre.  Les anciens terroristes ont été rebaptisés démocrates.  Assad est resté jusqu'à ce qu'il devienne évident que la Syrie n'avait plus la volonté de se battre, après quoi il est parti chercher asile à Moscou.  

Les années de lutte de l'épouse d'Assad contre un cancer récurrent ont peut-être épuisé sa volonté de consacrer sa vie à assurer la gouvernance d'une population dans laquelle la division entre sunnites et alaouites rendait impossible l'unité nécessaire à une nation. La désunion des Arabes a fait d'eux une proie facile pour les dirigeants étrangers. Les néoconservateurs sionistes américains, étroitement alliés à Israël, ont presque atteint leur objectif de renverser sept pays, même si cela leur a pris plus de cinq ans.

La disparition de la Syrie a laissé l'Iran, musulman mais pas arabe, isolé et le Hezbollah privé de réapprovisionnement.  Cela a supprimé la pression sur le gouvernement israélien et a conféré au criminel Netanyahou la couronne de père fondateur du Grand Israël.  L'incapacité de la Russie et de l'Iran à prévoir les conséquences stratégiques négatives pour eux, au lieu de s'égarer dans de faux accords de paix, indique un manque de jugement stratégique. Ils n'ont pas vendu la Syrie.  Ils n'ont tout simplement pas compris l'importance de la Syrie pour eux. Les deux pays sont désormais prêts à être attaqués en permanence, car ils constituent des obstacles à l'hégémonie de Washington et d'Israël.

L'armée terroriste que Washington a lâchée sur la Syrie est un atout pour Washington. Cunningham explique :

« La principale faction d'insurgés est Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dirigée par Mohammed al-Jawlani. HTS est une organisation terroriste internationalement proscrite que même les États-Unis désignent officiellement comme un groupe hors-la-loi. La tête de son chef est mise à prix par le département d'État pour un montant de 10 millions de dollars. [Washington aurait supprimé cette prime].

« Mais dans le jeu de rôles de la guerre par procuration des États-Unis, HTS et son chef sont des atouts pour Washington. Depuis 2011, les Américains et leurs partenaires de l'OTAN ont utilisé Al-Qaïda, ISIS, le Front Jabhat al Nusra (plus tard HTS) avec des lignes d'armes et de combattants en provenance de Libye, de Turquie et du monde entier pour descendre en Syrie et y infliger des horreurs. Les médias occidentaux ont propagé la mascarade en qualifiant cyniquement les terroristes mandataires de « rebelles modérés ». La base militaire d'Al Tanf, dans le sud de la Syrie, gérée par le Pentagone, est censée former des « rebelles modérés » alors qu'en réalité, ce sont des extrémistes djihadistes qui sont armés.

« La semaine dernière seulement, avant la poussée finale sur la capitale syrienne, Damas, Al-Jawlani, le commandant du HTS, s'est vu accorder une interview/plateforme à une heure de grande écoute par CNN, la chaîne d'information américaine, pour réhabiliter son image en tant que leader de type homme d'État au lieu d'être un terroriste recherché. Al-Jawlani affirme que l'époque où lui et son organisation étaient associés à ISIS et Al-Qaïda est révolue depuis longtemps. Et CNN et d'autres médias occidentaux font de leur mieux pour rendre cette affirmation plausible. Ah, quelle fin heureuse ! »

Les fins heureuses sont ce dont se délectent les masses insouciantes et sans cervelle qui composent la civilisation occidentale.  Vous pouvez être certain que ce n'est pas la vérité, mais bien d'autres fins heureuses qui vous attendent. Même le génocide des Palestiniens sera transformé en fin heureuse.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2025/01/09/the-fall-of-syria-explained/

NDLR:

Parmi ses nombreux mérites, Paul Craig Roberts a celui de reconnaître quand il s'est trompé. Il y a bien sûr un parti capitaliste et pro-occidental en Iran et cela n'est pas pour autant que l'on peut globalement accuser le pays de perfidie et d'avoir livré les dirigeants de Al Qods, ceux du Hezbollah et la Syrie à leurs ennemis. C'est ce qui rend ce nouvel article et surtout celui de Finian Cunningham dont il s'inspire, si intéressant et important. Surtout quand on sait que le Français qui se présente comme le spécialiste de référence du Moyen-Orient dans les médias alternatifs et cela depuis au moins deux décennies, Thierry Meyssan, propage avec insistance la responsabilité de l'Iran dans ces événements. Surtout depuis qu'il est rentré de Syrie en France il y a trois ans paraît-il; la France où, selon ses propres dires, il était auparavant menacé de mort... Que s'est-il donc passé pour qu'il redevienne persona grata ? Thierry Meyssan a également une confiance absolue dans les grandes institutions internationales, devenues mondialistes, et aussi dans les régimes de gauche comme celui de Maduro au Vénezuela ou celui d'Evo Morales en Bolivie (qui n'est plus président de ce pays) dont on peut connaître l'extrême corruption voire la perversité avec un minimum d'informations et d'honnêteté. Je n'ai jamais entendu dire par Thierry Meyssan qu'il s'était trompé sur quoi que ce soit. Tout cela est bien étrange.

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Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

15 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Président Bachar Al-Assad, #Syrie, #Palestine, #Liban, #Islam, #Israël, #Le Coran

 

« Ne tuez pas un innocent, une femme, un vieillard, un enfant, ne brûlez pas d’arbre, n’inondez pas de semences, ne détruisez pas de maisons et craignez Dieu.» 

(Bukhârî 315)

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

(( Son Altesse le Prince Mohammed bin Salman, Prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite, Altesses, Majestés et Excellences,

Je n’aborderai pas les droits inaliénables et historiques des Palestiniens ni la nécessité impérative de les défendre fermement, ni la résilience des peuples libanais et palestinien et notre devoir de les soutenir urgemment et immédiatement, ni la légitimité de leur résistance dans chacun des deux pays, qui incarne honneur, dignité et noblesse, par les accomplissements et sacrifices réalisés par ses dirigeants intègres et ses combattants courageux. Je ne parlerai pas non plus de la brutalité nazie des occupants sionistes, de leurs crimes, de leur entité factice, ni de la transformation du soutien occidental en un partenariat direct et affiché avec les crimes de ce régime, car cela n’ajoutera rien à ce que savent déjà la majorité des Arabes, des musulmans, et même bien d’autres à travers le monde aujourd’hui.

Quant à notre sommet : il y a un an, nous nous sommes réunis pour commenter, exprimer notre condamnation et notre indignation, mais depuis un an, le crime continue. Sommes-nous ici pour évoquer le passé révolu et ses événements, ou bien pour infléchir le cours de l’avenir et son horizon ? L’an dernier, nous avons insisté sur la fin de l’agression et la protection des Palestiniens, mais le résultat un an après est des dizaines de milliers de martyrs et des millions de déplacés en Palestine et au Liban. En 2002, le monde arabe a proposé une initiative de paix ; la réponse fut davantage de massacres contre les Palestiniens.

En 1991, nous avons, en tant qu’Arabes, décidé de jouer le jeu de la (prétendue) « bonne volonté » américaine en participant au processus de paix de Madrid. Pourtant, notre paix a été détournée en une excuse pour leurs guerres et une légitimation de leurs colonies, ce qui ne révèle pas une erreur de vision mais plutôt une incapacité à préparer des outils adéquats : notre outil est le langage, le leur est le meurtre. Nous parlons, ils agissent ; nous offrons la paix, et nous récoltons le sang.

Conserver les résultats actuels exige de maintenir les mêmes moyens ; cependant, modifier ces résultats — ce que nous visons tous — suppose de remplacer les moyens et mécanismes que nous n’avons cessé d’utiliser, et qui n’ont cessé de démontrer leur caractère obsolète et inefficace. Si nous nous entendons sur les principes avancés, comment les transformer en actions et résultats concrets ? Nous devons pour cela fixer des objectifs clairs, définir les résultats escomptés, choisir les outils à notre disposition nécessaires pour les atteindre, et définir la partie ciblée par ces mesures pour passer des intentions aux actes, des projets aux réalisations, des déclarations aux réalités.

Certes, les droits du peuple palestinien nous semblent à tous l’objectif évident auquel nous devons œuvrer, mais quelle est la valeur de ces droits dans leur ensemble si les Palestiniens ne jouissent même pas le droit le plus fondamental d’entre eux, à savoir le droit à la vie ? Quelle valeur peut avoir n’importe quel droit accordé où que ce soit dans le monde, dans quelque domaine que ce soit, à des cadavres ? S’il est important de revendiquer tous les droits légitimes, la priorité immédiate doit être de stopper les massacres, l’extermination et le nettoyage ethnique. Quant aux moyens, j’estime que nous les possédons collectivement — aux niveaux populaire et officiel, entre pays Arabes et musulmans, au niveau des États et des peuples. Ce qu’il nous faut, c’est la décision de les utiliser si l’entité refuse de se conformer à ce qui a été énoncé dans la déclaration et convenu, et un tel refus est ce à quoi nous nous attendons. Il faudra alors évaluer nos options : allons-nous nous indigner encore ? Condamner ? Faire appel à la communauté internationale ? Ou allons-nous recourir à la rupture des liens (diplomatiques et/ou économiques), ce qui est le strict minimum ? Quel est notre plan d’actions concrètes ?

Sans cela, cette extermination continuera, et nous en deviendrons des complices indirects. Nous ne faisons pas face à un État au sens juridique du terme, mais à une entité coloniale hors-la-loi ; nous ne faisons pas face à un peuple au sens civilisationnel du terme, mais à des gangs de colons plus proches de la barbarie que de l’humanité.

Dire que le problème réside dans ce gouvernement extrémiste et irrationnel ou dans un peuple traumatisé par les événements du 7 octobre dernier est incorrect. Tous œuvrent avec une mentalité et une idéologie communes, malade de violence sanguinaire, malade d’une illusion de supériorité (raciale), déchirée entre une haine apparente du nazisme et une adoration (à ses tenants et aboutissants) intégrée en elle-même.

Telles sont les cibles de notre réunion d’aujourd’hui, telles sont les véritables questions, et les questions dictent les moyens ; les moyens, eux, sont la clé de la réussite. C’est là l’essence de notre rencontre aujourd’hui, et j’espère qu’elle sera couronnée de succès et que nous prendrons les bonnes décisions, pour éviter de s’adresser à des voleurs avec le langage de la loi, à des criminels avec celui de la morale, et à des bourreaux avec celui de l’humanité. Que nos bonnes intentions ne soient pas une fois de plus le point de départ et l’encouragement à de nouvelles morts infligées aux peuples palestinien et libanais, qui paient le prix des bonnes intentions et de mécanismes absents depuis des décennies.

Que la paix soit sur vous.))

Source: https://french.almanar.com.lb/3116346

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

Nord de Gaza – Le nettoyage ethnique s’aggrave : Israël expulse 100.000 Palestiniens en 24 heures

Au moins 100 000 Palestiniens ont été contraints de quitter le nord de la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, a rapporté l’ONU le 15 novembre, alors que les conditions déjà catastrophiques continuent de s’aggraver en raison des frappes aériennes incessantes d’Israël et de son refus de répondre aux demandes d’acheminement de l’aide.
« Le chaos, la souffrance, le désespoir, la mort et la destruction dans le nord de la bande de Gaza sont une réalité quotidienne alors que l’accès est au plus bas », a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies (OCHA), qui s’est adressé aux journalistes à Genève plus tôt ce matin.
Tous les indicateurs à Gaza montrent que « nous allons dans la mauvaise direction », a ajouté M. Laerke.
« Les déplacements ont atteint leur paroxysme et il est pratiquement impossible d’acheminer l’aide sur place », a-t-il averti.
Le personnel travaillant sur le terrain à Gaza a déclaré à M. Laerke que les efforts de l’ONU pour acheminer l’aide étaient « étouffés ».
« L’un de mes collègues a décrit la situation comme étant, du point de vue humain d’un travailleur humanitaire, ce qu’il est, [que] lorsque vous êtes confronté à une telle situation, vous avez envie de sauter. Vous voulez sauter et faire quelque chose. Mais il a ajouté que nos jambes sont cassées ; on nous demande de sauter, mais nos jambes sont cassées. Voilà ce qu’il en est à l’heure actuelle ».
« Israël » cherche actuellement à mettre en œuvre le plan dit des généraux en déplaçant de force des centaines de milliers de Palestiniens de leurs maisons dans les villes de Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun, au nord de Gaza, tout en affamant ou en tuant tous ceux qui restent.
Un reportage récent de la chaîne de télévision israélienne Channel 12 a montré des Palestiniens affamés et assoiffés fuyant par l’un des « points de drainage » de l’armée israélienne à Jabalia. Au point de drainage, les soldats enlèvent les hommes et certains garçons, affirmant qu’ils sont membres du Hamas, tandis que les femmes et les enfants terrifiés s’enfuient, emportant tout ce qu’ils peuvent.
Le « correspondant pour les affaires palestiniennes » de Channel 12, Ohad Hemo, « interviewe » ensuite des femmes et des enfants désespérés et terrorisés pour solliciter des commentaires anti-Hamas alors qu’ils marchent dans un paysage post-apocalyptique.
 
Sources :  The Cradle, Arrêt sur Info.

https://french.almanar.com.lb/3119096

 

Capture d'écran

Capture d'écran

"It was a persistent act, persistent targeting of civilians day after day." British surgeon Prof. Nizam Mamode, close to tears, shared a heartbreaking account with the International Development Committee, recounting the horrors he witnessed in Gaza by Israeli occupation forces.

Source: https://x.com/MintPressNews/status/1856429428022341936

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L'Emir Abd el Kader: « prince parmi les saints, et saint parmi les princes »

15 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Emir Abd el Kader, #Algérie, #France, #Colonialisme, #Guerre, #Islam, #Spiritualité, #Soufisme, #Ibn Arabi

Râmakrishna. In: Jean Herbert: "L'enseignement de Râmakrishna", Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.

Râmakrishna. In: Jean Herbert: "L'enseignement de Râmakrishna", Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, Paris, 1942.

Mon cœur est devenu capable de toutes les formes :
                     
            il est un pâturage pour les gazelles et un couvent pour les moines chrétiens,
                     
            et un temple pour les idoles et la Ka'bah des pèlerins
                     
            et les tables de la Torah et le livre du Coran.
                     
            Je suis la religion de l'Amour : quel que soit le chemin que prennent les chameaux de l'Amour,
                     
            c'est ma religion et ma foi

Ibn Arabi

Ibn 'Arabi avec des disciples. Miniature persane, fin du XVIe siècle. Bodleian Library, Oxford

Ibn 'Arabi avec des disciples. Miniature persane, fin du XVIe siècle. Bodleian Library, Oxford

L'Emir Abd el Kader: « prince parmi les saints, et saint parmi les princes »
L'Emir Abd el Kader: « prince parmi les saints, et saint parmi les princes »

De la docte ignorance

“Et ils n’ont pas mesuré Allah à sa juste mesure”
(Coran 6: 91)

Ce verset signifie: ils n’ont pas proclamé la Grandeur de Dieu comme il conviendrait, selon ce qu’exige Son essence et ce qui est dû à Sa majesté; et cela leur est d’ailleurs impossible: il n’est pas au pouvoir de l’être contingent d’y parvenir; sa prédisposition essentielle (isti’dad) ne le lui permet pas.

Le pronom de la troisième personne du pluriel dans “Et ils n’ont pas mesuré” englobe tous les anges, les Esprits éperdus d’amours et, en dessous d’eux, les djinns et les hommes, y compris les Envoyés, les prophètes et les saints. Plus encore: il englobe jusqu’à l’intellect premier, l’Esprit de sainteté, qui est le premier des êtres créés et le plus proche des Rapprochés.

En effet, celui qui proclame la grandeur le fait à la mesure de la connaissance qu’il a de celui dont il proclame la grandeur. Or aucun être créé – qu’il soit de ceux dont les connaissances sont le fruit de la raison ou de ceux dont les connaissances proviennent des théophanies- ne connaît véritablement Allah, c’est-à-dire ne Le connaît tel qu’Il Se connaît Lui-même. Comment l’être fini pourrait-il connaître Celui qui est exempt de toute relation ou limitation? La plus savante des créatures au sujet d’Allah (i.e. le Prophète), elle-même, ne dit-elle pas: “Gloire à Toi ! Nous ne Te connaissons pas comme il conviendrait de Te connaître. Aucune louange ne T’embrasse. Tu es tel que Tu T’es loué Toi-même et ce qui est en Toi est hors d’atteinte de moi.”

Toutes les espèces de l’univers Le glorifient, et chacune affirme Sa transcendance à l’égard de ce que les autres professent à Son sujet: ce que l’un affirme, c’est précisément ce que nie l’autre. Cela vient de ce que tous sont voilés, quel que soit le degré qu’ils aient atteint. Celui qui professe la pure transcendance est voilé, celui qui professe la pure immanence est voilé, et voilé aussi celui qui professe les deux à la fois. Celui qui professe qu’II est absolu est voilé, et de même celui qui Lui attribue des limitations, et de même encore celui qui nie et ceci et cela. Quiconque Lui assigne un statut est voilé, dans une mesure que déterminent son rang et sa place auprès de Dieu: car il y a autant de voiles différents que de voilés. Et qu’on n’objecte pas que ce que je viens de dire est aussi une manière de Lui assigner un statut, car je répondrai que ce que j’ai dit ne procède pas de moi. C’est Lui-même qui l’a affirmé en disant: “Et leur science ne L’embrasse pas” (Cor. 20: 110); “Et Allah vous met en garde contre Lui-même” (Cor. 3: 28), nous dispensant par là de chercher à atteindre ce qui est inaccessible. Ses Envoyés nous ont dit la même chose. Lorsqu’il s’agit de l’Essence d’Allah, l’univers entier est stupide. Il n’est pas jusqu’au Plérôme suprême (al-mala’ al-a’la) qui ne soit en quête de Lui. Or on ne cherche que ce qui est absent là où on le cherche!

Cette quête n’a pas de terme; la connaissance de Dieu n’a pas de terme. Il ne peut être connu: n’est connaissable que ce qui procède de Lui, en tant qu’effet de Ses noms, non Son ipseité. C’est pourquoi l’ordre suivant fut donné à celui-là même qui, pourtant, détient la science des Premiers et des Derniers (i.e. le Prophète): “Dis: Seigneur, augmente-moi en science!” (Cor. 20: 114). Et il ne cesse de le dire, en tout état, toute station, tout degré, en ce monde, dans le monde intermédiaire et dans l’au-delà.

Cela étant, ce qui s’impose à nous, c’est de nous attacher fermement à la voie de la foi, d’accomplir les oeuvres prescrites et de suivre l’exemple de celui qui nous a apporté la Loi. Ce qu il a dit, nous le disons aussi, pour nous conformer à son exemple et comme simple interprète de sa parole- car c’est lui qui le dit, et non nous. Et ce qu’il a tu, nous le taisons- tout en appliquant la législation sacrée et les peines légales, et en attendant la mort.

Mawqif 359

Source: https://iqbal.hypotheses.org/6462

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Où va ce monde ? Avec Tariq Ramadan & Youssef Hindi

8 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Tariq Ramadan, #Youssef Hindi, #France, #Islam, #Mondialisme, #Politique, #Histoire, #Religion, #Révolution française

Comme le souligne Youssef Hindi, la Révolution française a opéré un changement politique mondial, en Occident comme dans le reste du monde, comme chez les peuples musulmans. Les systèmes de gouvernement traditionnels (monarchie, noblesse, clergé) ont été abolis ou presque par le capitalisme et le communisme, le matérialisme et le règne exclusif de l'argent. Ce monde occidental et occidentalisé est en crise. Il débouche aujourd'hui sur une tyrannie folle, suicidaire, tournée contre l'homme, contre la société, contre la Nature et contre Dieu. Remplaçant l'hégémonie occidentale, cette tyrannie est celle du mondialisme, "la gouvernance mondiale" d'inspiration israélienne, poursuivant l'abolition des frontières, des états-nations, des peuples, des cultures, des religions et même des sociétés et des familles naturelles, pour tout fondre dans une "Tour de Babel" de Sodome et Gomorrhe, symbolisée en particulier par le bâtiment du Parlement européen à Strasbourg.

Par quoi allons-nous remplacer l'hégémonie occidentale et la "gouvernance mondiale" ? Telle est la véritable question que pose implicitement Youssef Hindi, face à un Tariq Ramadan qui pontifie et fait la sourde oreille.

Le Fil d'Ariane

 

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A la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint-Siège, par Myriam Charabaty

6 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Catholicisme, #Christianisme, #Islam, #Israël, #Palestine, #Vatican

A la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint-Siège, par Myriam Charabaty

A la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint-Siège

Par Myriam Charabaty

Source : Al Mayadeen English

11 Oct 2024 18:24

Il ne s'agit pas de blâmer mais d'appeler à la justice, en exhortant l'Église à invoquer la doctrine de la guerre juste contre le génocide en cours en Palestine et l'agression dans le monde arabe, en s'alignant sur la croyance que le Christ se tiendrait aux côtés des opprimés.

Depuis des décennies, nous, chrétiens arabes, sommes aux côtés de la Résistance parce qu'elle a sauvegardé notre existence - nos églises, nos clochers, nos familles, nos prêtres, nos religieuses, nos croix et notre patrimoine. Nous avons soutenu la Résistance islamique dans la région et nous nous sommes sentis abandonnés par l'Église catholique et sa hiérarchie. Nos églises se transforment en musées parce que les gens ne trouvent plus de réponses à leurs besoins fondamentaux. Cela ne signifie pas pour autant que les chrétiens renoncent à leur foi, mais qu'ils s'interrogent sur le rôle de l'Église en ces temps difficiles.

Ce n'est pas le moment de blâmer ou d'accuser le Saint-Siège. Il ne s'agit pas d'un acte d'accusation rendant l'Église responsable de la mort de milliers d'Arabes. Il s'agit plutôt de l'appel d'un chrétien arabe, motivé non pas par le désespoir mais par une demande de justice. Un appel fondé sur la conviction que si Jésus-Christ, le Fils de Dieu, était présent aujourd'hui, il se tiendrait sans aucun doute aux côtés des peuples opprimés du monde arabe.

La libération, et non le choc des religions : Révéler la vraie nature du conflit

La libération de la Palestine est souvent présentée à tort par la propagande occidentale comme un conflit mené par des « Arabes islamistes », terme utilisé de manière péjorative pour décrire les mouvements de résistance comme étant fondés sur une idéologie et un code de conduite islamiques globaux qui menacent « Israël » pour son identité juive.

Cependant, depuis l'opération « Al-Aqsa Flood », la véritable nature de la lutte est devenue indéniablement claire, révélant qu'elle est beaucoup plus complexe et non réductible à de simples récits religieux ou sectaires. Le conflit transcende les étiquettes simplistes et reflète des dimensions politiques, sociales et historiques plus profondes qui mettent en lumière une réalité plus large.

Israël » n'est pas un “pays juif” et les Arabes, principalement les mouvements de résistance qui ont émergé au cours des dernières décennies, ne sont pas non plus des “islamistes barbares” qui ont l'intention de détruire l'héritage chrétien et juif en Palestine, au Levant ou dans l'ensemble du monde arabe.

Comme décrit dans un article précédent, « Israël » en tant qu'entité sert d'État barrière et de mandataire américain le plus avancé dans ce que l'on appelle le Moyen-Orient occidental. Sa prétendue identité juive a été démentie par des milliers de Juifs des mondes arabe et islamique, sans parler de ceux qui, dans le monde occidental, ont renoncé au sionisme et aux actions d'« Israël » depuis des décennies.

Soit chrétien, soit sioniste : L'archevêque Atallah

Cela revient à tracer la ligne de démarcation entre le sionisme, en tant que projet politique, et le judaïsme en tant que groupe religieux. Dans ce contexte, nous pouvons souligner que le sionisme n'est pas seulement un projet politique juif comme l'Occident a essayé de le dépeindre sous le slogan que l'antisionisme est de l'antisémitisme, un argument démenti par de nombreux rabbins juifs avant d'être objectivement démenti au niveau académique et politique. En outre, le sionisme est institutionnalisé depuis près d'un siècle, incorporant en son sein des écoles chrétiennes qui sont devenues par la suite des églises chrétiennes sionistes.

L'archevêque arabe de Sébaste, du patriarcat grec orthodoxe d'Al-Qods, a publiquement invalidé le « sionisme chrétien » dans un message publié sur Facebook : « Il n'existe pas de sioniste chrétien. On est soit chrétien, soit sioniste ».

Sans trop s'attarder sur le récit qui présente la guerre contre la Palestine comme purement religieuse, il est important de réaffirmer que cette guerre a pour but la libération des Arabes et des Palestiniens. En outre, il s'agit même d'une lutte dans laquelle toutes les sectes religieuses du monde arabe sont impliquées, car leur existence collective et leur avenir sont liés dans une unité de voie et de destin.

Cela étant dit, l'argument avancé par les sionistes chrétiens autoproclamés pour défendre « Israël » s'estompe dans le contexte politique de la défense du sionisme et de l'abandon du christianisme.

Ce qui est significatif cependant, c'est qu'au cours des derniers mois, la doctrine de la guerre juste a une fois de plus été mise au premier plan des discussions sur le rôle du Saint-Siège, l'organe central de l'Église catholique, dans le cadre d'un génocide en cours.

Un argument en faveur de la doctrine de la guerre juste

Alors que la guerre génocidaire de l'occupation israélienne contre le peuple palestinien - principalement dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie - se poursuit avec des conséquences dévastatrices, et que les agressions soutenues et parfois dirigées par les États-Unis contre le Liban, la Syrie, l'Irak et le Yémen se poursuivent, il est devenu de plus en plus urgent pour les chrétiens d'invoquer la doctrine de la guerre juste.

Cette doctrine sert de cadre moral pour évaluer la légitimité d'une action militaire, en soulignant la nécessité d'une réponse conforme aux principes de justice, de proportionnalité et de défense des peuples opprimés menacés par une action militaire grave.

Le Catéchisme de l'Église catholique énonce quatre conditions essentielles pour qu'une guerre soit considérée comme juste, ce que l'on appelle le jus ad bellum. Premièrement, le préjudice infligé par l'agresseur à une nation ou à un groupe de nations doit être significatif, durable et certain. Deuxièmement, toutes les autres possibilités de résolution du conflit doivent avoir été épuisées ou s'être révélées impraticables et inefficaces. Troisièmement, l'effort de guerre doit avoir des chances raisonnables de succès. Enfin, le recours à la force militaire ne doit pas entraîner des dommages et des désordres plus importants que ceux qu'il vise à prévenir ou à éliminer. Ces conditions visent à garantir que tout recours à la guerre est une solution de dernier ressort et qu'il est entrepris de manière à minimiser les dommages et à faire respecter la justice.

Pour justifier l'invocation de la doctrine de la guerre juste, nous devons évaluer de manière critique si le conflit génocidaire contre la Palestine et le monde arabe au sens large est non seulement important, mais aussi durable et certain. Nous devons affronter la réalité : résister à l'agression actuelle entraînera inévitablement des dommages plus importants pour l'agresseur, mais ces dommages seront-ils évalués à un niveau plus élevé que la dévastation catastrophique actuellement infligée à notre peuple ?

C'est particulièrement urgent dans un ordre mondial qui fait souvent preuve d'une patience alarmante à l'égard de la souffrance des personnes de couleur tout en montrant beaucoup moins de tolérance à l'égard de la situation des personnes blanches ayant des racines européennes et nord-américaines. Parmi les nombreuses questions à aborder, il y aurait cette forme spécifique de double standard qui a historiquement miné notre peuple arabe et les peuples du Sud.

Cette évaluation doit mettre en balance l'impact profond et durable du conflit et les conséquences potentielles d'une prise de position, en veillant à ce que la réponse soit conforme à l'impératif moral de minimiser les souffrances supplémentaires.

L'appel à l'invocation de cette doctrine intervient alors que le monde assiste au génocide le plus télévisé de l'histoire, qui a ouvertement cherché à nettoyer ethniquement les Arabes de Palestine, d'abord dans la bande de Gaza, où plus de 42 000 Palestiniens ont été enregistrés comme martyrs, avec des dizaines de milliers de blessés, piégés sous les décombres, et des familles qui n'ont plus personne pour enregistrer leurs décès.

Peu après, la guerre s'est étendue à la Cisjordanie avec l'expansion des colonies. Les incursions de l'armée d'occupation israélienne dans plusieurs villes sont devenues plus violentes et plus de 11 200 Palestiniens ont été arrêtés en l'espace d'un an, rien qu'en Cisjordanie. En Cisjordanie, les forces d'occupation israéliennes ont également tué des centaines de personnes par des tirs de snipers, des raids aériens, des assassinats, des béliers et bien d'autres moyens violents.

En Palestine également, il ne faut jamais oublier les camps de concentration israéliens où des hommes, des femmes et des enfants palestiniens sont maltraités, battus, violés, torturés psychologiquement et physiquement, privés de nourriture et d'eau pendant des jours, négligés sur le plan médical et blessés d'une manière que l'esprit ne peut pas toujours comprendre.

Cela ne s'arrête pas là, puisqu'avec le lancement de la guerre de l'occupation israélienne contre le Liban sous divers prétextes, de nombreux colons et dirigeants de l'occupation israélienne ont fait allusion à la nécessité de réoccuper le Liban, la Syrie, la Jordanie, l'Égypte et même l'Arabie Saoudite. La dernière en date est la déclaration du ministre des finances de l'occupation israélienne qui, interrogé dans un documentaire sur la question de savoir si « Israël » est censé s'étendre au-delà du Jourdain, a répondu que c'était « absolument » l'objectif à long terme. « Israël », a déclaré le ministre des finances, est censé s'étendre “de Jérusalem [al-Quds] à Damas”.

Au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, le nombre de martyrs a également dépassé les milliers, tout comme le nombre de blessés. Et tout cela après 70 ans de négociations, de manifestations pacifiques et même la signature d'un accord d'Oslo censé protéger le peuple palestinien.

Tout cela sous les yeux du monde entier. L'Église catholique a tenté de mettre fin à la guerre, mais n'y est malheureusement pas parvenue.

Les peuples arabes opprimés, toutes confessions confondues, en Palestine, en Syrie, au Liban, en Irak et au Yémen, ont dénoncé le sionisme. Ils ont proclamé qu'ils résisteraient à cette oppression et qu'ils refuseraient d'être tués et éliminés de leur terre en silence et sans faire de bruit. Voilà ce qu'est la Résistance dans cette région.

Au début de l'année, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, s'adressant à des journalistes au sujet de la guerre en Palestine occupée, a souligné que « la guerre n'est jamais une guerre juste ». Il a abordé les débats en cours sur le concept de « guerre juste », notamment en termes de défense, en déclarant : « Nous savons qu'il y a beaucoup de discussions aujourd'hui sur le concept de “guerre juste” en tant que guerre de défense. Cependant, avec les armes disponibles aujourd'hui, ce concept est devenu très difficile, et je crois qu'il n'y a pas de position définitive, et que ce concept est en train d'être revu ».

On peut se poser la question : L'armement moderne ne continue-t-il pas à mutiler les corps des Arabes opprimés ? Cet arsenal de pointe n'a-t-il pas, pendant des décennies, coûté la vie à notre peuple - le peuple arabe - au nom de la domination militaire, de l'expansion des marchés et des intérêts capitalistes qui placent la vie des populations non blanches au second plan par rapport au profit et au luxe ?

Pour la défense des Arabes, alors que les chrétiens arabes se sentent abandonnés : Saint-Siège, nous espérons que vous nous entendez aussi

L'Occident accuse souvent les vrais islamistes - ceux qui ont pris les armes en tant que combattants de la liberté pour défendre tous les Arabes, indépendamment de leur religion ou de leur appartenance ethnique - d'être une menace pour le christianisme. Pourtant, où étaient les chrétiens tout au long de cette lutte ? La communauté chrétienne mondiale nous a-t-elle tourné le dos, à nous, chrétiens arabes ? Et pour quelle raison ? Pour défendre l'influence impériale des États-Unis et l'occupation israélienne ? Est-ce là le point où la poursuite de la justice est transformée en soutien à un ordre mondial injuste ?

En l'an 2000, le pape Jean-Paul II s'est tenu à l'autel de la basilique Saint-Pierre de Rome et a présenté des excuses historiques, décrites par The Guardian comme un effort pour « purifier l'âme de l'Église catholique romaine » pour 2000 ans de « violence, de persécution et de maladresses ».

Aujourd'hui, l'Église a une nouvelle occasion de réparer une autre injustice historique en invoquant la doctrine de la guerre juste pour défendre les opprimés et les persécutés du monde arabe. Une telle déclaration pourrait, à mon avis, non seulement offrir à l'Église une chance d'expier ses erreurs passées dans cette région, mais aussi favoriser le renforcement des liens entre chrétiens et musulmans.

Alors que le monde est en transition vers un nouvel ordre potentiel, fondé sur ce que l'on pourrait décrire comme un système de valeurs centré sur Dieu, cette position réaffirmerait que l'Église de Jésus-Christ n'a pas abandonné ceux qui sont le plus dans le besoin, non seulement pour les peuples du monde arabe, mais aussi pour tous les peuples du Sud.

Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Jean (15:12-13)

Traduit de l'anglais par Le Fil d'Ariane

Source: https://english.almayadeen.net/news/politics/looking-for-christ-in-a-televised-genocide-and-a-call-to-the

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