¡HAZ ALGO! ¡Vota Nitrofoska !
Por fin, por fin, por fin, un Estado de derecho en el que todas y cada una de las criaturas del cosmos se veran representadas.
¡Basta ya de humanos ineptos !
¡Votar Nitrofoska !
¡Maquinas politicas de confianza !
¡Androides con fundamento !
"Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien"
" Des gens qui réussissent, et des gens qui ne sont rien."
Emmanuel Macron, Président de la République française.
29 juin 2017, inaugurant la Station F à Paris, décrite comme le plus grand incubateur de start-up.
En affirmant haut et clair, et avec mépris et suffisance, que la Société est divisée en deux catégories: "Des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien" (le mot "réussir" étant pris dans le seul sens incroyablement réducteur de pouvoir et de richesse matérielle), le Président Macron montre une fois de plus qu'il ne représente que la Ploutocratie, qui l'a choisi et élu, pas le Peuple français, qui ne l'a ni choisi ni élu.
Il est clair, et ses paroles le montrent avec force, que les ennemis de la Ploutocratie, c'est le Peuple et la Nature, qu'elle veut réduire tous deux en esclavage en essayant de détruire ce qu'ils ont de naturel en eux .
La Ploutocratie est une tyrannie. Ses "valeurs" (si on peut appeler cela des valeurs) ne sont que celles du Marché, de la Compétition, de l'Egoïsme et du Profit personnels et du Mensonge. C'est réellement une tyrannie satanique qui cherche à transformer le monde en enfer.
"L'idée de vertu des Princes" (Louis XIV)

Le grand roi Louis XIV soumis au Christ
Marbre sculpté par Coysevox au soir de sa vie
Choeur de Notre-Dame de Paris
(extrait de: Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France. Plon, Paris, 1966)
" Les Princes, en qui l’éclat de leur naissance et l’honnêteté de leur éducation ne produit d’ordinaire que des sentiments nobles et généreux, ne peuvent laisser tellement altérer ces bons principes qu’il n’en demeure toujours quelque impression dans leur esprit. Cette idée de vertu, quelque effacée qu’elle puisse être par la corruption du temps, donne pourtant toujours aux plus mauvais une espèce de répugnance pour le vice. Leurs cœurs, formés de bonne heure aux lois de l’honneur, s’en font une si forte habitude qu’ils ont peine de la corrompre entièrement, et le désir de la gloire qui les anime les a fait passer en beaucoup de choses par-dessus le penchant de leur intérêt ".
Louis XIV, Mémoires
Choeur de Notre-Dame de Paris
A gauche, Louis XIV par Coysevox. A droite, on devine la statue de Louis XIII.
Derrière le maître-autel, la Pieta de Nicolas Coustou, mise en place en 1714-1715.
Pierre du Colombier: Notre-Dame de Paris, mémorial de la France.
Plon, Paris, 1966
Gloriosa victoria (Diego Rivera, 1954)
"Gloriosa victoria dépeint l'invasion sanglante suivie du coup d'état au Guatemala — l'opération PBSUCCESS — orchestrée secrètement par la Central Intelligence Agency (CIA), qui a conduit à la chute du gouvernement réformiste de Jacobo Arbenz (1951-1954) et mené à l'élection de Carlos Castillo Armas comme président.
Au centre du tableau, le secrétaire d'État John Foster Dulles serrant la main de Carlos Castillo Armas. Le frère de John Dulles et directeur de la CIA, Allen Dulles, et l'ambassadeur américain au Guatemala, John Peurifoy, donnent de l'argent aux officiers de l'armée guatémaltèque, tandis que les indigènes travaillent comme esclaves pour remplir les cales des navires de l'United Fruit Company (UFCO) de bananes. Aux pieds de l'ambassadeur, une bombe anthropomorphe présente le visage souriant du président américain Dwight Eisenhower tandis qu'à ses côtés se tiennent les colonels Elfego Monzón (en) et José Trinidad Oliva. Au fond de la toile, l'archevêque Rossell y Arellano bénit les officiels ainsi que les cadavres des travailleurs qu'ils ont massacrés.
Vers l'arrière, vêtue d'une chemise rouge, la peintre guatémaltèque Rina Lazo (en), l'élève préféré de Rivera, se tient, confuse, au milieu d'autres spectateurs de la scène et devant des opposants emprisonnés.
Le tableau est signé et daté avec l'inscription « 7 novembre 1954. Diego Rivera. Avec la collaboration de Rina Lazo (en) et Ana Teresa »."
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gloriosa_victoria
Gracias a mi amigo el cultissimo Renaud Bouchard
POC
Bon appétit, madame la sauterelle !
Leptophyes punctatissima femelle (Phaneropterinae) sur une feuille de Canna edulis. Photo: Pierre-Olivier Combelles (2017)
J'ai trouvé cette belle Sauterelle verte dans mon jardin. Une Leptophyes punctatissima femelle. Pour mieux l'observer et la photographier, je l'ai posée sur une feuille de Canna edulis que je cultive. Au bout d'un moment, la dame affamée s'est mise à dévorer la feuille avec ses mandibules, d'un mouvement de va-et-vient latéral. La feuille de ma chère plante* disparaissant à une allure incroyable, la séance photo terminée, j'ai pris délicatement la belle entre mes doigts et je l'ai transportée sur la haie à l'autre bout du jardin. Elle avait certainement deviné mes intentions: voyez comme elle me regarde avec suspicion de ses petits yeux foncés !
Pierre-Olivier Combelles
* Espèce originaire des Andes, aux belles et grandes fleurs rouges ou oranges, domestiquée depuis des millénaires par les peuples précolombiens, et où elle est alimentaire (on consomme les rhizomes bouillis) et non pas simplement -j'allais dire bêtement - ornementale comme en Occident.
Vitam impendere amori (Guillaume Apollinaire, Alcools)
Vitam impendere amori
("consacrer sa vie à l'amour")
L'amour est mort entre tes bras
Te souviens-tu de sa rencontre
Il est mort tu la referas
Il s'en revient à ta rencontre
Encore un printemps de passé
Je songe à ce qu'il eut de tendre
Adieu saison qui finissez
Vous nous reviendrez aussi tendre
Dans le crépuscule fané
Où plusieurs amours se bousculent
Ton souvenir gît enchaîné
Loin de nos ombres qui reculent
Ô mains qu'enchaîne la mémoire
Et brûlantes comme un bûcher
Où le dernier des phénix noire
Perfection vient se jucher
La chaîne s'use maille à maille
Ton souvenir riant de nous
S'enfuir l'entends-tu qui nous raille
Et je retombe à tes genoux
Tu n'as pas surpris mon secret
Déjà le cortège s'avance
Mais il nous reste le regret
De n'être pas de connivence
La rose flotte au fil de l'eau
Les masques ont passé par bandes
Il tremble en moi comme un grelot
Ce lourd secret que tu quémandes
Le soir tombe et dans le jardin
Elles racontent des histoires
À la nuit qui non sans dédain
Répand leurs chevelures noires
Petits enfants petits enfants
Vos ailes se sont envolées
Mais rose toi qui te défends
Perds tes odeurs inégalées
Car voici l’heure du larcin
De plumes de fleurs et de tresses
Cueillez le jet d’eau du bassin
Dont les roses sont les maîtresses
Tu descendais dans l'eau si claire
Je me noyais dans ton regard
Le soldat passe elle se penche
Se détourne et casse une branche
Tu flottes sur l'onde nocturne
La flamme est mon cœur renversé
Couleur de l'écaille du peigne
Que reflète l'eau qui te baigne
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s’en vient la saison
Et des dédains et du soupçon
Le paysage est fait de toiles
Il coule un faux fleuve de sang
Et sous l’arbre fleuri d’étoiles
Un clown est l’unique passant
Un froid rayon poudroie et joue
Sur les décors et sur ta joue
Un coup de revolver un cri
Dans l’ombre un portrait a souri
La vitre du cadre est brisée
Un air qu’on ne peut définir
Hésite entre son et pensée
Entre avenir et souvenir
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s’en vient la saison
Des regrets et de la raison.
Guillaume Apollinaire, Alcools (1917)
Explorateurs
Le 60e anniversaire du Club des Explorateurs dans la revue "Grands Reportages" (1995). Evénement et reportage organisés par mon ami le cinéaste-réalisateur Alain Rastoin.
Evidemment, le mot explorateur a pour moi un sens beaucoup plus large que cela. C'est d'abord un voyage au-delà des limites visibles. Moi, j'étais déjà un explorateur lorsque, enfant, j'explorais le jardin (découverte émerveillée de mes premières mésanges huppées en haut du grand if où je grimpais et restais perché des heures) et le grenier de ma maison (découverte des arcs et flèches néo-calédoniennes rapportées par mon arrière-grand-père militaire, sa correspondance de la guerre de 14-18) à Versailles, ou la bibliothèque de ma grand-mère, le château, les jardins et le parc de Versailles, l'histoire et l'art de ma ville natale, les romans de Jules Verne, et plus tard, adolescent, le Musée de la Marine au Palais de Chaillot, où je me suis retrouvé travaillant plus tard, les merveilleux faluns (coquillages fossiles du Crétacé) de Grignon, la correspondance de Madame de Sévigné, la musique de Debussy, de Jean-Sébastien Bach, les chansons de Joan Baez, de Bob Dylan et de Pete Seeger, l'oeuvre de Marcel Proust, de Maurice Scève, les Jâtakas du Bouddha, la forêt de Rambouillet, la vie et les voyages de Jean-Baptiste Charcot, la peinture chinoise, la poésie japonaise, les Cantos d'Ezra Pound, la poésie de Francis Jammes, l'art des jardins anglo-chinois, les côtes de Bretagne et de la Méditerranée à la voile, l'oeuvre de Jean Rostand qui lui n'avait jamais quitté Ville d'Avray, et où j'ai habité aussi plus tard, et qui disait: "Je n'ai jamais eu le goût des voyages: j'ai toujours trouvé dans mon petit jardin de quoi me dépayser", le poète Saint-John Perse que j'ai tant aimé et le "monde entier des choses", Audubon, les Amériques, etc, etc, etc.
La connaissance véritable est initiatique et l'exploration est labyrinthique.
Pierre-Olivier Combelles
Octobre 2017
Autoportrait à la manière des miniatures persanes ou mogholes. Aquarelle et photo de Pierre-Olivier Combelles (années 1970)
Devant l'exemplaire des Birds of America de John James Audubon à la Bibliothèque centrale du Muséum, à Paris
A bord du ketch "Chantauvent" lors de mon expédition sur les traces de John James Audubon dans le Golfe du Saint-Laurent, au Québec, en 1989.
Sous la tente dans un camp de chasse avec mes amis indiens Montagnais, en arrière de l'île de Ouapitagone, sur la Basse Côte-Nord du Québec (1993). Les chaussettes de laine au 1er plan sont les miennes...
Montant ma jument palomino Imasumac dans notre domaine de Pitunilla, à 3000 m d'altitude dans les Andes méridionales du Pérou (Ayacucho) :
J'aime encore mes chiens, l'appel de mon plus fin cheval,
et voir au bout de l'allée droite mon chat sortir de la maison en compagnie de la guenon...
toutes choses suffisantes pour n'envier pas les voiles des voiliers
que j'aperçois à la hauteur du toit de tôle sur la mer comme un ciel.
Saint-John Perse, Eloges, Ecrit sur la porte.
Saint François d'Assise (4 octobre): Cantique de Frère Soleil ou des Créatures
Saint François d'Assise
Cantique de Frère Soleil ou des Créatures
Jusqu'à la fin – car c'est presque moribond qu'il composa son plus joyeux cantique – saint François voulut mettre le monde en état de louange.
Durant l'automne 1225, épuisé par la stigmatisation et par les maladies, il s'était retiré à Saint-Damien. Presque aveugle, seul dans une cabane de roseaux, abattu par la fièvre et tourmenté par les mulots, voilà pourtant le chant d'amour qu'il fit monter vers le Père de toute la Création.
L'avant-dernière strophe, hymne au pardon et à la paix, fut composée en juillet 1226, au palais épiscopal d'Assise, pour mettre fin à une lutte acharnée entre l'évêque et le podestat de la ville. Ces quelques vers de l'apôtre de la paix suffirent à empêcher la guerre civile.
Quant à la dernière strophe, c'est pour accueillir par un chant notre soeur la Mort qu'elle fut composée au début d'octobre 1226.
Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction;
à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n'est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière:
il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles:
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l'air et pour les nuages,
pour l'azur calme et tous les temps:
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur Eau,
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit:
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi;
qui supportent épreuves et maladies:
heureux s'ils conservent la paix,
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre soeur la Mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel;
heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité !
"Macron est le rêve de ceux qui l'ont élu" (Emmanuel Todd)
Macron, avec un M comme Mercure, dieu des marchands et des voleurs. "Un modeste Inspecteur des Finances" choisi par la ploutocratie et élu par 15 à 20 % des Français seulement..., mais on pourrait en dire autant de pas mal d'autres "élus" et de Présidents de Républiques, d'ici ou ailleurs.
Et aussi:
Macron, le code du travail et l’ISF
Le service de la classe
par Frédéric Lordon, Le Monde diplomatique, 3 octobre 2017
http://blog.mondediplo.net/2017-10-03-Le-service-de-la-classe
et
Ezra Pound. Canto XLV.
With usura hath no man a house of good stone
each block cut smooth and well fitting
that delight might cover their face,
with usura
hath no man a painted paradise on his church wall
harpes et luthes
or where virgin receiveth message
and halo projects from incision,
with usura
seeth no man Gonzaga his heirs and his concubines
no picture is made to endure nor to live with
but it is made to sell and sell quickly
with usura, sin against nature,
is thy bread ever more of stale rags
is thy bread dry as paper,
with no mountain wheat, no strong flour
with usura the line grows thick
with usura is no clear demarcation
and no man can find site for his dwelling
Stone cutter is kept from his stone
weaver is kept from his loom
with usura
wool comes not to market
sheep bringeth no gain with usura
Usura is a murrain, usura
blunteth the needle in the the maid's hand
and stoppeth the spinner's cunning. Pietro Lombardo
came not by usura
Duccio came not by usura
nor Pier della Francesca; Zuan Bellin' not by usura
nor was "La Callunia" painted.
Came not by usura Angelico; came not Ambrogio Praedis,
No church of cut stone signed: Adamo me fecit.
Not by usura St. Trophime
Not by usura St. Hilaire,
Usura rusteth the chisel
It rusteth the craft and the craftsman
It gnaweth the thread in the loom
None learneth to weave gold in her pattern;
Azure hath a canker by usura; cramoisi is unbroidered
Emerald findeth no Memling
Usura slayeth the child in the womb
It stayeth the young man's courting
It hath brought palsey to bed, lyeth
between the young bride and her bridegroom
conta naturam
They have brought whores for Eleusis
Corpses are set to banquet
at behest of usura.
Bailero ("Les Chants d'Auvergne" de Joseph Canteloube de Malaret)
A la mémoire de mon père, Jacques Combelles, né à Alès (Gard) le 15 mars 1927 de familles campagnardes originaires des environs de Réalmont (Tarn) et décédé le 20 septembre 2017 à l'âge de 90 ans.
È n'aï pa gaïre, è dio, tu?
Baïlèro lèro, lèro, lèro, lèro, baïlèro, lô!
Pastré, lou prat faï flour, li cal
gorda toun troupel!
Dio lou baïlèro lèro, lèro, lèro, lèro, baïlèro, lô!
L'erb es pu fin' ol prat d'oïci!
Baïlèro lèro, lèro, lèro, lèro, baïlèro, lô!
Pastré, couci foraï, en obal io lou bel riou!
Dio lou baïlèro lèro, lèro, lèro, lèro, baïlèro, lô!
Es pèromè, té baô çirca!
Baïlèro lèro, lèro, lèro, lèro, baïlèro, lô!
"Dans sa biographie, Jean-Bernard Cahours d'Aspry, raconte les circonstances dans lesquelles Canteloube avait recueilli, à la nuit tombée, l'air qui deviendra le thème de Baïlero : « C'était un soir de 1903, à la nuit tombante, dans la montagne qui domine Vic-sur-Cère, dans le Cantal. Il contemplait le majestueux paysage qui s'offrait à ses yeux, quand tout à coup s'éleva le chant d'une bergère qui lançait ses phrases à toute volée. Se gardant bien de se montrer, il commença à noter la mélodie, lorsque de très loin, comme portée par la brise qui se lève le soir sur la montagne, il perçut à peine perceptible, la voix lointaine d'un autre berger qui répétait le thème, à six kilomètres de là."