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Rouge et Blanc, ou le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
Articles récents

Pourquoi l'Iran doit continuer à être gouverné par des hommes pieux

12 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"Pour ceux qui se tenaient à sa disposition, il [NDLR: Cyrus le Grand] il pensa qu'il ne pouvait mieux les engager à rechercher le beau et le bien qu'en tâchant lui-même, puisqu'il se croyait leur chef légitime, d'offrir en sa personne à ses sujets le plus parfait modèle de vertu. Il lui semblait bien certain que les lois écrites aussi rendent les hommes meilleurs: mais il regardait un bon chef comme une loi voyante, puisqu'il est capable de commander et de voir celui qui désobéit et de le punir.

D'après ces principes, on le vit alors s'appliquer au culte des dieux avec une piété accrue par la prospérité. C'est alors que fut établi le collège des mages: lui-même ne manquait jamais de chanter des hymnes aux dieux au lever du jour et d'offrir chaque jour des sacrifices aux dieux que les mages lui désignaient. Et ce qu'il institua alors dure encore aujourd'hui chez tous les rois qui se succèdent sur le trône de Perse."

Xénophon, Cyropédie, Livre VIII, chapitre premier. Trad. Pierre Chambry.

 

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La courtoisie de Metz

8 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Nous répondons valeurs françaises, de la France éternelle, du royaume de France… Mais peut-être que nous vous avons déjà conté cette histoire ? Nous sommes au siège de Metz, en 1553. Metz est défendu par Monsieur de Guyze, face à Don Luis de Avila, général de Charles Quint…Monsieur de Guyze n’est autre que François de Guise, dit « le Balafré »…
Brantôme relate le siège :  «  …un esclave more ou turc ayant dérobé un cheval d’Espaigne, se sauva avecques luy dans Metz et s’y jetta.  Le général de Charles Quint, Don Luis de Avila, propriétaire tant du cheval que de l’esclave,  envoya un trompette vers M. de Guyze le prier de luy rendre par courtoysie (cet) esclave… pour le punir de son forfaict et larsin, ainsin qu’il le méritoit ».
Epoque aux rudes moeurs, certes, mais la courtoisie était toujours de mise entre grands seigneurs ; et le duc de Guise de lui répondre tout aussi courtoisement :
«  Il ne pouvait, et en avait les mains liées par le privillege de la France, de temps immérial là-dessus introduict, qu’ainsin que, toute franche qu’elle a esté et est, elle ne veut recevoir nul esclave chez soy : et tel qu’il seroit, quand ce seroit le plus barbare et estranger du monde, ayant mis seulement le pied dans la terre de France, il est aussy tost libre et hors de toute esclavitude, et est franc comme en sa propre patrie ; et pour ce, qu’il ne pouvoit aller contre la franchise de la France : mais pour le cheval, il le luy renvoyoit de courtoysie »
Le siège de Metz fut dur pour les Espagnols.
Après quarante-cinq jours de batteries, Charles-Quint, qui voyait fondre son armée, perdant toute espérance, leva le siège dans les premiers jours de janvier 1533.
L’Histoire nous dit que la retraite fut désastreuse.
Les Français sortirent, battirent l’arrière-garde et enlevèrent une grande partie du parc de siège. Le camp impérial, plein de malades et de mourants étendus dans la boue glacée, était si piteux à voir que les Français en eurent compassion et secoururent généreusement tous ces pauvres abandonnés.
Depuis ce temps, la « courtoisie de Metz » passa en proverbe et fit grand honneur à l’armée française…
Alors excusez- moi du peu, mais ? Les valeurs républicaines françaises ?…"
Source: Les Manants du roi link
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La couleur jaune

8 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"On ne l'aime pas trop, celui-là! Dans le petit monde des couleurs, le jaune est l'étranger, l'apatride, celui dont on se méfie et que l'on voue à l'infamie. Jaune comme les photos qui pâlissent, comme les feuilles qui meurent, comme les hommes qui trahissent... Jaune était la robe de Judas. Jaune, la couleur dont on affublait autrefois la maison des faux-monnayeurs. Jaune aussi, l'étoile qui désignait les juifs et les destinait à la déportation... Aucun doute, le jaune n'a pas une très belle histoire ni une bonne réputation. Mais pour quelles raisons? Michel Pastoureau, qui nous promène au fil de l'été dans l'univers arc-en-ciel des symboles (voir aussi son dernier livre, Une histoire symbolique du Moyen Age occidental, au Seuil), l'explique ici: il y a bel et bien un mystère de la couleur jaune 
Le jaune est assurément la couleur la moins aimée, celle que l'on n'ose pas trop montrer et qui, parfois, fait honte. Qu'a-t-elle donc fait de si terrible pour mériter une telle réputation?"
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Virtus, pietas, fides

8 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Virtus, pietas, fides: discipline, respect, fidélité aux engagements, tel est l'idéal romain. Cette trilogie domine tous les aspects de la vie, militaire, familiale, économique et sociale, et il nous est apparu que la religion ne faisait que la garantir en assurant son efficace au-delà du monde visible, pour le système des choses tout entier. La religion garantit ces vertus cardinales, mais elle ne les fonde pas. Tout se passe comme si la morale était déduite logiquement des impératifs nécessaires au maintien de l'ordre dans tous les domaines, à la pérennité de ce qui existe et que menace le temps. Rome a l'ambition de se prémunir, à force de sagesse et de discipline, contre la pauvreté, la servitude, la mort. En ce sens, toute sa morale apparaît comme essentiellement défensive - ce qui, nous l'avons vu, n'exclut pas la reconnaissance des valeurs altruistes, puisque ce qu'il s'agit de défendre n'est pas l'individu mais le groupe, de la famille à la cité."

 

Pierre Grimal, La civilisation romaine, Arthaud, 1960.

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Harry Potter au programme de l'Education Nationale

7 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Le papetier du centre commercial de mon coin d'Ile de France n'en revient pas. Depuis la rentrée scolaire, il voit défiler les élèves du collège voisin qui lui demandent Harry Potter en édition de poche abrégée. La première fois, me raconte-t-il, il croyait que l'enfant le demandait pour lui-même. Mais voyant que les demandes se multipliaient il a interrogé l'un d'entre eux, qui lui a répondu que c'était pour le collège, car c'était au programme de Français. Le papetier, qui fait Maison de la Presse et qui commande les livres, est abasourdi. Il ne comprend pas comment des auteurs pareils peuvent être au programme des écoles. 

Récemment, un jeune et sympathique consultant hindou-comorien, distingué et parlant parfaitement le français, m'exprimait sa profonde inquiétude devant l'imbécillité des manuels de français de ses jeunes enfants. Lui non plus, il ne comprend pas pourquoi.

C'est qu'aujourd'hui, l'Education nationale est devenue l'instrument du nivellement par le bas de la population* (et cela malgré la présence d'excellents enseignants et personnels) et un  marché, un "business": les livres de "littérature française" demandés par l'école sont essentiellement des romans policiers (Vue sur Crime, de Sarah Cohen), de science-fiction ou de magie, de sorciers et de sorcières écrits par des inconnus qui se sont habilement débrouillés pour les faire mettre au programme car cela rapporte beaucoup d'argent.

Pendant ce temps-là, on supprime l'enseignement du Grec (et du Russe), on dévalorise celui du Latin, on délaisse les auteurs classiques au profit des auteurs contemporains, de préférence à la mode et vulgaires; on ne renouvelle pas les contrats des professeurs contractuels qui s'efforcent de donner un enseignement académique à leurs élèves ou on les exclut de l'Education Nationale. Il faut étudier "Le rap des rats" mais ne pas insister sur les fables de La Fontaine (surtout Le Loup et l'Agneau, beaucoup trop subversive) et encore moins les apprendre par coeur.

Permettre à quelques favorisés de faire de l'argent en avilissant le grand peuple, voilà aujourd'hui la philosophie de l'Etat français, tombé aux mains de la mafia cynique et sans scrupules d'un "petit peuple" d'exploitateurs.

Béthune


* Voir: Machiavel pédagogue ou la ministère de la réforme psychologique, de Pascal Bernardin, Editions Notre-Dame des Grâces, 1995. De l'aveu de l'auteur, cet ouvrage aurait pu s'intituler "Abrégé d'esclavagisme".

Extrait de l'introduction:

"Une révolution pédagogique basée sur les résultats de la recherche psychopédagogique est en cours dans le monde entier. Elle est menée par les spécialistes des sciences de l'éducation qui ont tous été formés dans les mêmes milieux révolutionnaires et ont ensuite investi les départements "Education" des différentes institutions internationales: Unesco, Conseil de l'Europe, Commission de Bruxelles et OCDE. Le ministère français de l'Education nationale et les IUFM subissent également leur influence. Cette révolution pédagogique vise à imposer une "éthique en vue de la création d'une nouvelle société" et à établir une société interculturelle. La nouvelle éthique n'est qu'une présentation remarquable de l'utopie communiste. L'étude des documents où elle se trouve définie ne laisse aucun doute: sous couvert d'éthique, et derrière une rhétorique et une dialectique souvent remarquables, on retrouve l'idéologie communiste dont seuls la présentation et les modes d'action ont été modifiés. Grâce à un changement de valeurs, à une modification des attitudes et des comportements et à une manipulation de la culture, on voudrait parachever la révolution psychologique puis ultérieurement la révolution sociale. Cette nouvelle éthique est introduite actuellement dans les programmes scolaires français et elle doit être enseignée à tous les niveaux du système éducatif."

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Le loup, symbole écologique de l'intégration de la Suisse à l'UE

3 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

 

Le loup n’a pas sa place en Suisse, par Roberto Schmidt, conseiller national (PCS-PDC)
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2336 link

Ce qui se cache derrière l’introduction du loup
La dénonciation de la Convention de Berne préparerait le terrain pour une solution raisonnable
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2335 link

Allons-nous priver 60 % de notre territoire de la prise de décisions démocratiques?
A propos du vote du Conseil national sur les «Protocoles d’exécution de la Convention alpine»
Cette semaine, le Conseil national va voter sur l’application des Protocoles d’exécution de la Convention alpine. Il s’agit avant tout de savoir si la Suisse va se soumettre à des accords internationaux qui empêchent le peuple, les parlements communaux et cantonaux, et donc le peuple, de se prononcer contre l’élaboration juridique et le développement ultérieur de ces protocoles additionnels.
L’espace alpin revêt pour la Suisse une importance essentielle. En effet, plus de 60% du territoire suisse sont situés dans cet espace et il est inadmissible qu’on le soumette à un contrôle international et qu’on prive ses habitants de leur participation démocratique. Une évolution est ici en cours que nous ne pouvons pas approuver.
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2334 link

Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich
Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
http://www.horizons-et-debats.ch/ link
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El aguila de cabeza blanca Americana

2 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Bald eagle. John-James Audubon: The Birds of America

Bald eagle. John-James Audubon: The Birds of America

  

El Águila de Cabeza Blanca Americana

EMBLEMA NACIONAL DE EEUU: SÍMBOLO DE PIRATERÍA MODERNA

 

Pierre-Olivier Combelles (Francia)

 

En el texto sobre el águila de cabeza blanca, en su obra monumental: "The Birds of America" (Las Aves de América), John James Audubon (1785-1851), el naturalista más famoso de Norteamérica, francés de nacimiento, cita la opinión de Benjamín Franklin sobre esta ave, emblema nacional de EEUU: "Terminando esta historia del águila de cabeza blanca, permítame decirle el descontento que he sentido que se le tome como emblema de mi país. Al respecto la opinión de nuestro gran Franklin(1) coincide perfectamente con la mía, que lo mejor que puedo hacer es presentársela aquí: "En lo que a mi respecta, hubiera querido que el águila calva (2) no haya sido escogida como el representante de nuestra Patria. Es un ave de naturaleza baja y malvada; no sabe ganar honradamente su vida: veálo Ud., encaramado en algún árbol muerto, de donde, siendo muy perezoso para pescar por propia cuenta, mira como trabaja el águila pescador (3) . Cuando esta ave laboriosa logra por fin coger un pescado que va a llevar a su familia, el bandido se lanza sobre él y se lo roba. Con toda su rapiña, no es más feliz, pues por lo general es pobre y a menudo muy miserable, como la gente que vive de astucias y raterías. ¡Además es siempre un cobarde pillo! El pequeño "reyezuelo" (4) que no es más grande que el gorrión, le ataca decididamente y lo bota de su cantón! Entonces de ninguna manera, este emblema es conveniente para nuestros valerosos y honrados Cincinnatis (5) , que expulsaron a todo tipo de "King Birds" (6) de nuestro país. Que se le atribuya más bien como patrono de esa orden de caballeros que los franceses llaman "caballeros de industria".

La clase social de hombres de negocios; industriales y financieros, se desarrolló en Europa a partir del s. XVIII y luego en EEUU, reemplazando a la nobleza y al clérigo en la cúspide de la pirámide social. La antigua caballería de Occidente tenía un ideal sublime: "Mi alma a Dios, mi vida al Rey, el honor a mi". La aristocracia de los antiguos pueblos indígenas de América, también de origen guerrero y religioso, debió más su prestigio a sus hazañas y a sus buenas acciones que a su propiedad de riquezas. Pero, la sociedad moderna no conoce otras leyes que no sean la del provecho personal (legal o ilegal) y la de un hedonismo egoísta y perverso. Es así, que asistimos hoy, a un cambio radical de los valores tradicionales.

Gracias a la potencia del dólar, hoy EEUU domina casi todo el planeta y se ha convertido en el modelo de casi todos los pueblos. Pero contrariamente a la Roma Imperial, EEUU no se preocupa en desarrollar a los pueblos sometidos a su hegemonía; se contenta con saquearlos corrompiendo los gobiernos y provocando guerras. Y hasta explotando sin piedad a los trabajadores de empresas en el extranjero que sirven a financiar sus fondos de pensiones o engañando deliberadamente a los accionistas y al público como en el caso Enron.

La elección del águila de rapiña como emblema nacional ha determinado el destino de EEUU y de una nueva era de la iniquidad de la historia humana. Para los Antiguos, el ave era el 1er. agüero. Recordemos también que los emblemas de la monarquía francesa y de la dinastía incaica, que dominaron al Viejo y al Nuevo Mundo, cada una en su tiempo, eran pacíficos: La Flor de Liz y el Arco Iris. Venerémoslos y peleemos por su retorno, pues la justicia y la paz sólo se obtienen con armas en las manos.

 

1 Benjamin Franklin (1706-90), físico, filósofo y político norteamericano. Elegido al 1er Congreso de EEUU, participó a la redacción de la declaración de Independencia (1776).

2 Otro nombre del águila de cabeza blanca en los EEUU.

3 Pandion haliaetus, especie que se encuentre en Eurasia, Africa y en las Américas.

4 "King Bird" (o Kinglet): Muy pequeña ave de Eurasia y America del Norte, con una cresta anaranjada, amarilla o roja en la cabeza (Regulus spp., en español reyezuelo).

5 Sociedad patriótica, tipo de Orden de Nobleza, llamada de los Cincinnati, teniendo como líder a Washington.

6 "King Birds": Nombre dado a los ingleses, en la guerra de Independencia de EEUU.

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Noblesse

1 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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"Le prince n'est pas né pour lui-même, mais pour les peuples qu'il doit conduire".

Bossuet, sermon pour le jour de Pâques 1680, devant Louis XIV

 

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Louis XIV, le Roi-Soleil, à genoux devant le Christ, le Dieu-Soleil de Justice et de Charité fait homme, son Seigneur. Statue de Coysevox. Choeur de Notre-Dame de Paris (fermé au public !)

 

"La noblesse est, aux yeux du peuple, une espèce de religion dont les gentilshommes sont les prêtres; et, parmi les bourgeois, il y a bien plus d'impies que d'incrédules."
 
Rivarol

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A propos du créationnisme

23 Septembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #religion

Les personnes d'expérience et de bon sens qui entendent pour la première fois parler du créationnisme pensent qu'il s'agit là d'une ânerie, d'une absurdité, d'une folie de quelques "illuminés". Prétendre que la Terre et le Monde ont été créés il y a 4500 ans (années réelles et non symboliques) comme le dit la Bible dans la Genèse, qu'Adam et Eve sont les deux ancêtres biologiques dont l'humanité est issue, en tous points semblables à ce que nous sommes aujourd'hui, que la lignée des hommes est indépendante de celle des hominiens, que les dinosaures et les hommes sont contemporains, que le Soleil tourne autour de la Terre*, que les observations sédimentologiques de M. Berthault ont "révolutionné" la géologie et rendu caduque la datation scientifique** moderne, que le pétrole n'est pas d'origine organique mais métamorphique et donc inépuisable, que la fin du monde en 2012 a été prévue dans le calendrier maya, etc., cela ne paraît pas sérieux.

En examinant d'un peu plus près cet étrange phénomène et en y réfléchissant; en cherchant à découvrir son sens et sa raison d'être, on arrive à la conclusion qu'il ne s'agit pas d'une simple lubie sans conséquence mais d'un aspect d'une politique beaucoup plus vaste et bien réelle et qui est l'instauration d'une nouvelle religion mondiale pour les non-juifs, mais dominée par le judaïsme, qui est le noachisme. La science et les conceptions cosmiques doivent se conformer littéralement à l'Ancien Testament et éventuellement sur des extrapolations d'éléments venant d'autres religions, présentes ou passées. Ce qui est mythique devient vérité scientifique, réelle.

Ce dogme se diffuse de préférence dans les milieux conservateurs attachés aux formes traditionnelles de la religion: protestants "fondamentalistes" républicains aux Etats-Unis d'Amérique (qui soutenaient la politique belliciste contre l'"Axe du Mal" sous l'ancien président Bush fils), mais aussi dans les milieux nationalistes et catholiques "traditionnalistes" d'Europe. Les uns et les autres sont les pharisiens chrétiens en somme: modèles de vertu au départ, mais facilement aveuglés par l'orgueil et le manque de charité. Les fondamentalistes ne sont qu'une assez petite partie des catholiques traditionnalistes et sédévacantistes. Ils considèrent que l'Ancien Testament est la vérité absolue, puisque c'est la parole de Dieu sortie par la bouche des prophètes, et qu'il doit être accepté et compris littéralement. Comme on sait, ce qui compte, ce n'est jamais le nombre mais le pouvoir et l'autorité de ceux qui vont entraîner le reste par le moyen de l'obéissance. Il faut dire que depuis Vatican II et Mgr Lefebvre, les catholiques traditionnalistes ont évolué à 180°. La majorité d'entre eux, obéissant à leurs évêques et à leurs prêtres, reconnaissent maintenant Benoît XVI*** comme le Pape. Les sédévacantistes résistent. D'où l'intérêt de propager ces théories débilitantes dans ces fortes têtes.

Les personnes qui se considèrent pieuses, vertueuses, cultivées, intelligentes, informées et ipso facto supérieures, courent le risque de verser dans l'orgueil. Et comme on ne peut pas tout savoir, elles ont souvent - c'est humain- un côté stupide ou conformiste pour certaines choses: "qui veut faire l'ange fait la bête", remarquait Pascal. Les voilà donc qui abdiquent soudain leur bon sens, qui est à la fois la chose la plus rare et la plus commune. Ou qui, placées devant le dogme créationniste, n'osent pas réagir ou protester, par timidité ou lâcheté face à ceux qui l'affirment, par respect pour les Saintes Ecritures ou simplement parce que leur raison vacille et qu'ils ne se sentent pas sûrs d'eux-mêmes.

Le créationnisme est une idéologie au service de la classe dominante, la ploutocratie, celle qui a le droit de savoir. C'est une façon différente de s'attaquer au christianisme mais également à ce pilier de l'Europe et de l'Occident (la partie du monde façonnée par l'Europe), qui est la science. Car dans la théocratie, c'est la science toute entière qui est soumise à la théologie, instrument du pouvoir politique. Et il s'agit bien d'une théocratie. Le créationnisme et le noachisme font partie du projet théocratique du Nouvel Ordre Mondial. Nous touchons là à une chose très intéressante: la politique n'est-elle pas d'essence religieuse; peut-elle vivre sans la religion et la fin de la religion ne serait-elle pas aussi la fin du politique, ce qui n'est possible que par la fin de l'humanité ? ****

Béthune

 

 

* Il ne faut pas confondre le mouvement réel et le mouvement apparent. Même si les hommes et la nature vivent comme si c'était le soleil qui tourne autour de la terre, dans la réalité, c'est bien la terre qui tourne autour du soleil.

** Toute science ou connaissance véritable est une approximation et une lutte constante contre les limitations de la connaissance, les erreurs de toutes sortes, l'oubli, etc. On dit parfois qu'un savant est quelqu'un qui sait ce qu'il ignore.

*** Chef du "parti catholique" dans l'"Assemblée oecuménique noachide".

**** "Tous les concepts prégnants de la théorie moderne de l'État sont des concepts théologiques sécularisés" (Carl Schmitt, Théologie politique, ch. 3).

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Gaza: les orphelins de Nema

23 Septembre 2010 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Gaza : les orphelins de Nema
mercredi 22 septembre 2010
Vittorio Arrigoni

Lisez l'article sur Info-Palestine.net: link
Info-Palestine.net: link

 

et cet autre article de la Tribune de Genève:

Un mur en sang rempli de fléchettes

C’est le titre d’un rapport pour Amnesty International écrit par son envoyée à Gaza, Donatella Rovera, le 27 janvier. L’évidence de l’usage d’armes illégales selon le droit international à Gaza s’accumule. Il est maintenant confirmé que l’armée israélienne a fait usage non seulement de phosphore blanc (voir le blog du 13 janvier « Les nouvelles bombes d’Israël … ») mais aussi des bombes à fléchettes, des armes antipersonnel semblables aux bombes à fragmentation.
Article complet: link

 

Ceux qui s'attaquent à des enfants, des femmes, des vieillards, des hommes désarmés, sont des lâches. Et pour le faire, de loin, avec des armes aussi cruelles, ce ne sont plus des humains, mais des monstres.

 

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