De la magnanimité (Jacob Burckhardt)
"La vertu la plus rare chez un personnage historique est la magnanimité. Elle consiste à savoir renoncer à certains avantages au profit de la moralité, à se modérer
volontairement non seulement par habileté, mais par bonté naturelle, alors que la grandeur politique est égoïste de nature et désire exploiter tous les privilèges. L'on ne saurait exiger a
priori de l'homme supérieur de posséder cette grandeur d'âme parce que, nous l'avons déjà dit, celui-ci n'est pas un modèle, mais une exception. La grandeur historique considère comme
son premier devoir de s'affirmer et de s'exalter; or la puissance n'a jamais rendu les hommes meilleurs. "
Jacob Burckhardt, Considérations sur l'histoire universelle. Editions Allia, Paris, 2001
Fonction de l'intelligence, selon Nicolas Gomez Davila
L'intelligence ne consiste pas à trouver des solutions, mais à ne pas perdre de vue les problèmes.
Nicolas Gomez Davila
Alain de Benoist: Le retour de la France dans l'OTAN, une analyse
http://www.voxnr.com/cc/politique/EkFyAEAVEAqBmxqdQE.shtml
(...)
Le général de Gaulle disait : " Je veux l'Europe pour qu'elle soit européenne, c'est-à-dire qu'elle ne soit pas américaine ". Nicolas Sarkozy, lui, fait cadeau
de la France à l'OTAN, c'est-à-dire aux Etats-Unis. Un cas exemplaire de haute trahison ?
Alain de Benoist
15 mars 2009
Simone VEIL: détruire la société par la libéralisation de l'avortement
"En modifiant celle-ci (la loi), vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain... Cela me fascine... Et par le biais d'une loi
légalisant l'avortement, vous changerez de façon fondamentale la position elle-même de la femme et de l'enfant dans la société." (Extrait du journal "Times" repris dans "Le Livre noir de
la culture de mort" de Rémi Fontaine).
Ces propos sont de Mme VEIL: elle les a tenus le 3 mars 1975 (six semaines après la promulgation de sa loi d'avortement). Il s'agit donc bien d'une volonté de construction d'un nouvel ordre
sociétal.
C'est en effet avec stupéfaction que nous accueillons à notre permanence du 13 novembre Stéphanie, une étudiante de 22 ans, à laquelle sa propre mère, infirmière, a tenté de lui faire
ingurgiter, à son insu, la pilule abortive, dissoute dans un verre de jus d'orange.
Oui, Mme VEIL, votre loi, bien loin d'être dissuasive et protectrice, est aussitôt devenue répressive et contraignante, modifiant en profondeur le rapport mère/enfant. Combien de centaines de
milliers de jeunes femmes ont été contraintes à avorter comme leur mère ou leurs soeurs. Aujourd'hui, bien souvent, les grand-mères ont déjà avorté: ce sont ainsi trois générations de femmes
traumatisées à vie, qui souvent contraignent à l'avortement pour tenter vainement de se déculpabiliser, n'hésitant pas à jeter leur propre enfant à la rue en cas de refus
d'avorter: elles sont également exclues des foyers de jeunes travailleurs et des résidences universitaires qui incluent dans les contrats de location une clause de
rupture en cas de grossesse.
Plus que jamais, nous avons besoin de votre générosité grâce à laquelle la sinistre prophétie de Gisèle HALIMI ne sera pas totalement accomplie: "Nous voulons la destruction de la société
judéo*-chrétienne; pour cela, nous l'attaquons par son maillon le plus faible, l'enfant à naître."
Béatrice VOUTERS
Le Courrier de LAISSEZ-LES-VIVRE / SOS-FUTURES-MERES
Décembre 2008 - Janvier 2009
B.P. 111 - 75463 Paris cedex 10
Tel: 01 48 78 21 64 - 01 42 85 14 70
Les actions de la vertu n'ont pas de prix (Montaigne)
"Il seroit à l'adventure excusable à un peintre ou autre artisan, ou encores à un Rhetoricien ou Grammairien, de se travailler pour acquerir nom par ses ouvrages;
mais les actions de la vertu, elles sont trop nobles d'elles mesmes pour rechercher un autre loyer que de leur propre valeur, et notamment pour la chercher en la vanité des jugements humains.
Si toute-fois cette fauce opinion sert au public à contenir les hommes en leur devoir; si le peuple en est esveillé à la vertu; si les Princes sont touchez de voir le monde benir la memoire de
Trajan et abominer celle de Neron; autresfois si effroyable et si redoubté, maudit et outragé si librement par le premier escolier qui l'entreprend: qu'elle accroisse hardiment et qu'on la
nourrisse entre nous le plus qu'on pourra."
Michel de Montaigne, Essais, Livre second, Chapitre XVI: De la gloire.
Destruction des sols, de la biodiversité et de la santé humaine par l'agriculture industrielle
Interview de l'ingénieur agronome (ex INRA) Claude Bourguignon sur le site:
http://geopolis.over-blog.net
Voir aussi :
Conférence au Comice de Feurs en mars 2007 (1)
Conférence au Comice de Feurs en mars 2007 (2)
"Les idéologies du progrès comme forces motrices de la superlégalité" (Carl Schmitt)
"L'idée et la pratique d'une révolution mondiale se légitiment aujourd'hui en se réclamant des idéologies du progrès. Dans le monde industriellement développé
d'aujourd'hui, l'idée de progrès technique et économique, qui dans sa fonctionnalité immanente est une idée globale, acquiert une signification particulière. Dans un passage très important
de L'économie du XXe siècle, François Perroux parle d'une voie qui mène à l'égalité universelle du genre humain. La "révolution qui est au travail dans le monde" cherche son chemin
vers ce but tout en s'appuyant sur un concept encore inadéquat d'"économie". Elle confond "quelques performances d'Européens et d'Occidentaux avec le progrès et l'économie des hommes". A cette
perspective qu'il qualifie d'illusion majeure, il oppose un progrès économique distinct du progrès technique et mercantile et qui transforme une économie avare - avec son égoïsme de
l'individu, de la nation, de la classe et de la race- en une économie de tout l'homme et de tous les hommes.
Carl Schmitt, La révolution légale mondiale (1978). In: La guerre civile mondiale - essais (1943-1978). ERE, 2007
Jeanne de Béthune, dame de Beaurevoir, et la Demoiselle de Luxembourg, protectrices de Jeanne d'Arc lors de sa détention
"A Beaurevoir résidait la femme de Jean de Luxembourg, Jeanne de Béthune, et sa tante, la vieille Demoiselle de Luxembourg, qui devait mourir avant Jeanne elle même, le 13 novembre 1430. Les deux
femmes paraissent avoir manifesté quelque bonté à Jeanne qui gardait d'elles un souvenir sympathique.
"Aviez-vous été requise à Beaurevoir (de prendre l'habit de femme) ?
Jeanne: Oui, vraiment, et je répondis que je ne changerais point d'habit sans le congé [la permission] de Notre Seigneur. La demoiselle de Luxembourg et la dame de Beaurevoir m'offrirent un habit
de femme ou de l'étoffe pour en faire, en me demandant de prendre cet habit, et je répondis que je n'en avsis pas permission de Dieu et qu'il n'en était pas encore temps... Si j'avais dû prendre
l'habit de femme, je l'aurais fait plus volontiers à la requête de ces femmes que d'aucune femme qui soit en France, excepté ma reine... La dame de Luxembourg avais requis à monseigneur de
Luxembourg que je ne fusse point livrée aus Anglais."
Régine Pernoud: Jeanne d'Arc par elle-même et par ses témoins. Seuil (1962).