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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

poesie

De la création du soleil. De la création de la lune (Ferdowsi, Le Livre des rois)

7 Mars 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Iran, #Philosophie, #Poésie, #Religion

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

De la création du soleil. De la création de la lune (Ferdowsi, Le Livre des rois)
La lune et, à droite, Jupiter. Photo (prise en France): Pierre-Olivier Combelles.

La lune et, à droite, Jupiter. Photo (prise en France): Pierre-Olivier Combelles.

De la création du soleil. De la création de la lune (Ferdowsi, Le Livre des rois)
De la création du soleil. De la création de la lune (Ferdowsi, Le Livre des rois)
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Rûmi: l'âme

7 Mars 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Asie, #Iran, #Philosophie, #Poésie, #Religion

Rûmi: l'âme

 

Voyez comment la main est invisible tandis que le crayon écrit;

Le cheval galope, pourtant le chevalier est invisible; 

La flèche vole, mais l'arc est hors de la vue;

Différentes âmes existent, tandis que l'âme des âmes est cachée.

 

Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi ou Rûmî (Perse, XIIIe siècle)

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Les plus belles citations de Rûmî (Poésie persane)

20 Janvier 2020 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Asie, #Iran, #Philosophie, #Poésie, #Religion

Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi ou Rûmî, né à Balkh (actuel Afghanistan) dans le Khorasan (grande région de culture perse), le 30 septembre 1207 et mort à Konya (dans l'actuelle Turquie) le 17 décembre 1273, est un poète mystique persan qui a profondément influencé le soufisme. Son prénom, Djalal-el-din, signifie « majesté de la religion » (de djalâl, majesté, et dîn, religion, mémoire, culte). Quant à sa nisba (l'indication de son origine), elle renvoie soit à Balkh (le « balkhien ») ou à Byzance (RûmÎ: le « byzantin »). Il reçut très tôt le titre de Mawlānā, « notre maître », souvent écrit Mevlana, qui est devenu intimement lié à l'ordre des « derviches tourneurs » ou mevlevis, une des principales confréries soufies, qu'il fonda dans la ville de Konya. Il a écrit la majorité de ses œuvres en persan (farsi).

Son œuvre est profondément marquée par sa rencontre avec celui qui deviendra son maître spirituel, Shams ed Dîn Tabrîzî, dont le prénom signifie « soleil de la religion ». Il en fera même l'auteur de l'un de ses ouvrages, le Divân de Shams de Tabriz.

Rûmî aurait également repris à son compte certaines fables d'Ésope (via le célèbre Kalila et Dimna d'Ibn al-Muqaffa) dans son principal ouvrage le Masnavi (ou « Mathnawî », « Mesnevi »). Les Turcs, Iraniens, Afghans et autres populations de la région font montre de respect pour ses poèmes. Reconnu de son vivant comme un grand spirituel et comme un saint, il fréquentait les chrétiens et les juifs tout autant que les musulmans.

L'UNESCO a proclamé l'année 2007 année en son honneur, pour célébrer le huitième centenaire de sa naissance. Ainsi, le 30 septembre de la même année, des festivités ont été organisées à Konya, auxquelles ont pris part des derviches tourneurs et des ensembles de musique traditionnelle d'Iran.

 

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Djalâl_ad-Dîn_Rûmî

 

Roûmî, « Le Livre du dedans, “Fîhi-mâ-fîhi” »

 

https://www.notesdumontroyal.com/note/376

 

Citations de Rûmi

 

https://citations.webescence.com/citations/Jalal-Al-Din-Rumi

 

Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi.
Bien que sa flamme embrase le monde,
Le feu meurt par la compagnie des cendres.

"Le commencement, qui est une pensée, s’achève en action; sache que telle a été de toute éternité la construction du monde.
Les fruits sont d’abord dans la pensée de l’esprit, ce n’est qu’à la fin qu’ils se manifestent concrètement."

Rûmî

Rûmî

Rûmî

Les plus belles citations de Rûmî (Poésie persane)
Les plus belles citations de Rûmî (Poésie persane)
Les plus belles citations de Rûmî (Poésie persane)
Les plus belles citations de Rûmî (Poésie persane)
Pierre-Olivier Combelles. Autoportrait au globe terrestre. Aquarelle. Versailles, années 1970.

Pierre-Olivier Combelles. Autoportrait au globe terrestre. Aquarelle. Versailles, années 1970.

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La fenêtre (Justine Jérémie)

24 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Justine Jérémie, #Musique, #Poésie, #Photographie

Le ciel par la fenêtre. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le ciel par la fenêtre. Photo: Pierre-Olivier Combelles

Justine Jérémie chante, à l'accordéon. Thibaut à la guitare.

Refrain: J'ai ouvert la fenêtre, envole-toi. Mais vite, d'un coup d'ailes, que j'te voie pas. J'ai ouvert la fenêtre, envole-toi, mais vite d'un coup d'ailes, que j'te rattrape pas.

J'ai ouvert la fenêtre, tu me le l'as demandé. Un geste d'amour, juste comme ça, de plus beau, y'en a pas. je serai là pour toi autant que tu voudras, quand t'auras besoin de moi, ou que t'auras un peu froid.

Refrain

J'ai ouvert la fenêtre, fais un très beau voyage et à la prochaine si t'as un bon vent. Si t'as un bon vent et du joli temps, viens faire un p'tit détour, pour me dire bonjour.

Refrain

Et quand tes ailes se seront déployées, à la fin du voyage, quand tu seras bien sage, je voudrais qu'à ton tour, tu fermes ma fenêtre, me voilà rassurée, à toi de voler.

 

Merci à Justine Jérémie qui m'a communiqué les paroles de sa si belle chanson, dont elle prépare une nouvelle interprétation avec d'autres musiciens.

Pierre-Olivier Combelles

Déjà posté en juin 2017 sur ce même blog, mais sans les paroles: http://pocombelles.over-blog.com/2017/06/la-fenetre.barbe.html

Abbaye des Vaux de Cernay (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Abbaye des Vaux de Cernay (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

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Nire aitaren etxea / La casa de mi padre (Gabriel Aresti, 1963)

16 Janvier 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Pays basque, #Poésie, #Gabriel Aresti, #Euskadi, #Forêt

Eguzkilore, la fleur-soleil qui protège "etxea", la maison basque. Photo: Pierre-Oliver Combelles

Eguzkilore, la fleur-soleil qui protège "etxea", la maison basque. Photo: Pierre-Oliver Combelles

NIRE AITAREN ETXEA

 

        Gabriel Aresti , 1963

 

 

 

Nire aitaren etxea

 

defendituko dut.

 

Otsoen kontra,

 

sikatearen kontra,

 

lukurreriaren kontra,

 

justiziaren kontra,

 

defenditu

 

eginen dut

 

nire aitaren etxea.

 

Galduko ditut

 

aziendak,

 

soloak,

 

pinudiak;

 

galduko ditut

 

korrituak,

 

errentak,

 

interesak,

 

baina nire aitaren etxea defendituko dut.

 

Harmak kenduko dizkidate,

 

eta eskuarekin defendituko dut

 

nire aitaren etxea;

 

eskuak ebakiko dizkidate,

 

eta besoarekin defendituko dut

 

nire aitaren etxea;

 

besorik gabe,

 

sorbaldik gabe,

 

bularrik gabe

 

utziko naute,

 

eta arimarekin defendituko dut

 

nire aitaren etxea.

 

Ni hilen naiz,

 

nire arima galduko da,

 

nire askazia galduko da,

 

baina nire aitaren etxeak

 

iraunen du

 

zutik.

 

 

LA CASA DE MI PADRE

 

        Gabriel Aresti , 1963

 

 

Defenderé

 

la casa de mi padre.

 

Contra los lobos,

 

contra la sequía,

 

contra la usura,

 

contra la justicia,

 

defenderé

 

la casa

 

de mi padre.

 

Perderé

 

los ganados,

 

los huertos,

 

los pinares;

 

perderé

 

los intereses,

 

las rentas,

 

los dividendos,

 

pero defenderé la casa de mi padre.

 

Me quitarán las armas

 

y con las manos defenderé

 

la casa de mi padre;

 

me cortarán las manos

 

y con los brazos defenderé

 

la casa de mi padre;

 

me dejarán

 

sin brazos,

 

sin hombros

 

y sin pechos,

 

y con el alma defenderé

 

la casa de mi padre.

 

Me moriré,

 

se perderá mi alma,

 

se perderá mi prole,

 

pero la casa de mi padre

 

seguirá

 

en pie.

 

 

Traducción: Gabriel Aresti

 

Versión original: NIRE AITAREN ETXEA

Gabriel Aresti (1933-1975)

Nació en el seno de una familia patriota no-vascoparlante, en Bilbao. A los catorce años comenzó a estudiar el euskara por su cuenta, leyendo a los clásicos en la biblioteca municipal y escuchando a los improvisadores. Su poesía evolucionó del simbolismo de su juventud a la crítica social de su madurez, ejerciendo una enorme influencia en la juventud de los años 60 y 70. Su Harri eta Herri (Piedra y Pueblo, 1964) es el libro fundacional de la moderna poesía civil vasca. Criticó, polemizó, rompió con el mito del vasco creyente, se declaró abiertamente de izquierdas, renovó también la canción y el teatro... Su muerte, coincidiendo con el fin del franquismo, cierra un ciclo de la literatura vasca.

Source: http://basquepoetry.eus/?i=poemak-es&b=1375

Merci à Kristina Peña Olano, du pays basque espagnol, qui m'a fait connaître ce poème.

POC.

Et pour en savoir plus sur Etxea, la maison basque, consultez l'article d'André Desmartis dans ce numéro  (p 74 et suivantes) du Naturaliste canadien où j'avais également publié une étude sur les fruits sauvages de la Basse Côte-Nord du Québec: http://www.provancher.org/Naturaliste_Canadien_120-2_ETE_1996.pdf

Source: aticle de André Desmartis dans Le Naturaliste Canadien: http://www.provancher.org/Naturaliste_Canadien_120-2_ETE_1996.pdf

Source: aticle de André Desmartis dans Le Naturaliste Canadien: http://www.provancher.org/Naturaliste_Canadien_120-2_ETE_1996.pdf

L'ethno-musicologue Raphaël Parejo-Coudert m'informe que le dernier berger basque biscayen du Mont Gorbea (Gorbeia en basque),  est mort avant-hier, le 14 janvier 2018 :

http://m.deia.com/2018/01/15/sociedad/obituarios/agur-jose-larrinaga-zubiaur

C'est peut-être le signe que le temps est maintenant venu de replanter ou de laisser repousser les forêts dans les montagnes du pays basque, Euskal Herria, les vraies forêts, les forêts naturelles, pour que reviennent les animaux et les plantes sauvages, le Basajaun et les Laminak.

Il est temps en effet de reconstruire Etxea, la Maison du Père, la vraie, celle qui n'est pas un repaire de marchands et de brigands, la Grande Maison des Hommes et de la Nature, la Maison Cosmique dont nous faisons tous partie, corps et esprit, et dans laquelle nous devons vivre ensemble en harmonie.

Pierre-Olivier Combelles

Pyrénées : la forêt efface peu à peu les paysages formés par l'Homme: http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/10/06/pyrenees-le-recul-de-l-humain,214355.php

"La campagne française comble de joie l’économiste impénitent. Richesse de la terre, incomparable fécondité du sol, et surtout admirable et minutieuse culture du terrain, qui ne laisse pas se perdre le plus petit recoin.

Ce spectacle m’accable. Malgré la beauté et la diversité dont la nature a doté ces paysages, l’homme a su leur imposer une monotonie énervante.

Les rectangles implacables des différentes cultures se succèdent docilement et s’étendent jusqu’à l’horizon. Les arbres alignés se cachent les uns derrière les autres, à égale distance, et font défiler leurs rangs au passage de l’automobile, avec un geste précis et mécanique de gymnaste. Si, tout à coup, nous trouvons un petit bois, il n’est pas difficile de deviner quel rôle pratique remplit cet apparent morceau de liberté oublié sur un sol soumis. Et les vignobles, les vignobles aux mystiques sarments, qui ont fini par envahir le paysage de leur sévérité industrielle.

Bientôt nous éprouvons le désir d’une pièce de terre stérile et libre, d’une terre préservée du labeur humain.

Cette campagne française fait pitié. Terre soumise et servile.

Nature que l’homme a asservie. Sol dompté, incapable de se révolter, plus semblable à une usine alimentaire qu’à la campagne rustique et sacrée que l’homme habitait jadis.

La richesse de la Pomone mythique se transforme en un immense entrepôt de grains et de légumes. La campagne de France n’est pas un jardin, c’est un potager.

Devant ce gigantesque déploiement d’aliments, je ne rêve que de landes stériles, de pitons glacés, de la tiède forêt de mes rivières andines.

Je ne sais d’où me vient cette répulsion. Sobriété innée, goût d’une certaine austérité janséniste, ou modération inévitable d’un ressortissant de pays pauvre? Ah! vieux terrains marécageux de Port-Royal, friches de Castille, ah! mes âpres collines.

Ce que la campagne française met en évidence, c’est la victoire définitive du paysan.

La tâche entreprise le 4 août 1789 et qu’illuminent de leurs feux symboliques les archives féodales incendiées, est enfin accomplie.

Terre entièrement cultivée, dans ses vallées et sur ses coteaux, sur les rives de ses fleuves, dans les étroits jardins de ses maisons comme dans ses vastes plaines, terre sur laquelle veille un immense amour paysan pour le sol qui le nourrit et le fait vivre. Ces lourdes moissons, ces feuillages lustrés, ces pampres qui préparent les grossesses de l’automne, sont l’effort implacable de millions de vies avides et laborieuses. Des vies qui, du matin au soir, travaillent sans relâche le sol qui enfin leur appartient et que plus rien ne protège de leur convoitise séculaire.

Un immense peuple d’insectes s’est répandu sur le sol de la France. Sa sueur le féconde et l’enrichit.

Ces champs exhalent comme la vapeur de la sueur paysanne.

Sur ces terres lumineuses, sur ces horizons doux et purs, sur la lente et molle courbe de ses collines, sur ce paysage d’intelligence et de grâce, de discrétion et de lucidité, règne une démocratie paysanne."

Nicolás Gómez Dávila (Cajicá, Colombie, le 18 mai 1913 - Bogotá, le 17 mai 1994)

http://pocombelles.over-blog.com/page-5215767.html

Nicolás Gómez Dávila o la irreverencia de la inteligencia. Escrito por Damián Pachón Soto. Le Monde Diplomatique - Edition Colombie:

http://www.eldiplo.info/portal/index.php/1851/item/362-nicol%C3%A1s-g%C3%B3mez-d%C3%A1vila-o-la-irreverencia-de-la-inteligencia

Entretien avec Iñaki Gil de San Vicente

(...)

-So, where will we find the light at the end of the tunnel regarding this subject?

-There are a couple of things which I believe are important at an antibodies level: one of them is the content of Euskera as non commercialized tongue and on the other hand, the content of the Basque paganism. There is Basque pagan culture subjacent to the figure of Mari (Note: Mari or Maddi is the main numen of the pre Christian Basque mythology), of the Basque traditions, of resistance to all the Christian submissive mentalities, that we must reclaim, and in part, the introduction of so many young men and women to the liberation struggle has to do with this paganism, with figures and icons that existed before private property. A debate of recuperation of the Basque culture which doesn’t consider the connections previous to the medieval and capitalist property, will lead to nowhere, it will be a waste of time. It is about reconstructing a community-based culture that guides through the overcoming of private property and patriarchy, starting with primary spaces, with the gaztexes (juvenile social centers), with the liberated polisexual spaces, with the recuperation of the communes. For the daily struggle.

(...)

http://www.thedawn-news.org/2018/01/12/interview-to-basque-internationalist-inaki-gil-de-san-vicente-the-bourgeois-democracy-is-the-visible-manifestation-of-capitals-dictatorship/

Ilargilore, la fleur-lune. Photo de Pierre-Olivier Combelles retravaillée par Krispo (Kristina Peña Olano) : http://ikusibatusi.blogspot.fr/

Ilargilore, la fleur-lune. Photo de Pierre-Olivier Combelles retravaillée par Krispo (Kristina Peña Olano) : http://ikusibatusi.blogspot.fr/

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Un trésor à vos pieds

10 Novembre 2017 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Photographie, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

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La beauté est fugitive...

15 Mai 2017 , Rédigé par POC Publié dans #Photographie, #Poésie, #Nature, #Inde, #Pierre-Olivier Combelles

"J'aime les nuages qui passent... les merveilleux nuages..." Photo: Pierre-Olivier Combelles

"J'aime les nuages qui passent... les merveilleux nuages..." Photo: Pierre-Olivier Combelles

"Tout autour de nous dans la nature, la beauté est fugitive. Elle ne dure pas. Les gouttes de rosée sur une feuille, la forme changeante des nuages, le vol gracieux d'un oiseau, les yeux doux d'un veau, le sourire d'un petit enfant - rien de tout cela ne dure. Alors pourquoi nos oeuvres d'art devraient-elles rester figées dans le temps ? Elles sont belles sur le moment. L'artiste le sait, les dieux sûrement le savent aussi. Oui, la terre n'est jamais plus belle qu'en cet instant même. Que demander de plus ? Elle change avec nous, avec le jour qui passe, jusqu'à ce que nous créions à nouveau de la beauté."

Paroles de la danseuse indienne Rukmini Devi.

Courrier de l'Unesco - dec. 1996.

la fleur fugace et le parfum inoubliable du muguet au printemps... Photo: Pierre-Olivier Combelles

la fleur fugace et le parfum inoubliable du muguet au printemps... Photo: Pierre-Olivier Combelles

Jeune fille chinoise "taoiste". Source: internet.

Jeune fille chinoise "taoiste". Source: internet.

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Le Peuple de l'Herbe

20 Juin 2016 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Environnement, #Photographie, #Forêt, #France, #Lettres, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie, #Nature

Albrecht Dürer: La Grande Touffe d'herbe. Gouache et aquarelle (1503). Plantain et pissenlit.

Albrecht Dürer: La Grande Touffe d'herbe. Gouache et aquarelle (1503). Plantain et pissenlit.

A présent laissez-moi, je vais seul.

Je sortirai, car j'ai affaire: un insecte

m'attend pour traiter. Je me fais joie

du gros oeil à facettes: anguleux,

imprévu, comme le fruit du cyprès.

Ou bien j'ai une alliance avec les pierres

veinées-bleu: et vous me laissez également,

assis, dans l'amitié de mes genoux.

 

Saint-John Perse, Éloges (1908)

 

Le Peuple de l'Herbe se soucie-t-il des hommes ? Les connaît-il seulement ? Rien n'est moins sûr. Tout nous porte à penser qu'ils n'existent pas pour eux dans l'espace de leur courte vie (courte pour nous, longue pour eux), pas plus que les milliards d'autres espèces animales et végétales qui peuplent la Terre n'existent pour les hommes, surtout pour cette majorité de nos congénères déracinés qui vivent aujourd'hui enfermés dans les mégapoles, les trains, les autos et les avions. Cette pensée nous libère du poids écrasant de notre responsabilité d'êtres prétentieux, insatiables et destructeurs.

Pierre-Olivier Combelles

Photos de l'auteur. Appareil: Fujifilm X100T. Certaines images sont recadrées. Clicquez dessus pour les agrandir.

Sur le même sujet, par le même auteur et sur le même blog:

Misumena vatia, une araignée en kimono dans une orchidée

http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/misumena-vatia-une-araignee-en-kimono-dans-une-orchidee.html

Orchis bouc (Himantoglossum hircinum, Orchidaceae) sur un talus. Elle doit son nom inattendu, moins à la forme de ses fleurs qu'à son fort parfum rappelant celui de l'animal. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Orchis bouc (Himantoglossum hircinum, Orchidaceae) sur un talus. Elle doit son nom inattendu, moins à la forme de ses fleurs qu'à son fort parfum rappelant celui de l'animal. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

L'araignée-crabe Misumena vatia (Thomisidae) à l'affût sur un labelle d'orchis bouc. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

L'araignée-crabe Misumena vatia (Thomisidae) à l'affût sur un labelle d'orchis bouc. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Une petite araignée (Araniella cucurbitina ?) enveloppe sa proie sur un Orchis bouc (Himantoglossum hircinum). Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Une petite araignée (Araniella cucurbitina ?) enveloppe sa proie sur un Orchis bouc (Himantoglossum hircinum). Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le Dermestidae Oedemera nobilis sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le Dermestidae Oedemera nobilis sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le longicorne Rutpela maculata sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Le longicorne Rutpela maculata sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Libellule (Libellula quadrimaculata ?) sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Libellule (Libellula quadrimaculata ?) sur une marguerite. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Vulcain (Vanessa atalanta) aux ailes usées, posé sur une appétissante (pour lui !) crotte de chien au milieu du chemin entre un champ et la forêt. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Vulcain (Vanessa atalanta) aux ailes usées, posé sur une appétissante (pour lui !) crotte de chien au milieu du chemin entre un champ et la forêt. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Un Flambé (Iphiclides podalirius) vient de naître sur une haie, encore tout engourdi. En Asie, le Papillon est le symbole de l'amour éternel, de la joie et aussi de la transformation, comme celle de l'âme qui quitte le corps après la mort. En grec, le même terme "psyché" désigne à la fois l'âme et le papillon. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

Un Flambé (Iphiclides podalirius) vient de naître sur une haie, encore tout engourdi. En Asie, le Papillon est le symbole de l'amour éternel, de la joie et aussi de la transformation, comme celle de l'âme qui quitte le corps après la mort. En grec, le même terme "psyché" désigne à la fois l'âme et le papillon. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Forêt de Rambouillet, juin 2016)

XXXVI

 

 

Beau papillon près du sol

à l'attentive nature

montrant les enluminures

de son livre se vol.

 

Un autre se ferme au bord

de la fleur qu'on respire:-

ce n'est pas le moment de lire.

Et tant d'autres encor,

 

de menus bleus, s'éparpillent,

flottants et voletants,

comme de bleues brindilles

d'une lettre d'amour au vent,

 

d'une lettre déchirée

qu'on était en train de faire

pendant que la destinataire

hésitait à l'entrée.

 

Rainer Maria Rilke, Les Quatrains Valaisans

Gallimard, N.R.F., 1926.

 

 

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¿A dónde iremos donde la muerte no exista? (Nezahualcóyotl)

8 Mai 2016 , Rédigé par POC Publié dans #Nezahualcoyotl, #Aztèques, #Poésie, #Photographie

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

¿A dónde iremos
donde la muerte no exista?
Más, ¿por esto viviré llorando?

Que tu corazón se enderece:
aquí nadie vivirá para siempre.

Aun los príncipes a morir vinieron,
los bultos funerarios se queman.

Que tu corazón se enderece:
aquí nadie vivirá para siempre.

 

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

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Poème à un chêne en hiver (Pierre-Olivier Combelles)

26 Octobre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie, #Photographie

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne sacré des Carnutes

d'or jaune et d'or vert

Roi couronné de l'hiver.

 

Pierre-Olivier Combelles (1996)

 

Note: Sous nos latitudes, le chêne est le dernier arbre à feuilles caduques qui perde ses feuilles en hiver.

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