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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste

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Les lis de France

18 Novembre 2015 , Rédigé par POC Publié dans #France, #Histoire, #Politique

Les lis de France

Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
Mt 6,28-29

 

La vocation de la France n'est pas industrielle, ni financière, ni marchande ni même guerrière. Elle est spirituelle, intellectuelle, humaine, artistique, culturelle, généreuse et pacifique.

Pacifique veut dire aussi qu'elle se fait respecter par les armes lorsque c'est nécessaire.

La vocation de la France n'est pas de conquérir, d'asservir ou d'exterminer les autres peuples, puisqu'elle est synonyme de liberté.

La vocation de la France n'est pas non plus de piller ou de détruire les richesses naturelles, que ce soit sur son territoire métropolitain et d'outremer comme ailleurs dans le monde.

Car les fleurs de ses armes, trois lis d'or sur champ d'azur, protégés par un liséré rouge comme l'oriflamme de Saint Denis, nous disent que la France doit aimer et respecter, et faire aimer et faire respecter partout les hommes, les peuples et la nature, dans toute leur richesse et toute leur diversité.

Pierre-Olivier Combelles

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Poème à un chêne en hiver (Pierre-Olivier Combelles)

26 Octobre 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Pierre-Olivier Combelles, #Poésie, #Photographie

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne pédonculé (Yvelines). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Chêne sacré des Carnutes

d'or jaune et d'or vert

Roi couronné de l'hiver.

 

Pierre-Olivier Combelles (1996)

 

Note: Sous nos latitudes, le chêne est le dernier arbre à feuilles caduques qui perde ses feuilles en hiver.

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La Lune (Guy Georgy)

11 Août 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France, #Guy Georgy, #Lettres

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

( à suivre)

 

Guy Georgy: La folle avoine, Flammarion, 1991.

 

http://pocombelles.over-blog.com/article-la-folle-avoine-guy-georgy-1918-2003-110809866.html

Guy Georgy (1918-2003) à l'inauguration de l'exposition sur la Maca à la Maison de l'Amérique latine (novembre 1997). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Guy Georgy (1918-2003) à l'inauguration de l'exposition sur la Maca à la Maison de l'Amérique latine (novembre 1997). Photo: Pierre-Olivier Combelles

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Jean-Henri Fabre: nomenclature scientifique

6 Août 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Lettres, #Nature, #Jean-Henri Fabre, #Jon Fjeldså, #Pierre-Olivier Combelles, #Photographie

Cover from Birds of the High Andes.

Jon Fjeldså

Jon Fjeldså

http://snm.ku.dk/english/staffsnm/staff/profile/?id=75192

 

J'ai eu il y a quelques années un échange passionné avec l'ornithologue et (extrêmement talentueux) peintre animalier danois Jon Fjeldså, du Muséum d'Histoire naturelle de Copenhague, auteur avec Niels Krabbe du magnifique ouvrage Birds of the High Andes . Je me révoltais contre la laideur et le caractère inapproprié des noms scientifiques des oiseaux des Andes, alors que leurs noms vernaculaires en quechua ou en aymara sont si beaux et si précis (ils expriment généralement la caractéristique principale de l'oiseau). Et il est vrai que dans Birds of the High Andes, il n'y a pas un seul nom local... Jon Fjeldså croyait que je mettais en doute l'utilité et la nécessité de la nomenclature scientifique en latin. Absolument pas, évidemment. Mais, comme j'ai tâché de le lui expliquer, je souhaitais que les scientifiques utilisassent plus souvent les noms vernaculaires pour composer les noms scientifiques, au lieu de les ignorer.

P.-O.C.

 

Voici ce qu'écrit heureusement Jean-Henri Fabre à ce sujet:

 

"L'Aranéide qui m'a fait assister à la pleine magnificence de l'exode s'appelle, d'après la nomenclature officielle, Thomisus onustus Walck. S'il n'éveille rien dans l'esprit du lecteur, ce nom a du moins l'avantage de ne pas offenser le larynx et l'oreille, comme le font trop souvent les dénominations savantes, plus voisines de l'éternuement que du langage articulé. Puisqu'il est de règle d'honorer bêtes et plantes d'une étiquette latine, respectons au moins l'antique euphonie ; abstenons-nous des expectorations rocailleuses, qui crachent le nom au lieu de le prononcer.

 

Que fera l'avenir devant la marée montante d'un vocabulaire barbare qui, sous prétexte de progrès, étouffe le réel savoir ? Il relèguera le tout dans les bas-fonds de l'oubli. Mais ne disparaîtra jamais le terme vulgaire, qui sonne bien, fait image et renseigne de son mieux. Telle est la dénomination d'Araignée-Crabe appliquée par les anciens au groupe dont fait partie le Thomise, dénomination assez juste car il y a dans ce cas analogue manifeste entre l'Aranéide et le Crustacé." (...)

 

Jean-Henri Fabre: L'araignée-crabe in: Souvenirs entomologiques, 1905, IXème Série, Chapitre 5.

http://www.e-fabre.com/biographie/souvenirs_sommaire.htm

 

Sur la Thomise variable (Misumena vatia) et sur le même sujet, sur ce même blog: http://pocombelles.over-blog.com/2015/06/misumena-vatia-une-araignee-en-kimono-dans-une-orchidee.html

 

Jean-Henri Fabre chez lui, à l'Harmas.

 

Il y a toujours des exceptions... Ici, une autre Araignée-crabe (Thomisidae), la Thomise variable, au beau nom scientifique "japonais" Misumena vatia. Cette belle geisha en kimono nacré, blanc et vert, guette ses proies sur une marguerite semblable au soleil du drapeau japonais... Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015). Appareil: APN Fujifilm X100T.

Il y a toujours des exceptions... Ici, une autre Araignée-crabe (Thomisidae), la Thomise variable, au beau nom scientifique "japonais" Misumena vatia. Cette belle geisha en kimono nacré, blanc et vert, guette ses proies sur une marguerite semblable au soleil du drapeau japonais... Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015). Appareil: APN Fujifilm X100T.

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Misumena vatia, une araignée en kimono dans une orchidée

24 Juin 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Nature, #Photographie, #Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre.Olivier Combelles 2015

C'est une spectaculaire orchidée*, un orchis-bouc (Himantoglossum hircinum) haut de 1m30 qui poussait à la lisière d'une petite route de la forêt de Rambouillet. En m'approchant pour la photographier de près, j'ai découvert qu'elle était habitée par une petite araignée de la même couleur que les fleurs: blanc nacré avec deux rayures vert d'eau sur le thorax. Quelques fils étaient visibles, ici et là, où étaient accrochés de petits insectes qu'elle avait capturés. Cette belle en kimono porte un étrange nom japonais: Misumena vatia. C'est une Thomisidae**, une araignée-crabe. L'orchis-bouc est son univers, aussi haut et aussi vaste pour elle qu'un gratte-ciel pour un être humain. Un gratte-ciel vivant et parfumé, qui se balance avec le vent, dans le Tokyo végétal de la lisière de la forêt...

P.-O.C

* Les Orchidées comptent 779 genres et 22500 espèces (160 en France métropolitaine).

** La famille des Thomisidae compte 174 genres et 2151 espèces: https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomisidae

Merci à Solenne Hembert et à son passionant site Arachnolove qui m'a permis d'identifier cette élégante geisha: https://arachnolove.wordpress.com/2010/12/30/photos-misumena-vatia/

 

Photo: Pierre-Olivier Combelles 2015

 

Fūryū 風流

J'ai retrouvé Misumena vatia sur une marguerite pareille au soleil du drapeau japonais. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Fujifilm X100T)

J'ai retrouvé Misumena vatia sur une marguerite pareille au soleil du drapeau japonais. Photo: Pierre-Olivier Combelles (Fujifilm X100T)

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La forêt magique

13 Juin 2015 , Rédigé par POC Publié dans #Economie, #Environnement, #Europe, #France, #Nature, #Philosophie, #Société

Le centre commercial du Bel-Air, à Rambouillet. Son architecture veut rappeler la forêt qui l'environne. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015)

Le centre commercial du Bel-Air, à Rambouillet. Son architecture veut rappeler la forêt qui l'environne. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2015)

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Photo: Pierre-Olivier Combelles

Le Progrès se réduit finalement à voler à l’homme ce qui l’ennoblit, pour lui vendre au rabais ce qui l’avilit. Nicolás Gómez Dávila (1993-Bogotá 1994)

 

L'hypermarché, de conception américaine, est le cosmos artificiel. Autrefois, l'homme trouvait tout autour de lui et gratuitement dans la nature: nourriture, eau, chaleur et lumière du soleil le jour, lumière de la lune et lueur des étoiles la nuit, le bois pour se chauffer, se sécher et cuire les aliments, vêtements, parures, médicaments, outils, logement. Tous ces biens, limités à l'essentiel, chacun se les procurait lui-même, en famille, et les partageait ou les échangeait avec les autres.

Aujourd'hui, l'hypermarché a remplacé la nature: dans un espace clos, immense, les spots qui éclairent jour et nuit ont remplacé les astres; le chauffage toute l'année a remplacé la chaleur du soleil et du feu; les arbres et les plantes artificiels ont remplacé la forêt primitive, la forêt originelle, Silva; la musique industrielle en anglais a remplacé le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes, les cris des animaux, la musique du vent et de la pluie dans les arbres; le sol lisse, nu, propre et brillant a remplacé le sol de terre, de feuilles, de plantes, d'herbes, de sable ou de cailloux, sec, froid ou tiède, humide ou couvert de neige, et on y trouve tout ce qui est nécessaire  pour vivre ainsi qu'une foule d'autres choses totalement superflues et même dangereuses à l'usage ou après l'usage. Tout est fabriqué par d'autres hommes inconnus et des machines, ailleurs, très loin: en Chine ou en Inde par exemple. On est dépossédé de son savoir-faire et de sa culture.

Mais en sortant du magasin, il faut payer pour emporter les choses que l'on a prises. C'est à dire les échanger contre de l'argent. Opération mystérieuse qui se fait de plus en plus souvent avec une petite carte que l'on glisse dans un petit appareil en tapant un code. Car on ne peut s'approvisionner dans cette forêt magique que si l'on a une carte, et qui fonctionne. C'est l'arme magique qui a remplacé l'arc et la sarbacane qui permettaient à l'homme archaïque, le Ñaupa machu* de vivre et de se nourrir dans la forêt.

Mais comment se procure-t-on une carte bancaire approvisionnée? En travaillant? Même pas, car le travail**, qui a remplacé le nécessaire et honnête labeur, est le résultat de la loi du marché, de l'offre et de la demande, de la politique du Pouvoir. Il y en a d'ailleurs de moins en moins et il est de plus en plus pénible et souvent odieux car on est obligé de faire des choses contre sa conscience...

En volant alors, en spéculant et en mentant comme font les-riches-qui-ne-partagent-pas et les politiciens escrocs ? ou bien faut-il se laisser mourir de faim et de désespoir ?

Pierre-Olivier Combelles

* Mot quechua, préhispanique, des Amérindiens cultivateurs des Andes qui veut dire: "les ancêtres vérérables", en désignant les tribus amazoniennes de chasseurs-pêcheurs cueilleurs.

** Du latin et byzantin tripalium, le pal, un instrument de torture. Synonyme de souffrance. D'où l'expression en travail pour désigner l'accouchement.

Consulter aussi:

https://reporterre.net/L-Etat-laisse-les-grandes-surfaces-tuer-les-centres-villes

La forêt magique
La forêt magique

L'indienne kayapo Tuira menace de sa machete l'envoyé du gouvernement brésilien José Antonio Muniz Lopes dans une réunion sur le projet du barrage Belo Monte : « Nous n’avons pas besoin de votre barrage. Nous n’avons pas besoin d’électricité, elle ne nous donnera pas notre nourriture. Vous êtes un menteur ! » (1989). Les Indiens d'Amazonie ne travaillaient pas et ne connaissaient que le labeur ; quelques heures seulement dans la journée (chasse, récolte des fruits ou légumes), le reste du temps étant consacré au repos ou aux loisirs et à la fabrication des flèches, des hamacs, des ustensiles...

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Un des plus grands barrages au monde en projet dans l'Amazonie péruvienne (David Hill//Mongabay/The Guardian))

19 Mai 2015 , Rédigé par Rouge et Blanc Publié dans #Amazonie, #Guyane, #Montagne d'Or, #Forêt, #France, #Economie, #Environnement, #Amérique du sud, #Russie

Pour une vision générale du projet, dans laquelle est impliquée aussi la compagnie RUSSE NORGOLD:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_d%27or_(mine)

Peru eyes the Amazon for one of world’s most powerful dams
David Hill
May 18, 2015

 

OTHER REPORTING BY DAVID HILL
Brazilian firm's mega-dam plans in Peru spark major social conflict

http://news.mongabay.com/2015/0511-sri-hill-maranon-river-dam.html

http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon

    

Peru is proposing a huge hydroelectric dam in the Amazon that, if built, will be one of the most powerful on Earth, do significant harm to the environment, and flood the homes of thousands of people.

The proposed mega-dam would be constructed at the Pongo de Manseriche, a spectacular gorge on the free flowing Marañón River, the main source of the Amazon River.

The dam’s reservoir would flood as much as 5,470 square kilometers (2,111 square miles)

and drown the town of Santa Maria de Nieva in the Amazonas department of northern Peru, along with some of neighboring Ecuador, according to an estimate made in a 2014 report by the U.S.-based NGO International Rivers (IR). That estimate was made with admittedly "very low confidence" because of a lack of current available information from Peru’s government.

Santa Maria de Nieva, a small town at the confluence of the Nieva and Marañón rivers that would be flooded by a dam at the Pongo de Manseriche, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David HillSanta Maria de Nieva, a small town at the confluence of the Nieva and Marañón rivers that would be flooded by a dam at the Pongo de Manseriche, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill

Building momentum for the Manseriche dam

Proposals to build a dam at Manseriche have knocked about since at least the 1970s, but current interest is strong, with Peru’s energy sector and president Ollanta Humala touting it as an important upcoming project.

In 2007, Manseriche was slated by the Energy Ministry (MEM) as one of 15 proposed dams that could export electricity to Brazil. Then in 2011, a law declared a Manseriche dam to be in Peru’s "national interest," along with 19 other proposed dams on the Marañón’s main trunk.

Two years later in September 2013, president Humala cited Manseriche as a means of supplying energy to gold and copper mining companies. Speaking at a mining industry conference in Arequipa in southern Peru, Humala declared that: "In order to operate they [the companies] need energy, and for that the construction of at least five hydroelectric power stations generating more than 10,000 megawatts is envisioned." A map depicting Manseriche and four other proposed dams was included in his presentation.

The Pongo de Rentema, the site of one of three proposed dams that would drown Awajun ancestral territory. Photo credit: David Hill
The Pongo de Rentema, the site of one of three proposed dams that would drown Awajun ancestral territory. Photo credit: David Hill

In December 2014, the Manseriche dam was presented as a potential project during the United Nations climate change summit held in Lima, according to Evaristo Nugkuag Ikanan, from the indigenous Awajun people, who would be most impacted by the dam.

"They present these proposals in order to obtain funds for these kinds of projects," explained Nugkuag Ikanan, who works for the Condorcanqui municipality in Nieva.

One local Amazonas government official told Mongabay.com that plans for the Manseriche dam may have progressed even further. He claimed that William Collazos, a MEM representative, made a presentation at a recent internal meeting, revealing that a company has been granted a concession for the dam, which would permit initial work to begin. Neither Collazos nor MEM responded to requests for confirmation.

Might the IDB fund it?

In 2014, scientists from the U.S.-based Wildlife Conservation Society (WCS), financed by the Inter-American Development Bank (IDB), conducted research immediately up- and downriver from the Pongo de Manseriche, according to the IDB itself, WCS Peru director Mariana Montoya, and Awajuns living in the region.

 

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The proposed Manseriche dam would flood a 5,470 square kilometer (2,111 square mile) area, including the town of Santa Maria de Nieva and part of neighboring Ecuador, according to an International Rivers estimate. Map credit: International Rivers

The WCS research is part of a $750,000 IDB "technical cooperation" (TC) project aiming to assess and model the "value of ecosystem services (e.g. spawning habitats and nurseries critical for fish biodiversity and local fisheries), and their likely changes under different hydropower development scenarios" on the Marañón River, the IDB wrote in an emailed statement to Mongabay.com.

The TC project is ultimately "expected to leverage funds for future Bank operations… as well as generate opportunities for future green investments in sustainable hydropower, fisheries and natural or green infrastructure," according to the IDB. As a map sent to Mongabay.com makes clear, the Pongo de Manseriche is one of the main geographical focuses of this research.

However, the IDB informed Mongabay.com that "at present, [it] is not considering any proposed financings of hydroelectric projects in the Marañon River basin, including Pongo de Manseriche." WCS Peru director Mariana Montoya emailed that: "our work is not connected to any proposal to build the dam."

Serious impacts, serious opposition

If Manseriche is built, thousands of indigenous Awajun and Wampis men, women and children would lose their homes and see their land and crops, upon which they depend for survival, flooded.

The Awajuns and Wampis live primarily along the Santiago, Cenepa, Marañon, Nieva, Potro, Apaga and Morona rivers. Nearly the entire Santiago valley, and much of the Nieva and Cenepa valleys, would be flooded by the dam’s reservoir, according to IR’s 2014 report.

Almost every Awajun and Wampis interviewed by Mongabay.com was opposed to, or seriously concerned about, the proposed Manseriche dam. It would, they said, have devastating impacts on migratory fish stocks, flood their homes and crops, and force them from lands to which they have strong cultural and spiritual attachment.

Very large tracts of agriculturally productive land, like these ricefields just upriver from the Pongo de Rentema, would be drowned by Peru's mega-dams on the Marañón River. Photo credit: David Hill
Very large tracts of agriculturally productive land, like these ricefields just upriver from the Pongo de Rentema, would be drowned by Peru's mega-dams on the Marañón River. Photo credit: David Hill

"For us the Pongo de Manseriche is very important for fishing," said Zebelio Kayap Jempekit, president of the Cenepa Frontier Communities Organization (ODECOFROC) representing Awajun communities along the Cenepa River. "Many fish arrive there from Iquitos [a city downriver]. They spend a lot of time there."

Wrays Perez Ramirez, a Wampis man and president of the Permanent Commission of the Awajun and Wampis Peoples (CPPAW), told Mongabay.com that forcing indigenous peoples to leave their homes and land is "genocide" and "ethnocide."

"If they build the dam, the fish are no longer going to migrate upriver," he said. "We live from these resources, from these forests… [and] they’re going to destroy [it all]."

Violent conflict?

Some Awajuns feel the proposed dam could lead to violent conflict and a second "Baguazo," the name given to the initially peaceful protest by thousands of Awajuns and Wampis near the town of Bagua in 2009. Events turned violent there after security forces opened fire on the protesters, leading to more than 200 people being injured and over 30 killed, including more than 20 policemen.

"If they try to dam Manseriche and send in the army, we would be prepared to give our lives in defense of our forest," Edgardo Aushuqui Taqui told Mongabay.com. He is the former vice-president of the Aguaruna Domingush Federation (FAD), which represents Awajun communities immediately upriver from the Pongo, which would be flooded.

Crosses marking the deceased after peaceful protests turned violent near Bagua, Peru in 2009. Some Awajuns say there could be conflict if plans to dam and flood their territories move forward. Photo credit: David Hill
Crosses marking the deceased after peaceful protests turned violent near Bagua, Peru in 2009. Some Awajuns say there could be conflict if plans to dam and flood their territories move forward. Photo credit: David Hill

"This will be a second Bagua for us," Aushuqui Taqui said. "I’ve never heard anyone say the dam would be a good thing. Wherever I go, [people] always say the same thing: if [the government and companies] try and go ahead with the dam, they won’t allow it. There is no community you could go to where anyone will say they want the dam. Not one Awajun is going to say we want it."

Cesar Sanchium Kuja, secretary for the Chipe Kusu community on the Cenepa River, said the proposed dam could lead to "very serious" armed conflict.

"We’re never going to allow this dam to be built," he told Mongabay.com. "We’re not going to accept it. This is the only land we have. We don’t have more land. Where would we live? If the government wants to build a dam, it should do it in Lima, with the Rimac [River]. We’re going to annul [this proposal]."

"We can’t let this happen"

Many Awajuns and Wampis interviewed feel similarly to Sanchium Kuja and said they will not permit the Manseriche dam to be built.

"We can’t let this happen," said Roberto Kugkumas Bakuach, FAD’s president. "We won’t allow anyone to do this, not the state nor any company."

"If they build the dam, it’ll flood everything," said Raquel Yampis Petsayit, president of the Indigenous Awajun Women’s Association. "We’ll all die. Our leaders have rejected it."

The town of Bagua, together with neighboring Bagua Grande, would be flooded by the proposed dam at the Pongo de Rentema, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill
The town of Bagua, together with neighboring Bagua Grande, would be flooded by the proposed dam at the Pongo de Rentema, according to estimates by International Rivers. Photo credit: David Hill

In previous years, some Awajuns have come together to issue statements denouncing the mega-dam, according to Madolfo Perez Chumpi, president of the Organization for the Economic Development of Awajun Communities on the Marañón (ODECAM), which represents communities between the Pongo de Manseriche and Nieva, which would be inundated.

"We live along the banks of the river," said Perez Chumpi. "Where are we going to plant our manioc? Our plantains? Our maize? Where will we find the fish that swim upriver? This is scary for us, for our children. For the government and the companies, this is development, but it’s not [development] for us. We don’t accept the plan to build a dam at the Pongo de Manseriche."

No consultation, little information

A common complaint of the Awajuns and Wampis interviewed for this article involves the government’s failure to consult with them about the proposed dam, as required by Peruvian and international law. They also resent the lack of available information. Although the 2011 law declaring the Manseriche dam to be in Peru’s "national interest" also states that MEM "will co-ordinate with native communities," local people say that no official has ever visited Awajun or Wampis territory to discuss it.

"There has never been a meeting with the apus [leaders]," said Octavio Shacaime, from the Northern Peruvian Amazon’s Regional Organization for Indigenous Peoples (ORPIAN-P), based in Bagua.

Despite these government failures, there are a few details -- often conflicting – that are available. The 2011 law states that the Manseriche dam would be capable of generating 4,500 megawatt (MW), making it over 5 times more powerful than Peru’s largest existing dam. However, MEM’s 2007 report on exports to Brazil, a 2012 MEM presentation, and the 2013 map shown by president Humala to the mining conference all assert that the dam would generate up to 7,550 MW. That would make Manseriche one of the top 10 most powerful dams in the world, according to Gregory Tracz, from the International Hydropower Association, along with Peter Bosshard, IR’s interim executive director.

The possible precise location of the dam and an extremely vague indication of the area that would be flooded have also been made public. One alternative suggested in MEM’s 2007 report states that the reservoir would not "extend into Ecuadorian territory. A 1976 study puts the height of the dam itself at 126 meters (413 feet).

Map for a project funded by the Inter-American Development Bank (IDB) researching the potential impacts of dams on the Marañón River. The Pongo de Manseriche is one of the main focus areas. Map credit: IDB
Map for a project funded by the Inter-American Development Bank (IDB) researching the potential impacts of dams on the Marañón River. The Pongo de Manseriche is one of the main focus areas. Map credit: IDB


 Some Awajuns and Wampis appear to have a rough idea of the area to be flooded -- knowledge gleaned from IR’s report and other sources. "The priest [now deceased] said that if they dam the Marañón -- especially at the Pongo de Manseriche -- it will flood the entire population along the Santiago, and [the town of] Nieva would disappear," said Amanda Longinote Diaz, president of the Virgin of Fatima Indigenous Women Entrepreneurs Association.

Where the Awajuns and Wampis would be expected to move if the dam is built, or how they would be compensated, is another unknown. No one interviewed said they had any communication from the government regarding this issue.

"Where are we going to live? Where would we go?" asked Longinote Diaz. "Bagua is not a reality for us. Jaen [another nearby town] is not a reality for us. We live from the river, from the forest."

MEM did not respond to questions for this article.

How serious is the threat?

Some people are skeptical as to whether the Manseriche dam can ever be built because it would be so controversial and the social and environmental impacts so devastating.

IR acknowledges in its 2014 report that at 4,500 MW, "the immensity of this project, as currently planned, makes it nonviable." The impacts of a 7,550 MW dam would be even greater.

"I don’t think they’ll ever do it," Peruvian engineer Jose Serra Vega told Mongabay.com. "It’s an old idea. It’s an idea they’ve had forever."

More than just Manseriche

The dam at Manseriche is not the only one that would drown parts of Awajun and Wampis territory. One of the other 19 proposed dams declared in the "national interest" by the 2011 law is planned for the Pongo de Escurrebraga (1,800 MW), upriver from Manseriche. IR’s 2014 report estimated, again with "very low confidence," that this dam would flood 875 square kilometers (337 square miles).

Still another dam declared to be in the "national interest" by the 2011 law is slated for the Pongo de Rentema (1,525 MW), upriver from Escurrebraga.

The spectacular entrance to the Pongo de Rentema, the site of one of more than 20 dams proposed for the main trunk of the Marañón River. Photo credit: David Hill
The spectacular entrance to the Pongo de Rentema, the site of one of more than 20 dams proposed for the main trunk of the Marañón River. Photo credit: David Hill

Rentema and Manseriche are two of the five dams president Humala cited at the 2013 mining conference as providing energy to gold and copper mining companies. According to IR’s 2014 estimate -- also made with "very low confidence" -- Rentema would flood 874 square kilometers (337 square miles) and submerge the towns of Bagua and Bagua Grande.

"Our position is ‘no’ to the three dams downriver from Rentema," said ORPIAN-P’s Octavio Shacaime, who calls the Pongo de Manseriche the Awajun’s "spiritual centre" and compares it to Mecca, The Vatican, St. Peters and Rome. "Every culture has its sacred space. We’ll never allow this to happen. We’ll never consent to this idea."

 

This article was produced under Mongabay.org's Special Reporting Initiatives (SRI) program and can be re-published on your web site or in your magazine, newsletter, or newspaper under these terms.
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La reine de France

5 Avril 2015 , Rédigé par Béthune Publié dans #France, #Monarchie, #R.H. Edmund Burke

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767.  Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

Portrait par Martin van Meytens, vers 1767. Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (en allemand, Maria Antonia Josepha Johanna von Habsburg-Lothringen), archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, (née le 2 novembre 1755 à Vienne – morte le 16 octobre 1793 à Paris), fut la dernière reine de France et de Navarre (1774–1792), épouse de Louis XVI, roi de France et de Navarre. Fille de l'empereur François Ier du Saint-Empire, et de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, était par son père, arrière-petite-fille de Philippe, duc d’Orléans, frère de Louis XIV, donc une lointaine descendante des rois de France Henri IV et Louis XIII.

"Il n'y a maintenant seize ou dix-sept ans que je n'ai vu la reine de France. C'était à Versailles, elle était encore la Dauphine, et certes il n'eut jamais vision plus délicieuse sur cette terre qu'elle semblait à peine toucher. Elle ne faisait alors que paraître sur l'horizon, pour orner et égayer la sphère élevée où elle commençait de se mouvoir - scintillante comme l'étoile du matin, brillante de vie, de splendeur et de joie. Ah! Quel bouleversement! Quel coeur me faudra t-il pour rester insensible à tant de grandeur suivie d'une telle chute ! Que j'étais loin d'imaginer, lorsque plus tard je la voyais mériter la vénération et non plus seulement l'hommage d'un amour distant et respectueux, qu'elle en serait un jour réduite à cacher dans son sein l'arme qui la préserverait du déshonneur; je ne pouvais croire que je verrais de mon vivant tant de désastres s'abattre sur cette princesse, au milieu d'un peuple composé d'hommes d'honneur et de chevaliers! J'aurais cru que dix mille épées bondiraient hors de leurs fourreaux pour la venger ne fût-ce que d'un regard qui aurait pu l'insulter. - Mais l'âge de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé; et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais.

(à suivre)


R.H. Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution de France. Hachette Littératures, 1989, pp. 95-96.

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

La famille royale en promenade en gondole sur le Grand Canal de Versailles. Tableau par Georges Roux, au Théâtre Montansier à Versailles. Devant le tableau: Pierre-Olivier Combelles. Photographie prise pour un article de P.O. Combelles sur la Flottille de Versailles dans la revue L'Année Bateaux-Magazine (1987).

György Cziffra: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gy%C3%B6rgy_Cziffra

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Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse (Abd Al Malik, proverbe africain)

23 Janvier 2015 , Rédigé par POC Publié dans #Abd Al Malik, #Afrique, #Art, #France, #Société, #Musique

Le rappeur et slammeur Abd Al Malik interviewé Place de la République, le 20 janvier 2015. Source: http://www.francetvinfo.fr/france/video-abd-al-malik-c-est-dans-les-mots-que-se-structure-notre-identite_801327.html

Le rappeur et slammeur Abd Al Malik interviewé Place de la République, le 20 janvier 2015. Source: http://www.francetvinfo.fr/france/video-abd-al-malik-c-est-dans-les-mots-que-se-structure-notre-identite_801327.html

"Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse".

Quand parle la sagesse d'un Africain.

Abd Al Malik répondait, de très haut, et très humainement, au jeune blanc-bec Guillaume Peltier, porte-parole de Philippe de Villiers, sur le plateau de Laurent Ruquier:

"La diversité, ce n'est pas une tare, mais un cadeau.  On doit trouver ce qui nous rassemble. Pourquoi chercher tout le temps ce qui nous sépare ?"

http://www.francetvinfo.fr/france/video-abd-al-malik-c-est-dans-les-mots-que-se-structure-notre-identite_801327.html

QUAND L'OCCIDENT COMPRENDRA-T-IL QUE LE OU EST LA MORT ET QUE LE ET EST LA VIE ?

Le Yin et le Yang, et non pas le Yin ou le Yang

Tag sur le monument de la Place de la République: c'est celui que Abd Al Malik aurait préféré écrire, dit-il. Source: http://www.francetvinfo.fr/france/video-abd-al-malik-c-est-dans-les-mots-que-se-structure-notre-identite_801327.html

Tag sur le monument de la Place de la République: c'est celui que Abd Al Malik aurait préféré écrire, dit-il. Source: http://www.francetvinfo.fr/france/video-abd-al-malik-c-est-dans-les-mots-que-se-structure-notre-identite_801327.html

Tel maître, tel serviteur. Après son porte-parole Guillaume Peltier qui se fait remettre à sa place par Abd-al-Malik, c'est Philippe de Villiers qui subit le même sort, de manière beaucoup plus cinglante, après avoir interpellé Tarik Ramadan avec ce mélange assez inimitable de suffisance, de mauvaise foi et de vulgarité dont il porte la peinture sur son visage..

Ce qui ressort de ces deux affrontements, c'est que ceux qui se réclament de la République font l'amalgame entre l'Islam et l'Islamisme, entre les Musulmans modérés de la majorité et les extrémistes, comme si, -c'est ce que reproche avec beaucoup de lucidité Abd-al-Malik à Guillaume Peltier-, la République avait justement créé et développé l'extrémisme (salafisme/takfirisme) pour combattre les autres Musulmans, l'Islam et les pays musulmans laïques et  modérés, ainsi que la religion d'une manière générale, pour servir ses intérêts  géopolitiques athées.

P.O.C.

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Une grotte au coeur du monde

4 Janvier 2015 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Forêt, #France, #Lettres, #Photographie, #Poésie, #Préhistoire, #Pierre-Olivier Combelles

"Une grotte au cœur du monde, lieu de l'existence sanctifiée, lieu de renaissance..."

 

Claude-Henri Rocquet, L'apparent et le caché dans l'oeuvre de Mircea Eliade, in L'épreuve du labyrinthe - Mircea Eliade, Entretiens avec Claude-Henri Rocquet. Editions du Rocher, 2006.

Cavité géodique ornée du Mésolithique, au printemps (Ile-de-France). Photo: Pierre-Olivier Combelles

Cavité géodique ornée du Mésolithique, au printemps (Ile-de-France). Photo: Pierre-Olivier Combelles

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