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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
Articles récents

Ivan Illich interprète le mythe de Pandore

17 Février 2018 , Rédigé par POC

Je crois que l'histoire de Pandore est la meilleure histoire du détournement de l'homme du Delphos* de la Terre, de l'interprétation des songes et des images vers l'homme qui planifie.

Ivan Illich, entretien avec Jean-Marie Domenach

* Une statue de l'Omphalos (nombril, en grec) était placée dans le temple de Delphes: https://fr.wikipedia.org/wiki/Omphalos

 

Sur le même blog et sur le même sujet:

Ivan Illich (1926-2002): un penseur pour notre temps

http://pocombelles.over-blog.com/2014/11/ivan-illich-1926-2002-un-penseur-pour-notre-temps-5.html

 

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Les nouveaux prêtres de la « collapsologie » et de l'effondrement, par Robert Bibeau

13 Février 2018 , Rédigé par POC

Mercredi 7 février 2018

Dans tout mensonge, cherchez la part de vérité.

Dans tout mensonge il y a une part de vérité. Cette part de vérité sert à rendre crédible et vraisemblable l’ensemble de l’échafaudage bancal. La nouvelle « science » de la « collapasologie » (la science de l’effondrement global) ne fait pas exception à la règle (1). Quelques intellectuels, universitaires et militants petits-bourgeois observent que l’économie va de mal en pis et que le climat se transforme (ce qu’il a toujours fait). Ayant perdu leur emploi et peinant à se constituer une « boite » (une automicroentreprise éphémère) pour faire du fric ; désabusés et découragés, ils finissent par penser que puisque leur « Moi narcissique » s’effrite, ce doit être que le monde s’effondre, car le narcissisme est une névrose puissante et exigeante.

La part de vérité dans la fadaise « collapsologique ».

La part de vérité sur laquelle se fondent les « collapsologues » est à l’effet que le climat change rapidement (ce qu’il a toujours fait) et que l’Homme ne peut enrayer ce mouvement. Ces gens sont fréquemment d’anciens écologistes – altermondialistes – et des chômeurs actifs, mais voilà, il y a pléthore de chômeurs direz-vous et ça ne fait qu’empirer. Raison de plus pour raffermir leur foi enragée en la fin de l’humanité. Si eux, barder de diplômes, ne peuvent s’en tirer, comment les pèquenots sans papiers le pourraient-ils ?

Ainsi, à propos du climat, ils affirment péremptoirement que rien ne peut inverser le réchauffement climatique (ou le refroidissement c’est selon l’école de pensée). Le titre d’un article dit bien : « Parler de solutions au problème climatique, c’est mentir aux gens », à ce propos, nous leur donnons raison (2). Nous le disions dans un édito à propos de COP21, lutter contre les variations extrêmes de l’axe d’inclinaison terrestre dans son parcours elliptique solaire, engendrant régulièrement une Ère glaciaire suivie du réchauffement climatique, est une bataille impossible à gagner pour l’humanité (3). Il faut se rappeler que l’activité humaine a peu d’impact sur les changements climatiques planétaires et nous pensons quant à nous que le défi n’est pas de tenter futilement d’entraver les changements climatiques, mais de nous adapter collectivement socialement aux changements climatiques (4). Il faut apprendre à faire face et commencer par sortir nos résidences des zones jouxtant les déserts, du lit des rivières et des bords de mer pour les construire sur les plateaux, les collines et en hauteur. Les méthodes de culture doivent être repensées et il faut cesser de construire les villes en fonction de l’automobile. Mais nous, prolétaires révolutionnaires, savons bien que nous sommes les premiers touchés par ces calamités quand par ailleurs nous ne possédons aucun pouvoir pour mettre ces mesures en action et pour remplacer le mode de production et la culture dominante. Nous y reviendrons.

La suite des rodomontades des « collapsologues ».

Quand ils regardent en direction des énergies fossiles, à nouveau les pronostics des « collapsologues » sont alarmants. Les Chinois et les Indiens s’introduisent au mode de production capitaliste industriel urbanisé – « automobilisé » et à la société bourgeoise de consommation de masse. L’automobile, « la reine du capital », symbole de réussite sociale, est convoitée par 2 milliards et demi de nouveaux consommateurs avides de bruler de l’essence ou de l’électricité produite grâce aux énergies fossiles. Pour ce qui est de la production des marchandises de consommation courante, un «collapsologue» fait remarquer que pour produire une source de profit aussi banale qu’une bouteille de ketchup, les produits de base doivent être transportés 19 fois au cours du processus de transformation. Un non-sens effectivement et dont on connait la cause évidemment (Ford et Taylor et la parcellisation du travail, à la poursuite de la productivité, pour la rentabilité du capital). Sur le plan financier, les «collapsologues» ont observé que ça va de mal en pis et que la spéculation n’annonce rien de bon, et ils ont raison.

Bon diagnostic, mais mauvaise prescription.

Finalement, les  «collapsologues» font un bon diagnostic de la situation environnementale, économique, urbaine, sociale, nous nous dirigeons collectivement vers une catastrophe comme ils le présagent. Quelle est donc leur erreur fondamentale?  Ils ne comprennent rien à la politique, ni à l’idéologie, ni à la lutte de classes que provoque le développement des contradictions du mode de production capitaliste moribond.  Comme les curés dans le passé, ils pensent que l’Homme nait mauvais, que l’Homme corrompt et détruit la nature et il encourt ainsi le châtiment (divin) qu’il mérite, l’extinction de son espèce. Dans le temps ancien le curé, papiste ou apostat, menaçait du feu de la Géhenne les pécheurs impénitents. Les nouveaux catéchumènes «collapsologues» nous menacent de l’extinction et nous implorent de nous résigner à notre disparition. Les «collapsologues» blâment la société (?), l’industrialisation, l’urbanisation, le productivisme, ce qu’ils appellent la «croissance» et le peuple en général pour ces malversations. Les «collapsologues» sont des écologistes désabusés, déçus, découragés qui se sont donné pour mission d’accuser les victimes – les prolétaires – des crimes de ceux qui monopolisent le pouvoir, ceux qui, hégémoniques, décident de tout dans la société capitaliste. Les «collapsologues» incarnent la mauvaise conscience de la bourgeoisie qui voudrait bien que le « peuple » subisse ces malédictions et expie pour les crimes du capital. Voilà où se situe le mensonge dans ce fatras de demi-vérité.

Il n’est jamais trop tard.

Indéniablement, une immense catastrophe écologique mais d’abord économique et sociale se prépare. Cependant, il est faux de prétendre qu’il est trop tard, qu’il est impossible de s’en réchapper comme espèce. Effectivement, ceux qui dirigent la société capitaliste mondialisée – le Grand capital international – sont absolument incapables d’organiser notre sauvegarde sociale, car ce sauvetage réclame une transformation radicale du mode de production, et ceux-là sont programmés pour diriger toujours le même procès de production et pour valoriser leur fortune pourtant colossale (5). Leur système est à bout de souffle – ils le savent – mais ils ne peuvent imaginer qu’une parade. Pourtant, comme Marx l’écrivait, un mode de production social développe et contient en son sein les conditions de sa transformation, de sa transcendance.

Ainsi, la croissance de la productivité sociale du travail par la mécanisation, la robotisation et la numérisation de la production – base fondamentale des désordres économiques, sociaux et politiques actuels – ne devrait pas être condamnée ou répudiée, mais encouragée et développée encore davantage par la recherche fondamentale. Toutefois, les contradictions incrustées dans les rapports de production capitaliste qui entrainent la dévalorisation de la force de travail (la pierre philosophale) au fur et à mesure de l’accumulation du capital valorisé – résultant des gains de productivité –  doivent être brisées et remplacées par de nouveaux rapports de production. Ces nouveaux rapports de production libèreront les forces productives sociales et permettront d’accroitre la quantité de biens produits et distribués à tous, y compris aux déshérités qui sont la grande majorité (6). Cette production socialisée nécessitera moins de temps de travail, utilisera moins de ressources et produira moins de déchets (tous recyclés c’est impératif). Qui peut croire un instant que le Grand capital spoliant le travail non payé de l’ouvrier et faisant fortune dans les transports, l’automobile, les énergies fossiles, la construction domiciliaire pavillonnaire, puisse renoncer à son capital, à son pouvoir économique, politique et finalement idéologique pour sauver l’humanité ? Ces gens en sont incapables et se bercent de l’illusion qu’ils s’en sortiront malgré le grand cataclysme inévitable.

Malheureusement, le cataclysme collectif aura lieu et il créera les conditions de la révolution et du changement. Seule la classe prolétarienne, grosse de son savoir-faire, son savoir produire et aménager, son savoir planifier et construire socialement pourra créer un nouveau mode de production qui respecte la nature et réponde aux besoins sociaux, conditions de survie de l’espèce.

Robert Bibeau

NOTES

    (1) On trouvera sur cette page web une description de la « collapsologie » https://usbeketrica.com/article/parler-de-solutions-au-probleme-climatique-c-est-mentir-aux-gens

   (2)  L’article s’intitule « Parler de solutions au problème climatique, c’est mentir aux gens», et en sous-titre « Comment préparer l’effondrement » plutôt que « Comment se préparer à l’effondrement » (!). Pour d’autres prédictions d’apocalypse, voir  https://usbeketrica.com/auteur/usbek-rica

(3) Glaciation (période glaciaire) https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciation#Historique_des_recherches_sur_les_glaciations Les glaciations quaternairescorrespondent à la mise en place d’un climat qui se refroidit et au retour cyclique de périodes froides (dites Glaciaires) et tempérées (interglaciaires). Il y a environ 12 000 ans a débuté la période interglaciaire actuelle, l’Holocène.  Axe d’inclinaison elliptique : en ce qui concerne la Terre, une propriété importante de l’obliquité est la variation cyclique de sa valeur : celle-ci varie entre 24,50,44° (ou 24° 30′ 16″) et 22,04,25° (ou 22° 2′ 33″), suivant un cycle de 41 000 années.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Inclinaison_de_l%27axe

    (4) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/trump-ne-se-trompe-pas-en-repudiant-lescroquerie-de-paris/

    (5) http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-riches-voudraient-taxer-les-riches-pourquoi-pas/ et  aussi  Le « Rêve américain » … La fin du chemin http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-reve-americain-la-fin-du-chemin/

    (6) S’il-vous-plait, les bobos occidentaux, cessez de penser que parce que vous vivez dans des sociétés de gaspillage l’ensemble des populations d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ont accès aux biens essentiels. C’est la misère et la famine là-bas. De plus il y a 100 millions de sans-travail aux États-Unis que la pseudo croissance n’atteint pas.

 

Re-publié avec l'aimable autorisation de l'auteur.

Source: http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-nouveaux-pretres-de-la-collapsologie-et-de-leffondrement/

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Fête de la Victoire à Notre-Dame des Landes

12 Février 2018 , Rédigé par POC

Source: https://reporterre.net/VIDEO-A-Notre-Dame-des-Landes-la-fete-de-la-victoire

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Anselm Jappe: La société autophage - Capitalisme, démesure et autodestruction

11 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Anselm Jappe: La société autophage - Capitalisme, démesure et autodestruction

"Le mythe grec d’Érysichthon nous parle d’un roi qui s’autodévora parce que rien ne pouvait assouvir sa faim – punition divine pour un outrage fait à la nature. Cette anticipation d’une société vouée à une dynamique autodestructrice constitue le point de départ de La Société autophage. Anselm Jappe y poursuit l’enquête commencée dans ses livres précédents, où il montrait – en relisant les théories de Karl Marx au prisme de la « critique de la valeur » – que la société moderne est entièrement fondée sur le travail abstrait et l’argent, la marchandise et la valeur.
Mais comment les individus vivent-ils la société marchande ? Quel type de subjectivité le capitalisme produit-il ? Pour le comprendre, il faut rouvrir le dialogue avec la tradition psychanalytique, de Freud à Erich Fromm ou Christopher Lasch. Et renoncer à l’idée, forgée par la Raison moderne, que le « sujet » est un individu libre et autonome. En réalité, ce dernier est le fruit de l’intériorisation des contraintes créées par le capitalisme, et aujourd’hui le réceptacle d’une combinaison létale entre narcissisme et fétichisme de la marchandise.
Le sujet fétichiste-narcissique ne tolère plus aucune frustration et conçoit le monde comme un moyen sans fin voué à l’illimitation et la démesure. Cette perte de sens et cette négation des limites débouchent sur ce qu’Anselm Jappe appelle la « pulsion de mort du capitalisme » : un déchaînement de violences extrêmes, de tueries de masse et de meurtres « gratuits » qui précipite le monde des hommes vers sa chute.
Dans ce contexte, les tenants de l’émancipation sociale doivent urgemment dépasser la simple indignation contre les tares du présent – qui est souvent le masque d’une nostalgie pour des stades antérieurs du capitalisme – et prendre acte d’une véritable « mutation anthropologique » ayant tous les atours d’une dynamique régressive. "

Source: Editions La Découverte : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_soci__t___autophage-9782707195395.html

Anselm Jappe: La société autophage - Capitalisme, démesure et autodestruction
Anselm Jappe: La société autophage - Capitalisme, démesure et autodestruction
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Anselm Jappe: La société autophage - Capitalisme, démesure et autodestruction
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Le monde comme projet Manhattan (Jean-Marc Royer)

11 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Le monde comme projet Manhattan (Jean-Marc Royer)

Début août 1945, le monde, fasciné, découvre la puissance du feu nucléaire. Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, deux villes choisies dans le but de « causer le maximum de dégâts et de pertes en vies humaines », sont l’aboutissement inévitable du projet Manhattan. Initié et mené dans le plus grand secret, ce dernier a réuni quatre années durant la fine fleur de la science internationale, les industries de pointe étatsuniennes (de Monsanto à Westinghouse) et la puissance de l’État adossé à son armée. Retraçant en un récit glaçant et solidement documenté l’histoire secrète de ce projet, Jean-Marc Royer montre comment la recherche d’une « solution totale » y prit vite le pas dans les esprits sur toute considération humaine. En cela, le nucléaire constitue une transgression majeure des interdits sociaux fondamentaux sous l’égide d’un puissant imaginaire structuré par la « rationalité calculatrice ».

Or le projet Manhattan est le strict contemporain d’une autre entreprise de mort massive, celle qui culmine à Auschwitz-Birkenau. La thèse de ce livre est que ces deux moments (Auschwitz et Hiroshima) sont les « points de bascule » d’une histoire inaugurée un siècle plus tôt dans l’alliance entre mode de connaissance scientifique, capitalisme industriel et États-nations, qui a débouché sur les premières lois eugénistes et les massacres de la « Grande Guerre ». Ces «secrets de famille » de l’Occident sont l’origine refoulée de la guerre généralisée au vivant que mène aujourd’hui la civilisation capitaliste, avec le consentement de foules subjuguées par cette mort érotisée depuis 1945.
L’auteur en appelle alors à l’élaboration d’une théorie critique radicale et à l’historicisation de ces points de bascule pour que, levant le voile du refoulement, nous puissions faire face à ce qui menace désormais toute vie sur Terre.

Jean-Marc Royer est ingénieur de l’École nationale de l’aviation civile et a étudié la sociologie, la psychanalyse et l’histoire. Il est notamment l’auteur d’un appel intitulé « Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima, des crimes contre l’humanité » et du livre La science, creuset de l’inhumanité. Décoloniser l’imaginaire occidental, (L’Harmattan, 2012).

[source : 4ème de couverture]

Résumé PDF ici: http://data.over-blog-kiwi.com/0/54/77/39/20171119/ob_e6b69e_resume.pdf

http://www.fukushima-blog.com/2017/11/le-monde-comme-projet-manhattan.html

Anselm Jappe, qui signe la post-face du livre:

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_soci__t___autophage-9782707195395.html

Fukushima: Les portes de l'enfer

Fukushima: Les portes de l'enfer

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Arbres amoureux

11 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Dans une forêt d'Ile-de-France. Un chêne au tronc sombre et rugueux et un(e) hêtre au tronc lisse et clair tendrement enlacés, se donnent un baiser qui n'en finit plus...

Et comme l'amour est contagieux, un peu plus loin, à une quinzaine de mètres de là, un jeune érable sycomore s'entortille autour de lui-même dans une étreinte narcissique...

Photos: Pierre-Olivier Combelles

 

Sur le même sujet et sur le même blog:

http://pocombelles.over-blog.com/2017/02/les-charmes-de-l-amour.html

Arbres amoureux
Arbres amoureux
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L'humanisme, par Edward Saïd

8 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Edward Wadie Saïd (Jérusalem, Palestine mandataire, 1er novembre 1935 - New York, 25 septembre 2003) enfant, à droite.

Edward Wadie Saïd (Jérusalem, Palestine mandataire, 1er novembre 1935 - New York, 25 septembre 2003) enfant, à droite.

"Par humanisme, je pense d'abord à la volonté qui poussait William Blake à briser les chaînes de notre esprit afin d'utiliser celui-ci à une réflexion historique et raisonnée. L'humanisme est également entretenu par un sentiment de communauté avec d'autres chercheurs, d'autres sociétés et d'autres époques; il n'existe pas d'humaniste à l'écart du monde. Chaque domaine est lié à tous les autres, et rien de ce qui se passe dans le monde ne saurait rester isolé et pur de toute influence extérieure. Nous devons traiter de l'injustice et de la souffrance, mais dans un contexte largement inscrit dans l'histoire, la culture et la réalité socio-économique. Notre rôle est d'élargir le champ du débat."

Edward W. Saïd, L'orientalisme (Préface 2003). Editions du Seuil, Paris (1978) 2003.

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L'archipel des Marquises menacé par la pêche industrielle

2 Février 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

24 janvier 2018, aux Marquises. Source: Reporterre

24 janvier 2018, aux Marquises. Source: Reporterre

(...) Un groupe privé de Tahiti, le groupe Eugène Degage, veut conduire 75 bateaux (dont 12 thoniers de 30 mètres) aux Marquises pour doubler la quantité de thons pêchés en Polynésie et passer de 6.000 tonnes annuelles à 12.000 tonnes dès 2018. Le produit de la pêche serait destiné au marché chinois et américain. Le noble but avancé est de créer des emplois : 240 emplois directs aux Marquises et en tout 600 emplois indirects. Mais, selon les opposants au projet, ce sera au prix de la suppression des emplois existants, en particulier dans le tourisme. Pourquoi sacrifier un écosystème fragile, un sanctuaire pour les mammifères marins, au sacro-saint développement dont les insulaires ne veulent pas ? Ils se sont réunis en un collectif de citoyens, et ont manifesté le 28 octobre 2017 simultanément dans les rues de Papeete, et sur l’île de Nuku Hiva, où plus d’un tiers de la population a défilé. Pour la représentante du collectif, Debora Kimitete : « Les dégâts environnementaux occasionnés par un tel développement de la pêche intensive s’avéreront désastreux […]. La zone à l’est des Marquises a été identifiée comme une zone de reproduction du thon obèse. Les études scientifiques démontrent que cette espèce a perdu 84 % de sa population naturelle dans le Pacifique, et qu’il est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. »  (...)

https://reporterre.net/Les-Marquises-archipel-le-plus-isole-du-monde-sont-menacees-par-la-peche

et : https://www.tntv.pf/Manifestations-a-Tahiti-et-aux-Marquises-contre-le-projet-de-peche-Hiva-Toa_a22173.html

https://blogs.mediapart.fr/edition/memoires-du-colonialisme/article/230118/la-communaute-de-communes-des-iles-marquises-codim-revendique-un-statut-spe

Lettre du Collectif des habitants des Marquises à M. Edouard Fritch, Président de la Polynésie française et à M. René Bidal, Haut-Commissaire: https://www.tntv.pf/attachment/857568/

Pétition: https://www.change.org/p/pr%C3%A9servons-les-marquises-de-la-p%C3%AAche-industrielle

Site internet de TE ORA NAHO, Fédération des Associations de l'Environnement de Polynésie Française:

https://www.teoranaho-fape.org/single-post/2017/05/19/Alerte-projet-de-p%C3%AAche-intensive-de-thon

L'archipel des Marquises menacé par la pêche industrielle
L'archipel des Marquises menacé par la pêche industrielle
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"Tsunami" de barrages dans les Balkans (Reporterre)

30 Janvier 2018 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Tsunami" de barrages dans les Balkans (Reporterre)

Je vois maintenant que nous assistons à une révolution de la terre elle-même. Et ce qu'on peut voir partout, ce sont les manifestations de cette révolution; les armes atomiques, la dévastation de la flore et de la faune. Peut-être que la terre n'a plus besoin de l'homme et qu'il ne lui est peut-être plus nécessaire.
Ernst Jünger (Journal)

El hombre moderno trata a la naturaleza como un demente a una idiota.

Nicolás Gómez Dávila

 

(...)

« Les Balkans sont l’un des points chauds de la construction des centrales hydroélectriques. Près de 3.000 y sont prévus ou déjà en construction ! » Militant écologiste viennois, Ulrich Eichelmann se bat depuis près de trente ans pour la protection des rivières d’Europe. Son ONG, RiverWatch, est en première ligne contre les 2.796 centrales qu’elle a recensées dans le sud-est du continent. De la Slovénie à la Grèce, rares sont les rivières épargnées par ce « tsunami de barrages ».

(...)

Parc national ou zone Natura 2000, des points chauds de la biodiversité mondiale sont ainsi menacés. Un désastre environnemental qui se fait souvent avec le soutien du contribuable européen. « En 2015, nous avons constaté que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) avait financé 21 projets dans des zones protégées ou valorisées au niveau international », commente Igor Vejnovic, de l’ONG Bankwatch-CEE. Alors que l’Union européenne (UE) promeut officiellement les normes environnementales dans la région, on retrouve ses deux grandes banques de développement derrière plusieurs constructions de centrales. Igor Vejnovic dénonce « un soutien à des projets qui ne seraient pas autorisés par la législation européenne en vigueur ».

(...)

Lisez sur Reporterre l'article complet de Louis Seiller: https://reporterre.net/Dans-les-Balkans-un-tsunami-de-barrages-deferle-sur-les-ecosystemes

Et en Amazonie, ce sont des centaines de méga-barrages hydro-électriques qui sont en construction ou en projet: http://pocombelles.over-blog.com/2015/04/vers-la-fin-de-l-amazonie.html

 

AUX FOUS !!!!

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