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Le Fil d'Ariane d'un voyageur naturaliste
Articles récents

Ella Maillart et l'"unité du monde".

27 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Ella Maillart, #Bharat, #Asie, #Inde, #Lettres, #Sikhisme

Ella Maillart et l'"unité du monde".

"On n'arrive pas à exprimer les choses les plus importantes et qui demeurent insaisissables."

"1940-1945. Ella Maillart passe les années de guerre en Inde, vivant chichement de ses droits d'auteur. En 1942, elle publie à Londres deux livres écrits en anglais: Gypsy Afloat (La vagabonde des mers) et Cruises and Caravans (Croisières et caravanes). Elle s'installe dans le sud de l'Inde et suit à Tiruvannamalai l'enseignement de Râmana Maharshi, un sage "libéré du vivant" qui lui fera comprendre l'"unité du monde". Elle résume bien cette expérience en disant qu'elle voyageait pour se réjouir des différences et, désormais, pour se féliciter des ressemblances.

"Faute de parler, elle se retire au Liban pour écrire Oasis interdites. Je tiens pour un chef-d'oeuvre ce livre dont les protagonistes sont l'espace, le silence et une forme de bonheur dont on ne guérit jamais."

Ella Maillart - La vie immédiate. Photographies. Textes de Nicolas Bouvier. Voyageurs Payot, 1991.

Ella Maillart et l'"unité du monde".
Ella Maillart et l'"unité du monde".
Ella Maillart et l'"unité du monde".
Ella Maillart et l'"unité du monde".

Photographies de passages du livre:

Ella Maillart - La vie immédiate. Photographies. Textes de Nicolas Bouvier. Voyageurs Payot, 1991.

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Saint François d'Assise: Cantique du Soleil ou des Créatures

6 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Saint François d'Assise

 

Cantique de frère Soleil ou des Créatures

 

 

Jusqu'à la fin – car c'est presque moribond qu'il composa son plus joyeux cantique – saint François voulut mettre le monde en état de louange.

Durant l'automne 1225, épuisé par la stigmatisation et par les maladies, il s'était retiré à Saint-Damien. Presque aveugle, seul dans une cabane de roseaux, abattu par la fièvre et tourmenté par les mulots, voilà pourtant le chant d'amour qu'il fit monter vers le Père de toute la Création.

L'avant-dernière strophe, hymne au pardon et à la paix, fut composée en juillet 1226, au palais épiscopal d'Assise, pour mettre fin à une lutte acharnée entre l'évêque et le podestat de la ville. Ces quelques vers de l'apôtre de la paix suffirent à empêcher la guerre civile.

Quant à la dernière strophe, c'est pour accueillir par un chant notre soeur la Mort qu'elle fut composée au début d'octobre 1226.

 

pleiades

 

Très haut, tout puissant et bon Seigneur,

à toi louange, gloire, honneur,

et toute bénédiction;

à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,

et nul homme n'est digne de te nommer.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,

spécialement messire frère Soleil,

par qui tu nous donnes le jour, la lumière:

il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,

et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles:

dans le ciel tu les as formées,

claires, précieuses et belles.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,

et pour l'air et pour les nuages,

pour l'azur calme et tous les temps:

grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur Eau,

qui est très utile et très humble,

précieuse et chaste.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,

par qui tu éclaires la nuit:

il est beau et joyeux,

indomptable et fort.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre,

qui nous porte et nous nourrit,

qui produit la diversité des fruits,

avec les fleurs diaprées et les herbes.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux

qui pardonnent par amour pour toi;

qui supportent épreuves et maladies:

heureux s'ils conservent la paix,

car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.

 

Loué sois-tu, mon Seigneur,

pour notre soeur la Mort corporelle,

à qui nul homme vivant ne peut échapper.

 

Malheur à ceux qui meurent en état de péché mortel;

heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,

car la seconde mort ne pourra leur nuire.

 

Louez et bénissez mon Seigneur,

rendez-lui grâce et servez-le

en toute humilité !

 

St-Fran-ois-d-Assise.jpg

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La trouble anthropologie de Jacques Lizot chez les Yanomami

4 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Ethnologie, #Jacques Lizot, #Amazonie, #Amérindiens, #Amérique du sud, #Yanomami

L'anthropologie officielle est presque toujours le moyen de  faire une carrière rémunératrice et d'acquérir une réputation flatteuse dans sa patrie et dans le monde, loin de son mystérieux terrain de recherche. Cela peut être aussi une couverture pratique pour servir certains intérêts de son pays, faire de l'espionnage dans des contrées et des peuples lointains, servir d'intermédiaire entre les indigènes et les étrangers qui ont des intérêts dans leurs territoires: hydrocarbures, or ou cocaïne comme en Amazonie par exemple, faire de l'expérimentation médicale, etc. Mais certains "anthropologues" ou "ethnologues" sont aussi parfois des individus pervers qui ont trouvé des lieux exotiques pour assouvir discrètement et en toute impunité leurs déviances. Cela semble être le cas du Français Jacques Lizot, un ancien élève de Claude Levi-Strauss, connu pour avoir séjourné 25 ans parmi les Yanomami d'Amazonie. 

http://www.lemondecommeilva.com/spip.php?article607

Je ne sais pas ce qu'en pense Alain Rastoin, qui tutoyait familièrement Lizot, qu'il avait visité en Amazonie, au cours d'une rencontre filmée au 3e Festival Etonnants voyageurs à Saint-Malo en 1992.

Outre les manières un peu inquiétantes de Lizot, on remarquera sa réponse surprenante et peu convaincante à la question du présentateur lorsque celui-ci demande pourquoi il est revenu vivre en France après 25 ans passés chez les Yanomami alors qu'il se plaisait tant parmi eux. Les Yanomami avaient sûrement la réponse.

J'avais entendu parler de Lizot, mais je ne l'ai jamais lu (contrairement à Pierre Clastres) et je n'étais pas au courant de cette histoire; c'est en visionnant cette vidéo que j'ai remarqué le commentaire de Martin Riedler y faisant allusion et que j'ai découvert le documentaire "Storyville Secrets of the Tribe" ci-dessous, qu'il mettait en lien.

Une des personnes interviewées dit que Jacques Lizot est celui qui a introduit la prostitution chez les Yanomami.

P.O.C.

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A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

3 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles Publié dans #Hermann Melville, #Archipel des Marquises, #Exploration, #Histoire, #Marine, #Mer, #Pacifique, #Pier Paolo Pasolini, #Voyage, #Eric de Bisschop, #Colonialisme

Si le sentiment d'amour qui me lie à cet endroit, à ce peuple, à cet homme, à cette femme, etc., est sincère, j'ai pu faire aussi de la poésie. S'il n'est pas sincère, j'ai fait simplement de la littérature.

Pier Paolo Pasolini, à propos de Médée et des Mille et une Nuits (1969).

http://pocombelles.over-blog.com/2020/11/amour-sincerite-poesie-ou-litterature-pasolini.html

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Source: http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Les illustrations ci-dessus sont extraites du passionnant catalogue de l'exposition "Trésors des îles Marquises" réalisée en 1995 sous la direction de Michel Panoff par le Muséum national d'Histoire naturelle, l'ORSTOM (aujourd'hui IRD) et la Réunion des Musées nationaux au Musée de l'Homme du Trocadéro, à Paris.

Il est entièrement disponible en ligne ici:

http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/42889.pdf

Nuku Hiva sodalane Auteurs : Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius Date : 1803/1806. Cette aquarelle montre un guerrier tatoué de Nuku Hiva. Médiathèque historique de Polynésie. https://mediatheque-polynesie.org/nuku-hiva-sodalane-guerrier-de-nuku-hiva-18031806/

Nuku Hiva sodalane Auteurs : Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius Date : 1803/1806. Cette aquarelle montre un guerrier tatoué de Nuku Hiva. Médiathèque historique de Polynésie. https://mediatheque-polynesie.org/nuku-hiva-sodalane-guerrier-de-nuku-hiva-18031806/

"Les Polynésiens étaient essentiellement guerriers. Ils avaient comme armes des frondes, des lances, des casse-têtes, des massues d'un bois très dur, des poignards en os et des haches faites d'une pierre attachée par des cordes à un manche en bois. La fabrication de ces haches devait leur demander beaucoup d'efforts, car ils ne disposaient pour les tailler et les polir que de coquillages et de cailloux. Les indigènes connaissaient aussi l'arc et les flèches, mais sauf aux Gambier et à Pâques, ils ne s'en servaient que pour s'amuser. 

Les indigènes savaient élever des fortifications : celles-ci se composaient presque toujours de fossés et de palissades. 

Il y en avait d'importantes dans l'île Nuka-Hiva de l'archipel des Marquises, mais les plus formidables se trouvaient dans l'île Rapa-iti dont les sommets étaient couronnés par des forts en pierres sèches à terrasses superposées dominées elles-mêmes par des tours. On en peut voir encore les ruines aujourd'hui. 

Les peuplades se faisaient des guerres terribles mais ne se livraient de batailles rangées que pour s'emparer d'une baie : elles l'attaquaient alors par terre et par mer. Les combats d'embuscade, où la ruse jouait le principal rôle, étaient bien plus fréquents. Malheur aux prisonniers! Ils étaient impitoyablement immolés en l'honneur des dieux. Aux îles Marquises ainsi qu'aux Tuamotu, on les mangeait même. 

Dans les îles-du-Vent et les îles-sous-le- Vent, le cannibalisme avait disparu au moment de la venue des Européens ; toutefois les captifs étaient égorgés. Lorsque la lutte aboutissait à l'envahissement d'un village, les vainqueurs massacraient les femmes et les enfants, pillaient et brûlaient les cases, abattaient jusqu'aux arbres et ravageaient les campagnes. C'est ainsi que les populations des îles Eiao et Hatutu des Marquises furent exterminées vers 1838 par la tribu des Taï-Pii de la côte nord de Nuka-Hiva. Ces anthropophages dévastèrent tellement ces îles qu'ils n'y laissèrent que des cochons sauvages 1. Maintenant encore, elles sont inhabitées. 

Aux Marquises, d'ailleurs, la sauvagerie était devenue si implacable que plusieurs tribus ne pouvaient plus y vivre : ce n'était que guerres perpétuelles, suivies d'exécutions continuelles de prisonniers. Dans certaines vallées, par crainte d'une surprise des tribus ennemies, la moitié des indigènes passait les nuits à veiller pendant que l'autre dormait. On comprend facilement que, dans ces conditions, des tribus faibles aient accueilli avec bienveillance l'arrivée des Français."

Eugène Caillot: Histoire de la Polynésie orientale. Ernest Leroux, Paris, 1910

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541401m/texteBrut

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
Keatonui, un chef de Nuku Hiva. Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Keatonui, un chef de Nuku Hiva. Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Marquisien de Nuku Hiva se laissant tatouer (1814). Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. Source: https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

Marquisien de Nuku Hiva se laissant tatouer (1814). Hermann Ludwig von Löwenstern ou Wilhelm Gottlieb Tilesius. Source: https://mediatheque-polynesie.org/langue/russe/

"L'expédition des Marquises avait appareillé de Brest au printemps de 1842, et le secret de sa destination n'était connu que de son seul commandant (NDLR: le vice-amiral Abel Aubert du Petit-Thouars, dont une rue de Lima porte le nom). On ne saurait s'étonner que ceux qui complotaient une si insigne violation des droits de l'humanité aient tenté d'en voiler l'énormité aux yeux du monde. Et pourtant, en dépit de leur conduite inique en cette matière comme en de bien d'autres, les Français se sont toujours targués d'être la plus humaine et la plus civilisée de toutes les nations. D'où l'on peut déduire qu'un haut degré de raffinement ne suffit pas après tout à maîtriser nos mauvais penchants; si on jugeait de la civilisation sur certains de ses résultats, il semblerait peut-être meilleur pour ce qu'il est convenu d'appeler le monde barbare de rester inchangé."

Herman Melville, Taïpi.

Source: Herman Melville: "Taïpi". Traduit de l'anglais par Théo Varlet et Francis Ledoux, Gallimard, collection Folio (1952).

Titre original de l'édition anglaise (1846): Typee - A peep of Polynesian life during a four month's residence in a valley of the Marquesa's with notices of the french occupation of Tahiti and the provisional cession of the Sandwich Islands to Lord Paulet.

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

Après avoir entendu parler de ce livre pendant de très longues années, j'ai enfin lu Taïpi de Melville. J'avoue qu'il m'a mis mal à l'aise. C'est le récit autobiographique d'un marin qui déserte avec un camarade lors d'une escale de leur baleinier dans l'île de Nuku Hiva aux Marquises et qui trouvent refuge, après maintes péripéties, auprès d'une tribu d'une vallée reculée. Cette tribu a la réputation d'être cannibale. Sauvés de la mort, ils sont séduits par l'hospitalité de ce peuple qui les soigne, les nourrit, les accueille et plus encore, leur propose de faire définitivement partie des leurs par le tatouage, ce que Melville refuse avec horreur. Son camarade s'enfuit et Melville fait de même quelque temps après, rejoignant un bâtiment sur la côte. 

Un séjour de trois de trois semaines seulement, mais qui semble beaucoup plus long dans le livre.

La description de cette des Marquises et des mœurs remarquables de ses habitants présente un certain intérêt. On a cependant du mal à faire la part entre la part personnelle et les lectures de l'auteur, qui a certainement du se documenter beaucoup. Melville critique avec perspicacité l'hypocrisie et le caractère nuisible de la civilisation européenne, mais quand il s'agit de rester vivre dans ce Paradis avec ceux qui lui ont sauvé la vie, il refuse au nom de la "liberté", non sans s'être moqué de la coutume du tatouage qu'il juge répugnante et barbare, alors qu'elle symbolise le courage de la personne et son appartenance définitive au groupe.

Melville, sans aucun regret ni aucune reconnaissance, va s'enfuir lâchement et en blessant même gravement un des guerriers qui voulait l'intercepter à la nage dans la pirogue qui le conduit vers le baleinier australien.

Bref, d'admirateur de la culture polynésienne, Melville lui tourne le dos pour retourner vivre dans ce monde occidental qu'il critiquait au départ si vivement. Et pourquoi faire ? Pour aller écrire et vendre aux États-Unis des livres écrits à partir de son expérience, plus ou moins romancée. Bref un négoce, avec la gloire littéraire (et l'argent) à la clé. Taïpi est d'ailleurs dédié "à Lemuel Shaw, président de la Cour Suprême de l'Etat du Massachussets, dont Melville épousera la fille en 1847". https://fr.wikipedia.org/wiki/Taïpi 

Personnellement, je trouve cette conduite égoïste et immorale. C'est un triste exemple qu'il donne aux lecteurs.

On trouve la clé de ce surprenant comportement dans l'essai de Roger Garaudy "Les mythes fondateurs de la politique américaine - Qu'est-ce que l'antiaméricanisme", au début duquel il cite cette phrase de Melville : "Nous les Américains, sommes un peuple particulier, un peuple élu, l'Israël de notre temps: nous portons l'arche des libertés." (America as a civilization, p. 893)*.

Melville ne pouvait pas aimer vraiment ni être fidèle à un peuple qu'il méprisait par principe, au fond de lui-même, tout en lui étant très inférieur, sur tous les plans (physiquement, moralement, culturellement).

Garaudy, lui, a vécu, pensé et écrit avec des principes totalement opposés.

 

Camille de Roquefeuil: Journal d'un Voyage autour du monde (1816-1819). Les Marquises

Camille de Roquefeuil: Journal d'un Voyage autour du monde (1816-1819). Les Marquises

Finalement, Taïpi de Melville est un livre de littérateur peu utile pour ceux qui s'intéressent vraiment aux mœurs anciennes des habitants du Pacifique, et qui laisse un goût amer quand on l'a refermé. Mieux vaut se documenter aux sources des vrais marins et explorateurs. Parmi eux, le Journal peu connu du voyage autour du monde de Camille de Roquefeuil à bord de La Bordelaise de 1816 à 1819, qui consacre de nombreuses pages de son livre aux Marquises (Tome I, chapitres VI et VII, décembre 1817). Il est presque certain pour moi que Melville l'a lu, sans le citer.  Dans son ouvrage, Roquefeuil consacre un paragraphe très péjoratif aux déserteurs des bateaux occidentaux (extrait ci-dessus). Cela concerne Melville qui avait déserté.

En tous cas, je comprends pourquoi j'ai attendu si longtemps pour le lire.

Melville est un romancier qui fait figure de savant "illuminé" (Moby Dick), mais j'avoue que maintenant, j'éprouve de l'aversion pour lui.

Par ailleurs, je n'idolâtre pas les œuvres artistiques au point de les mettre au-dessus  des personnes et des devoirs envers Dieu et la société, et d'une manière générale, au-dessus de la vérité et de la justice. Je n'ai aucun intérêt pour ce qu'on appelle "la littérature". J'aime la vraie beauté.

Pierre-Olivier Combelles

http://rogergaraudy.blogspot.com/2010/08/les-mythes-fondateurs-de-la-politique.html

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").

Je dédie cet article à mon arrière-grand-père maternel le chef d'escadron de Marine Théodore Louis Emile Steinmetz, fils de François, Louis Steinmetz et de Dame Claire Hunold (Nancy  12 septembre 1859 - Versailles 1940),

Chevalier (30 décembre 1898, à Saint Louis du Sénégal)) puis Officier de la Légion d'honneur (4 mai 1916)

qui servit la France dans les colonies françaises d'Afrique et de Nouvelle-Calédonie

https://www.lhistoire.fr/la-nouvelle-calédonie-«-une-colonisation-pas-comme-les-autres-»

(l'aigle pêcheur est le balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus melvillensis, mwämarak en kanak: https://books.openedition.org/sdo/599?lang=fr )

https://www.letemps.ch/culture/laigle-pecheur-sanglote-liliade-peuple-kanak-rendue-aux-siens

https://www.youtube.com/watch?v=RYRTw52Jgm0

https://www.youtube.com/watch?v=q7skkXwuD-8

https://www.youtube.com/watch?v=4DJRcSEkftI

(bambous de voyage gravés kanak) https://journals.openedition.org/jso/6928

catholique pratiquant,

dont l'avancement fut bloqué dans l'Affaire des Fiches en 1905,

d'humeur taciturne semble t-il, et rentré malade des colonies,

excellent officier selon son ami et voisin à Versailles le général comte Colonna de Giovellina,

arrière-grand-père que je n'ai pas connu,

mort dans la demeure familiale du 46 rue Saint-Louis à Versailles où j'ai passé mon enfance et ma jeunesse, un vaste et haut "hôtel particulier" (comme on dit) du XVIIIe siècle, avec cour, jardin, potager, écuries ... totalement opposé aux cases kanak de Nouvelle Calédonie qu'il avait vues sans doute et que j'aime tant car elles ressemblent à la maison idéale que j'ai imaginée.

Case kanak. Source: La maison kanak, par Roger Boulay (ORSTOM/IRD).

Case kanak. Source: La maison kanak, par Roger Boulay (ORSTOM/IRD).

Projet de maison ronde en bois et toit de chaume, par Pierre-Olivier Combelles.

Projet de maison ronde en bois et toit de chaume, par Pierre-Olivier Combelles.

La maison familiale où je suis né, dans le Quartier Saint Louis à Versailles (en bas à droite de la photo).

La maison familiale où je suis né, dans le Quartier Saint Louis à Versailles (en bas à droite de la photo).

Arrière-grand-père dont je ne sais presque rien de la vie outremer en dehors de quelques états de service et strictement rien de ses relations sur place avec les indigènes,

qui n'était certes pas encore né lors de l'expédition de du Petit-Thouars dans le Pacifique,

qui n'avait sans doute jamais lu Herman Melville, Joseph Conrad, Eugène Caillot ou Victor Segalen (auteur des Immémoriaux), la Bhagavad Gita

ni peut-être aucun ouvrage sur l'histoire des peuples du Pacifique (je n'en ai jamais vu le moindre dans les bibliothèques de ma famille),

mais qui avait rapporté de ses voyages des flèches et des armes en bois indigènes, sûrement kanak, qui dormaient oubliées dans le grenier de la maison familiale de Versailles et auxquelles j'allais régulièrement rendre visite lorsque j'étais enfant,

et dont j'ai hérité de l'épée, soigneusement entretenue,

des cantines militaires, dont je me sers toujours,

de l'excellent Dictionnaire de Marine de l'Amiral Willaumez (1831), qui m'a toujours été d'une grande utilité,

et d'une conque marine (triton) dont je vais faire un vrai pūtātara (shanka en Inde) pour converser avec les dieux et les esprits de mes autres ancêtres de part la nature,

et qui voyagea par le monde et vécut sur des terres lointaines avant moi, mais certainement pas comme moi.

R.I.P.

Pierre-Olivier Combelles

Eléments biographiques de Théodore Louis Emile Steinmetz sur la Base Léonore:

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=NOM&VALUE_1=STEINMETZ&NUMBER=10&GRP=0&REQ=%28%28STEINMETZ%29%20%3aNOM%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All

Le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz

Le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz

L'épée de mon arrière-grand-père le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz (1859-1940).

L'épée de mon arrière-grand-père le chef d'escadron Théodore Louis Emile Steinmetz (1859-1940).

La cantine de mon arrière-grand-père, qui continue à voyager avec moi autour du monde.

La cantine de mon arrière-grand-père, qui continue à voyager avec moi autour du monde.

Le triton (Charonia tritonis) rapporté du Pacifique par mon arrière-grand-père Emile Steinmetz. Coll. et photo: Pierre-Olivier Combelles.

Le triton (Charonia tritonis) rapporté du Pacifique par mon arrière-grand-père Emile Steinmetz. Coll. et photo: Pierre-Olivier Combelles.

Triton māori ("pūtātara")

Triton māori ("pūtātara")

Le 31 octobre 2019, fête de la Toussaint

 

Cher arrière-grand-père,

Parmi les objets qui me viennent de vous et que je conserve pieusement, il y a un grand coquillage; une conque, triton ou trompe marine, que vous aviez certainement rapporté de Nouvelle-Calédonie. Il est nu, tel que sorti de la mer et ramassé sur la plage d'une île. Je le garde précieusement avec moi. J'ai scié la pointe pour en faire cet instrument de musique sacré appelé pūtātara dans le Pacifique, pu aux Marquises et pututo dans les Andes du Pérou et de la Bolivie. En Inde, la conque, shankha, est un attribut des dieux. Le son qu'il produit: OM, est le son primordial, originel. Un même objet, un même nom ou presque pour un usage identique, et décoré de la même manière traditionnelle d'un bout à l'autre du Pacifique. Voyez-vous, il symbolise pour moi la parenté des peuples d'Austronésie-Amérique. Il me manque de fabriquer l'embouchure en bois sculpté et de le décorer de pendentifs pour le faire résonner dans les Andes et sur les eaux du Pacifique afin de lui redonner vie en communiquant avec les esprits des ancêtres d'ici et d'ailleurs, avec l'âme du monde.

Pierre-Olivier Combelles

Ecoutez ici le pūtātara: https://www.rnz.co.nz/audio/player?audio_id=2508838

Affiche de ma conférence sur les Peuples du Pacifique au Muséum d'histoire naturelle de Lima (Université nationale majeure de San Marc) en 2012

Affiche de ma conférence sur les Peuples du Pacifique au Muséum d'histoire naturelle de Lima (Université nationale majeure de San Marc) en 2012

"La mer, c'est l'espace immense, l'infini, la communion et la composition avec les Eléments: l'eau, le vent, le ciel, les astres et le cosmos la nuit, les phénomènes météorologiques, les innombrables créatures marines. C'est l'aventure et l'exploration, la rencontre avec d'autres navigateurs, d'autres navires, la découverte d'autres contrées, d'autres peuples, d'autres hommes, d'autres moeurs. C'est avant tout la curiosité, la hardiesse, l'amour de la liberté: "Homme libre, toujours tu chériras la mer ! (Baudelaire). Mais la mer, c'est aussi le parfum de la terre que l'on sent au large avant même de l'apercevoir; parfum chaud, épicé, envoûtant, parfum surtout des arbres et des forêts, comme je l'ai senti en Méditerranée au large de la Corse et une nuit de pleine lune orange, devant la côte obscure, sans une lumière de ville, de village ou de phare, du Labrador... La mer, d'une forêt à l'autre... "

PO Combelles.

http://pocombelles.over-blog.com/2017/01/un-parfum-de-foret.html

Je dédie aussi cet article à Dominique Kaiha, de l'île Ua Pou, dans les Marquises, que j'avais rencontré en 1994 au chantier archéologique préhistorique de Pincevent, près de la forêt de Fontainebleau, au bord de la Seine:

https://marquises.home.blog/2009/07/31/marquises-dominique-kaiha-expose-ses-oeuvres-au-marche-de-papeete/

http://oceanien.over-blog.fr/tag/sculpture%20aux%20marquises/3

https://blogs.mediapart.fr/edition/memoires-du-colonialisme/article/230516/la-garde-rapprochee-de-toti-porte-les-iles-marquises-au-patrimoine-mondial

Mais pas au sophiste francophone Alain Finkielkraut qui a déclaré récemment: "on change l'enseignement de l'histoire de la colonisation et l'histoire de l'esclavage dans les écoles. Maintenant, l'enseignement de l'histoire coloniale est exclusivement négatif. Nous n'apprenons plus que le projet colonial a aussi apporté l'éducation, a apporté la civilisation aux sauvages".

https://www.nouvelobs.com/societe/20051123.OBS6303/finkielkraut-les-noirs-et-les-arabes.html

"Sauvages" ? "La civilisation", ah la bonne blague ! comme si la culture française ou occidentale était la seule au monde ! Et d'ailleurs, de quelle civilisation française parle-t-il ? Celle du XIIIe siècle, chansons de geste et amour courtois ? Celle du XVIIe siècle ? Cela m'étonnerait. Celle des "Lumières" et de la Révolution française alors ! quelle ignorance, quel aveuglement et quelle arrogance! Comment ce monsieur a-t-il pu devenir académicien ? Il fait honte à la France, la vraie France, celle de toujours, celle des fleurs de lis et de la droite, vaillante et généreuse noblesse.

ANNEXE

Un correspondant, M. René Doudard, qui a voyagé aux Marquises, m'envoie aimablement ses notes à propos de Taïpi de Melville:

En 1842, le futur auteur de Moby Dick, alors jeune marin en quête d’expériences, débarque aux îles Marquises. Sa rencontre avec une tribu indigène lui inspire son premier succès littéraire, Taïpi.

_______________________________________

Note critique :

Tant que le mythe durera…

A la même période 1844, en Angleterre, Wilkie Collins âgé de 20 ans écrit le manuscrit de « Iolani ou les maléfices de Tahiti » sans avoir jamais mis les pieds en Océanie.
Tant de journaux de bord américains, tant de descriptions et de récits parus aux Etats-Unis bien avant 1840, et longtemps après, tous ces textes ou extraits très probablement publiés dans les journaux du pays car ces récits offraient aux lecteurs une vision quasi de l’au-delà et possiblement ou nécessairement tronquée sur les continents lointains dits exotiques. Il y avait ainsi une source documentaire suffisante pour ceux ou celles qui avaient la faculté ou le talent d’écrire des romans exotiques, ou d’aventure ou de voyage selon la demande des éditeurs.

Toutefois, une bloggeuse passionnée de littérature écrit à propos de « Oomo » un autre livre de Melville :
« Ne se contentant pas de relater les faits dont il se souvient (n’ayant pas pris de notes) et de commenter ses observations, l’auteur remanie et réimagine en effet son expérience dans un récit très documenté mêlant la réalité à la fiction. Il n’hésite pas ainsi à inventer – avec un talent manifeste – des détails, des événements ou des personnages pour corser son récit, et il ne se prive pas, surtout, d’emprunter aux auteurs contemporains de récits de voyages – et dans une moindre mesure aux auteurs de romans d’aventures – pour étoffer son récit et le nourrir de nombreuses digressions informatives lui conférant plus de véracité. Avec aplomb, il présente même souvent ces informations comme résultant de sa propre observation ou provenant de proches sources indigènes ! Mais Herman Melville s’approprie tous ces emprunts avec génie, les transformant de manière très personnelle en une littérature de qualité. La littérature n’est-elle pas en partie l’art du plagiat, un art auquel on reconnaît les grands ? »
Cf. http://l-or-des-livres-blog-de-critique-litteraire.over-b...

On peut penser que Melville a procédé de la même manière… pour écrire Typee.
Peut-être existe-t-il quelque part une analyse critique de Typee qui ferait l’inventaire de ses emprunts.

Car en effet, Typee n’est « en fait, ni une autobiographie littérale ni une pure fiction ». Melville « s’est inspiré de ses expériences, de son imagination et de nombreux livres de voyage pour faire valoir son savoir-faire lorsque le souvenir de ses expériences était insuffisant ». Il s’est écarté de ce qui s’est réellement passé de plusieurs manières, parfois en prolongeant des incidents factuels, parfois en les fabriquant, et parfois par ce qu’on peut appeler «des mensonges purs».

Le séjour réel d’un mois sur lequel Typee est basé est présenté comme étant quatre mois dans le récit ; Il n’y a pas de lac sur l’île sur laquelle Melville aurait pu faire du canoë avec la belle Fayaway, et la crête que Melville décrit grimper après avoir quitté le navire qu’il a peut-être vu sur une gravure. Il s’est largement inspiré des récits contemporains des explorateurs du Pacifique pour ajouter à ce qui aurait autrement été une simple histoire d’évasion, de capture et de ré-évasion. La plupart des critiques américains ont accepté l’histoire comme authentique, bien qu’elle ait provoqué l’incrédulité chez certains lecteurs britanniques.

En 1939, le professeur d’anglais de l’Université Columbia, Charles Robert Anderson, publia Melville dans les mers du Sud, dans lequel il expliqua que Melville n’avait passé qu’un mois (au lieu des quatre mois déclarés par Melville) et qu’il avait commis de nombreux emprunts à de nombreux récits de voyage.


Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Typee

Si le sentiment d'amour qui me lie à cet endroit, à ce peuple, à cet homme, à cette femme, etc., est sincère, j'ai pu faire aussi de la poésie. S'il n'est pas sincère, j'ai fait simplement de la littérature.Pier Paolo Pasolini, à propos de Médée et des Mille et une Nuits (1969).

Menteur, affabulateur, littérateur immoral en quête de renommée imméritée et d'argent, voilà ce qu'est Hermann Melville.

P.O.C.

Et avant l'annexion peu glorieuse des Marquises par la France, voici l'origine de sa découverte par les Espagnols, plus précisément par un vice-roi du Pérou, dont elles portent le titre. Ceci est raconté par le grand marin français méconnu Eric de Bisschop, dont la valeur est trop grande pour être comprise par mes contemporains et célébrée par la France. C'est la fameuse parabole asiatique de la grenouille de puits et la grenouille de mer.
Parti de Tahiti le 8 novembre 1956 à bord de son radeau Tahiti Nui pour rejoindre les côtes d'Amérique du sud, Bisschop gagna le Chili, puis à bord de Tahiti Nui II, navigua jusqu'au Pérou et au port du Callao, d'où était parti Mendana cinq siècles plus tôt, il prit le cap le 13 avril 1958 vers la Polynésie où il arriva  sur les récifs de Rakahanga dans les îles Cook et mourut le 30 août 1958.

A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
A propos de l'annexion peu glorieuse de l'archipel des Marquises en 1842 par la France (Herman Melville, "Taïpi").
Hessel Gerritsz - Mappemonde de 1612 de Pedro Fernandes de Queirós

Hessel Gerritsz - Mappemonde de 1612 de Pedro Fernandes de Queirós

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Iurie Roşca ou la quête de la liberté pour l'Homme et pour la Moldavie

3 Octobre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme et le communisme, c'est le contraire.

Proverbe russe.

"Iurie Roşca est l’ancien vice-premier ministre et vice-président du parlement de la Moldavie, pays charnière et stratégique de 3,5 millions d’habitants situé entre l’Ukraine et la Roumanie.

Journaliste de profession et star de la télévision moldave, Iurie Roşca est, selon les propres termes d’Alexandre Douguine, “un promoteur actif de l’identité moldave”.

Lors de son récent séjour à Paris, cet auteur politique majeur du pays, ami du président moldave, porte un regard acéré sur les 25 années d’indépendance de la Moldavie. Il développe une pensée qui prend acte de l’échec du communisme mais aussi du libéralisme. Comme Soljénitsyne, il affirme que le communisme et le capitalisme représentent deux visions mortifères du monde. Il exprime les nouvelles aspirations de son peuple et sa propre conception du monde basée sur le conservatisme."

Iurie Roşca ou la quête de la liberté pour l'Homme et pour la Moldavie

Source de l'illustration: Wikipedia ("Moldavie")

https://fr.wikipedia.org/wiki/Moldavie

100 ans après le coup d'Etat bolchevique: entretien de Iurie Roşca avec Emmanuel Leroy:

http://www.revuemethode.org/sf071704.html

FLUX, le site de Iurie Roşca

https://flux.md/fr/

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Insomnie, stress, déprime : et si ça venait aussi des ondes ? – Conférence de Christian Bouzy et Patrick Volpini à Nice

27 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

L’association Culture Populaire a reçu Christian Bouzy et Patrick Volpini le 1er juin 2019 à Nice pour une conférence intitulée « Insomnie, stress, déprime : et si ça venait aussi des ondes ? ».

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Le député guyanais Gabriel Serville propose l’interdiction du cyanure dans les mines de France

27 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

"Le député guyanais Gabriel Serville, soutenu par 66 députés, propose l’interdiction du cyanure dans les mines de France. Un pavé de plus dans le projet de la mine industrielle Montagne d’Or, au moment même où les Nations unies « somment » la France d’y renoncer."

Lisez ici l'article de Ouest-France:

https://www.ouest-france.fr/environnement/guyane-vers-l-interdiction-du-cyanure-dans-l-extraction-miniere-il-faut-que-la-france-reagisse-6174290

 

Sur l'hyper-projet minier Montagne d'Or porté par Emmanuel Macron, sur ce blog:

http://pocombelles.over-blog.com/2017/02/alerte-montagne-d-or-un-hyper-projet-de-mine-d-or-a-ciel-ouvertdans-la-guyane-francaise-en-amazonie.html

 

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L'homme nouveau, par le général Leonid Ivashov

27 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

" Aujourd’hui, ce ne sont pas les philosophes, poètes, musiciens ou explorateurs de mondes lointains qui donnent le ton à la vie des gens, mais plutôt les financiers et les hommes d’affaires. Le gain matériel, l’argent, le luxe et le pouvoir sont devenus les codes fondamentaux de la majorité des gens.
Le dualisme physique-spirituel de l’être humain se réduit, de plus en plus, à sa seule composante "corps". Un tel être humain, cependant, n’est ni utile à la nature, ni acceptable pour Dieu. Par conséquent, il est condamné à disparaître. Car l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, alors que son existence physique est assurée par ses liens avec le monde végétal et animal et avec la nature inorganique.
Le modèle d’être contemporain, basé sur l’idéologie du monétarisme, doit être remplacé par un être spirituel cognitif. Ceci ne peut être fait qu’en passant par le fourneau d’une crise du système financier et économique mondial, dans laquelle la crise elle-même sert à priver l’oligarchie mondiale de son pouvoir. " 

 

Général Leonid Ivashov (ancien chef d'Etat-Major interarmes de la Fédération de Russie à l'époque des attentats du 11 sept. 2001).

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Pierre-Olivier Combelles: conférences

21 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

Les conférences de Pierre-Olivier Combelles sont en rapport avec ses recherches et ses publications personnelles.

Chaque conférence dure au total 1h30 avec les questions du public.

Elles sont accompagnées de projections. 

Prévoir un micro, un projecteur numérique et si possible un ordinateur dédié.

Dates et tarifs: consulter l'IAEE.

.

 

 

 

Institut  Andin d’Etudes Ethnobiologiques

Association Loi 1901

Courriel: iaeeasso@gmail.com

 

 

 

 

 

LISTE DES CONFERENCES

 

 

 

AMERIQUE DU NORD (QUEBEC-LABRADOR)

 

 

- Le voyage de John James Audubon au Labrador en 1833.

 

En, 1989, Pierre-Olivier Combelles part en voilier sur les traces du grand peintre naturaliste franco-américain venu visiter ces régions en 1833 à bord de la goélette Ripley pour découvrir et peindre les oiseaux de ces régions pour son ouvrage monumental « Les oiseaux d’Amérique ». 

Pierre-Olivier Combelles est accompagné d’une équipe de cinéma et d’un peintre animalier, Serge Nicolle. Le documentaire TV Grandeur Nature, de nombreux articles et une exposition itinérante seront les fruits de ce voyage. Ce sera aussi le point de départ de longues années de voyages et de recherches dans cette partie du Québec-Labrador et d’une thèse au Muséum national d’histoire naturelle.

 

Projection du documentaire 26’ Grandeur Nature.

 

https://www.dailymotion.com/video/x5bh68i

 

 

- La flore et la faune de la Basse Côte-Nord du Québec (1º partie). 

 

- L’Histoire et la population de la Basse Côte-Nord du Québec (2º partie).

 

- Voyage en canot sur la chaîne des lacs Coacoachou avec les Montagnais de La Romaine (1992).

 

En 1992, Pierre-Olivier Combelles accomplit avec des guides amérindiens un grand voyage d’exploration en canot par les rivières et les lacs dans l’intérieur du Québec-Labrador pour étudier la nature et l’histoire de l’occupation du territoire par les Amérindiens au temps du nomadisme.

La Société de Géographie lui a décerné le Prix Guy de Beauchêne pour cette expédition.

 

http://pocombelles.over-blog.com/2017/11/pierre-olivier-combelles-vous-emmene-a-la-decouverte-de-la-basse-cote-nord-du-quebec.html

 

 

 

AMERIQUE DU SUD ET PACIFIQUE

 

 

- La maca, une culture d’altitude millénaire des Andes du Pérou (avec Katia Humala-Tasso Combelles)

 

Cultivée depuis des milliers d’années sur les hauts-plateaux des Andes centrales du Pérou à plus de 4000m d’altitude, cette racine proche du navet (Brassicacée) alimentaire et aux vertus thérapeutiques proches de celles du ging-seng a conquis le marché mondial. Katia Humala-Tasso et Pierre-Olivier Combelles sont les pionniers de l’étude de cette plante et de sa réintroduction en Bolivie à la fin des années 90.

 

https://www.pourlascience.fr/sd/histoire-sciences/la-maca-une-culture-millenaire-daltitude-5192.php

 

 

 

- Printemps dans la cordillère des Andes

 

Découverte de la flore et de la faune de la région de Pitunilla dans les Andes méridionales du Pérou, en partant de la côte désertique du Pacifique, depuis la saison sèche jusqu’à la saison des pluies.

 

https://www.siteany78.org/spip.php?article169

 

- En descendant le chemin de l’Inca des Hautes Andes vers l’Amazonie

 

Une exploration naturaliste et historique du Qhapaq Ñan depuis la cité incaïque de Pumpush au bord du lac Junin, à 4125 m d’altitude dans les Andes centrales du Pérou, en passant par les vertigineux sommets de la cordillère orientale.

 

https://www.siteany78.org/spip.php?article555

 

 

- Na wai taua ?

 

La terre est ronde est le monde est un. L’histoire des hommes, des plantes et des animaux nous ouvre les yeux sur l’Amérique et ses relations immémoriales avec les autres continents que la mer a unis.

Na wai taua ? était en māori (langue des indigènes de Nouvelle-Zélande/Aotearoa) la question rituelle posée aux navigateurs de passage: « D’où viens-tu, quels sont tes ancêtres ? »

Conférence sur les relations immémoriales entre les peuples américains et des autres continents.

 

La tierra es redonda y el mundo es uno solo. La historia de los hombres, de las plantas y de los animales nos abre los ojos sobre America y sus relaciones inmemoriales con los otros continentes que el mar ha unido”.

¿Na wai taua? en māorí (Nueva Zelanda, Aotearoa) es una pregunta ritual dirigida a los extranjeros: “¿Dónde vienes? ¿Cuál es tu genealogía?”.

Conferencia sobre las relaciones inmemoriales entre los pueblos americanos y de otros continentes.

 

Cette conférence a été inaugurée le 13 mai 2012 au Muséum d’histoire naturelle de Lima (Universidad Nacional Mayor de San Marcos).

 

(Conférence en français ou en espagnol).

 

 

- Naturalistes dans les Andes (avec Katia Humala-Tasso Combelles)

 

Conférence illustrée sur l'environnement et l'agriculture dans les Andes (Pérou et Bolivie) par le couple de chercheurs Katia Kusiqoyllor Humala Tasso et Pierre-Olivier Combelles (Institut Andin d'Etudes Ethnobiologiques-BOMAREA).

 

Rétrospective des travaux réalisés au Pérou et en Bolivie depuis leur première exposition et conférence « Maca, Ging-seng des Andes » à la Maison de l’Amérique latine en novembre-décembre 1997, dans les sciences naturelles, l’agriculture et la coopération par le couple de chercheurs franco-péruviens Katia Kusiqoyllor HumalaTasso et Pierre-Olivier Combelles à l’Institut Français d’Études andines (IFEA) puis à l’Institut Andin d’Études Ethnobiologiques (BOMAREA).

 

Cette conférence a été inaugurée à la Maison de l’Amérique latine, à Paris, le 14 juin 2017.

 

http://www.mal217.org/es/agenda/naturalistes-dans-les-andes-1997-2017

 

 

- La Puya raimondi, une plante préhistorique de la puna des Andes.

 

Découverte dans les Hautes Andes du Pérou au XIXe siècle par le grand naturaliste et géographe italien Antonio Raimondi, la Puya raimondi est une Broméliacée géante (12m avec la hampe florale) de l’étage de la puna, vers 4000 m d’altitude. Bardées d’énormes crochets, ses feuilles en rosette abritent les nids de certains oiseaux mais lui assurent en même temps un régime semi-carnivore grâce aux cadavres des animaux qu’elles accrochent. Elle fleurit à la fin de sa vie (une centaine d’années) et les colibris pollinisent ses milliers de fleurs verdâtres. Elle pousse en colonies dans les Andes du Pérou et de la Bolivie, où elle est maintenant protégée.

 

- Harakeke, une plante maorie à la découverte du monde.

 

Le Lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax), originaire de l’île Norfolk près de la Nouvelle-Zélande, est l’une des principales plantes économiques des Māori et des peuples du Pacifique. Ses fibres sont avec la soie la fibre naturelle la plus résistante au monde. C’était aussi une plante sacrée pour les Māori, car symbole de la famille. Mais c’est pour ses qualités ornementales qu’elle st maintenant cultivée dans le monde entier, notamment sur le littoral français.

 

 

 

FRANCE

 

- Le chemin de la forêt

 

L’itinéraire, les découvertes et les rencontres d’un naturaliste yvelinois, Pierre-Olivier Combelles, depuis la forêt de Rambouillet de son enfance et de toujours vers la taïga du Québec-Labrador et le versant amazonien des Andes. Un voyage dans l’espace et dans le temps, à la recherche de la forêt sauvage de nos origines, une forêt où l’on vit. Un cheminement intérieur aussi, une Voie (dào, en chinois) vers l’harmonie entre l’homme et la nature qui nous entoure et dont nous faisons partie.

 

Cette conférence a été inaugurée le 18 mai 2019 au Pôle culturel La Lanterne à Rambouillet.

 

 

http://pocombelles.over-blog.com/2019/05/exposition-le-chemin-de-la-foret-rambouillet-pole-culturel-la-lanterne-mai-2019.html

 

 

- La caverne du Tigre

 

Une mystérieuse caverne mésolithique découverte dans la forêt de Rambouillet par Pierre-Olivier Combelles donne l’occasion de partir à la recherche des lions des cavernes et grands félins disparus de la Préhistoire, contemporains des derniers chasseurs nomades du territoire français il y a 10.000 ans.

 

http://pocombelles.over-blog.com/2018/01/la-caverne-du-tigre.html

 

 

 

 

Né à Versailles en 1955, élève au Lycée Hoche et au Collège Saint-Jean de Béthune, Pierre-Olivier Combelles est naturaliste, navigateur, agriculteur et Président-fondateur de l’Institut Andin d’Etudes Ethnobiologiques. Après avoir travaillé au Service Etudes du Musée de la Marine, il devient éditeur puis, à la suite de ses recherches sur le peintre naturaliste John James Audubon, il se consacre à l’exploration et à l’étude du Labrador québécois (ethnobotanique, toponymie). Il entre alors au Muséum National d’Histoire Naturelle et soutient en 1997 un Diplôme d’Etudes Doctorales sous la présidence du Professeur Jean Dorst sur " Le voyage de John James Audubon au Labrador en 1833 et sa contribution à l’histoire naturelle de la Côte-Nord ".

Depuis une dizaine d’années il vit avec son épouse Katia Humala-Tasso (Péruvienne et biologiste de formation) et leurs six enfants entre la France et l’Amérique du sud où ils ont étudié la flore des Hautes Andes du Pérou et de la Bolivie, d’abord dans le cadre universitaire, puis dans celui de la recherche française (IFEA) puis dans le cadre privé. Ils sont notamment spécialistes de la maca (Lepidium meyenii Walpers), une Brassicacée cultivée au-dessus de 4000m d’altitude depuis des millénaires pour ses qualités alimentaires et thérapeutiques, exportée aujourd’hui dans le monde entier.

En 2004, ils ont acquis et remis en activité le domaine agricole de Pitunilla, dans les Andes méridionales du Pérou (Ayacucho), à 3000 m d’altitude. Ils ont entrepris inventaire de la flore et de la faune locales en y accueillant de nombreux étudiants, notamment français.

Pierre-Olivier Combelles publie des articles dans des revues scientifiques et  sur son blog, réalise des expositions et donne des conférences sur ses recherches et ses voyages, en France et à l’étranger.

Pierre-Olivier Combelles: conférences
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«Uranium 238 – conséquences des bombardements de la Yougoslavie avec de l’uranium appauvri en 1999», par Barbara Hug (Horizons et Débats)

16 Septembre 2019 , Rédigé par Pierre-Olivier Combelles

2e Symposium international de Niš du 17 au 19 juin 2019

par Barbara Hug

La guerre contre la Yougoslavie est terminée depuis 20 ans. Entre-temps, l’OTAN s’est établie aux frontières de la Serbie, confiante dans sa victoire, et le gouvernement allemand a fourni à nouveau des conseils et un soutien financier pour la construction d’un deuxième UÇK.1 Pourquoi ce regard vers le passé?
La raison est la suivante: le taux sans cesse croissant de cancer en Serbie et au Kosovo atteint des proportions effroyables et le bellicisme des Etats membres de l’OTAN n’a pas diminué.
L’OTAN a déversé son arsenal d’armes sur la Yougoslavie en 1999 pour montrer au monde à quel point sa machine de guerre fonctionne «bien». Plus tard, l’Irak et l’Afghanistan ont également eu droit à expérimenter la «bénédiction» des munitions à l’uranium radioactif et chimio-toxique. 
Dès 2001, le journaliste du Spiegel Siegesmund von Ilsemann soulignait que les chercheurs américains connaissaient parfaitement les risques de l’uranium appauvri émanant des tourbillons de poussière venant du sol. Le lieutenant-colonel Ziehmn, du Centre des armes nucléaires de Los Alamos, a mis en garde dans une lettre de 1991: «Les effets de l’uranium appauvri sur l’environnement ont suscité et continuent de susciter des préoccupations. Par conséquent, il existe un risque que les munitions à l’uranium appauvri puissent paraître politiquement inacceptables.»
L’alliance de guerre a grande peine à admettre les dommages de guerre durables provoqués par elle en 1999. Le sujet des munitions à l’uranium est resté tabou, les populations de la Serbie et du Kosovo sont restées silencieuses pendant longtemps, mais ont néanmoins dû prendre conscience des nombreux cas de tumeurs malignes et de leucémies qui se sont développés dans les familles. A l’heure actuelle, il n’est plus possible de cacher les faits. Alors que l’OTAN et ses laboratoires d’idées tentent toujours et encore de passer le problème sous silence, Srdjan Aleksic, un avocat originaire de Niš/Serbie du Sud, a commencé à développer un mouvement dont l’objectif est d’obtenir une compensation financière pour les victimes. Il représente les plaignants malades de Vranje et de Niš ou leurs familles. Comme en 2018, il a organisé un colloque international à l’Université de Niš du 17 au 19 juin 2019. Les aspects juridiques, politiques, économiques, écologiques, sanitaires et sécuritaires furent présentés par des spécialistes. L’événement fut organisé par le cabinet d’avocats de Srdjan Aleksic de Niš, l’Association pour la protection des infrastructures critiques de Belgrade et l’Académie orthodoxe des sciences, de l’art, de l’artisanat et de l’innovation de Serbie.
La situation de la région montagneuse autour de Vranje, au sud de Niš, était au centre de l’intérêt. Sur une colline près du village de Plackovica, l’OTAN a bombardé une tour de transmission. Les ouvriers qui s’y sont rendus pour reconstruire le mât sont tous morts d’un cancer après quelques années. Aujourd’hui, Plackovica est un village fantôme. La dose de becquerel actuelle dépasse de loin le seuil de l’innocuité. Une initiative citoyenne dirigée par Gradimir Jovanovic s’est formée à Vranje.
Les aspects juridiques, des droits de l’homme et de l’éthique juridique, présentés par les conférenciers grecs Janis Rahiotis et Nikolos Progulis, ont illustré l’urgente nécessité d’une réévaluation juridique internationale de la guerre de 1999. Il ne fait aucun doute que cette guerre d’agression était contraire au droit international et sa scandaleuse transformation en «intervention humanitaire» s’est avérée intenable même 20 ans plus tard, au vu des nombreuses victimes parmi la population civile. Est-ce humanitaire de littéralement empoisonner la population d’un petit pays? 
Plus de 300 participants – invités et conférenciers étrangers – venus de Grèce, de Norvège, d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, de Russie, de Bulgarie, de Macédoine du Nord, de Bosnie avec la République de Srpska et de Malte ont témoigné du grand intérêt suscité par ces informations dans la société civile de ces pays. La Serbie compte une importante diaspora dans le monde entier, dont les membres sont également touchés par les conséquences décrites. 
L’objectif de cette importante réunion était de sensibiliser l’opinion publique au lien entre l’augmentation des taux de cancer et les armes utilisées par l’OTAN. L’OMS a depuis longtemps adopté une position univoque: l’uranium appauvri est un émetteur alpha, une substance génotoxique. S’il se trouve à l’intérieur du corps, par exemple suite à l’inhalation de poussière, il est cancérigène. L’uranium appauvri est classé dans le groupe 1 des substances cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS. Le cancer prévalant en Serbie et au Kosovo est extrêmement agressif et les personnes ayant été exposées tombent malades environ 5 ans plus tard. Pour traiter ce cancer, il faudrait préalablement de précises analyses chimiques, radiologiques et médicales pour déterminer le traitement approprié. La population pauvre des Balkans ne peut se permettre de tels examens médicaux et traitements. Qui doit donc prendre en charge les frais? Si l’on veut fournir de l’aide, il faut d’abord exiger une indemnisation adéquate.
En outre, une décontamination profonde et complète des zones bombardées est nécessaire, afin de permettre au moins aux agriculteurs de faire sortir à nouveau leurs animaux dans les prairies. L’eau doit être analysée en permanence pour détecter la présence d’uranium et d’autres substances nocives.
Actuellement, il semble que la «communauté de valeurs» occidentale ne prévoit nullement de se préoccuper de telles tâches. Jusqu’à présent, certains cercles en Allemagne regardent les Serbes avec grand mépris – comme s’ils n’avaient pas droit à la vie … L’histoire se répète-t-elle?    •

Les diverses interventions seront bientôt disponibles en anglais. Contact: Cabinet d’avocats Srdjan Aleksic, simpozijum(at)uranium238.org et advokati.aleksic(at)gmail.com

1    «Outre le ‹développement d’un Kosovo stable, démocratique, multiethnique et pacifique›, les missions de la Bundeswehr consistent également à soutenir la création de la ‹Force de sécurité du Kosovo› et d’autres forces de sécurité kosovares», dixit Spoutnik du 7 juin. Faut-il donc imaginer que l’UÇK va continuer à exister sous une nouvelle appellation avec l’aide de la Bundeswehr?

 

Source: https://www.zeit-fragen.ch/fr/editions/2019/n-15-8-juillet-2019/uranium-238-consequences-des-bombardements-de-la-yougoslavie-avec-de-luranium-appauvri-en-1999.html

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