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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
Articles récents

L'homme moderne est un étranger et un orphelin (Robert Gessain)

3 Février 2012 , Rédigé par Béthune

 

"Evidemment c'est un problème, l'argent, c'est le problème de tous ceux qui sont venus après le Sakodo. Ca ne sert plus à rien de savoir attraper les phoques, il faut apprendre à attraper l'argent. Mais ce n'est pas le plus facile, car il faut changer quelquechose dans son coeur et renier tout ce que pensaient les vieux. Pour entrer dans le cycle de l'argent et espérer posséder un jour les nouvelles techniques, il faut mourir à soi-même et à ce que furent les siens."

Robert Gessain, Ammassalik ou la civilisation obligatoire, Paris, 1969, p. 103.

 

"Né avant Holm*, Kuitse a connu l'âge "préhistorique" des Ammassalimiut, puis l'étonnant événement de l'arrivée du premier blanc, qu'accompagnaient des gens de Kidani, plus semblable aux Ammassalimiut, mais différents par les coutumes, par la langue. Il a surtout vu introduire la nouvelle morale: ce que les pères et les pères des pères ont toujours fait, ce qui a maintenu l'ordre des choses, il ne faut plus le faire". (p. 177)

*Gustav Holm, explorateur de la côte est du Groenland (1884).

 

"Peu à peu, les Ammassalimiut sont entrés dans le circuit monétaire européen. ils disposaient de fourrures. Ils les ont vendues contre des tissus et de la farine. ils avaient aussi le logement, la chaleur, la lumière; tout cela aujourd'hui se paye. Il n'y aura bientôt plus de "mal logés", c'est à dire de maisons aux murs de terre et au plafond bas construites par les Groenlandais. Bientôt, tous pourront avoir et auront une maison neuve, qui coûte cher parce que conçue et importée du Danemark en pièces préfabriquées. Créer des besoins et faire payer pour leur satisfaction est le moteur du monde occidental. 

Ainsi des hommes sont-ils peu à peu rendus esclaves du travail car pour manger, avoir de l'eau, de la chaleur, dormir, faire vider ses excréments, il faut payer et l'argent se troque contre la liberté.

Comme ils avaient raison les anciens qui multipliaient les actions de grâces quand ils recevaient un phoque: tout y était donné - nourriture, lumière, chaleur, vêtements. D'une seule action réussie, tout le reste découlait, et les loisirs quand venait l'abondance. la note parfois se payait, c'était pour quelques-uns la mort par famine. Depuis quatre mille ans, les Eskimos ont victorieusement occupé tout le rivage arctique, de l'Asie au Groenland. Le système était bon. Où en sera l'Occident dans quatre mille ans ? Comme il était précieux, pour certaines valeurs humaines, cet ordre du monde où chasseur et gibier, à travers les prêtres, avaient passé contrat." (pp. 203-204)

 

Robert Gessain: link Cet article Wikipedia  a été créé bénévolement par Pierre-Olivier Combelles et à son inititiative; les ethnologues de l'establishment ayant renié leurs vrais grands hommes. A ce titre, il est révélateur de lire le compte-rendu de Fabrice Grognet du livre posthume Robert Gessain: Inuit. Images d'Ammassalik. Groenland, 1934-36 paru dans la revue L'Homme N°189/2009 link et dont la conclusion traîtresse est un désaveu.

Fabrice Grognet ne semble pas aimer les aristocrates et pour lui, tous les hommes sont manifestement égaux*. Son nom ne fera pas d'ombre à celui de Robert Gessain.

Robert Gessain qui était un aristocrate, aimait les aristocrates: les Eskimos, les vaillants Chasseurs de l'Arctique.

POC

* "Ce qui n'est pas semblable ne peut pas être égal" (Aristote, Politique)

 

 

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La révolution en cours de l’Islande par Deena Stryker

1 Février 2012 , Rédigé par Béthune

 

 

On se souvient que, au début de la crise financière de 2008, l'Islande fit littéralement faillite. Les raisons ne furent mentionnées qu'en passant, et depuis lors, ce membre peu connu de l'Union Européenne a semblé s’éclipser de l’actualité.

A mesure qu’un pays Européen après l'autre fait face a une quasi-faillite, mettant en péril l'euro, l'Islande devient un phare d'espoir pour avoir choisi les gens avant le profit. voici pourquoi:

Cinq ans d'un régime néo-libéral ont conduit à une privatisation de toutes les banques en Islande, (320.000 habitants, pas d'armée). afin d'attirer les investisseurs étrangers, ces banques offraient des services bancaires en ligne dont les coûts minimes leur ont permis de fournir des taux de rendement relativement élevés.

Ces comptes (bancaires), appelé Icesave, ont attiré de nombreux petits investisseurs anglais et néerlandais. à mesure que les investissements augmentaient, les dettes étrangères des banques augmentaient aussi. en 2003, la dette de l'Islande équivalait à 200 fois son pnb (produit national brut), et en 2007, elle était de 900 pour cent.

La crise financière mondiale de 2008 devint le coup de grâce. les trois principales banques islandaises firent faillite et furent nationalisées, tandis que la couronne (monnaie de l'Islande) perdit beaucoup de sa valeur par rapport à l'euro. a la fin de cette année-là, le pays a se déclara en faillite.

Les citoyens récupèrent leurs droits

Contrairement aux attentes mondiales, la crise a conduit la population à prendre le pouvoir de son pays, à travers un processus de démocratie participative directe. Ceci a finalement conduit à une nouvelle constitution, mais seulement après une persévérance féroce.

Geir Haarde, le premier ministre d'une coalition gouvernementale sociale-démocrate, négocia un prêt de plus de deux millions de dollars, auquel les pays nordiques ajoutèrent deux millions et demi de dollars supplémentaires. mais la communauté financière étrangère fit pression pour que l’Islande impose des mesures drastiques.

Des protestations et des Émeutes s’ensuivirent, obligeant finalement le gouvernement a être remplacé par une coalition de gauche nouvellement formée.

La coalition plia finalement face aux exigences provenant de l'extérieur et selon lesquelles l'Islande devait payer un total de trois millions et demi d'euros. cela aurait exigé de chaque islandais de payer 130 $ par mois pendant quinze ans, a 5,5% d'intérêt, afin de rembourser une dette contractée par des parties privées vis-a-vis d’autres parties privées. ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.

Ce qui s'est passé ensuite fut extraordinaire. la croyance selon laquelle les citoyens devaient payer pour les erreurs d'un monopole financier, qu'une nation entière devait être taxée afin de rembourser les dettes privées, fut brisée.

Les relations animées entre les citoyens et leurs politiciens, habilitèrent les dirigeants de l'Islande à agir aux cotés de leurs électeurs. le chef de l'état, Olafur Ragnar Grimsson, refusa de ratifier la loi qui rendait les islandais responsables des dettes bancaires, et soutint les appels pour un referendum.

La communauté internationale furieuse

Le monde ne fit qu'accroître la pression. la Grande-Bretagne et la Hollande mirent en garde contre des représailles terribles qui isoleraient le pays, incluant l’arrêt de l'aide du FMI  et le la gel des comptes bancaires islandais étrangers.

Durant le referendum du mois de mars 2010, 93% de la population votèrent contre le remboursement de la dette. le FMI gela immédiatement son prêt. mais l'Islande n’allait pas se laisser intimider. comme Grimsson le dit: « on nous a dit que si nous refusions les conditions de la communauté internationale, nous deviendrions le Cuba du nord. Mais si nous les avions acceptées, nous serions devenus l'Haïti du nord ».

Avec le soutien des citoyens furieux, le gouvernement lança des enquêtes civiles et pénales contre les personnes responsables de la crise financière. en conséquence, l'ancien ministre des finances purgea une peine de prison de deux ans, alors qu'Interpol émit des mandats d'arrêt internationaux contre les banquiers impliques dans le krach.

Les islandais se mirent également d’accord sur certaines mesures de réduction budgétaire comme le démantèlement de leurs infrastructures militaires - l'Islandic Defense Agency (agence islandaise de la défense, ou IDA), cessa d'exister en janvier 2011.

La nouvelle constitution de l’Islande

Afin de libérer le pays du pouvoir exagéré de la finance internationale et de l'argent virtuel, le peuple de l'Islande décida de rédiger une nouvelle constitution

Ils élurent 25 citoyens parmi 522 adultes n'appartenant à aucun parti politique, mais recommandés par au moins trente personnes. Les réunions des électeurs furent diffusées en ligne, et les citoyens purent envoyer leurs commentaires et suggestions, étant les témoins de ce document à mesure qu'il prenait forme. la constitution qui émergea de ce processus de démocratie participative fut soumise au parlement pour approbation cet automne.

 On a dit au peuple grec que la privatisation de leur secteur public est le seul moyen de garder le pays à flot. les peuples de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal sont confrontés à des pressions similaires. eux, ainsi que le reste d'entre nous, pourrions apprendre beaucoup de l'Islande, en refusant de se plier a des intérêts étrangers et en déclarant haut et fort que les gens peuvent reprendre et reprendront leur pouvoir.

 

Deena Stryker


Davantage d'informations:

www.stjornlagarad.is/english: link

Traduit de

Iceland’s On-going Revolution

http://www.positivenewsus.org/editions/fal11/fal1105.html: link

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Maori lawyers say Legal Services Bill is racist in nature (Te Karere, Aotearoa)

31 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

He wairua kaikiri too te pire ratonga ture hou a te kawanatanga. Koira te heitara a nga roia Maori. I tona orokohanga ake, i tautoko te Roopu Torangapu Maori i taua pire, na wai ra, ka tahuri ratou ki te whakahee, engari e ai ki nga roia Maori, kua hipa ke te wa. Hei taa nga roia Maori nei, he pire ano tenei e tokitoki iho ana i te wawata o te Maori ki te whakamatautau i ona tika ki roto i nga kooti

 

 

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Mouseland (Tommy Douglas) : un chef d'oeuvre !

30 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

 

 

Discours (5 minutes illustrées par un dessin animé d'époque de propagande électorale) de Thomas Clement Douglas, prononcé en 1944. Né le 20 octobre 1904 à Falkirk (Écosse) et décédé le 24 février 1986 au Canada, " Tommy " DOUGLAS fut premier ministre du Saskatchewan (1944-1961). Il a dirigé le premier gouvernement socialiste en Amérique du Nord, et il fut le premier chef fédéral du Nouveau Parti démocratique.

 

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Le mépris et la haine de Marx et d'Engels pour l'humanité (Igor Shafarevich, Le phénomène socialiste)

28 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

"But the perception of the world on which the Marxist structure is founded is identical to that in Nechayev and Bakunin. This is particularly clear in the works of Marx and Engels written for a narrow circle of collaborators and, in particular, in their correspondence. (3: XXI-XXIV. It would seem that the full texts of these letters have been published only in Russian translation.) We encounter here the same feeling of disgust and seething hatred for the world, beginning with the writers' parents: "My old man will have to pay plenty for this, and in cash." (Engels to Marx, February 26, 1851) "Your old man is a pig." (Marx to Engels, November 1848) "Nothing to be done with my old woman until I myself sit on her neck." (Marx to Engels, September 13, 1854) The same feelings are vented on close friends: "The dog has a monstrous memory for all such muck." (About Heine, Marx to Engels, January 17, 1853.) The same holds for party comrades: Liebknecht is usually called an ass, a brute, a beast, and so on, even "it." (E.g., in a letter from Marx to Engels, August 10, 1869.) Their own party gets the same treatment: "What significance does a 'party' have, i.e., a gang of asses, blindly believing in us because they consider us equal to themselves. ...In truth we would lose nothing if we were to be considered no longer 'a real and adequate' expression of these mediocre dogs with whom we have spent the last years." (Engels to Marx, February 13, 1851) The proletariat is not excluded:". ..stupid nonsense regarding his being compelled to defend me from that great hatred the workers (i.e., fools) feel for me." (Marx to Engels, May 18, 1859) Neither is democracy: ". ..a pack of new democratic bastards." (Marx to Engels, February 10, 1851)". ..democratic dogs and liberal scoundrels." (Marx to Engels, February 25, 1859) The people are sneered at: "Well, as for loving us, the democratic, the red, even the Communist mob never will." (Engels to Marx, May 9, 1851) And even the human race evokes disgust: "Not a single living soul visits me, and I am glad of that, for humanity here can go ...The pigs! With regards. Yours, K. M." (To Engels, June 18, 1862) " (p. 278)

 

Igor Shafarevich: The Socialist Phenomenon. This work was originally published in Russian in France under the title Sotsializm kak iavlenie mirovoi istorii in 1975, by YMCA Press. An English translation was subsequently published in 1980 by Harper & Row. This work is now out of print and difficult to find.

As a public service, I have transcribed this important work and I am making it available for free via the Internet. Robert L. Stephens 

Ouvrage complet online:  link

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Mannerheim: le plus grand Européen du XXe siècle ?

27 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

"Droit dans les causes droites"

Baron Carl Gustaf Emil Mannerheim (1867-1951)

 

 

(...) "Pour la première fois depuis plus d'un siècle, nous avons entendu les salves des canons finlandais tonner à Suomenlinna. C'est un salut à nos camarades tombés, mais aussi un message annonçant les temps nouveaux. Une ère nouvelle avec des devoirs nouveaux. Et pourtant, aujourd'hui comme jadis, les grands problèmes se résolvent par le fer et le sang. Forteresses, canons et aide étrangère sont inutiles, si chaque homme dans le rang ne sait pas que c'est justement lui qui monte la garde de la patrie. Puissent les enfants de la Finlande se rappeler que, sans union, on ne peut créer une armée forte, et que seul un peuple fort peut envisager l'avenir avec confiance.

Soldats! Maintenez haut et sans tache votre drapeau, notre belle bannière blanche qui nous a tous unis et conduits à la victoire."

 

Général Mannerheim, Discours d'Helsinki, 16 mai 1918.

 

Les Mémoires du maréchal Mannerheim 1882-1946. Préface du général Weygand. Hachette, Paris, 1952 (page 101, chapitre: La guerre d'indépendance de la Finlande)

 

 

"Qu'il m'ait été accordé, à l'heure où le soleil allait se coucher sur une riche carrière militaire en pays étranger, de consacrer mes forces à servir ma patrie au faîte de la pyramide formée par notre défense nationale, c'est certainement un bonheur qu'un vieux guerrier comme moi sait apprécier. Ce n'est pas que le métier de soldat, avec ses responsabilités d'acquérir une gloire militaire, exerce une attraction sur quiconque a vu les horreurs de la guerre s'abattre sur bien des pays et aussi sur sa propre patrie; mais la défense du sol natal est le plus haut devoir et le plus grand honneur qui puisse incomber à un homme. Nous autres soldats nous savons bien que l'honneur de la la tâche accomplie appartient également à tous ceux qui ont fait leur devoir, et c'est pourquoi la généreuse reconnaissance qui m'est dévolue revient également à tous ceux qui m'ont assisté dans ma tâche quotidienne.

C'est sous l'égide de la paix que la concorde doit se créer, afin que la nation, solidement unie, puisse résister aux épreuves que chaque peuple désireux de vivre longtemps sur cette terre se voit imposer par une sagesse supérieure à la nôtre. Si nous sommes divisés, chacun doit aller à la rencontre d'autrui à mi-chemin. Je suis convaincu que toutes les volontés créatrices qui se sont réunies ici chercheront à se rencontrer au même but: le salut de la nation, la sécurité et l'honneur du pays.

Si j'avais le pouvoir de faire en ce jour un cadeau à mes compatriotes, ce serait: unité, confiance mutuelle et contentement.

Maréchal Mannerheim: allocution de remerciement au discours de M. Kivimäki, ancien président du Conseil, à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, le 4 juin 1937. Mémoires, op. cit., pp. 181-182.

 

 

"Même un rêveur qui a vécu dans la foi en la paix éternelle commence à s'éveiller et à comprendre le XXe siècle dans toute sa réalité brutale. Ce n'est pas par des déclarations et des phrases qu'on défend le droit des nations, il y faut aussi une volonté défensives en actes et en sacrifices."

Mannerheim, Défilé militaire de Viipuri, 1939. Mémoires, op. cit., p. 197.


 

      

 

 

 

  • Consulter aussi mon article sur Kai Donner (qui fut son aide de camp) et Mannerheim: link

et:

  • La vie du Maréchal Mannerheim par Jean-Louis Ricot (Association France-Finlande) : link
  • Le Maréchal Mannerheim (1867-1951): "modèle parfait du stratège complet", par le C.E. Yvan Carbonnelle (Ecole de Guerre: link)
  • Roland S. Süssmann: Dilemme et loyauté. In shalom magazine link
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Un journaliste irlandais s'élève contre la tyrannie de la BCE

27 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

A l'occasion d'une conférence de presse, Vincent Brown, journaliste irlandais, interpelle Klaus Masuch, de la BCE, sur la légitimité du 'plan de sauvetage'.

 

Vincent Brown: "Pourquoi demande-t-on au peuple irlandais, sous la menace de la BCE, pourquoi exige-t-on au peuple irlandais de payer des milliards à des porteurs de bons non-garantis, sous la menace de la BCE ?"

 

Qui niera aujourd'hui que l'UE, avec son Parlement postiche et sa Commission dictatoriale, n'est qu'une immense entreprise de racket des peuples européens, avec une ambition mondialiste ?

 



François Asselineau: Conférence: L'Europe, c'est la paie": link

 

Zone euro: Israël a un plan pour le pire des scénarios: link

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Nicolas Vavilov / Никола́й Ива́нович Вави́лов(1887-1943)

25 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

 

A suivre ...

 

 

 

 

Photographie de Vavilov lors de son internement dans les camps où il mourut de malnutrition, en 1943, pour s'être opposé à l'idéologue Lyssenko

 

 

Biographie de Nicolas Vavilov sur Wikipedia (en anglais): link

 

Sur Haudricourt, qui fit connaître Vavilov en France: link

 

 

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Le chêne foudroyé de Donar-Thor

22 Janvier 2012 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Chêne foudroyé du site mésolithique des Vindrins nov 201

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le chêne foudroyé, un chêne pédonculé, se dresse sur une colline perdue au milieu d'un vestige de l'antique forêt des Carnutes, aux confins de la Beauce. Derrière, couronnant la colline, une énorme dalle de grès percée d'une cavité géodique ornée de gravures par les chasseurs mésolithiques, il y a sept ou huit mille ans.

La foudre  l'a lacéré un jour d'une immense balafre qui part de la cime jusqu'à la souche. Le chêne a survécu. Année après année, l'aubier a repoussé, formant un épais bourrelet protecteur de part et d'autre de la cicatrice.

Arbre sacré des Gaulois et des peuples européens, symbole de longévité et d'éternité, le chêne était dédié à Donar-Thor, dieu de la foudre et du tonnerre.

Doublement sacré, il porte la marque du Dieu.

Pierre-Olivier Combelles

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"Dieu seul connaît l'explication des choses cachées" (Ibn Khaldoun)

20 Janvier 2012 , Rédigé par Béthune

Un étudiant d' Ibn Khaldoun* lui posa un jour cette question:

 

« Vous avez écrit que, dans l'univers de la Création, le règne minéral, le règne végétal, et le règne animal sont admirablement liés… Vous avez ensuite, je vous cite, ajouté qu'au sommet de cette création le règne animal se développe alors, ses espèces augmentent et, dans le progrès graduel de la Création, il se termine par l'Homme — doué de pensée et de réflexion. Le plan humain est atteint à partir du monde des singes… où se rencontrent sagacité et perception, mais qui n'est pas encore arrivé au stade de la réflexion et de la pensée. À ce point de vue, le premier niveau humain vient après le monde des singes : notre observation s'arrête là… Vous dites donc, maître, que l'Homme est un singe ? Que le Tout-Puissant a créé l'Homme et le singe à partir du même moule ? Que cette possibilité d'évolution réciproque, à chaque niveau de la Création, constitue ce qu'on appelle le continuum des êtres vivants ? Vous avez donc affirmé que le singe est au voisinage de l'Homme. Dieu aurait donc fait du singe… un parent de l'Homme? »

À ce long discours, visiblement prémédité, Ibn Khaldoun aurait répondu calmement : « J'ai écrit ce qu'une observation attentive permet de découvrir. Dieu seul, qu'Il soit glorifié, dispose du cours des événements, connaît l'explication des choses cachées »

 

* Ibn Khaldoun, en arabe ابن خلدون (ibn khldoun), de son nom complet Abou Zeid Abd ur-Rahman Bin Mohamad Bin Khaldoun al-Hadrami (en arabe : أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خالد بن شحش بن كليب القردي), né le 27 mai 1332 à Tunis et mort le 17 mars 1406 au Caire[2], est un historien, philosophe, diplomate et homme politique arabe d'Afrique du Nord. L'historien britannique Arnold Joseph Toynbee écrit dans Une Étude de l'histoire (A Study of History, 1934-1961) qu'Ibn Khaldoun a « conçu et formulé une philosophie de l'histoire qui est, sans doute, le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays".

 

Extrait de : A propos du créationisme: link

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