Taonga
Taonga: pour les Māori d'Aotearoa (Nouvelle-Zélande), ce mot désigne les éléments matériels ou immatériels du patrimoine culturel ou naturel (territoire, cosmos) māori, qui sont sacrés: la langue, la religion, les coutumes, la terre, les rivières, certaines plantes, etc.
Je pense qu'il devrait en être ainsi ailleurs, comme en France. La désacralisation du naturel et du culturel, dont la conséquence est un matérialisme général et absolu, est la première raison des maux du monde moderne.
Ce que j'ai vu aussi au cours de ma déjà longue vie (69 ans en 2024), de mes voyages et de mes séjours de longue durée dans des pays et des contrées très éloignés de la France, c'est l'uniformisation du monde moderne, des peuples et même des sexes. Le "American Way of Life" poussé à un point extrême. Pour les peuples aborigènes de l'Amazonie, l'uniformisation, l'UN, c'est la mort*, comme l'a très bien rapporté l'ethnologue Pierre Clastres dans son livre lumineux "La société contre l'État".
Comme naturaliste, comment pourrais-je imaginer une Nature qui serait faite d'une seule espèce d'arbres, de plantes, d'animaux ? Une méga-plantation de palmiers à huile au Brésil ou en Indonésie est-elle une forêt naturelle ? Certes non. D'ailleurs, il n'y a pas une forêt naturelle, mais des forêts naturelles, en fonction de leur emplacement sur la planète. Chacune a ses caractéristiques: son altitude, sa latitude, ses arbres, ses plantes, ses champignons, ses animaux (mammifères, oiseaux, insectes), etc. Aucune ne ressemble à une autre.
Il en est de même des peuples jusqu'au XXe siècle. Avant, tous étaient différents, chacun ayant son territoire, son habitat, sa langue, ses coutumes, son habillement, son système de gouvernement, sa religion, son alimentation, etc. La nature, les peuples sont DIVERSITÉ et TERRITORIALITÉ. Ce qui relie la diversité des hommes, des peuples, du vivant, du cosmos, c'est l'universalité du Logos, c'est-à-dire Dieu, le Verbe, l'Atman des hindouistes. La "Tour de Babel" qu'une oligarchie perverse et possédée par l'hubris prétend imposer (mégapoles multi-ethniques, gouvernement mondial) à cette diversité et à cette territorialité naturelles en l'uniformisant, est une monstruosité.
Ceci est une collection de citations glanées au cours de mes lectures et choisies en fonction de mes goûts et de mes intérêts personnels. Je l'avais publiée dans la rubrique "Pages permanentes" de mon blog, il y a pas mal d'années:
https://pocombelles.over-blog.com/taonga.html
Ces citations reflètent ce que je pense moi-même, car elles expriment pour moi la vérité, la réalité et sont un reflet de "Dharma", l'ordre du monde. Comme a écrit le moraliste colombien Nicolás Gómez Dávila: "La vérité n'est pas relative, ce sont les opinions sur la vérité qui sont relatives". Le Logos, je le répète, est universel.
J'ajouterai pour terminer que cet article "Taonga" comme ce blog créé en 2007 n'ont d'autre but que d'apporter une contribution à l'intelligence collective. Car si chaque être (un homme, un arbre, une plante, un animal quels qu'ils soient etc.), a sa propre intelligence, celle-ci est une partie de l'intelligence collective universelle. L'intelligence individuelle et l'intelligence universelle permettent de combattre le Mal, celui des "parasites" qui essaient de diviser l'être et la société pour les avilir, les exploiter ou les détruire.
Pierre-Olivier Combelles
Ainsi en est-il du grand réveil, la mort, après lequel on dit de la vie, ce ne fut qu'un long rêve. Tchouang tseu, Zhuangzi (Chap. II)
La France d’aujourd’hui n’est qu’un accident dans la France de toujours.
Pierre-Olivier Combelles
La pensée remonte les fleuves.
C.F. Ramuz
Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l'avenir.
Otto de Habsbourg-Lorraine (20 nov. 1912-4 juillet 2011)
Seul un peuple fort peut envisager l'avenir avec confiance.
Maréchal Mannerheim (1882-1946), Mémoires
Une race qui reprend intérêt à son histoire ancestrale ainsi qu'orgueil et fierté de son passé, est une race qui renaît, une race qui peut regarder l'avenir avec confiance.
Eric de Bisschop, Cap à l'Est - Première expédition Tahiti Nui / Tahiti - Santiago du Chili (6 novembre 1956-28 mai 1957). Paris, Plon, 1961.
Il faudrait tirer encore quelque chose de la noblesse. Puisqu’elle n’a plus la direction de la politique ni de l’armée, et n’est même plus un modèle du savoir-vivre, qu’elle justifie du moins son existence dans le service des Muses.
Ernst Jünger
Lorsque le monde est en paix, un homme de bien garde son épée à son côté.
Sun Tzu
Le critère du politique, c'est la définition de l'ennemi.
Carl Schmitt
S'il n'espère pas l'inespérable, il ne parviendra pas à le trouver.
En terre inexplorée, nul passage vers lui ne s'ouvre.
Héraclite d'Ephèse, Fragment 19.
La majeure partie de la philosophie politique depuis Platon s'interpréterait aisément comme une série d'essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d'une évasion définitive de la politique.
Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne, Calmann-Lévy, 1983, p. 285.
El mundo moderno no será castigado. Es el castigo.
El hombre moderno trata al universo como un demente a un idiota.
Después de ver el trabajo explotar y arrasar el mundo, la pereza parece madre de las virtudes.
Les riches ne sont inoffensifs que là où ils sont exposés au dédain d’une aristocratie.
Il n'est jamais trop tard pour rien de vraiment important.
Nicolás Gómez Dávila
Both Aymara and Mäori refer to the past as the time before us and the future as the time behind us.
In Mäori, the phrase i ngā wā o mua, literally the time before us refers to the idea that tikanga, correct traditions [from tika, correct] are handed to us from the past as part of an unbroken chain which, if we take the time to follow it, will lead us all the way back to the creation. The past is not a mystery, it is something that we can see, whereas the future, which is yet to come, is unpredictable, and as hard to see as something behind us.
In Aymara, qhipa pacha translates as behind time, which to speakers of English seems like the past, but which to the Aymara translates as the future, whereas nayra pacha, front time, refers to the past. In Aymara this understanding of time has even affected the body language of its speakers - Aymara speakers will often gesture forwards when talking about the back and point backwards when talking about the future.
The Selchie Warrior
http://selchieproductions.tumblr.com/post/9975207172/both-aymara-and-m%C3%A4ori-refer-to-the-past-as-the
Mai ke kai, mai ke' ola;
Mai ke kai, mai ke kupuna.
(From the sea comes life;
From the sea came los ancestors)
Hawaiian proverb
Ainsi en est-il du grand réveil, la mort, après lequel on dit de la vie, ce ne fut qu'un long rêve.
Tchouang tseu, Zhuangzi (Chap. II)
Your life has a limit but knowledge has none. If you use what is limited to pursue what has no limit, you will be in danger. If you understand this and still strive for knowledge, you will be in danger for certain! If you do good, stay away from fame. If you do evil, stay away from punishments. Follow the middle; go by what is constant, and you can stay in one piece, keep yourself alive, look after your parents, and live out your years.
Zhuangzi, III. Trad. Watson Burton
Si l'on s'attache à la voie de l'antiquité pour diriger l'existence d'aujourd'hui, on peut connaître l'origine primordiale; cela s'appelle démêler le fil de la Voie.
(Chapitre XIV)
TAO TÖ KING, LE LIVRE DE LA VOIE ET DE LA VERTU
Texte chinois établi et traduit avec des notes critiques et une introduction
par J. J.-L. DUYVENDAK (1889-1954)
Étudie seulement pour ton plaisir, ou la connaissance suffit à me satisfaire.
Tsukubaï (réceptacle d'eau de source) du Ryôan-ji de Kyoto
Personne ne cherche à tirer profit de son savoir; au contraire c'est un devoir des sages de partager ce savoir. Ils se sentiraient honteux de le monnayer, noblesse et sagesse obligent.
Michel Peissel, Les Royaumes de l'Himalaya.
Évidemment c'est un problème, l'argent, c'est le problème de tous ceux qui sont venus après le Sakodo*. Ca ne sert plus à rien de savoir attraper les phoques, il faut apprendre à attraper l'argent. Mais ce n'est pas le plus facile, car il faut changer quelque chose dans son coeur et renier tout ce que pensaient les vieux. Pour entrer dans le cycle de l'argent et espérer posséder un jour les nouvelles techniques, il faut mourir à soi-même et à ce que furent les siens. (p. 103)
* C'est dans le monde dangereux dont les Inuit par leurs techniques, pendant des siècles, ont triomphé, et qu'ils avaient conçu comme un ordre stable et équilibré que fit irruption le premier Européen en 1884. le Sakodo (comme on nomme Gustave Holm à Amassalik, d'un mot signifiant: celui qui a beaucoup d'armes et d'outils), messager de cette richesse occidentale qui s'accroît de la course accélérée et triomphale où l'entraîne le déséquilibre permanent de son système. (p. 65)
Robert Gessain, Ammassalik ou la civilisation obligatoire, Flammarion, Paris, 1969.
Les nombreuses maladies qui sévissent ailleurs, surtout dans les Cours, ne frappent ici que ceux que l'âge a déjà marqués. La jalousie ne jette pas ici ses regards obliques. La domination sur le prochain ne s'exerce pas, le noble ne règne sur aucun domaine. Les rois eux-mêmes ne troublent pas la paix du peuple par des affiches et des décrets, car ici le vice ne se manifeste pas encore. Le dur labeur qui fait les esclaves des grands et des petits est chose inconnue.
Carl von Linné, préface de sa Flora laponnica, 1737 (à propos des Lapons)
Il est indispensable de reconnaître qu'il n'existe plus de solution de continuité entre le monde « primitif » ou « arriéré » et l'Occident moderne. Il ne suffit plus, comme il suffisait il y a un demi-siècle, de découvrir et d'admirer l'art nègre ou océanien ; il faut redécouvrir les sources spirituelles de ces arts en nous-mêmes, il faut prendre conscience de ce qui reste encore de « mythique » dans une existence moderne, et qui reste tel, justement parce que ce comportement est, lui aussi, consubstantiel à la condition humaine, en tant qu'il exprime l'angoisse devant le Temps.
Mircea Eliade, Les Mythes du monde moderne (1953)
He who has seen life in his more original form will never forget what he has seen, and once he has left the infinite plains the memory becomes a shining revelation to him from which he can never tear himself away again. He has become an individual with double life, something of him has remained in the wilderness.
Kai Donner, Among the Samoyeds (1911-13) 1926
Cette vie solitaire, en des lieux si sauvages, a créé un type d'homme très particulier. Le trappeur d'Extrême-Orient est un homme physiquement solide et moralement sain, aguerri par une lutte pénible contre une nature primitive. Un grossier matérialisme s'unit en lui avec un amour puissant de la taïga, et le fatalisme avec le rêve. Il est sans crainte devant la vie et sans crainte devant la mort. Par son contact intime et permanent avec la nature, il est devenu poète, mystique et philosophe, participant à la fois de la nature du sauvage et de celle du penseur.
Nicolas Baïkov. Les bêtes sauvages de la Mandchourie. Traduit du russe par Gustave Welter. Payot, Paris, 1939.
Comme l'homme fait partie de la nature, l'esprit de l'homme fait partie de l'Esprit de la Nature*.
Pierre-Olivier Combelles
* Nature: Cosmos. "Esprit de la Nature": Atman, "l'Âme universelle" de l'hindouisme.
Terry Brown: Carnet de voyage - Les arbres de Sully
Carnet de Voyage : les Arbres de Sully
Première publication : 20 septembre 2023 par Terry Brown
Notes de voyage de la vraie France.
Alors que nous campions dans les Monts Lyonnais, nous avons visité le village voisin de Riverie. À côté de l'église se trouvait un vieux tilleul sur lequel était apposée une plaque racontant son horrible histoire. Pendant les guerres de religion au XVIe siècle, Riverie était un village huguenot dans une région catholique. Un jour, une force venue de la ville voisine de Lyon est entrée dans ce minuscule village et a assassiné tous les hommes et les garçons. Cette tragédie est aujourd'hui commémorée par la rue des Morts et par l'arbre, planté à la suggestion du duc de Sully, premier ministre d'Henri IV et lui-même huguenot, comme symbole de réconciliation et d'espoir pour l'avenir. Malheureusement, cet arbre est devenu malade et a dû être abattu.
À l'époque, je pensais qu'il s'agissait d'un exemple isolé. Je me suis trompé ! Au fil des années, nous avons trouvé de plus en plus d'exemples d'arbres solitaires plantés sur ordre du duc, dans des livres, sur des sites web, sur de vieilles cartes postales et dans nos contacts français. Certaines découvertes étaient tout à fait inattendues. Par exemple, une mention fortuite dans Wild Boy de Jill Dawson, un livre écrit comme un roman mais fondé sur l'histoire vraie de Victor qui a été découvert vivant à l'état sauvage dans les forêts de l'Aveyron à la fin du 18ème siècle, m'a amené à contacter l'archiviste de l'Institut national des enfants sourds à Paris. Elle m'a confirmé l'existence d'un orme dit de Sully dans leur enceinte. En 1903, il était lui aussi devenu malade et avait dû être abattu.
Tout cela m'a fait réfléchir. Ces arbres ne sont pas connus de tous. En effet, les habitants de Sully-sur-Loire (notre ville jumelle) m'ont assuré qu'ils n'existaient pas. Mais le duc a-t-il ordonné la plantation d'arbres commémoratifs dans toutes les communes de France ? Ce serait certainement dans l'ordre des choses, car il était économe des deniers publics et la plantation d'un arbre ne coûte pas grand-chose. Il s'agit bien sûr d'une histoire populaire, inscrite dans la mémoire collective des villageois et non écrite. C'est pourquoi nous essayons toujours de parler aux habitants lorsque nous voyons un arbre de Sully. Ce n'est pas difficile ; lorsque les habitants voient un couple d'Anglais ridiculement surexcités par leur arbre, ils sont toujours prêts à nous parler.
Les raisons invoquées pour ces arbres sont diverses, mais il semble qu'ils aient été plantés pour célébrer l'Édit de Nantes (1598), qui a apporté la paix après les guerres de religion, et pour offrir au village un autre centre que l'église ; après tout, c'est l'église qui posait problème. Ils ont été plantés à côté de l'église ou dans un lieu d'importance locale dans les hameaux. La plupart sont des tilleuls - le tilleul est un symbole de vérité, de guérison, de renouveau, de justice, de paix, etc. Leurs fleurs donnent une boisson apaisante et non alcoolisée. Beaucoup ont de vieux bancs en pierre sous lesquels les gens peuvent se reposer et discuter. Des plaques nous apprennent qu'ils sont devenus des centres communautaires, où l'on lisait des proclamations, où l'on célébrait des mariages et des baptêmes, où l'on organisait des marchés. Aujourd'hui encore, certaines communautés villageoises organisent un pique-nique annuel pour les habitants sous et autour de leur arbre.
Bien entendu, tous les arbres n'ont pas survécu et ceux qui ont survécu sont souvent endommagés. L'église se trouve généralement sur la partie la plus élevée d'un village et tout arbre planté près d'elle est un aimant pour la foudre. Un grand nombre de ces arbres ont été frappés par la foudre, souvent plus d'une fois. Nous connaissons aujourd'hui 270 de ces arbres, dont la plupart ont survécu, et nous en avons visité environ 150. Si certains ont été négligés par la communauté, beaucoup sont entretenus avec amour, avec des tuteurs qui soutiennent les branches, des rochers ou du béton qui stabilisent le tronc principal et des élingues métalliques qui soutiennent les branches en danger.
Je terminerai par un arbre dont la signification est clairement comprise par la communauté. En 1919, les habitants d'Esse (Charente) l'ont intégré à leur monument aux morts. La statue d'un Poilu mort repose sur le banc de pierre. Un menhir a été érigé contre l'arbre et porte les noms des hommes de la région tués pendant la Première Guerre mondiale. Le tout est entouré d'un cromlech. Il s'agit d'un mémorial de tristesse et de souvenir dans le contexte de la longue histoire du peuple français. La plaque de 1919 l'appelle leur "arbre séculaire de la paix" et je pense que c'est exactement ce qu'il faut.
À la retraite, Terry Brown a parcouru la France à bord de son Dandy et rédigé des récits de voyage, d'histoire de France et de littérature française pour de nombreuses publications. Accompagné de sa femme Eileen, il a séjourné dans 337 campings français répartis dans toutes les régions du continent. En outre, il a donné des conférences sur les arbres de Sully en France et en Angleterre et a contribué à la rédaction d'articles sur ces arbres dans diverses publications, dont "Le Courrier de la Nature"*, le magazine français pour la protection de la nature. Pour en savoir plus, visitez le site sullystrees.weebly.com.
Crédit photo principal : Arbre de Sully à Prevencheres (Lozère) qui a été frappé par la foudre © Terry Brown
Traduit de l'anglais par Rouge et Blanc avec DeepL.com
Source: https://francetoday.com/travel/carnet-de-voyage-the-sully-trees/
* NDLR: Point de Vue- Les arbres du duc de Sully par Terry Brown, Professeur d’anglais et d’éducation, voyageur francophile passionné. Traduit par Iris Petitjean, SNPN
https://www.snpn.com/produit/le-courrier-de-la-nature-n-305-septembre-octobre-2017/
CONSULTEZ AUSSI
The Duke of Sully and his Trees, par Terry Brown
Catalogue photographique
https://sullystrees.weebly.com/photo-gallery-des-arbres-de-sully.html
Terry Brown est décédé en 2023, la veille de Noël, à l'âge de 87 ans. Nos condoléances à sa vaillante épouse Eileen qui l'a accompagné dans sa vie, ses voyages et sa découverte amoureuse et attentive des arbres de Sully et de la vraie France.
The Duke of Sully and his Trees (2013)
Des arbres et des gentilshommes
https://pocombelles.over-blog.com/2017/12/des-arbres-et-des-gentilshommes.html
Dharmachakra: symbole chisthi, moghol, hindouiste et bouddhiste
Emblème soufi Chisthi à 16 pétales. Inscription: Ô Omniprésent / Ô Victorieux / Ô Celui qui élève en dignité / Ô Celui qui favorise. La généalogie de l'Ordre Chishti y est gravée. Musée du Louvre MAO 905
La fleur ou roue à 16 pétales, emblème de l'Ordre Chishti et sceau impérial de la dynastie moghole pourrait être la dharmachakra hindouiste et bouddhiste.
L'Ordre Chishti a été un lien entre les musulmans et les hindouistes en Inde.
L'empereur moghol Akbar (mort en 1605) proclama que "la sagesse du Vedanta est la sagesse du soufisme."
Il a visité le sanctuaire de Chishtī Muʿīn al-Dīn Ḥasan Sijzī (1143–1236), fondateur de l'Ordre Chishti, à Ajmer (Rajasthan) pas moins de quatorze fois au cours de son règne.
Akbar organise une assemblée religieuse de différentes confessions dans l'Ibadat Khana à Fatehpur Sikri. Miniature moghole.
Akbar and the dargah of Ajmer, by Motiur Rahman Khan
Shared Sacred Spaces: The Future of Sufi Shrines in a Polarized India
by Nikhil Mandalaparthy
https://pulitzercenter.org/projects/shared-sacred-spaces-future-sufi-shrines-polarized-india
Bernard de La Tour: Les Lois fondamentales du Royaume de France (De la légitimité et de l'orléanisme)
Rouge et Blanc
(…)
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Principe de Droit d’aînesse et de Primogéniture par les mâles.
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Principe d’Indisponibilité et d’Inaliénabilité des droits de la Couronne.
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Principe de Souveraineté statutaire de droit divin et de Dignité-Majesté de la Couronne.
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Principe de Catholicité de la Couronne de France.
(…)
Flavien Bertran de Balanda: Louis de Bonald et la question du divorce, de la rédaction du Code civil à la loi du 8 mai 1816
La décapitation de Louis XVI a été le symbole de la décapitation de la société traditionnelle française dominée par Dieu, par son représentant politique: le roi et par son représentant social: le père de famille. Or le père, l'homme ("vir", en latin, qui a donné l'adjectif "viril"), c'est le guerrier, le défenseur, le protecteur.
Source et texte de l'article (téléchargeable):
https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2017-3-page-72.htm
Akira Miyawaki ("The Healing Power of Forests"): Societal Values x Competition-Oriented Values
Akira Miyawaki est un botaniste japonais spécialisé dans la reforestation à partir d'espèces indigènes. Il a fait son doctorat après la 2e guerre mondiale, en Allemagne, sur la végétation des friches, des espèces pionnières, première étape dans l'apparition ou la réapparition des forêts. De retour au Japon, il s'est consacré, avec une nombreuse équipe, à l'inventaire de la flore de son pays. Son "matériel" pour le reboisement vient principalement des bois sacrés, primitifs, qui entourent les sanctuaires shintoïstes (Chinju-no-mori) au Japon*. Son livre lumineux The Healing Power of Forests, The Philosophy behind Restoring Earth's Balance with Native Trees, co-écrit** avec Elgene O. Box, publié en 2006 à Tokyo par Kosei Publishing Co, est l'un des plus intéressants de botanique et d'écologie*** appliquées que je connaisse. D'une grande rigueur scientifique et technique, il a aussi une dimension sociale, philosophique et spirituelle remarquable, absente généralement des travaux scientifiques occidentaux. Le shintoïsme étant religion d'État au Japon, religion extrêmement ancienne, ceci explique cette dimension. Je crois avoir été le premier en France à parler de ce livre et de son auteur sur mon blog, dès 2017. J'étais alors en relation directe avec le Pr. Miyawaki pour traduire son livre en français, mais étant seul, de retour en France après de longues années à l'étranger (Labrador et Amérique du sud), le projet n'a pas abouti.
Pierre-Olivier Combelles
(Naturaliste et ethno-biologiste, ancien membre du Laboratoire d'Ethnobiologie-Biogéographie du Muséum national d'Histoire naturelle, Paris)
* Les bois sacrés (nemeton) des Gaulois et des Celtes ont été détruits par la colonisation romaine puis par le christianisme et les forêts primaires n'existent plus en Europe sauf celle de Bialowieza, en Pologne, menacée aujourd'hui par les coupes et les aménagements de l'OTAN.
** En anglais, à partir des publications en japonais du Pr Miyawaki.
*** Écologie (Eco= demeure, habitat + logos) au vrai sens du terme: science des habitats et des relations entre les espèces, pas "écologisme", qui en est la perversion politique et financière.
Paul Craig Roberts: L'université de Harvard, autrefois grande institution d'enseignement, aujourd'hui corrompue par l'argent
8 mars 2024
L'université de Harvard, autrefois grande institution d'enseignement, aujourd'hui corrompue par l'argent
Paul Craig Roberts
L'université de Harvard vient d'annoncer qu'elle renonçait au "vaccin" Covid qu'elle avait contraint les étudiants à accepter. Il serait intéressant de savoir combien d'étudiants de Harvard ont été assassinés par ce mandat et combien ont vu leur santé ruinée par le mandat stupide et irresponsable des administrateurs de Harvard. On peut également se demander si les étudiants de Harvard sont vraiment intelligents au point de prendre le risque d'un "vaccin" non testé.
Harvard déclare néanmoins : "Nous recommandons vivement à tous les membres de la communauté de Harvard de rester à jour en ce qui concerne les vaccins COVID-19, y compris les rappels. En outre, nous continuons d'insister sur les avantages du port d'un masque facial de haute qualité dans les lieux intérieurs très fréquentés". L'université déclare qu'elle exige toujours que tous les étudiants fournissent la preuve qu'ils ont reçu le premier vaccin.
https://www.thecrimson.com/article/2023/5/10/covid-emergency-ends/
Dans sa réponse à COVID-19, l'université ajoute : "Nous continuerons à surveiller les données de santé publique et à revoir périodiquement les exigences".
Harvard est prétendument une institution intelligente dotée d'une école de médecine, d'une faculté et d'administrateurs capables d'évaluer les faits et de prendre des décisions intelligentes. Pourtant, nous ne voyons aucun signe d'intelligence dans l'abandon bien tardif par l'université de l'obligation de vaccination.
Nous savons depuis longtemps que les "vaccins" à ARNm n'empêchent pas une personne vaccinée contre le Covid d'être infectée par le Covid et ne préviennent pas la transmission du virus. Les fabricants de vaccins Covid de Big Pharma eux-mêmes l'admettent aujourd'hui, tout comme les autorités médicales. En effet, les preuves s'accumulent pour montrer que le vaccin augmente la probabilité d'attraper le Covid.
Nous savons également, et cela a été admis - voir par exemple https://www.paulcraigroberts.org/2024/03/07/big-pharma-and-its-shills-are-having-to-adjust-their-covid-fiction-to-the-facts/ - que les "vaccins" à ARNm ont tous les effets mortels et préjudiciables à la santé que les scientifiques médicaux indépendants leur ont attribués. Ces scientifiques qui ont dit la vérité ont été persécutés par l'establishment médical américain corrompu.
Les preuves sont là. Il ne fait plus aucun doute que le "vaccin", qui n'en est pas vraiment un, est non seulement totalement inefficace mais aussi très dangereux. Les preuves s'accumulent pour montrer que le "vaccin" est bien plus meurtrier que le virus créé en laboratoire lui-même.
Alors pourquoi Harvard continue-t-elle à "recommander fortement" d'autres vaccins inefficaces et dangereux ? S'agit-il d'une conclusion tirée d'une preuve qui montre des signes d'intelligence?
Alors que des athlètes en pleine force de l'âge meurent sur les terrains de sport du monde entier, pourquoi une université prétendument intelligente continue-t-elle d'exiger des étudiants qu'ils aient reçu la "vaccination" initiale ?
Pourquoi une université prétendument intelligente, ce que je commence à penser que Harvard n'est certainement pas, exige-t-elle des étudiants qu'ils aient reçu un vaccin dont on sait qu'il est inefficace et dangereux ?
Comment une décision aussi peu intelligente et aussi peu rationnelle peut-elle être associée à l'intelligence ?
Ma conclusion est que Harvard est dépourvue d'intelligence et d'intégrité. Tout comme le Congrès et le Président doivent voter en fonction des intérêts particuliers qui financent leurs campagnes, Harvard vote avec Big Pharma.
Que penser d'un pays où l'argent est la seule valeur, où même les universités, prétendument centres d'apprentissage, préfèrent l'argent à la vérité ?
Traduit de l'américain par Rouge et Blanc avec DeepL
M. K. Gandhi: HIND SWARAJ OU L’AUTONOMIE DE L’INDE (1833)
La tendance de la civilisation indienne est d'élever l'être moral, celle de la civilisation occidentale est de propager l'immoralité. Cette dernière est sans Dieu, la première est fondée sur la croyance en Dieu. En comprenant et en croyant ainsi, il incombe à tout amoureux de l'Inde de s'accrocher à la vieille civilisation indienne, comme un enfant s'accroche au sein de sa mère.
Gandhi
HIND SWARAJ* OU L’AUTONOMIE DE L’INDE
Par : M. K. Gandhi
1833
(...)
13. QU'EST-CE QUE LA VRAIE CIVILISATION ?
Lecteur : Vous avez dénoncé les chemins de fer, les avocats et les médecins. Je vois que vous allez rejeter toutes les machines. Qu'est-ce donc que la civilisation ?
Le rédacteur : La réponse à cette question n'est pas difficile. Je crois que la civilisation que l'Inde a développée n’a pas son pareil dans le monde. Rien ne peut égaler les graines semées par nos ancêtres. Rome a disparu, la Grèce a partagé le même sort ; la puissance des pharaons a été brisée ; le Japon s'est occidentalisé ; on ne peut rien dire de la Chine ; mais l'Inde est toujours, d'une manière ou d'une autre, solide à la base. Les peuples d'Europe tirent leurs leçons des écrits des hommes de la Grèce ou de Rome, qui n'existent plus dans leur gloire passée. En essayant d'apprendre d'eux, les Européens s'imaginent qu'ils éviteront les erreurs de la Grèce et de Rome. Telle est leur condition pitoyable**. Au milieu de tout cela, l'Inde reste inébranlable et c'est sa gloire. C'est une accusation contre l'Inde que son peuple soit si peu civilisé, ignorant et impassible, qu'il n'est pas possible de l'inciter à adopter un quelconque changement. C'est une accusation qui va à l'encontre de nos mérites. Ce que nous avons testé et trouvé vrai sur l'enclume de l'expérience, nous n'osons pas le changer. Beaucoup de gens donnent leurs conseils à l'Inde, et elle reste stable. C'est sa beauté : c'est l'ancre de notre espoir.
La civilisation est ce mode de conduite qui indique à l'homme le chemin du devoir. L'accomplissement du devoir et l'observation de la moralité sont des termes convertibles. Observer la moralité, c'est atteindre la maîtrise de notre esprit et de nos passions. Ce faisant, nous nous connaissons nous-mêmes. L'équivalent gujarati de civilisation signifie "bonne conduite".
Si cette définition est correcte, alors l'Inde, comme l'ont montré tant d'écrivains, n'a rien à apprendre des autres, et c'est bien ainsi. Nous remarquons que l'esprit est un oiseau agité ; plus il obtient, plus il veut, et reste toujours insatisfait. Plus nous cédons à nos passions, plus elles deviennent débridées. Nos ancêtres ont donc fixé une limite à nos indulgences. Ils ont vu que le bonheur était en grande partie une condition mentale. Un homme n'est pas nécessairement heureux parce qu'il est riche, ou malheureux parce qu'il est pauvre. Les riches sont souvent perçus comme malheureux, les pauvres comme malheureux.
Des millions de personnes resteront toujours pauvres. Constatant tout cela, nos ancêtres nous ont dissuadés du luxe et des plaisirs. Nous nous sommes débrouillés avec le même type de charrue qu'il y a des milliers d'années. Nous avons conservé le même type de maisons qu'autrefois et notre éducation indigène reste la même qu'auparavant. Nous n'avons pas eu de système de compétition qui corrode la vie. Chacun suivait sa propre occupation ou son propre métier et demandait un salaire réglementaire. Ce n'est pas que nous ne savions pas comment inventer des machines, mais nos ancêtres savaient que si nous nous attachions à de telles choses, nous deviendrions des esclaves et perdrions notre fibre morale. Ils ont donc décidé, après mûre réflexion, que nous ne devions faire que ce que nous pouvions faire avec nos mains et nos pieds. Ils ont vu que notre bonheur et notre santé réels consistaient en un usage approprié de nos mains et de nos pieds. Ils ont en outre estimé que les grandes villes étaient un piège et un encombrement inutile et que les gens n'y seraient pas heureux, qu'il y aurait des bandes de voleurs et de brigands, que la prostitution et le vice y fleuriraient et que les hommes pauvres seraient volés par les hommes riches. Ils se sont donc contentés de petits villages. Ils voyaient que les rois et leurs épées étaient inférieurs à l'épée de l'éthique, et ils tenaient donc les souverains de la terre pour inférieurs aux Rishis et aux Fakirs. Une nation avec une telle constitution est plus apte à enseigner aux autres qu'à apprendre des autres. Cette nation avait des tribunaux, des avocats et des médecins, mais ils étaient tous dans les limites. Tout le monde savait que ces professions n'étaient pas particulièrement supérieures ; de plus, ces vakils et vaids ne volaient pas les gens ; ils étaient considérés comme les dépendants des gens, pas comme leurs maîtres. La justice était relativement équitable. La règle ordinaire était d'éviter les tribunaux. Il n'y avait pas de rabatteurs pour attirer les gens dans les tribunaux. Ce mal, lui aussi, n'était perceptible que dans et autour des capitales. Les gens du peuple vivaient indépendamment et suivaient leur occupation agricole. Ils jouissaient d'une véritable indépendance.
Et là où cette maudite civilisation moderne n'a pas atteint, l'Inde reste comme elle était avant. Les habitants de cette partie de l'Inde se moqueront très justement de vos notions nouvelles. Les Anglais ne règnent pas sur eux, et vous ne régnerez jamais sur eux. Ceux au nom desquels nous parlons, nous ne les connaissons pas, et ils ne nous connaissent pas non plus…
Je vous conseillerais certainement, ainsi qu'à ceux qui, comme vous, aiment la patrie, de vous rendre dans l'intérieur des terres qui n'a pas encore été pollué par les chemins de fer et d'y vivre pendant six mois ; vous pourriez alors être patriotes et parler d’indépendance.
Vous voyez maintenant ce que je considère comme la vraie civilisation. Ceux qui veulent changer les conditions telles que je les ai décrites sont des ennemis du pays et des pécheurs.
Lecteur : Ce serait bien si l'Inde était exactement comme vous l'avez décrite, mais c'est aussi l'Inde où il y a des centaines d'enfants orphelins, où des bébés de deux ans sont mariés, où des filles de douze ans sont mères et femmes au foyer, où les femmes pratiquent la polyandrie, où la pratique du Niyoga existe, où, au nom de la religion, les filles se consacrent à la prostitution, et au nom de la religion, on tue des moutons et des chèvres. Considérez-vous que ce sont également des symboles de la civilisation que vous avez décrite ?
Le rédacteur : Vous faites une erreur. Les défauts que vous avez montrés sont des défauts. Personne ne les confond avec une civilisation ancienne. Ils subsistent en dépit de celle-ci. Des tentatives ont toujours été faites et seront faites pour les éliminer. Nous pouvons utiliser le nouvel esprit qui est né en nous pour nous purger de ces maux. Mais ce que je vous ai décrit comme les emblèmes de la civilisation moderne est accepté comme tel par ses adeptes. La civilisation indienne, telle que je l'ai décrite, a été décrite ainsi par ses adeptes. Dans aucune partie du monde, et sous aucune civilisation, tous les hommes n'ont atteint la perfection. La tendance de la civilisation indienne est d'élever l'être moral, celle de la civilisation occidentale est de propager l'immoralité. Cette dernière est sans Dieu, la première est fondée sur la croyance en Dieu. En comprenant et en croyant ainsi, il incombe à tout amoureux de l'Inde de s'accrocher à la vieille civilisation indienne, comme un enfant s'accroche au sein de sa mère.
* NDLR: Hind Swaraj: L'indépendance de l'Inde.
** NDLR: Dans Yaksha Prashna (Māhabharata), il est dit:
Yaksha - Quand un homme est-il mort ? Quand un royaume est-il mort ? Quand une cérémonie funéraire est-elle morte ? Quand le sacrifice est-il mort ?
Yudhisthira - Un homme pauvre est mort. Un royaume sans roi est mort. Une cérémonie funéraire célébrée sans brahmane érudit est morte. Un sacrifice sans dakshina est mort.
https://pocombelles.over-blog.com/2024/01/yaksha-prashna.html
C'est pour cela que la sentence de Rivarol: "En coupant la tête au roi [Louis XVI], on a fait de la France un cadavre" est la première des vérités en France depuis 1793. Un cadavre qui n'en finit plus de pourrir et d'empester, la proie des mouches. Voyez l'avortement inscrit dans la Constitution le 4 mars dernier. Mais si le corps est mortel, l'âme est immortelle. La France (son âme), comme l'a dit très justement S.A.R. Mgr Sixte-Henri de Bourbon-Parme, est devenue souterraine, j'ajouterai: comme ces rivières d'eau pure qui circulent sous la terre, de grottes en siphons et rejaillissant en fontaines cristallines dans des lieux écartés et sauvages, dans les régions calcaires du sud de la France. L'eau, c'est la grâce.
La véritable musique nationale de la France.