Le déclin du courage, par A. Soljénitysne (1978)
" Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, ainsi que, bien entendu, l’Organisation des Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, dans leurs discours, et plus encore dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance – à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur.
Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin? "
Alexandre Soljénitsyne, Le Déclin du Courage. Discours de Harvard, 1978.
Le général Louis Gallois critique deux ouvrages d'Alain Minc
http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article71544.php
"Anges et Démons" par Israël Shamir
Anges et Démons
par Israël Shamir
4 février 2007
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
La France et la Russie: deux destins parallèles




La Russie, fille de saint Wladimir, condamne la révolution bolchevique de 1917, réhabilite l'écrivain dissident
Soljenitsyne, dénonce à la télévision l'imposture des attentats du 11 septembre, dénonce les guerres de Vendée comme modèle de tous les génocides modernes, réhabilite les Romanov, cultive le
souvenir de ses héros, des Tsars et de ses grands hommes d'Etat (Amiral Kolchak, Staline), lutte contre la dénatalité et contre l'immigration, défend l'économie nationale, protège l'Eglise
orthodoxe. Le gouvernement russe est constitué de personnes dignes et capables. La Russie est un pays indépendant et souverain, qui possède ses propres frontières, sa propre armée, sa
propre monnaie, ses propres lois, sa langue officielle; le russe, sa religion officielle; le christianisme orthodoxe. Il va de l'Europe à l'Asie: son ambition est à la mesure de sa
géographie.
Quand la France, fille de Clovis et de saint Louis, va -t-elle enfin l'imiter ? Quand allons-nous chasser les tyrans qui l'oppriment et qui l'ont
asservie, et faire justice à son histoire pour relever notre patrie et lui rendre son rang et sa grandeur parmi les peuples, qui venaient plus de sa charité que de son intelligence, de son
art et de sa puissance ? POC
Catherine Sayn-Wittgenstein: témoignage sur la Révolution de 1917
(...) "Tel est le cas du Journal de Catherine Sayn-Wittgenstein. Lorsque cette frêle jeune fille de vingt-trois ans, appartenant à cette famille
prestigieuse qui servait la Russie depuis 1762, s'enfuit, elle tint un journal. Elle rend fort bien l'atmosphère de l'époque au jour le jour comme elle relate les humeurs de sa classe.
Petrograd, le 14 mars 1917 : « En ce moment, toute la Russie, son bonheur, son avenir, son honneur se trouvent entre les mains d'une bande de bandits incultes et brutaux qui
n'ont rien d'autre en tête que d'exciter une couche de la population contre une autre, l'autonomie des juifs (sic), la partition de la propriété foncière, la journée ouvrable de huit
heures et d'autres choses du même genre. Le soviet des ouvriers et des soldats a dans ses mains tout le pouvoir. Il contrôle le comité exécutif et les ministres ». Ses opinions parfois
naïves peuvent être aussi lucides. « L'histoire nous condamnera-t-elle autant qu'elle l'a fait pour les nobles au moment de la révolution française ? » se demande-t-elle le
31 décembre 1917, et elle ajoute plus loin : « Oui, nous avons tort pour beaucoup de choses. Même nous, notre génération. Mais avons-nous réellement mérité une punition
pareille ? »
Son témoignage apparaît des plus précieux et je ne crois pas que l'hommage que lui a rendu Alexandre Soljenitsyne dans la lettre qu'il lui a envoyée le 6 mai 1982 ait été de pure
courtoisie : « Vous étiez vraiment une jeune fille perspicace, dès la mi-mai 1917, à Petrograd, vous avez exprimé l'essentiel de ce qui m'est apparu après les huit volumes de mon
récit ».
Eugène Berg: La Russie, une traversée du siècle. Révolution et géopolitique. Le Banquet N°25 (2008-1)
21 janvier 2009: anniversaire de l'exécution de Louis XVI

21 janvier1793:
Exécution du roi Louis XVI
Français,
Priez Dieu pour lui et pour la délivrance de la France !
http://www.associationlouisxvi.org/menu.php?page=messes3
L'UE finance les occupants du territoire serbe du Kossovo
"L'Union "européenne" va offrir près de 1 milliard de francs aux occupants du territoire serbe du Kossovo. Ce pays dirigé par des terroristes albanais bénéficiera désormais de la plus forte aide de l’UE par habitant, devant même la Palestine, la Turquie et Israël. Plus des trois quart des pays du monde ne reconnaissent pourtant même pas l’existence de cet Etat mafieux créé par les Américains."
http://club-acacia.over-blog.com/
(15 janvier 2009)
Jean-Michel Vernochet (mercredi 20 février 2008)
Démocrite: quelques pensées
Celui qui préfère les biens de l’âme, préfère les choses divines ; celui qui préfère ceux de la chair, préfère les choses humaines.
(Fragment XXXVII)
Ce qui est honnête, c’est d’empêcher quelqu’un de commettre une injustice ; et, en cas d’impossibilité, c’est de ne pas se faire son complice.
(Fragment XXXVIII)
Il est beau, quand on est dans le malheur, de se préoccuper de son devoir.
(Fragment XLII)
Se repentir de ses actions mauvaises, c’est faire son salut.
(Fragment XLIII)
C’est l’intelligence qu’il faut développer, non le savoir.
(Fragment LXV)
Ne prétends pas connaître toutes choses, tu deviendrais ignorant de toutes choses.
(Fragment CLXIX)
Ce n’est que grâce à l’effort que l’étude conquiert de belles choses, mais les choses laides se récoltent d’elles-mêmes et sans effort.
(Fragment CLXXXII)
Les insensés, parce qu’ils craignent la mort, veulent vivre vieux.
(Fragment CCVI)
Seuls sont aimés des dieux ceux qui haïssent l’injustice.
(Fragment CCXVII)
Une vie sans fêtes est une longue route sans auberges.
(Fragment CCXXX)
Les fatigues auxquelles on s’exerce volontairement accoutument à supporter plus légèrement les fatigues involontaires.
(Fragment CCXL)
La vie à l’étranger apprend à se suffire à soi-même, car un pain d’orge et un lit de paille sont les plus doux remèdes à la faim et à la fatigue.
(Fragment CCXLVI)
La terre tout entière s’ouvre à l’homme sage, car l’univers entier est la patrie de l’âme de valeur.
(Fragment CCXLVII)
Démocrite. Les Présocratiques . Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard,
1988.