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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

liban

L'ancien ambassadeur du Royaume-Uni Craig Murray explique la situation en Syrie

10 Décembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Guerre, #Moyen-Orient, #Syrie, #Turquie, #Palestine, #Liban, #Irak, #Israël, #USA, #Salafisme

10 décembre 2024

L'ancien ambassadeur du Royaume-Uni Craig Murray explique la situation en Syrie

d'il y a 4 jours :

La fin du pluralisme au Moyen-Orient

« Un changement véritablement sismique semble se produire très rapidement au Moyen-Orient. La Turquie et les États du Golfe acceptent l'anéantissement de la nation palestinienne et la création d'un Grand Israël, en échange de l'anéantissement des minorités chiites de Syrie et du Liban et de l'imposition du salafisme dans l'ensemble du monde arabe oriental.

Cela signifie également la fin des communautés chrétiennes du Liban et de la Syrie, comme en témoignent l'arrachage de toutes les décorations de Noël, la destruction de tous les alcools et l'imposition forcée du voile aux femmes à Alep.

Hier, des avions de combat américains Warthog ont attaqué et fortement décimé des renforts qui, à l'invitation du gouvernement syrien, étaient en route vers la Syrie depuis l'Irak. Les frappes aériennes israéliennes constantes et quotidiennes sur l'infrastructure militaire syrienne depuis des mois ont joué un rôle majeur dans la démoralisation et la réduction des capacités de l'armée arabe syrienne du gouvernement syrien, qui s'est tout simplement évaporée à Alep et à Hama ».

Lire la suite :

https://www.unz.com/article/the-end-of-pluralism-in-the-middle-east/

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Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

15 Novembre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Président Bachar Al-Assad, #Syrie, #Palestine, #Liban, #Islam, #Israël, #Le Coran

 

« Ne tuez pas un innocent, une femme, un vieillard, un enfant, ne brûlez pas d’arbre, n’inondez pas de semences, ne détruisez pas de maisons et craignez Dieu.» 

(Bukhârî 315)

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

(( Son Altesse le Prince Mohammed bin Salman, Prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite, Altesses, Majestés et Excellences,

Je n’aborderai pas les droits inaliénables et historiques des Palestiniens ni la nécessité impérative de les défendre fermement, ni la résilience des peuples libanais et palestinien et notre devoir de les soutenir urgemment et immédiatement, ni la légitimité de leur résistance dans chacun des deux pays, qui incarne honneur, dignité et noblesse, par les accomplissements et sacrifices réalisés par ses dirigeants intègres et ses combattants courageux. Je ne parlerai pas non plus de la brutalité nazie des occupants sionistes, de leurs crimes, de leur entité factice, ni de la transformation du soutien occidental en un partenariat direct et affiché avec les crimes de ce régime, car cela n’ajoutera rien à ce que savent déjà la majorité des Arabes, des musulmans, et même bien d’autres à travers le monde aujourd’hui.

Quant à notre sommet : il y a un an, nous nous sommes réunis pour commenter, exprimer notre condamnation et notre indignation, mais depuis un an, le crime continue. Sommes-nous ici pour évoquer le passé révolu et ses événements, ou bien pour infléchir le cours de l’avenir et son horizon ? L’an dernier, nous avons insisté sur la fin de l’agression et la protection des Palestiniens, mais le résultat un an après est des dizaines de milliers de martyrs et des millions de déplacés en Palestine et au Liban. En 2002, le monde arabe a proposé une initiative de paix ; la réponse fut davantage de massacres contre les Palestiniens.

En 1991, nous avons, en tant qu’Arabes, décidé de jouer le jeu de la (prétendue) « bonne volonté » américaine en participant au processus de paix de Madrid. Pourtant, notre paix a été détournée en une excuse pour leurs guerres et une légitimation de leurs colonies, ce qui ne révèle pas une erreur de vision mais plutôt une incapacité à préparer des outils adéquats : notre outil est le langage, le leur est le meurtre. Nous parlons, ils agissent ; nous offrons la paix, et nous récoltons le sang.

Conserver les résultats actuels exige de maintenir les mêmes moyens ; cependant, modifier ces résultats — ce que nous visons tous — suppose de remplacer les moyens et mécanismes que nous n’avons cessé d’utiliser, et qui n’ont cessé de démontrer leur caractère obsolète et inefficace. Si nous nous entendons sur les principes avancés, comment les transformer en actions et résultats concrets ? Nous devons pour cela fixer des objectifs clairs, définir les résultats escomptés, choisir les outils à notre disposition nécessaires pour les atteindre, et définir la partie ciblée par ces mesures pour passer des intentions aux actes, des projets aux réalisations, des déclarations aux réalités.

Certes, les droits du peuple palestinien nous semblent à tous l’objectif évident auquel nous devons œuvrer, mais quelle est la valeur de ces droits dans leur ensemble si les Palestiniens ne jouissent même pas le droit le plus fondamental d’entre eux, à savoir le droit à la vie ? Quelle valeur peut avoir n’importe quel droit accordé où que ce soit dans le monde, dans quelque domaine que ce soit, à des cadavres ? S’il est important de revendiquer tous les droits légitimes, la priorité immédiate doit être de stopper les massacres, l’extermination et le nettoyage ethnique. Quant aux moyens, j’estime que nous les possédons collectivement — aux niveaux populaire et officiel, entre pays Arabes et musulmans, au niveau des États et des peuples. Ce qu’il nous faut, c’est la décision de les utiliser si l’entité refuse de se conformer à ce qui a été énoncé dans la déclaration et convenu, et un tel refus est ce à quoi nous nous attendons. Il faudra alors évaluer nos options : allons-nous nous indigner encore ? Condamner ? Faire appel à la communauté internationale ? Ou allons-nous recourir à la rupture des liens (diplomatiques et/ou économiques), ce qui est le strict minimum ? Quel est notre plan d’actions concrètes ?

Sans cela, cette extermination continuera, et nous en deviendrons des complices indirects. Nous ne faisons pas face à un État au sens juridique du terme, mais à une entité coloniale hors-la-loi ; nous ne faisons pas face à un peuple au sens civilisationnel du terme, mais à des gangs de colons plus proches de la barbarie que de l’humanité.

Dire que le problème réside dans ce gouvernement extrémiste et irrationnel ou dans un peuple traumatisé par les événements du 7 octobre dernier est incorrect. Tous œuvrent avec une mentalité et une idéologie communes, malade de violence sanguinaire, malade d’une illusion de supériorité (raciale), déchirée entre une haine apparente du nazisme et une adoration (à ses tenants et aboutissants) intégrée en elle-même.

Telles sont les cibles de notre réunion d’aujourd’hui, telles sont les véritables questions, et les questions dictent les moyens ; les moyens, eux, sont la clé de la réussite. C’est là l’essence de notre rencontre aujourd’hui, et j’espère qu’elle sera couronnée de succès et que nous prendrons les bonnes décisions, pour éviter de s’adresser à des voleurs avec le langage de la loi, à des criminels avec celui de la morale, et à des bourreaux avec celui de l’humanité. Que nos bonnes intentions ne soient pas une fois de plus le point de départ et l’encouragement à de nouvelles morts infligées aux peuples palestinien et libanais, qui paient le prix des bonnes intentions et de mécanismes absents depuis des décennies.

Que la paix soit sur vous.))

Source: https://french.almanar.com.lb/3116346

Discours intégral du Président de la Syrie Bachar al-Assad, le 11 novembre 2024, prononcé lors du Sommet extraordinaire arabe et islamique qui s’est tenu à Riyad pour discuter des répercussions de l’agression israélienne continue sur les territoires palestiniens et le Liban et des développements dans la région.

Nord de Gaza – Le nettoyage ethnique s’aggrave : Israël expulse 100.000 Palestiniens en 24 heures

Au moins 100 000 Palestiniens ont été contraints de quitter le nord de la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, a rapporté l’ONU le 15 novembre, alors que les conditions déjà catastrophiques continuent de s’aggraver en raison des frappes aériennes incessantes d’Israël et de son refus de répondre aux demandes d’acheminement de l’aide.
« Le chaos, la souffrance, le désespoir, la mort et la destruction dans le nord de la bande de Gaza sont une réalité quotidienne alors que l’accès est au plus bas », a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies (OCHA), qui s’est adressé aux journalistes à Genève plus tôt ce matin.
Tous les indicateurs à Gaza montrent que « nous allons dans la mauvaise direction », a ajouté M. Laerke.
« Les déplacements ont atteint leur paroxysme et il est pratiquement impossible d’acheminer l’aide sur place », a-t-il averti.
Le personnel travaillant sur le terrain à Gaza a déclaré à M. Laerke que les efforts de l’ONU pour acheminer l’aide étaient « étouffés ».
« L’un de mes collègues a décrit la situation comme étant, du point de vue humain d’un travailleur humanitaire, ce qu’il est, [que] lorsque vous êtes confronté à une telle situation, vous avez envie de sauter. Vous voulez sauter et faire quelque chose. Mais il a ajouté que nos jambes sont cassées ; on nous demande de sauter, mais nos jambes sont cassées. Voilà ce qu’il en est à l’heure actuelle ».
« Israël » cherche actuellement à mettre en œuvre le plan dit des généraux en déplaçant de force des centaines de milliers de Palestiniens de leurs maisons dans les villes de Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun, au nord de Gaza, tout en affamant ou en tuant tous ceux qui restent.
Un reportage récent de la chaîne de télévision israélienne Channel 12 a montré des Palestiniens affamés et assoiffés fuyant par l’un des « points de drainage » de l’armée israélienne à Jabalia. Au point de drainage, les soldats enlèvent les hommes et certains garçons, affirmant qu’ils sont membres du Hamas, tandis que les femmes et les enfants terrifiés s’enfuient, emportant tout ce qu’ils peuvent.
Le « correspondant pour les affaires palestiniennes » de Channel 12, Ohad Hemo, « interviewe » ensuite des femmes et des enfants désespérés et terrorisés pour solliciter des commentaires anti-Hamas alors qu’ils marchent dans un paysage post-apocalyptique.
 
Sources :  The Cradle, Arrêt sur Info.

https://french.almanar.com.lb/3119096

 

Capture d'écran

Capture d'écran

"It was a persistent act, persistent targeting of civilians day after day." British surgeon Prof. Nizam Mamode, close to tears, shared a heartbreaking account with the International Development Committee, recounting the horrors he witnessed in Gaza by Israeli occupation forces.

Source: https://x.com/MintPressNews/status/1856429428022341936

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Paul Craig Roberts: Quand le mal est autorisé à entrer, le mal reste

29 Octobre 2024 , Rédigé par Le Fil d'Ariane Publié dans #Guerre, #Israël, #Liban, #Palestine, #Paul Craig Roberts, #Chine, #Iran, #USA

Paul Craig Roberts:  Quand le mal est autorisé à entrer, le mal reste

29 octobre 2024

Quand le mal est autorisé à entrer, le mal reste

Paul Craig Roberts

À deux reprises déjà, Israël a envoyé sa valeureuse armée dans le sud du Liban pour en être chassé par la milice arabe, le Hezbollah, qui opérait sans chars, sans armée de l'air, sans défense aérienne. Il semble que cela se soit reproduit. Israël a été stoppé net sur le terrain, ce qui a poussé le ministre israélien de la défense à annoncer la fin des opérations terrestres. L'armée israélienne n'est bonne qu'à tuer des femmes et des enfants depuis les airs, comme à Gaza.

La guerre d'Israël contre le Hezbollah a été remplacée par des frappes aériennes israéliennes contre des zones résidentielles civiles à Beyrouth, ce qui prouve une fois de plus que la seule fonction de l'armée israélienne est d'assassiner des femmes et des enfants depuis les airs. La conclusion évidente est que l'armée israélienne ne combat pas, elle commet des crimes de guerre contre les civils.

Si les quartiers civils de Beyrouth, la capitale du Liban et non le territoire du Hezbollah, sont détruits depuis les airs, c'est parce que l'Iran et la Russie le permettent en ne fournissant pas de systèmes de défense aérienne au Liban.

L'Iran et la Russie « maintiennent la paix » en permettant à Israël de massacrer des femmes et des enfants libanais et de détruire des écoles et des hôpitaux depuis les airs.

Il est paradoxal que Washington, Poutine et l'Iran soient également indifférents aux massacres aériens de civils à Gaza et au Liban perpétrés par Israël. N'importe lequel de ces trois pays pourrait mettre fin au meurtre de civils, mais aucun d'entre eux ne fera quoi que ce soit.
Poutine a misé sur les BRICS, mais il s'agit d'une organisation économique qui peut réussir ou échouer.  Son succès est handicapé par le fait que les économistes russes et chinois sont endoctrinés par les néolibéraux américains et que, par conséquent, ils ne sont pas seulement sans valeur pour leurs pays, mais positivement nuisibles.

Si Washington voulait que les meurtres de civils palestiniens et libanais par les Israéliens cessent, il cesserait de fournir des armes à Israël.  Il est clair qu'Israël fait ce que Washington veut.  Mais pourquoi la Russie et l'Iran veulent-ils que les civils palestiniens et libanais soient massacrés alors qu'aucun des deux pays ne peut y mettre fin ?  On commence à avoir l'impression que ce n'est pas seulement Washington et Israël que Satan tient, mais aussi la Russie et l'Iran.

Chaque fois que Poutine se détourne de la seule menace qui pèse sur la Russie, à savoir Washington, il se retrouve avec un beau gâchis sur les bras. Alors que Poutine se concentrait sur les Jeux olympiques en Chine, Washington a envoyé l'armée géorgienne en Ossétie du Sud. Alors que Poutine se concentrait sur les Jeux olympiques de Sotchi, Washington a renversé le gouvernement ukrainien et a apporté la guerre à la Russie. Aujourd'hui, Poutine se concentre sur les BRICS et Washington suscite une révolution de couleur en Géorgie afin de récupérer l'ancienne province russe et d'en faire un nouvel échouage contre la Russie. Les partis d'opposition et le président géorgien n'acceptent pas les résultats des élections, qui sont favorables à la Russie. Voir : https://www.paulcraigroberts.org/2024/10/28/washington-brewing-more-trouble-for-russia/

Je pense que Poutine, en refusant d'utiliser le pouvoir, perd sa crédibilité. Je ne pense pas que Poutine comprenne le caractère idéologique du parti démocrate et de la gauche libérale idéologique qui le contrôle. Si les démocrates parviennent à garder le contrôle du gouvernement, je ne pense pas que Poutine soit préparé aux conséquences.

L'humanité, a dit T.S. Eliot, « ne peut pas supporter beaucoup de réalité ». C'est aussi vrai pour les Russes que pour les Américains. La réalité entre en conflit avec les espoirs, les aspirations et les projets, et lorsqu'elle est ignorée, elle les bouleverse tous. Le conflit ukrainien de Poutine, qui s'est considérablement aggravé, la révolution de couleur qui se prépare en Géorgie avec le soutien de Washington, ainsi que la diabolisation et l'isolement de l'Iran sont autant de désastres auto-infligés causés par l'ignorance de la réalité.

Lorsque des pays puissants comme la Russie, la Chine et l'Iran se tiennent à l'écart d'un génocide, ils détruisent leur propre réputation. Le monde réclame à cor et à cri que quelqu'un ait les moyens de défendre l'humanité, la justice, la vérité, et il n'y a personne pour le faire.

À Gaza, les enfants subissent des amputations sans anesthésie. Le peu d'eau disponible est pollué. Tout le monde est malade. Washington continue d'envoyer les armes utilisées depuis les airs contre les populations purement civiles. La maladie et la famine finiront par achever les Américains et les Israéliens.  C'est l'Amérique qui a permis ce génocide.

Et les Américains, dans leur insouciance, se prennent pour le sel de la terre.

Traduit de l'américain par Le Fil d'Ariane

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2024/10/29/when-evil-is-allowed-in-evil-stays/

Paul Craig Roberts:  Quand le mal est autorisé à entrer, le mal reste
Paul Craig Roberts:  Quand le mal est autorisé à entrer, le mal reste
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La FSSPX n'a pas un mot pour le génocide des Palestiniens à Gaza

28 Octobre 2024 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Catholicisme, #Christianisme, #FSSPX, #Israël, #Liban, #Palestine, #Laurent Guyénot, #Judaïsme, #Religion, #Guerre

La FSSPX n'a pas un mot pour le génocide des Palestiniens à Gaza

La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, mouvement catholique traditionaliste fondé en 1970 par Mgr Lefebvre pour marquer la rupture avec Rome après le Concile Vatican II, n'a pas un mot de soutien ni de compassion pour les Palestiniens dont l'effroyable génocide se poursuit à Gaza, sous nos yeux.

https://fsspx.news/fr/monde

Pas un mot pour les centaines de milliers de Musulmans tués, blessés, malades, martyrisés, principalement des civils et surtout des femmes et des enfants. Et maintenant c'est au tour des Libanais. Écoutez les sermons des prêtres, cherchez sur internet les communiqués d'informations internationales des prieurés de la FSSPX, vous ne trouverez que quelques lignes sur les chrétiens d'Orient, victimes eux aussi des destructions systématiques des sionistes révisionnistes israéliens.

https://fsspx.ch/fr/news/gaza-30-chretiens-tues-depuis-le-debut-la-guerre-42451

Car il est évident que derrière la destruction des Palestiniens (dont 400.000 sont en train  de mourir emprisonnés dans la partie nord de Gaza, sans nourriture, ni eau, ni infrastructures, leurs services de santé bombardés), il y a l'éradication du christianisme de Terre Sainte.

La FSSPX fait la même désinformation que le gouvernement israélien et le gouvernement étasunien (qui arme et finance Israël) et les grands médias occidentaux prostitués.

D'abord en faisant l'amalgame entre les deux courants du Hamas. Le premier, historique, est un mouvement politique et idéologique fondé et financé par l'Occident avec les Frères musulmans, servant ses intérêts et qui s'attaque même aux Musulmans comme en Syrie. L'autre courant, patriotique, s'est formé au fil des années et fait maintenant partie de la Résistance palestinienne.

Ensuite, en faisant croire que le Hamas est seul responsable de l'attaque sur le sol israélien en octobre 2023. Le sommet de l'État israélien était au courant depuis longtemps de la préparation de  l'attaque et l'a laissée faire pour justifier ensuite la destruction et l'annexion de la Bande de Gaza, puis de la région entière selon le projet du Grand Israël "du Nil à l'Euphrate" symbolisé par les deux bandes blanches du drapeau israélien.

Il est impossible que la FSSPX ne connaisse pas la vérité.

Entre la FSSPX et les sionistes révisionnistes, il y a plusieurs points communs: d'abord l'absence totale de respect, de fraternité et de compassion pour les "païens" que sont pour eux les Palestiniens musulmans, puis l'exclusivisme et l'intolérance, fruits de l'orgueil, qui étaient déjà ceux des Pharisiens.

Mais il y a aussi le culte aveugle du dieu biblique Yahvé, un dieu tribal jaloux, diviseur et sanguinaire, l'opposé de Dieu le Père (bon, universel et qui pardonne) et du Christ (Amour, Compassion, Connaissance).

Que ceux qui n'auraient pas compris le mal qui ronge le christianisme depuis 2000 ans écoutent les lumineux entretiens avec l'historien français Laurent Guyénot*.

https://pocombelles.over-blog.com/2024/10/rome-vs-jerusalem-le-conflit-civilisationnel-explique-par-laurent-guyenot.html

Sur le même sujet:

À la recherche du Christ dans un génocide télévisé et un appel au Saint Siège, par Myriam Charabaty

https://english.almayadeen.net/news/politics/looking-for-christ-in-a-televised-genocide-and-a-call-to-the

La FSSPX n'a pas un mot pour le génocide des Palestiniens à Gaza
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Entretien Thierry Meyssan / Kairos: La fin du monde ou la fin d'un monde ?

11 Octobre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Angleterre, #Général de Gaulle, #Histoire, #Irak, #Israël, #Italie, #Nazisme, #OTAN, #Occident, #Orient, #Parlement européen, #Politique, #Propagande, #Royaume-Uni, #Seconde Guerre Mondiale, #Liban, #Iran, #Terre Sainte, #Palestine, #Thierry Meyssan, #USA, #Union Européenne

Entretien Thierry Meyssan / Kairos: La fin du monde ou la fin  d'un monde ?

Le média belge Kairos a reçu Thierry Meyssan. Il présente une vision à la fois tranchée et nuancée du conflit israélo-arabe. Selon lui, il ne s’agit pas d’une guerre entre les juifs et les arabes, mais entre les sionistes révisionnistes (c’est-à-dire les anciens fascistes de la Seconde Guerre mondiale) et tous les autres, à la fois juifs, chrétiens et musulmans.

Visionnez l'intéréssantissime entretien ici:

https://www.voltairenet.org/article221357.html

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L’admiration du vice, une richesse sans morale (Libanews)

26 Septembre 2024 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Liban, #Philosophie, #Morale

L’admiration du vice, une richesse sans morale (Libanews)

Lisez la suite de l'article ici:

https://libnanews.com/ladmiration-du-vice-une-richesse-sans-morale/

Au Liban, une autre facette troublante de cette culture de l’impunité est la manière dont la richesse est perçue et respectée, indépendamment de ses origines. Une dichotomie frappante s’installe entre la figure du « riche respecté » et la réalité de ceux qui, souvent, accumulent leur fortune par des moyens douteux, voire illégaux. Ce phénomène n’est pas propre au Liban, mais il y prend une ampleur singulière, amplifiée par la crise économique et l’effondrement des institutions. Ce respect quasi-aveugle envers les riches, même lorsqu’ils sont connus pour avoir pillé les ressources du pays, soulève des questions philosophiques fondamentales sur les valeurs, l’admiration et le vice. La richesse comme nouveau critère de vertu Dans la philosophie classique, notamment chez Aristote, la vertu est l’un des piliers de la vie éthique. L’homme vertueux n’est pas celui qui accumule des biens matériels, mais celui qui agit avec justice, courage et tempérance. Pourtant, au Liban, la richesse semble avoir remplacé ces vertus. Dans un pays où l’État s’effondre et où les institutions de justice et d’ordre sont minées par la corruption, le riche devient celui qui réussit à échapper aux lois, celui qui sait naviguer dans un système défaillant. La richesse, peu importe comment elle a été obtenue, devient un symbole de pouvoir et d’ingéniosité, faisant fi de toute considération morale. Cette inversion des valeurs rappelle les réflexions du philosophe Nietzsche, qui dénonçait dans “La généalogie de la morale” la manière dont les sociétés pouvaient récompenser le vice, le camouflant sous des apparences de force et de grandeur. Selon Nietzsche, l’homme “fort”, celui qui impose sa volonté, est souvent celui qui transgresse les règles morales, et la société finit par l’admirer pour cela. Au Liban, la richesse devient l’ultime manifestation de cette volonté de puissance, et les notions traditionnelles de bien et de mal s’effondrent devant le triomphe de la fortune. Une culture de l’apparence : l’hypocrisie des élites L’admiration du riche, même corrompu, est aussi le symptôme d’une société où l’apparence a pris le pas sur l’éthique. Cette admiration est entretenue par les élites politiques et économiques, qui construisent soigneusement une image publique de succès, de philanthropie et d’engagement social. Ces figures, souvent au cœur des scandales de corruption, parviennent à détourner l’attention de leurs actions répréhensibles en sponsorisant des œuvres de charité, en participant à des événements culturels, ou en construisant des monuments ostentatoires. Dans cette logique, le vol des biens publics est excusé dès lors qu’une partie de la richesse volée est restituée sous forme de dons, créant ainsi un paradoxe moral : les voleurs deviennent des bienfaiteurs, et la société oublie les origines de leur fortune. Platon, dans “La République”, avertissait déjà des dangers d’une société où les valeurs morales sont subordonnées aux apparences. La mystification du riche, même corrupteur, est un piège philosophique où l’admiration du vice devient un moyen de survie psychologique pour une population en détresse. La vénalité comme forme d’idolâtrie Cette idolâtrie de la richesse, même lorsque celle-ci est bâtie sur la corruption, rappelle l’analyse de Kant sur l’inclination naturelle de l’homme à admirer ce qui est visible et tangible, au détriment de ce qui est moralement juste. Kant, dans sa réflexion sur la moralité, soulignait que la richesse ne pouvait jamais être un but en soi si elle n’était pas acquise par des moyens honnêtes et si elle ne contribuait pas au bien commun. Mais au Liban, la distinction entre richesse méritée et richesse volée est brouillée. L’important n’est pas comment l’argent est gagné, mais simplement qu’il est visible, qu’il confère du prestige et qu’il permet d’acheter l’illusion du pouvoir. Cela reflète un rapport presque venal à la morale, où l’argent devient l’outil principal pour modeler l’opinion publique et dicter les valeurs sociales. Plus grave encore, cette vénération de la richesse alimente un cycle d’émulation négative : les jeunes générations, en particulier, sont tentées d’imiter ceux qui s’enrichissent par des moyens détournés, car ils représentent un modèle de succès, renforçant ainsi une culture du vice. L’éloge du voleur : une admiration du pouvoir plus que de la moralité L’admiration que suscitent certains riches voleurs dans la société libanaise peut être interprétée comme une forme d’éloge tacite du pouvoir brut. Derrière cette apparente adulation de la richesse se cache en réalité une soumission à la force, à la capacité de dominer les autres et de contourner les lois. Les philosophes politiques comme Thomas Hobbes ont souvent décrit le pouvoir comme le fondement de l’ordre social, mais aussi comme une force destructrice si elle n’est pas tempérée par des lois justes. Au Liban, cette admiration pour les riches voleurs ne repose pas sur une reconnaissance de leurs qualités morales, mais sur une fascination pour leur capacité à manipuler le système à leur avantage. C’est un pouvoir qui inspire à la fois le respect et la peur, et qui empêche toute remise en question collective de l’impunité. Cette réalité soulève une question cruciale : peut-on réellement parler d’une société morale lorsque la richesse mal acquise est non seulement tolérée, mais encouragée ? La transgression comme valeur sociale Dans son œuvre, Sartre proposait l’idée que chaque individu devait assumer la responsabilité totale de ses actes, sous peine de sombrer dans la mauvaise foi. Pourtant, au Liban, la transgression des lois et des normes sociales n’est pas vue comme une faute morale, mais comme une forme de ruse et de résilience face à un système défaillant. L’individu qui vole l’État ou les citoyens est perçu comme celui qui a su déjouer un système corrompu, et non comme un criminel. Cette inversion des valeurs transforme la transgression en une qualité valorisée, et l’impunité devient le privilège ultime. Mais cette valorisation de la transgression pose un problème éthique profond : comment peut-on espérer reconstruire un État de droit lorsque ceux qui violent les lois sont érigés en modèles de réussite ? Ce paradoxe est au cœur de la crise morale que traverse le Liban. La richesse, lorsqu’elle est obtenue par la tricherie, le vol ou la corruption, devrait être source de honte, et non de fierté. Pourtant, dans un contexte où les institutions sont faibles et les lois inappliquées, la transgression devient la norme, et la morale est reléguée au second plan. Vers une refondation des valeurs ? Face à cette admiration du vice, il devient crucial de s’interroger sur les moyens de refonder un ordre moral au Liban. Il ne s’agit pas seulement de réformer les institutions ou d’appliquer des lois. Ce combat doit également être culturel et philosophique. Il implique de redéfinir les notions de succès et de respect, non plus en fonction de la richesse matérielle, mais en fonction de la contribution au bien commun, de l’intégrité morale, et de la justice. L’impunité ne pourra être combattue que si la société libanaise accepte de se détacher de cette fascination pour le pouvoir brut et la richesse mal acquise, et redécouvre les vertus d’une éthique collective. C’est un défi philosophique autant que politique, car il touche au cœur des valeurs qui définissent ce qu’est une société juste et équitable.

Lire la suite sur : http://libnanews.com/ladmiration-du-vice-une-richesse-sans-morale/
Au Liban, une autre facette troublante de cette culture de l’impunité est la manière dont la richesse est perçue et respectée, indépendamment de ses origines. Une dichotomie frappante s’installe entre la figure du « riche respecté » et la réalité de ceux qui, souvent, accumulent leur fortune par des moyens douteux, voire illégaux. Ce phénomène n’est pas propre au Liban, mais il y prend une ampleur singulière, amplifiée par la crise économique et l’effondrement des institutions. Ce respect quasi-aveugle envers les riches, même lorsqu’ils sont connus pour avoir pillé les ressources du pays, soulève des questions philosophiques fondamentales sur les valeurs, l’admiration et le vice. La richesse comme nouveau critère de vertu Dans la philosophie classique, notamment chez Aristote, la vertu est l’un des piliers de la vie éthique. L’homme vertueux n’est pas celui qui accumule des biens matériels, mais celui qui agit avec justice, courage et tempérance. Pourtant, au Liban, la richesse semble avoir remplacé ces vertus. Dans un pays où l’État s’effondre et où les institutions de justice et d’ordre sont minées par la corruption, le riche devient celui qui réussit à échapper aux lois, celui qui sait naviguer dans un système défaillant. La richesse, peu importe comment elle a été obtenue, devient un symbole de pouvoir et d’ingéniosité, faisant fi de toute considération morale. Cette inversion des valeurs rappelle les réflexions du philosophe Nietzsche, qui dénonçait dans “La généalogie de la morale” la manière dont les sociétés pouvaient récompenser le vice, le camouflant sous des apparences de force et de grandeur. Selon Nietzsche, l’homme “fort”, celui qui impose sa volonté, est souvent celui qui transgresse les règles morales, et la société finit par l’admirer pour cela. Au Liban, la richesse devient l’ultime manifestation de cette volonté de puissance, et les notions traditionnelles de bien et de mal s’effondrent devant le triomphe de la fortune. Une culture de l’apparence : l’hypocrisie des élites L’admiration du riche, même corrompu, est aussi le symptôme d’une société où l’apparence a pris le pas sur l’éthique. Cette admiration est entretenue par les élites politiques et économiques, qui construisent soigneusement une image publique de succès, de philanthropie et d’engagement social. Ces figures, souvent au cœur des scandales de corruption, parviennent à détourner l’attention de leurs actions répréhensibles en sponsorisant des œuvres de charité, en participant à des événements culturels, ou en construisant des monuments ostentatoires. Dans cette logique, le vol des biens publics est excusé dès lors qu’une partie de la richesse volée est restituée sous forme de dons, créant ainsi un paradoxe moral : les voleurs deviennent des bienfaiteurs, et la société oublie les origines de leur fortune. Platon, dans “La République”, avertissait déjà des dangers d’une société où les valeurs morales sont subordonnées aux apparences. La mystification du riche, même corrupteur, est un piège philosophique où l’admiration du vice devient un moyen de survie psychologique pour une population en détresse. La vénalité comme forme d’idolâtrie Cette idolâtrie de la richesse, même lorsque celle-ci est bâtie sur la corruption, rappelle l’analyse de Kant sur l’inclination naturelle de l’homme à admirer ce qui est visible et tangible, au détriment de ce qui est moralement juste. Kant, dans sa réflexion sur la moralité, soulignait que la richesse ne pouvait jamais être un but en soi si elle n’était pas acquise par des moyens honnêtes et si elle ne contribuait pas au bien commun. Mais au Liban, la distinction entre richesse méritée et richesse volée est brouillée. L’important n’est pas comment l’argent est gagné, mais simplement qu’il est visible, qu’il confère du prestige et qu’il permet d’acheter l’illusion du pouvoir. Cela reflète un rapport presque venal à la morale, où l’argent devient l’outil principal pour modeler l’opinion publique et dicter les valeurs sociales. Plus grave encore, cette vénération de la richesse alimente un cycle d’émulation négative : les jeunes générations, en particulier, sont tentées d’imiter ceux qui s’enrichissent par des moyens détournés, car ils représentent un modèle de succès, renforçant ainsi une culture du vice. L’éloge du voleur : une admiration du pouvoir plus que de la moralité L’admiration que suscitent certains riches voleurs dans la société libanaise peut être interprétée comme une forme d’éloge tacite du pouvoir brut. Derrière cette apparente adulation de la richesse se cache en réalité une soumission à la force, à la capacité de dominer les autres et de contourner les lois. Les philosophes politiques comme Thomas Hobbes ont souvent décrit le pouvoir comme le fondement de l’ordre social, mais aussi comme une force destructrice si elle n’est pas tempérée par des lois justes. Au Liban, cette admiration pour les riches voleurs ne repose pas sur une reconnaissance de leurs qualités morales, mais sur une fascination pour leur capacité à manipuler le système à leur avantage. C’est un pouvoir qui inspire à la fois le respect et la peur, et qui empêche toute remise en question collective de l’impunité. Cette réalité soulève une question cruciale : peut-on réellement parler d’une société morale lorsque la richesse mal acquise est non seulement tolérée, mais encouragée ? La transgression comme valeur sociale Dans son œuvre, Sartre proposait l’idée que chaque individu devait assumer la responsabilité totale de ses actes, sous peine de sombrer dans la mauvaise foi. Pourtant, au Liban, la transgression des lois et des normes sociales n’est pas vue comme une faute morale, mais comme une forme de ruse et de résilience face à un système défaillant. L’individu qui vole l’État ou les citoyens est perçu comme celui qui a su déjouer un système corrompu, et non comme un criminel. Cette inversion des valeurs transforme la transgression en une qualité valorisée, et l’impunité devient le privilège ultime. Mais cette valorisation de la transgression pose un problème éthique profond : comment peut-on espérer reconstruire un État de droit lorsque ceux qui violent les lois sont érigés en modèles de réussite ? Ce paradoxe est au cœur de la crise morale que traverse le Liban. La richesse, lorsqu’elle est obtenue par la tricherie, le vol ou la corruption, devrait être source de honte, et non de fierté. Pourtant, dans un contexte où les institutions sont faibles et les lois inappliquées, la transgression devient la norme, et la morale est reléguée au second plan. Vers une refondation des valeurs ? Face à cette admiration du vice, il devient crucial de s’interroger sur les moyens de refonder un ordre moral au Liban. Il ne s’agit pas seulement de réformer les institutions ou d’appliquer des lois. Ce combat doit également être culturel et philosophique. Il implique de redéfinir les notions de succès et de respect, non plus en fonction de la richesse matérielle, mais en fonction de la contribution au bien commun, de l’intégrité morale, et de la justice. L’impunité ne pourra être combattue que si la société libanaise accepte de se détacher de cette fascination pour le pouvoir brut et la richesse mal acquise, et redécouvre les vertus d’une éthique collective. C’est un défi philosophique autant que politique, car il touche au cœur des valeurs qui définissent ce qu’est une société juste et équitable.

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Au Liban, une autre facette troublante de cette culture de l’impunité est la manière dont la richesse est perçue et respectée, indépendamment de ses origines. Une dichotomie frappante s’installe entre la figure du « riche respecté » et la réalité de ceux qui, souvent, accumulent leur fortune par des moyens douteux, voire illégaux. Ce phénomène n’est pas propre au Liban, mais il y prend une ampleur singulière, amplifiée par la crise économique et l’effondrement des institutions. Ce respect quasi-aveugle envers les riches, même lorsqu’ils sont connus pour avoir pillé les ressources du pays, soulève des questions philosophiques fondamentales sur les valeurs, l’admiration et le vice. La richesse comme nouveau critère de vertu Dans la philosophie classique, notamment chez Aristote, la vertu est l’un des piliers de la vie éthique. L’homme vertueux n’est pas celui qui accumule des biens matériels, mais celui qui agit avec justice, courage et tempérance. Pourtant, au Liban, la richesse semble avoir remplacé ces vertus. Dans un pays où l’État s’effondre et où les institutions de justice et d’ordre sont minées par la corruption, le riche devient celui qui réussit à échapper aux lois, celui qui sait naviguer dans un système défaillant. La richesse, peu importe comment elle a été obtenue, devient un symbole de pouvoir et d’ingéniosité, faisant fi de toute considération morale. Cette inversion des valeurs rappelle les réflexions du philosophe Nietzsche, qui dénonçait dans “La généalogie de la morale” la manière dont les sociétés pouvaient récompenser le vice, le camouflant sous des apparences de force et de grandeur. Selon Nietzsche, l’homme “fort”, celui qui impose sa volonté, est souvent celui qui transgresse les règles morales, et la société finit par l’admirer pour cela. Au Liban, la richesse devient l’ultime manifestation de cette volonté de puissance, et les notions traditionnelles de bien et de mal s’effondrent devant le triomphe de la fortune. Une culture de l’apparence : l’hypocrisie des élites L’admiration du riche, même corrompu, est aussi le symptôme d’une société où l’apparence a pris le pas sur l’éthique. Cette admiration est entretenue par les élites politiques et économiques, qui construisent soigneusement une image publique de succès, de philanthropie et d’engagement social. Ces figures, souvent au cœur des scandales de corruption, parviennent à détourner l’attention de leurs actions répréhensibles en sponsorisant des œuvres de charité, en participant à des événements culturels, ou en construisant des monuments ostentatoires. Dans cette logique, le vol des biens publics est excusé dès lors qu’une partie de la richesse volée est restituée sous forme de dons, créant ainsi un paradoxe moral : les voleurs deviennent des bienfaiteurs, et la société oublie les origines de leur fortune. Platon, dans “La République”, avertissait déjà des dangers d’une société où les valeurs morales sont subordonnées aux apparences. La mystification du riche, même corrupteur, est un piège philosophique où l’admiration du vice devient un moyen de survie psychologique pour une population en détresse. La vénalité comme forme d’idolâtrie Cette idolâtrie de la richesse, même lorsque celle-ci est bâtie sur la corruption, rappelle l’analyse de Kant sur l’inclination naturelle de l’homme à admirer ce qui est visible et tangible, au détriment de ce qui est moralement juste. Kant, dans sa réflexion sur la moralité, soulignait que la richesse ne pouvait jamais être un but en soi si elle n’était pas acquise par des moyens honnêtes et si elle ne contribuait pas au bien commun. Mais au Liban, la distinction entre richesse méritée et richesse volée est brouillée. L’important n’est pas comment l’argent est gagné, mais simplement qu’il est visible, qu’il confère du prestige et qu’il permet d’acheter l’illusion du pouvoir. Cela reflète un rapport presque venal à la morale, où l’argent devient l’outil principal pour modeler l’opinion publique et dicter les valeurs sociales. Plus grave encore, cette vénération de la richesse alimente un cycle d’émulation négative : les jeunes générations, en particulier, sont tentées d’imiter ceux qui s’enrichissent par des moyens détournés, car ils représentent un modèle de succès, renforçant ainsi une culture du vice. L’éloge du voleur : une admiration du pouvoir plus que de la moralité L’admiration que suscitent certains riches voleurs dans la société libanaise peut être interprétée comme une forme d’éloge tacite du pouvoir brut. Derrière cette apparente adulation de la richesse se cache en réalité une soumission à la force, à la capacité de dominer les autres et de contourner les lois. Les philosophes politiques comme Thomas Hobbes ont souvent décrit le pouvoir comme le fondement de l’ordre social, mais aussi comme une force destructrice si elle n’est pas tempérée par des lois justes. Au Liban, cette admiration pour les riches voleurs ne repose pas sur une reconnaissance de leurs qualités morales, mais sur une fascination pour leur capacité à manipuler le système à leur avantage. C’est un pouvoir qui inspire à la fois le respect et la peur, et qui empêche toute remise en question collective de l’impunité. Cette réalité soulève une question cruciale : peut-on réellement parler d’une société morale lorsque la richesse mal acquise est non seulement tolérée, mais encouragée ? La transgression comme valeur sociale Dans son œuvre, Sartre proposait l’idée que chaque individu devait assumer la responsabilité totale de ses actes, sous peine de sombrer dans la mauvaise foi. Pourtant, au Liban, la transgression des lois et des normes sociales n’est pas vue comme une faute morale, mais comme une forme de ruse et de résilience face à un système défaillant. L’individu qui vole l’État ou les citoyens est perçu comme celui qui a su déjouer un système corrompu, et non comme un criminel. Cette inversion des valeurs transforme la transgression en une qualité valorisée, et l’impunité devient le privilège ultime. Mais cette valorisation de la transgression pose un problème éthique profond : comment peut-on espérer reconstruire un État de droit lorsque ceux qui violent les lois sont érigés en modèles de réussite ? Ce paradoxe est au cœur de la crise morale que traverse le Liban. La richesse, lorsqu’elle est obtenue par la tricherie, le vol ou la corruption, devrait être source de honte, et non de fierté. Pourtant, dans un contexte où les institutions sont faibles et les lois inappliquées, la transgression devient la norme, et la morale est reléguée au second plan. Vers une refondation des valeurs ? Face à cette admiration du vice, il devient crucial de s’interroger sur les moyens de refonder un ordre moral au Liban. Il ne s’agit pas seulement de réformer les institutions ou d’appliquer des lois. Ce combat doit également être culturel et philosophique. Il implique de redéfinir les notions de succès et de respect, non plus en fonction de la richesse matérielle, mais en fonction de la contribution au bien commun, de l’intégrité morale, et de la justice. L’impunité ne pourra être combattue que si la société libanaise accepte de se détacher de cette fascination pour le pouvoir brut et la richesse mal acquise, et redécouvre les vertus d’une éthique collective. C’est un défi philosophique autant que politique, car il touche au cœur des valeurs qui définissent ce qu’est une société juste et équitable.

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Paul Craig Roberts: La guerre pour le Grand Israël et la réaffirmation de l'hégémonie américaine est sur le point de commencer

14 Novembre 2023 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Guerre, #Israël, #Paul Craig Roberts, #USA, #Ukraine, #Syrie, #Iran, #Liban

Paul Craig Roberts: La guerre pour le Grand Israël et la réaffirmation de l'hégémonie américaine est sur le point de commencer

La guerre pour le Grand Israël et la réaffirmation de l'hégémonie américaine est sur le point de commencer
13 novembre 2023

Paul Craig Roberts

Ce que nous faisons à Gaza, nous savons le faire à Beyrouth", déclare le ministre israélien de la Défense.

Poutine aurait pu empêcher la prochaine guerre mondiale en expédiant rapidement l'Ukraine en 2014 et en fournissant des systèmes de défense aérienne pour la Syrie, le Liban et Gaza contre les frappes aériennes d'Israël et de Washington.

Je serais plus optimiste quant à notre avenir si les médias russes et les analystes des affaires étrangères, tels que Fyodor Lukyanov, président du présidium russe du Conseil de la politique étrangère et de défense, pouvaient se débarrasser de leurs lunettes roses qui les protègent de la réalité, et faire face aux faits.  Les quantités massives d'avions, de systèmes de défense aérienne, de navires de guerre, de troupes et de sous-marins lanceurs de missiles nucléaires que les États-Unis déversent à proximité d'Israël ne sont pas destinées à être utilisées contre le Hamas. L'intention est d'ouvrir le Moyen-Orient au Grand Israël et d'utiliser l'Iran comme base pour poser des problèmes à la Russie en Asie centrale.  Si ce programme aboutit, une guerre nucléaire est inévitable. Un programme qui conduit à des cendres doit être dénoncé et évité.

Les néoconservateurs qui contrôlent la politique étrangère américaine avaient déjà des vues sur la Syrie, l'Iran et le Hezbollah avant les invasions américaines de l'Afghanistan et de l'Irak.  Ces pays sont des cibles américaines depuis que Norman Podhoretz a écrit dans Commentary que les États-Unis devraient renverser les gouvernements du Moyen-Orient.  Avant l'invasion de l'Irak par le régime de George W. Bush, le général Wesley Clark a reçu une note du Pentagone selon laquelle les États-Unis avaient l'intention de renverser sept pays du Moyen-Orient en cinq ans : https://www.salon.com/2007/10/12/wesley_clark/ .  Les néoconservateurs contrôlaient totalement la défense et la politique étrangère des États-Unis à l'époque, tout comme aujourd'hui. Ce projet est toujours à l'ordre du jour, et il se déroule sous les yeux aveugles des Russes et des Américains à l'heure où j'écris ces lignes.

Je me demande souvent si la Russie, malgré son écrasante supériorité nucléaire et militaire sur l'Occident, a la capacité de survivre.  Les intellectuels, les médias et les analystes de la politique étrangère russes semblent incapables de comprendre que les néoconservateurs considèrent la Russie comme un ennemi à éliminer.  Aliénés par le régime soviétique, les intellectuels russes considèrent l'Occident comme la pierre de touche de la rationalité et de la liberté. La Russie peut-elle survivre à une telle illusion ?

Fyodor Lukyanov, par exemple, qui est également le directeur du club de discussion international de Valdai, où Poutine brille toujours, rejette la troisième guerre mondiale comme étant "inadmissible" à cause des armes nucléaires.  Peut-être a-t-il été influencé par des décennies de propagande américaine et n'arrive-t-il pas à concilier son lavage de cerveau avec la doctrine Wolfowitz.  En effet, au cours des nombreuses années où j'ai été interviewé par les médias russes, il est rare de rencontrer un journaliste russe qui soit même au courant de la doctrine Wolfowitz, selon laquelle le principal objectif de la politique étrangère américaine est d'empêcher la montée en puissance de la Russie ou de tout autre pays capable de limiter l'action unilatérale des États-Unis.  L'ensemble des difficultés rencontrées par Poutine en Ukraine est dû à son incapacité à comprendre l'agenda des néoconservateurs américains.  Il est resté assis pendant 8 ans pendant que les États-Unis construisaient une armée ukrainienne capable de détruire le Donbas russe avant d'agir tardivement.

Poutine est à nouveau assis sur ses fesses au Moyen-Orient.  Il ne fait rien pendant que les États-Unis développent une puissance militaire massive dans la région, si ce n'est aider Washington en empêchant l'Iran et le Hezbollah d'agir alors qu'ils avaient l'initiative et auraient pu réussir.  Pendant ce temps, ses analystes en politique étrangère lui disent que la troisième guerre mondiale est loin dans l'avenir, au-delà de son temps de vie. https://www.rt.com/news/587022-fyodor-lukyanov-world-war-three/

Comment expliquer la situation extraordinaire dans laquelle les États-Unis, un pays qui diabolise sa propre population blanche, sont dirigés par des néoconservateurs qui affirment que le peuple américain est exceptionnel et indispensable ?

Pour plus d'informations, voir : Une attaque américano-israélienne contre l'Iran est envisagée https://www.globalresearch.ca/planned-us-israeli-attack-on-iran-2/5615443

Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec Deepl.

Source: https://www.paulcraigroberts.org/2023/11/13/the-war-for-greater-israel-and-reassertion-of-us-hegemony-is-about-to-begin/

Voir également:

https://www.paulcraigroberts.org/2023/11/14/the-shift-in-focus-from-ukraine-to-the-middle-east-raises-the-chances-of-world-war/

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