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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

L'honnêteté avec soi-même, selon Woody Allen ("Whatever works")

3 Août 2009 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Extrait de l'entretien avec Sophie Grassin, Le Figaro Madame n°20195 (4 juillet 2009), au Ritz, à Paris, à l'occasion de la sortie de son dernier film: "Whatever works" (sujet: "une jeune dinde prénommée Melody (Evan Rachel Wood) catapultée dans les bras d'un savant acariâtre, Boris Yellnikoff (Larry David):

FM: Les parents de Melody, chrétiens sudistes conservateurs, deviennent pour l'un, adepte du triolisme, et pour l'autre, gay...

W.A: Rigides, étroits d'esprit et probablement républicains, ils craignent les foudres de Dieu. Mais à mesure que le film avance, ils deviennent honnêtes avec eux-mêmes. Les fausses règles s'évanouissent. Les vrais penchants s'expriment."

Notre commentaire: pour Woody Allen, l'homme est naturellement pervers et il doit le rester, sinon le devenir. Toute vertu est donc, de facto, hypocrite, inutile et ridicule.
Woody Allen ne serait-il pas quelqu'un de très dangereux pour la société (et Le Figaro aussi, parce qu'il fait la propagande d'oeuvres et d'idées subversives) ?
Marcel Proust, qui avait également ses habitudes au Ritz, a fait lui aussi évoluer, dans "A la recherche du temps perdu", son héros Saint-Loup, archétype de la noblesse d'épée française, en un pervers sexuel adepte des clubs sado-masochistes.
Woody Allen et Marcel Proust sont des malades qui veulent imposer au monde, par l'art, leur conception avilissante de l'homme*.

* Et merveilleusement ennoblissante des choses et des oeuvres d'art, dans le cas de Proust.

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