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Le Fil d'Ariane
Articles récents

Le siècle de la chevalerie

8 Février 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

"Le siècle de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé, et la gloire de l'Europe est éteinte à jamais. Jamais, non, jamais nous ne reverrons cette généreuse loyauté envers le rang et envers le sexe, cette soumisssion fière, cette obéissance, cette subordination du coeur, qui, dans la servitude même, conservaient l'esprit d'une liberté exaltée! L'ornement naturel de la vie, la défense peu coûteuse des nations, cette pépinière de tous les sentiments courageux et des entreprises héroïques..., tout est perdu. Elle est perdue cette sensibilité des principes, cette chasteté de l'honneur pour laquelle une tache était une blessure, qui inspirait le courage en adoucissant la férocité, qui ennoblissait tout ce qu'elle touchait et qui, dans le vice lui-même, perdait de son danger en lui faisant perdre sa grossièreté."

Edmund Burke, Révolution de France.

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Les Lois Fondamentales du Royaume de France

7 Février 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #France

 
Dans le numéro d’avril-mai-juin 2007 de La Gazette Royale (Château de Bonnezeaux 49380 Thouarcé) a paru un article très important, signé de Bernard  La Tour: "De la Légitimité, de l'Orléanisme".
Formulant les principes de base de la nation et de l’Etat français, nous en donnons ici de larges extraits.
Ces principes sont, par essence, indépendants des contingences politiques et matérielles.
Les traités de Rome, Maastricht, Nice, Lisbonne et la ratification de ce dernier par l’Assemblée française afin d’adopter la Constitution européenne rejetée par les Français lors du référendum du 29 mai 2005, pour donner les exemples les plus récents, sont donc sans valeur.

P.-O.C.

(…)
 
" Les Lois Fondamentales du Royaume de France se divisent en principes. Leur nombre varie selon l’énumération qu’en font les auteurs qui se sont penchés sur le sujet. Nous pensons respecter la totalité de ces principes et leur spécificité en en retenant, pour notre part, quatre :
  1.  

  • Principe de Droit d’aînesse et de Primogéniture par les mâles.
  •  

  • Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.
  •  

  • Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et de Dignité-Majesté de la Couronne.
  •  

  • Principe de Catholicité de la Couronne de France.

(…)
 
Le Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.

De même que l’éventualité de la descendance d’un roi sans un enfant mâle n’avait pas été envisagée avant la succession de Philipe IV le Bel, jamais n’avait été envisagée une situation comme celle résultant du Traité de Troyes (20-21 mai 1420).
Charles VI, pris de démence, accepte ce que son épouse Isabeau de Bavière a manigancé : le mariage (qui aura effectivement lieu) de leur fille Catherine avec le roi d’Angleterre Henri V, l’adoption par le Roi de France de son gendre, le roi d’Angleterre comme " vrai fils " et successeur immédiat. Cela, bien entendu, au détriment de son véritable fils, le dauphin Charles (futur Charles VII). Ce qui avait pu être évité en 1328 allait se réaliser : un roi d’Angleterre occupant le trône de France !
C’est alors qu’apparaît le juriste Jean de Terremerveille, originaire de Nîmes. Il défend la cause royale par un ouvrage imprimé sous le titre Joannes de Terra rubea contra rebelles suorum regnum. Il démontre, en partant du principe intangible de succession par les mâles qu’une succession royale ne relève pas du droit des particuliers, mais du droit public. Elle ne dépend pas d’une convenance personnelle du titulaire du trône, de son vivant, ni d’une disposition testamentaire. Le titulaire du trône ne peut déshériter son successeur mâle. Il s’agit d’un statut propre, spécifique, qui existe par lui-même et contre lequel personne ne peut rien, pas même l’héritier qui n’a aucun pouvoir ni pour refuser la couronne, ni pour démissionner ultérieurement de ses fonctions royales. Le Roi n’est pas propriétaire, la succession n’est pas patrimoniale.
C’est au nom du principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité que la renonciation de Philippe d’Anjou (Philippe V d’Espagne) à la couronne de France, faite le 17 juin 1712 à Madrid, en présence des Ambassadeurs d’Angleterre et de Hollande, est sans valeur. Il ne pouvait se dépouiller d’un droit-devoir inhérent à sa naissance et son grand-père, Louis XIV, n’avait aucun pouvoir pour l’en défaire.
C’est au nom de ce même principe que l’abdication de Charles X, en 1830, était sans valeur et qu’alors l’accession au trône de Louis-Philippe d’Orléans (qui ne devait assumer que la Régence) était une violation des Lois Fondamentales du Royaume.

Le Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et la Dignité-Majesté de la Couronne.

Pour le grand juriste Jean Bodin, dans son œuvre magistrale de 1576, Les Six Livres de la République, il y a Etat s’il existe un gouvernement (un ordre juridique) lié à une autorité exprimée par la Souveraineté, d’où il découle que la Souveraineté, en laquelle est la puissance, est aussi la définition même et la substance de l’Etat. La Souveraineté est perpétuelle puisqu’elle est indépendante du type de gouvernement en place. Elle est absolue, mais le prince est soumis aux lois de la Nature et aux Lois Divines. Le Roi gouverne à l’image de Dieu. Il est l’image de Dieu sur terre. Le Roi peut donc faire ce qu’il veut " pourveu qu’il ne fasse rien contre la Loy de Dieu. Car si la justice est la fin de la Loy, la Loy œuvre du Prince, le Prince est image de Dieu, il faut par mesme suite de raison que la Loy du Prince soit faite au modelle de la Loy de Dieu ". Ses lois sont donc justes. "   (…) 
 
 
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Etre roi

7 Février 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #religion

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Charles Ier d'Autriche (1887-1er avril 1922)


Le 30 décembre 1916, à Budapest, Charles de Habsbourg ceint la couronne que saint Etienne reçut du Pape Sylvestre II, en 1001. 
Il confie:


 
"Etre roi, ce n'est pas satisfaire une ambition, mais se sacrifier pour le bien du peuple tout entier".


*******



Entretien avec Otto de Habsbourg-Lorraine, aîné des huit enfants de Charles Ier d'Autriche et de la princesse Zita de Bourbon-Parme

À la fin de 2003, le Vatican a approuvé un miracle attribué à l'intercession du dernier empereur d'Autriche, Charles Ier de Habsbourg, père de huit enfants, mort à l'âge de 35 ans, le 1 avril 1922. Proclamé empereur d'Autriche en 1916, il abdiqua en novembre 1918, à la chute de l'Empire Austro-hongrois. Il s'exila sur l'île de Madère où il mourut.
Nous publions ci-dessous, un entretien avec l'aîné de ses fils, Otto de Hasbourg-Lorraine, président de l'Union Paneuropéenne Internationale. Otto de Habsbourg-Lorraine souligne les convictions chrétiennes qui animaient l'action politique de l'ancien empereur, à une époque marquée par la tragédie de la première guerre mondiale.


Q: Quel est selon vous le geste religieux le plus remarquable de l'empereur?

Otto: Le geste religieux le plus remarquable de mon père a été que c'est sans doute l'unique chef d'état dans la première guerre mondiale qui a véritablement recherché la paix mu par sa conscience de chrétien et qui a été au front, en personne. Il a d'ailleurs travaillé intimement avec le Pape pour obtenir une paix dans l'esprit chrétien.

Q: Comment votre père a-t-il vécu, du point de vue de sa foi, les circonstances politiques qu'il a dû affronter au cours de son mandat?

Otto: Mon père croyait dans son interprétation qui est différente des fausses interprétations de ce qu'on a appelé le droit divin. Le droit divin de la politique a été exprimé dans la réponse du Christ à Ponce Pilate où il lui dit qu'il n'aurait pas de pouvoir si celui-ci ne lui avait pas été donné d'en- haut. Cela signifiait pour lui que la tâche d'un souverain n'était pas de croire que c'est à sa personne que le pouvoir est attaché, mais que le pouvoir était pour lui une responsabilité suprême de faire tout ce qui est possible dans le sens de la volonté divine et dans l'esprit de notre religion. On l'a beaucoup critiqué à ce sujet, mais cela n'était pas justifié. Le droit divin est la plus forte limitation du pouvoir qui devient une tyrannie dès qu'il se libère de ces limites.

Q: Quelle est selon vous la leçon politique la plus importante de votre père?

Otto: Certainement celle que je viens d'indiquer, c'est-à-dire qu'il faut reconnaître qu'il y a une limitation du pouvoir. Ni un monarque, ni un dictateur, ni une majorité n'ont le droit de légiférer contre les droits inaliénables que l'homme possède par sa création à l'image du créateur. Dans ce sens il peut être un exemple pour les hommes politiques qui de plus en plus s'éloignent de cette idée et croient que dès qu'ils ont une justification par une majorité cela leur permet de violer les droits de l'homme.

Q: Vous avez vu votre père mourir à Madère. Quels souvenirs conservez-vous de ce moment?

Otto: Ayant eu la possibilité d'assister à sa mort je sais comment un chrétien peut mourir. C'est la leçon qu'il a voulu me donner et c'est une leçon que je n'oublierai jamais.
 

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Education

31 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

De même que la phrase n'est pas écrite, de même l'homme n'est pas éduqué tant que l'on peut distinguer la forme et le fond.
Nicolas Gomez Davila

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L'ennemi

28 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

"L'ennemi, c'est celui qui vous désigne comme tel."
Carl Schmitt
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Les deux ailes de l'intelligence

21 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

Les deux ailes de l'intelligence sont l'érudition et l'amour.
Nicolas Gomez Davila, Scolies pour un texte implicite.
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La loi de Dieu est au-dessus de celle des hommes (Antigone)

14 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #religion

CREON

Et tu as l'audace de transgresser mes lois ?

ANTIGONE

C'est que Zeus ne les a point faites...
La Justice qui siège parmi les dieux souterrains
n'a pas établi de telles lois pour les mortels.
Et je ne pensais pas que ton décret
pût mettre la volonté d'un homme
au-dessus de l'ordre des dieux,
au-dessus de ces lois qui ne sont pas écrites
et que rien ne peut ébranler.
Car elles ne sont ni d'aujourd'hui ni d'hier.
Nul ne sait leur commencement.
Elles régissent l'éternité...

Devais-je, par crainte d'un homme,
mériter le châtiment des dieux ?
Prête à subir la mort, même sans tes édits,
si je meurs avant le temps,
je dis que la mort m'est un gain,
Toute vie chargée de misères sans nombre
appelle la paix de la mort.
Aussi, le sort que tu me réserves,
je ne le compte pas au nombre des maux.
Le malheur, c'était de souffrir que mon frère
mort fût privé de sépulture.
Je n'ai pu m'y résoudre.
Le reste me laisse indifférente.


Sophocle, Antigone, texte français d'André Bonnard, L'Arche éditeur, Paris, 1960.

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Origine de la croix de Lorraine

7 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

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Le château  de Baugé

"On verra, surtout, à Baugé, précédé d’une immense place et occupé par la mairie, l’ancien château de Yolande d’Aragon, reine de Sicile et duchesse d’Anjou. C’est elle qui fit relever et " remparer ", vers 1420, le château que nous voyons et qu’elle habita souvent ainsi que son fils, le roi René. Il donnait, au nord, sur un étang qui a été transformé en jardins et il était entouré, sur les autres faces, par un rempart terrassé qu’on a transformé en promenade.
Il se compose, actuellement, d’un corps de logis à un étage coiffé d’un haut toit d’ardoises et percé de quatre lucarnes à meneaux et à gâbles aigus. Une tourelle d’escalier à pans coupés terminés par un toit polygonal renferme un escalier à vis dont le fût s’épanouit au sommet en nervures flamboyantes aux armes d’Anjou et de Sicile.
On peut voir encore la chapelle des Incurables, rue de la Girouardière, qui possède une précieuse relique rapportée de Constantinople au XIIIe siècle, par Jean d’Alluye, et gardée autrefois à l’abbaye de la Boissière. C’est une croix à double traverse, taillée dans la vraie croix, paraît-il, et enrichie au XIVe siècle de deux crucifix en or, de médaillons et de fleurons ornés de perles et de pierreries. Elle est à l’origine de l’emblème héraldique de la maison d’Anjou, adopté plus tard par les ducs de Lorraine et connu sous les noms de croix d’Anjou et, depuis le XVIe siècle, de croix de Lorraine."
Georges Pillement. La France inconnue. Vol. IV : Nord-Ouest. Grasset, Paris, 1962 (pp. : 56-57).
  

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La croix de Baugé
 
"A la fin du XIIIème siècle, la Croix fut placée dans un écrin digne d'elle, une chapelle votive, encore en bon état de nos jours et classée Monument historique.
La guerre de Cent Ans arriva. Prudents, les moines de la Boissière mirent la relique en sûreté dans le château du duc d'Anjou, Louis 1er à Angers.
Le duc, adorateur de la relique, érigea en son honneur une confrérie, " l'Ordre de la Croix " et fit broder une croix à double traverse sur les tapisseries de l'Apocalypse exécutées par Nicolas Bataille. C'est à cette époque, vers 1364, que la Croix fut somptueusement décorée par les orfèvres du roi Charles V.
Revenue à la Boissière en 1388, elle reprend le chemin du château d'Angers en 1399 sous le règne du duc Louis II qui la fait figurer à la clef de voûte de la chapelle du château. Puis elle revient à la Boissière. L'abbaye est détruite par les Anglais en 1428. Heureusement la Croix avait été mise à l'abri, à temps, à Angers. Retour définitif en 1456. Elle est alors connue et révérée sous le nom de CROIX DOUBLE D'ANJOU.
Le Bon roi René (1408-1480), second fils de Louis II, devint duc de Lorraine par son mariage avec Isabelle, héritière du duché, en 1431. Son petit-fils René II, chassé de ses états par Charles le Téméraire, pour déloger l'usurpateur, orne ses drapeaux de la croix à double traverse. Vainqueur de son adversaire à la bataille de Nancy le 5 janvier 1477, René II fixe la croix sur son blason. Ses sujets adoptent le nouvel emblème et Nancy en décore ses célèbres grilles. La Croix d'Anjou était devenue la CROIX DE LORRAINE.
A la Révolution, le curé d'Auverse dut déposer les reliques et les vases sacrés de la Boissière à l'église de Baugé pour un inventaire. Anne H. de la Girouardière, fondatrice de la communauté du Sacré Cour et de l'hospice des Incurables à Baugé fit de pressantes démarches pour sauver la Croix d'une possible destruction. Le département, le 17 octobre 1790, lui abandonna la relique qui n'a plus depuis quitté l'hospice des Incurables et où chacun d'entre vous peut aller la contempler."
(site internet : http://lecompte.chez-alice.fr/page10.html)
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En Chine, "ermite" signifie "homme-montagne"

4 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Lettres

"L'écriture chinoise du mot "Immortel", sien, accouple les caractères de l'homme et de la montagne; ainsi l'ermite, littéralement homme montagne, est-il la figure parfaite de l'être-paysage (...)


La montagne vide - Anthologie de la poésie chinoise IIIe-XIe siècle, traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu. Coll. Spiritualités vivantes, Albin Michel, 1987.
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Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France

2 Janvier 2008 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Génaral Georges Zarapoff, #France, #Résistance, #Paul Aram Bazirguïan, #Arménie, #Caucase, #Guerre, #Histoire, #Perse

"Je n'ai pas honte d'honorer le sang des miens."

(Antigone à Créon)
Sophocle: Antigone

Général Georges Zarapoff (capture d'écran de la vidéo de la Mairie de Paris sur les militaires de Libération-Nord)

Général Georges Zarapoff (capture d'écran de la vidéo de la Mairie de Paris sur les militaires de Libération-Nord)

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Général d'aviation Constantin Etienne Georges Zarapoff
Né le 1er janvier 1878 (Paris 17e), décédé le 7 mars 1945 à Buchenwald (Allemagne).


Né d'une très ancienne famille princière arménienne, mari de mon arrière grand-tante Marie-Paule née Merle (sa mère était la soeur de mon arrière grand-mère Lefebvre).
Chef de l'armée secrète "Libération"
Mort au camp de concentration  Buchenwald (Allemagne) en mars 1945

Plaque commémorative apposée sur sa maison, au 74 rue Raynouard, Paris XVIe.

https://www.aerosteles.net/stelefr-paris-zarapoff

Vidéo: les militaires de Libération-Nord: http://www.dailymotion.com/video/xtvsd1_les-militaires_webcam

Page qui lui est consacrée (avec un portrait) sur le site du Musée de la Résistance: http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=2387

Voir aussi: http://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff


Libération-Nord: http://www.liberation-nord.org/resistance/liberation-nord_et_armee_secrete.php
 

Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France

Source: https://ta-patrie.monsite-orange.fr/file/c3cbefd8aa250273ba72d621edb171fa.pdf

Notice sur le général Georges Zarapoff:

Georges Zarapoff est issu d'une très ancienne famille de princes arméniens, installée en France au XIXe siècle.

Il est né à Paris le 1er janvier 1878.

Il devient officier d'artillerie et participe à la Grande Guerre dans l'aviation. Bien qu'à la retraite, il reprit du service en 1939.Ses pseudos furent "Aymon", "Allard", et, en 1940, "Arnault".

Il prend la direction de l'organisation militaire. C'est avec Christian Pineau qu'il élabore le premier plan d'organisation des groupes paramilitaires de Libération-Nord. En mars-avril 1943, Zarapoff entre en rapport avec les missions envoyées en France par de Gaulle pour mettre au point la coordination des mouvements de Résistance, tant au point de vue civil que militaire.

Dans le cadre de la mesure "Arquebuse-Brumaire", il est présenté le 12 mars 1943 par Jean Gosset, l'adjoint de Cavaillès, sous le pseudo d'"Aymon" à Passy et Brossolette. Il est alors invité à participer de manière active à l'organisation de l'Armée Secrète, à l'instar des autres chefs militaires de zone Nord.

D'après François Marcot, La Résistance et les Français : Lutte armée et maquis, colloque international de Besançon, 15-17 juin 1995.

Source: https://museedelaresistanceenligne.org/media2387-Colonel-Georges-Zarapoff

Remerciements à Madame Christine Moitié pour m'avoir communiqué ces informations.

Pierre-Olivier Combelles en compagnie de sa grand-tante Marie-Paule Zarapoff sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Versailles, au début des années 1980, lors d'un rassemblement de la famille Lefebvre.

Pierre-Olivier Combelles en compagnie de sa grand-tante Marie-Paule Zarapoff sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Versailles, au début des années 1980, lors d'un rassemblement de la famille Lefebvre.

Paul Aram Bazirguïan
31 décembre 1887 (Nancy) - 1971 (Meudon)

Epoux de ma grand-tante Yvonne Renauld (1900-1985), fille de mon arrière grand-tante Marie Lucie Renauld, née Steinmetz. 
Son père, le général-ministre Charles Bazirguïan, né à Téhéran de mère française  et de père arménien d'origine caucasienne, était conseiller intime du Shah de Perse au temps de la dynastie des Khadjars. Il installa le télégraphe en Perse.
Sa mère, "Tante Palmire" était champenoise. Orpheline, elle avait été envoyée à 15 ans chez un parent français résidant à Téhéran, où elle arriva au terme d'un voyage rocambolesque: en train jusqu'à Constantinople, puis à cheval jusqu'à Téhéran, une escorte militaire perse étant venue l'attendre à la frontière.
Paul Aram Bazirguïan était très connu et respecté dans la communauté arménienne française. Croix de guerre 1914-18 avec étoile de bronze (pour actes de bravoure). Très cultivé, patriote, royaliste, mélomane, il possédait une belle bibliothèque. La devise qui figure sur son ex-libris est : Mihi dedit Armenia patrem matremque Gallia. Dubium montanus lucemque Socrates. Il avait commencé à apprendre le persan ancien.

Quand j'habitais ville d'Avray, j'allais souvent rendre visite à ma tante Yvonne chez elle à Meudon. Elle habitait un appartement dans un élégant immeuble moderne entouré d'arbres. L'oncle Paul, son mari, était décédé depuis déjà de nombreuses années. Quand elle dut  vendre la belle bibliothèque que son mari lui avait léguée, elle me réserva un certain nombre de livres que j'ai conservés. Ils portent l'ex-libris de l'oncle Paul. Je naviguais aussi souvent en croisière, à la voile, dans la Manche avec sa fille Myriam et son mari Michel Labutte qui avaient un bateau à Deauville. D'abord un Folkboat, assez gîtard, puis un Westerly plus confortable, avec lesquels ils allaient aussi en Angleterre. Je garde un excellent souvenir de cette famille charmante, amicale, polie, pour laquelle la culture avait une grande valeur, et de la nostalgie aussi car rien ne l'a remplacée. C'est d'ailleurs grâce à elle que, la seule fois de ma vie, un libraire m'offrit un livre. C'était dans le Quartier Latin, près du Boulevard Saint Germain, je suis entré dans la librairie orientaliste Samuelian. Je parcourais les rayons et j'entrai avec la conversation avec Madame Samuelian. Quand je lui parlai de mon grand-oncle Paul Samuelian, elle m'en dit le plus grand bien, qu'il était un homme très respecté dans la communauté arménienne française et quand elle évoqua le génocide des Arméniens, que j'ignorais (j'avais une vingtaine d'années à l'époque), elle m'offrit le livre de Vidal-Naquet, que j'ai conservé.

Pierre-Olivier Combelles

https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=fr&n=bazirguian&oc=0&p=paul+francois+aram

Lien généalogique:

 https://gw.geneanet.org/bridget06?lang=en&p=marie+jeanne+eugenie&n=bazirguian

Voir aussi, sur ce blog: Les Portugais, par Paul Bazirguian

http://pocombelles.over-blog.com/article-33696820.html

Général Charles Bazirguïan (Constantinople 1844- Nice 1929), père de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Famille Bazirguian.

Général Charles Bazirguïan (Constantinople 1844- Nice 1929), père de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Famille Bazirguian.

Ex-libris de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Pierre-Olivier Combelles

Ex-libris de Paul Aram Bazirguïan. Collection et photo: Pierre-Olivier Combelles

Un libraire français:

M. Jonathan Devaux

Librairie À LA DEMI-LUNE

30660 Gallargues le Montueux

 

est en possession d'un ouvrage de la bibliothèque de mon arrière-grand-oncle Paul Bazirguian, sur lequel figure un texte magnifique écrit de sa main à Nancy, en 1944. Il a eu la gentillesse de prendre contact avec moi via mon blog et de m'envoyer ces photos, que voici:

Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France

En feuilletant dans ma bibliothèque un volume des Fables de La Fontaine provenant de mon arrière-grand-oncle Paul, j'ai retrouvé cette citation manuscrite au bas de la fable du Berger et la mer: un vers de Saadi en persan et sa traduction française...

Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Paul Aram Bazirguïan et Général Georges Zarapoff : deux membres distingués de ma famille, d'origine étrangère et au service de la France
Annotation manuscrite de Paul Bazirguian sur une page d'un beau livre d'André Petit, provenant de la bibliothèque de mon oncle.

Annotation manuscrite de Paul Bazirguian sur une page d'un beau livre d'André Petit, provenant de la bibliothèque de mon oncle.

 

 

HONNEUR À l'ARMÉNIE 

HONNEUR À LA PERSE

HONNEUR À LA RUSSIE

HONNEUR À LA FRANCE

HONNEUR À LA RÉSISTANCE

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