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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)

13 Juin 2022 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Mexique, #Religion, #Poésie, #Sor Juana Inés de la Cruz

Gracias a Doña Maria Poumier para citarla y hacerla conocer:

https://plumenclume.org/blog/820-la-fin-du-regne-de-medee

Soeur Juana de la Cruz (1648/1651 - 1695, Mexique) par Miguel Cabrera (détail), 1750. Religieuse et femme de Lettres mexicaine.

Soeur Juana de la Cruz (1648/1651 - 1695, Mexique) par Miguel Cabrera (détail), 1750. Religieuse et femme de Lettres mexicaine.

https://es.wikipedia.org/wiki/Sor_Juana_In%C3%A9s_de_la_Cruz

"Elle a passé son enfance entre Amecameca, Yecapixtla, Panoaya - où son grand-père avait une hacienda - et Nepantla. Elle y a appris le nahuatl auprès des habitants des haciendas de son grand-père, où l'on cultivait le blé et le maïs. Le grand-père de Sor Juana est mort en 1656, et sa mère a donc repris les rênes des fermes. Elle a également appris à lire et à écrire à l'âge de trois ans, en prenant des leçons avec sa sœur aînée en cachette de sa mère. Elle a rapidement développé un goût pour la lecture et l'écriture.

Visite de l'hacienda Panoaya: https://www.youtube.com/watch?v=dwAkChy6jXk

Elle prend rapidement goût à la lecture, car elle découvre la bibliothèque de son grand-père et se passionne pour les livres. Elle apprend tout ce qui est connu à l'époque, c'est-à-dire qu'elle lit les classiques grecs et romains et la théologie du jour. Sa soif de savoir était telle qu'elle a essayé de persuader sa mère de l'envoyer à l'université déguisée en homme, car les femmes n'étaient pas autorisées à y assister. On raconte que lorsqu'elle étudiait une leçon, elle se coupait un bout de cheveux si elle ne l'avait pas apprise correctement, car il ne lui semblait pas juste que la tête soit couverte de beauté si elle manquait d'idées. À l'âge de huit ans, entre 1657 et 1659, elle a gagné un livre pour une loa* composée en l'honneur du Saint-Sacrement, selon son biographe et ami Diego Calleja. Il note que Juana Inés s'est installée à Mexico dès l'âge de huit ans, bien que des informations plus fiables indiquent qu'elle ne s'y est pas installée avant l'âge de treize ou quinze ans."

https://es.wikipedia.org/wiki/Sor_Juana_In%C3%A9s_de_la_Cruz

* Une loa était une courte pièce de théâtre en honneur à l'époque du Siècle d'Or espagnol.

Diego Rivera: "La gran Tenochtitlan". Peinture murale, Mexico (détail).

Diego Rivera: "La gran Tenochtitlan". Peinture murale, Mexico (détail).

I  
TLA YA TIMOHUICA
TOTLAZO ZIHUAPILLI
MACA AMMO, TONANTZIN
TITECHMOILCAHUILIZ
Si ya te vas
nuestra amada señora
no, madre nuestra
tú de nosotros no te olvides
II  
MA NEL IN ILHUICAC
HUEL TIMOMAQUILIZ
¿AMO NOZO QUENMAN
TIC MOTLALNAMICTIZ?
Aunque en el Cielo
mucho te alegrarás
¿no acaso alguna vez
Harás memoria?
III  
IN MOAYOLQUE MOCHTIN
HUEL MOTILINIZQUE
TLACA AMMO, TEHUATZIN
TIC MOMATLANILIZ
Todos tus devotos
podrán ser llevados arriba
y si no, Tú
con tu mano los alzarás
IV  
CA MITZTLACOMATI
MOTLAZO PILTZINTLI,
MAC TEL, IN TEPAMPA
XIC MOTLATLAUHTILI
Pues te quedó agradecido
tu amado hijo,
sea, pues, por la gente
suplícale
V  
TLACA AMMO QUINEQUI,
XIC MOILNAMIQUILI
CA MONACAYOTZIN
OTICMOMAQUITI
Y si no quiere
recuérdale
que tu carne
tú le diste
VI  
MOCHICHIHUALAYO
OQUIMOMITILI
TLA MOTEMICTIA
IHUAN TETEPITZIN
Tu leche
él bebió
ya si soñaba
también pequeñito
VII  
MA MOPAMPANTZINCO
IN MOAYOLCATINTIN
IN ITLA POHPOLTIN
TICTOMAC HUIZQUE
Que por tu mediación
tus devotos
los faltos de algo
nos haremos merecedores
VIII  
TOLATTACOL MOCHTIN
TIOLOLQUIZTIQUE,
ILHUICAC TIAZQUE,
TIMITZITTALIZQUE
Nuestros pecados todos
echaremos a rodar
al cielo iremos
te veremos
IX  
IN CAMPA CEMICAC
TIMONEMITILIZ
CEMICAC MOCHIHUAZ
IN MONAHUATILTZIN.
Donde para siempre
vivirás
para siempre se hará
tu mandato.

Si tu pars
Notre Dame bien-aimée/Tonantzin
non, notre mère
ne nous oublies pas.

Bien que dans le ciel
tu te réjouiras grandement
Ne serait-ce qu'une fois
te souviendras-tu un jour ?

Tous tes fidèles
peuvent être élevés
et sinon, toi
de ta main, tu les élèveras

Puisque qu'il te fut reconnaissant
ton fils bien-aimé,
par conséquent, pour le peuple
Implores-le

Et s'il ne veut pas
Rappelle-lui
que ta chair
Tu la lui as donnée

Ton lait
il l'a bu
Et il a rêvé
même  petit garçon

Que par ta médiation
tes fidèles
s'ils manquent de quelque chose
nous serons dignes

Tous nos péchés
s'effaceront
nous irons au paradis
nous te verrons

Là où pour toujours
tu vivras
pour toujours, il sera fait
selon ta volonté.

 

Trad. provisoire: POC

Explication grammaticale du poème écrit en nahuatl par la Soeur Juana Inés de la Cruz:

E. Fácil es deducir, que si NONANTZIN es mi amada madre, en TONANTZIN, TO significa nuestra (o nuestro).
F. Desde luego, la terminación -TZIN, ya antes abordada, es aquí de veneración. Véase también párrafos II: TEHUANTZIN= tú reverencial y amoroso; parráfo IV, PILTZINTLI, que significa hijito, hijillo; párrafo V, MONACAYOTZIN, que se conforma de MO=tu, NACATL=carne, YOTL=cualidad, esencia de, es decir, la esencia de tu venerada carne; TETEPITZIN, donde TEPITL es pequeño, chico, y la duplicación de la primera sílaba (abordaremos esto en otro machiotl) expresa un énfasis de intensidad (nótese la influencia muy probable del náhuatl en el chiquititito, del español mexicano-centroamericano) y el sufijo -TZIN añade amor, veneración. Significa, pues: amadísimo chiquitito; párrafo VII, MOPAMPATZINCO: MO = tu, PAMPA significa por, (a) causa, en otro modo: por tu causa, a causa tuya. En náhuatl es posible decir, pues, por tu venerable/muy amada causa; párrafo IX, MONAHUATILTZIN, aquí, MO nuevamente significa tu, NAHUATILLI se traduce como ley, regla, mandato, deber.

Source: http://comunidad.ulsa.edu.mx/public_html/publicaciones/onteanqui/b13/literatura.htm

La Vierge de Guadalupe. Selon la légende, la Vierge serait apparue à un indigène mexicain, Juan Diego Cuauhtlatoatzin,  à l'emplacement d'un temple à la déesse de la Terre-Mère Tonantzin détruit par les Espagnols. Aujourd'hui sa dévotion est générale en Amérique hispanique et s'étand même dans le monde, comme N.D. de Lourdes.

La Vierge de Guadalupe. Selon la légende, la Vierge serait apparue à un indigène mexicain, Juan Diego Cuauhtlatoatzin, à l'emplacement d'un temple à la déesse de la Terre-Mère Tonantzin détruit par les Espagnols. Aujourd'hui sa dévotion est générale en Amérique hispanique et s'étand même dans le monde, comme N.D. de Lourdes.

Une image de la Vierge de Guadalupe accrochée dans une boutique au Pérou. La dévotion à la V. de G. s'y répand beaucoup depuis quelques années. On voit son image reproduite sur les taxis, les camions, sur les boîtes de bougies, etc. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

Une image de la Vierge de Guadalupe accrochée dans une boutique au Pérou. La dévotion à la V. de G. s'y répand beaucoup depuis quelques années. On voit son image reproduite sur les taxis, les camions, sur les boîtes de bougies, etc. Photo: Pierre-Olivier Combelles.

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)
Statue de Tonantzin, la déesse aztèque de la Terre Mère. Museo nacional de Intervenciones. Ville de Mexico.

Statue de Tonantzin, la déesse aztèque de la Terre Mère. Museo nacional de Intervenciones. Ville de Mexico.

Des déesses telles que la " Terre mère ", la " Déesse de la subsistance ", la " Grand-mère honorée ", le " Serpent ", la " Porteur de maïs " et la " Mère du maïs " peuvent toutes être appelées Tonantzin, car il s'agit d'un titre honorifique comparable à " Notre Dame " ou " Notre Grande Mère ". D'autres noms indigènes (nahuatl) incluent Chicōmexōchitl [tʃikˌoːmeˈʃóːtʃitɬ] (littéralement "Sept fleurs") et Chālchiuhcihuātl [ˌtʃaːɬtʃiʍˈsíwaːtɬ] (littéralement "Femme d'émeraude/de jade"). Une "Tonāntzin" était honorée lors de la fête mobile de Xōchilhuitl [ʃoːˈtʃíɬwitɬ].

https://en.wikipedia.org/wiki/Tonantzin

Grâce à l'apparition inventée de Notre-Dame de Guadalupe sur la colline de Tepeyac, où le temple de Tonantzin Coatlaxopeuh ("Notre-Dame" qui émerge de la région de la lumière comme l'Aigle du feu) avait été détruit par les prêtres espagnols, ceux-ci ont l'ont fait reconnaître aux indigènes, remplaçant ainsi culte "païen" immémorial par une superstition chrétienne. Le problème, c'est que celle-ci n'avait pas le même sens que le premier. Toute la dimension cosmique en était et en reste toujours absente. Mais comme les omniprésentes grottes de Lourdes, on voit fleurir maintenant partout l'image de la Vierge de Guadalupe...

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)

"Le Nican mopohua est un récit manuscrit rédigé en nahuatl des Apparitions mariales de la Vierge Marie au Mexique. Nican mopohua (qui peut être traduit ici par « Ici est narré ») n'est pas un titre mais correspond aux deux premiers mots du récit dont l'auteur serait Antonio Valeriano, un contemporain du voyant Juan Diego."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nican_mopohua

https://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Diego_Cuauhtlatoatzin?tableofcontents=0

Éminente religieuse et femme de Lettres mexicaine, Sœur Juana Inés de la Cruz écrivait aussi en nahuatl, par amour pour cette langue si belle, semble t-il. Que savait-elle de l'histoire ancienne du Mexique, des Aztèques et des admirables civilisations indigènes et de leurs religions ? Il est troublant que dans ce poème à la Sainte Vierge, elle emploie le nom "Tonantzin" qui était celui de la déesse-mère aztèque, dont le culte se célébrait dans un temple situé sur une colline de Mexico, détruit par les Espagnols et remplacé par une église catholique. Les Espagnols ont christianisé tout ce qu'ils n'ont pas pu détruire des religions indigènes.

P.O.C.

Sur le même sujet et sur le même blog, consulter aussi:

https://pocombelles.over-blog.com/2022/02/une-tragique-meprise.html

https://pocombelles.over-blog.com/tag/mexique/

Sans oublier l'ouvrage, essentiel pour comprendre l'Amérique coloniale, du P. Ernesto Cardenal: "Homenaje a los Indios americanos" (1969):

https://www.persee.fr/doc/ameri_0982-9237_1988_num_3_1_931

Moi, ce que j'adore, de Sor Juana, outre les sonnets parfaits, c'est l'auto sacramental "el divino Narciso", avec Centeotl = Narcisse = Christ, qui nous nourrit avec sa chair (le maïs). Absolument génial, léger, profond, constructeur. Narcisse = le Christ, c'était déjà un mythe alexandrin, Narcisse, la beauté divine, voulant se confondre avec son reflet, et se noyant en sacrifice pour l'humanité.

Maria Poumier à P.-O. Combelles.

https://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/el-divino-narciso--0/html/35d3e709-89db-4ea2-a2da-5813574edb00_2.html

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)
À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)

LES ŒUVRES DE Sr. JUANA INÉS DE LA CRUZ

 

"Desde el año 1680 hasta el 1688 Sor Juana vivió una época de gran producción literaria, en el que abundan sus admirables sonetos, endechas, glosas, quintillas, décimas, redondillas, ovillejos amorosos, religiosos, filosóficos y satíricos, numerosos romances y otras composiciones. En los villancicos, quizá uno de los aspectos menos estudiados de su obra, despliega su mayor riqueza.

https://www.infobae.com/america/mexico/2021/12/25/los-villancicos-navidenos-que-escribio-sor-juana-ines-de-la-cruz/
Obras de todo género y tipo, cortesanas y religiosas, se van acumulando en su producción. Comedias de enredo, como Los empeños de una casa y La segunda celestina, escrita con Agustín Salazar y Torres; comedia mitológica, como Amor es más laberinto, escrita en colaboración con Juan de Guevara; tres autos sacramentales, El divino narciso, El cetro de José y El mártir del sacramento, en los que usando la poética de Calderón de la Barca nunca desmerece de su modelo, en las loas que preceden a los dos primeros autos mencionados se reitera la relación de los sacrificios humanos aztecas con la eucaristía, concediéndole derecho de existencia a la religión de los antiguos mexicanos.
Primero Sueño es un extraordinario poema en forma de silva de 975 versos en el que rivaliza con el Góngora de las Soledades.
Gracias  a la condesa de Paredes, se publicó en España Inundación Castálida, el primer volumen reunía sus doce primeras loas y se publicó en Madrid en 1669, y el segundo volumen en la ciudad de Sevilla en 1692.
La obra de Sor Juana comprende Poesías líricas, dramáticas, alegóricas, sacras, festivas y populares.
* Al que ingrato me deja (Al que ingrato me deja busco amante)
* Amor inoportuno (Dos dudas en que escoger)
* Ante la ausencia (Divino dueño mío,)
* Cogióme sin prevención
* De amor y de discreción (Esta tarde, mi bien, cuando te hablaba,)
* Día de Comunión (Amante dulce del alma,)
* Dime vencedor rapaz
* Envía una rosa a la virreina (Ésa, que alegra y ufana)
* Este amoroso tormento
* Estos versos, lector mío
* Excusándose (Pedirte, señora, quiero)
* Expresa los efectos (Traigo conmigo un cuidado)
* Finjamos que soy feliz
* Letras para cantar (Hirió blandamente el aire)
* Nacimiento de Cristo (De la más fragante rosa)
* Oración (traducida) (Ante tus ojos benditos)
* Primero Sueño (Piramidal, funesta, de la tierra)
* Pues estoy condenada
* Redondillas (Hombres necios que acusáis)
* Sentimientos de ausente (Amado dueño mío,)
* Teme que su afecto (Señora, si la belleza)
* Ya que para despedirme
En su basta producción hay unas seis decenas de Romances, sacros y amorosos; numerosas Décimas y Sonetos, con temas muy variados como los son:
* A su retrato (Soneto CXLV) (Este que ves, engaño colorido,)
* A una Rosa (Rosa divina, que en gentil cultura)
* Al que, ingrato me deja, busco amante
* Detente sombra (Detente, sombra de mi bien esquivo,, también titulada: Fantasía contenta con amor decente)
* Esta tarde, mi bien (Esta tarde, mi bien, cuando te hablaba,)
* Feliciano me adora y le aborrezco
* Insinua su aversion a los vicios (En perseguirme, Mundo, ¿Qué interesas?)
* La sentencia de Justo (Firma Pilatos la que juzga ajena)
* Verde embeleso (Verde embeleso de la vida humana,)
De carácter sacro son los villancicos, pequeñas composiciones de tono religioso que se entonaban ne Navidad, la Asunción y la Concepción. También escribió temas vernáculos que se cantaban en las iglesias como parte de la función coral, llamados las Letras.
Una treintena de Loas, la mayoría escritas en alabanza de personajes de la corte. Sus piezas dramáticas profanas son dos; Los empeños de una casa, comedia de capa y espada, y Amor es más laberinto, obra culterana.
En prosa escribió, Neptuno alegórico, Explicación del arco, Razón de la fábrica alegórica y aplicación de la fábula, Carta atenagórica y Respuesta a Sor Filotea de la Cruz.
Sor Juana dominó el latín y dejaron huella en su formación dos pilares de la cultura clásica; la filosofía aristotélica y la mitología. Hay en su obra numerosas alusiones al paisaje, la gastronomía y los indios mexicanos, y aun compuso breves alabanzas en lengua náhuatl."

Source: https://nepantla.mx/sor-juana-ines/obra/

Traduction française:

De 1680 à 1688, Soeur Juana a vécu une période de grande production littéraire, au cours de laquelle elle a écrit de nombreux sonnets admirables, des endechas, des glosas, des quintillas, des décimas, des redondillas, des ovillejos amoureux, religieux, philosophiques et satiriques, de nombreux romans et d'autres compositions. C'est dans les chants de Noël, peut-être l'un des aspects les moins étudiés de son œuvre, qu'il déploie sa plus grande richesse.

https://www.infobae.com/america/mexico/2021/12/25/los-villancicos-navidenos-que-escribio-sor-juana-ines-de-la-cruz/
Des œuvres de tous genres et types, courtoises et religieuses, s'accumulent dans sa production. Comedias de enredo, comme Los empeños de una casa et La segunda celestina, écrites avec Agustín Salazar y Torres ; comédie mythologique, comme Amor es más laberinto, écrite en collaboration avec Juan de Guevara ; trois autos sacramentales, El divino narciso, El cetro de José et El mártir del sacramento, dans lesquelles, en utilisant la poétique de Calderón de la Barca, elle ne s'écarte jamais de son modèle, dans les loas qui précèdent les deux premiers autos mentionnés, elle réitère la relation des sacrifices humains aztèques avec l'Eucharistie, accordant à la religion des anciens Mexicains un droit d'existence.
Le premier Sueño est un extraordinaire poème en forme de sylla de 975 vers dans lequel il rivalise avec la Góngora des Soledades.
Grâce à la comtesse de Paredes, l'Inundación Castálida a été publiée en Espagne, le premier volume regroupant ses douze premières loas et ayant été publié à Madrid en 1669, et le second volume dans la ville de Séville en 1692.
L'œuvre de Sor Juana comprend des poèmes lyriques, dramatiques, allégoriques, sacrés, festifs et populaires.
* Al que ingrato me deja (A celui qui me laisse ingrat, je cherche un amant).
* Amor inoportuno (Dos dudas en que escoger) (Deux doutes dans lesquels choisir)
* Avant l'absence (Divin maître à moi,)
* Il m'a pris sans prévention
* D'amour et de discrétion (Cet après-midi, mon bon, quand je te parlais,)
* Jour de la Communion (Doux amant de l'âme,)
* Dis-moi le conquérant rapace
* Envoyer une rose à la vicereine (Celle qui se réjouit et exulte)
* Ce tourment d'amour
* Ces versets, mon lecteur
* S'excuser (Pour vous demander, madame, je veux)
* Exprimer les effets (j'apporte avec moi un soin)
* Faisons semblant d'être heureux
* Paroles à chanter (Doucement blessé l'air)
* Naissance du Christ (De la rose la plus parfumée)
* Prière (traduite) (Devant vos yeux bénis)
* Premier rêve (Pyramidal, maléfique, de la terre)
* Car je suis condamné
* Redondillas (Hommes stupides qui accusent)
* Sentiments de l'absent (Mon cher propriétaire,)
* Craignez que votre affection (Dame, si beauté)
* Comme pour dire au revoir
Dans sa vaste production, on trouve environ six douzaines de romances, sacrées et amoureuses ; de nombreux dixièmes et sonnets, aux thèmes très variés, comme les suivants :
* A su retrato (Soneto CXLV) (Este que ves, engaño colorido,)
* A une rose (Rosa divina, que en gentil cultura)
* A celui qui, ingrat, me quitte, je cherche un amant
* Detente sombra (Detente, sombra de mi bien esquivo, également intitulé : Fantasía contenta con amor decente)
* Cet après-midi, mon bon (Cet après-midi, mon bon, quand je te parlais,)
* Feliciano m'adore et je le déteste.
* Elle fait allusion à son aversion pour les vices (En me poursuivant, Monde, Qu'est-ce qui t'intéresse ?).
* La sentence de Justus (Pilate signe celui qui juge les autres)
* Verde embelesmo (L'enlèvement vert de la vie humaine,)
De nature sacrée sont les villancicos, petites compositions à tonalité religieuse qui étaient chantées à Noël, à l'Assomption et à la Conception. Elle a également écrit des chansons vernaculaires qui étaient chantées dans les églises dans le cadre de la fonction chorale, appelées les Letras.
Elle a écrit une trentaine de loas, la plupart à la gloire de personnages de la cour. Elle a écrit deux pièces profanes : Los empeños de una casa, une comédie de cape et d'épée, et Amor es más laberinto, une œuvre littéraire.
En prose, elle a écrit Neptuno alegórico, Explicación del arco, Razón de la fábrica alegórica y aplicación de la fábula, Carta atenagórica et Respuesta a Sor Filotea de la Cruz.
Sor Juana parlait couramment le latin, et deux piliers de la culture classique, la philosophie et la mythologie aristotéliciennes, ont marqué son éducation. Son œuvre contient de nombreuses allusions au paysage, à la gastronomie et aux Indiens du Mexique, et elle a même composé de courts éloges en langue nahuatl."

 

Soeur Juana Inés de la Cruz a composé aussi des œuvres pour la musique. Ces Villancicos ont été mises en musique, principalement en Bolivie, au XVIIIe siècle:

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)

Villancicos de Sor Juana Inés de la Cruz, musicalizados en Bolivia en el siglo XVIII. α. Comentario inicial (Ernesto de la Peña) 00:00 01. A este edificio célebre 05:27 02. A La cima, al monte, a la cumbre 08:06 03. Oíd el concierto 13:00 04. Dios y Josef apuestan 18:05 05. Sonoro clarín del viento 21:04 06. Los que tienen hambre 25:30 07. Fuego, fuego, que el templo se abrasa 28:57 08. Queditito, airecillos 32:00 09. Por celebrar del infante 35:44 10. Ah de las mazmorras 39:58 11. Venid mortales, venid a la audiencia 43:42 12. Vengan pues hoy a la mesa 48:00 13. Los que tienen hambre 51:50 14. Si Dios se contiene 55:46 15. Escuchad dos sacristanes 58:10 16. Las flores y las estrellas 1:02:54 ω. Comentario final (Ernesto de la Peña) 01:07:53

"A éste edificio célebre" fue escrito por Sor Juana Inés de la Cruz con motivo de la consagración, en 1690, del convento de San Bernardo de México. Los villancicos de Sor Juana circularon por todo el imperio colonial hispánico, desde Madrid hasta Filipinas. Juana Inés de Asbaje y Ramírez de Santillana es considerada la última gran poeta del Siglo de Oro español.

Traduction:

"À cet édifice célèbre" a été écrit par Sor Juana Inés de la Cruz à l'occasion de la consécration, en 1690, du couvent de San Bernardo au Mexique. Les chants de Soeur Juana ont circulé dans tout l'empire colonial espagnol, de Madrid aux Philippines. Juana Inés de Asbaje y Ramírez de Santillana est considérée comme le dernier grand poète du Siècle d'Or espagnol.

Octavio Paz: "Sor Juana Inés de la Cruz se hizo monja para poder pensar"


El poeta mexicano presentó su libro en la Universidad Autónoma de Madrid

https://elpais.com/diario/1982/11/04/cultura/405212404_850215.html

 

À propos de la Soeur Juana Inés de la Cruz et de son "Poème à Tonantzin" (Sor Juana Inés de la Cruz: Poema a Tonantzin)
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