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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Uummaa, "le coeur battant de la terre": le combat de Jean Malaurie pour la pensée sauvage

19 Janvier 2015 , Rédigé par POC Publié dans #Jean Malaurie, #Arctique, #Ethnologie, #Esquimaux (Eskimos, Inuit), #Sibérie, #Russie, #Sciences

L'Allée des Baleines sur la côte nord de l'île Yttygran, au sud de la péninsule tchouktche dans le district autonome de Tchoukotka à l'extrême est de la Sibérie. Source: Les peuples premiers de l'Arctique, par Jean Malaurie. Rayonenment du CNRS N°53, Fev. 2010.

L'Allée des Baleines sur la côte nord de l'île Yttygran, au sud de la péninsule tchouktche dans le district autonome de Tchoukotka à l'extrême est de la Sibérie. Source: Les peuples premiers de l'Arctique, par Jean Malaurie. Rayonenment du CNRS N°53, Fev. 2010.

France 3 Haute-Normandie diffuse un reportage sur Jean Malaurie dans lequel il évoque pour nous sa vie avec les Inuit et lance un cri d'urgence face aux périls d'acculturation que connaissent les peuples circumpolaires.

Dans cet entretien, Jean Malaurie s'attache à l'ouvrage qu'il est en train d'achever, Uummaa, Une prescience sauvage. Naturaliste de formation, bachelardien, Jean Malaurie analyse la perception que les peuples premiers, notamment dans l'Arctique, ont des forces immatérielles, ce que Goethe appelait le Naturgheist. L'animisme, à proprement parler, le vitalisme est au coeur de l'histoire spirituelle des premiers hommes et des sociétés traditionnelles actuelles. Dans une conception écologique plus large, la nature est perçue comme un tout sacré où l'homme ne fait qu'un avec la nature. Dans cet esprit, Jean Malaurie témoigne que les peuples premiers sont en réserve de l'histoire de l'humanité qui ne cesse de se construire. Leur pensée sauvage s'avère pour ceux qui en ont intimement partagé la vie comme Jean Malaurie, une philosophie, une spiritualité. Pour Jean Malaurie, leur "prescience sauvage" doit être méditée par l'Occidental, qui, dans sa course effrénée vers le progrès, précipite sa ruine. Selon le mot de Claude Lévi-Strauss, " le monde a commencé sans l'homme et s'achèvera sans lui ".

Source: site internet de Jean Malaurie:

http://www.jean-malaurie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=97&Itemid=45

 

De nombreux lecteurs nous ont demandé quand sortira Uummaa [Le coeur battant de la terre, en inuktitut], l'ouvrage très attendu du Professeur Jean Malaurie.Voici sa réponse :

Mon ouvrage est terminé, il est en deux tomes. Mais tel un de mes maîtres inuit, je suis sévère à mon endroit. Par conséquent, je me relis avec un esprit critique. Le combat en faveur de la pensée sauvage des hommes du paléolithique supérieur est d'autant plus difficile que les éventuels contradicteurs que j’invente sont sourds et aveugles. Ils n'ont pas encore compris que l'histoire de l'homme commence au tout début de la préhistoire. C'est le combat d'Uummaa de mettre en évidence cette révélation de la géométrie des signes dont ces peuples sont imprégnés – ils pensent en image, mais pas avec des mots –, et dont ils témoignent dans les cultures que j’ai étudiées en Tchoukotka sibérienne et dans l'Allée des baleines, avec mes amis Russes et les élèves de l'Académie Polaire d'État de Saint-Pétersbourg. Uummaa fait une analyse détaillée de la géométrie des lignes et de leur sens caché des cultures ipiutak et ekven de la Tchoukotka récemment découverte par mon très ancien ami, l’archéologue Aroutiounov. Ces découvertes sont un événement de première importance dans l’histoire des idées concernant l’évolution de la conscience humaine. Nos grands aïeux étaient des bachelardiens.

A très bientôt quand le livre paraîtra, sans doute en 2015.

Jean Malaurie
 
Source: site internet de Jean Malaurie:
 

Le professeur Jean Malaurie est un des parrains de l’exposition Arts de guérir en Afrique traditionnelle, qu’organise le MUCAVAN
(MUsée Vivant des Arts et Civilisation d'Afrique Nantais).

Cette exposition se tient du 8 décembre 2014 au 3 janvier 2015 à l’espace Cosmopolis de Nantes

À l’occasion de ce très bel évènement, Jean Malaurie a tenu à adresser un message aux chercheurs du monde entier :

 

Mesdames et Messieurs les savants,

Je vous apporte le message d’un métis inuit. Écouter, c’est une grande vertu, mais elle suppose que l’on sache aussi s’écouter. Et c’est alors qu’on perçoit ce que l’un de nos grands maîtres, à l’ironie champenoise indifférente aux honneurs, Gaston Bachelard, appelle le pouvoir de l’imaginaire. Ilihamahuq (langue de Thulé) : il commence à comprendre, parce qu’il laisse vivre toute sa sensibilité ; c’est un sage.

Les peintres impressionnistes nous ont appris la prégnance de tous nos sens avec la couleur et
l’énergie de la matière. Les peuples premiers nous apprennent, eux, à entendre le silence après avoir tenté de comprendre la langue du vent, de la glace, des minéraux, des végétaux, de nos frères : le chien, le loup, la baleine, le corbeau, tous nos cousins les animaux que nous mangeons en riant pour pouvoir vivre et qui nous font savoir, par des mouvements de notre estomac, qu’ils sont contents d’être les invités de celui-ci ou celui-là qui manifeste sa bonne humeur.

Il faut être fraternel avec ceux qui ont fondé l’histoire de l’univers : le grain du minéral, l’énergie de la lune et du soleil, l’eau, puis : le mystère de la vie. Je vous confesserai que, parmi mes grands amis, je compte les trilobites de l’Ordovicien qui ont été bercés par les vagues des mers cambriennes ayant recouvert le socle archéen.

Avec les maîtres du candomblé et les chamans, nous savons qu’au bout du chemin il nous faudra entreprendre une nouvelle étape de notre vie. Après nous être ensevelis dans ce qui fonde l’univers, il nous faudra apprendre, dans le noir, à traverser les invisibles à la recherche des limbes de l’éternité.

Toute ma vie, j’ai recherché le savoir du paléolithique supérieur.

 

 Merci au Professeur Jacques Barrier et au comité de parrainage. Et grand merci à tous ces pourfendeurs de nos certitudes.

 

Jean Malaurie, le 09 décembre 2014

 

Source: Site internet de Jean Malaurie: http://www.jean-malaurie.fr/index.php?option=com_content&task=blogsection&id=9&Itemid=45&lang=english

 
Extrait d'un entretien de Jean Malaurie avec Le Point (10/11/2011)
 

Propos recueillis par Valérie Marin La Meslée.

Le Point : Votre collection "Terre humaine" se découvre actuellement à la BNF en photographies. Celles de Claude Lévi-Strauss ont joué un grand rôle dans la publication de Tristes tropiques, en 1955, second titre de la collection après le vôtre, Les derniers rois de Thulé...
Jean Malaurie : En cherchant des auteurs, je suis tombé sur sa thèse complémentaire consacrée aux Indiens Nambikwara, mais ce sont ses photos qui, surtout, m'ont frappé. Voilà un frère, me suis-je dit, qui a compris la beauté, l'allégresse des Indiens, leur intégration dans la nature. C'est du Gauguin ! Je lui ai écrit le soir même. De notre rencontre est né Tristes tropiques, qu'il m'a dédicacé ainsi : "À Jean Malaurie, à qui je suis obligé de m'avoir obligé d'écrire ce livre." Certaines photographies sont l'expression de la relation intime d'un homme avec ce qu'il voit. C'était le cas de celles de Claude Lévi-Strauss.
Quelle part occupe la photographie dans "Terre humaine" ?
La force de cette collection n'est pas seulement de mettre sur le même plan Lévi-Strauss et un paria des Indes, en considérant que la pensée est majestueuse, quels que soient les titres des auteurs. C'est aussi d'avoir montré que la photographie est une écriture, et même une pensée. Voyez Louons maintenant les grands hommes, de James Agee et Walker Evans. Agee travaillait sur la pauvreté des paysans d'Alabama, et c'est lui qui m'a dit : "Avec ses photos, Walker Evans va plus loin que moi." Dans ce livre unique, il a choisi de mettre les deux auteurs sur le même plan de paternité. C'était tout à fait nouveau dans ce monde des voyageurs ! La BNF, cette vieille institution, m'enchante parce qu'elle a compris cela. Je suis heureux de lui donner toutes mes archives pour le fonds "Terre humaine".
Votre premier livre fut un cri de révolte contre l'installation d'une base militaire américaine en terre inuite, où vous vous trouviez comme géographe en 1951. Depuis, vous continuez à pousser des cris d'alarme. Êtes-vous né indigné ?
"Terre humaine" est une collection de combats. Contre l'université et ce vice des intellectuels français de croire que leur philosophie est la seule au monde. Contre l'Occident et son approche tout à fait erronée de l'histoire de l'humanité qui tourne autour de lui-même. Avec "Terre humaine", nous avons décentré le regard, montré que la pensée sauvage est une pensée. Pour vous répondre, je dois dire qu'à la clé de ma vie se trouve la Résistance. Préparant Normale sup, j'ai assisté à cette démission des corps intellectuels. Je ne demandais pas qu'ils soient tous résistants, mais cette période où j'ai vu la pensée française adhérer à des idées fondées sur le mépris de l'autre parce qu'il n'est pas de la même "race" m'a donné envie de fuir. Et cette menace est toujours là, qu'il s'agisse de race ou de culture. Croire que la nôtre est supérieure, je n'ai jamais pu le supporter.
Le Grand Nord vous a attiré, puis retenu. De quel ordre est cette relation que vous entretenez avec les Inuits ?
Je cherchais un espace où me trouver, qui ne pouvait qu'être un désert. Lors d'une expédition au Groenland comme géographe, j'ai fait une rencontre capitale avec un chaman. Laissez-moi vous lire ce moment qui a changé ma vie, car je suis en train de corriger les épreuves d'un livre presque testamentaire, Uummaa. Une prescience sauvage. (Il lit. S'interrompt.) Je suis ému, car je me suis transformé sous les yeux des Esquimaux en découvrant le primitif en moi. Ce fut un trou noir. Le Malaurie revenu de Thulé n'était plus le même. Mais je suis resté un chercheur, car je n'ai rien de Little Big Man ! Mon itinéraire a dès lors été celui d'une conscience en paix, liée à ce peuple par la "mission" que m'a confiée ce chaman... Ce que je dois de plus précieux à mes amis Inuits traditionnels ? La paix de l'âme, car je sais que je reviendrai dans ce corps qui m'a fait naître : la nature.
Que nous apprennent aujourd'hui ces peuples du Nord auxquels vous avez consacré l'essentiel de votre science et de vos engagements ? Une écologie ?
D'abord une spiritualité ! Il faut voir ce site sacré de l'allée des Baleines, dont j'ai demandé qu'elle soit classée au patrimoine de l'humanité. Ces hommes dits primitifs ont toutes sortes de règles qui les maintiennent en équilibre avec la nature, si rude autour d'eux, alors que nous sommes devenus fous, guidés par ce mal qui s'appelle l'argent. Le développement n'est pas une mauvaise chose, mais à condition de le considérer comme une écologie humaine, en relation avec le sol et les cultures immémoriales. Ces hommes ont tous les atouts, la richesse, et on va en faire des Suisses, avec des actions ! Après la ruée vers l'Ouest, voici la ruée vers le Grand Nord, son pétrole, ses minerais. C'est la terre mère qu'on va faire disparaître. Et personne ne se soucie des hommes qui paraissent en arrière de l'Histoire, car ils ont peur. Le développement trop rapide dans l'Arctique, et ailleurs, détruit les savoirs anciens, conduit les hommes à l'alcool et au suicide. Nous avons une écologie à inventer, la leur est sacrée, et si l'écologie n'a pas cette dimension spirituelle, personne n'y adhérera. Ces peuples, dans leur approche animiste, ont compris que la nature est le tout. Le monde a besoin des peuples premiers, de ce nouveau souffle pour une spiritualité de la nature.
Mais quel est le pouvoir d'un intellectuel comme vous ?
Plus que jamais nous sommes des gêneurs et nous sommes sacrifiés. La minorité, c'est moi. Comment l'intellectuel qui n'est pas d'accord va-t-il faire entendre sa voix ? Et le peintre, le créateur, le poète, celui qui nous libère ? Le temps des colloques et des congrès est passé, je lance aujourd'hui sur Internet, avec l'organisation Bibliothèques sans frontières, un observatoire international de l'Arctique dont le but est que les Indignés s'organisent. Il faut susciter des énergies, trouver des éclaireurs, car nous n'y voyons plus clair ; or des personnalités peuvent nous aider, nous, Occidentaux, à ne pas nous ruer ainsi vers le pétrole et ses richesses. L'observatoire a pour nom Maanna, qui signifie "actuel". Il a besoin de soutiens financiers !
Avec le recul, Jean Malaurie, quels sont les outils qui vous paraissent indispensables à la connaissance de l'autre ?
(Silence.) D'abord, la solitude. Et puis l'empathie avec la souffrance de l'autre, accompagnée de la conviction qu'il y a une porte de sortie. Je pourrais nommer cela un humanisme douloureux. Tout à l'heure, dans la rue où je vous attendais, j'ai parlé avec ce monsieur, sur le trottoir. Il me dit qu'il est inspecteur des hôpitaux. Je bondis : "Je cherche pour Terre humaine depuis vingt ans le médecin qui va me parler de la salle d'hôpital, de ce moment où le malheureux qui est couché lui dit : Docteur, je vais vivre ?" Voilà, je suis en tension permanente, mes années sont courtes, mais j'ai toujours été en attente.
Un chant inuit dit : "Grand-père/aide-moi/que le brouillard disparaisse" ; vous qui êtes grand-père et père de "Terre humaine", que diriez-vous à la jeunesse ?
Je suis écossais d'origine, et d'humeur sombre, mais habité par une énergie qui me dit de ne jamais perdre courage. Chaque matin, je regarde le ciel et je suis heureux de vivre. Je voudrais que ces jeunes aient la joie de savoir que c'est un honneur de vivre. Moi, j'ai une dette vis-à-vis de ces hommes du Nord, et je suis certain que chacun avec ses qualités particulières doit accomplir son devoir d'homme. Les Inuits m'ont appris ceci : on ne naît pas inuit, on le devient. Comme on devient homme.

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Leonid Ivashov: Hooray for the Global Crisis!

17 Novembre 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Général Leonid Ivashov, #Russie, #Politique

http://www.larouchepub.com/other/2008/3506ivashov_article.html

   

This article appears in the February 8, 2008 issue of Executive Intelligence Review.

Hooray for the Global Crisis!

by Leonid Ivashov

This article by Mr. Ivashov, General-Colonel, and President of the Academy of Geopolitical Problems, was published in Russian, on the website of the Strategic Culture Foundation (fondsk.ru), on Jan. 26, 2008. The translation into English for EIR is by Rachel Douglas. Subheads have been added. See also Lyndon LaRouche's reply.

Mankind is watching with alarm, as crisis hits the American and world economies.

The G. Bush Administration is seeking a way out of the crisis through war. The President of the U.S.A. has just visited the Mideast, where he attempted to put together an anti-Iran alliance. According to reports received Jan. 25, the members of the UN Security Council have prepared a new draft resolution on Iran. The new version essentially unties the hands of the U.S. President and the Israel lobby in the American Congress for war against the Islamic Republic of Iran.

But, will a new war save the world economy and the world's reserve currency?

The present model of the world financial and economic system is unipolar, with the ruling pole being the country that controls the world currency. And that nation, in turn, is controlled by the owners of major private monetary fortunes.

That is the U.S.A., which functions merely as the instrument of global power and money. The Bilderberger Society's formula says that power is merely a commodity, although it is the most valuable one. Therefore, the wealthiest people should have power.

The United States, despite the seeming democracy of its Presidential elections, is under the power of finance capital. Mao Zedong's aphorism, "Power grows out of the barrel of a gun," sounds different today: "Power grows out of the dollar." If the dollar collapses, however, the financier international and the U.S.A. will be compelled to give up their dream of world rule. And without that dream, America will hardly even be able to survive as a unified nation, because the Americans have no worldview, other than the utopia of world rule.

Patrick J. Buchanan, former advisor to Presidents Nixon and Reagan, and candidate for the Republican Party Presidential nomination in 1992 and 1996, forecast in his book The Death of the West (Russian edition, 2003) that the U.S.A. would split into three independent nations by the year 2025: one African-American, one Hispanic, and one Anglo-Saxon.

Anticipation of a global catastrophe can also be found in the works of F. Fukuyama, E. Wallerstein, S. Huntington, and other well-known researchers.

Of course, such a course of events will be a catastrophe for current generations of Americans, just as the disintegration of the U.S.S.R. was a catastrophe for the majority of its inhabitants. What about the rest of the world?

The collapse of the U.S.A. and the dollar will cause suffering for all countries that are linked to the world currency and integrated into the global market system. But, aren't those peoples suffering from American effrontery already? Aren't nations losing their sovereignty, while the power elites in most of them serve the interests of global capital, rather than the needs of their own population?

Moreover, the very survival of modern civilization is becoming Problem #1 for mankind. Economists, ecologists, demographers, physicists, medical professionals, and anti-globalists warn of this.

Thus, perhaps, we ought not to be sorry about the current crisis of the world economy, but rather welcome its collapse and take the necessary preemptive measures?

The Meaning of Life

But, first we must understand the essence of today's world order. We must think again about the meaning of life, the place of Earth's civilization in the Universe, and our relationship to God. We must remember Plato's conclusion, that the civilization of Atlantis perished precisely because it stopped communicating with Heaven, and sank into a life of luxury and pleasure.

Russian Academicians G.I. Shipov and A.Ye. Akimov have scientifically proven not only the existence of a physical vacuum and of torsion fields, but also the dependency of natural and cosmic phenomena (including catastrophic ones) on the thoughts and worldview principles of mankind, and the state of consciousness of masses of people. A. Einstein also approached an understanding of how the state of affairs on the planet depends on human consciousness.

The world system that was constructed after the disintegration of the U.S.S.R. is a hierarchy that presumes one financially powerful country at its head, while the philosophy of life it imposes is strictly tied to the cult of money and pleasure. It is the first time in the history of mankind, that the economy has become so immoral.

The philosophy of monetarism is based, as the Russian scholar V.G. Sokolenko put it, on "the idea of a union of money and law, or the so-called capitalist absolute ... against which all the great ideas of the epoch of historical Romanticism, and the social revolutions aimed at improving the organization of society, ran aground. By the 20th Century, rationalistic philosophy and liberalism had brought capital to the point of absolute power over the world." (V.G. Sokolenko, Capitalism's Global Rule, Moscow, 2005).

Philosophers, poets, musicians, or explorers of distant worlds are not the ones who set the pitch for people's lives today, but rather financiers and businessmen. Material gain, money, luxury, and power have become the fundamental codes for the great mass of people.

The physical-spiritual dualism of the human being is reduced, more and more, to its "body" component alone. Such a human being, however, is neither of use to Nature, nor acceptable to God. Therefore, he is fated to disappear. For man was created in the image and likeness of God, while his physical existence is sustained by his connection with the plant and animal world, and non-living nature.

The contemporary model of being, based on the ideology of monetarism, ought to be replaced by cognitive, spiritual being. Therein lies the salvation of human civilization. This can be done, only by passing through the furnace of a crisis of the world financial and economic system, wherein the crisis is a means to deprive the global oligarchy of its real power.

Lyndon LaRouche, who has warned repeatedly about the coming collapse, has issued this call: "Rather than continuing the foolish attempts to stimulate the corpse, the United States Government must use its sovereign powers to put its own financial system through bankruptcy proceedings, setting a precedent and providing the context in which other nations can act."

Unfortunately, there are no sovereign governments in the U.S.A., Russia, or Europe. To a limited extent, they exist in China, India, Iran, Japan, and other Eastern countries, and in several Latin American nations. The rest are controlled by the world financial oligarchy.

Monstrous Inequality

Three hundred and fifty-eight family clans of billionaires have a combined income that exceeds the combined income of 45% of the Earth's population, in dollar terms. The quintessence of this monstrous inequality is the mafia-style oligarchical syndicate, presided over by the wealthiest people on the planet. They determine how processes unfold in the world, while they themselves remain in the shadows, out of the public eye. They also control the bulk of the planet's resources, finance huge illegal armies and NGOs, and have developed networks of influence within the governments and parliaments of most of the countries in the world.

That is the pinnacle of the unipolar world. This financial oligarchy is incapable, however, of directing world development. It knows how to make money, seize power, and hold that power for the sake of generating additional profit. Nothing short of the collapse of the dollar pyramid will shake that power.

What may be the consequences of a dollar catastrophe?

Negative scenario:

  • Around $500 billion in cash will be taken out of circulation, while tens of trillions of virtual (electronic) dollars are wiped out. This will be a blow against the economies of all nations and transnational corporations, as well as millions of people. Belarus, Cuba, North Korea, and other "non-dollar" countries will fare better.
  • The Americans will implement "forgiveness" of their debts to everybody, to the tune of almost $27 trillion (including vaporizing the dollar component of the Russian Stabilization Fund and international reserves).
  • The parity and exchange rates of remaining convertible currencies will be deformed.
  • Chaos will arise in the world economy, as governments and transnational corporations attempt to cobble together new economic models on an emergency basis, creating some kind of defense system for their national economies; some will shift to a closed economy (autarky).

Positive scenario:

  • The role of the institution of the state in the world economy and international relations will be revived.
  • In the majority of countries (including Russia), governments in the national interest will be formed, and national revival programs adopted.
  • Consolidation processes will be activated among non-Western civilizations (Russian, Chinese, Indian, Islamic, Buddhist, Latin American [sic]), while a dialogue of civilizations develops.
  • The role of the UN and other international organizations will increase.
  • Western (Euro-American) civilization will weaken and move into decline, though continuing to exist for many decades in the status of a secondary pole of the world.
  • A new pole of the world will arise, based on the Shanghai Cooperation Organization.
  • Peoples will again turn to God, rejecting the dollar as their idol; culture, science, education, and health care will develop, while moral values and national traditions are experience a renaissance.
  • Man will return to harmony with the Earth and the Cosmos.

Thus, mankind will gain a chance to survive. Thus, hooray for the global, merciless, purgative economic and financial crisis!

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Vladimir Arseniev (1872-1930) et Dersou Ouzala

28 Octobre 2007 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Exploration, #Russie

 

 

L'explorateur russe Vladimir Arseniev (1872-1930)

 

Vladirmir Arseniev et le chasseur gold Dersou Ouzala.

Illustration tirée de l'ouvrage de Vladimir Arseniev: La taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou. Paris, Payot, 1939

 

"Au cours de l'année 1902, lors d'une mission que j'accomplissais à la tête d'une équipe de chasseurs, je remontais la rivière Tzimou-khé qui se jette dans la baie de l'Oussouri, près du village de Chkotovo. Mon convoi se composait de six tireurs sibériens et comportait quatre chevaux chargé s de bagages. L'objet de cette mission était l'étude pour les services de l'armée de la région de Chkotovo et l'exploration des cols du massif montagneux du Da-dian-chan où prennent leurs sources quatre fleuves: le Tzimou, le Maï-khé, la Daoubi-khé et le Léfou. je devais ensuite reveler toutes les pistes avoisinant le lac de Hanka et le chemin de fer de l'Oussouri." (p. 11)

[...]

 

"Comment t'appelles-tu ?" demandai-je à l'inconnu.

"Dersou Uzala", répondit-il.

Cet homme m'intéressait. Il avait quelquechose de particulier. parlant d'une manière simple et à voix basse, il se comportait avec modestie, mais sans la moindre bassesse...

Au cours de notre longue conversation, il me raconta sa vie. J'avais devant moi un chasseur primitif qui avait passé toute son existence dans la taïga. Il gagnait par son fusil de quoi vivoter, échangeant les produits de sa chasse contre du tabac, du plomb et de la poudre que lui fournissaient les Chinois. Sa carabine était un héritage qui lui venait de son père.

Il me dit qu'il avait cinquante-trois ans et que jamais il n'avait eu de domicile. Vivant toujours en plein air, ce n'est qu'en hiver qu'il s'aménageait une "yourte" provisoire, faite soit en racine, soit en écorce de bouleau. Ses souvenirs d'enfance les plus reculés, c'étaient la rivière, une hutte, un bûcher, ses parents et sa petite soeur. (p. 21)

Vladimir Arseniev. La taïga de l'Oussouri. Mes expéditions avec le chasseur gold Dersou. Traduit du russe par le prince Pierre P. Wolkonsky. Payot, Paris, 1939.

 

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